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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/colossians-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Plan du commentaire biblique de Colossiens 1
VÅu de lâapôtre, ses actions de grâces, ses prières
Signature et adresse ; vÅu apostolique (1, 2).
Paul rend grâce à Dieu pour la foi et la charité dont les Colossiens sont animés à cause de lâespérance que leur a donnée lâÃvangile (3-5).
Cet Ãvangile, destiné au monde entier, est parvenu jusquâà eux, y porte des fruits, depuis le jour où ils en ont été instruits par Epaphras, qui a donné à lâapôtre connaissance de leur charité (6-8).
Câest pourquoi il ne cesse de prier pour eux, demandant à Dieu quâils soient remplis de sagesse et dâintelligence, quâils se conduisent dâune manière digne du Seigneur, quâils abondent en bons fruits, en progrès, en force (9-11).
Verset 1
Comparer, entre autres passages, Galates 1.1, note.
Comparer 1 Corinthiens 1.1, note. Câest peut-être Timothée qui écrivit cette lettre sous la dictée de lâapôtre (Colossiens 4.18).
Verset 2
Comparer Romains 1.7, note.
Au lieu de Colosses, plusieurs manuscrits lisent Colasses et pour titre de notre épîtreâ¯: aux Colassiens. On trouve quelquefois ce nom ainsi écrit dans les auteurs profanes.
Le texte reçu ajoute, à la fin du verset, avec quelques anciens manuscritsâ¯: «â¯et du Seigneur Jésus-Christâ¯Â».
Verset 3
Pour cette expression Dieu et Père de notre Seigneur, voir Ãphésiens 1.3, note.
Ces mots toujours pour vous, se rapportent à la fois aux actions de grâces et aux prières de Paul.
Sur cette vive reconnaissance au sujet de ses frères, voir Romains 1.8â¯; 1 Corinthiens 1.4â¯; Philippiens 1.3â¯; 1 Thessaloniciens 1.2â¯; 2 Thessaloniciens 1.3â¯; et sur ses constantes prièresâ¯: Colossiens 1.3â¯; Romains 1.10â¯; Ãphésiens 1.16â¯; Philippiens 1.4-9â¯; 1 Thessaloniciens 1.2.
Verset 5
Grecâ¯: «â¯par la parole de la vérité de lâÃvangileâ¯Â», câest-à -dire, vérité qui est lâÃvangile.
Le sujet des actions de grâces de Paul, ce sont les vertus fondamentales de toute vie chrétienneâ¯: la foi et lâamour, quâil est heureux de retrouver dans les membres de lâÃglise de Colosses.
Jésus-Christ, le Sauveur, est lâobjet de la foiâ¯; il lâest sans doute aussi de lâamourâ¯; mais ici, comme dans Ãphésiens 1.15, lâapôtre désigne les saints (comparez 1 Corinthiens 1.2) comme lâobjet de cet amour, parce que lâaffection toute nouvelle que la foi inspire aux croyants pour leurs frères est le témoignage le plus sûr, le signe distinctif dâune vraie conversion (Jean 13.35). Il ajouteâ¯: (verset 5) à cause de lâespérance qui vous est réservée dans les cieuxâ¯; lâespérance est mise ici pour lâobjet espéré, le salut, la vie éternelle (Romains 8.24), dont la pleine possession ne nous sera accordée que dans les cieux.
Jouir de la présence immédiate de Dieu et du Sauveur, le voir tel quâil est, lui être semblable, telle est lâattente de lâenfant de Dieu (1 Jean 3.1-4)â¯; il vit sur la terre dans la foi, dans la charité, à cause de cette espérance qui est son but suprême.
Cette espérance, lâhomme nâen a connaissance que par la parole de la vérité et spécialement, il nâen a la certitude que par lâÃvangile, par la bonne nouvelle du pardon, du salut (verset 5).
Verset 6
Si lâon prend cette expression à la lettre, il faut y voir une hyperbole.
Les fruits que porte lâÃvangile (grecâ¯: «â¯il fructifieâ¯Â»), ce sont les caractères de la vie chrétienne, la charité (verset 4), les bonnes Åuvres (verset 10) De plus, lâÃvangile augmente, grandit (le texte reçu omet à tort ce mot), soit extérieurement par sa propagation dans le monde, soit dans les âmes quâil sanctifie. Ce progrès, signe de toute vie, Paul a le bonheur de le trouver dans les Colossiens depuis le jour où ils ont connu la grâce de Dieu en vérité (verset 5, note).
Lâapôtre emploie un verbe qui désigne une connaissance exacte et il accentue cette nuance en ajoutant en véritéâ¯: «â¯vous lâavez connue telle quâelle est réellementâ¯Â». Dâautres traduisentâ¯: «â¯vous lâavez vraiment, sincèrement connueâ¯Â». Le premier sens sâaccorde mieux avec la préoccupation de lâapôtre de combattre les faux docteurs (verset 16 suivantsâ¯; Colossiens 2.8 suivants).
Verset 8
Grecâ¯: «â¯Votre charité dans lâEspritâ¯Â».
La charité (verset 4) est ici attribuée à lâEsprit (Romains 5.5â¯; Galates 5.22), parce que, bien différente des affections naturelles, elle est un fruit de la vie nouvelle que lâEsprit de Dieu produit en ceux quâil a régénérés.
Epaphras est désigné par lâapôtre comme le fondateur, ou du moins comme le principal évangéliste de lâÃglise de Colosses. Il était de cette ville (Colossiens 4.12).
Câest par lui que Paul avait été instruit de lâétat actuel des Ãglises dâAsie (Voyez lâIntroduction). Il était encore auprès de Paul quand celuici écrivait notre lettre. Le beau témoignage que lâapôtre lui donne ici et Colossiens 4.12â¯; Colossiens 4.13, devait le rendre plus cher encore aux chrétiens de Colosses.
Verset 9
Câest-à -dire parce quâil a appris des choses si réjouissantes sur leur état spirituelâ¯: (versets 4, 8, 9) il se sent dâautant plus encouragé à prier pour eux et à demander plus encore, jusquâà leur entière perfection. Il va exprimer lâobjet précis de ses prières.
Ãtre rempli, dans la langue originale, signifie aussi être accompli, parfait et lâon peut traduire aussiâ¯: «â¯que vous soyez rendus parfaits quant à la connaissanceâ¯Â». Lâapôtre demande à Dieu tout ce qui pourrait manquer à ses lecteurs pour la pleine connaissance de la volonté de Dieu et il faut entendre sous cette dernière expression, soit le conseil de Dieu pour leur rédemption par Jésus-Christ (Ãphésiens 1.8-10), soit, en général, ses desseins à leur égard, auxquels ils devaient se conformer par une obéissance filiale de chaque jour. Au reste, ce mot être rempli montre assez quâil sâagit moins dâune connaissance purement intellectuelle que dâun sentiment vivant de la volonté de Dieu, produit dans le chrétien par le Saint-Esprit (voir la note suivante et comparerâ¯: Colossiens 4.12â¯; Romains 12.2â¯; Ãphésiens 5.17â¯; 1 Thessaloniciens 4.3).
Telles sont les deux grâces nécessaires que Paul demande pour ses lecteurs, afin quâils connaissent pleinement la volonté de Dieu. En les qualifiant de spirituelles, il montre quâil les considère comme un fruit de lâEsprit de Dieu dans les âmes.
La sagesse, dans le sens du mot original, est surtout le discernement de la vérité envisagée en elle-mêmeâ¯; lâintelligence est plus spécialement, dans la vie pratique, le discernement de ce qui est moralement bien ou mal (verset 10â¯: comparez Ãphésiens 1.8, noteâ¯; Philippiens 1.9â¯; Philippiens 1.10, note).
Verset 10
Dâautres traduisentâ¯: «â¯croissant par la connaissance de Dieuâ¯Â», celle-ci étant le moyen des progrès spirituels. Cette traduction est conforme à une variante très appuyée et évite une répétition de la pensée du verset 9.
Tout ce que lâapôtre demande à Dieuâ¯: connaissance, sagesse, intelligence, se résume en cette vie chrétienne, pratique, sainte, agréable à Dieu, progressante, pleine de bons fruits.
Dans aucun sens lâÃvangile nâest un systèmeâ¯; «â¯les paroles que je vous dis sont esprit et vieâ¯Â».
Verset 11
Grecâ¯: «â¯Fortifiés en toute force selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et toute longanimité, avec joieâ¯Â». Le sentiment toujours présent dans le cÅur du fidèle, quâil peut tout attendre de Dieu et que la puissance glorieuse de Dieu accomplira finalement tout en lui, lui donne un courage invincible, une longue patience dans lâépreuve et le rempli de joie, même au sein des douleurs.
Verset 12
Quel sujet dâactions de grâcesâ¯: posséder lâhéritage des saints dans la lumière, après avoir été délivré de la puissance des ténèbres ; appartenir au royaume du Fils bien-aimé de Dieu, par la rédemption et le pardon qui se trouvent en lui ! (12-14).
Le Rédempteur est, quant à Dieu, son image, le premier-né ; quant à lâunivers, toutes choses ont été créées en lui, par lui et pour lui ; il a préexisté à toutes choses et elles subsistent par lui ; quant à lâÃglise, il en est le Chef, lâayant fondée par sa résurrectionâ¯: il est donc le premier en toutes choses, toute plénitude habite en lui (15-19).
Par lui, Dieu a réconcilié avec lui-même toutes choses, la paix étant scellée par le sang de la croix ; et vous qui étiez étrangers, ennemis, il vous a aussi réconciliés par sa mort, pour vous rendre saints devant lui, si du moins vous persévérez dans la foi et dans lâespérance de lâÃvangile (20-23).
La rédemptionâ¯; divinité du rédempteurâ¯; la réconciliation en lui (12-23)
Les grâces précieuses que lâapôtre vient de demander à Dieu pour ses frères, comme les immenses bienfaits quâil va rappeler (versets 12-14), doivent embraser le cÅur dâune vive reconnaissance pour ce Père dont le nom seul rappelle au chrétien tout ce quâil trouve en lui.
Rendre de pauvres pécheurs capables dâavoir part à lâhéritage des saints dans la lumière, câest là lâÅuvre du Dieu tout-puissant. Les termes de ce verset sont évidemment empruntés à lâAncien Testament, qui nous représente Canaan comme lâhéritage du peuple de Dieu (Nombres 26.53-56â¯; Josué 14.2â¯; Psaumes 105.11â¯; Hébreux 4.6-11â¯; 1 Pierre 1.4).
Câest un héritage dans lequel chacun des saints a sa part. Mais cet héritage est dans la lumière, câest-à -dire en Dieu, qui est lui-même appelé lumière, parce que la lumière est lâimage de la parfaite pureté et sainteté (Jean 1.5-7), à lâexclusion de toutes ténèbres, de toute souillure (comparer Actes 20.32â¯; Actes 26.18â¯; Ãphésiens 5.5).
Verset 13
Voir sur cette puissance des ténèbres et sur son chef en qui elle se personnifie, Ãphésiens 2.2, note. Contraste absolu avec «â¯lâhéritage des saints dans la lumièreâ¯Â».
Ce royaume, qui est la lumière, est en opposition directe avec «â¯la puissance des ténèbresâ¯Â». Les chrétiens vraiment régénérés sont transportés dans ce royaume au Fils de Dieu par leur régénération mêmeâ¯; ce règne est dès ici-bas au dedans dâeux (Luc 17.21), et ils le posséderont tout entier dans la gloire. Jusque-là , ils ont toujours à combattre contre la puissance des ténèbres, aussi longtemps quâils habitent ce monde qui en est le théâtre.
Le Fils de son amour est une expression qui ne se trouve quâici dans les écrits du Nouveau Testament. Ce terme revient à celui de «â¯Fils uniqueâ¯Â» dans saint Jean (Jean 1.18). Christ est Fils de lâamour du Père, en tant quâil est engendré de son essence même et quâil est lâobjet de sa dilection ineffable et éternelle. Il fut encore, comme tel, la manifestation de lâamour de Dieu dans ce monde, dâun amour qui le porta à se donner lui-même pour la rédemption des pécheurs. Paul indique évidemment cette liaison dâidées au verset suivant.
Telle est lâinterprétation dâAugustin reprise par Olshausen. La plupart des commentateurs anciens et modernes, se fondant sur le passage parallèle Ãphésiens 1.6, où Paul écrit simplement «â¯son bien-aiméâ¯Â», considèrent cette expression Fils de son amour comme synonyme de «â¯Fils bien-aimé â¯Â»â¯; celui qui est lâobjet par excellence de lâamour divin. Quoi quâil en soit, ce mot profond signifie aussi que ceux qui ont part au royaume du Fils sont avec lui les objets de lâamour du Père.
Verset 14
Comparer Ãphésiens 1.7 où se trouvent les mêmes paroles et dâoù ont été transférés ici les mots par son sang, que les meilleures autorités retranchent.
Le mot rédemption signifie rachat par un prix payé (Matthieu 20.28) et son application personnelle à une âme est avant tout le pardon ou la rémission des péchés. Câest ainsi que Paul explique versets 12 et 13.
Verset 15
Dans les versets qui précèdent, lâapôtre avait commencé à développer les sujets quâil traite aussi dans lâépître aux Ãphésiens, savoir lâÅuvre de la rédemption et son application aux païens. Il y revient bientôt après (verset 20 et suivants).
Mais ici il insère quelques paroles de la plus haute importance sur la divinité du Sauveur, sans doute pour réfuter les idées erronées que les faux docteurs sâefforçaient de répandre parmi les chrétiens de Colosses et qui tendaient à substituer au seul Médiateur une série dâêtres intermédiaires auxquels Christ était subordonné (voir lâIntroduction).
La position unique de Jésus-Christ, son unité dâessence avec Dieu son Père, fut en tout temps et sera toujours la pierre dâachoppement de la sagesse de ce monde. Aussi notre passage lui-même (versets 15-17) a-t-il subi les interprétations les plus diverses, selon que les exégètes admettaient ou non lâensemble des enseignements de la révélation.
Il faut remarquer dâabord que lâapôtre envisage ici Jésus-Christ dans ses rapportsâ¯:
Ensuite, quâil est oiseux de discuter, avec les exégètes, la question de savoir si Paul parle du Christ historique, pris dans son apparition sur la terre, ou du Christ glorifié, ou du Christ Parole éternelle, envisagé dans sa préexistence.
Un simple regard sur les versets 14, 17 et 18 prouve que tous ces aspects sâunissent dans la pensée de lâapôtre qui dit et répèteâ¯: Il est, il est toujours, partout, ce quâil est en lui-même. Ainsi il est lâimage du Dieu invisible, parce quâil est la manifestation réelle, accessible du Dieu qui, hors de lui, ne saurait être ni connu ni contempléâ¯; car il est évident quâil ne faut pas prendre dans un sens physique ces termes visible ou invisible, se rapportant à Dieu.
La pensée de lâapôtre trouve son commentaire seul vrai dans les paroles du Sauveur lui-mêmeâ¯: Matthieu 11.27â¯; Jean 8.19â¯; Jean 14.9â¯; comparez Jean 1.18â¯; 1 Jean 4.12â¯; Hébreux 1.3. Toute lâÃcriture proclame cette véritéâ¯: Dieu est invisible, inaccessible à lâhomme (1 Timothée 1.17â¯; 1 Timothée 6.16), et il sâest manifesté en son Fils bien-aimé.
6 Quant à cet attribut premier-né de toute créature ou de toute création (le mot grec a les deux sens), il est compris par les uns dans le sens de la dignité suprême de Christ au-dessus de tout ce qui est créé et ce sens répondrait parfaitement aux derniers mots du verset 18 (comparez aussi ce même terme, appliqué à Christ dans son rapport avec ses rachetés, Romains 8.29)â¯; par les autres dans le sens de sa préexistence avant toute création.
Ainsi lâont expliqué les Pères de lâÃglise et cette interprétation trouve aussi un garant dans notre passageâ¯: (verset 17) «â¯Il est avant toutes chosesâ¯Â». Lâensemble de notre passage doit faire préférer cette interprétation.
Lâexpression premier-né désigne en tout cas Jésus-Christ comme le Fils engendré de Dieu et le distingue nettement de la création elle-même. On comprend, toutefois, que les ariens, les sociniens et tous les adversaires de la divinité de Christ, aient cru pouvoir sâappuyer de ce passage.
En effet, aux versets 16 et 17, lâapôtre nous montre en Christ celui par qui et pour qui toutes choses ont été créées, celui par qui elles subsistent (versets 11 et 17), celui qui est alors que rien encore nâexistaitâ¯; comment donc serait-il lui-même simplement un anneau de la chaîne des êtres créés qui lui doivent lâexistenceâ¯?
En effet, il faut remarquer que la première particule du verset suivant (parce que) indique la raison des termes que lâapôtre vient dâemployer.
Verset 16
En lui ne doit pas être confondu avec par lui, comme le font nos versions ordinaires, en se fondant sur un hébraïsme. Lâapôtre distingue clairement ces deux termes (voir la dernière note sur ce verset).
Par lui pouvait désigner simplement la cause instrumentale de la créationâ¯; en lui indique que la puissance créatrice repose dans le Fils de Dieu. Dieu lâa déposée en lui, Dieu qui est lâAuteur premier de la création, mais qui nâopère que par le Fils, son organe vivant et personnel.
Câest pour cela que lâapôtre ne dit pas que le Fils a créé toutes choses, mais que toutes choses ont été créées en luiâ¯; et que, dâautre part, il dit que toutes choses ont été créées non pas seulement par lui, instrument passif, mais en lui, qui concourait librement à cette Åuvre créatrice.
Comparer cette parole de saint Jeanâ¯: «â¯En lui était la vieâ¯Â» (Jean 1.4) et cette parole de Jésusâ¯: «â¯Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils dâavoir la vie en lui-mêmeâ¯Â» (Jean 5.26).
Ãtre créé en lui exprime la même réalité intime et vivante qui se retrouve dans la personne de Christ à dâautres égardsâ¯: être élu en lui (Ãphésiens 1.4), justifié en lui (Galates 2.16), vivifié en lui (1 Corinthiens 15.22), réconcilié en lui (2 Corinthiens 5.19).
Ce terme désigne partout, à la fois, la médiation et lâagent, lâÅuvre et la personne qui lâaccomplit, parce que ces deux choses, en Christ, sont inséparables.
Le ciel et la terre, les choses visibles et les invisibles renferment tout lâunivers, tout ce qui est créé. Lâapôtre insiste sur le monde invisible des intelligences (comme dans Ãphésiens 1.21â¯; comparez Colossiens 2.10â¯; Colossiens 2.15), non seulement parce quâil a le plus dâimportance à ses yeux, mais probablement par un motif qui convenait à son but actuel.
La pensée que Dieu aurait choisi un ange pour créer le monde et lâhomme en particulier, était admise par plus dâun théologien juif du temps, aussi bien que par les docteurs judaïsants dont Paul tient à réfuter les erreurs. De là une vénération pour les anges qui pouvait facilement conduire à une sorte de culte idolâtre (Colossiens 2.18).
Mais que le Fils de Dieu soit déclaré lâagent tout-puissant de la création, Celui en qui par qui, pour qui ont été créées toutes choses, les plus sublimes intelligences elles-mêmes, aussitôt sa divinité est établie, ces intelligences redescendent au rang qui leur appartient, une distinction absolue est tracée entre la créature et le Créateur, que le paganisme naturel au cÅur de lâhomme tend sans cesse à confondre. En même temps, cette doctrine donne à lâhomme, créé à lâimage de Dieu et racheté par celui qui lâa créé, une dignité infiniment plus élevée. Ramené dans la communion de son Sauveur, il est, par là même, en communion avec le Dieu souverain, Créateur du ciel et de la terre.
Après avoir dit que toutes choses ont été créées en lui, Paul ajoute par lui. Le premier de ces termes indique la source toujours existante de la puissance créatrice en Christâ¯; le second exprime son action créatrice au dehors et relativement aux créatures appelées à lâexistence. Mais il y a plusâ¯: toutes choses ont été créées pour lui, câest-à -dire que Christ est, dans son unité avec Dieu son Père, le but suprême de la création, qui est tout entière pour sa gloire (comparer Romains 11.36, note). Aucun terme ne saurait rendre dâune manière plus absolue la pensée que Christ est Dieu, existant de toute éternité, un avec le Père.
Verset 17
Lâapôtre réitère ici expressément son affirmation de la préexistence de Christ avant toutes choses.
Il aurait pu dire avec saint Jeanâ¯: (Jean 1.1) Il était avant toutes chosesâ¯; mais comme, au lieu de faire, avec cet évangéliste, lâhistoire de la Parole éternelle, il embrasse du regard la permanence de lâêtre en Jésus-Christ, il ditâ¯: il est.
Mais il ajoute ici un attribut divin de la plus haute importanceâ¯: «â¯Non seulement toutes chosesâ¦â¯Â», ont été créées par lui et pour lui, mais elles subsistent en lui. La puissance et lâaction créatrices dont il est la source sont essentielles à la conservation de lâunivers, qui, abandonné à lui-même, rentrerait dans le néant. «â¯Il porte toutes choses par sa parole puissanteâ¯Â» (Hébreux 1.3).
Verset 18
Après avoir exposé la nature divine de Christ, son rapport avec Dieu le Père, puis avec la création et la conservation de lâunivers, lâapôtre passe à un autre domaine où le Fils de Dieu occupe également le premier rang, câest lâÃglise. Il y passe sans transition, bien que sa pensée suppose les grands faits de lâincarnation et de la mort du Sauveur. Il le proclame dâabord Chef (tête) de lâÃglise, probablement avec une intention polémique contre ceux qui ne «â¯retenaient pas le Chefâ¯Â» (Colossiens 2.19). LâÃglise est désignée, selon une image que lâapôtre affectionne, comme le corps de Christ, dont il est la tête ou le chef (1 Corinthiens 10.17â¯; 1 Corinthiens 12.12â¯; 1 Corinthiens 12.27â¯; Ãphésiens 1.22-23â¯; Ãphésiens 4.15-16â¯; Ãphésiens 5.23â¯; comparez ci-dessous verset 24).
Dans lâÃglise qui est une création nouvelle, comme dans lâautre création, Christ est le commencementâ¯; par lui et en lui a commencé une humanité nouvelle, une vie nouvelle dont il est la source, le type premier dâoù tout dérive.
Cette grande pensée, exprimée par un mot encore vague, est précisée par un autre terme qui nous place au centre même de lâÅuvre de Christâ¯: câest par sa résurrection, câest comme premier-né dâentre les morts, comme «â¯les prémicesâ¯Â» (1 Corinthiens 15.20) que Christ a été le commencement. Sa résurrection, victoire sur le péché et la mort, devient la résurrection et la vie de tous ses frères, auxquels il a ainsi frayé le chemin de la mort à la vie.
Le mot premier-né nâest donc pas employé ici dans un sens absolument différent du verset 15â¯; seulement là Christ est représenté comme lâorigine de la création matérielle, ici comme lâorigine de la création nouvelle (comparez Romains 8.28â¯; Hébreux 1.6), en sorte quâen toutes choses il est le premier (le premier et le dernier)â¯; câest en lui que nous devons chercher toutes choses, la vie, le salut et câest à lui que tout doit être soumis.
Verset 19
Ces mots donnent la raison (car) de ce qui précède et préparent ce qui est dit ensuite de la réconciliation du monde, qui suppose la divinité du Sauveur.
La pensée de lâapôtre, exprimée dans ce verset, revient plus explicite Colossiens 2.9 (voyez la note)â¯: la plénitude qui habite en Christ est «â¯la plénitude de la divinitéâ¯Â», â et par là même la plénitude de tous les dons divins nécessaires pour la réconciliation du monde (comparer sur ce mot dâune profonde signification Ãphésiens 1.23â¯; Ãphésiens 3.19â¯; Jean 1.16).
Faut-il voir ici déjà , comme au chapitre suivant, une intention polémique contre les fausses doctrines dâun gnosticisme naissantâ¯? Dans ces systèmes, on entendait par le mot de plénitude le règne de la lumière divine, abîme dâoù émanaient des forces qui se personnifiaient pendant un temps en certains êtres, pour retourner ensuite dans cet abîme de la divinité. Aux yeux des faux docteurs de ce temps-là , câest lâune de ces forces divines qui aurait habité en Christ, erreur à laquelle lâapôtre opposerait cette déclaration, formulée plus complètement encore Colossiens 2.9.
Les interprètes diffèrent dâopinion sur cette intention polémique de lâapôtre. Quâon lâaffirme ou quâon la nie, peu importe quant à notre verset. La profession de la divinité de Christ que Paul fait ici est le fondement du christianisme et elle peut toujours être opposée aux erreurs qui se renouvellent sous des formes diverses.
En ajoutant quâil a plu (à Dieu, terme non exprimé dans le texte original, mais clairement sous-entendu comme sujet de la phrase) que la plénitude de son essence habitât en Christ, lâapôtre fait remonter jusquâau conseil éternel de la sagesse et de lâamour de Dieu lâapparition de son Fils dans notre humanité pour y créer une vie nouvelle par la réconciliation du monde avec Dieu (verset 20).
Verset 20
Voir sur ce grand fait de la réconciliation le passage correspondant de lâépître aux Ãphésiens (Ãphésiens 2.13-18 notes), où lâapôtre développe plus au long sa penséeâ¯; et sur ces motsâ¯: toutes choses, celles qui sont au ciel et celles qui sont sur la terre, Ãphésiens 1.10, note. Là , au lieu du verbe réconcilier, se trouve celui de réunir ou résumer toutes choses en Christ, mais lâidée est la même au fond. Seulement ici toute cette Åuvre de réconciliation, de restauration est ramenée au grand sacrifice du Sauveur qui en est la cause efficienteâ¯: Ayant fait la paix par le sang de sa croix. Ces derniers mots expliquent les premiers du versetâ¯: par lui.
Les interprètes ne sâaccordent pas sur la personne désignée par avec luiâ¯; les uns le rapportent à Christ, les autres à Dieuâ¯; cette dernière opinion est la plus probable et la plus conforme à lâanalogie dâautres passages (Romains 5.10â¯; 2 Corinthiens 5.18-20).
Les mots par lui, après ceux-ciâ¯: ayant fait la paix, sont omis dans quelques manuscrits, leur répétition ayant paru oiseuse. Paul insiste sur Celui qui est lâauteur et le moyen de la réconciliation.
Verset 21
Comparer Ãphésiens 2. notes.
Verset 22
Le corps de sa chair est le corps humain, faible, mortel, de Jésus, quâil a livré pour nous.
Par sa mort, complète la pensée de lâapôtre et équivaut à cette autre expression quâil vient dâemployerâ¯: (verset 20) «â¯par le sang de sa croixâ¯Â», ou simplement «â¯par sa croixâ¯Â» (Ãphésiens 2.16).
Le rapprochement de ces termes si fréquents, si multipliés sous la plume des apôtres et auxquels ils reviennent toutes les fois quâils veulent exposer la cause efficace du pardon des péchés ou de la réconciliation de lâhomme avec Dieu, prouve avec la dernière évidence quâils voyaient cette cause dans lâacte suprême de la vie du Sauveur, sa mort sanglante sur la croix.
Dès verset 21 (et vous) lâapôtre fait à ses lecteurs lâapplication personnelle de cette grande Åuvre de rédemption, afin de les porter à la fermeté (verset 23) par la considération de cette grâce immense.
Comparer Ãphésiens 5.27â¯; Ãphésiens 1.4. Le premier fruit de la mort de Jésus-Christ pour le croyant, câest sa réconciliation avec Dieu, le pardon des péchés, en dâautres termes, la justification. Mais ces actes de la grâce divine, en introduisant lâhomme dans une vie nouvelle, qui résulte de sa communion avec Dieu, produisent infailliblement en lui, par degrés, un autre fruit de lâÅuvre du Sauveur, la sanctification du cÅur et de la vie tout entière.
Ces deux côtés de lâaction de la grâce sont inséparables et là où le dernier ne se réalise pas, le premier ne peut être quâune illusion. Câest donc à tort que plusieurs exégètes ont cru retrouver dans ces paroles simplement la pensée dâune justice imputée au pécheur, que Paul exprime fréquemment ailleurs et non la justice et la sainteté inhérentes à lââme du croyant. Bien que lâensemble du texte pût conduire à cette interprétation, les termes emportent évidemment toute lâÅuvre du salut et en dépeignent les deux faces corrélatives.
Les motsâ¯: vous faire paraître devant lui montrent que lâapôtre a en vue le jour du jugement, où seront manifestés les secrets des cÅurs. Par conséquent devant lui doit sâentendre de Christ, qui sera alors le Juge et qui est dâailleurs ici le sujet de toute la phrase.
Verset 23
Il y a, entre lâassurance du salut que professe lâapôtre et cette manière conditionnelle de parler, une contradiction que la logique ordinaire ne peut concilier, mais qui trouve sa pleine justification dans le cÅur de lâhomme et dans la vie pratique (comparer Philippiens 2.12â¯; Philippiens 2.13, note).
Quelle que soit lâÅuvre de la grâce, la responsabilité de lâhomme ne peut jamais cesser ni sâaffaiblir. Au contraire, plus le salut est tout entier de Dieu, plus cette responsabilité devient sainte et redoutable. Il y a souvent dans lâhomme, même dans lâhomme régénéré, un dernier fonds dâindolence et de lâcheté et chez plusieurs une fausse sécurité, auxquels il faut que la Parole fasse sentir lâaiguillon de la vérité, en répétant fréquemmentâ¯: «â¯Celui qui persévérera jusquâà la fin sera sauvéâ¯Â», ou, comme le fait ici lâapôtreâ¯: si du moins.
Le mot ne vous laissant point détourner (grecâ¯: «â¯Ã©branler de manière à être séparésâ¯Â») montre les effets que lâapôtre attendait de lâaction des faux docteurs. Lâespérance de lâÃvangile est celle que cet Ãvangile seul donne à lâhomme pécheur (Colossiens 1.5â¯; Colossiens 1.27â¯; Romains 5.2â¯; Ãphésiens 1.18â¯; Ãphésiens 3.7).
Comparer verset 6, note.
Lâapôtre ajoute ces mots sur son ministère, soit parce quâil aime à le rappeler comme le plus grand honneur que puisse avoir un homme pécheur (Ãphésiens 3.7â¯; Ãphésiens 3.8), soit pour faire sentir aux Colossiens, par opposition aux faux docteurs, quâil est bien un envoyé de Dieu. Câest dans le même sens quâil parle de ses souffrances et insiste sur la sainteté et la grandeur de sa vocation apostolique (verset 24 et suivants).
Il faut observer ces trois motifs de rester fermes dans la foi à lâÃvangileâ¯: vous lâavez entendu (vous en êtes responsables)â¯; il est universelâ¯; Paul, le grand apôtre des gentils, en est le serviteur.
Verset 24
Serviteur de lâÃvangile (23), lâapôtre se réjouit de ses souffrances par lesquelles il accomplit les souffrances de Jésus-Christ pour lâÃglise ; Dieu lui a confié cette administration du grand mystère de miséricorde, caché longtemps, maintenant manifesté et dont la gloire resplendit même parmi les païensâ¯: Christ en nous, notre espérance (24-27).
Câest lui seul que Paul annonce à tous les hommes pour les présenter parfaits au dernier jour ; et câest à quoi il consacre ses travaux et ses combats, selon la force que Christ lui donne (28, 29).
Paul ministre de lâÃvangile auprès des païens (24-29)
«â¯Maintenantâ¦â¯Â» lâapôtre est saisi par le contraste entre sa position actuelle de prisonnier et sa fonction de serviteur de lâÃvangileâ¯; mais cette position même ne lâempêchait pas de remplir cet apostolat auprès de ses lecteurs. Ces souffrances quâil endurait pour eux ne leur offraient-elles pas un puissant motif de demeurer fermes dans la foiâ¯! (verset 23) Comparer Ãphésiens 3.1â¯; Ãphésiens 3.13.
Grecâ¯: «â¯Je remplis entièrement les manques des afflictions de Christ dans ma chair pour son corps, qui est lâÃgliseâ¯Â».
M. Rilliet traduitâ¯: «â¯Je supplée, dans ma chair, à ce qui manque aux souffrances de Christâ¯Â». Ce passage est un des plus profonds qui se trouvent dans les épîtres de Paul. Il faut dâabord écarter avec soin toutes les interprétations superficielles ou fausses, qui seraient en contradiction avec les enseignements les plus clairs de lâÃcriture.
Au nombre des interprétations superficielles viennent se ranger celles qui consistent à rendre les afflictions de Christ par ces motsâ¯: «â¯afflictions endurées pour lâamour de Christ, pour sa cause â¯Â»â¯; ou encoreâ¯: «â¯des afflictions semblables à celles de Christ, provenant des mêmes causes et dont il resterait à Paul à remplir une certaine mesure, ce qui manque encore pour avoir achevé sa tâche â¯Â»â¯; ou enfinâ¯: «â¯certaines épreuves spéciales qui ont manqué aux afflictions de Christâ¯Â», comme la prison, etc.
Parmi les interprétations fausses, il faut signalerâ¯:
Quel en est donc le sensâ¯? Et dâabordâ¯:
Dans ce sens, mais dans ce sens seul, il reste, il manque aux afflictions de Christ quelque chose qui peut être accompli, achevéâ¯; câest tout ce que lâÃglise doit souffrir jusquâà ce quâelle soit consommée avec son Chefâ¯: et voilà les souffrances auxquelles Paul eut, durant tout son ministère, une si large part (1 Corinthiens 4.9 et suivants). Maisâ¯:
Aussi comprenons-nous quâil se réjouisse de ses souffrances pour ses frères, dâabord parce quâil aimait ces frères et ensuite parce quâil avait le sentiment quâil souffrait avec son Sauveur, portant «â¯les afflictions de Christâ¯Â», lui étant rendu semblable (voir sur ce passage un discours de Vinet, dans les Ãtudes évangéliques).
Verset 25
Câest-à -dire pour annoncer cette Parole dans toute sa plénitude, jusquâà ce quâelle ait atteint le but en vue duquel Christ lâa confiée à son apôtre.
Câest là lâadministration (grecâ¯: «â¯Ã©conomieâ¯Â») que Dieu a donnée à Paul pour les gentils. Il ne faut pas, avec Calvin et dâautres, entendre ce mot dans le sens beaucoup plus vaste où il est pris dans Ãphésiens 1.10â¯; mais dans le sens ordinaire dâune administration confiée à un économeâ¯; Paul désigne par ce terme son apostolat (comparer 1 Corinthiens 4.1â¯; 1 Corinthiens 9.17â¯; 1 Corinthiens 1.7).
Verset 26
Voir sur ce mystère caché aux générations précédentes et maintenant manifesté Ãphésiens 1.9 et surtout Ãphésiens 3.4-9, notes.
Les saints ne sont pas seulement «â¯les apôtres et prophètesâ¯Â», comme dans Ãphésiens 3.5, mais les chrétiens en général.
Verset 27
Voir Ãphésiens 3.16-19, notes.
Ces motsâ¯: qui est Christ en vous, doivent se rapporter à toute la phrase qui précèdeâ¯: la richesse de la gloire de ce mystère, câest Christ en vousâ¯; Christ, sa personne, son Åuvre, câest là tout lâÃvangile.
Les mots rendus par en vous peuvent signifier aussi parmi vous, câest-à -dire, comme lâapôtre vient de lâexprimer, parmi les païens. Mais la pensée est plus complète, plus profonde et évite une répétition en traduisant en vous (comparer Ãphésiens 3.17â¯; Galates 2.20).
Dâailleurs, ce nâest réellement que quand Christ vit en nous, quâil est pour nous lâespérance de la gloire (comparer Colossiens 3.3â¯; Colossiens 3.4).
La condition glorieuse, décrite par ces paroles, fait avec lâétat précédent des païens un contraste dont lâapôtre est saisiâ¯: ils étaient «â¯sans Christ, nâayant point dâespérance â¯Â»â¯ (Ãphésiens 2.12)â¯; maintenant, Christ en eux est pour eux lâespérance de la gloireâ¯! (comparer 1 Timothée 1.1â¯; Romains 5.2)
Verset 28
Ce nâest pas seulement pour combattre le particularisme juif que lâapôtre insiste tant sur ce mot tout hommeâ¯; mais parce quâil ne croyait pas avoir rempli sa tâche aussi longtemps quâil nâavait pas instruit et averti chacun de ceux sur qui pouvait sâexercer son ministère (comparer Actes 20.31).
Au reste, le but de la prédication est de conduire tout homme à la perfection. Mais cette perfection est tout entière en Christ et quiconque est en Lui sera conduit à ce glorieux but par le seul développement de la vie de Christ au dedans de lui. Câest là la sagesse souveraine à laquelle Paul emprunte toute lumière, il nâen connaît point dâautre.
Il faut remarquer encore sur ce versetâ¯:
Verset 29
Ce nâest quâà force de travaux et de combats que Paul pouvait atteindre le but indiqué (verset 28). Quel argument pour exciter la confiance et le zèle de ses lecteursâ¯! Voir aussi Colossiens 2.1.
Mais toutes les fois que lâapôtre parle de lui-même et de son Åuvre, il se montre saintement jaloux dâattribuer toute sa puissance à Christ à qui il en rend gloire (verset 28). De plus, lâÃglise de Colosses, en danger dâêtre séduite par de faux docteurs, devait comprendre que cette puissance divine qui agissait en saint Paul était un sceau de Dieu, apposé à son apostolat (comparer Ãphésiens 3.20).