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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 27". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/matthew-27.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 27". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-66
Fin de Judas
(v. 1-10). â La mort de Jésus se décida dans le conciliabule tenu chez Caïphe après son arrestation; mais lâassemblée entière des sacrificateurs et des anciens devait ratifier officiellement la sentence. Aussi, dès le matin, ce conseil se réunit pour prononcer la condamnation de Jésus. La Parole ne dit pas ce que lâon avait fait de lui depuis sa comparution de la veille devant Caïphe. Après lâavoir lié, ils le livrèrent à Pilate, le gouverneur romain, qui seul pouvait ordonner sa mort et lâenvoyer au supplice.
Lorsque Judas vit son Maître condamné, ses yeux sâouvrirent sur lâhorreur de son action et, dans les tourments dâun remords inutile, il reporta les trente pièces dâargent à ceux qui les lui avaient comptées, leur confessant son iniquité: «Jâai péché», leur dit-il, «en livrant le sang innocent». Cette confession trouva des cÅurs aussi endurcis que le sien. Les sacrificateurs et les anciens ne se souciaient pas davantage des remords de Judas que de lâinnocence de Jésus. Ils lui répondirent: «Que nous importe! tu y aviseras». Leur dessein sâaccomplissait; ils ne sâoccupaient pas dâautre chose. Judas pensait probablement que Jésus échapperait à ceux qui viendraient le prendre, comme il lâavait fait plusieurs fois, tandis que lui jouirait de son argent (voir Luc 4:29,30; Jean 8:59 et 10:39). Câest pourquoi, voyant Jésus condamné, le désespoir sâempara de lui et, après avoir jeté lâargent dans le temple, il alla se pendre. Il avait vécu dans lâaveuglement, tout en étant avec le Seigneur; sa cupidité avait donné à Satan une prise facile sur son âme. Ayant vendu son Maître, il ne trouve de compassion ni chez les hommes, ni en Satan, et privé de toute ressource, il ne lui restait quâà se précipiter dans lâabîme, en attendant le jour où il comparaîtra devant celui quâil vendit pour trente pièces dâargent.
Les sacrificateurs, gens scrupuleux, mais sans conscience, ne veulent pas que cet argent aille au trésor sacré, parce que câétait le prix du sang. Ils décident dâacheter un champ, «le champ du potier», pour la sépulture des étrangers. Hélas! la séparation dâavec les étrangers nâavait plus sa raison dâêtre; ils sâétaient élevés contre le Dieu qui les avait appelés dâentre toutes les familles de la terre, ils sâétaient associés aux Gentils pour rejeter leur Messie; Dieu allait les rejeter comme peuple et les disperser parmi les nations. La provenance de cet argent fit appeler ce champ «Champ de Sang». Les malheureux Juifs accomplissaient de la sorte une prophétie quâils auraient dû connaître: «Et ils ont pris les trente pièces dâargent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux dâentre les fils dâIsraël ont évalué; et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur mâavait ordonné» (Matt. 27:9, 10, voir Zacharie 11:12, 13).
Jésus devant Pilate
(v. 11-26). â Jésus est amené lié devant le gouverneur romain, Pilate, qui lui demande: «Es-tu, toi, le roi des Juifs? Et Jésus lui dit: Tu le dis». On comprend que les Juifs lâaient accusé auprès de Pilate de prétendre à la royauté; câétait un bon moyen de gagner le gouverneur et dâobtenir de lui une condamnation, car Pilate devait maintenir lâautorité impériale contre toute usurpation. Mais Jésus ne nia pas son droit au trône. Il fit ce que lâapôtre Paul appelle sa «belle confession devant Ponce Pilate» (1 Timothée 6:13). Comme cet aveu ne le faisait pas condamner par Pilate, les sacrificateurs et les anciens lâaccusèrent encore, mais il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit: «Nâentends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi?» Au grand étonnement du gouverneur, Jésus ne lui répondit pas un seul mot. à quoi aurait servi quâil se défende à ce moment-là ? Sa vie tout entière avait prouvé ce quâil était de la part de Dieu au milieu du peuple, et rien nâavait convaincu les Juifs. La méchanceté de lâhomme devait se manifester à son comble par la mort de Jésus, là où lâamour de Dieu aussi serait révélé.
Pour plaire aux Juifs, Pilate avait coutume, à la Pâque, de relâcher un prisonnier à leur choix. Embarrassé pour prononcer un jugement sur Jésus, quâil ne reconnaissait pas comme coupable, il leur proposa de le laisser aller, ou bien un prisonnier fameux nommé Barabbas. Pendant que Pilate siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire: «Nâaie rien à faire avec ce juste; car jâai beaucoup souffert aujourdâhui à son sujet dans un songe». Dieu voulut quâun témoignage à la justice de son Fils fût rendu à ce moment-là par une païenne, en présence de ceux qui sont appelés «les siens» et qui ne lâont pas reçu (Jean 1:11). Ce témoignage augmenta le malaise de Pilate, mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. «Le gouverneur... leur dit: Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? Et ils dirent: Barabbas. Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ? Ils disent tous: Quâil soit crucifié! Et le gouverneur dit: Mais quel mal a-t-il fait? Et ils sâécriaient encore plus fort, disant: Quâil soit crucifié! Et Pilate, voyant quâil ne gagnait rien, mais que plutôt il sâélevait un tumulte, prit de lâeau et se lava les mains devant la foule, disant: Je suis innocent du sang de ce juste; vous, vous y aviserez. Et tout le peuple, répondant, dit: Que son sang soit sur nous et sur nos enfants! Alors il leur relâcha Barabbas; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié».
Cette scène nous présente un tableau affreux du cÅur naturel de lâhomme. Nous y voyons les chefs du peuple, hommes religieux et scrupuleux, mais sans conscience, mus par une haine aveugle et terrible contre le Dieu quâils prétendaient servir, persuader la foule de demander de Pilate la libération, contre son gré, dâun brigand plutôt que de Jésus, des soins duquel ces foules mêmes avaient profité durant son ministère dâamour. Pilate, représentant de lâautorité que Dieu avait confiée aux Gentils, quoique convaincu de lâinnocence de Jésus, sans force devant les Juifs, cède à leurs instances, plus soucieux de maintenir sa réputation au milieu dâun peuple qui le haïssait à cause du joug de Rome, que dâexercer la justice.
On peut remarquer que Matthieu fait ressortir, dans son récit, la responsabilité des Juifs dans le rejet de leur Messie. Câest sur eux, tout particulièrement, que pèse la culpabilité de la mort de Christ; ils en endossent volontairement les conséquences quand ils disent: «Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!» Aussi faut-il sâétonner de tout ce que ce peuple a souffert et souffrira encore, jusquâà ce quâil se tourne vers «Celui quâils ont percé?» Toutes les atrocités quâont endurées les Juifs depuis la prise de Jérusalem jusquâà nos jours encore, dans certains pays, sont comme lâécho qui répond au cri poussé devant Pilate. Toutefois les Gentils ont leur part de responsabilité dans la mort de Jésus. Le gouverneur romain, qui ne connaissait, ni ne craignait ce Dieu dont il tenait son pouvoir, nâuse de son autorité que pour fouetter et crucifier celui quâil sait innocent, au lieu de maintenir la justice devant le peuple qui aurait dû se soumettre à lui. Il croit dégager sa responsabilité en se lavant les mains et rejeter la faute entière sur les Juifs, mais devant Dieu, chacun est responsable de ses propres actes. Comme la faute de Judas ne disculpait pas les chefs, celle des Juifs ne disculpera pas Pilate au jour du jugement. Chacun sera jugé dâaprès ses Åuvres et sa propre responsabilité.
Vouloir rejeter sa faute sur autrui est un acte qui date de la chute. Câest ce que firent nos premiers parents. Adam rejette sa faute sur sa femme et sur Dieu lui-même, en disant: «La femme que tu mâas donnée pour être avec moi, â elle, mâa donné de lâarbre, etc.», et la femme dit: «le serpent mâa séduite» (Genèse 3:12, 13).
On ne peut se justifier du mal que lâon a commis; pour obtenir le pardon et la purification, il faut confesser sa faute et sâen humilier. Câest Dieu seul qui justifie; le coupable ne le peut pas.
Au milieu de cette scène, où tous les hommes ont lâoccasion de manifester ce quâils sont quant à Dieu, comme la loi même nâavait pu le faire, Jésus, lâhomme divin, lâhomme parfait, se tient là , seul au milieu des pécheurs. Victime volontaire, il accepte tout ce que les hommes lui infligent sur le chemin qui le conduit à la croix où il va glorifier Dieu; et ainsi, par sa mort, de tels hommes, et vous et moi, nous pouvons être sauvés par la foi.
Quel amour et quelle reconnaissance ne devons-nous pas à celui qui sâest laissé conduire à la croix, pour nous, comme un agneau à la boucherie!
La crucifixion
(v. 27-44). â Lorsque Pilate eut rendu son inique verdict, les soldats assemblèrent contre Jésus toute la cohorte1. Après avoir comparu successivement devant les chefs des Juifs et devant le gouverneur romain, le Seigneur est livré entre les mains des soldats, gens grossiers et brutaux qui trouvaient, dans sa personne, une occasion de se moquer des Juifs, en le maltraitant et en le faisant souffrir avant de le crucifier. Ils le dépouillèrent de ses vêtements et le revêtirent dâun manteau dâécarlate; ils tressèrent une couronne dâépines quâils mirent sur sa tête et placèrent dans sa main droite un roseau, en guise de sceptre. Vêtu, par dérision, comme un roi, notre précieux Sauveur subit toutes les moqueries, les insultes et les outrages de ces hommes barbares qui fléchissaient les genoux devant lui et lui disaient: «Salut, roi des Juifs! Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête». Sous ces coups, les épines devaient sâenfoncer douloureusement dans le front divin de lâhomme parfait dont le cÅur nâétait pas moins meurtri que le front. Câest ainsi que, dâune manière humiliante et douloureuse, Jésus endurait la contradiction de la part des pécheurs contre lui-même (Hébreux 12:3). Un jour, ces soldats païens, ainsi que tous les hommes, ploieront les genoux devant le même Seigneur lorsquâil sera manifesté en gloire. Mais dans ce moment le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs était lâAgneau sans défense, la victime allant à la croix pour accomplir lâÅuvre de la rédemption en faveur dâimpies tels que ceux qui nous représentaient. à cette heure solennelle, la haine des hommes contre Dieu et son amour pour eux allaient se rencontrer à la croix.
1 La cohorte était une unité de troupe romaine, composée de 400 à 600 soldats.
Dieu veuille que beaucoup encore ploient les genoux devant Jésus, comme Sauveur et Seigneur, dans leur reconnaissance envers lui pour lâamour quâil a montré envers eux en accomplissant lâÅuvre de leur salut! Et puissent-ils ne pas avoir à les ployer comme pécheurs devant leur Juge!
Les soldats, après sâêtre moqués de Jésus, lui ôtèrent le manteau dâécarlate, le revêtirent de ses propres vêtements et lâemmenèrent en Golgotha pour le crucifier. Câétait en général le condamné qui portait sa croix jusquâau lieu du supplice. En Jean 19:17, il est dit que Jésus «sortit portant sa croix». Ici, nous lisons: «Comme ils sortaient, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, quâils contraignirent de porter sa croix». Il nây a pas de contradiction entre ces récits: Simon passait au moment où Jésus sortait chargé de sa croix et on le contraignit de la porter. Pourquoi? La Parole ne le dit pas.
Arrivés au lieu du supplice, les soldats donnèrent à Jésus du vinaigre mêlé de fiel, boisson qui avait pour effet dâinsensibiliser quelque peu le condamné pendant la crucifixion; mais, après lâavoir goûté, Jésus refusa dâen boire. Il voulait supporter dâune manière consciente tout ce qui lui était imposé; il trouvait ailleurs, en son Père, le secours dont il avait besoin pour endurer ses souffrances jusquâà la fin. Dépouillé de ses vêtements, Jésus est crucifié entre deux malfaiteurs. Les soldats partagent entre eux ses vêtements et accomplissent, à leur insu, ce qui était dit au Psaumes 22:19: «Ils partagent entre eux mes vêtements». Leur Åuvre achevée, ils sâassirent pour veiller sur lui. Sur la croix, on plaça au-dessus de sa tête une inscription indiquant le sujet de sa condamnation qui nâétait autre que sa belle confession devant Ponce Pilate, et que Pilate lui-même écrivit: «Celui-ci est... le roi des Juifs». Malgré les Juifs, le témoignage de ce que Jésus était pour la nation devait être rendu publiquement jusquâau bout.
Les passants lâinjuriaient, hochaient la tête, tournaient en dérision les paroles de Jésus touchant le temple. Les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens se moquaient de lui et disaient: «Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même; sâil est le roi dâIsraël, quâil descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il sâest confié en Dieu; quâil le délivre maintenant, sâil tient à lui; car il a dit: Je suis Fils de Dieu». Tout ce quâil y avait de plus sensible pour son cÅur était foulé et broyé dans ce moment où lâépreuve terrible ne faisait que manifester ses perfections. Il nâouvrait pas la bouche. Câest là que, selon le Psaume 22, il était entouré par ces lions déchirants et rugissants, ces taureaux de Basan, cette assemblée de méchants. Les brigands mêmes qui étaient crucifiés avec lui lâinsultaient.
On comprend que de terribles jugements ont été, et seront encore, la conséquence de toute la méchanceté manifestée par ses bourreaux, et tout particulièrement par les Juifs, contre la personne adorable du Seigneur Jésus, car toutes les souffrances quâil a endurées de la part des hommes amèneront les jugements annoncés dans les Psaumes et les prophètes, et non le salut des pécheurs.
Du côté du Seigneur, combien tout est de nature à attirer nos cÅurs à sa personne adorable, quand nous le voyons exposé à la méchanceté du cÅur naturel, sans quâil ouvre la bouche, sans défense, endurant «une telle contradiction des pécheurs contre lui-même», lorsquâil pouvait anéantir ses ennemis par une parole. Son amour pour son Dieu, quâil voulait glorifier dans sa mort comme dans sa vie; son amour pour le pécheur quâil voulait sauver, lui faisaient tout accepter. Puissions-nous ne pas considérer cette scène de Golgotha sans quâelle remplisse nos cÅurs dâamour et de reconnaissance envers Jésus qui sâest laissé placer sous la condamnation que nous avions méritée! Pour celui qui ne possède pas encore le salut, cette scène nâest-elle pas propre à lâattirer au Sauveur?
Lâabandon de Dieu
(v. 45-49). â Une autre scène commence avec ces versets, scène impossible à décrire, dont nous avons toute lâexplication possible dans le cri de Jésus: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonné?» Nous avons assisté aux angoisses de Gethsémané, où Jésus avait à affronter la puissance de Satan qui se servait des terreurs de la mort pour le faire reculer si possible en présence dâune telle mort. Puis nous avons un peu vu les supplices moraux et physiques que les hommes ont infligés à Jésus avec une haine raffinée autant que brutale; mais tout cela nâétait que le chemin par lequel Jésus, la victime volontaire, allait sâoffrir à Dieu et endurer de sa part le jugement dû au coupable. Car aucune des souffrances qui ont précédé cette heure terrible, la sixième heure, nâa expié un seul péché, et si Jésus était descendu de la croix, comme ces méchants le lui disaient (et il aurait pu le faire), aucun pécheur nâeût pu être sauvé. Toutes ces souffrances-là , comme nous lâavons dit, ont pour résultat les jugements de Dieu sur les hommes, et non leur salut.
«Mais, depuis la sixième heure (notre midi), il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusquâà la neuvième heure (trois heures)». Ces ténèbres vinrent interrompre les hommes dans la manifestation de leur haine contre Jésus, et isolèrent complètement la sainte Victime de la scène au milieu de laquelle elle avait souffert jusquâici, afin que, dans ces trois heures terribles, elle fût élevée entre le ciel et la terre, dans de profondes ténèbres, et abandonnée de Dieu sous le jugement éternel qui était notre part, cela pour que lâexpiation des péchés fût accomplie.
Là , Jésus souffrait de la part du Dieu juste et saint le châtiment que méritaient tous ceux qui sont et seront sauvés par la foi, afin que Dieu puisse donner la vie éternelle à quiconque croit. Là , sur cette croix maudite, rien ne lui a été épargné. Si les hommes rendront compte au jour du jugement de toutes les paroles oiseuses quâils auront dites (Matthieu 12:36), le Seigneur a souffert de la part de Dieu pour chacune de ces paroles afin que, par la foi, tous ceux qui les ont prononcées puissent recevoir le pardon. Câest ce jugement complet qui, dans les sacrifices pour le péché, était représenté par le feu qui consumait entièrement la victime (Lévitique 16:27). Câest pourquoi nous ne pouvons décrire les souffrances que Jésus a endurées de la part de Dieu contre le péché; pauvres misérables pécheurs, nous les avons attirées sur le Fils de Dieu, qui a bien voulu les endurer pour nous les épargner. Si nous avions dû boire la plus petite partie de la coupe de la colère de Dieu contre le moindre de nos nombreux péchés, cela aurait été pour nous une éternité de souffrances, sans que jamais ce péché soit expié. Dans la mesure où les croyants comprennent lâÅuvre de la croix et lâamour que Jésus a montré en accomplissant une telle Åuvre pour des coupables, ils peuvent bien dire au Seigneur:
Tu souffris, ô Jésus, Sauveur, Agneau, Victime!
Ton regard infini sonda lâimmense abîme,
Et ton cÅur infini, sous ce poids dâun moment,
Porta lâéternité de notre châtiment.
⦠en attendant que, semblables à Christ, dans la gloire, nous comprenions pleinement lâÅuvre de la croix. Devant le tribunal de Christ, nous verrons la somme immense de nos péchés et comprendrons la sainteté, la justice, et toutes les gloires de Dieu que Jésus a maintenues quand il était chargé de nos péchés. Ainsi Dieu peut introduire de tels êtres dans sa présence comme de bien-aimés enfants, dans un état de perfection qui lui convient, et là nous pouvons jouir de tout son amour. Nous verrons aussi alors la gloire que Jésus a quittée pour devenir homme et victime pour le péché, et, connaissant comme nous avons été connus, nous serons capables dâadorer et de louer dans la perfection lâAgneau qui fut immolé pour nous racheter et nous introduire dans une telle gloire.
Ce culte rendu à Dieu le Père et au Seigneur Jésus par les rachetés commence ici-bas dans une grande faiblesse et beaucoup dâimperfections, mais lâobjet et le sujet de ce culte où nous adorons le Père et le Fils sont les mêmes que dans la gloire et câest par le même Esprit que sur la terre et dans les cieux il est et sera éternellement offert.
Lorsque Jésus eut fait entendre ce cri: «Ãli, Ãli, lama sabachthani? câest-à -dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonné?» ceux qui lâentouraient ne comprenant sans doute pas ce langage dirent: «Il appelle Ãlie»; lâun dâeux courut et lui offrit au bout dâun roseau, une éponge remplie de vinaigre, accomplissant ce qui avait été dit de lui: «Dans ma soif, ils mâont abreuvé de vinaigre» (Psaumes 69:22). Dâautres disaient: «Laisse, voyons si Ãlie vient pour le sauver». Divin Sauveur! il nâavait pas besoin dâÃlie pour le sauver; il accomplissait lâÅuvre en vertu de laquelle Ãlie avait pu monter au ciel sans passer par la mort, en y passant lui-même. Personne ne savait ce qui arrivait sur cette croix; pour que le pécheur le sache, il fallait que Jésus descende dans la mort, quâil ressuscite, quâil soit glorifié et quâil envoie le Saint Esprit. Grâces à Dieu, tout croyant maintenant le sait et peut chanter:
Pour toi, Jésus, la souffrance,
Les pleurs, la mort, lâabandon!
Et pour nous la délivrance,
Le salut et le pardon.
Mort et ensevelissement de Jésus
(v. 50-61). â «Et Jésus, ayant encore crié dâune forte voix, rendit lâesprit». Tout ce que Jésus avait à faire étant accompli, il nâétait pas nécessaire quâil reste plus longtemps sur la croix, tandis que les autres crucifiés devaient attendre quâà force de souffrir, une mort lente et naturelle vienne mettre fin à une longue agonie, ils restaient parfois trois ou quatre jours sur la croix avant dâexpirer. Jésus, venu pour donner sa vie, avait «le pouvoir de la laisser, et... le pouvoir de la reprendre», il avait reçu ce commandement de son Père (Jean 10:18). Sâil se laissait prendre volontairement par les hommes, il laissait aussi sa vie lui-même par obéissance; personne ne pouvait la lui ôter. Lui-même rendit lâesprit lorsque tout fut accompli (ce quâaucun homme ne pourrait faire), en pleine possession de toute sa force et après avoir crié dâune forte voix.
Lorsque ce cri, cri de victoire et non dâagonie, retentit, «le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusquâen bas; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, et les sépulcres sâouvrirent». Le premier acte qui suivit la mort de Christ fut que le voile du temple se déchira. Dieu montrait ainsi que le pécheur lavé de ses péchés avait le droit dâentrer dans sa bienheureuse présence, dont le voile le séparait. Dieu pouvait librement satisfaire le désir éternel de son cÅur qui voulait des hommes sauvés et parfaits devant lui. Le chemin des lieux saints manifesté, les adorateurs, rendus parfaits à perpétuité, pouvaient entrer librement dans la présence du Dieu trois fois saint (Héb. 9:8; 10:19).
Le second acte qui suivit la mort de Jésus fut la manifestation de la puissance victorieuse de la mort: la terre trembla, les rochers se fendirent et les sépulcres sâouvrirent. Ainsi lâhomme sortait de la puissance de la mort et ressuscitait, capable dâentrer devant Dieu. Vérités merveilleuses que nous indiquent ces faits! Mais rien ne pouvait se réaliser pour lâhomme avant que Christ ne soit ressuscité dâentre les morts. Câest pourquoi il est dit que «beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs». Ils ne pouvaient sortir auparavant.
«Le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait dâarriver, eurent une fort grande peur, disant: Certainement celui-ci était Fils de Dieu». La mort dâun tel homme, en pleine possession de sa force et les événements qui la suivirent, étaient propres à arracher ce témoignage à un païen, mais ils laissaient les chefs des Juifs indifférents et incrédules.
Un certain nombre de femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée en le servant, regardaient de loin et furent témoins de ce qui arriva. Parmi elles se trouvaient Marie de Magdala et Marie, la mère de Jacques et de Joses, ainsi que la mère des fils de Zébédée.
En Ãsaïe 53:9, il est dit: «On lui donna son sépulcre avec les méchants; mais il a été avec le riche dans sa mort». Aussi, pour lâaccomplissement de cette prophétie, un homme riche, Joseph dâArimathée, disciple de Jésus, demanda à Pilate le corps du Seigneur. Pilate ayant donné lâordre que le corps lui soit livré, il lâenveloppa dâun linceul net, et le mit dans son sépulcre neuf taillé dans le roc; puis il roula une grande pierre contre la porte et sâen alla. Les femmes qui avaient suivi Jésus de la Galilée, restaient assises vis-à -vis du sépulcre. Leur attachement au Seigneur est bien touchant; il leur faisait vaincre toute crainte, pour voir jusquâau bout ce qui en adviendrait de leur Seigneur, les disciples demeuraient à distance; lâamour pour Jésus fait faire des choses qui le réjouissent. Mais que de pensées devaient sâélever dans leurs cÅurs! Elles avaient suivi et servi leur Seigneur, avaient été témoins et objets de sa puissance et de sa grâce; lâune dâelle fut délivrée de sept démons (Marc 16:9). Elles assistaient à la fin douloureuse dâune vie dâactivité merveilleuse. Celui qui lâavait accomplie, auquel elles avaient cru comme au Messie, qui devait amener la bénédiction sur la nation, était là inanimé, couché dans un sépulcre; tout semblait terminé pour elles. En effet, câétait, pour Dieu, la fin de lâhomme perdu et pécheur, la fin du temps pendant lequel il avait réclamé, mais en vain, à un tel homme lâaccomplissement de la loi, la fin du peuple juif selon la chair. Mais ces femmes nâen savaient rien. Cependant, trois jours après, elles entrèrent, par la résurrection du Seigneur, dans un commencement nouveau et éternel; elles furent témoins de la résurrection du vainqueur de la mort le matin du premier jour de la semaine, premier jour du christianisme. Comme le Seigneur lâavait dit aux disciples, leur tristesse fut changée en joie (Jean 16:20).
La garde au sépulcre
(v. 62-66). â Jésus fut crucifié le jour de la Pâque, quoique les Juifs lâaient désiré autrement; il sâappelait la Préparation parce quâon se préparait à fêter le sabbat qui avait lieu le lendemain. Cette année-là , la Pâque tombait sur un vendredi; câest donc le sabbat qui est appelé (v. 62) le lendemain, qui est après la Préparation, et que le Seigneur passa tout entier dans le sépulcre. Les principaux sacrificateurs et les pharisiens sâassemblèrent auprès de Pilate ce jour-là et lui dirent: «Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant quâil était encore en vie, disait: Après trois jours, je ressuscite. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusquâau troisième jour; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple: Il est ressuscité des morts; et ce dernier égarement sera pire que le premier. Et Pilate leur dit: Vous avez une garde, allez, rendez-le sûr comme vous lâentendez». Comme tous les incrédules, les chefs des Juifs redoutent de voir se confirmer ce quâils prétendent ne pas croire. Aussi ils veulent prévenir tout ce qui pourrait faire croire à la résurrection de Jésus. Mais leurs précautions nâont servi quâà leur donner la preuve de cette résurrection, comme nous le verrons au chapitre suivant, car les gardiens quâils placèrent au sépulcre sâenfuirent effrayés à la vue de lâange qui roula la pierre, pour que les femmes pussent constater la résurrection de Jésus.
Lâennemi avait intérêt à empêcher la divulgation de la résurrection, ce fait dâune importance capitale, fondement de lâÃvangile. Si Jésus nâétait pas ressuscité, sa mort, qui était la fin de lâhomme en Adam, le jugement de Dieu, aurait clôturé la triste histoire du pécheur et tout serait fini par là . Mais cela ne se pouvait pas. Celui qui était entré dans la mort était le Fils du Dieu vivant, le Prince de la vie; elle ne pouvait le retenir. Il avait dit: «à cause de ceci le Père mâaime, câest que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne» (Jean 10:17). Il lâa reprise et, en la reprenant, il a introduit dans la vie tous ceux pour lesquels il est mort. Il a ainsi remporté la victoire sur la mort et toutes les promesses de Dieu pourront sâaccomplir. Câest pourquoi les apôtres rendaient témoignage, avec une grande puissance, de la résurrection de Jésus, dâentre les morts (Actes 4:33. Voir aussi Actes 1:22; 2:24, 31, 3:15, 4:2 et 10; 5:30, etc.). Lâapôtre Paul dit: «Si Christ nâa pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés» (1 Cor. 15:17). On comprend que lâennemi, qui nâavait pu détourner Jésus du chemin de lâobéissance, ait fait tous ses efforts pour empêcher le témoignage rendu à sa résurrection. Il fait toujours une Åuvre trompeuse, ainsi que ceux qui lâécoutent, mais Dieu accomplit son Åuvre de grâce pour la délivrance des pécheurs.