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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/hebrews-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-18
Plan du commentaire biblique de Hébreux 2
La supériorité du révélateur accroît la responsabilité de ceux qui reçoivent la révélation
La conséquence de ce qui vient dâêtre établi est que nous devons prendre garde dâêtre emportés loin de la vérité qui nous a été enseignée ; nous encourrions, en négligeant un tel salut, un châtiment pire que les transgresseurs de la loi (1-3a).
Conditions dans lesquelles le salut nous a été annoncé
Proclamé dâabord par le Seigneur lui-même, le message du salut nous a été confirmé par ses témoins, Dieu accompagnant leur prédication de signes et de communications du Saint-Esprit (3b-4).
Responsabilité de ceux qui entendent le message salutaire du Fils
Verset 1
Responsabilité de ceux qui entendent le message salutaire du Fils (1-4)
Grecâ¯: De peur que nous ne coulions à côtéâ¯:
Le port, câest le salut (Hébreux 1.14â¯; Hébreux 2.3). Cette sérieuse exhortation est une conclusion tirée de la grandeur de Jésus-Christ (câest pourquoiâ¦), démontrée au chapitre précédent. Dans ce qui suit (Hébreux 2.2 et suivants), lâauteur motive son avertissement en signalant la responsabilité encourue par ceux qui négligent les vérités salutaires.
Verset 2
Le terme la parole, au singulier, désigne la Loi (Hébreux 1.4, noteâ¯; comparez Actes 7.53â¯; Galates 3.19), qui fut, dâaprès une tradition juive, que les Septante ont introduite dans Deutéronome 33.2 (comparez Actes 7.53, note), promulguée par lâentremise des anges.
Grecâ¯: est devenue fermeâ¯: sa certitude et sa crédibilité se sont démontrées au cours de lâhistoire, par lâaccomplissement de la promesse (Romains 4.16), comme de la menace (Romains 3.4).
Comparer Hébreux 10.28â¯; Hébreux 10.29.
Suivant les uns, la transgression serait la violation dâune défense et constituerait un péché de commission, la désobéissance désignerait la négligence dâun ordre, un péché dâomission.
Dâautres, avec plus de raison, estiment que les deux termes unis étroitement par toute, qui nâest pas répété devant le second, sâappliquent à des fautes de même ordre, le premier les caractérisant comme des violations de la loi, le second ajoutant que ces violations sont intentionnelles. Les péchés commis par négligence ou par faiblesse nâétaient pas punis irrémissiblement, ils pouvaient être expiés par un sacrifice (Lévitique 4,5).
Verset 3
Au châtiment (Hébreux 2.2), à la condamnation.
Ce grand salut, si grand en lui-même, lâest encore parce que, annoncé dâabord par le Seigneur Jésus, il nous a été confirmé par ceux qui lâentendirent, par ses apôtres, destinés à lui servir de témoins.
6 Luther, Calvin et la plupart des interprètes, ont conclu de ces paroles, non sans raison, que notre épître ne peut pas avoir été écrite par Paul, qui affirme avoir reçu lâÃvangile directement du Seigneur lui-même (Galates 1.1â¯; Galates 1.11-12â¯; 1 Corinthiens 9.1â¯; 1 Corinthiens 15.8-11).
Verset 4
Dieu accompagnait les premiers témoins de lâÃvangileâ¯; il ajoutait son témoignage au leur et le confirmait par des signes et des prodiges.
Les deux termes signes et prodiges sâappliquent aux mêmes faitsâ¯; le premier indique leur haute signification, le second leur caractère extraordinaire, surnaturel. Jésus présentait de même ses Åuvres comme des signes, des preuves de sa mission divine (Jean 5.36â¯; Jean 10.25â¯; Jean 10.37-38â¯; Jean 14.10-11â¯; Jean 15.24).
Le troisième terme et divers miracles ne mentionne pas une nouvelle catégorie de faits, mais désigne les signes et les prodiges au point de vue de leur origineâ¯; ils sont des miracles, câest-à -dire, suivant lâétymologie, des puissances, des manifestations de la puissance divine.
Les trois termesâ¯: signes, prodiges, miracles sont associés de même Actes 2.22â¯; 2 Corinthiens 12.12.
Tous ces actes miraculeux sâaccomplissaient en vertu de communications ou distributions que Dieu faisait de lâEsprit Saint (1 Corinthiens 12), selon sa volonté. La volonté divine reste le régulateur de ces communications et de lâactivité quâelles produisent. Câest la condition pour que celle-ci soit un témoignage rendu par Dieu (comparer 2 Thessaloniciens 2.9).
Verset 5
Le souverain du royaume des cieux
Dieu ne soumet pas à des anges le monde à venir (8).
Prophétie de lâabaissement et de lâélévation du Fils de lâhomme
Le Psaume annonçait que Dieu abaisserait momentanément le Fils de lâhomme au-dessous des anges, pour lui conférer ensuite la royauté sur toutes choses (6-8).
La glorification de Jésus, à la suite de sa mort, montre que cette prophétie est en voie dâaccomplissement
Il est vrai que, pour le présent, le règne du Fils ne paraît pas encore établi ; mais déjà nous voyons Jésus, qui a été un peu de temps au-dessous des anges, élevé à la gloire à cause de la mort quâil a soufferte pour tous (8b-9).
Le Fils, pour un temps au-dessous des anges, élevé par la croix à la gloire (5-9)
Après avoir exposé la supériorité infinie du Fils de Dieu sur les anges (Hébreux 1.4-14) lâauteur parle de lâétat dâhumiliation et de souffrances dans lequel Christ a paru sur cette terre, mais câest pour mettre en lumière une vérité bien propre à affermir la confiance des lecteurs de lâépîtreâ¯: Jésus a été élevé dans la gloire par ses souffrances mêmes et il y élève avec lui lâhomme quâil a racheté et quâil peut secourir dans ses combats (Hébreux 2.10 et suivants) Ce développement nouveau est rattaché à la pensée de Hébreux 2.4â¯: Dieu a confirmé la prédication de lâÃvangile par des signes extraordinaires.
Il le fallait, car ce nâest pas à des anges quâil a soumis le monde à venir, ce nâest pas par des êtres célestes, revêtus de tout lâéclat de leur origine, que le royaume des cieux doit être établi, mais par le Fils de lâhomme, que son abaissement même pouvait faire méconnaître. La destinée de ce Roi qui a dû passer par la croix pour sâélever sur le trône et acquérir la domination universelle, lâauteur la trouve décrite prophétiquement dans Psaumes 8 (comparer Hébreux 2.9, note).
Verset 8
Psaumes 8.5-7. Le passage est cité exactement dâaprès la version grecque des Septante qui (Hébreux 2.7), comme dans Hébreux 1.6, traduit Elohim (Dieu) par anges.
Il faut remarquer encore que les mots du Psaumeâ¯: «â¯Tu lâas établi sur les Åuvres de tes mainsâ¯Â», nâont pas été cités par lâauteur de notre épître. Ils se lisent, il est vrai, dans Codex Sinaiticus, A, C, D, mais ils manquent dans B. Itala et il est probable quâils ont été ajoutés par quelque copiste qui a cru devoir compléter la citation.
Verset 9
Lâauteur de Psaumes 8, après avoir contemplé la grandeur des Åuvres de Dieu dans lâétendue des cieux, reporte sa pensée sur lâhomme, sur sa petitesse et sa misère et il sâétonne que Dieu se souvienne de lui et prenne garde à lui.
Et toutefois, lâhomme possède une intelligence pour connaître Dieu, un cÅur pour lâaimer, une volonté pour lui obéir. Ces facultés lâélèvent bien au-dessus des mondes qui resplendissent au firmament et le rendent peu inférieur aux êtres célestes eux-mêmes. Dieu lâa ainsi couronné de gloire et dâhonneurâ¯; et dans lâintention première de son Créateur, il devait être infiniment plus grand encore. Fait à lâimage de Dieu, il devait soumettre la création à sa volonté (Genèse 1.26-31) et se développer librement, comme roi de cette création, jusquâà ce quâil fût consommé et glorifié dans sa ressemblance avec Dieu.
Mais dâoù vient que lâétat actuel de lâhomme réponde si peu à sa destinationâ¯? Câest le péché qui en est la cause. Par suite du péché, celui qui devait régner nâa plus été quâun roi déchu, tombé sous la domination de la chair, de la nature et du monde quâil devait sâassujettir. Câest ce que remarque lâauteur de lâépître (Hébreux 2.8). Il se demande comment il se fait que les déclarations de Psaumes 8 soient si peu réaliséesâ¯; comment, lorsque Dieu a tout assujetti à lâhomme, tout sans exception, cependant nous ne voyons nullement lâhomme dominer sur tout, mais nâêtre le plus souvent quâun malheureux esclave.
Le but de Dieu en le créant ne serait-il pas atteintâ¯? Le verset Hébreux 2.9 donne la solution pleine et glorieuse du problème. Un second Adam, Jésus, le fils de lâhomme, la souche dâune humanité nouvelle, nous apparaît couronné de gloire et dâhonneur, après avoir été lui-même, comme tous les hommes ses frères, fait quelque peu inférieur aux anges.
Et pour quelle cause a-t-il été couronné de gloire et dâhonneurâ¯? à cause de la mort quâil a soufferte. Et pourquoi lâa-t-il soufferteâ¯? Afin que, par la grâce de Dieu (par lâeffet de son amour), il goûtât la mort pour tout homme.
Ce grand but de sa venue sur la terre est la raison pour laquelle il a dû, dans sa vie humaine, être fait quelque peu inférieur aux anges. En lui et par lui «â¯les fils de Dieu sont ramenés à la gloireâ¯Â» (Hébreux 2.10) et le monde à venir leur est de nouveau assujetti (Hébreux 2.5). Ce monde à venir, qui est la terre et le ciel glorifiés, les pécheurs rachetés le possèdent en leur chef Jésus-Christ (comparer 1 Corinthiens 15.25-28).
Telle est lâinterprétation que donnent de notre passage Théodore de Bèze, Ebrard, Delitzsch, Hofmann, Keil, Kübel et que détendaient nos précédentes éditions. Elle présente une grosse difficulté, qui la fait rejeter par la plupart des interprètesâ¯: câest le terme quâelle sous-entend comme antithèse à la négation de Hébreux 2.5 «â¯le monde à venir nâa pas été soumis à des angesâ¯Â», mais à lâhomme. Rien dans le contexte ne fait penser à lâhomme. Lâauteur aurait dû le nommer, dâautant plus que son idée avait quelque chose dâétrangeâ¯: le monde à venir soumis à lâhommeâ¯! Dieu avait dit à Adam et à Ãveâ¯: «â¯Remplissez la terre et lâassujettissezâ¯Â» (Genèse 1.28), mais non le monde à venir. Il est vrai que cette expression désigne moins le ciel dans son opposition à la terre, que le règne de Dieu fondé ici-bas déjà par le Messieâ¯; mais lâidée de ce règne nâimplique pas directement celle de la royauté de lâhomme.
Et quand, de plus, lâauteur ditâ¯: (Hébreux 2.5) «â¯le monde à venir dont nous parlonsâ¯Â», il est impossible de ne pas penser à tout ce quâil vient de dire (Hébreux 1.2-3â¯; Hébreux 1.8â¯; Hébreux 1.13) de la position souveraine du Fils dans les cieux. Il nây a donc quâune réponse admissible à la question que pose Hébreux 2.5â¯: à qui Dieu a-t-il soumis le monde à venir puisque ce nâest pas à des angesâ¯? Au Fils. Et dès lors, il faut reconnaître que lâauteur cite Psaumes 8 en le détournant de son sens premier, en lâappliquant, non à lâhomme, mais au Messie.
Les interprètes qui appliquent toute la citation au Messie se divisent à leur tour. Les uns pensent quâelle est destinée à relever sa grandeurâ¯: quâil est grand, puisque tu te souviens de luiâ¯! Les autres estiment quâelle décrit son abaissementâ¯; et câest ainsi quâil nous paraît plus naturel de lâentendre. Dans la première application, le Psaume est par trop détourné de son sens propre.
La soumission de lâunivers au Fils résulte de sa qualité «â¯dâhéritier de toutes chosesâ¯Â» (Hébreux 1.2). Elle était proclamée déjà dans le Psaume (Psaumes 8.7). Or nous voyons que ce Fils, loin de dominer, est profondément abaisséâ¯: «â¯Nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumisesâ¯Â» (Hébreux 2.8). Contradiction troublante, que lâauteur résout par lâexplication quâil va donner de la mort de Jésusâ¯: (Hébreux 2.9) cette mort, dernier degré de son abaissement, a été le moyen même de son triompheâ¯; par elle, il a fondé son règneâ¯; par la croix, il sâest élevé au trône.
Nous voyons maintenant, par le regard de la foi, ce Jésus, qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, couronné de gloire et dâhonneur, à cause de la mort quâil a soufferte. Câest sur ces derniers mots que porte lâaccent de la phrase grecque. Cette mort soufferte par Jésus, qui empêchait beaucoup de Juifs de reconnaître en lui le Messie, a été précisément la cause de son élévation. Celle-ci est présentée comme la récompense de lâobéissance que Jésus a montrée dans ses souffrances (comparer Philippiens 2.8â¯; Philippiens 2.9).
Enfin le but qui devait être atteint par les souffrances et la mort de Jésus, est indiqué en ces motsâ¯: afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout homme. La mort du Rédempteur est destinée à procurer le salut à tout homme qui met en elle sa confianceâ¯; et il en est ainsi en vertu dâune dispensation de la grâce de Dieu, cause première de toute lâÅuvre de la rédemption.
M. Weiss objecte que, dans notre épître, la grâce de Dieu nâest pas, comme dans les épîtres de Paul, le principe du salut, mais sa conséquence, la faveur divine rendue au pécheur ensuite de lâexpiation opérée par Christ. Il préfère, pour cette raison, une leçon qui ne se lit que dans un seul majuscule et quelques versions, mais quâOrigène indique comme la plus répandue de son temps et qui porte sans Dieu, au lieu deâ¯: par la grâce de Dieu. Lâauteur ferait allusion, dâaprès M. Weiss, à lâabandon de Dieu que Jésus éprouva sur la croix et qui marqua le point culminant de ses souffrances (Marc 15.34).
Les nestoriens interprétaient cette leçon en disant que Jésus «â¯goûta la mort, sans participation de sa nature divineâ¯;â¯Â» Origène y trouvait ce sensâ¯: «â¯afin quâil goûtât la mort pour tout être, excepté Dieuâ¯Â».
La plupart des exégètes modernes sâen tiennent à la leçon du texte reçu et lui donnent le sens que nous avons indiqué plus haut.
Notre auteur emploie si rarement le terme de grâce, quâon ne saurait fixer avec certitude la signification quâil lui attribue, ni affirmer quâil ne lui donne jamais le même sens que Paul. Le sens paulinien du terme pourrait être revendiqué pour Hébreux 10.29 et Hébreux 13.9
Verset 10
Le prince de notre salut, formé par les souffrances
Dieu, qui voulait élever à la gloire un grand nombre de fils, devait préparer par des souffrances Celui quâil destinait à être leur conducteur dans la voie du salut. En effet, Celui qui sanctifie et ceux en qui la sanctification est opérée, sont fils dâun même Père ; il les considère comme ses frères, ainsi que le prouvent divers passages de lâÃcriture (10-13).
Le Fils partageant lâinfirmité de ses frères pour briser la puissance de Satan, expier leurs péchés et les secourir dans leurs tentations.
Le Fils a revêtu la chair des frères quâil voulait sauver, afin dâanéantir le pouvoir de celui qui les détenait dans la crainte de la mort. Venant délivrer non des anges, mais des descendants dâAbraham, il a dû être rendu semblable à ses frères en toutes choses, pour être un sacrificateur miséricordieux et fidèle qui pût faire lâexpiation des péchés ; en effet, tenté lui-même, il peut secourir ceux qui sont tentés (14-18).
La convenance divine et le but des souffrances du Fils (10-18)
Bien loin donc que les Hébreux ébranlés dans leur foi dussent voir un sujet de scandale dans les souffrances et la mort du Sauveur, ils devaient y trouver une divine convenance, y voir un fait qui, de toutes manières, glorifie Dieu lui-même au plus haut degré.
Il convenait que Christ souffrit, puisque câest Dieu lui-même, Celui par qui et pour qui sont toutes choses, qui lâa voulu ainsi dans son insondable sagesse (Matthieu 26.42).
Cela convenait, puisque Dieu, dans son éternelle miséricorde, voulait conduire plusieurs fils à la gloire et que pour eux, comme pour le prince de leur salut, il nây a point dâautre chemin qui mène à la gloire que celui des humiliations et des souffrances.
Câest pourquoi le Sauveur est appelé ici le prince, ou le chef du salut (Hébreux 12.2â¯; Hébreux 5.9), car il a frayé la voie à ceux qui sont sauvés, au travers du monde, du péché, de la douleur, de la mort, de tous les ennemis et par sa victoire il a rendu possible la victoire des siens.
Quant à la signification de cette parole «â¯Ã©lever à la perfection (grec perfectionner) par des souffrancesâ¯Â», appliquée au Sauveur, voir Hébreux 5.9, note.
Verset 11
Celui qui sanctifie, Jésus-Christ et ceux qui sont sanctifiés, ses rachetés, sont, par lâÅuvre de la rédemption, fils dâun seul et même Père, soit quant à leur origine, soit en vertu de la seconde naissance qui rend les pécheurs participants de lâEsprit que le Sauveur possédait dans sa plénitudeâ¯; ce que le Frère aîné possède de toute éternité, il le partage avec ceux quâil nâa point honte dâappeler ses frères (Hébreux 2.12â¯; Jean 20.17).
Quand on rapproche ce verset du précèdent, on voit que le Sauveur sanctifie les siens au moyen de ses souffrances et de sa mort, par lesquelles il ôte leur péché, leur fait part de sa justice et les rend capables de le suivre dans cette même voie du renoncement et dâune sainte obéissance.
Cette pensée revient souvent dans notre épître (Hébreux 9.13-14â¯; Hébreux 10.10â¯; Hébreux 10.14-29â¯; Hébreux 13.12â¯; comparez Jean 17.19).
Verset 12
Ces paroles sont tirées de Psaumes 22.31. Dans la première partie de ce Psaume, le prophète chante les douleurs du Messieâ¯: «â¯Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas tu abandonnéâ¯Â»â¯? Mais bientôt il entrevoit la victoire et son cantique devient un chant de triomphe.
Câest alors que le vainqueur voit une grande assemblée de rachetés quâil appelle ses frères (exactement comme Jean 20.17) et auxquels désormais il annoncera le nom de Dieu et il le célébrera par des hymnes de louange.
La citation répond donc parfaitement au but de notre auteur, qui est de justifier le titre glorieux de fils de Dieu et de frères du Seigneur donné aux rachetés et en même temps de rappeler, par lâÃcriture, le moyen de leur délivrance.
Verset 13
On a vu dans ces mots une citation de Psaumes 18.2, ou plutôt de 2 Samuel 22.3, où le Psaume est reproduit et où la version des Septante est exactement conforme à notre texte. Dâautres font dériver cette citation dâÃsaïe Ãsaïe 8.17. La parole qui est citée aussitôt après rend cette opinion plus probable.
Les Septante ont au commencement de Ãsaïe 8.17 Et il dira. Ce verbe au futur, qui manque dans lâhébreu, a amené les Juifs à donner un sens messianique aux paroles dâÃsaïe (voir la note suivante).
Quoique fils de Dieu, il a fallu que, dans son abaissement et ses souffrances, le Sauveur mit en Dieu sa confiance, comme un faible mortel. En cela aussi, il a été «â¯fait semblable à ses frèresâ¯Â» (Hébreux 2.17).
Ãsaïe 8.18. Cette citation encore est destinée à justifier aux yeux des lecteurs de lâépître la grande pensée de ces «â¯fils amenés à la gloireâ¯Â» (Hébreux 2.10) par Celui qui est devenu semblable à eux Câest de lui-même et de ses propres fils que parlait Ãsaïe.
Mais on doit considérer les circonstances dans lesquelles ces fils lui naquirent et les noms dont il dut les appeler par lâordre de lâÃternel pour quâils devinssent des «â¯signes et des présagesâ¯Â», annonçant dâaffreuses calamités sous Achaz, puis la délivrance de la nation.
On conçoit alors que lâauteur, selon la manière allégorique dâappliquer lâAncien Testament, voie, dans le prophète devenu le sauveur de son peuple, une image du grand Libérateur qui présente à Dieu «â¯ceux que le Père lui a donnésâ¯Â»
Verset 14
Les enfants prophétiques dont lâauteur vient de parler et en général les enfants des hommes dont le Sauveur fait des «â¯fils de Dieuâ¯Â» (Hébreux 2.10). Il ne sâagit point ici des petits enfants en particulier.
Câest-à -dire à la nature humaine, faible, infirme, mortelle, sujette à la douleur, à la mort, à toutes les suites de la chute de lâhomme (comparer Jean 1.14, noteâ¯; Romains 1.3â¯; Romains 1.4, note).
Verset 15
Ces paroles, qui indiquent clairement la cause et de lâincarnation et de la mort de Jésus-Christ, se rattachent encore à Hébreux 2.10 et expliquent, ainsi que les versets suivants, pourquoi «â¯il convenaitâ¯Â» que lâauteur du salut fût «â¯consommé par la souffranceâ¯Â».
Il a dû participer à notre nature afin que, par sa mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mortâ¯; voilà la rédemption objective accomplie sur la croix. Par là , il délivre tous les jours encore ceux qui trouvent dans la crainte de la mort une affreuse servitudeâ¯; voilà la rédemption subjective, personnelle, accomplie dans tous les croyants.
Ce nâest pas seulement la mort que le Sauveur devait détruire par sa victoire, mais celui qui a la puissance de la mort, le diable. Satan est le prince de la mort, car par lui «â¯le péché est entré dans le monde et par le péché la mortâ¯Â» (Romains 5.12). Jésus-Christ enseigne la même vérité (Jean 8.44).
La mort nâest point seulement la destruction du corps, mais la ruine de lââme (comparer Romains 1.32, noteâ¯; Romains 5.12, 2e note). Satan est lâauteur de la mort temporelle et éternelleâ¯; en lui le royaume des ténèbres trouve son unité et son chef.
Tant quâil reste sous la domination du péché, lâhomme est toute sa vie assujetti à la crainte de la mort et de la condamnation, comme à une servitude tyrannique. Si cette crainte ne se manifeste pas en tous également, si, à force de légèreté, de distractions mondaines, dâoubli de Dieu et dâeux-mêmes, beaucoup dâhommes parviennent à sây soustraire pendant un temps, ce nâest que pour se préparer un réveil dâautant plus terrible et leur vie sans Dieu est un effet indirect de la servitude dont parle ici lâapôtre.
Câest dâun tel état que Jésus-Christ a délivré les croyants. Par sa mort, il a expié leurs péchés, il les a réconciliés avec Dieu et leur a rouvert les sources du pardonâ¯; et par sa résurrection, en triomphant de la mort, en devenant les prémices de leur propre résurrection, de leur vie éternelle, il a pleinement accompli leur délivrance. Ils peuvent mourir avec lui, ressusciter avec lui, marcher avec lui dans une vie nouvelle et rien ne saurait plus leur nuire (comparer les notes sur Romains 5.6-10â¯; Romains 6.4-6â¯; Romains 8.1â¯; 2 Corinthiens 5.19-21â¯; Ãphésiens 2.14â¯; Ãphésiens 2.15).
Verset 16
Câest ici, en dâautres termes, la vérité déjà exprimée à Hébreux 2.5 et dont la suite nâa été que le développement profond. Le monde à venir, la participation à la gloire de Christ, la rédemption, qui seule peut y conduire, tout ce que le Sauveur a été et a fait, ne concerne point des anges, mais lâhomme pécheur.
Cette réflexion est une confirmation (car) de la nécessité où se trouvait le Sauveur de «â¯participer au sang et à la chairâ¯Â». Il devait délivrer non des anges, mais des hommes, donc il devait être homme.
Si lâauteur dit ici la postérité dâAbraham, quand, dâaprès le contexte, on aurait attendu la postérité dâAdam, câest parce quâil parle à des descendants du patriarche, sans que pour cela il exclue les païens.
Verset 18
Lâauteur énonce une conséquence du fait que le Fils porte secours à des hommes faibles et malheureuxâ¯: il devait être rendu semblable à ses frères en toutes choses, afin quâil pût devenir compatissant et se présenter à eux comme un souverain sacrificateur fidèle.
Câest sous cette forme si consolante et si vraie que lâauteur introduit pour la première fois lâidée de la sacrificature de Jésus, qui occupe une si grande place dans son épître.
Il ne faudrait pas conclure de cette parole que Jésus-Christ ne fût pas compatissant avant dâêtre devenu semblable aux hommesâ¯; câest sa compassion infinie qui lâa porté à naître au sein de notre humanité pour nous sauver. Mais sâil nâavait connu par lui-même lâinfirmité de notre nature et ses tentations, il nâaurait pu éprouver de sympathie humaine pour de pauvres pécheurs souffrants et tentés, il nâaurait pu être ce Sacrificateur qui intercède pour ses frères dans un sentiment personnel de leurs besoins.
Mais, quand nous le voyons souffrir, combattre, prier, pleurer avec ses frères et accomplir son Åuvre de Sacrificateur auprès de Dieu en épuisant jusquâà la mort la coupe des douleurs que le péché a enfantées sur la terre, nous reprenons courage et confiance en lui (Hébreux 4.15-16).
Câest ainsi que nous devons le contempler (grec) faisant la propitiation pour les péchés du peuple (voir sur ce grand fait de lâexpiation et de la sacrificature de Christ, les chapitres Hébreux 7â¯; Hébreux 8â¯; Hébreux 9â¯; Hébreux 10, qui sont consacrés à ce sujet).
Ici lâauteur nâa pas seulement en vue le sacrifice dâexpiation, accompli une fois pour toutes sur la croix, mais encore lâintercession du Sauveur qui fait prévaloir auprès de Dieu lâefficace perpétuelle de ce sacrifice en faveur de tout pécheur repentant (Hébreux 4.16â¯; Hébreux 7.25â¯; Hébreux 9.24â¯; Hébreux 10.19 et suivantsâ¯; comparez Romains 8.34â¯; 1 Jean 2.1).
De même, quand il ajoute (Hébreux 2.18), comme un motif de lâobligation qui incombait au Fils de devenir semblable à ses frèresâ¯: car, parce quâil a souffert, ayant été tenté, il a en vue, non seulement la mort de Jésus, mais toutes les souffrances que le Sauveur a endurées et il les envisage moins en elles-mêmes que comme des moyens par lesquels le Fils fut lui-même tenté, exercé à lâobéissance envers Dieu (Hébreux 5.8) et élevé ainsi à la perfection (Hébreux 2.10).
Et parce quâil sâest ainsi «â¯sanctifié lui-mêmeâ¯Â» pour les hommes (Jean 17.19), le Fils peut, dâune part, expier leurs péchés (Hébreux 2.17), car sa sainteté parfaite fait la haute valeur morale de son Åuvre expiatoireâ¯; et dâautre part, il peut secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2.18), les soutenir de sa sympathie, les faire participer à sa victoire (Jean 16.33), les délivrer de cette crainte de la mort (Hébreux 2.15) qui risque de les rendre infidèles à leur profession. Cette pensée sert de transition à lâexhortation suivante.