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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
Nouveau Testament Populaire 1891 NT Populaire 1891
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 26". "Nouveau Testament Populaire 1891". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ntp/matthew-26.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 26". "Nouveau Testament Populaire 1891". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-75
Matthieu 26:1
SOMMAIRE DE MATTHIEU 26
La préparation pour la mort du Seigneur.
Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours.
Les discours rapportés dans les trois précédents chapitres. On était la nuit du mardi soir, après que le mercredi Juif ait commencé; c’est à dire après le coucher du soleil. Comparer Marc 14:1-11 ; Luc 22:1-6 ; Jean 12:1-8.
Matthieu 26:2
Dans deux jours.
Après mercredi et jeudi. Le jour indiqué est donc le vendredi.
La Pâque.
Pour l’origine de cette fête, voir Exode 12:1-14. C’était vraiment le jour de l’émancipation Juive, la plus grande de leurs fêtes, et l’agneau pascal était un type de Christ sacrifié.
Matthieu 26:3
Se réunirent.
Une réunion officielle du Sanhédrin.
Les principaux sacrificateurs.
C’est à dire Anne et Caïphe, et les chefs des vingt-quatre rangs.
Les anciens du peuple.
Les chefs des grandes familles, les princes de Juda.
Dans la cour du souverain sacrificateur.
Le palais de Caïphe. Le corps qui est là assemblé, le Sanhédrin, était la cour suprême d’Israël. Selon les descriptions des Juifs, elles étaient composées de soixante et onze membres, le souverain sacrificateur en étant le président. Les « principaux sacrificateurs, » ou chefs des vingt-quatre rangs, des représentants des « scribes, » des « anciens du peuple, » et les chefs des grandes familles en constituaient les membres. Ce tribunal pouvait juger et condamner à mort, mais, à cette époque, il ne pouvait faire exécuter la peine capitale sans le consentement des autorités Romaines. Il était composé des pires ennemis de Jésus, déterminés à tout prix à le mettre à mort. Dans le procès, la loi Juive fut constamment violée.
Caïphe.
Le souverain sacrificateur qui régnait. Le beau-fils d’Anne, qui avait été souverain sacrificateur, mais avait été déposé par les Romains. On lui donnait quand même le titre de souverain sacrificateur. Tous deux étaient Sadducéens.
Matthieu 26:4
Arrêter Jésus par ruse.
Ils avaient peur du peuple et souhaitaient saisir Jésus secrètement ; le livrer aux Romains pour le crucifier avant que le peuple ne connaisse leurs desseins, voir Luc 21:38.
Matthieu 26:5
Pas pendant la fête.
Pendant la Pâque, des millions de Juifs se trouvaient dans Jérusalem. Josèphe dit que 65 ans après la mort de Jésus, trois millions étaient présents. Il y avait souvent des tumultes lors de la Pâque, et ils avaient peur que l’arrestation de Jésus ne soit l’occasion d’une de ces manifestations. En de telles occasions, les Romains brisaient tout désordre sans aucune pitié.
Matthieu 26:6
Comme Jésus était à Béthanie.
Donc le samedi avant. Matthieu revient sur un événement qui se déroula à Béthanie avant l’entrée triomphale du Seigneur dans Jérusalem, parce qu’il veut relater la trahison de Judas, et que cet événement a précipité les faits.
Dans la maison de Simon le lépreux.
Supposé avoir été guéri par Christ, et un parent de Marthe, Marie et Lazare. Comparer les récits parallèles, Marc 14:3 ; Jean 12:1-2. On ne sait pas exactement qui il était.
Matthieu 26:7
Une femme.
Marie, la sœur de Lazare, voir Jean 12:3.
Un vase d’albâtre.
Une sorte de marbre.
Un parfum de grand prix.
De roseau aromatique, très coûteux et précieux. Son prix équivalait à 300 deniers, donc à peu près une année de salaire.
Elle répandit le parfum sur sa tête.
Elle a rompu le vase puis l’a vidé, voir Marc 14:3-9.
Matthieu 26:8
Ils s’indignèrent.
Jean nous indique que c’est Judas qui a exprimé son indignation, Jean 12:5.
Cette perte.
Judas pensait que 300 deniers avaient été gaspillé. Encore maintenant, des gens sordides pensent que ce qui est dépensé pour le Sauveur est gaspillé.
Matthieu 26:9
On aurait pu vendre ce parfum très cher.
Marc et Jean disent « trois cents deniers, » Marc 14:5 ; Jean 12:5.
Donner le prix aux pauvres.
Un prétexte. Judas aurait voulu mettre cet argent dans sa poche.
Matthieu 26:10
Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ?
Par vos murmures, comme si elle avait commis une chose répréhensible, un péché.
Elle a fait une bonne action.
Ce qui est fait pour Christ, dans l’amour de Christ, est toujours une bonne action.
Matthieu 26:11
Vous avez toujours des pauvres.
Avec toujours l’occasion de leur faire du bien, mais ce qui était à faire pour Christ dans la chair devait être accompli à ce moment-là.
Matthieu 26:12
Pour ma sépulture.
C’était la coutume d’oindre le mort et d’envelopper le corps avec des bandes et des aromates, voir Jean 19:40 ; Luc 23:56 ; 2 Chroniques 16.14. Marie avait probablement agi seulement par amour du Seigneur et son désir de lui faire honneur ; mais Jésus, sur le point de mourir et d’être enseveli, annonce cette onction comme une préparation convenable.
Matthieu 26:13
Cette bonne nouvelle.
L’évangile du Sauveur crucifié.
Dans le monde entier.
Une prophétie que la prédication sera mondiale.
En mémoire de cette femme.
Ce qu’a fait cette femme par son amour n’a jamais été oublié, et son action est racontée dans tous les pays de la terre.
Matthieu 26:14
Judas Iscariot alla vers les principaux sacrificateurs.
Une comparaison des différents récits nous montre que c’est lorsqu’il fut mécontent dans son avarice qu’il alla, à la première occasion vers les sacrificateurs. Son maître allait être crucifié, il ne lui avait pas permis de s’enrichir, il n’y avait maintenant plus aucune probabilité pour qu’il devienne le trésorier de Christ, roi de la terre.
Matthieu 26:15
Que voulez-vous me donner ?
Il l’a décidé de propos délibéré. Il connaissait probablement leur souhait de saisir Jésus secrètement, et ils étaient donc prêts à payer un guide qui les conduirait là où Jésus se reposait pour la nuit.
Trente pièces d’argent.
La somme fut convenue et payée. Les pièces étaient des sicles d’argent, la monnaie du temple. La somme équivalait à peu près à trois mois de salaire d’un journalier. C’était l’accomplissement de Zacharie 11:12. Joseph fut vendu pour vingt pièces d’argent, Genèse 37:28.
Matthieu 26:16
Depuis ce moment.
Le moment du marché avec les sacrificateurs. Nul ne sait exactement quel jour le marché fut conclu.
Matthieu 26:17
Le premier jour des pains sans levain.
Strictement parlant, le 15 du mois de Nisan (à cheval sur nos mois de mars et avril), après que l’agneau pascal fut tué, mais ici le 14ème jour, (Jeudi,) voir Exode 12:16. Ceci amène une des questions les plus difficiles sur la chronologie de l’Écriture : est-ce que le Seigneur fit la Pâque un jour avant la Pâque Juive régulière, ou bien au moment normal. De nombreuses autorités soutiennent qu’il l’a mangée le jour précédent et qu’il est mort le jour où les agneaux de la Pâque étaient tués. Le récit de Jean, disant que le repas fut mangé, le Seigneur trahi et condamné avant la Pâque, semble positif, Jean 19:14.
Où veux-tu que nous te préparions... la Pâque ?
La Pâque devait être mangée à l’endroit où le nom avait été enregistré, ou à l’endroit où se trouvait le tabernacle ou le temple, selon les instructions données dans Deutéronome 16:1-15.
Matthieu 26:18
Allez à la ville chez un tel, etc.
Les disciples connaîtront le lieu par un certain signe, Marc 14:13. Ils firent ainsi et préparèrent la Pâque chez leur hôte en toute sécurité.
Matthieu 26:20
Le soir étant venu.
L’agneau était tué « entre les deux soirs, » c’est à dire entre trois heures et cinq heures de l’après-midi, voir Exode 12:6. Le repas était pris dans la même nuit. Il faisait probablement sombre quand le Sauveur et les douze vinrent chez l’hôte. Tous se sont assis à ce repas, ce qui a été l’occasion d’un des plus grands tableaux qui ait été créé, (Léonard de Vinci.)
Matthieu 26:21
L’un de vous me livrera.
Le repas, ouvert par une bénédiction, semble s’être déroulé dans un certain silence solennel après qu’il ait commencé, jusqu’à ce que le silence soit rompu par ces mots effrayants.
Matthieu 26:22
Est-ce moi, Seigneur ?
Aucun ne se hasarde à questionner sur la véracité de la prophétie du Seigneur ; et chacun pose la question personnelle : « est-ce moi ? » Nul n’accuse son voisin, même par implication.
Matthieu 26:23
Celui qui a mis avec moi la main dans le plat.
Dans les repas orientaux, au lieu d’assiettes, chacun se sert avec les doigts dans le plat, comme il le désire. De Jean, nous apprenons que ces paroles ont été dites au disciple qui était couché sur la poitrine de Jésus, et qu’elles ne furent pas entendues par Judas et les autres, Jean 13:23-26.
Matthieu 26:24
Selon ce qui est écrit de lui.
« Selon ce qui est déterminé » dans la prophétie, Luc 22:22 ; Ésaïe 53:7.
Mieux vaudrait pour cet homme.
Une déclaration du terrible jugement qui va atteindre le traître.
Matthieu 26:25
Tu l’as dit.
En d’autres termes, « tu es le traître. » Jean écrit que Jésus dit alors à Judas, « ce que tu fais, fais-le promptement, » que celui-ci « se hâta de sortir. Il était nuit, » Jean 13:27, 30. Judas, donc, est parti avant que la Sainte Cène fut instituée.
Matthieu 26:26
Pendant qu’ils mangeaient.
Avant qu’ils ne se soient levés du repas pascal.
Jésus prit du pain.
C’est à dire, une des galettes sans levain qui étaient placées devant lui, comme célébrant du repas.
Rendu grâces.
Comme c’était la coutume, voir également Luc 22:19 ; 1 Corinthiens 11.24.
Ceci est mon corps.
Non littéralement, comme le pensent certains, mais « représente mon corps. » Nous pouvons interpréter cela comme nous le faisons pour : « la semence est la parole, » « le champ est le monde, » « les moissonneurs sont les anges, » « la moisson est la fin du monde, » « je suis la porte, » « je suis le cep... » De la même façon, les Juifs devaient dire de l’agneau pascal : « ceci EST le corps de l’agneau que nos pères ont mangé en Égypte. » Non le même agneau, mais celui qui le représentait pour cette commémoration. Il ne pouvait pas dire que le pain était réellement son corps, puisque son corps était présent à la table, qu’il parlait et agissait parmi eux. La doctrine de la « transsubstantiation, » le changement miraculeux de la substance du pain et du vin en celle du corps et du sang de Christ, n’est pas raisonnable.
Matthieu 26:27
Il prit une coupe et rendit grâces.
La coupe était un des accessoires pour la célébration du repas pascal, et était donc devant lui comme le pain.
Buvez-en tous.
Observons qu’il a simplement dit du pain : « prenez, mangez ; » mais du vin il dit : « buvez-en tous, » comme pour reprocher l’innovation future de ceux qui refusent la coupe aux laïques.
Matthieu 26:28
Ceci est mon sang.
Un signe ou un emblème de mon sang.
De l’alliance.
Alliance est un mot qui convient mieux que Testament ; la nouvelle alliance est mise en contraste avec « l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, » Actes 3:25.
Répandu pour plusieurs.
Versé pour tous, car les bienfaits du sang sont offerts à tous ; mais « plusieurs » l’acceptent et sont sauvés.
Matthieu 26:29
Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne.
Il en a terminé avec les rites terrestres, et à ce triste moment il les invite à une future réunion au repas de noces de l’Agneau. « Faites ceci en mémoire de moi » désigne une institution permanente, qui doit être observée jusqu’à ce que le Seigneur vienne une seconde fois, Luc 22:19. Ce commandement est donc obligatoire pour tous ceux qui croient en Christ ; et sa non observation est un péché. d’en écarter les hommes est un des pires péchés. La pratique des apôtres, Actes 2:42, 46 ; 20.7 et plus encore le fait que des instructions pour la Sainte Cène du Seigneur aient fait l’objet d’une révélation spéciale à Paul, 1 Corinthiens 11.23 semblent montrer clairement que Christ destinait l’ordonnance à un usage perpétuel, et que ses apôtres l’avaient compris ainsi.
Matthieu 26:30
Après avoir chanté les cantiques.
C’était la coutume de conclure la Pâque en chantant les Psaumes 115 ou 118.
À la montagne des oliviers.
Au jardin de Gethsémané, qui était sur le flanc de la montagne. Ce voyage jusqu’à Gethsémané fut fait dans les ténèbres de la nuit. La Sainte Cène, en mémoire de sa mort, éveille encore plus un intérêt émouvant, quand on se rend compte qu’elle a été instaurée seulement deux ou trois heures avant que Christ ne fut trahi et saisi.
Matthieu 26:31
Une occasion de chute.
Comparer Marc 14:26-31 ; Luc 22:31-34 ; Jean 13:37-38.
Il est écrit.
Voir Zacharie 13:7.
Le berger.
Christ.
Les brebis.
Ses disciples.
Matthieu 26:32
Je vous précèderai en Galilée.
La première annonce de la grande réunion en Galilée des disciples avec le Seigneur ressuscité, voir Matthieu 28:16 ; Jean 21:1-25 ; 1 Corinthiens 15.6.
Matthieu 26:33
Pierre, prenant la parole.
Avec sa rudesse habituelle.
Matthieu 26:34
Tu me renieras trois fois.
Le premier chant du coq était vers minuit. Le second vers trois heures. Les trois reniements se sont bien produits. Pierre et les disciples étaient sincères, mais ne connaissaient pas leur propre faiblesse.
Matthieu 26:36
Gethsémané.
Le mot veut dire « pressoir à huile, » et semble indiquer qu’un pressoir, pour faire de l’huile d’olives, se tenait là, car les oliviers étaient abondants. Ce lieu était sur le flanc ouest de la montagne des oliviers.
Asseyez-vous ici.
Il parle aux huit qui vont rester. Ces huit pouvant former une veille contre une attaque éventuelle.
Pendant que je m’éloignerai pour prier.
Le grand moment était proche, et il jetait son ombre noire sur l’esprit de notre Seigneur. Dans cette heure du pouvoir des ténèbres il sentait qu’il devait se jeter sur la poitrine du Père.
Matthieu 26:37
Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée.
Les huit sont laissés à l’entrée du jardin, tandis que les trois qui ont toujours formé une sorte de cercle intérieur, qui ont été témoins de sa transfiguration, et de l’un de ses plus grands miracles, vont avec lui, Marc 5:37.
Il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.
L’ombre de la croix était tombée sur lui. Il n’avait pas peur de l’agonie, ni la crainte de la mort, car il supporta tout, quand le moment fut venu, d’une manière si sublime, qu’un officier païen s’est exclamé : « Il était sûrement Fils de Dieu. » Il est douteux qu’un mortel puisse comprendre le mystère de sa souffrance, mais il semble que la clef se trouve dans la déclaration : « Il est devenu péché pour nous, » 2 Corinthiens 5.21.
Matthieu 26:38
Mon âme est triste jusqu’à la mort.
Le poids de la malédiction écrasait littéralement la vie du Sauveur.
Restez là, et veillez avec moi.
Il souhaita d’abord que les disciples qu’il avait choisis soient proches pendant son malheur; puis, comme il avançait, il a senti qu’il devait se séparer aussi d’eux, et qu’il devait être seul avec son Père.
Matthieu 26:39
Puis ayant fait quelques pas en avant.
Environ un jet de pierre, Luc 22:41.
S’il est possible.
S’il était possible de sauver les hommes, et d’exécuter l’œuvre divine de leur rédemption.
Que cette coupe s’éloigne de moi.
« cette coupe » est la trahison, l’interrogatoire, les moqueries, les coups, la croix, et toutes ces choses que nos pensées ne peuvent imaginer.
Mais ce que tu veux.
Ceci est un exemple de la foi parfaite, la foi par laquelle les réponses aux prières sont obtenues. Celui qui veut faire sa volonté, quand elle est contraire à la volonté deDieu, manque de foi.
Matthieu 26:40
Qu’il trouva endormis.
Pierre, Jacques et Jean, soldats chargés d’un devoir, dans un moment de péril terrible, et ayant reçu l’ordre de veiller. Luc dit qu’ils s’étaient endormis de tristesse, Luc 22:45. Les grandes douleurs font l’effet d’un anesthésique. Il est dit que généralement les criminels condamnés à mort dorment profondément la nuit avant leur exécution.
Matthieu 26:41
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation.
Notre Seigneur ne les invite pas à prier Dieu pour que nulle tentation ne puisse leur arriver, mais pour qu’ils ne soient pas vaincus par les tentations auxquelles ils seront soumis. Le besoin d’une telle prière fut démontré par le reniement de Pierre.
Matthieu 26:42
Il s’éloigna une seconde fois, et pria.
« Plus instamment, » nous dit Luc, qui complète par le récit de la sueur de sang, Luc 22:44. Son angoisse est revenue. La continuation de l’épreuve qu’il accepte comme une réponse de Dieu à sa demande : « que cette coupe s’éloigne de moi. » Maintenant il ajoute seulement : « que ta volonté soit faite. »
Matthieu 26:43
Il revint et les trouva encore endormis.
Nous pouvons penser, avec beaucoup de respect, que le motif de ce retour a été un désir ardent de sympathie humaine pendant ce moment de terrible angoisse. n’oublions pas que notre Sauveur était un être humain, même si Sa nature était divine.
Matthieu 26:44
Il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
Ces faits suggèrent bien qu’il y a une répétition dans la prière, ce qui n’indique pas un formalisme, mais une grande intensité dans le sentiment.
Matthieu 26:45
Vous dormez maintenant, et vous vous reposez.
On peut considérer ces paroles comme une réprimande. Le moment où il a eu besoin de leur vigilance et de leur sympathie est passée. Ils ont failli à leur garde au moment où il a souhaité être seul avec Dieu. Maintenant l’heure est venue ; les soldats approchent.
Matthieu 26:46
Levez-vous, allons.
Ce n’était pas l’heure de se reposer. Qu’ils se lèvent, et aillent avec lui, pour confronter à la fois le traître et la bande des ennemis.
LA PRIERE DE CHRIST A-T-ELLE EU UNE RÉPONSE ? L’épître aux Hébreux nous dit que Oui. Hébreux 5:7. « Un ange lui apparut du ciel pour le fortifier, » Luc 22:43.
Il y a deux façons de répondre à une prière qui demande l’enlèvement d’un fardeau. Dans une, le fardeau est supprimé, et nous restons les mêmes ; dans l’autre, nous sommes rendus si fort que le fardeau n’en est plus un pour nous; comme un poids qui écraserait un enfant, mais que porte facilement un homme.
Matthieu 26:47
Judas, l’un des douze, arriva.
Judas connaissait le lieu où le Seigneur devait passer la nuit, Jean 18:2. Comparer Marc 14:43-50 ; Luc 22:47-53 ; Jean 18:3-12.
Une foule nombreuse.
Des soldats Romains (la cohorte), la garde du temple, le tribun, et sans doute des sacrificateurs et des scribes, Jean 18:3, 12.
Des épées.
Dans les mains des soldats.
Des bâtons.
Ceux des brutes qui accompagnaient les soldats.
Les principaux sacrificateurs et les anciens.
Le Sanhédrin.
Matthieu 26:48
Leur avait donné ce signe.
Un baiser ; une salutation commune entre amis intimes. Ce signe était nécessaire pour désigner Jésus aux soldats. Cette traîtrise par un baiser était le plus profond de la dépravation. L’inimitié sous un déguisement d’amitié.
Matthieu 26:50
Mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
Et le lièrent, Jean 18:12.
Matthieu 26:51
Un de ceux... tira son épée.
Pierre, Jean 18:26.
Frappa le serviteur du souverain sacrificateur.
Jean nous apprend que son nom était Malchus, Jean 18:10. Le Seigneur a guéri cette blessure, Luc 22:51. Les disciples ont demandé : « frapperons-nous de l’épée ? » et sans attendre la réponse, Pierre a frappé, Luc 22:49, 50.
Matthieu 26:52
Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée.
Une loi générale. Les violents mourront généralement de mort violente, Jérémie 43:11.
Matthieu 26:53
Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père ?
Le Seigneur n’aurait eu besoin d’aucun défenseur humain, si le but Divin avait été qu’il ne meure pas.
Plus de douze légions d’anges ?
Une légion Romaine était composée d’environ 6000 hommes. Ici, l’idée est celle d’une puissante armée. Lui et ses onze disciples sont douze. Il y aurait donc eu au moins une légion pour chacun d’eux. Il aurait pu s’échapper de ses ennemis, s’il en avait fait le choix ; les anges seraient venus à son secours, s’il l’avait désiré ; mais il s’est livré librement à la mort.
Matthieu 26:55
Vous êtes venus comme après un brigand.
Non un voleur, mais un bandit, un brigand. Parmi toutes les indignités amoncelées sur Jésus par ses ennemis, la seule dont il se plaigne est qu’on l’a saisi et lié comme un véritable brigand.
Matthieu 26:56
Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.
Les onze apôtres, qui peu de temps avant pensaient qu’ils ne laisseraient jamais le Seigneur. Aussitôt que Jésus fut saisi, ils se sont enfuis dans la nuit.
Matthieu 26:57
L’amenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe.
Il fut d’abord interrogé par Anne, l’ancien souverain sacrificateur, le beau-père de Caïphe, probablement pendant que le Sanhédrin s’assemblait dans les ténèbres de la nuit, Jean 18:13. Pour l’interrogatoire de Christ, comparer Marc 14:53-64 ; Luc 22:54-71 ; Jean 18:13-18.
Les scribes et les anciens étaient assemblés.
Marc parle également des « principaux sacrificateurs. » C’était une réunion du Sanhédrin. Ceux qui étaient favorables à Jésus, comme Joseph et Nicodème, ne furent probablement pas convoqués.
Matthieu 26:58
Pierre le suivit de loin jusqu’à la cour du souverain sacrificateur.
Le lieu clos, ouvert sur le ciel, autour duquel le palais était construit, était appelé la cour. L’immeuble se trouvait tout autour.
Matthieu 26:59
Cherchaient quelque faux témoignage.
Nul ne pouvait être légalement condamné sans qu’au moins deux témoins ne soient d’accord, Deutéronome 17:6 ; 19.15. « Un témoin, » était-il dit, « n’est pas un témoignage. » Comme ici on ne trouvait aucun vrai témoignage à charge, pouvant conduire à la peine de mort, on cherche des faux témoins.
Matthieu 26:60
Mais ils n’en trouvèrent point.
C’est à dire des témoins qui auraient pu certifier des offenses capitales, et qui soient d’accord dans leurs témoignages.
Enfin, il en vint deux.
Les deux ont donné une version pervertie de ce que Christ avait dit concernant Sa mort et la résurrection de Son propre corps sous l’image d’un temple, voir Jean 2:19 ; mais même leurs témoignages ne concordaient pas, Marc 14:59.
Matthieu 26:62
Ne réponds-tu rien ?
Sous les fausses accusations, Jésus maintient un silence impressionnant. « Une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a point ouvert la bouche, » Ésaïe 53:7.
Matthieu 26:63
Je t’adjure, etc.
Ceci était la formule pour un serment. Le Souverain Sacrificateur, contrairement au principe de la loi qui interdit qu’un prisonnier soit appelé à s’incriminer lui-même, appelait Jésus à être un témoin contre lui-même. Répondre oui, ou non, à une telle question, c’était répondre sous serment.
Matthieu 26:64
Tu l’as dit.
C’est à dire, tu as dit la vérité en posant cette question. Le Seigneur a rompu le silence seulement pour affirmer Sa divinité sous serment. Il remettait Sa mort dans leurs mains, car il fut immédiatement condamné pour cette déclaration. À ce moment crucial, quand il aurait pu sauver Sa vie en se reniant, il a choisi de clamer Sa filiation Divine, et un pouvoir égal à celui de Dieu.
Matthieu 26:65
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements.
Un signe de deuil ou d’indignation, Actes 14:14. C’était alors la forme qui était toujours utilisée au moment de prononcer un jugement.
Il a blasphémé.
Il aurait blasphémé, s’il n’avait pas été Divin. Soit il disait la vérité, soit c’est le méchant Caïphe qui disait la vérité et Jésus mentait. Mais Jésus, n’ayant jamais péché, n’a jamais menti.
Matthieu 26:66
Il mérite la mort.
Il y a ici la décision formelle du Sanhédrin de condamner à mort le Seigneur pour blasphème. C’était le second interrogatoire, le premier, informel, ayant eu lieu devant Anne, et n’est mentionné que par Jean, Jean 18:13, 24. Il y en eut un troisième, mentionné par Luc, au lever du jour, car une décision nocturne par le Sanhédrin était illégale, Luc 22:66. Cette réunion a seulement confirmé la décision prise dans la nuit, avant trois heures du matin. Il y est fait référence dans Matthieu 27:1.
Matthieu 26:67
Là-dessus, ils lui crachèrent au visage.
Le mauvais traitement relaté, s’est passé entre cette réunion et celle qui allait se passer au lever du jour. Cracher était considéré parmi les Juifs comme une expression du plus grand mépris, Deutéronome 25:9 ; Nombres 12:14. De cracher devant quelqu’un était considéré comme une offense, et traité comme tel également par les païens.
Des soufflets.
Il a reçu des coups de poing, et des gifles.
Matthieu 26:68
Prophétise, dis-nous qui t’a frappé ?
Nous apprenons par Marc que son visage était recouvert, pour indiquer qu’il était un homme condamné, Marc 14:65. Ils étaient cruels, et les Juifs bigots étaient des plus rudes pour le prisonnier condamné.
Matthieu 26:69
Pierre était assis dehors dans la cour.
Tandis que les premiers interrogatoires se tenaient devant Caïphe et le Sanhédrin, Pierre et Jean sont entrés dans la cour du palais. C’était une cour carrée, fermée par le palais construit tout autour. De cette cour s’ouvraient des portes et des fenêtres sur les salles donnant sur la cour. Pierre était donc hors du palais, mais dans la cour intérieure, d’où il pouvait voir et entendre par la porte ouverte ce qui se disait dans la salle d’audience. Les maisons orientales sont encore construites sur ce modèle, avec une cour intérieure.
Une servante s’approcha de lui.
Jean parle d’elle comme étant la « portière, » celle qui gardait le passage pour la cour, Jean 18:17. Nous ne savons pas exactement pourquoi elle l’a suspecté, peut-être à cause de son accent Galiléen, Matthieu 26:73 ; Luc 22:59. Il était à ce moment dans la cour intérieure, et Luc nous dit qu’il était « parmi eux » vers le feu qui avait été allumé à cause de la fraîcheur et de l’humidité de la nuit.
Matthieu 26:70
Mais il le nia devant tous.
Il nia « qu’il était avec Jésus le Galiléen, » Matthieu 26:69. Or, peu d’heures auparavant, Pierre avait affirmé que même si les autres abandonnaient le Seigneur, lui ne le ferait pas, et qu’il mourrait avec lui. Quand Judas conduisit la troupe à Gethsémané, Pierre, refusant de considérer leur inégalité numérique, se jeta sur eux, vaillant comme un lion, frappant et blessant Malchus, et l’aurait probablement tué s’il ne s’était pas écarté. Il était brave, courageux, et maintenant il est timide comme un cerf. L’explication se trouve dans le fait qu’il a perdu sa foi quand il a vu son Maître apparemment sans aucun recours dans les mains de ses ennemis, voir Hébreux 11:32-35.
Matthieu 26:71
Comme il se dirigeait vers la porte.
Alarmé par l’accusation, il se retira vers le porche, le passage qui permet de sortir de la cour intérieure.
Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
C’est une autre servante qui le suit et qui l’accuse. Dans les deux cas, on ne sait pas exactement comment elles l’ont reconnu.
Matthieu 26:72
Il le nia de nouveau avec serment : je ne connais pas cet homme.
C’est le second reniement de Pierre. Il a même nié le connaître, et ceci avec serment. Il était sur le chemin de la descente, et chaque pas l’amenait à s’enfoncer un peu plus. Il en est toujours ainsi avec le péché.
Matthieu 26:73
Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.
Matthieu dit : « peu après ; » Luc dit : « environ une heure plus tard, » Luc 22:59. Jean dit que la troisième accusation fut faite par un parent de Malchus, qui affirma avoir vu Pierre dans le jardin, Jean 18:26. d’après Marc, il est possible qu’il ait parlé avec un patois Galiléen, Marc 14:70. Comme la plupart des disciples de Jésus étaient Galiléens, ceci a attiré l’attention sur Pierre. Les différents districts avaient leurs dialectes, comme c’était le cas il y a peu de temps dans notre pays.
Matthieu 26:74
Il se mit à faire des imprécations et à jurer.
Le troisième reniement de Pierre. Non seulement il répète avec serment ce qu’il a dit lors de son second reniement, mais il l’affirme en appelant sur lui la divine colère s’il ne dit pas la vérité.
Voyons la gradation de la culpabilité dans les reniements de Pierre :
Aussitôt le coq chanta.
Ceci indiquait le commencement de la quatrième veille, ou veille du matin, environ trois heures. Souvent le coq chante vers minuit, ou peu après, puis ensuite vers trois heures du matin. Ceci nous indique que le second interrogatoire de Jésus eut lieu avant l’aube.
Matthieu 26:75
Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite.
C’est à cet instant que le Seigneur s’est retourné et a regardé Pierre (Luc 22:61). La salle où Jésus était interrogé s’ouvrait probablement sur la cour, et Jésus a pu facilement entendre les reniements de Pierre. Maintenant Il se tourne, regarde Pierre, et lui remet à l’esprit ce qu’il avait prédit quelques heures avant.
Étant sorti, il pleura amèrement.
Le regard de Christ lui a brisé le cœur. Au chant du coq, il s’est souvenu de ses affirmations de fidélité, et de la parole de Christ : « avant que le coq chante deux fois (avant le second chant du coq) tu me renieras trois fois, » Matthieu 26:34 ; Marc 14:30 ; Luc 22:34. Il se précipite dans les ténèbres de la nuit pour pleurer. Judas a péché, trahi et vendu le Seigneur par cupidité. Ensuite il le regretta, mais c’était la tristesse du monde qui l’a poussé à la mort.