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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 26". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-26.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 26". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-75
Ch. 26 v. 1-2 â Jésus se prépare à être crucifié
[26:1] Le Seigneur avait fini ses discours. [26:2] Il se prépare à souffrir et à faire ses derniers et touchants adieux à ses disciples à la table de sa dernière pâque dans ce monde, table où il a institué le simple et précieux mémorial qui rappelle avec un intérêt si profond ses souffrances et son amour. Cette partie de notre évangile nâexige pas beaucoup dâexplications â non pas, assurément, que lâintérêt y manque, mais parce quâelle a besoin dâêtre sentie plutôt quâexpliquée.
[26:2] Avec quelle simplicité le Seigneur annonce ce qui doit arriver ! (v. 2). [26:6] Déjà six jours avant la Pâque, il est arrivé à Béthanie (Jean 12:1); il y a demeuré, sauf pour le dernier souper, jusquâà ce quâil fût saisi au jardin de Gethsémané, quoiquâil visitât Jérusalem et y eût pris son dernier repas.
Nous avons examiné plus haut les discours prononcés par le Seigneur pendant ces six jours, ainsi que ses actes tels que la purification du temple; ce qui précède ce chapitre (26), câest la manifestation des droits du Seigneur comme Emmanuel, Roi dâIsraël, ou celle du jugement du grand Roi, à lâégard du peuple â jugement exprimé dans des paroles auxquelles le peuple nâavait rien à répondre; et enfin lâétat de ses disciples pendant son absence. Maintenant nous est présentée la soumission de Christ au jugement qui allait être exécuté contre Lui, mais qui nâétait réellement que lâaccomplissement des conseils de Dieu son Père et lâoeuvre de son propre amour.
Le tableau de lâaffreux péché de lâhomme dans le crucifiement de Jésus se déroule devant nos yeux. [26:2] Mais le Seigneur lui-même (chap. 26:2) annonce sa mort à lâavance, avec le calme de quelquâun qui était venu pour cela. Avant que les principaux sacrificateurs consultent ensemble, Jésus en parle comme dâune chose arrêtée : « Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le Fils de lâhomme est livré pour être crucifié ».
Ch. 26 v. 3-5 â Les conseils iniques de lâhomme contre Jésus
[26:3] Ensuite (v. 3), les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens du peuple se rassemblent, [26:4] afin dâarrêter leurs plans pour sâemparer de la personne de Jésus et se défaire de Lui.
En un mot, nous avons
les conseils merveilleux de Dieu, et la soumission de Jésus dâaprès la connaissance quâil a de ces conseils et des circonstances qui les accompliront; les conseils iniques de lâhomme qui ne font quâaccomplir ceux de Dieu. [26:5] Leur projet de ne pas le prendre pendant la fête, parce quâils craignaient le peuple (v. 5), nâétait pas de Dieu et tombe : il devait souffrir pendant la fête.[26:15] Judas nâétait quâun instrument de leur malice dans la main de Satan qui, après tout, ne fit que régler les choses selon lâintention divine. [26:5] Les principaux du peuple voulaient, mais en vain, éviter de se saisir de Jésus au moment de la fête, à cause de la multitude qui pouvait le favoriser, sâil en appelait à elle. Ils avaient déjà agi de même (Marc 11:18) lors de son entrée à Jérusalem. On pensait que Jésus ferait cet appel, car la méchanceté compte toujours trouver ses propres principes chez dâautres. Câest pourquoi si souvent elle ne réussit pas à circonvenir les justes â ils sont simples. Ici, câétait la volonté de Dieu que Jésus souffrît pendant la fête. Mais Dieu avait préparé un doux soulagement pour le coeur du Sauveur â un baume pour son coeur plus que pour son corps â [26:14] circonstance employée par lâennemi pour pousser Judas à lâextrémité et le mettre en rapport avec les principaux sacrificateurs.
Ch.26 v. 6-13 â Le parfum répandu sur Jésus à Béthanie
Jésus homme apprécie les affections de ceux qui lâaiment
[26:6] Béthanie â dont le souvenir se lie aux derniers moments de tranquillité et de paix de la vie du Sauveur et où demeuraient Marthe et Marie et Lazare, le mort ressuscité â Béthanie1 reçoit Jésus pour la dernière fois : retraite bénie, mais momentanée, dâun coeur qui, en tout temps prêt à sâépancher en amour, était toujours à lâétroit dans un monde de péché qui ne répondait pas à cet amour et en était incapable; dâun coeur qui, cependant, nous a donné, dans ses rapports avec cette famille bien-aimée, lâexemple dâune affection parfaite et pourtant humaine, trouvant de la douceur à se rencontrer avec ce qui lâappréciait et y répondait. La proximité de la croix au-devant de laquelle il a dû dresser sa face comme un caillou, nâa pas privé son coeur de la joie ou de la douceur de cette communion, tout en la rendant solennelle et touchante. En faisant lâoeuvre de Dieu, Jésus nâa pas cessé dâêtre homme. En tout il a daigné être nôtre. Il ne pouvait plus reconnaître Jérusalem, et ce sanctuaire de Béthanie lâabritait pour un moment de la rude main de lâhomme. Il pouvait y montrer ce quâil était toujours comme homme. Câest avec raison que lâacte de celle qui, dans un certain sens, pouvait apprécier ce quâil sentait2 (celle dont lâaffection comprenait instinctivement lâinimitié qui sâélevait contre lâobjet quâelle aimait, inimitié qui faisait ressortir cette affection), lâacte qui exprimait lâappréciation que son coeur faisait de la valeur et de la grâce de Jésus, est raconté dans le monde entier (v. 6-13). Câest une scène, un témoignage qui place le Sauveur sensiblement près de nous et réveille dans nos coeurs un sentiment qui les sanctifie en les liant à sa personne bien-aimée.
1 Ce nâest pas dans la maison de Marthe que cette scène se produisit, mais dans celle de Simon le lépreux : Marthe servait, et Lazare était à table. Cela rend plus entièrement personnel lâacte intelligent de Marie.
2 On ne trouve point dâexemple montrant que les disciples aient jamais compris ce que Jésus leur disait.
Jésus goûte le dévouement et lâattachement pour lui
Sa vie habituelle était une tension dââme perpétuelle en proportion de la puissance de son amour â une vie de dévouement au milieu du péché et de la misère. Pour un moment, il put reconnaître, et il reconnut (en présence de la puissance du mal qui alors allait avoir son cours, et de lâamour qui, par la vraie connaissance de Jésus, cultivée en restant assis à ses pieds [(Luc 10:39)], sâattachait à Lui, sâinclinant ainsi sous cet amour) ce dévouement pour lui-même manifesté par les choses auxquelles son âme se soumettait en perfection divine. Il pouvait donner un langage intelligent, son vrai sens, à ce qui dirigeait divinement lâaffection qui agissait en silence1 envers lui.
1 [ Luc 7:47-48] Christ a rencontré chez le pharisien le coeur de la pauvre femme, qui était une pécheresse, et là il dit ouvertement la pensée de Dieu, et la lui dit. [26:10, 12] Ici, il rencontre le coeur de Marie, il justifie et satisfait son affection et donne une approbation divine à ce quâelle a fait. [ Jean 20:15, 17] Il rencontre au sépulcre le coeur de Marie de Magdala, pour lequel le monde était vide si Lui nây était pas, et il révèle la pensée de Dieu sous sa forme la plus élevée de bénédiction. Tel est lâeffet de lâattachement à Christ.
Le lecteur fera bien dâétudier soigneusement cette scène de touchante condescendance et dâépanchement de coeur. Du chap. 16 jusquâà la fin du chapitre 25, Jésus, Emmanuel, Roi et souverain Juge, venait de faire tout passer en jugement devant Lui. [26:1] Il avait terminé ce quâil avait à dire. Sous ce rapport, sa tâche au milieu du monde était accomplie. [26:2] Il prend alors la place de victime; il nâavait quâà souffrir et peut se laisser aller librement à jouir des expressions touchantes dâaffection découlant dâun coeur qui lui était dévoué. II ne pouvait que goûter le miel et passer outre; mais il le goûte, et il nâa pas rejeté une affection que son coeur pouvait apprécier et appréciait.
Lâaffection pour Christ fait discerner ce qui va arriver
Remarquons encore lâeffet dâune affection profonde pour le Seigneur. Cette affection respire nécessairement lâatmosphère dans laquelle lâesprit du Seigneur se trouvait alors. [26:12] La femme qui lâavait oint nâétait pas informée des circonstances qui allaient arriver, et elle nâétait pas prophétesse. Mais lâapproche de cette heure de ténèbres se faisait sentir à qui avait le coeur fixé sur Jésus1. Devant Lui les diverses formes du mal se déployaient, se dessinaient sous leurs vraies couleurs, se groupaient, sous lâinfluence dâun seul maître, de Satan, autour de lâunique objet contre lequel il valait la peine de concentrer toute cette méchanceté et qui mettait en plein jour le vrai caractère de chacun.
1 Lâinimitié des chefs dâIsraël était connue des disciples : « Rabbi, les Juifs cherchaient tout à lâheure à te lapider, et tu y vas encore ! » [(Jean 11:8)] et ensuite de Thomas â témoignage plein de grâce envers celui qui, plus tard, montra son incrédulité quant à la résurrection de Jésus [(Jean 20:25)] : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec Lui » [(Jean 11:16)]. Le coeur de Marie, sans doute, sentait cette inimitié, et à mesure quâelle grandissait, son attachement pour le Seigneur grandissait également.
Mais la perfection de Jésus, qui faisait ressortir lâinimitié de lâhomme, dévoilait lâaffection qui se trouvait en Marie; elle, pour ainsi dire, reflétait la perfection dans lâaffection; et comme cette perfection était mise en activité et produite dans la lumière par lâinimitié, il en était de même de son affection. Aussi le coeur de Christ ne pouvait quây répondre. Jésus, en raison de cette inimitié, était encore plus lâobjet dâun coeur qui, certainement conduit de Dieu, saisissait instinctivement, ce qui se passait.
Dieu lui-même produit ces affections dans le cÅur de ceux qui sâattachent à Jésus
Le temps du témoignage et même lâexplication de ses relations à tous ceux qui lâentouraient était terminé. Son coeur pouvait jouir librement des affections vraies, bonnes et spirituelles dont il était lâobjet, affections qui, quelle que fût leur forme humaine, montraient si clairement leur origine divine en ce quâelles sâattachaient à cet objet sur lequel toute lâattention du ciel était concentrée dans ce moment solennel.
[26:2] Jésus lui-même avait le sentiment de sa position. Il sâoccupait de son départ. Pendant quâil exerce sa puissance, il se cache et il sâoublie. Mais,
, opprimé, rejeté et semblable à un agneau mené à la boucherie [(Ãs. 53:7)], il sent quâil est le juste objet des pensées des siens, de tous ceux qui ont des coeurs pour apprécier ce que Dieu apprécie. Son coeur est plein de ce qui va arriver (voyez les v. 2, 10-13, 18, 21).La valeur de Jésus pour le cÅur donne lâintelligence pour agir comme il convient
[26:7] Mais disons encore quelques mots de la femme qui oignit Jésus. Elle montre dâune manière frappante quel effet peut produire le coeur fixé avec affection sur Jésus. Préoccupée de Lui, elle sent Sa position. Elle sent ce qui le touche, et cela met en jeu son affection selon le dévouement spécial que cette situation lui inspire. Comme la haine contre Lui sâélève jusquâà des intentions meurtrières, lâesprit de dévouement pour Lui y répond et grandit en elle. [26:10] Elle fait, par conséquent, avec tout le tact du dévouement, précisément ce qui convient à la position du Seigneur. Sans doute la pauvre femme ne sâen rend pas compte par son intelligence, mais elle a fait ce qui convenait. La valeur si infiniment précieuse que la personne de Jésus avait pour elle la rendait clairvoyante à lâégard de ce qui se passait dans son esprit. Christ se revêtait à ses yeux de tout lâintérêt de ses circonstances; et elle prodigue sur Lui ce qui est lâexpression de son affection. [26:12] Fruit de ce sentiment, son acte répond aux circonstances; et quoiquâil ne fût que lâeffet de lâinstinct de son coeur, il prend aux yeux de Jésus toute la valeur que la parfaite intelligence du Seigneur pouvait lui attribuer, intelligence qui embrassait à la fois ce qui se passait dans le coeur de la femme et les événements à venir.
Ch. 26 v. 8-11, 14-16 â Le manque dâamour et de cÅur des disciples pour Jésus
[26:8] Mais ce témoignage dâaffection et de dévouement à Christ fait ressortir lâégoïsme, le manque de coeur des autres témoins de cette scène. Ils blâment la pauvre femme et prouvent tristement (pour ne rien dire de Judas1) [26:11] combien peu la connaissance de ce qui concerne Jésus réveille nécessairement dans nos coeurs les affections qui conviennent à cette connaissance (v. 8-9). [26:14] Après cela (v. 14-16), Judas sâen va [26:15] et sâentend avec les malheureux sacrificateurs afin de leur livrer Jésus pour le prix dâun esclave.
1 Le coeur de Judas est le point de départ de ce mal [(Jean 12:4-5)], mais les autres disciples, nâétant pas occupés de Christ, tombent dans le piège.
[26:13] Le Seigneur poursuit sa voie dâamour; et de même quâil avait accepté le témoignage dâaffection de la pauvre femme, il rend à ses disciples un témoignage infiniment précieux pour nos âmes.
Résumé de 26:1-16
Le v. 16 termine le sujet que nous venons de traiter, savoir : [26:2] la connaissance que Christ avait selon Dieu de ce qui lâattendait, [26:4] les complots des principaux sacrificateurs, [26:7] lâaffection de la pauvre femme agréée du Seigneur, [26:8] la froideur égoïste des disciples, [26:15] et la trahison de Judas.
Ch. 26 v. 17-25 â La dernière Pâque et la désignation de Judas qui le livrerait
Le Seigneur institue alors le mémorial de la vraie Pâque. [26:18] Il envoie ses disciples faire les préparatifs pour la célébration de la fête à Jérusalem. [26:23, 25] Il désigne Judas comme celui qui devait le livrer aux Juifs (v. 17-25). [26:21] On remarquera que le Seigneur nâexprime pas ici simplement la connaissance quâil avait de celui qui devait le livrer â il savait cela quand il appela Judas; mais il dit : «
» (v. 21). Câétait qui touchait le coeur de Jésus : et il voulait que le leur aussi en fût touché.Ch. 26 v. 26-31 â La cène, souvenir dâun Sauveur mort
[26:26-27] Jésus montre ensuite que câest dâun Sauveur mis à mort quâil faut se souvenir. Il nâétait plus question dâun Messie vivant; tout cela était fini. Il ne sâagissait plus du souvenir de la délivrance dâIsraël de lâesclavage de lâÃgypte. Christ, et un Christ mort, commençait tout un nouvel ordre de choses. Câétait à Lui quâils devaient penser maintenant â à Lui, mort ici-bas. [26:28] Puis Jésus attire leur attention sur le sang de la nouvelle alliance, et sur ce qui fait que ce sang sâétend à dâautres que des Juifs, sans les nommer. â « Il est versé pour
». Dâailleurs ce sang nâest pas seulement, comme en Sinaï, pour confirmer lâalliance à laquelle ils étaient tenus dâêtre fidèles : il était versé en rémission de péchés. [26:26-27] De sorte que la cène présente le souvenir de Jésus mort, de Jésus qui en mourant a rompu avec le passé, posé le fondement de la nouvelle alliance, obtenu la rémission des péchés et ouvert la porte aux gentils. Câest dans sa mort seule que la cène nous présente Jésus. Son sang est séparé de son corps; il est mort. Ce nâest ni Christ vivant sur la terre, ni Christ glorieux dans le ciel. [26:29] Il est séparé de son peuple en tant quâil sâagit de leurs joies sur la terre, mais ils doivent lâattendre comme le compagnon du bonheur quâil leur a assuré â car il daigne lâêtre â pour de meilleurs jours : â « Désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusquâà ce jour où je le boirai nouveau1 avec vous dans le royaume de mon Père » (v. 29). Mais, ces liens une fois rompus, qui, excepté Jésus, pourrait soutenir la lutte ? [26:56] Tous lâabandonnent. [26:31] Les témoignages de la Parole sâaccomplissent, car il était écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » (v. 31).1 « Nouveau » , ce nâest pas de nouveau (Néon), mais dâune autre sorte (Kainon).
Ch. 26 v. 32-35 â Les nouveaux rapports de Jésus avec les siens
[26:32] Cependant, Jésus ira renouer ses relations, comme Sauveur ressuscité, avec ces pauvres du troupeau, là même où il sâétait déjà identifié avec eux pendant sa vie (v. 32). Il ira devant eux en Galilée. Cette promesse est très remarquable, parce que le Seigneur recommence, sous une nouvelle forme, ses relations judaïques avec eux et avec le royaume. On peut remarquer ici que, comme le Seigneur avait jugé toutes les classes de personnes (jusquâà la fin du chapitre 25), il montre maintenant le caractère de ses rapports avec tous ceux avec lesquels il en maintenait. Soit quâil sâagisse de la femme, soit quâil sâagisse de Judas, ou des disciples, chacun prend sa place en relation avec le Seigneur. Câest tout ce qui se trouve ici. [26:33] Si Pierre a eu assez dâénergie naturelle pour aller un peu plus loin, [26:34] ce sera pour faire une chute plus lourde là où le Seigneur seul pouvait se tenir debout.
Ch. 26 v. 36-44 â Le combat de Gethsémané
[26:36] Et maintenant (v. 36 et suiv.), le Seigneur sâisole pour présenter, en supplication à son Père, les souffrances qui lâattendent.
Les disciples témoins du combat de Jésus contre Satan
[26:37] Mais, tout en sâisolant pour sa prière, il prend avec Lui trois de ses disciples, afin quâils puissent veiller avec Lui dans ce moment solennel. Ce sont les mêmes qui avaient été avec Lui lors de la transfiguration [(17:1)]. Ils devaient voir sa gloire dans le royaume et ses souffrances. [26:39] Il sâen va un peu plus avant. [26:40, 43] Eux sâendorment, ainsi quâils lâavaient fait sur la montagne de la transfiguration [(Luc 9:32)]. La scène qui se passe ici nous est dépeinte au chap. 5 de lâépître aux Hébreux, v. 7. [26:39, 42] Jésus ne buvait pas encore la coupe, mais elle était devant ses yeux. Sur la croix, il lâa bue, étant fait péché pour nous, son âme se sentant abandonnée de Lui. Ici, la puissance de Satan agit en employant la mort comme terreur pour lâaccabler. Mais la considération de ce sujet sera plus à sa place en étudiant lâévangile de Luc.
Jésus anticipe la mort placée devant lui, en communion avec son Père
[26:38] Nous voyons ici lââme de Jésus sous le poids de la mort â anticipée â comme Lui seul pouvait la connaître, et elle nâavait pas encore perdu son aiguillon [(1 Cor. 15:55)]. Nous savons qui en a lâempire, et jusquâici la mort avait tout le caractère des gages du péché [(Rom. 6:23)], et la malédiction, celui du jugement de Dieu. Mais Jésus veille, et il prie. Homme exposé par son amour à cet assaut, en présence de la plus puissante tentation à laquelle il pût être soumis, dâun côté il veille, [26:39, 42] et de lâautre il présente son angoisse à son Père. Sa communion avec le Père nâétait pas interrompue quelle que fût sa détresse. Cette détresse même le poussait davantage, en toute soumission et toute confiance, vers son Père. Mais si nous devions être sauvés, si Dieu devait être glorifié en Lui qui sâétait chargé de notre cause, la coupe ne devait pas passer loin de Lui. La soumission de Jésus est parfaite.
La faiblesse de lâhomme manifestée en Pierre
[26:40] Il rappelle avec tendresse à Pierre sa fausse confiance1, [26:41] en lui faisant sentir sa faiblesse (v. 40-41); mais Pierre était trop plein de lui-même pour en profiter; il se réveille bien de son sommeil, mais sa fausse confiance nâest pas ébranlée. Il lui fallait une expérience plus triste que celle-là pour le guérir de cette confiance.
1 [26:39] Il est merveilleux de voir le Seigneur dans la profonde angoisse de lâanticipation de la coupe, â seulement la présentant à son Père, et ne la buvant pas encore â [26:40-41] se tourner vers les disciples et leur parler avec une grâce pleine de calme, comme sâil était en Galilée; [26:42] puis, retournant exactement à la même terrible lutte dâesprit pour ce qui oppressait son âme. Jâajoute quâen Matthieu il est victime, et que ce quâil rencontre ici, câest toute lâaggravation, sans circonstances atténuantes.
Jésus reçoit la coupe de la main de son Père, selon sa volonté
[26:42] Jésus prend donc la coupe; mais il la prend de la main de son Père. La volonté
était quâil la bût. Sâabandonnant ainsi parfaitement à son Père, ce nâest ni de la main de ses ennemis, ni de celle de Satan (bien quâils fussent les instruments) quâil la reçoit. Selon la perfection avec laquelle il sâétait soumis à la volonté de Dieu à cet égard, en Lui remettant tout, câest de sa main seule quâil la reçoit. Câest la volonté du Père. Ainsi, en ne cherchant que la volonté de Dieu qui dirige tout, nous échapperons aux causes secondaires et aux tentations de lâennemi. Câest de Dieu quâon reçoit lâaffliction et lâépreuve, quand elles arrivent.Ch. 26 v. 45-64 â Jésus est livré entre les mains du peuple
[26:45] Mais il nâest plus besoin que les disciples veillent : lâheure sâest approchée1. Jésus allait être livré entre les mains des hommes. Câétait assez dire. [26:48] Judas le désigne par un baiser. [26:50] Jésus va à la rencontre de la foule [26:52] et reprend Pierre de ce quâil avait voulu résister avec des armes charnelles. [26:53] Si le Christ avait voulu échapper, il aurait pu demander douze légions dâanges et les avoir; [26:54] mais toute lâÃcriture devait sâaccomplir2. [26:55] Câétait lâheure de la soumission de Jésus à lâeffet de la malice de lâhomme, de la puissance des ténèbres, et du jugement de Dieu contre le péché. Il est lâagneau pour la boucherie [(Ãs. 53:7)]. [26:56] Alors tous les disciples lâabandonnent (v. 56). [26:55] Il se rend à eux, montrant aux foules qui venaient là , ce quâelles faisaient. [26:60] Si nul ne peut démontrer sa culpabilité, [26:64] lui ne niera pas la vérité. Il confesse la gloire de sa personne comme Fils de Dieu, et déclare que dorénavant ils verront le Fils de lâhomme, non plus dans la douceur de Celui qui ne brise pas le roseau froissé [(12:20)], mais venant sur les nuées du ciel et assis à la droite de la puissance (v. 56-64).
1 Je me propose de parler des souffrances du Seigneur en étudiant lâévangile de Luc où elles sont décrites plus en détail; parce que câest comme Fils de lâhomme quâil y est particulièrement présenté.
2 Remarquez ici la place que le Seigneur, dans un moment si solennel et si proche de la croix, donne aux Ãcritures : qui disent quâil faut quâil en arrive ainsi; car ce moment était venu (v. 54). Ce sont les paroles de Dieu.
Ch. 26 v. 65-68 â La condamnation de Jésus pour son témoignage à la vérité
[26:66] Ayant rendu ce témoignage, Jésus est condamné pour ce quâil a dit de lui-même â pour la confession de la vérité. [26:60] Les faux témoins ne réussissent pas. [26:65-66] Les principaux sacrificateurs et les chefs dâIsraël étaient coupables de sa mort en vertu de leur propre rejet du témoignage quâil rendait à la vérité. Il était la Vérité; eux étaient sous la puissance du père du mensonge [(Jean 8:44)], rejetant le Messie, le Sauveur de son peuple (v. 65-66). [26:64] Il ne viendra plus à eux, sinon en Juge.
Ch. 26 v. 69-75 â Le reniement de Pierre
[26:67] Ils lâinsultent et lâoutragent. Chacun, hélas ! nous lâavons vu, prend sa place ici â Jésus, celle de victime; les autres celle de trahison, de rejet, dâabandon, de reniement du Sauveur. Quel tableau ! Quel moment solennel ! Qui pouvait y rester indemne ? Christ seul; et il le traversait en victime. Comme tel, il devait être dépouillé de tout, et cela dans la présence de Dieu. Toute autre chose disparaissait, excepté le péché qui conduisait à la croix; et, par grâce, le péché lui-même aussi devant la puissante efficace du sacrifice. [26:58] Confiant en lui-même, Pierre hésite, et, [26:73] quand il est reconnu, [26:74] mentant et jurant, il renie son Maître; [26:75] puis, péniblement convaincu de lâimpuissance de lâhomme vis-à -vis de lâennemi de son âme et du péché, il sort et pleure amèrement : ces larmes ne pouvaient pas effacer sa faute, mais en prouvant quâil y avait, par grâce, intégrité de coeur, elles témoignaient de cette impuissance même à laquelle lâintégrité de coeur ne portait pas remède1.
1 Je pense quâon verra, en comparant les évangiles, que le Seigneur fut interrogé chez Caïphe pendant la nuit où Pierre le renia; et que les principaux sacrificateurs et les anciens tinrent conseil de nouveau le matin, et interrogeant le Seigneur reçurent de Lui la confession sur laquelle ils le livrèrent à Pilate. Pendant la nuit, les chefs actifs seuls se réunirent. Le matin, il y eut une assemblée régulière du sanhédrin.