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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/colossians-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-8 â Adresse personnelle aux Colossiens
Ch. 1 v. 1-2 â Caractères de ce que Paul écrit aux Colossiens et aux Ãphésiens
[1:1-2] Elles commencent à peu près de même1, étant écrites toutes deux de Rome lorsque lâapôtre y était prisonnier, et envoyées par le même messager et à la même occasion (comme aussi probablement celle de Philémon), ce dont les noms et les salutations quâon y trouve font foi [(Ãph. 6:21-22; Col. 4:7-8)]. Lâadresse aux Ãphésiens met peut-être les saints dâÃphèse plus immédiatement en rapport avec Dieu lui-même, au lieu de les placer comme ceux de Colosses dans la communion fraternelle sur la terre; les saints dâÃphèse ne sont pas appelés frères (Ãph. 1:1) mais seulement « saints et fidèles dans le Christ Jésus ». Ils sont envisagés dans les Colossiens comme marchant sur la terre, bien que ressuscités. Câest pourquoi lâon y trouve une longue prière pour leur marche, bien quâils soient sur un terrain saint et élevé en tant que délivrés [(1:3-23)]. Lâépître aux Ãphésiens commence par tout le propos et tout le fruit des conseils de Dieu [(Ãph. 1:3-14)]. Dans cette épître, le cÅur de lâapôtre sâépanouit aussitôt, dans le sentiment de la bénédiction dont les Ãphésiens jouissaient. Ils Ãphésiens 1:7, mais avec un développement beaucoup plus étendu de la gloire personnelle de Christ; nous y trouvons aussi davantage lâhistorique des voies mêmes de Dieu. Parmi les adresses à des assemblées, celle aux Colossiens a un caractère plus personnel que celle aux Ãphésiens.
de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ [(Ãph. 1:3)]. Pour les Colossiens, il y avait une réservée dans les cieux [(1:5)]. Une préface de plusieurs versets concernant lâÃvangile quâils avaient entendu sert dâintroduction à sa prière pour leur marche et leur état ici-bas [(1:6-8)]. Ceci nous amène au même point quâ1 Le nom de Timothée ne se trouve pas dans lâadresse aux saints dâÃphèse [(Ãph. 1:1)].
Présentation de la gloire de Christ et de notre vie en Lui ici-bas
Mais considérons plus particulièrement ce qui est dit dans celle aux Colossiens. Ce fleuve de privilèges glorieux dont lâapôtre parle dans le premier chapitre de lâépître aux Ãphésiens (vers. 3-10), et les privilèges de lâhéritage (v. 11-14) manquent ici; ressuscités mais sur la terre, ils ne sont pas assis dans les lieux célestes [(Ãph. 2:6)], toutes choses devenant ainsi leur héritage. Ici, ce ne sont pas eux en Christ, mais Christ en eux, Ãphésiens 1:16. [1:4] La foi en Christ et lâamour pour tous les saints se retrouvent, comme occasion de la joie de lâapôtre, dans les deux exordes.
de la gloire [(1:27)], et la prière mentionnée plus haut remplit le chapitre jusquâà ce que nous arrivions au terrain commun de la gloire de Christ (Col. 1:15); et même ici la gloire divine de Christ est présentée, tandis que, dans les Ãphésiens, câest le simple fait du propos de Dieu quant à Christ. Non seulement, dans les Colossiens, nous ne trouvons pas lâhéritage de Dieu comme étant à nous, mais il nây est pas parlé de lâEsprit comme arrhes [(Ãph. 1:14)]. Ceci, comme nous lâavons vu, est caractéristique des Colossiens. Il nây est pas parlé de lâEsprit, mais de la vie. Il y est insisté davantage sur la personne et la gloire divine de Christ, et sur notre état comme accomplis en lui [(2:10)]; mais pas de la même manière sur la position des saints auprès de Dieu. De plus, le saint étant envisagé comme sur la terre, et non en Christ dans les lieux célestes, il est question de sa responsabilité (1:23). Le verset 3 du chapitre 1 de lâépître aux Colossiens répond au verset 16 du chapitre 1 de celle aux Ãphésiens; seulement on sent quâil y a plus de plénitude dans la joie dâEspérance réservée, connue par lâévangile, et ses conséquences sur la marche
Prière pour une marche en accord avec lâespérance présentée par lâévangile
Le sujet de la prière de Paul est tout autre dans lâépître aux Ãphésiens, où il avait pu développer les conseils de Dieu à lâégard de lâAssemblée; lâapôtre demande que les saints comprennent ces conseils, ainsi que la force par le moyen de laquelle ils y participaient [(Ãph. 1:16-19)]. [1:9-10] Ici, dans lâépître aux Colossiens, il demande que la marche soit dirigée par lâintelligence divine; mais ceci tient à une autre cause, savoir au point de vue auquel il envisage les saints dans son discours. Nous avons vu que dans lâépître aux Ãphésiens, lâapôtre les considère comme assis dans les lieux célestes [(Ãph. 2:6)] : leur héritage par conséquent, câest « toutes choses », car toutes choses doivent être réunies sous Christ comme Chef [(Ãph. 1:22)]. [1:5] Ici dans lâépître aux Colossiens, une espérance est réservée pour les saints dans le ciel; [1:10] la prière de lâapôtre donc, dans cette épître, sâoccupe de la marche des saints, afin que celle-ci soit en harmonie avec le but quâils se proposent. Ãtant sur la terre et ne sâétant pas tenus collés à la Tête, les fidèles de Colosses étaient en danger de sâéloigner de ce but. [1:5] Paul priait donc pour eux en vue de cette espérance céleste. Ils avaient entendu parler de cette espérance parfaite et glorieuse : [1:6] lâévangile lâavait annoncée partout.
Ch. 1 v. 6 â Origine céleste des fruits produits par lâévangile, sans rien de lâhomme
[1:5] Câétait cet évangile, prêché en vue dâune espérance réservée dans les cieux, [1:6] qui avait produit des fruits parmi les hommes, des fruits caractérisés par leur source céleste. La religion des chrétiens, ce qui gouvernait leur cÅur dans ces relations avec Dieu, était céleste. Or les Colossiens étaient en danger de rentrer dans le courant des ordonnances et des habitudes religieuses dâhommes vivant dans le monde, et ayant une religion en rapport avec le monde où ils demeuraient, une religion qui nâétait pas éclairée et remplie de la lumière céleste. Il nây a que lâunion consciente avec Christ qui puisse nous y tenir en sûreté. Des ordonnances pour parvenir à lui ne peuvent trouver place là où nous sommes unis à lui; la philosophie des pensées humaines, pas davantage, là où par lâénergie de la vie nous sommes en possession des pensées divines.
Importance de Christ comme objet de nos yeux, et de lâunion avec Lui
Combien cependant nâest-il pas précieux, si même nous ne sommes pas à toute la hauteur de notre vocation, quâun objet, qui nous délivre de ce monde et des influences qui nous cachent Dieu, soit placé devant nos cÅurs. Tel est le but de lâécrit de lâapôtre : il dirige les yeux des Colossiens vers le ciel pour quâils y voient Christ et retrouvent cette conscience quâils avaient un peu perdue ou étaient en danger de perdre, de leur union avec la Tête. [1:4] Cependant ils nâavaient pas perdu le fondement, savoir la foi en Jésus et lâamour pour
les saints. Il ne leur manquait que la foi pratique de leur union avec le Chef. Cette foi seule, toutefois, pouvait les maintenir dans lâélément céleste au-dessus des ordonnances de la religion humaine et terrestre.Fruit produit par lâespérance céleste, distinction du christianisme
Lâapôtre, dans le but de les relever, prend comme de coutume son point de départ là où il trouvait du bien chez les saints auxquels il écrit. [1:5] Cette espérance céleste leur était parvenue [1:6] et avait produit des fruits. Câest ce qui distingue le christianisme dâavec toute autre religion, et en particulier dâavec le système judaïque, qui (lors même que, par la grâce, des individus soupiraient après le ciel), cachait Dieu derrière un voile et enveloppait la conscience loin de lui dans une série dâordonnances.
Ch. 1 v. 9-14 â Privilèges du chrétien dans la marche de la vie divine ici-bas
Ch. 1 v. 9 â Fruit manifesté de la relation du croyant ressuscité avec Dieu
[1:9] Or, fondé sur cette espérance, qui plaçait la vie intérieure du chrétien en rapport avec le ciel, lâapôtre demande que les Colossiens soient remplis de la connaissance de la volonté de Dieu en toute sagesse et intelligence spirituelle. Câest le fruit de la relation avec Dieu dâun homme ressuscité sur la terre. Ceci est tout autre chose que des commandements et des ordonnances. Câest le résultat de la communion intime avec Dieu et de la connaissance de son caractère et de sa nature en vertu de cette communion; et, bien que les bénédictions que lâapôtre demande se rapportent toutes à la vie pratique, le genre dâintelligence qui fait le sujet de sa prière, comme tenant à la vie intérieure, laisse les ordonnances complètement en arrière. Lâapôtre a dû commencer par ce bout, pour ainsi dire, par la vie chrétienne. Peut-être les Colossiens, de prime abord, nâont-ils pas compris la portée de lâinstruction, mais cette instruction renfermait un principe qui, déjà planté et capable dâêtre réveillé dans leur cÅur, devait les conduire là où lâapôtre désirait en venir, et était en même temps un très précieux privilège dont ils étaient à même de saisir la valeur. Telle est la charité. Lâapôtre développe, avec force et clarté, les privilèges des chrétiens, au point de vue qui le préoccupe, et il le fait comme quelquâun qui sait ce que câest quâune telle marche, au reste avec la puissance de lâEsprit de Dieu. Ils ne sont pas au ciel mais sur la terre, et câest le chemin qui convient à ceux qui sont ressuscités avec Christ et qui ont les yeux tournés de la terre vers le ciel. Câest la vie divine sur la terre, non le Saint Esprit plaçant lââme du croyant au centre des conseils divins, comme en Ãphésiens 3, en vertu de ce que Christ habite par la foi dans le cÅur [(Ãph. 3:17)].
Ch. 1 v. 9-10 â Connaissance de la volonté de Dieu selon lâétat spirituel, pour marcher dignement
[1:9] Le premier principe de cette pratique de la vie céleste est la connaissance de la volonté de Dieu; câest dâêtre rempli de cette connaissance, non de courir après elle comme après une chose en dehors de nous, ni avec indécision ou incertitude quant à ce quâelle est, mais dâen être rempli par un principe dâintelligence qui vient de Dieu, et qui produit cette intelligence et la sagesse du chrétien dans lââme elle-même. Le caractère de Dieu se traduit ainsi vitalement, dans la manière dont le chrétien apprécie tout ce quâil fait. Et remarquons ici que la connaissance de la volonté de Dieu a pour base lâétat spirituel de lââme â la sagesse et lâintelligence spirituelle. Ceci est de toute importance dans la pratique. Des commandements humains particuliers quant à la conduite ne sauraient aucunement le remplacer : tout au plus pourraient-ils nous empêcher dâéprouver le besoin de lâintelligence spirituelle. Sans nul doute un esprit plus spirituel peut mâaider à discerner la volonté de Dieu1; mais Dieu a lié la connaissance du sentier qui est selon sa volonté, de son sentier à lui, avec lâétat intérieur de lââme, et il nous fait traverser des circonstances â la vie humaine ici-bas â afin de mettre cet état à lâépreuve, de nous révéler à nous-mêmes quel est cet état et de nous y exercer. Le chrétien doit, par son état spirituel, connaître les voies de Dieu. Le moyen à employer câest la Parole (comp. Jean 17:17, 19). Dieu a un chemin à lui que lâÅil de lâaigle nâa pas aperçu, connu seulement de lâhomme spirituel, lié à la connaissance de Dieu, procédant de cette connaissance et y conduisant (comp. Ex. 33:13). [1:10] Ainsi, quant à sa conduite, le chrétien marche dâune manière digne du Seigneur; il sait ce qui au Seigneur2, et il marche ainsi pour Lui plaire en toutes choses, portant du fruit en toute bonne Åuvre, et croissant par la (vers. 10).
1 Câest une des séductions du cÅur que, lorsque nous connaissons parfaitement la volonté de Dieu, nous allions demander avis à quelquâun qui nâest pas plus spirituel que nous.
2 Il est donné trois mesures de la marche du chrétien. Elle est ainsi qualifiée : digne de Dieu qui nous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire [(1 Thess. 2:12)]; digne du Seigneur, ici; et digne de lâappel dont nous avons été appelés, câest-à -dire du Saint Esprit habitant dans lâÃglise (Ãph. 4 [v. 1]), thème qui est ensuite développé à la fin du chapitre 3.
Ch. 1 v. 10-11 â Force du chrétien dans la vie de Christ, et joie réalisée en elle
[1:10] Ce nâest toutefois pas tout que la vie ait ce caractère; elle porte du fruit à mesure quâelle croît, et cela en rapport avec la connaissance croissante de Dieu. Mais cette relation du chrétien avec Dieu nous conduit à une autre bien précieuse considération. Non seulement le caractère et lâénergie vitale du chrétien se rattachent à la connaissance de Dieu, [1:11] mais la force du Seigneur1 sây développe aussi. On puise de la force en lui. Il en donne aux fidèles pour marcher ainsi â « fortifiés, dit-il, en toute force, selon la puissance de sa gloire ». Telle est la mesure de la force du chrétien, pour une vie en harmonie avec le caractère de Dieu; ainsi le caractère de cette vie est révélé dans la gloire céleste en haut, en Jésus Christ; sur la terre sa manifestation, ainsi que cela a eu lieu en Jésus Christ, se réalise en toute patience et constance avec joie, au milieu des peines et des afflictions de la vie de Dieu dans ce monde. Cette forme de la vie est aussi très frappante : toute force divine, selon la gloire de Dieu, est accordée en sorte que le chrétien soit patient et endure. Quel caractère sa vie revêt ainsi dans ce monde ! De plus, il y a un généreux support des autres que ce caractère nous met à même de montrer en tout temps. Aucun fruit de la puissance nâest plus évident que celui-ci. La volonté se trouve aussi vaincue. Ainsi, malgré tout ce que nous avons à endurer, nous jouissons dâune joie constante devant Dieu. Câest un tableau précieux de la manière dont la vie divine se manifeste.
1 Lâantécédent est, je crois, ici le Seigneur; mais la pensée du Seigneur et celle de Dieu nâen forment guère quâune ici.
Ch. 1 v. 11-12 â Saints établis dans la lumière, caractère de Dieu, dans cette vie
[1:11] Or ici lâapôtre rattache cette vie de patience à ce qui est sa source, son but, et à ce quâelle possède actuellement par la foi. Nous sommes pleins de joie en marchant ainsi, [1:12] et nous rendons grâces au Père, qui nous a rendus capables1 de participer au lot des saints dans la lumière (vers. 11, 12). Voilà les saints établis dans leurs relations propres avec Dieu (leur Père), dans le ciel â dans la lumière : or Dieu est lumière [(1 Jean 1:5)] et il habite en elle [(1 Tim. 6:16)]. Nous avons donc ici lâétat de lââme, le caractère de la marche et la force par laquelle nous marchons. Quant à la capacité dâêtre reçus devant Dieu dans la lumière, nous la possédons. [1:13] En outre, nous sommes transportés dans le royaume du Fils de son amour.
1 Remarquez bien ici que Paul ne dit pas : « nous rendra capables », comme dâune chose à accomplir et dans laquelle on ferait du progrès.
Ch. 1 v. 12-13 â Introduction dans la lumière, comme délivrance
Conseils de Dieu pour nous placer dans la lumière, dâune manière pratique
[1:13] Le moyen employé pour nous placer dans la lumière, et le caractère pratique de lâÅuvre qui nous y introduit, sont ensuite présentés, nous faisant connaître (dans les limites de cette épître) les conseils de Dieu, mais dâune manière pratique â dans leurs résultats à venir ou actuels â non point dans sa pensée ou comme étant le mystère de sa volonté.
Opération de la puissance de Dieu, mais non position comme en Ãph. 1
[1:13] Le Père nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. Ce nâest point au moyen dâune règle judaïque pour un homme : câest une opération de la puissance de Dieu, qui nous traite comme étant tous ensemble, et, par nature, esclaves de Satan et des ténèbres, et nous place, par un effet de cette puissance, dans une toute nouvelle relation avec lui-même. On retrouve bien ici, si lâon examine les principes à leur origine, ce qui est exprimé dans Ãphésiens 1:4-5 et 2:1-6, quant à notre position précédente; mais il est évident que la plénitude et la netteté dâune nouvelle création manquent1. [1:12] Le « lot des saints dans la lumière », [1:13] et « le royaume du Fils de son amour », nous rappellent Ãphésiens 1:4, 5; [1:12] mais il nây a pas ici la chose même, telle quâelle est dans la pensée de Dieu, mais le fait que déjà ici-bas nous avons été rendus capables dây participer; on nây trouve pas non plus par conséquent le développement dâune position avec laquelle on est familier, comme étant celle dans laquelle on se trouve. La puissance et lâamour du Père nous ont donné le droit dây être. [1:13] Le caractère de Dieu, comme lumière et amour, se trouve nécessairement révélé dans cette grâce, selon sa relation avec son Fils; toutefois, ce qui est dit dans ces versets ne se rapporte pas à notre relation avec Dieu lui-même, en laissant de côté la question de lâétat dont il nous a tirés, mais à lâÅuvre en général qui nous place dans cette relation en contraste avec notre position précédente. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé; [1:12] nous avons part au lot des saints dans la lumière; mais où est le « saints et irréprochables devant lui en amour » [(Ãph. 1:4)] ? Où est notre relation avec Dieu, selon les conseils de Celui qui ne voyait que le bien quâil se proposait dans son propre cÅur â ou lâadoption pour lui par Jésus Christ, par sa prédestination éternelle dès les temps des siècles [(Ãph. 1:5)] ?
1 Nous verrons aussi plus bas que la base ou point de départ de lâépître aux Colossiens est un peu différente et, bien quâil y ait quelque allusion aux vérités fondamentales de celle aux Ãphésiens, se rapporte davantage à lâhomme tel quâil est trouvé de fait vivant dans le péché, et moins absolument aux pensées de Dieu lui-même, qui trouve lâhomme déjà mort dans ses péchés, et le forme de nouveau dâaprès Ses propres conseils. Mais de ceci nous parlerons plus tard. En outre, en Ãphésiens 1:6, notre position est la grâce parfaite en Christ; en Colossiens 1, nous sommes déjà réellement délivrés du pouvoir des ténèbres et transportés dans le royaume du Fils de son amour; on nây trouve pas cariV (grâce) ou caritwsiV en tv hgaphmenv (acceptation dans le Bien-aimé).
Délivrance par grâce, pour jouir de la position que Dieu nous a faite en Christ
Dans lâépître aux Ãphésiens la délivrance est introduite comme une conséquence de la position dans laquelle se trouvent les héritiers, objets des conseils éternels de Dieu1. Ici la délivrance est le sujet principal. Quâil est dangereux, désastreux, de sâéloigner de la Tête, et de perdre la pleine conscience, dans la lumière, de notre union avec Lui ! Quâelle est parfaite et précieuse, cette grâce qui sâadapte à notre état, pour nous ramener à Dieu et nous faire jouir, selon sa puissance et sa grâce, de la position inestimable quâil nous a faite en Christ !
1 Ceci tient au principe mentionné plus haut. Dans lâépître aux Ãphésiens, tout est envisagé au point de vue des conseils éternels de Dieu, avant quâil y eût du mal, au point de vue du bien quâil se proposait en lui-même, quoique la rédemption fût nécessaire quand une fois le mal était entré, et quâelle fût aussi à la gloire de Dieu lui-même et fût la base de notre gloire dans lâaccomplissement de ses conseils. Dans lâépître aux Colossiens lâhomme dans le mal est lâobjet de la grâce.
La gloire du Seigneur, moyen pour accomplir lâÅuvre de la grâce
[1:13] Le moyen que lâEsprit emploie ici pour accomplir cette Åuvre de grâce, câest le développement de la gloire du Seigneur, « du Fils de son amour ».
Ch. 1 v. 13-14 â Royaume du Fils comme centre de tout, dans son caractère actuel pour nous
[1:13] Ici seulement, à ma connaissance, le royaume est appelé « le royaume du Fils », et ce nâest, je le crois, que parce que ce passage introduit la personne du Fils, comme centre de tout, et nous donne la mesure de la grandeur de notre bénédiction. Câest le royaume de Celui à qui appartient cette place, le royaume du Fils de son amour, dans lequel nous sommes introduits. Câest bien son royaume; et pour que nous saisissions le caractère actuel de ce royaume pour nous, et notre relation intime avec Dieu comme y ayant part, il est appelé le royaume du « Fils de son amour ». Ce titre constitue maintenant le fondement de la relation avec Dieu de ceux qui sont vraiment dans le royaume et y appartiennent, et il caractérise cette relation. Le royaume du Fils de lâhomme est la manifestation de ce même royaume plus tard, en gloire et en gouvernement. Ici il est caractérisé par la relation personnelle du Fils lui-même avec le Père, [1:14] en ajoutant ce qui nous donne plein droit dây avoir part, savoir « la rédemption par son sang, la rémission des péchés ».
Ch. 1 v. 15-19 â Primautés de Jésus, Fils du Père et centre de tout
Développement de la gloire diverse du Fils
[1:13] Maintenant lâapôtre, ayant introduit le Fils dans sa relation avec le Père, comme lâobjet central et puissant qui devait attirer le cÅur des Colossiens et les affranchir du joug des ordonnances, développe les diverses parties de la gloire de cette personne du Fils. Si la gloire propre de lâÃglise manque donc ici, celle de Jésus est dâautant plus en relief à nos yeux. Câest ainsi que Dieu tire le bien du mal et nourrit de toute manière ses bien-aimés.
Deux sphères du déploiement de la gloire de Dieu en Christ
Ch. 1 v. 15-17 â Gloire de la personne de Christ, dans la création
3>Ch. 1 v. 15 â Image et révélation parfaite de Dieu, préfiguré par Adam
[1:15] Le Seigneur Jésus est « lâimage du Dieu invisible ». Câest dans le Fils de son amour [(1:13)] que nous voyons ce que Dieu est (comp. Jean 1:18, et aussi 1 Jean 1:2). Câest le premier caractère de la gloire personnelle du Sauveur et le centre essentiel de tout le reste. Or, à la suite de ce caractère propre de sa personne, le Christ prend de droit une position qui lui est propre dans la création, comme représentant Dieu. Adam était créé en quelque sorte à lâimage de Dieu [(Gen. 1:27)], et placé comme centre dâune création qui lui était assujettie [(Gen. 1:28)]; mais il nâétait après tout quâune image du Christ, de Celui qui devait venir. Le Fils, dans sa personne même, dans sa nature (et pour nous comme dans le sein du Père), est Celui qui fait connaître Dieu [(Jean 1:18)], parce quâil le présente dans sa propre personne, et dans une pleine révélation de son être et de son caractère, devant les hommes et dans tout lâunivers, car toute la plénitude de la déité habite en lui corporellement [(2:9)]. Toutefois il est homme; câest sous cette forme quâil est vu des anges [(1 Tim. 3:16)]. Nous, nous lâavons vu des yeux ou par la foi. Ainsi il est lâimage du Dieu invisible. On a vu le parfait caractère et la présentation vivante du Dieu invisible en lui. Merveilleuse vérité pour nous, eu égard à la personne de notre Sauveur !
3>Ch. 1 v. 15 â Suprématie sur toute la création, selon Ses droit
[1:15] Mais alors quelle place donc doit-il avoir dans la création, quand il y est entré selon les conseils éternels de Dieu ? Il ne peut y en avoir quâune seule, savoir celle dâune suprématie sans contestation et sans controverse : il est « le premier-né de toute la création »; câest là pour lui un nom de relation et non pas de date à lâégard du temps. Il est dit de Salomon : « Je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre » [(Ps. 89:27)]. Ainsi le Créateur, quand il prend place dans la création, est nécessairement le Chef de celle-ci. Il nâa pas encore fait valoir ses droits, parce que, en grâce, il voulait accomplir la rédemption : mais nous parlons ici de ses droits, droits que la foi reconnaît.
3>Ch. 1 v. 16 â Christ, Créateur de toutes choses
[1:15] Il est donc lâimage du Dieu invisible et le premier-né de toute la création, quand il prend sa place dans celle-ci; [1:16] et la raison pour cela mérite quâon y fasse attention : elle est simple, mais merveilleuse : Il lâa créée ! Câest dans la personne du Fils que Dieu a agi, quand par sa puissance il a créé toutes choses, soit dans les cieux, soit sur la terre, visibles, invisibles. Tout ce qui est puissant et élevé nâest que lâÅuvre de sa main; tout a été créé par lui (le Fils) et pour lui. Ainsi quand il prend ce tout, il le prend comme son héritage de droit. Merveilleuse vérité que celle-ci : Celui qui nous a rachetés, qui sâest fait homme, lâun de nous quant à la nature, pour accomplir ce rachat, câest le Créateur ! Mais telle est la vérité.
3>Christ homme a domination sur toutes choses comme héritage â voir Héb. 2
En rapport avec cette admirable vérité, câétait une partie des conseils de Dieu, que lâhomme domine sur toutes les Åuvres de ses mains [(Ps. 8:6)]; ainsi Christ homme possède de droit cette domination, et de fait en prendra possession plus tard. Cette partie de la vérité dont nous parlons est traitée dans le chapitre 2 de lâépître aux Hébreux; nous y reviendrons plus en détail en nous occupant de cette épître; mais je lâintroduis ici seulement, pour que nous comprenions les circonstances dans lesquelles le Fils prend possession de son héritage. LâEsprit parle de Celui qui est homme, mais de Celui qui est, en même temps, le Créateur de toutes choses, le Fils de Dieu. [1:16] Toutes choses ont été créées par Lui; elles ont donc aussi été nécessairement créées pour Lui.
3>Gloire de Christ dans la création, image de Dieu dans Sa personne
Jusquâici donc nous avons trouvé la gloire de la personne de Christ, et sa gloire dans la
, en rapport avec sa personne : [1:15] en lui on voit lâimage du Dieu invisible; [1:16] il a tout créé, tout est pour lui, et il est premier-né de tout ce qui est créé.Ch. 1 v. 18-20 â Gloire dans la résurrection, acquise par Sa victoire sur la mort
Un autre genre de gloire, une autre primauté se présente maintenant : [1:18] il prend une place spéciale en relation avec lâAssemblée dans la puissance de la résurrection. Câest lâintroduction de la puissance divine, non pas dans la création, mais dans le domaine de la mort, pour que dâautres participent à la gloire du Christ, par la rédemption et par la puissance de la vie en lui. La première gloire était, pour ainsi dire, naturelle â celle-ci spéciale, et acquise (quoiquâen vertu de la gloire de sa personne) en traversant la mort et toute la puissance de lâEnnemi dans la mort : aussi se lie-t-elle, ainsi que nous venons de le dire, à la rédemption, et à lâintroduction dâautres personnes dans la participation aux mêmes privilèges. Il est le Chef (Tête) du corps qui est lâAssemblée, le commencement, le premier-né dâentre les morts, afin quâen toutes choses il ait la première place. Il est premier-né de la création; il est premier-né1, selon la puissance de sa résurrection, dans ce nouvel ordre de choses selon lequel lâhomme est prédestiné à une position toute nouvelle, acquise par la rédemption, et dans laquelle il participe à la gloire de Dieu (autant que ce qui est créé le peut) et cela, en participant à la vie divine en Jésus Christ, le Fils de Dieu et la vie éternelle â et pour ce qui regarde lâAssemblée, comme membre de son corps. [1:15] Le Christ est premier-né de la création, [1:18] premier-né dâentre les morts, [1:16] Créateur, [1:18] et victorieux sur la mort et la puissance de lâEnnemi : ce sont là les deux sphères du déploiement de la gloire de Dieu. La position spéciale de lâAssemblée, corps de Christ, fait partie de la dernière. Christ doit avoir cette gloire de résurrection, la primauté et la supériorité universelles aussi (comme étant homme), [1:19] car toute la plénitude (la plénitude de la déité, voyez 2:9) sâest plu à habiter en lui. [1:18] Quelle autre place pouvait-il avoir que la première, en toutes choses ? Mais avant de nous occuper de ce qui suit, quelques remarques importantes restent à faire sur ce que nous avons déjà parcouru.
1 Lâune de ces primautés dépend de ses droits divins comme Créateur; lâautre de son Åuvre et de la puissance déployée dans son humanité, dans lâacte de la résurrection. Il possède tout comme homme et tout par la puissance divine, mais on peut dire, en quelque sorte, quâune partie de sa gloire dépend de sa divinité, lâautre de sa victoire comme homme.
Aspects de la gloire de Jésus comme Dieu et comme homme
Ch. 1 v. 16 â Le Fils vu comme Créateur, en relation avec Dieu
[1:16] Le Fils nous est ici présenté comme Créateur; non pas sans doute en excluant la puissance du Père, ou lâopération de lâEsprit : les trois sont un; mais câest le Fils qui nous est présenté ici. Au chapitre 1 de lâévangile de Jean, câest la Parole, le Verbe, qui crée tout [(Jean 1:3)]. Ici, et dans lâépître aux Hébreux, chapitre 1, câest sous le nom de Fils que Celui qui est aussi la Parole nous est révélé. Il est la Parole de Dieu, lâexpression de la pensée de Dieu et de sa puissance; câest par lui que Dieu opère et se révèle. Il est aussi le Fils de Dieu, et en particulier le Fils du Père. Il révèle Dieu, et celui qui lâa vu a vu le Père [(Jean 14:9)]. En tant que né dans ce monde par lâopération de Dieu, par le Saint Esprit, il est Fils de Dieu (Ps. 2:7; Luc 1:35); mais ceci est dans le temps, quand la création est déjà la scène de la manifestation des voies et des conseils de Dieu. Mais le nom de Fils est aussi le nom qui exprime la relation propre de sa glorieuse personne avec le Père, avant que le monde fut. Câest dans ce caractère quâil a créé toutes choses. Le Fils doit être glorifié comme le Père. Sâil sâhumilie lui-même, ainsi quâil lâa fait pour nous, tout doit être remis entre ses mains [(Jean 3:35)], afin que sa gloire soit manifestée dans la même nature quâil a prise, sâétant abaissé jusquâà la prendre [(Phil. 2:7)]. Déjà , la puissance de la vie et de Dieu en lui a été manifestée par la résurrection; de sorte quâil est déterminé Fils de Dieu en puissance par la résurrection [(Rom. 1:4)]. Câest là la preuve de cette puissance.
Gloire de Christ dans Sa personne ici-bas comme homme
[1:15] Ici, dans lâépître aux Colossiens, ce qui nous est présenté, câest la gloire propre de sa personne comme Fils avant que le monde fut. [1:16] Il est Créateur comme Fils : il est important de le remarquer. Ensuite lâÃcriture ne sépare pas les Personnes dans leur manifestation. Si le Fils a opéré des miracles sur la terre, il a chassé les démons par lâEsprit [(Matt. 12:28)], et le Père qui demeurait en lui (Christ) a fait les Åuvres [(Jean 14:10)]. [1:19] Il faut aussi se souvenir que ce qui est dit de Christ dans le Nouveau Testament est dit de lui lorsquâil a été manifesté en chair; de sa personne complète, de lui, homme sur la terre; non pas que nous ne séparions la divinité et lâhumanité en pensée; mais même en les séparant, nous avons à penser à la seule personne, à lâégard de laquelle nous faisons ainsi. Nous disons : Christ est Dieu, Christ est homme, mais câest Christ qui est lâun et lâautre. Je dis cela ici, non pour faire de la théologie, mais pour attirer lâattention du lecteur sur lâexpression remarquable : « En lui, toute la plénitude sâest plu à habiter » (vers. 19). Toute la plénitude de la déité se trouvait dans le Christ. Les gnostiques, qui plus tard tourmentèrent tant lâÃglise, employaient ce mot de « plénitude » dans un sens mystique et particulier, pour donner lâidée de la somme et source (tant soit peu locale cependant, car elle avait un oroV des bornes, qui la séparaient de toutes autres choses) de divinité, qui se développait dans quatre paires dâêtres (ou émanations) dont Christ nâétait que lâun1. Il nâest pas nécessaire dâentrer plus avant dans ces rêveries, à moins que ce ne soit pour faire remarquer quâavec diverses nuances de vues, ces gnostiques attribuaient la création à un dieu soit inférieur, soit mauvais, qui était aussi lâauteur de lâAncien Testament; la matière, disaient-ils, ne procédait pas du Dieu suprême. Ils ne mangeaient pas de viande, ni ne se mariaient; en même temps ils se livraient à toutes sortes de turpitudes et à la dissolution, et chose étrange, sâassociaient avec le judaïsme, pratiquaient le culte des anges, etc.
1 Ajouté même aux quatre, comme supplémentaire.
Ch. 1 v. 19 â Jésus, pleine et parfaite révélation de tout ce quâest Dieu
3>Révélation de la plénitude de Dieu en Jésus
Lâapôtre était souvent en lutte avec ces instruments du diable dont Pierre aussi parle : [1:19] ici il constate par la parole de Dieu la toute plénitude de la déité de Jésus Christ. Loin dâêtre quelque chose dâinférieur, une émanation; loin de tenir une place dans ces généalogies sans fin, quelque élevée que fût cette place, toute la plénitude elle-même habitait en lui. Glorieuse vérité à lâégard de la personne du Seigneur notre Sauveur ! Nous pouvons laisser dans lâombre toutes les folles rêveries des hommes, pour jouir de la parfaite lumière de cette glorieuse plénitude de Dieu dans notre Chef et Seigneur. Toute la plénitude se trouvait en lui. Nous connaissons bien Dieu le Père, mais révélé par lui [(Matt. 11:27)] â nous possédons bien lâEsprit, mais la plénitude en était en
: et parce que, ayant accompli notre rédemption et notre purification, il a reçu cet Esprit pour nous. Et Dieu lui-même dans toute sa plénitude a été, sans réserve aucune, révélé dans la personne du Christ â et ce Christ est le nôtre, notre Sauveur, notre Seigneur. Il a été manifesté à nous et pour nous. Quelle glorieuse vérité !3>Révélation de la plénitude de la déité, en rapport avec nous
Câest pour sa propre gloire, sans doute, quâil doit être connu tel quâil est, comme
; mais il nâen est pas moins vrai que cette révélation a été faite en rapport avec nous. Ce nâest pas seulement le Fils révélant le Père, quelque doux et précieux que soit ce fait; [1:19] câest la plénitude de la déité comme telle, qui se trouve révélée et mise en évidence en Christ. Le bon plaisir de la plénitude était de demeurer .Ch. 1 v. 20-23 â Réconciliations accomplies par Christ
Ch. 1 v. 20 â Réconciliation de toutes choses par lâÅuvre de Christ accomplie
[1:16] Or Christ nâétait pas seulement Chef de la création en vertu de la gloire divine de sa personne, [1:18] et Chef de lâAssemblée comme ressuscité dâentre les morts et vainqueur de la puissance de lâEnnemi. La création, et tous ceux qui devaient former lâAssemblée étaient également éloignés de Dieu, et ces derniers dans leur volonté même : pour être en relation avec Dieu, ils devaient être réconciliés avec lui. [1:20] Cette Åuvre de réconciliation est la seconde partie de la gloire de Christ. [1:19] Ce nâétait pas seulement le bon plaisir de la plénitude de la déité dâhabiter en lui, [1:20] mais de tout réconcilier avec elle
lui, ayant fait la paix par le sang de la croix. Cette réconciliation de toutes choses, tant dans les cieux que sur la terre, nâest pas encore accomplie : la paix est bien faite par le sang, mais la puissance nâest pas encore intervenue pour faire tout rentrer, de fait, en relation effective avec Dieu, selon la valeur de ce sang.Ch. 1 v. 20-22 â Réconciliation future de la création, et actuelle des croyants
Ainsi en Israël le sang était mis sur le propitiatoire, et lâexpiation, la paix, était faite [(Lév. 16:15)]; mais outre cela, on faisait aspersion du sang sur tout [(Lév. 16:16-19)], et les péchés du peuple étaient confessés [(Lév. 16:21)]. [1:20] Pour ce qui est de la création et dâIsraël cela nâest pas encore accompli : tout ce qui est en dehors de la vie spirituelle reste encore loin de Dieu, quoique la paix soit faite. Nous savons que le bon plaisir de Dieu est de réconcilier avec lui-même toutes choses, dans les cieux et sur la terre, par la vertu de ce sang. Tout rentrera dans lâordre, sous un nouveau régime. Les coupables, restés dans leurs péchés, seront en dehors de cette scène de bénédiction; mais les cieux et la terre seront complètement libérés de la puissance du mal, et, durant le millénium, délivrés de toute manifestation extérieure du mal â plus tard, absolument de sa présence même. Le mal sera exclu par la vertu de ce sang, qui a
entre le bien et le mal, selon le caractère de Dieu lui-même, et a glorifié Dieu de telle sorte que la paix est faite. Dieu peut agir librement pour bénir. Mais ici lâÅuvre de réconciliation est double, comme aussi la gloire de la personne de Christ, et en relation avec les mêmes objets que cette gloire. Il est dans les conseils de Dieu de réconcilier toutes choses avec lui-même, dans les cieux et sur la terre, par Christ; [1:21] mais il a déjà réconcilié les chrétiens. Ceux-ci, autrefois, non seulement souillés comme la créature, mais ennemis dans leur entendement, il les a déjà réconciliés [1:22] dans le corps de sa chair, par la mort. LâÅuvre parfaite que Christ a accomplie dans son corps, en effaçant nos péchés, et en glorifiant parfaitement Dieu son Père, nous a mis en relation avec Dieu dans sa sainteté, selon lâefficace de cette Åuvre; câest-à -dire que cette Åuvre est efficace pour nous présenter parfaitement réconciliés, saints, sans tache, et sans reproche devant sa face, ayant conscience de tout cela, ainsi que de lâamour qui lâa opéré et de la faveur dans laquelle nous sommes introduits, de sorte que dans le sentiment de ces choses le cÅur est ramené à Dieu : [1:21] nous sommes réconciliés avec Dieu. [1:23] Cela suppose quâon demeure ferme dans la foi jusquâau bout.Réalisation de cette réconciliation pour la marche ici-bas
La position des Colossiens donnait lieu à cet avertissement, car ils sont considérés comme marchant sur la terre1. Nous avons vu quâils sâétaient un peu éloignés ou étaient en danger de sâéloigner en perdant la conscience de leur union avec Christ.
1 Lorsque le chrétien est considéré comme étant en Christ, il nây a point de « si » : nous en Lui [(1 Jean 2:5)]. Lorsquâil est considéré comme pèlerin ici-bas, il est en route pour la gloire même, et doit tendre vers le but [(Phil. 3:14)] : [2:23] alors viennent des « si » et des dangers, et le besoin dâêtre gardé. Mais alors le chrétien a la plus entière assurance quâil sera gardé et ne périra jamais, quâil sera fortifié jusquâau bout et que la bonne Åuvre sera achevée [(Phil. 1:6)]. Lââme sauvée est ainsi maintenue dans la dépendance de Dieu et dans la confiance en sa fidélité.
Ch. 1 v. 23 â Dépassement des limites du judaïsme par l'évangile
[1:23] On remarquera aussi que lâapôtre parle de
évangile, comme répandu dans tout le monde. La grâce avait dépassé les étroites limites du judaïsme et de lâattente du Messie, pour répandre le témoignage du parfait amour de Dieu, dans toute la création sous le ciel, ce dont Paul était lâinstrument comme apôtre des Gentils1.1 Remarquez comme tout est ici clairement dit et richement développé : verset 14, la rédemption et le pardon; verset 21, la réconciliation avec Dieu; verset 13, la délivrance et lâintroduction dans le royaume; verset 12, nous sommes rendus capables dâavoir part au lot des saints dans la lumière. Tout cela nous lâavons et en conséquence nous sommes appelés à marcher dâune manière digne du Seigneur [(1:10)].
Ch. 1 v. 23-29 â Double caractère du ministère de Paul
Ch. 1 v. 23, 25 â Annonce partout de lâévangile, et complétude de la Parole de Dieu
Jusquâici donc, lâEsprit de Dieu nous a présenté les deux primautés de Christ : [1:15] sur la création [1:18] et sur lâAssemblée : et les deux réconciliations qui leur correspondent, savoir : [1:20] 1° la réconciliation des choses au-dessus desquelles Christ est placé, comme Chef de tout dans les cieux et sur la terre; [1:21] 2° celle des chrétiens eux-mêmes : celle-ci déjà effectuée; la première, encore à venir. [1:23] Or, maintenant le ministère de lâapôtre a le même double caractère. Sans doute il nâa pas à prêcher dans le ciel, mais son ministère sâexerce en tous lieux, sous le ciel, où il y a une âme pour entendre : il est serviteur de cet évangile-là ; [1:25] puis il est serviteur de lâAssemblée, service ou ministère distinct, qui fait connaître la vraie position de celle-ci et ses privilèges, service lié dâailleurs avec lâautre, en ce que lâÃvangile a aussi été porté aux Gentils pour les faire entrer (vers. 23 et 25). Par cette seconde partie de son enseignement, lâapôtre complétait la Parole de Dieu â principe important pour ce qui concerne lâautorité exclusive de la Parole écrite, et qui montre que la totalité de cette Parole est déjà devant nous, totalité démontrée par les sujets quâelle renferme. Tous les sujets que Dieu a voulu traiter dans sa Parole sont entièrement complétés, à lâexclusion de tout autre sujet quâon pourrait prétendre y introduire. Le cercle des vérités que Dieu avait à traiter, pour nous révéler la gloire de Christ, et nous donner un enseignement parfait selon sa sagesse, est complet lorsque la doctrine de lâAssemblée est révélée : il nây en a pas dâautres à ajouter1.
1 Il ne sâagit pas ici des dates des livres, mais du cercle des sujets. La loi, le royaume, la personne du Christ, la rédemption et les voies de Dieu avaient déjà été mis en avant. Il restait à révéler la doctrine de lâAssemblée pour rendre les communications de Dieu complètes en ce qui concerne les sujets auxquels ces communications se rapportaient.
Ch. 1 v. 24 â Souffrances pour lâamour de lâAssemblée, corps de Christ formé par Dieu
[1:24] Mais cette doctrine de lâAssemblée, en particulier, exposait lâapôtre à des persécutions et à des souffrances, que les Juifs par-dessus tout, et lâEnnemi de toute manière, cherchaient à lui faire subir; mais il sâen réjouissait comme dâun privilège, parce que Christ avait souffert à cause de son amour pour lâAssemblée, pour les siens. Lâapôtre parle ici, non de lâefficace de la mort du Sauveur, mais de lâamour qui lâa porté à souffrir. à ce point de vue, lâapôtre peut avoir part à ces souffrances, et dans notre petite mesure, nous aussi, mais lâapôtre le pouvait dâune manière particulière, comme témoin spécial de cette vérité. Si Christ avait voulu accepter la position du Messie selon lâhomme, il aurait été bien reçu; si Paul avait prêché la circoncision, le scandale de la croix aurait cessé [(Gal. 5:11)] : si la religion de Dieu avait reconnu lâhomme, dans la chair, lâhomme aurait pu avoir sa part à lui dans la religion de Dieu. Mais si Dieu est révélé, si sa grâce sâétend aux Gentils, et si, sans tenir plus compte du Juif que du Gentil, Dieu forme, par cette grâce, une Assemblée, corps de Christ, qui partage la gloire céleste de son Fils â voilà ce que la chair ne saurait supporter. Ãtre ainsi exclue comme ne valant rien devant Dieu, même dans sa religion, quelle que soit la peine quâelle se donne, est insupportable à la chair. Dans ce fait se trouve la source de lâinimitié de lâesprit judaïque qui est fondé sur la chair, sur lâhomme, et qui reparaît constamment dans lâhistoire de lâapôtre, soit comme excitant la haine des païens, soit comme corrompant la doctrine de Christ et la simplicité de lâévangile. La religion de la chair se glorifie de ses privilèges particuliers (voir Phil. 3).
Double caractère de Christ chef sur toute la création, et sur lâAssemblée
Ainsi nous avons trouvé un double ministère, comme une double primauté de Christ, et une double réconciliation, dans chacun desquels se retrouvent les deux mêmes sujets, qui correspondent mutuellement lâun à lâautre : [1:16] Christ Chef de toutes choses dans les cieux et sur la terre, [1:18] Chef de lâAssemblée; [1:20] toutes choses dans les cieux et sur la terre doivent être réconciliées : [1:21] les chrétiens sont réconciliés; [1:23] Paul exerce son ministère dans toute la création sous le ciel; [1:25] il est serviteur de lâAssemblée. Naturellement le ministère de Paul se bornait à la terre; sous tous les rapports, lâétendue et la portée de la gloire de Christ et du ministère dépassaient les limites du judaïsme et contrastaient avec ce système tout entier.
Ch. 1 v. 25-26 â Révélation du mystère de lâAssemblée, caché jusque-lÃ
Lâapôtre insiste ensuite sur la seconde partie de son ministère dont il vient de parler, en sâarrêtant cependant plus particulièrement sur ce qui répondait aux besoins des Colossiens, et en le développant, pour affermir les cÅurs de ceux-ci dans la jouissance de lâensemble de ces précieuses vérités. [1:25] Il complétait la Parole de Dieu en annonçant ce mystère, [1:26] qui avait été caché dès tous les siècles et dès toutes les générations, mais était maintenant manifesté aux saints. Aucun déploiement des voies de Dieu depuis la création, eu égard aux vérités sur lesquelles il était fondé, dans la révélation de Dieu â de sa puissance ou de ses pensées (qui en formaient la base et lui donnaient son caractère), nâavait renfermé le mystère contenu dans la doctrine de lâAssemblée : il nâavait été communiqué à aucun de ceux qui faisaient partie des systèmes qui lâavaient précédé, ou qui éclairaient les autres comme instruments de la révélation de la lumière de Dieu. Les anges, les hommes, Israël, les prophètes lâignoraient tous également. LâAssemblée, ce corps uni au Fils de Dieu fait homme et glorifié, et lâappel des Gentils à cette unité leur restaient cachés à tous.
Ch. 1 v. 27-29 â Christ dans les croyants ici-bas, mystère révélé à Paul
[1:18] Maintenant que Christ, Chef de lâAssemblée, Tête du corps, était glorifié, [1:26] le mystère de ce corps était mis en évidence. Lâapôtre insiste ici sur un côté particulier de ce sujet, qui, après la personne de Christ, forme le centre de toutes les voies de Dieu : [1:27] ce côté, câest Christ (*), et même en eux : et quant à la gloire, il nâétait que lâ de celle-ci. Un Christ demeurant dans le cÅur des hommes, dâhommes autrefois rejetés et étrangers aux promesses [(Ãph. 2:12)], et remplissant ce cÅur de joie et de gloire, dans la conscience de leur union avec Lui, voilà le mystère merveilleux préparé de Dieu pour la bénédiction des Gentils. [1:28] Câétait ce Christ, un tel Christ, que Paul prêchait, exhortant tout homme, et enseignant chacun, selon le plein développement de la sagesse de Dieu. [1:29] Cette sagesse opérait avec puissance par lâEsprit dans lâapôtre, [1:28] pour présenter tout homme dans un état spirituel qui répondît à cette révélation du Christ, comme en étant aussi le fruit. Ce nâest pas que chacun voulût le recevoir, mais il nây avait plus de limite à la sphère du témoignage; toute distinction était effacée également par le péché et par la grâce : il nây avait quâune chose à faire et à chercher, savoir que tout homme, par la puissance de la Parole et de lâEsprit, reflétât Christ et crût jusquâà la stature de sa plénitude [(Ãph. 4:13)], révélée dans la doctrine confiée à lâapôtre. [1:29] Paul travaillait à atteindre ce but, selon le travail de Christ en lui; car Christ nâétait pas seulement lâobjet, mais la puissance qui agissait pour former les âmes dâaprès son image.
(surtout en tant que Gentils), lâespérance de la gloire. Et en ceci encore nous voyons que les croyants sont considérés, comme étant sur la terre, bien que dans la puissance de la résurrection. Lâaspect du mystère est ici Christ en nous ici-bas, non pas lâunion avec lui dans la gloire, quoiquâon ne puisse séparer les deux choses. De fait, ce mystère était de toute manière une pensée nouvelle, une vérité nouvelle. On avait bien la connaissance dâun Messie qui devait être manifesté parmi les Juifs, lâ de la gloire au milieu dâeux, les Gentils tout au plus ayant part à la bénédiction comme subordonnés au peuple de Dieu. Mais selon la doctrine de lâAssemblée, Christ dâune manière invisible demeurait au milieu des Gentils1 Jâai déjà fait remarquer que dans les Colossiens les Gentils sont surtout en vue, non pas lâunion du Juif et du Gentil en un seul corps.