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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/hebrews-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-14
Plan du commentaire biblique de Hébreux 1
Les deux révélations
à nos pères, Dieu a accordé autrefois par les prophètes des révélations multiples et variées ; à nous, dans la phase définitive de lâhistoire du salut, il sâest révélé en un être qui est son Fils (1).
Les qualités et les fonctions éminentes du révélateur
Dieu lui a remis comme héritage lâunivers, après lâavoir employé comme son organe dans la création ; image parfaite de Dieu, soutien de tout ce qui existe, auteur de la rédemption, il est associé à la dignité et à la souveraineté divines, possédant sur les anges une supériorité que manifeste son nom de Fils (2-4).
Divine grandeur de celui par qui Dieu nous parle
Verset 1
Notre épître sâouvre par lâaffirmation du grand fait de la révélation, sur lequel reposait la foi des fidèles de lâancienne comme de la nouvelle Alliance.
Dieu a parlé. Cet exorde rappelle le prologue de lâÃvangile de Jeanâ¯; mais au lieu de prendre son point de départ dans les profondeurs de lâéternité et de nous présenter dâemblée «â¯la Parole qui était au commencement avec Dieuâ¯Â», lâauteur de lâépître aux Hébreux se place sur le terrain de lâhistoire et envisage la Parole divine telle quâelle sâest manifestée dans les prophètes et dans le Fils. Câest ce que porte littéralement le grecâ¯: la Parole divine pénètre ses organes, habite en eux et ne les emploie pas comme des instruments passifs.
Dieu a parlé par les prophètes à plusieurs reprises et en plusieurs manières. Ces deux termes indiquent, le premier, que la révélation de lâAncien Testament a eu un caractère morcelé et sâest produite en des occasions multiples, pendant des sièclesâ¯; le second quâelle a présenté une grande variété, soit dans les modes de communication (Nombres 12.6-8), soit dans sa teneur (loi, prophétie, promesses, menaces), soit dans son appropriation au développement dâIsraël et dans son perfectionnement graduel.
Cette variété est une richesseâ¯; elle donne à lâAncien Testament une grande valeur pédagogique, mais elle fait aussi son inférioritéâ¯: fragmentaire et progressive, la révélation de lâancienne Alliance est incomplèteâ¯; la révélation une et définitive nâa été donnée que dans le Fils ou dans un Filsâ¯; lâarticle manque en grec, soit parce que le mot fils est assimilé à un nom propre, soit parce que lâorgane de la révélation est présenté comme un être qui a la qualité de fils et qui possède les attributs énumérés dans Hébreux 1.2 et suivants.
Enfin, lâauteur fait ressortir que la parole adressée aux pères a retenti autrefois, dans une période close depuis quatre siècles par lâapparition du dernier prophète, Malachieâ¯; tandis que la révélation dont le Fils est le porteur nous est accordée en ces derniers jours, ou plus exactement, selon le vrai texte (tous les majuscules), à la fin de ces joursâ¯: on désignait ainsi, dâaprès la formule usitée chez les prophètes, le temps qui devait sâécouler entre la première venue du Christ et son glorieux retour, attendu comme prochain (comparer 1 Corinthiens 10.11). On ne pouvait ouvrir lâépître par une pensée plus propre à faire impression sur ces Hébreux dont la foi chancelante hésitait entre les deux économies, entre Moïse et le Fils de Dieu.
Verset 2
Le Fils est héritier (Matthieu 21.38) ce terme exprime dâune part la subordination du Fils au Père, son entière dépendance de Dieu, de qui il reçoit lâhéritageâ¯; et, dâautre part, son absolue souveraineté, puisque toutes choses lui appartiennent comme sa légitime propriété. Dieu lâa établi héritier de toutes choses, quand, après son incarnation, ses souffrances, sa mort, sa résurrection, il lâa reçu dans la gloire et mis en possession du règne quâil venait de fonder (Hébreux 2.7â¯; Hébreux 2.8â¯; Psaumes 2.8â¯; Philippiens 2.9-11).
Plusieurs exégètes (Lünemann, Reuss, von Soden) pensent que Dieu a établi le Fils héritier, avant de «â¯créer par lui les sièclesâ¯Â».
Ãtablir héritier serait dit du décret éternel par lequel Dieu conféra ce droit au Fils et non de lâinvestiture par laquelle le Fils entra en possession effective de lâhéritage. Lâhéritier (Galates 4.1â¯; Romains 8.17) peut ne lâêtre quâen espérance, et, dâaprès Hébreux 2.8, Christ nâest point encore entré en possession complète de lâhéritage. Cependant, la première explication est préférable, puisque cette investiture suit et confirme la mission que le Fils a remplie comme organe de Dieu (Hébreux 1.1). Pour les conséquences quâon peut tirer de ce passage sur la marche de la pensée apostolique, voir Jules Bovon, Théologie du Nouveau Testament, II, p. 397. Câest en vertu de ce droit du Sauveur que sâaccomplissent tous les progrès de son règne jusquâà ce que Dieu soit «â¯tout en tousâ¯Â».
Grecâ¯: «â¯Les sièclesâ¯Â», terme que lâon peut prendre dans le sens quâil a proprement en grecâ¯: les périodes de lâhistoire (Weiss). Mais la plupart des interprètes, se fondant sur lâemploi de ce mot dans Hébreux 11.3, le considèrent comme un hébraïsme qui signifie lâunivers, «â¯le mondeâ¯Â», «â¯toutes chosesâ¯Â» (Hébreux 1.3â¯; comparezâ¯: Jean 1.3â¯; Jean 1.10, noteâ¯; Colossiens 1.15â¯; Colossiens 1.16).
La domination du Fils sur toutes choses est la confirmation de droits qui lui appartiennent en vertu du rôle quâil a joué dans la création de lâunivers. Câest ce quâimplique lâexpressionâ¯: par lequel aussi.
Verset 3
Ces deux images sont destinées à nous faire comprendre le rapport du Fils avec le Père, autant du moins quâun profond mystère peut être compris. «â¯Dieu est lumièreâ¯Â» (Jean 1.5). Or, la lumière a son rayonnement qui nous la fait percevoir. Tel est pour nous le Fils dans sa relation avec le Père, en lui parviennent jusquâà nous les rayons de la gloire de Dieu, câest-à -dire, lâéclat de ses perfections, de sa majesté (comparer Jean 1.14).
Mais Christ, être personnel, nâest pas une simple émanation de Dieuâ¯: la seconde image précise et complète la première. Christ est lâempreinte (grec le caractère) de celui quâil révèleâ¯: comme lâempreinte dâun sceau montre jusque dans les moindres détails le sceau lui-même, ainsi Christ porte tous les traits de la nature du Père, il les reproduit, il en est la «â¯formeâ¯Â» parfaite (Philippiens 2.6). Il lui ressemble comme la monnaie ressemble à la matrice du coin duquel elle a été frappée (Calvin).
Christ nâest donc pas seulement le révélateur de Dieu, il en est la révélation, la manifestation réelle et complèteâ¯; celui qui lâa vu a vu le Père. LâÃcriture épuise tous les termes du langage humain pour exprimer cette vérité (Voir, entre autres passages, les suivantsâ¯: Matthieu 11.27â¯; Matthieu 1.1-18â¯; Matthieu 14.9â¯; Matthieu 16.15â¯; 2 Corinthiens 4.4â¯; 2 Corinthiens 4.6â¯; Colossiens 1.15).
Mais de quoi avons-nous en Jésus-Christ lâempreinte ou le caractèreâ¯? De lâhypostase de Dieu, porte le grec. Ce mot a pris plus tard, dans le langage théologique, le sens de personne, mais ici il est pris plutôt dans son sens ancien de substance. Il désigne lâêtre de Dieu, ce quâil est en lui-même.
Grecâ¯: Portant toutes choses par la parole de sa puissance. Porter signifie maintenir dans lâexistence après avoir créé. Pour Dieu, ces deux actes nâen font quâun. La conservation du monde est une création continue, elle est ici attribuée au Fils de Dieu aussi bien que la première création (Hébreux 1.2). Sa puissance est, suivant les uns, la puissance de Dieu (comme sa gloire, son être)â¯; suivant les autres, la puissance de Christ. La parole est lâexpression de la pensée. Proférée par Dieu, elle est toujours suivie dâeffetâ¯; il dit et la chose a son être.
Il faut remarquer que, dâaprès notre auteur, le Fils emploie la parole comme un moyen pour porter toutes choses, tandis que, dans la conception du quatrième évangile, il est lui-même la Parole par laquelle toutes choses ont été faites (Jean 1.1-3, Jean 1.14). Le terme traduit par parole nâest du reste pas le même dans les deux écrits.
Après avoir montré ce que le Fils est dans son rapport avec Dieu et dans sa relation avec lâunivers créé, notre auteur mentionne lâÅuvre que Jésus a accomplie sur la terre, puis il revient à son point de départ (Hébreux 1.2) en décrivant le triomphe du Christ dans les cieux.
Un seul mot résume toute lâÅuvre de notre rédemptionâ¯: par le sacrifice de la croix, le Christ a fait la purification des péchés (Hébreux 2.17). Cette pensée sera abondamment développée ci-après.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯De nos péchésâ¯Â», ce pronom est omis dans Codex Sinaiticus, B, A, D, etc. Il porte encoreâ¯: par lui-même, câest-à -dire par le sacrifice de lui-même, expression qui manque dans Codex Sinaiticus, B, A et paraît être une très ancienne glose.
Lâélévation de Christ à la droite de la Majesté divine nâest pas seulement destinée à glorifier le Sauveur après ses humiliations et ses souffrancesâ¯; elle lui permet de continuer son Åuvre de Médiateur. Participant à la gloire et à la puissance de Dieu, il protège son Ãglise, lui obtient les grâces et les délivrances dont elle a besoin et triomphe de tous ceux qui sâopposent à lui (comparer Psaumes 110.1â¯; Matthieu 22.42-46â¯; Matthieu 26.64â¯; Ãphésiens 1.20â¯; Colossiens 3.1).
Verset 4
On a souvent discuté le motif qui porte notre auteur à établir entre les anges et le Christ un parallèle destiné à démontrer la supériorité du dernier sur les premiers (Hébreux 1.4-14). La plupart des interprètes en trouvent la raison dans le fait que les Juifs se glorifiaient dâavoir reçu la loi par le ministère des anges (Hébreux 2.2â¯; Actes 7.53â¯; Galates 3.19). Il fallait montrer combien Christ était supérieur à ces intelligences célestes pour prouver la supériorité de la révélation dont il était le porteur (Hébreux 1.1).
Mais cette idée de la médiation des anges dans la promulgation de la loi nâa pas encore été exprimée et il est plus naturel de rattacher Hébreux 1.4 à la proposition qui précède immédiatement.
Les anges sont nommés comme habitants des lieux élevés où Christ est entré et a pris la première place à la droite de la Majesté divine (Hébreux 1.3), montrant ainsi quâil est devenu, par son élévation dans la gloire, plus excellent quâeux. Sa supériorité sur ces êtres célestes se mesure à lâexcellence unique du nom quâil a hérité, de ce nom de Fils, qui le place au-dessus de toutes les créatures. Suivent plusieurs déclarations de lâécriture qui établissent cette supériorité infinie du Fils sur les anges (Hébreux 1.5-14).
Verset 5
Pour établir cette supériorité, lâauteur citeâ¯: Des déclarations prophétiques qui établissent sa qualité de Fils et le présentent à lâadoration des anges (8, 6).
Des passages dâoù ressort que les anges sont de simples instruments que Dieu façonne à son gré, tandis que le Fils est immuable en son règne de justice, dans la domination quâil exerce sur le monde créé par lui et destiné à périr (7-12).
La parole du Psaume qui montre que le but poursuivi par Dieu est de faire triompher le règne de son Fils, tandis que les anges sont des esprits employés par Dieu au service des hommes, héritiers du salut (13, 14).
Le Fils supérieur aux anges (5-14)
Psaumes 2.7. Ce passage est cité ici à cause du nom de Fils que Dieu donne au Messie.
La question de savoir à quel moment sâappliquent les motsâ¯: je tâai engendré aujourdâhui, est secondaire.
Peut-être même lâauteur nâavait-il pas à ce sujet dâidée arrêtée. Si lâon tient à préciser sa pensée sur ce point, le plus naturel est dâadmettre quâil sâagit, dans notre passage comme dans Hébreux 5.5 de la glorification de Jésus-Christ après sa résurrection. Paul en fait la même application dans son discours dâAntioche de Pisidie (Actes 13.33) et dit ailleurs que Jésus-Christ a été «â¯déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection dâentre les mortsâ¯Â» (Romains 1.4).
Il ne sâagit donc point, comme le pensent plusieurs interprètes, de la génération éternelle du Fils par le Père, mais de son introduction dans la royauté céleste, de son élévation, par laquelle, après sâêtre rendu obéissant jusquâà la mort, il a été consommé dans la perfection, mis en possession de toutes les prérogatives divines et a été engendré, pour ainsi dire, à la vie de la gloire éternelle. Il porte un nom plus excellent que celui de tous les anges (Hébreux 1.4), le nom de Fils, quâil possède dans un sens exclusif. On peut objecter que les anges sont aussi appelés des fils de Dieu (Job 1.6â¯; Job 2.1â¯; Job 38.7â¯; Psaumes 89.7â¯; Genèse 6.2). Mais ce nom ne leur est pas donné dans le sens absolu où il est attribué au Fils unique (voir la note suivante).
2 Samuel 7.14. Ces paroles font partie de la promesse faite par Nathan à David que, lorsquâil sera couché avec ses pères, son fils bâtira une maison à lâÃternel. «â¯Jâaffermirai à toujours le trône de son royaume, ajoute lâÃternel, je lui serai Père et il me sera Filsâ¯Â».
Cette promesse nâétait point limitée à la personne de Salomon, mais sâétendait à la royauté dont il serait revêtu. Le prophète annonce à deux reprises que celle-ci sera perpétuelle, quand il dit de Salomonâ¯: «â¯Jâaffermirai le trône de son règne à toujoursâ¯Â» (Hébreux 1.13) et quand il répète à Davidâ¯: «â¯Ainsi ta maison et ton règne seront pour toujours assurés devant tes yeux et ton trône sera pour toujours affermiâ¯Â».
La parole adressée à David renfermait donc bien la promesse du Messie, du Roi éternel, du vrai Fils dont David et Salomon nâétaient que les types.
Verset 6
à quel événement de la vie du Sauveur font allusion les motsâ¯: quand il introduit dans le monde le Premier-néâ¯?
à lâacte de la création du monde, que Dieu accomplit par la Parole éternelleâ¯? Cette relation nâest pas indiquée dans le contexte, à lâincarnationâ¯? Mais on ne voit pas pourquoi câest à ce moment précis que les anges devaient lâadorer.
Dâautres admettent quâil sâagit de sa glorification, comme à Hébreux 1.5 et selon lâanalogie de Philippiens 2.9-11â¯; mais la mention du monde, ou, comme il faut plutôt traduire, de la terre habitée, exclut cette supposition. Il ne reste plus à penser quâau retour de Christ pour le jugement du monde et lâétablissement final de son règne. Lâoriginal porte du reste littéralementâ¯: «â¯Lorsquâil introduiraâ¯Â». Dans les mentions que Jésus lui-même avait faites de son retour glorieux, il se présentait environné dâanges (Matthieu 16.27â¯; Matthieu 25.31).
Cette explication admise, on peut hésiter sur le sens quâil faut donner au motâ¯: encore, de nouveau, que nous avons traduit parâ¯: plus loin, câest-à -direâ¯: dans un autre passage. Plusieurs le rattachent au verbe il introduira et le traduisent parâ¯: de nouveau, pour la seconde fois. Nous préférons le premier sens, parce que ce mot est constamment employé pour introduire des citations (Hébreux 1.5â¯; Hébreux 2.13).
Les motsâ¯: que tous les anges de Dieu lâadorent, se lisent Deutéronome 32.43 dans la version grecque des Septante, mais non dans le texte hébreu. Ceci nâétait pas pour empêcher notre auteur de se fonder sur ce passage, car nous avons remarqué déjà (Introduction) quâil cite régulièrement la version des Septante sans la contrôler dâaprès le texte hébreu.
On a eu recours aussi à un autre passage (Psaumes 97.7), où se trouvent, dâaprès la version grecque, ces parolesâ¯: «â¯Adorez-le, vous tous ses angesâ¯Â», mais où lâhébreu porteâ¯: «â¯Vous, tous les dieux, adorez-leâ¯Â». Le contexte montre quâil est question des faux dieux vaincus par lâÃternel. Il nâest dâailleurs pas probable que lâauteur ait voulu citer ce passage, car il aurait changé lâimpératif en subjonctif, puis, ce qui montre quâil a pris sa citation dans le Deutéronome (Deutéronome 32.43), câest que la conjonction qui se lit dans ce contexte et qui ne se justifie pas dans le nôtre, a été fidèlement conservéeâ¯: «â¯Et que tous les anges de Dieu lâadorentâ¯Â».
Le motâ¯: le Premier-né, emprunté probablement au Psaumes 89.28, ne se trouve quâici sans complément qui précise sa signification. Il paraît avoir le même sens que dans Colossiens 1.15 «â¯Premier-né de toute créationâ¯Â» (voir la note), celui qui préexistait à toutes choses. Dâautres interprètes admettent le sens de «â¯premier-né entre plusieurs frèresâ¯Â» (Romains 8.29), car les chrétiens sont appelés ses «â¯frèresâ¯Â» dans notre épître (Hébreux 2.11). Dâautres encore pensent que, par ce terme, lâauteur compare le Fils aux anges, appelés, eux aussi, «â¯fils de Dieuâ¯Â» (Hébreux 1.5, 1re note).
Verset 7
Psaumes 104.6. Lâhébreu porteâ¯: «â¯Il fait des vents ses anges et des flammes de feu ses ministresâ¯Â», câest-à -dire que Dieu se sert même de ces éléments de la nature pour exécuter ses volontés.
Mais les Septante ont compris ces paroles autrement et leur ont donné un sens qui convient à lâargumentation de notre auteur. On ne voit point, en effet, pourquoi il exprimerait ici la pensée que Dieu se sert des forces de la nature pour accomplir ses desseins. Il veut dire, au contraire, que Dieu fait des anges ses serviteurs, leur donnant la vitesse des vents et lâardeur du feu pour exécuter sa volonté. Elles sont grandes, sans doute, ces pures intelligences qui assistent devant lui, mais pourtant ce sont des envoyés et des serviteurs (Hébreux 1.14), tandis que le Fils est le Maître souverain et lâÃcriture lui donne les noms et les attributs de Dieu même (Hébreux 1.8).
Dâautres, considérant que, dans les deux citations suivantes, câest lâimmutabilité du Fils et lâéternité de son règne qui sont mises en relief, pensent que lâauteur relève la nature changeante des angesâ¯: ce sont des êtres qui nâont pas dâexistence propre, ils sont à chaque moment ce que Dieu veut quâils soient. Les deux explications ne sâexcluent pas dâailleursâ¯: aux anges, serviteurs et sujets aux transformations, est opposé le Fils souverain et immuable.
Verset 9
Psaumes 45.7-8
Tout le passage est cité dâaprès la version des Septante. Lâauteur introduit seulement entre les deux propositions de Hébreux 1.8 une conjonction qui ne se lit pas dans la version grecqueâ¯: et le sceptre⦠De plus Codex Sinaiticus, B introduisent une varianteâ¯: «â¯Et le sceptre de son règneâ¯Â». Westcott et Hort, Weiss, Nestle préfèrent cette leçonâ¯: lâauteur, disent-ils, a modifié le texte des Septante, câest pourquoi il a ajouté le et qui sépare la seconde proposition, modifiée, de la première, qui est citée textuellementâ¯; les copistes ont corrigé son règne en ton règne pour conformer la citation au texte des Septante. Cependant Tischendorf et la plupart des exégètes conservent ton règne.
Le mot Dieu (Hébreux 1.9), deux fois répété dans le texte hébreu peut se rendre par un vocatif, comme lâont fait les Septante et lâauteur de notre épître, mais on peut traduire aussiâ¯: «â¯Câest pourquoi Dieu, ton Dieu, tâa ointâ¯Â» (Comparez La Bible annotée, N.D.E. Ancien Testament). Mais à Hébreux 1.7, lâappellationâ¯: ô Dieuâ¯! Est appliquée incontestablement au héros du Psaume. Le nom de Dieu lui est donné parce que le psalmiste considère comme divine, non la personne du roi, mais la royauté perpétuelle et sainte dont il est revêtu (Hébreux 1.5, note). Le titre quâil donne au prince nâest que lâexpression dâune foi vivante en la promesse de Dieu (2 Samuel 7.16).
Lâonction avec une huile dâallégresse est lâacte par lequel le Sauveur est investi de la dignité royale et qui lui vaut son titre de Christ. Ce sens est commandé par les derniers mots du verset et nâest point exclu par lâexpression spéciale «â¯huile dâallégresseâ¯Â», qui marque la joie et la félicité dont la royauté du Messie sera environnée.
Ceux qui sont appelés ses collègues, ou ses compagnons, sont les autres rois. Quelle que soit leur élévation, aucun dâeux ne lâégale, son onction le met au-dessus de tous et tous sâempresseront de jeter leurs couronnes à ses pieds. Dâautres voient dans ces collègues du Christ les anges (Hébreux 1.5 et suivants) dâautres, avec Calvin, les chrétiens (Hébreux 2.11 et suivants).
Verset 12
Psaumes 102.26-28. Ce Psaume commence par une prière ardente quâun affligé adresse à Jéhova. Bientôt il entrevoit la délivrance et se tourne vers le grand Libérateurâ¯: il chante sa fidélité et son immuable amour, qui subsistera lorsque les magnificences des cieux auront vieilli comme un vêtement.
Cette foi en lâavenir du règne de Dieu est inséparable des espérances messianiques, en sorte que lâauteur de notre épître, selon sa manière de comprendre et de citer lâAncien Testament, pouvait appliquer au Sauveur des paroles qui, dans le Psaume, sâadressaient à Dieu. Qui pourrait contester, dâailleurs, quâelles ne soient applicables à Celui par qui Dieu a «â¯fondé les siècles et qui porte toutes choses par sa Parole puissanteâ¯Â» (Hébreux 1.2â¯; Hébreux 1.3)â¯?
Les manuscrits de notre épître comme ceux des Septante, présentent ici une variante. Au lieu deâ¯: tu les rouleras qui se lit dans B, A, la plupart des majuscules et des versions, Codex Sinaiticus, D et lâItala portentâ¯: tu les changeras. Cette dernière leçon est conforme à lâhébreu.
Avant les motsâ¯: et ils seront changés, Codex Sinaiticus, B, A, D portentâ¯: comme un vêtement. Ces derniers mots, qui ne se lisent pas dans les Septante, sont considérés par Tischendorf comme une glose. Nestle Westcott et Hort, Weiss, les tiennent pour authentiquesâ¯: lâauteur les aurait introduits dans sa citation pour que le troisième verbe aussi fût accompagné dâun complément faisant image.
Verset 13
Psaumes 110.1. Lâinterprétation messianique de ce Psaume se fonde sur lâautorité même de Jésus-Christ (Matthieu 22.43-45. Voir aussi Actes 2.35â¯; 1 Corinthiens 15.25 et ci-dessus Hébreux 1.3, 4e note).
Lâauteur empruntera encore (Hébreux 5.6â¯; Hébreux 7.17, etc.) au Psaume 110 dâautres arguments sur la royauté et la sacrificature du Fils de Dieu.
Jamais, conclut-il ici, Dieu nâa assigné un tel rang à aucun des anges, à aucune des plus excellentes de ses créatures.
Verset 14
Telle est la réponse de lâauteur à sa question de Hébreux 1.13.
Bien loin dâêtre assis à la droite de Dieu, dâoccuper auprès de lui la place dâhonneur, de lâautorité, de la puissance, qui nâappartient quâau Fils, les anges sont des esprits au service de Dieu, comme célébrant un culte (grec esprits liturgiques, Romains 12.1, 3e note.)
De plus, ils sont envoyés pour un service (de Dieu) à cause de, ou en faveur de ceux qui doivent hériter le salut.
Cet emploi des anges comme serviteurs se voit en mille occasions dans lâhistoire du règne de Dieu, tant de lâancienne que de la nouvelle Alliance. Leur position est donc bien inférieure à celle du Fils de Dieuâ¯!