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Thursday, July 17th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-53
La fête des tabernacles
(v. 1-13) â Jésus se tenait en Galilée, parce quâen Judée les Juifs cherchaient à le faire mourir; non quâils pussent mettre les mains sur lui avant quâil se livrât lui-même, mais son heure nâétant pas encore venue, il se soustrayait, dâune manière naturelle, à leur désir meurtrier, car il nâavait jamais opéré de miracle en sa faveur. Au moment de mourir, il le ferait en obéissance à son Père, et alors seulement les hommes pourraient mettre les mains sur lui (v. 1).
La fête des tabernacles allait avoir lieu; câétait un événement important au point de vue typique, car elle préfigurait lâétablissement du règne de Christ où le peuple serait dans la joie. Dans lâinstitution de cette fête, en Deutéronome 16:13-15, il est dit: «Tu ne seras que joyeux». Câétait la dernière fête de lâannée; elle avait lieu lorsque toutes les récoltes étaient recueillies.
Il y avait sept fêtes dans lâannée, énumérées en Lévitique 23: la fête de la Pâque (v. 5); celle des pains sans levain (v. 6-8); celle des prémices ou premiers fruits (v. 9-14); celle des semaines ou pentecôte (v. 15-22); celle des trompettes (v. 23-25); celle du jour des propitiations (v. 26-32); enfin celle des tabernacles (v. 33-36), outre le sabbat qui revenait tous les sept jours, tandis que les autres fêtes étaient annuelles. Ces fêtes préfiguraient ce que Dieu accomplirait pour amener son peuple à la bénédiction finale. à la base de toutes est la Pâque, type de la mort de Christ. La fête des pains sans levain en découlait; câest lâabsence de péché dont le levain est lâemblème, chez ceux qui sont au bénéfice de la mort de Christ. La fête des premiers fruits de la moisson typifiait la résurrection de Christ, prémices de ceux qui ont une part à sa mort. Cinquante jours après, la Pentecôte avait lieu; elle préfigurait le rassemblement de ceux qui sont les fruits de la mort de Christ, dont lâantitype eut lieu par la descente du Saint Esprit sur les croyants rassemblés, cinquante jours après la mort du Seigneur. Ce que représentaient ces quatre premières fêtes est déjà accompli. Depuis la Pentecôte, il sâécoulait un temps assez long, sans fêtes, du troisième au septième mois. Cet intervalle correspond à celui durant lequel Israël est dispersé parmi les nations et où se rassemble lâÃglise à la suite de la Pentecôte. Une fois lâÃglise enlevée, Dieu reprendra avec le peuple juif ses relations qui débuteront par la fête des trompettes ou «mémorial de jubilation»: Dieu rassemblera à nouveau son peuple disséminé en vue de la bénédiction millénaire; mais celle-ci ne pourra se réaliser sans un profond travail de repentance, figuré par la sixième fête, celle «des propitiations», où le peuple sera dans lâaffliction, au moins le résidu, et reconnaîtra avec douleur le rejet du Messie lorsquâil se présenta. Après cela la fête «des tabernacles» pourra avoir lieu, type de toute la joie du peuple restauré, heureux sous le sceptre de Christ.
Dans le chapitre 16 du Deutéronome, il nâest question que de trois fêtes, celles dans lesquelles tout homme devait se présenter devant lâÃternel: la Pâque, la Pentecôte et celle des Tabernacles. Dâaprès Luc 2:42, on voit que les jeunes gens pouvaient y monter dès lââge de douze ans.
Dieu montrait par ces fêtes son désir de sâentourer des hommes en vertu de lâÅuvre qui devait sâaccomplir, afin que des êtres, séparés de lui par le péché, puissent être heureux dans sa présence, une fois purifiés de toute souillure. Cela aura lieu définitivement dans lâétat éternel, alors que «lâhabitation de Dieu sera avec les hommes» (Apoc. 21:3) sur la nouvelle terre. En attendant, Dieu veut que, sur la terre actuelle, il y en ait un accomplissement durant le millénium; la fête des tabernacles en est le type. Actuellement, Dieu habite par son Esprit dans lâÃglise.
Le Seigneur vint dans ce monde pour accomplir les promesses; mais nous voyons dans ce chapitre, quâau moment de la fête on cherche à le faire mourir au lieu de se réjouir en voyant au milieu du peuple celui qui devait introduire de si glorieuses bénédictions. Tel est lâhomme naturel, sans intelligence pour comprendre les pensées de Dieu en vue de son propre bonheur.
Même les frères de Jésus ne croient pas en lui. Ils veulent quâil monte à cette fête pour se produire devant le monde par des actes miraculeux. «Pars dâici», lui disent-ils, «et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les Åuvres que tu fais; car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même» (v. 3, 4). Jésus accomplissait des miracles, qui témoignaient de ce quâétait Dieu en grâce, mais saint au milieu dâun monde coupable, ce qui, sauf quelques exceptions, excitait la haine contre lui, celle des Juifs surtout, comme nous lâavons vu à propos de la guérison de lâinfirme de Béthesda. Cependant ces miracles devaient prouver que Jésus était le Messie promis. Ses frères souhaitaient des manifestations de sa puissance qui satisfissent lâorgueil des Juifs au lieu de les juger; ils auraient voulu le voir approuvé du monde, acclamé comme roi, afin de recevoir eux aussi de lâhonneur, plutôt que lâopprobre qui atteignait les frères dâun homme méprisé. Plus tard ils crurent en lui (Actes 1:14; 1 Cor. 9:5; Gal. 1:19). Mais, sans lâÅuvre de la régénération, Jésus ne pouvait établir son règne sur lâhomme pécheur, ennemi de Dieu, tout en ayant les formes de son culte. Ce nâétait pas encore le temps pour cela; câest pourquoi Jésus leur répondit: «Mon temps nâest pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. Le monde ne peut pas vous haïr; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses Åuvres sont mauvaises. Vous, montez à cette fête; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps nâest pas encore accompli» (v. 6-8). Pour le monde, câest toujours le temps de célébrer des fêtes religieuses. Il se réjouit à tout propos; il introduit même un côté religieux à ses fêtes; mais le Seigneur en est absent, toujours rejeté, de même que ceux qui le connaissent, car ils ne peuvent jouir sans lui. Le Seigneur appelle «bienheureux ceux qui mènent deuil, car câest eux qui seront consolés» (Matt. 5:4), alors que le monde sera dans la douleur, pour nâavoir pas reçu le Sauveur.
Lorsque les frères de Jésus furent partis pour la fête, lui aussi sây rendit, mais en secret. Pendant ce temps, les Juifs le cherchaient. Il y avait une grande rumeur à son sujet; les uns disaient: «Il est homme de bien». Dâautres: «Non, mais il séduit la foule». Mais «personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs» (v. 10-13). Sa présence préoccupait chacun et mettait les consciences mal à leur aise. Les Juifs, voyant les dispositions favorables de la «foule»1, disent que Jésus la séduisait (v. 47-49). Ils le haïssaient à tel point quâon nâosait pas parler ouvertement de lui, par crainte de sâattirer de lâopprobre. Nâen est-il pas de même aujourdâhui, au milieu de peuples qui portent le nom de chrétiens?
1 Ce mot désigne tous ceux qui ne font pas partie des Juifs habitant la Judée et Jérusalem.
Jésus à la fête
(v. 14-36) â Le Seigneur ne se rendit donc pas à la fête sur lâinvitation de ses frères incrédules puisquâil ne pouvait alors manifester sa puissance en faveur dâun peuple repentant, comme il le fera après lâenlèvement de lâÃglise. Mais sâil y monte ensuite, comme en secret, câest pour proclamer, comme cela convenait à ce moment-là , au cours de la dernière journée de la fête, les privilèges de ceux qui croiraient en lui, lorsquâil serait remonté au ciel.
Sans se préoccuper des dispositions des Juifs à son égard, il accomplissait lâÅuvre que son Père plaçait devant lui. Il enseignait dans le temple avec lâautorité divine qui lui appartenait. Les Juifs sâen étonnaient, car il nâavait pas fait, comme les rabbins, les études qui les rendaient capables de prêcher. «Comment celui-ci connaît-il les lettres», disent-ils, «vu quâil ne les a point apprises? » Beaucoup de gens estiment quâon ne saurait présenter la Parole de Dieu sans avoir étudié, tandis quâil faut la lire et la croire premièrement pour la comprendre, et Dieu forme, par ce moyen, ceux quâil veut appeler à son service. Jésus répondit donc aux Juifs: «Ma doctrine nâest pas mienne, mais de celui qui mâa envoyé. Si quelquâun veut faire sa volonté â celle de Dieu â il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même» (v. 14-17). Il y a un moyen bien simple de discerner la doctrine, ou lâenseignement, de Dieu: câest de désirer faire sa volonté. Dieu répondra à ce désir en communiquant sa parole qui éclairera et dirigera dans ce but. Si, au contraire, nous suivons notre volonté propre, nous ne comprendrons pas la Parole de Dieu, car elle sâoppose toujours à la volonté de lâhomme. Si les Juifs avaient souhaité de plaire à Dieu, lâenseignement du Seigneur leur aurait fait comprendre quâil venait de Dieu. Dieu lui donnait les paroles quâil avait à dire; il ne parlait donc pas de lui-même, ni ne cherchait sa propre gloire, comme ses frères auraient voulu quâil fît. Tout en étant Dieu manifesté en chair, comme homme il dépendait toujours de Dieu qui lâavait envoyé et cherchait sa gloire (v. 18).
Le haine des Juifs vis-à -vis du Seigneur se manifesta lors de la guérison de lâinfirme de Béthesda, qui eut lieu le jour du sabbat; les Juifs cherchaient donc à le faire mourir (chap. 5:18). Câest pourquoi Jésus leur dit (v. 19) quâeux aussi violaient la loi de Moise en pratiquant la circoncision un jour de sabbat. «La foule répondit et dit: Tu as un démon; qui cherche à te faire mourir? » La foule, venue des contrées en dehors de Judée, ignorait sans doute que les Juifs de Jérusalem cherchaient à mettre à mort Jésus, car aux versets 25, 26, ceux-ci disent: «Nâest-ce pas celui quâils cherchent à faire mourir? Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien». Mais si la foule ne manifestait pas une opposition aussi ouverte que les Juifs, elle inclinait de leur côté, pour le haïr et ne pas croire à ses paroles.
La circoncision faisait partie de lâordre de choses légal qui laissait lâhomme dans son état de péché. Jésus venant dans ce monde pour le guérir entièrement, câest-à -dire le sortir de cet état, nâa fait quâexciter sa haine comme il dit aux versets 23, 24: «Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moise ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que jâai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat? Ne jugez pas sur lâapparence, mais portez un jugement juste». Jésus faisait allusion à la guérison de lâinfirme du réservoir de Béthesda. â On ne saurait juger justement si lâon rejette le Seigneur qui nous a apporté la pensée de Dieu sur toutes choses; sans elle nous nâavons que notre propre appréciation ou celle des hommes, qui ne repose que sur des apparences.
Voyant que Jésus parlait librement, malgré leur désir de le mettre à mort, les Juifs sâétonnent et disent: «Les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ? Mais nous connaissons celui-ci, et nous savons dâoù il est; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait dâoù il est» (v. 26, 27). Ils regardaient aux chefs, à leurs conducteurs spirituels, pour accepter ou rejeter Jésus. Ces chefs portaient une lourde responsabilité puisquâils avaient assumé la place de conducteurs et quâils détournaient du Christ ceux qui les écoutaient. Cependant le peuple aussi était responsable, car Jésus faisait devant tous ce quâil fallait, en Åuvres et en paroles, pour quâils crussent en lui. Au lieu de croire, ils raisonnent sur ce quâétait Jésus et sur son lieu dâorigine. Pour eux, il venait de Nazareth, et ils prétendaient ignorer dâoù le Christ viendrait, alors que les chefs surent dire à Hérode (Matt. 2:5) quâil naîtrait à Bethlehem. Tous ces raisonnements montrent que le cÅur naturel, chez les uns comme chez les autres, aujourdâhui comme alors, ne veut rien de Christ. Ceux même qui sont sous lâeffet de la vérité cherchent toutes sortes de prétextes pour ne pas croire. Sâadressant à leur conscience, Jésus élève sa voix dans le temple: «Et vous me connaissez, et vous savez dâoù je suis: et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui mâa envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais, car je viens de lui, et câest lui qui mâa envoyé» (v. 28, 29). Le Seigneur ne croyait pas à la réalité de leur aveuglement; il savait ce qui se passait dans leur cÅur; il connaissait leur conscience mal à lâaise en présence de toutes ses Åuvres et de ses paroles qui témoignaient de son origine et disaient qui il était. Terrible responsabilité dâavoir devant soi le Fils de Dieu, le Sauveur, et de ne rien vouloir de lui; responsabilité qui incombe à quiconque lit ces récits de la vie du Seigneur et ne le reçoit pas pour son Sauveur!
Tout en se vantant dâavoir Jéhovah pour leur Dieu, du moment quâils refusaient dâadmettre Jésus comme envoyé de Dieu, ils ne connaissaient pas celui qui lâavait envoyé, tandis que Jésus le connaissait et venait de lui. En réponse à cette affirmation des versets 28, 29, qui atteignait vivement leur conscience, ils cherchent à tuer Jésus pour faire taire cette voix qui les juge. Mais, est-il dit, «personne ne mit la main sur lui, parce que son heure nâétait pas encore venue» (v. 30). Les hommes ne pouvaient la hâter: le Seigneur se livrerait lui-même pour accomplir la volonté de son Père au moment voulu de lui. Cependant plusieurs crurent en lui et dirent: «Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci nâen a fait? » Ce témoignage qui trahit une foi peu profonde, mais qui contrastait avec les pensées de la masse incrédule, suffit pour que les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoient des huissiers pour prendre Jésus. Sans sâémouvoir de leur haine impuissante, le Seigneur leur dit: «Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je mâen vais à celui qui mâa envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir» (v. 33, 34). Câest comme si Jésus leur disait: «Vous nâavez pas besoin de vous presser de vous débarrasser de moi; je mâen irai de moi-même au moment voulu». Il retournerait au ciel; personne ne pourrait le trouver, ni le suivre, sinon, plus tard, ceux qui croiraient en lui. Les Juifs pensent quâil va simplement quitter la Judée pour aller enseigner les Juifs dispersés chez les Grecs; sa parole les laisse perplexes. Ce que Jésus venait de leur dire était extrêmement solennel pour le peuple, car son départ amènerait sur eux de terribles jugements. Lorsquâil était au milieu dâeux, on le cherchait pour le faire mourir et non pour écouter sa parole, sauf quelques exceptions, tandis quâensuite on le chercherait, mais on ne le trouverait pas. Alors sâaccomplirait la parole du prophète Amos: «Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, lâÃternel, où jâenverrai une famine dans le pays; non une famine de pain, ni une soif dâeau, mais dâentendre les paroles de lâÃternel. Et ils erreront dâune mer à lâautre, et du nord au levant; ils courront çà et là pour chercher la parole de lâÃternel, et ils ne la trouveront pas» (Amos 8:11, 12).
Nous vivons dans des temps qui ont beaucoup dâanalogie avec ceux-là . Grâce à la patience de Dieu, Christ est encore présenté comme Sauveur; mais les hommes trouvent toutes sortes de prétextes pour ne pas croire. Ils raisonnent sur la divinité de Jésus, sur lâinspiration des Ãcritures; ils regardent aux chefs religieux qui ont «appris les lettres»; ils prétendent que lâintelligence dont Dieu les a doués ne leur permet pas de croire ce quâils ne comprennent pas, oubliant que lâintelligence humaine, toute grande quâelle soit, ne saurait comprendre les choses de Dieu; elles lui sont folie (1 Cor. 2:14). Dâautres regardent à la marche inconséquente des chrétiens. Chez tous, la vérité est quâils ne veulent pas croire. Si lâon ne cherche pas à brûler les Bibles et à faire taire la voix des témoins du Seigneur par la persécution, comme autrefois, on ne souhaite pas moins de ne plus lâentendre, et cela arrivera, car le Seigneur va venir enlever ceux qui croient; on pourra les chercher, mais on ne les trouvera pas. Alors personne ne sera capable dâenseigner la vérité; lâerreur lâaura remplacée et ceux qui lâenseigneront le feront avec une énergie satanique qui se développe rapidement aujourdâhui.
Pour ne pas sâexposer à vivre dans ces jours-là , dont nous sommes bien près, il faut sâempresser de recevoir le Seigneur pour son Sauveur, en croyant la Parole de Dieu qui seule est la vérité. On doit croire premièrement; ensuite on reçoit le Saint Esprit par lequel on peut comprendre les choses profondes de Dieu.
La dernière journée de la fête
(v. 37-53) â La fête des tabernacles durait sept jours, comme celle des pains sans levain, mais elle avait en plus un huitième jour, appelé au verset 37, «la grande journée de la fête». Comme nous lâavons dit, cette dernière fête de lâannée préfigurait le millénium qui clora lâhistoire du peuple juif et du monde; après cela viendra lâétat éternel indiqué par le huitième et dernier jour de la fête. Dès lors le temps ne compte plus; lâéternité est un jour sans fin.
En attendant lâétablissement du millénium, le Seigneur rejeté met fin, par sa mort, à Israël selon la chair, et par conséquent, à tout le système légal sous lequel il vivait. Il passe le jour du sabbat dans le tombeau. Ensuite tout a pris fin pour les Juifs sur le pied de leur responsabilité, jusquâà ce quâils regardent à celui quâils ont percé et le reçoivent quand il viendra pour établir son règne.
Mais si le Seigneur passe dans le tombeau le septième jour de lâordre de choses précédent, il ressuscite le huitième et inaugure, par sa résurrection, un nouvel état de choses dont ce jour devient le premier; câest pourquoi les croyants célèbrent le premier jour de la semaine et non plus le sabbat qui était le dernier. On comprend pourquoi le Seigneur, dans ce huitième jour de la fête, sâécrie: «Si quelquâun a soif, quâil vienne à moi, et quâil boive. Celui qui croit en moi, selon ce quâa dit lâÃcriture, des fleuves dâeau vive couleront de son ventre» (v. 37, 38). Au milieu de la masse qui le rejetait, quelques personnes ne trouvaient pas de quoi satisfaire aux besoins de leur âme; elles avaient soif. Si ces gens venaient à Christ, il ne leur dit pas quâils régneraient tout de suite avec lui sur la terre, mais ce que le Saint Esprit serait pour eux durant le temps de son absence. Tous ceux qui, pendant ce temps-là , lâauraient reçu, jouiraient des bénédictions que le Saint Esprit leur apporterait en vertu de la mort et de la glorification de Christ, puisquâil allait retourner à celui qui lâavait envoyé.
Jésus seul peut satisfaire les besoins du cÅur oppressé sous le poids de ses péchés et qui ne trouve dans ce monde rien qui lui donne le bonheur, ni ne le soulage, pas plus la religion de la chair que les plaisirs mondains. Câest pourquoi le Seigneur sâélève au-dessus de tout le système religieux qui le rejetait et crie aux oreilles de chacun que câest à lui quâil faut aller pour être désaltéré. Il apportait à lâhomme le bonheur qui ne prend point sa source dans le désert de ce monde, mais dans le véritable rocher, Jésus, qui désaltérait toute âme altérée, antitype du rocher frappé dâoù jaillirent les eaux qui désaltérèrent le peuple mourant de soif (Nomb. 20:7, 8 et 1 Cor. 10:4). Remarquons que ce rocher se trouvait dans le désert et non en Canaan. Câest au milieu du désert de ce monde quâon est appelé à venir à Christ et à boire, seul moyen pour être heureux et satisfait ici-bas et pour lâéternité. Que chacun en soit bien convaincu!
En disant: «Des fleuves dâeau vive couleront de son ventre», le Seigneur fait ressortir que non seulement celui qui vient à lui pour boire est rassasié, mais quâil devient un moyen de rafraîchissement pour dâautres. Dans la Parole, le ventre ou les entrailles désignent le siège des affections; là sâéprouvent, dans toute leur sensibilité, les impressions les plus intimes. Le croyant, abreuvé de Christ dont lâamour, la grâce et toutes les perfections font vibrer les cordes les plus sensibles de ses affections renouvelées, peut communiquer à dâautres ce qui a rafraîchi ses propres entrailles. Le Seigneur ne dit pas que ces fleuves dâeau vive couleront de sa tête, siège de lâintelligence, car la connaissance de la personne de Christ nâest pas une affaire dâintelligence; câest un aliment savouré par le cÅur, qui développe les affections spirituelles; la jouissance quâil procure produit le besoin de communiquer à dâautres la véritable intelligence spirituelle qui vient toujours du cÅur pour le Seigneur. Mais, pour que tout ce jeu des affections spirituelles se produise, il faut une puissance quâon ne possède pas sans le Saint Esprit; câest ce que dit lâévangéliste dans la parenthèse du verset 39: «Or il disait cela de lâEsprit quâallaient recevoir ceux qui croyaient en lui; car lâEsprit nâétait pas encore, parce que Jésus nâavait pas encore été glorifié». LâEsprit nâétait pas encore venu comme personne, ce qui ne pouvait arriver quâà la suite de la glorification de Christ, les deux ne pouvaient être personnellement ensemble sur la terre. Le Seigneur comme homme avait reçu le Saint Esprit au début de son ministère, mais, pour quâil pût venir sur dâautres, il fallait que lâÅuvre de la rédemption sâaccomplît et que le Seigneur entrât dans sa gloire pour envoyer de là le Saint Esprit sur les croyants. Il devenait la puissance de leur vie nouvelle et les occupait de lui, comme il le dit aux chapitres 14 à 16 de cet évangile. Mais il nâest venu dans ce monde que pour ceux qui croient, tandis que le Seigneur vint à lâintention de tous.
Lorsque Dieu reprendra ses relations avec Israël, le Saint Esprit déploiera ses effets en puissance pour la bénédiction du peuple, ainsi que les Ãcritures lâannoncent. En attendant, ceux qui croient en Christ rejeté le reçoivent. Après la Pentecôte, ceux qui voyaient les disciples sous la puissante action de lâEsprit, prétendaient quâils étaient pleins de vin doux. Mais Pierre leur dit: «Câest ici ce qui a été dit par le prophète Joël: Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront ...» (Joël 2:28; Actes 2:17). Le Seigneur fait allusion dans le verset 39 de notre chapitre à un passage dâ Ãsaïe 44:3. «Car je verserai de lâeau sur celui qui a soif, et des ruisseaux dâeau sur la terre sèche; je verserai mon Esprit sur ta semence, et ma bénédiction sur ceux qui sortent de toi». Et encore au chapitre 58:11: «Et tu seras comme un jardin arrosé, et comme une source jaillissante dont les eaux ne trompent pas». En attendant ces bénédictions en faveur du peuple terrestre, lorsquâil aura cru en celui quâil a rejeté, elles sont, dâune manière plus élevée, la part de ceux qui croient au Seigneur pendant son rejet, car le Saint Esprit les fait jouir dâun Christ céleste, centre de bénédictions spirituelles et éternelles. En parlant du Saint Esprit quâil allait envoyer, le Seigneur dit: Il sera «avec vous éternellement» (Jean 14:16). Ãternellement il fera jouir les croyants de la personne de Christ. Chose précieuse, il accomplit cette Åuvre ici-bas, comme Consolateur des croyants que le Seigneur laissait seuls dans le monde qui lâavait rejeté. Il vaut la peine dâaller à Christ et de boire, de croire en lui, pour jouir dâun bonheur spirituel, céleste et éternel et devenir un moyen de bénédiction pour dâautres, au milieu dâun monde qui nâoffre aucune jouissance à lââme et sâavance rapidement vers lâexécution des jugements prononcés sur lui.
Les paroles de Jésus produisirent un certain effet sur la foule, ce qui suscita de nouveau une contestation sur ce quâil était. Les uns disaient: «Celui-ci est véritablement le prophète. Dâautres disaient: Celui-ci est le Christ. Dâautres disaient: Le Christ vient-il donc de Galilée? LâÃcriture nâa-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David et de la bourgade de Bethlehem, où était David» (v. 40-42)? On raisonne, mais sans conviction parce quâil nây a pas de foi.
Tous auraient dû savoir pourquoi le Seigneur venait de Galilée, Joseph ayant dû y habiter en remontant dâÃgypte à cause de la méchanceté du roi Archélaüs (Matt. 2:22, 23). La foule se divisa à son sujet; «quelques-uns dâentre eux voulaient le prendre, mais personne ne mit les mains sur lui» (v. 42-44). Les huissiers envoyés au verset 32 revinrent auprès des pharisiens et des sacrificateurs sans leur amener Jésus. «Pourquoi ne lâavez-vous pas amené? » leur demandèrent-ils. Ils répondirent: «Jamais homme ne parla comme cet homme». Les paroles de Jésus avaient produit assez dâeffet sur eux pour les empêcher de le prendre. Nous pouvons espérer quâelles produisirent en eux une véritable foi. Irrités de cette réponse, les pharisiens leur dirent: «Et vous aussi, êtes-vous séduits? Aucun dâentre les chefs ou dâentre les pharisiens, a-t-il cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite» (v. 47-49).
La réponse des pharisiens caractérise lâesprit du clergé de tous les temps, qui se place entre Dieu et les hommes. Ces gens-là veulent que lâon recoure à eux pour avoir affaire avec Dieu, au lieu de laisser lââme sous lâaction de la Parole de Dieu. Dieu veut avoir à faire directement avec le pécheur; il peut, il est vrai, se servir pour cela dâintermédiaires, mais qui conduisent à lui en faisant valoir sa Parole, au lieu de faire valoir leurs propres pensées et non celles de Dieu. Les pharisiens traitaient la foule de maudite parce quâelle se permettait dâavoir sur Jésus une autre opinion que la leur; ils alléguaient quâelle ignorait la loi. Les chefs prétendaient la comprendre et sâétonnaient de ce que Jésus la connût sans avoir appris les lettres. Sâils lâavaient connue, ils auraient reçu Jésus, ainsi quâil le leur dit au chapitre 5:46, 47: «Si vous croyiez Moise, vous me croiriez aussi; car lui a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles? » Lâintelligence humaine seule ne sert à rien pour étudier la Parole; il faut la foi sous lâaction de lâEsprit de Dieu.
Nicodème était lâun des chefs du peuple; mais il ne partageait pas leurs sentiments et encore moins leur haine. Il leur donne ce sage conseil: «Notre loi juge-t-elle lâhomme avant de lâavoir entendu et dâavoir connu ce quâil fait»? Il sâattire cette réponse méprisante: «Et toi, es-tu aussi de Galilée? Enquiers-toi, et vois quâun prophète nâest pas suscité de Galilée» (v. 50-52). Lâorgueil et les prétentions religieuses sâétalent dans cette réponse. Selon eux, un des leurs ou un prophète ne pouvait venir de Galilée, comme si Dieu attachait de lâimportance au lieu où lâhomme naît. Ces malheureux pharisiens ignoraient ou voulaient ignorer que le prophète Jonas venait de Gath-Hépher en Galilée (2 Rois 14:25), ville de la tribu de Zabulon (Josué 19:13). Rien nâaveugle comme le besoin de se justifier en résistant à la vérité.
Nicodème eût mieux fait de ne pas se trouver au milieu de ces gens-là ; il avait reçu des enseignements du Seigneur qui auraient dû lâamener à rompre avec eux. Venu à lui de nuit, il nâavait pas eu le courage de se montrer de jour et de porter lâopprobre de Christ. Comme Lot, il affligeait, sans doute, son âme dans un lieu dâoù il aurait dû sortir. On est heureux de le retrouver à la mort de Jésus, ne craignant pas de se prononcer pour lui, en lâhonorant, avec Joseph dâArimathée, dâune sépulture digne de lui, alors quâon lui avait donné son sépulcre avec les méchants, dit Ãsaïe 53:9.
On voit aussi dans la position de Nicodème ce que la Parole enseigne ailleurs, à savoir que, pour être utile au Seigneur, il faut se séparer du mal. Son conseil, alors quâil faisait partie du corps des pharisiens et sacrificateurs, fut sans effet. La Parole dit: «Si quelquâun se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne Åuvre» (2 Tim. 2:21). On entend dire, de toutes parts, quâil ne faut pas se séparer du milieu où lâon se trouve, afin de pouvoir travailler au bien de lâensemble. Dieu dit le contraire. Qui a raison? La Parole déclare aussi: «Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mÅurs» (1 Cor. 15:33). «Bienheureux lâhomme qui ne marche pas dans le conseil des méchants, et ne se tient pas dans le chemin des pécheurs, et ne sâassied pas au siège des moqueurs» (Psaumes 1:1).