Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-18
3>1 à 4 Responsabilité de ceux qui entendent le message salutaire du Fils
Grec : De peur que nous ne coulions à côté,
Le port, c’est le salut (Hébreux 1:14; Hébreux 2:3). Cette sérieuse exhortation est une conclusion tirée de la grandeur de Jésus-Christ (c’est pourquoi…), démontrée au chapitre précédent. Dans ce qui suit (Hébreux 2:2 et suivants), l’auteur motive son avertissement en signalant la responsabilité encourue par ceux qui négligent les vérités salutaires.
Le terme la parole, au singulier, désigne la Loi (Hébreux 1:4, note; comparez Actes 7:53; Galates 3:19), qui fut, d’après une tradition juive, que les Septante ont introduite dans Deutéronome 33:2 (comparez Actes 7:53, note), promulguée par l’entremise des anges.
Grec : est devenue ferme : sa certitude et sa crédibilité se sont démontrées au cours de l’histoire, par l’accomplissement de la promesse (Romains 4:16), comme de la menace (Romains 3:4).
Comparer Hébreux 10:28; Hébreux 10:29.
Suivant les uns, la transgression serait la violation d’une défense et constituerait un péché de commission, la désobéissance désignerait la négligence d’un ordre, un péché d’omission.
D’autres, avec plus de raison, estiment que les deux termes unis étroitement par toute, qui n’est pas répété devant le second, s’appliquent à des fautes de même ordre, le premier les caractérisant comme des violations de la loi, le second ajoutant que ces violations sont intentionnelles. Les péchés commis par négligence ou par faiblesse n’étaient pas punis irrémissiblement, ils pouvaient être expiés par un sacrifice (Lévitique 4,5).
Au châtiment (Hébreux 2:2), à la condamnation.
Ce grand salut, si grand en lui-même, l’est encore parce que, annoncé d’abord par le Seigneur Jésus, il nous a été confirmé par ceux qui l’entendirent, par ses apôtres, destinés à lui servir de témoins.
6 Luther, Calvin, et la plupart des interprètes, ont conclu de ces paroles, non sans raison, que notre épître ne peut pas avoir été écrite par Paul, qui affirme avoir reçu l’Évangile directement du Seigneur lui-même (Galates 1:1; Galates 1:11-12; 1 Corinthiens 9:1; 1 Corinthiens 15:8-11).
Dieu accompagnait les premiers témoins de l’Évangile; il ajoutait son témoignage au leur et le confirmait par des signes et des prodiges.
Les deux termes signes et prodiges s’appliquent aux mêmes faits; le premier indique leur haute signification, le second leur caractère extraordinaire, surnaturel. Jésus présentait de même ses œuvres comme des signes, des preuves de sa mission divine (Jean 5:36; Jean 10:25; Jean 10:37-38; Jean 14:10-11; Jean 15:24).
Le troisième terme et divers miracles ne mentionne pas une nouvelle catégorie de faits, mais désigne les signes et les prodiges au point de vue de leur origine; ils sont des miracles, c’est-à-dire, suivant l’étymologie, des puissances, des manifestations de la puissance divine.
Les trois termes : signes, prodiges, miracles sont associés de même Actes 2:22; 2 Corinthiens 12:12.
Tous ces actes miraculeux s’accomplissaient en vertu de communications ou distributions que Dieu faisait de l’Esprit Saint (1 Corinthiens 12), selon sa volonté. La volonté divine reste le régulateur de ces communications et de l’activité qu’elles produisent. C’est la condition pour que celle-ci soit un témoignage rendu par Dieu (comparer 2 Thessaloniciens 2:9).
Plan
3>B. La convenance divine et le but des souffrances du Fils
Le prince de notre salut, formé par les souffrances
Dieu, qui voulait élever à la gloire un grand nombre de fils, devait préparer par des souffrances Celui qu’il destinait à être leur conducteur dans la voie du salut. En effet, Celui qui sanctifie et ceux en qui la sanctification est opérée, sont fils d’un même Père ; il les considère comme ses frères, ainsi que le prouvent divers passages de l’Écriture (10-13).
Le Fils partageant l’infirmité de ses frères pour briser la puissance de Satan, expier leurs péchés et les secourir dans leurs tentations
Le Fils a revêtu la chair des frères qu’il voulait sauver, afin d’anéantir le pouvoir de celui qui les détenait dans la crainte de la mort. Venant délivrer non des anges, mais des descendants d’Abraham, il a dû être rendu semblable à ses frères en toutes choses, pour être un sacrificateur miséricordieux et fidèle qui pût faire l’expiation des péchés ; en effet, tenté lui-même, il peut secourir ceux qui sont tentés (14-18).
10 à 18 la convenance divine et le but des souffrances du Fils
Bien loin donc que les Hébreux ébranlés dans leur foi dussent voir un sujet de scandale dans les souffrances et la mort du Sauveur, ils devaient y trouver une divine convenance, y voir un fait qui, de toutes manières, glorifie Dieu lui-même au plus haut degré.
Il convenait que Christ souffrit, puisque c’est Dieu lui-même, Celui par qui et pour qui sont toutes choses, qui l’a voulu ainsi dans son insondable sagesse (Matthieu 26:42).
Cela convenait, puisque Dieu, dans son éternelle miséricorde, voulait conduire plusieurs fils à la gloire, et que pour eux, comme pour le prince de leur salut, il n’y a point d’autre chemin qui mène à la gloire que celui des humiliations et des souffrances.
C’est pourquoi le Sauveur est appelé ici le prince, ou le chef du salut (Hébreux 12:2; Hébreux 5:9), car il a frayé la voie à ceux qui sont sauvés, au travers du monde, du péché, de la douleur, de la mort, de tous les ennemis, et par sa victoire il a rendu possible la victoire des siens.
Quant à la signification de cette parole « élever à la perfection (grec perfectionner) par des souffrances », appliquée au Sauveur, voir Hébreux 5:9, note.
Celui qui sanctifie, Jésus-Christ, et ceux qui sont sanctifiés, ses rachetés, sont, par l’œuvre de la rédemption, fils d’un seul et même Père, soit quant à leur origine, soit en vertu de la seconde naissance qui rend les pécheurs participants de l’Esprit que le Sauveur possédait dans sa plénitude; ce que le Frère aîné possède de toute éternité, il le partage avec ceux qu’il n’a point honte d’appeler ses frères (Hébreux 2:12; Jean 20:17).
Quand on rapproche ce verset du précèdent, on voit que le Sauveur sanctifie les siens au moyen de ses souffrances et de sa mort, par lesquelles il ôte leur péché, leur fait part de sa justice et les rend capables de le suivre dans cette même voie du renoncement et d’une sainte obéissance.
Cette pensée revient souvent dans notre épître (Hébreux 9:13-14; Hébreux 10:10; Hébreux 10:14-29; Hébreux 13:12; comparez Jean 17:19).
Ces paroles sont tirées de Psaumes 22:31. Dans la première partie de ce Psaume, le prophète chante les douleurs du Messie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné » ? Mais bientôt il entrevoit la victoire, et son cantique devient un chant de triomphe.
C’est alors que le vainqueur voit une grande assemblée de rachetés qu’il appelle ses frères (exactement comme Jean 20:17), et auxquels désormais il annoncera le nom de Dieu, et il le célébrera par des hymnes de louange.
La citation répond donc parfaitement au but de notre auteur, qui est de justifier le titre glorieux de fils de Dieu et de frères du Seigneur donné aux rachetés, et en même temps de rappeler, par l’Écriture, le moyen de leur délivrance.
On a vu dans ces mots une citation de Psaumes 18:2, ou plutôt de 2 Samuel 22:3, où le Psaume est reproduit et où la version des Septante est exactement conforme à notre texte. D’autres font dériver cette citation d’Ésaïe Ésaïe 8:17. La parole qui est citée aussitôt après rend cette opinion plus probable.
Les Septante ont au commencement de Ésaïe 8:17 Et il dira. Ce verbe au futur, qui manque dans l’hébreu, a amené les Juifs à donner un sens messianique aux paroles d’Ésaïe (voir la note suivante).
Quoique fils de Dieu, il a fallu que, dans son abaissement et ses souffrances, le Sauveur mit en Dieu sa confiance, comme un faible mortel. En cela aussi, il a été « fait semblable à ses frères » (Hébreux 2:17).
Ésaïe 8:18. Cette citation encore est destinée à justifier aux yeux des lecteurs de l’épître la grande pensée de ces « fils amenés à la gloire » (Hébreux 2:10) par Celui qui est devenu semblable à eux C’est de lui-même et de ses propres fils que parlait Ésaïe.
Mais on doit considérer les circonstances dans lesquelles ces fils lui naquirent, et les noms dont il dut les appeler par l’ordre de l’Éternel pour qu’ils devinssent des « signes et des présages », annonçant d’affreuses calamités sous Achaz, puis la délivrance de la nation.
On conçoit alors que l’auteur, selon la manière allégorique d’appliquer l’Ancien Testament, voie, dans le prophète devenu le sauveur de son peuple, une image du grand Libérateur qui présente à Dieu « ceux que le Père lui a donnés »
Les enfants prophétiques dont l’auteur vient de parler, et en général les enfants des hommes dont le Sauveur fait des « fils de Dieu » (Hébreux 2:10). Il ne s’agit point ici des petits enfants en particulier.
C’est-à-dire à la nature humaine, faible, infirme, mortelle, sujette à la douleur, à la mort, à toutes les suites de la chute de l’homme (comparer Jean 1:14, note; Romains 1:3; Romains 1:4, note).
Ces paroles, qui indiquent clairement la cause et de l’incarnation et de la mort de Jésus-Christ, se rattachent encore à Hébreux 2:10, et expliquent, ainsi que les versets suivants, pourquoi « il convenait » que l’auteur du salut fût « consommé par la souffrance ».
Il a dû participer à notre nature afin que, par sa mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort; voilà la rédemption objective accomplie sur la croix. Par là, il délivre tous les jours encore ceux qui trouvent dans la crainte de la mort une affreuse servitude; voilà la rédemption subjective, personnelle, accomplie dans tous les croyants.
Ce n’est pas seulement la mort que le Sauveur devait détruire par sa victoire, mais celui qui a la puissance de la mort, le diable. Satan est le prince de la mort, car par lui « le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort » (Romains 5:12). Jésus-Christ enseigne la même vérité (Jean 8:44).
La mort n’est point seulement la destruction du corps, mais la ruine de l’âme (comparer Romains 1:32, note; Romains 5; 12, 2e note). Satan est l’auteur de la mort temporelle et éternelle; en lui le royaume des ténèbres trouve son unité et son chef.
Tant qu’il reste sous la domination du péché, l’homme est toute sa vie assujetti à la crainte de la mort et de la condamnation, comme à une servitude tyrannique. Si cette crainte ne se manifeste pas en tous également, si, à force de légèreté, de distractions mondaines, d’oubli de Dieu et d’eux-mêmes, beaucoup d’hommes parviennent à s’y soustraire pendant un temps, ce n’est que pour se préparer un réveil d’autant plus terrible, et leur vie sans Dieu est un effet indirect de la servitude dont parle ici l’apôtre.
C’est d’un tel état que Jésus-Christ a délivré les croyants. Par sa mort, il a expié leurs péchés, il les a réconciliés avec Dieu, et leur a rouvert les sources du pardon; et par sa résurrection, en triomphant de la mort, en devenant les prémices de leur propre résurrection, de leur vie éternelle, il a pleinement accompli leur délivrance. Ils peuvent mourir avec lui, ressusciter avec lui, marcher avec lui dans une vie nouvelle, et rien ne saurait plus leur nuire (comparer les notes sur Romains 5:6-10; Romains 6:4-6; Romains 8:1; 2 Corinthiens 5:19-21; Éphésiens 2:14; Éphésiens 2:15).
C’est ici, en d’autres termes, la vérité déjà exprimée à Hébreux 2:5, et dont la suite n’a été que le développement profond. Le monde à venir, la participation à la gloire de Christ, la rédemption, qui seule peut y conduire, tout ce que le Sauveur a été et a fait, ne concerne point des anges, mais l’homme pécheur.
Cette réflexion est une confirmation (car) de la nécessité où se trouvait le Sauveur de « participer au sang et à la chair ». Il devait délivrer non des anges, mais des hommes, donc il devait être homme.
Si l’auteur dit ici la postérité d’Abraham, quand, d’après le contexte, on aurait attendu la postérité d’Adam, c’est parce qu’il parle à des descendants du patriarche, sans que pour cela il exclue les païens.
L’auteur énonce une conséquence du fait que le Fils porte secours à des hommes faibles et malheureux : il devait être rendu semblable à ses frères en toutes choses, afin qu’il pût devenir compatissant et se présenter à eux comme un souverain sacrificateur fidèle.
C’est sous cette forme si consolante et si vraie que l’auteur introduit pour la première fois l’idée de la sacrificature de Jésus, qui occupe une si grande place dans son épître.
Il ne faudrait pas conclure de cette parole que Jésus-Christ ne fût pas compatissant avant d’être devenu semblable aux hommes; c’est sa compassion infinie qui l’a porté à naître au sein de notre humanité pour nous sauver. Mais s’il n’avait connu par lui-même l’infirmité de notre nature et ses tentations, il n’aurait pu éprouver de sympathie humaine pour de pauvres pécheurs souffrants et tentés, il n’aurait pu être ce Sacrificateur qui intercède pour ses frères dans un sentiment personnel de leurs besoins.
Mais, quand nous le voyons souffrir, combattre, prier, pleurer avec ses frères, et accomplir son œuvre de Sacrificateur auprès de Dieu en épuisant jusqu’à la mort la coupe des douleurs que le péché a enfantées sur la terre, nous reprenons courage et confiance en lui (Hébreux 4:15-16).
C’est ainsi que nous devons le contempler (grec) faisant la propitiation pour les péchés du peuple (voir sur ce grand fait de l’expiation et de la sacrificature de Christ, les chapitres Hébreux 7; Hébreux 8; Hébreux 9; Hébreux 10, qui sont consacrés à ce sujet).
Ici l’auteur n’a pas seulement en vue le sacrifice d’expiation, accompli une fois pour toutes sur la croix, mais encore l’intercession du Sauveur qui fait prévaloir auprès de Dieu l’efficace perpétuelle de ce sacrifice en faveur de tout pécheur repentant (Hébreux 4:16; Hébreux 7:25; Hébreux 9:24; Hébreux 10:19 et suivants; comparez Romains 8:34; 1 Jean 2:1).
De même, quand il ajoute (Hébreux 2:18), comme un motif de l’obligation qui incombait au Fils de devenir semblable à ses frères : car, parce qu’il a souffert, ayant été tenté, il a en vue, non seulement la mort de Jésus, mais toutes les souffrances que le Sauveur a endurées, et il les envisage moins en elles-mêmes que comme des moyens par lesquels le Fils fut lui-même tenté, exercé à l’obéissance envers Dieu (Hébreux 5:8) et élevé ainsi à la perfection (Hébreux 2:10).
Et parce qu’il s’est ainsi « sanctifié lui-même » pour les hommes (Jean 17:19), le Fils peut, d’une part, expier leurs péchés (Hébreux 2:17), car sa sainteté parfaite fait la haute valeur morale de son œuvre expiatoire; et d’autre part, il peut secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2:18), les soutenir de sa sympathie, les faire participer à sa victoire (Jean 16:33), les délivrer de cette crainte de la mort (Hébreux 2:15) qui risque de les rendre infidèles à leur profession. Cette pensée sert de transition à l’exhortation suivante.