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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/colossians-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-23
Ch. 2 v. 1-5 â Connaissance de lâunion avec Christ, pleinement suffisante pour la foi
Ch. 2 v. 1-2 â Puissance agissant dans Paul comme homme, fruit de lâamour
[2:1] Or, cette puissance opérait dans la faiblesse de lâapôtre, dans un cÅur humain qui sentait comme un homme, quoique selon Dieu, les nécessités des hommes et les difficultés qui se présentaient sur le chemin; et cette puissance était le fruit de lâamour de Dieu. Il voulait que les Colossiens comprennent bien quel combat il avait pour eux et tous ceux qui ne lâavaient jamais vu, [2:2] afin quâils soient encouragés et bien unis en amour; en sorte que, dans toute la richesse dâune pleine assurance, ils comprennent le mystère de Dieu.
Ch. 2 v. 2-3 â Précieux trésor de la connaissance de lâunion avec Christ
[2:2] Lâapôtre sentait bien que câétait là ce quâil leur fallait, ce qui serait un moyen de bénédiction pour eux. [2:4] Il savait que lâunion avec Christ, connue dans le cÅur, était ce qui garantissait des ruses de lâEnnemi, auxquelles les Colossiens étaient exposés; [2:3] il savait quel était le prix indicible de cette union, et même de sa réalisation par la foi. [2:1] Il travaillait, combattait dans ses prières, car câest bien un combat, [2:2] pour que la pleine conscience de cette union avec le glorieux Chef soit opérée dans leurs cÅurs, [1:27] de sorte que le Christ qui est en haut soit en eux par la foi. [2:3] Dans le mystère étaient renfermés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. Les fidèles de Colosses nâavaient pas à les chercher ailleurs; [2:8] la science faussement ainsi nommée pouvait prétendre leur fournir des hauteurs, auxquelles la simplicité de la doctrine de Christ nâatteignait pas; mais de fait, la sagesse de Dieu, et la profondeur de ses conseils, laissaient ces nuageux efforts de lâesprit humain à une distance infinie; aussi étaient-elles vérité, réalité, au lieu de nâêtre que les créations de lâimagination inspirées par lâEnnemi.
Ch. 2 v. 4-5 â Danger de pensées hors de Christ, ajoutées à la vérité reçue par la foi
Câest pourquoi lâapôtre avait mis en avant ces révélations merveilleuses de Dieu quant à la double gloire de Christ et quant à sa personne. [2:4] Il en parlait afin que personne ne séduise les Colossiens par des paroles persuasives; [2:5] il se prévalait de lâordre qui se trouvait parmi eux, de leur foi, pour les mettre en garde contre les dangers auxquels les auraient exposés des pensées qui pouvaient se glisser subrepticement, inaperçues, dans leurs esprits, tandis que tout allait bien, et que la conscience de la foi demeurait encore sans être atteinte. Câest ce qui arrive souvent : on a la foi en Christ, on marche bien, on ne sâaperçoit pas que certaines idées renversent cette foi; on admet ces idées, en maintenant toujours la profession de la foi à côté dâelles; mais la force de la vérité, la conscience de lâunion avec Christ et la simplicité qui est en lui sont perdues. LâEnnemi a, dans cette mesure, atteint son but. Ce quâon a reçu nâest pas le développement de
, mais quelque chose en dehors de lui.Ch. 2 v. 6-7 â Suffisance de Christ pour lâhomme et pour sa connaissance
Vanité du raisonnement de lâintelligence humaine, sans Christ en qui tout est
[2:6] Câest pourquoi lâapôtre dit : « Comme⦠vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, marchez
enracinés et édifiés et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés » (vers. 6 et 7). Quand on a reçu Christ, tout le reste nâest quâun développement de ce quâil est, et de la gloire que les conseils de Dieu ont attachée à sa personne. [2:8] Les connaissances, ou prétendues connaissances en dehors de cela, ne font que nous détourner de lui, ne font que soustraire nos cÅurs à lâinfluence de sa gloire, nous jettent dans le faux, et placent nos âmes en rapport avec la création sans Dieu, et sans posséder la clef de ses desseins. Ainsi, puisque lâhomme est incapable de sonder ce qui existe et de sâen rendre compte, ses efforts pour le faire le poussent à inventer une masse dâidées sans fondement, et à essayer de remplir le vide qui se trouve dans ses connaissances à cause de son ignorance de Dieu, par des spéculations dans lesquelles, parce quâil est loin de Dieu, Satan, sans quâil sâen doute, joue le plus grand rôle.Lâhomme veut se faire centre de tout et s'égare dans ses spéculations
Lâhomme, enfant dâAdam, nâest pas le centre du système immense des voies de Dieu. Hors de Christ, et sans Christ, il ne connaît pas ce centre; [2:18] il spécule sans fondement et sans fin, pour sâégarer toujours davantage. Sa connaissance du bien et du mal, lâénergie de ses facultés morales, ne font que lâégarer davantage, parce quâil sâoccupe de questions plus élevées que celles qui ont purement trait à lâordre physique : et elles produisent en lui le besoin de concilier des principes en apparence incompatibles qui ne se concilient pas sans Christ. Au reste, la tendance de lâhomme est toujours de faire de lui-même, tel quâil est, le centre de tout : dès ce moment tout est déjà faux.
Marche et progression dans la connaissance de Christ, centre de tout
[2:6] Les chrétiens doivent donc marcher avec simplicité dans les voies du Seigneur, tel quâils lâont reçu, et leurs progrès doivent sâaccomplir dans la connaissance de Christ, vrai centre et plénitude de toutes choses (vers. 6).
Insuffisance des ressources de lâhomme pour connaître sans Dieu
Lorsque lâhomme sâoccupe philosophiquement de tout, lâinsuffisance de ses propres ressources le jette toujours dans les mains dâun meneur intellectuel et dans les traditions; et lorsquâil sâagit de religion, dans des traditions qui développent la religion de la chair, et sâadaptent aux forces et aux tendances de celles-ci.
Ch. 2 v. 8-19 â Jugement du système judéo-philosophique, par rapport à lâÅuvre de Christ
Ch. 2 v. 8 â Opposition de la religion de la chair avec la position chrétienne
Prétentions du judaïsme, allié à la spéculation humaine, contre le christianisme
Au temps où lâapôtre écrivait, le judaïsme avait les prétentions les plus élevées dans ce genre de religion. [2:8] Il sâalliait avec des spéculations humaines et les adoptait; il les poursuivait même assidûment, offrant en même temps des preuves de son origine divine, que rendaient croyables lâabsence des grossièretés de la mythologie païenne et les besoins qui satisfont la conscience de lâhomme en lâexistence dâun être divin. Cette pureté relative tendait à ôter, pour les esprits éclairés, ce quâil y avait de dégoûtant dans le système païen. Le judaïsme avait, par la mort de Jésus, perdu tout droit à la prétention dâêtre le vrai culte de Dieu, et ainsi était propre, par les avantages quâil offrait en vertu de la pureté comparative de ses dogmes, à servir dâinstrument à Satan, pour sâopposer à la vérité. En tout temps, il avait été adapté à la chair et avait été fondé sur les éléments de ce monde, parce que, lorsquâil était reconnu de Dieu, Dieu éprouvait lâhomme par son moyen, dans la position où il se trouvait. Maintenant Dieu nâétait plus avec le judaïsme; les Juifs, mus par lâenvie, poussaient les Gentils à la persécution, et le judaïsme sâalliait aux spéculations païennes pour corrompre et miner le christianisme, et pour détruire son témoignage.
Nécessité dâun support pour la religion de la chair, sans lâEsprit
En principe, il en est toujours ainsi. La chair peut paraître, pour un temps, mépriser les traditions, mais ce qui est purement intellectuel ne se maintiendra jamais au milieu de lâhumanité, sans quelque chose de religieux. La chair nâa pas la vérité, ni le monde ce qui appartient à la foi; et pour lâimmense majorité, il faut la superstition et les traditions, câest-à -dire une religion que la chair puisse saisir, et qui lui convienne. Dieu peut conserver encore, par sa puissance, une partie de la vérité, ou laisser tout se corrompre; mais dans lâun ou lâautre cas, la vraie position chrétienne et la doctrine de lâAssemblée sont perdues1.
1 Il y avait dans le système gnostique de très belles légendes contenant des vérités partielles; mais les gnostiques avaient perdu Dieu et la vérité, ainsi que la réalité de la conscience devant Dieu.
Liens et différence entre religion de la chair et philosophie
[2:8] On peut bien trouver la philosophie séparée de la religion de la chair, et celle-ci séparée de la philosophie; mais dans ce cas la philosophie est impuissante et athée; la religion de la chair, étroite, légale, superstitieuse et, si elle le peut, persécutrice.
Christ, céleste et pleinement suffisant, contraste avec la chair dans lâhomme
[2:8] Dans notre chapitre nous trouvons la philosophie et le vide de la sagesse humaine, réunis avec la tradition des hommes, caractérisés comme « les éléments du monde », en opposition avec « le Christ » : car, en effet, nous avons un Christ céleste, qui forme un parfait contraste avec la chair dans lâhomme vivant sur la terre; un Christ en qui se trouvent toute sagesse et toute plénitude, et la réalité de tout ce que la loi prétendait nous donner, ou quâelle présentait en figure : et en même temps une réponse à tous nos besoins. Câest ce que lâapôtre développe ici, en montrant la mort et la résurrection avec le Christ comme le moyen dây avoir part.
Ch. 2 v. 9-15 â Portée de lâÅuvre de Christ, avec qui nous sommes identifiés
Ch. 2 v. 9-10 â Dieu dans Sa perfection en Christ, et nous parfaits en Lui
[2:9] Et premièrement, « en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement » (vers. 9). En lieu et place des spéculations nuageuses des hommes et des éons fantastiques, nous avons la plénitude de Dieu, corporellement, dans un vrai corps humain, et ainsi efficacement pour nous, dans la personne de Jésus Christ. [2:10] En second lieu, nous sommes « accomplis en lui » : nous nâavons besoin de rien qui soit hors de Christ1. [2:9] Dâun côté nous avons, en lui, Dieu parfaitement présenté dans toute sa plénitude; [2:10] de lâautre nous possédons en lui la perfection et lâavons complètement devant Dieu : rien ne nous manque quant à notre position devant Dieu. Quelle vérité ! Quelle position ! [2:9] Dieu, dans sa parfaite plénitude, en Christ homme; [2:10] nous en lui devant Dieu dans la perfection de ce quâil est; en lui, Chef de toutes les principautés et autorités, devant lesquelles lâhomme, dans son ignorance, serait disposé à fléchir le genou ! [2:9] Nous en lui, en qui, quant à sa personne, la plénitude de la déité habite; [2:10] en lui qui, quant à sa position et à ses droits comme homme élevé en haut, est au-dessus de toute autorité et de toute principauté !
1 Ces expressions se rapportent au double caractère de Christ déjà mis devant nos yeux au chapitre 1. Elles nous présentent ce que nous avons en Christ dâune manière positive, comme ce qui suit sâapplique à tout ce qui ici-bas peut nous empêcher dâen jouir. [2:9] En Christ est la plénitude de la déité, objet de nos délices aussi, car en lui nous possédons tout. [2:10] Nous avons aussi en lui une position au-dessus de toute créature selon la perfection qui lâa placé dans cette position suprême. Nous sommes accomplis (rendus complets, pleins) en lui, qui est le Chef de toute principauté et de toute autorité. Quant à la phraséologie, le remplacement dâun mot par un autre, qui toutefois nâest pas meilleur en lui-même, fait saisir la pensée de lâapôtre : En lui habite toute la perfection de la déité corporellement, et nous sommes complets en lui.
Ch. 2 v. 12-15 â Détails d'application de tout ce que nous avons en Christ
Ensuite lâapôtre entre dans des détails dâapplication, pour démontrer que les fidèles ont tout en Christ, envisagé selon la position quâil avait prise, sans avoir rien à chercher ici-bas.
3>Ch. 2 v. 11 â Réalité de la circoncision, dépouillement de la chair
[2:11] La circoncision, signe divin de lâalliance de Dieu avec les Juifs et du dépouillement de la chair, exigée pour faire partie du peuple de Dieu, avait sa réalité en Lui. Les chrétiens, rendus participants de lâefficace de sa mort, par la puissance de la vie qui est en lui, et qui est la leur, se tiennent pour morts, et ont dépouillé le corps du péché par la foi. Câest la vraie circoncision de Christ, faite sans main. La circoncision faite de main nâétait que le signe de ce dépouillement du corps de la chair, qui est le privilège du chrétien en Christ. Ayant une nouvelle vie en Christ, il a dépouillé efficacement le vieil homme.
3>Ch. 2 v. 12-13 â Résurrection avec Christ dans Sa vie, étant pardonnés et délivrés du péché
[2:12] Nous sommes ensevelis avec Christ par le baptême (car câest la signification de cette cérémonie), dans lequel aussi nous sommes ressuscités avec lui, par la foi dans cette opération de la puissance de Dieu, par laquelle il a été ressuscité dâentre les morts. Le baptême était le signe et lâexpression de cela1; la foi dans lâopération de Dieu qui lâa ressuscité, le moyen par lequel sâeffectue en nous cette merveilleuse résurrection avec Christ pour entrer dans un nouvel état et une nouvelle scène â cette heureuse mort, ou plutôt cette précieuse participation à la mort de Celui qui a tout accompli pour nous. Et quand je dis « la foi », câest la puissance de lâEsprit de Dieu opérant en nous. Mais câest la puissance de Dieu lui-même, telle quâelle a agi en Christ, qui opère en nous, pour nous donner la nouvelle position dans la vie. [2:13] Considérée en rapport avec notre résurrection avec Christ, cette vie implique, par le fait même que nous la recevons, que nous sommes pardonnés parfaitement et pour toujours. Nous étions sous le poids de nos péchés, et morts dans nos péchés : Christ sâest placé sous ce poids, et il est mort pour nous, accomplissant lâÅuvre qui a ôté nos péchés par le fait quâil est descendu dans la mort. Ressuscités avec lui, en tant que participants de la vie dont il jouit comme ressuscité dâentre les morts, nous avons, comme lui et avec lui, laissé tout ce poids de péchés et de condamnation derrière nous, avec la mort dont nous avons été délivrés. Câest pourquoi lâapôtre dit : « Vous
pardonné toutes vos fautes ».1 Quelques-uns ne lient pas « ressuscités » avec le baptême. Dans ce cas, il me semble que le passage doit se lire : « En qui aussi vous avez été circoncis dâune circoncision qui nâa pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ », ayant été ensevelis avec lui dans le baptême, en qui aussi vous avez été ressuscités ensemble (dans le sens de : avec Christ) par la foi, etc. Le baptême signifie clairement la mort; et ce nâest pas le fait dâêtre baptisé, mais celui de sortir de lâeau qui peut sâappliquer à la résurrection. Le sens du baptême, même comme figure, nâest aucunement le don de la vie, mais le fait de quitter la vie dâAdam par la mort (la mort de Christ) et dâentrer par cette porte dans une position entièrement nouvelle.
3>Mort au péché et vivification par la résurrection â Comparaison avec Ãph. 2
Christ, en ressuscitant, a laissé derrière lui la mort et le poids de la condamnation sous laquelle nous étions; [2:12] nous aussi, nous avons été ressuscités avec lui. Il est de toute évidence que Dieu, en nous ressuscitant ainsi de lâétat où nous étions, ne nous a pas ressuscités pour nous condamner, ou nous laisser sous une condamnation attachée à cette nouvelle vie qui est Christ même. [2:13] Car il avait déjà porté la condamnation, satisfait à la justice de Dieu et aboli le péché dans sa mort, avant de nous communiquer la vie. Il nous fait sortir de la mort et de la condamnation, avec Christ qui lâa portée pour nous. Mais ceci se lie à un autre aspect de cette Åuvre de grâce dont il est parlé ici, comme aussi dans les Ãphésiens et même en Jean 5 et 2 Corinthiens 5. Celui qui est vivant dans les péchés est, devant Dieu, mort dans les péchés. Si je le considère comme vivant dans les péchés, il faut que la mort intervienne, et elle est intervenue à la croix (voir Rom. 6). Ce côté nâest pas mis en avant dans les Ãphésiens [(Ãph. 2:5)]; la mort seule lâest dans les Romains; dans les Colossiens, la mort et la résurrection en Christ, dont nous avons parlé. Il nâen est nullement question dans les Ãphésiens; nous y sommes envisagés comme morts dans nos péchés, morts devant Dieu, et tout ce quâil y a de bon câest une nouvelle création selon les conseils de Dieu. Nous sommes vivifiés ensemble avec Christ lorsque nous étions morts dans nos péchés [(Ãph. 2:5)]. Ceci est aussi présenté dans les Colossiens, mais nâest pas mentionné comme étant une nouvelle création. Toutefois, dans les deux épîtres, il y a une nouvelle vie donnée lorsque nous étions morts; seulement les Ãphésiens commencent par cette vie en Christ ressuscité et exalté, et par la même puissance en nous. Dans les Colossiens elle est présentée comme complément à lâenseignement sur lâadministration de cette doctrine de notre mort dans le baptême et de notre résurrection par la foi dans lâopération de Dieu en Christ. Dans les Ãphésiens, la grâce nous trouve morts et nous vivifie avec Christ. Dans les Colossiens, elle nous trouve vivants dans nos péchés, introduit la mort et la résurrection, et complète cette Åuvre en nous vivifiant avec Christ.
3>Ch. 2 v. 14 â Liberté donnée par lâeffacement des ordonnances assujettissant lâhomme
[2:14] De même toutes les ordonnances, qui appartenaient aux éléments de ce monde et sâappliquaient à lâhomme dans la chair, et pesaient comme un joug insupportable sur les Juifs (ordonnances auxquelles ils voulaient assujettir les autres), ces ordonnances â qui plaçaient la conscience sous le poids continuel dâun service non accompli par lâhomme, dâune justice non satisfaite en Dieu â étaient effacées. Le Juif, dans ces ordonnances, avait, pour ainsi dire, apposé sa signature à sa culpabilité; mais lâobligation a été détruite et clouée à la croix du Christ. La liberté nous est donnée, comme la vie et le pardon.
3>Ch. 2 v. 15 âTout ce que Christ a fait exposé pour ramener à Lui, et non la position en Lui
Ce nâest pas tout. [2:15] Nous avions contre nous la force des principautés et des autorités â la puissance spirituelle de méchanceté [(Ãph. 6:12)] : Christ les a vaincues et dépouillées sur la croix, ayant triomphé sur elles. [2:14] Il a mis de côté tout ce qui était contre nous, afin de nous introduire parfaitement délivrés de tout, dans notre nouvelle position. Ici on remarquera que lâapôtre, dans ce quâil dit de lâÅuvre de Christ, ne va pas au-delà de ce que Christ a fait pour nous délivrer, et dans le but de nous placer dans les lieux célestes. Il parle au vers. 10 des droits de Christ, mais non comme assis dans les lieux célestes; ni comme ayant mené captifs les ennemis [(Ãph. 4:8)]; il ne
voit pas assis en lui dans les lieux célestes [(Ãph. 2:6)]. Christ a fait tout ce qui était nécessaire pour nous y introduire, [2:8] mais les Colossiens sont envisagés comme étant sur la terre, bien que ressuscités, et comme, pour le moins, en danger de perdre le sentiment de leur position en vertu de leur union avec Christ, et de retomber sous les éléments du monde et de la chair, de lâhomme vivant dans la chair, qui nâest ni mort ni ressuscité avec Christ. [2:14] Lâapôtre cherche à les ramener en leur montrant comment Christ avait accompli tout ce qui était exigé, et avait ôté du chemin tout ce qui les empêchait dâarriver : mais il ne peut leur parler de la position elle-même; les Colossiens nây étaient pas dâune manière consciente. Dans les choses de Dieu on ne comprend pas une position sans y être. Dieu peut la révéler et nous en montrer le chemin. Lâapôtre le fait ici pour ce qui est de la personne de Christ : cela seul pouvait y rappeler les Colossiens. En même temps il développe lâefficace de son Åuvre pour affranchir les saints des liens qui les retenaient, et leur montrer que tout obstacle était ôté. Mais, en détail, il est obligé dâappliquer sa doctrine aux dangers dans lesquels les Colossiens se trouvaient, plutôt que dâen développer les glorieux effets dans le ciel.Ch. 2 v. 16-19 â Réalité du lien avec Christ, Tête du corps, face aux erreurs de lâhomme
[2:17] Les ordonnances juives nâétaient que des ombres; Christ était le corps (vers. 17). [2:18] En introduisant les anges comme objets dâhommage, et en les plaçant ainsi entre Christ et eux, [2:19] on séparait les membres du corps de la Tête qui était au-dessus de toute principauté. La simplicité de la foi chrétienne retenait ferme la Tête, de laquelle tout le corps tirait directement sa nourriture, et ainsi croissait de lâaccroissement de Dieu. [2:18] Il pouvait sembler que câétait de lâhumilité que de se placer ainsi en rapport avec les anges, comme avec des êtres supérieurs et élevés, et qui pouvaient servir de médiateurs; mais il y avait deux vices dâune immense portée dans cette apparente humilité. 1° Câétait un véritable orgueil que la prétention de pénétrer dans les secrets du ciel, dont on ne sait rien. Que savaient-ils dâune position des anges, qui rendrait ceux-ci les objets dâun pareil hommage ? Câétait la prétention de monter au ciel pour mesurer, par eux-mêmes, leur relation avec les créatures de Dieu sans Christ et se placer même à son propre gré en relation avec elles. [2:19] 2° Câétait renier leur union avec Christ. Sâils étaient un avec lui, il ne pouvait rien y avoir entre eux et lui; sâil y avait quelque chose entre eux et lui, ils étaient morts et deux fois morts. De plus, par leur union avec Christ, ils étaient un avec lui, qui est au-dessus des anges. Unis à lui, ils recevaient, ainsi que nous avons vu, la communication par le moyen de tous les membres du corps, des trésors de grâce et de vie qui étaient dans la Tête. Les liens mutuels entre les membres du corps même étaient partant fortifiés, et ainsi le corps prenait son accroissement.
Ch. 2 v. 20-23 â Jugement du système humain dâaprès notre position actuelle
Application de la mort et de la résurrection avec Christ, après la portée de Son Åuvre
Mort aux ordonnances et au rejet du corps, et élévation par la résurrection
Deux applications de la doctrine quâils étaient morts avec Christ et ressuscités avec lui suivent (chap. 2:20). [2:20] Lâapôtre applique le principe de la mort à toutes les ordonnances, [2:23] et à lâascétisme qui traitait le corps comme une chose vile en elle-même, et quâon devait rejeter. Au chap. 3, vers. 3, il emploie la résurrection pour élever les cÅurs des Colossiens dans une sphère plus élevée et les ramener à Christ, en les poussant à regarder en haut, eux-mêmes étant morts quant au vieil homme1.
1 Ces applications sont la conséquence du chapitre 2:11, 12. Il est bon de remarquer que lâépître aux Romains, depuis le chapitre 5:12, traite de la mort au péché dans laquelle lâhomme, comme enfant dâAdam, était vivant. Dans les Ãphésiens, lâhomme est envisagé comme mort dans ses péchés devant Dieu [(Ãph. 2:1)]. Les Colossiens traitent les deux sujets; le chapitre 2:11, 12, ajoute la résurrection avec Christ. Le verset 13 fait suite à la doctrine des Ãphésiens. Les chapitres 2:20 et 3:1, font suite au chapitre 2:11, 12, et nous présentent les exhortations en rapport avec le fait que le vieil homme a été dépouillé et le nouvel homme revêtu.
Enchaînement des instructions des versets 9 à 23
Pour rendre ces instructions plus claires, en montrant leur suite, nous pouvons remarquer que lâapôtre signale le double danger, savoir la philosophie et les traditions humaines, en contraste avec Christ (chap. 2:3; voir versets 9 à 15). Tout en nous identifiant avec Christ, il parle de la portée de lâÅuvre de Christ lui-même plutôt que de cette identification. Dans les vers. 16 à 19, il applique cette Åuvre : 1° au vers. 16, à lâassujettissement aux ordonnances, câest-à -dire, au côté juif de leur danger; 2° au vers. 18, à la philosophie gnostique1 la science « faussement ainsi nommée », qui se liait au judaïsme (ou à laquelle le judaïsme sâalliait) au sein duquel elle se reproduisait sous une nouvelle forme. Depuis le verset 20, lâapôtre applique notre mort et notre résurrection
Christ, aux principes dont nous venons de parler, ou à la délivrance des Colossiens, en élevant leurs pensées en haut.1 Bien que ce mot ait lâapparence du savoir et ne paraisse peut-être pas scripturaire, il nâen est pas ainsi. La science, faussement ainsi nommée, dont lâapôtre parle ailleurs [(1 Tim. 6:20)], est appelée en grec
et de là vient le nom de « gnostique », quâon a donné à cette philosophie présomptueuse et corruptrice; et de « gnostiques » quâon a donné à ses sectateurs. Ce système joue un immense rôle dans lâhistoire de lâÃglise, avec laquelle je nâai rien à faire ici â mais ses principes se retrouvent constamment dans le Nouveau Testament, mis en avant par les apôtres pour les combattre. Les Juifs sâétaient beaucoup laissés aller à croire à la médiation des anges, quoique pas exactement sous la même forme que la philosophie gnostique.Danger constant de ces principes légaux et gnostiques
Mais les Colossiens ne sont pas les seuls qui aient à courir ce danger. Au fond ces mêmes principes ont été la ruine de lâÃglise en tout temps, ce sont ceux du mystère dâiniquité [(2 Thess. 2:7)]1 qui a tant mûri dès lors et a produit des effets si variés, avec des modifications si diverses par suite dâautres principes qui y ont aussi agi, et sous la Providence souveraine de Dieu. Dans les versets qui suivent, nous verrons le principe profond, simple et décisif, qui se trouve engagé dans le raisonnement de lâapôtre sur la question qui nous occupe.
1 Ce mystère dâiniquité était à lâÅuvre aux jours des apôtres. Paul y résista avec lâénergie du Saint Esprit. Après son départ, cette puissance fit défaut. LâÃglise historique nâa jamais eu les deux grands principes fondamentaux du christianisme : la perfection en Christ (« par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité » [(Héb. 10:14)]), et la présence et la puissance directrice du Saint Esprit ici-bas. Ces principes ont été supplantés par les sacrements et le clergé.
Jugement du système judéo-philosophique
Jugement par lâÅuvre et la résurrection de Christ, et lâunion avec Lui
Les versets déjà cités, jusquâau 20e, avaient jugé tout ce système judéo-philosophique, au point de vue de lâÅuvre de Christ et de sa résurrection, ainsi que de lâunion des croyants avec Lui, dans sa position céleste.
Jugement d'après la position actuelle des croyants
Ce qui suit juge ce même système dâaprès notre position actuelle. Les versets qui précèdent le verset 20 avaient démontré que le système était faux, parce que Christ et son Åuvre étaient tels quâils sont dépeints dans ces versets; ce que nous allons étudier montre que ce système est absurde et ne peut sâappliquer à nous dâaucune manière, à cause de notre position. Dâun côté ce système est faux et nul dans toutes ses parties, si Christ est vrai et sâil est dans le ciel [(2:11-12)]; dâun autre, le système est absurde dans son application à nous, si nous sommes chrétiens; et voici pourquoi : [2:20] ce système suppose la vie dans ce monde et des relations avec Dieu à acquérir, relations qui auraient leur fondement dans cette vie, tout en prétendant mortifier la chair; et néanmoins il sâadresse à des personnes qui, pour la foi, sont des morts. Nous sommes, dit lâapôtre,
aux éléments de ce monde, à tous les principes selon lesquels la vie de ce monde se dirige; pourquoi donc, comme si nous y encore, comme si nous étions encore en vie dans ce monde, nous assujettissons-nous à des ordonnances qui sâadressent à cette vie et la supposent, à des ordonnances [2:22] qui sâoccupent des choses qui périssent tandis que nous nous en servons, et nâont aucun rapport avec ce qui est céleste et éternel ? [2:23] Elles ont, il est vrai, une apparence dâhumilité et dâabnégation, pour ce qui regarde le corps, mais elles nâont aucun lien avec le ciel, sphère de la nouvelle vie, de tous ses motifs, et de tout son développement; de plus, elles ne reconnaissent pas lâhonneur de la créature comme sortie de la main de Dieu, et qui, comme telle, a toujours sa place et son honneur à elle. Elles placent lâhomme dans la chair et sous la chair, tout en prétendant le délivrer de la chair, et elles séparent le chrétien de Christ en plaçant les anges entre lââme, sa position et sa bénédiction célestes, tandis que nous sommes unis à Christ, qui est au-dessus de toutes ces puissances et nous sommes en lui [(2:10)]. Ces ordonnances sâoccupaient des choses purement corruptibles; elles ne se rattachaient pas à la nouvelle vie, mais à lâhomme vivant de sa vie charnelle sur la terre, vie à laquelle le chrétien est mort moralement; et pour ce qui regardait cette vie, elles ne reconnaissaient pas le corps comme créature de Dieu, comme cela doit se faire.Opposition du système de lâhomme avec tout ce qui est de Christ et de Dieu
Ainsi ce système dâordonnances ne possédait pas Christ, qui en était la substance. [2:18] Il se rattachait à lâorgueil qui prétendait pénétrer dans le ciel, pour se mettre en relation avec des êtres quâon ne connaît pas de manière à pouvoir entrer en relation avec eux â [2:19] orgueil qui, en faisant ainsi, se séparait de la Tête du corps, de Christ, et reniait ainsi toute relation avec la source de la vie, et la seule vraie position de lââme devant Dieu. [2:20] Ce système faussait également la position du chrétien sur la terre, en le traitant comme vivant de la vie du vieil homme, tandis que le chrétien est mort; [2:23] et il déshonorait la créature comme telle, au lieu de la reconnaître, en tant que sortant de la main de Dieu.
Position du chrétien comme protection contre ces dangers
Ce qui était un danger pour les chrétiens du temps de lâapôtre caractérise la chrétienté du temps où nous vivons.
[2:20] Ainsi la position du chrétien est constatée ici, mais en appliquant la vérité de cette position plutôt à écarter les dangers quâà développer les privilèges célestes du chrétien. Mais ainsi la grâce nous a pourvus de tout ce dont nos âmes ont besoin. Elle sâétend sur nos privilèges, en se servant de la foi des uns; elle nous fournit des avertissements et des instructions inappréciables, en mettant à profit les fautes des autres.