Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-71
Multiplication des pains
(v. 1-15) â Ce que rapporte le chapitre précédent se passe en Judée. Avec ce chapitre-ci nous sommes en Galilée où le Seigneur vint sur les bords du lac de Génésareth, appelé dans cet évangile mer de Galilée ou de Tibérias.
Comme une grande foule suivait Jésus à cause des miracles quâil accomplissait sur les malades, il gravit la montagne et sây assit avec ses disciples. Après avoir rapporté ce fait, et avant de continuer son récit, lâévangéliste nous dit (v. 4): «Or la Pâque des Juifs était proche». Si lâEsprit de Dieu intercale ici la mention de cette fête, nous en trouvons la raison dans la seconde partie du chapitre où le Seigneur parle de sa mort sous une forme mystérieuse (v. 51 à 57). Ce chapitre parle de Jésus, le fils de lâhomme, pain de Dieu envoyé du ciel pour donner la vie au monde; mais afin de pouvoir communiquer cette vie à dâautres, il fallait quâil mourût, mort dont la Pâque est le type.
Le sujet qui va suivre introduira Christ et sa mort, antitype1 de la manne et de la Pâque, les remplaçant donc définitivement. Car chaque chapitre de notre évangile met de côté tout lâordre de choses établi pour le peuple juif et le remplace par Christ.
1 Dans la parole de Dieu un type est une personne ou un fait qui représente, en tout ou en partie, les caractères de la personne ou de lâÅuvre de Christ tout particulièrement, ou dâautres choses qui devaient être manifestées plus tard. Lâantitype est la personne ou la chose que représentait le type. Câest le Pentateuque qui en fournit le plus grand nombre. La Pâque et tous les sacrifices sont des types de Christ et de son Åuvre. Adam est un type de Christ et Ãve de lâÃglise.
Malgré son rejet et la haine dont il était lâobjet de la part des Juifs, Jésus accomplit, en leur faveur, ce quâavaient dit de lui les Ãcritures. Dans les versets qui précèdent, en guérissant les malades, il répondait au caractère de lâÃternel en Exode 15, fin du v. 26: «Je suis lâÃternel qui te guérit», et dans ce qui suit il agit selon le Psaumes 132:15: «Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres». Car Jésus est lâÃternel de lâAncien Testament.
Voyant la foule, Jésus dit à Philippe: «Dâoù achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent? » Philippe répondit: «Pour deux cents deniers de pain ne suffirait pas, pour que chacun en reçut quelque peu» (v. 5-7). Jésus demandait cela à Philippe pour lâéprouver, «car lui savait ce quâil allait faire»; il voulait voir si son disciple compterait sur sa puissance divine ou sur des ressources humaines. Un autre disciple, André, lui dit: «Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains dâorge et deux poissons; mais quâest-ce que cela pour tant de monde? » (v. 9). Philippe considère quâune grande somme ne suffira pas et André constate lâinutilité des ressources dont ils disposaient. Ni lâun ni lâautre nâavait compris jusquâici que Jésus est venu dans ce monde à cause de lâincapacité de lâhomme et de lâinsuffisance de ses ressources. Câest ce que nous a déjà présenté le récit de lâinfirme de Béthesda.
Nous avons une grande leçon pratique à tirer de ce récit. Lorsque nous nous trouvons en présence dâune difficulté, ne considérons-nous pas premièrement comme Philippe, que ce quâil faudrait pour y faire face est hors de notre portée? Ou bien, comme André, nous comptons nos ressources insuffisantes, au lieu de dire au Seigneur comme Philippe aurait dû le faire: «Nous ne pouvons rien, mais toi, tu peux tout». Une telle confiance lâhonore et il ne manque pas dây répondre. Si Jésus nâest pas personnellement présent avec nous, il nây est pas moins en réalité et sâoccupe de tout ce qui concerne ses bien-aimés avec le même amour. Ainsi, quelle que soit lâimportance des difficultés que nous rencontrons chaque jour sur notre chemin, ne comptons que sur lui pour y faire face. Il donnera à lâécolier le secours dont il a besoin pour accomplir ses devoirs, aussi bien quâà une veuve le pain nécessaire pour une nombreuse famille. Il veut que notre attitude soit celle de gens qui attendent paisiblement, dans la confiance, son intervention, sans être agités, inquiets et doutant de lui, Jésus dit: «Faites asseoir les gens; (or il y avait beaucoup dâherbe en ce lieu-là ). Les hommes donc sâassirent au nombre dâenviron cinq mille». Se représente-t-on une telle foule assise confortablement dans lâherbe, attendant du pain, mais sans aucune ressource apparente? Seul le Seigneur savait ce quâil allait faire. Quâil nous suffise de savoir que le Seigneur sait ce quâil veut faire à notre égard, dans chacune de nos difficultés, et nous pourrons attendre son intervention dans le calme et la confiance. «Dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force», est-il dit à Israël en Ãsaïe 30:15. Et encore: «Câest une chose bonne quâon attende, et dans le silence, le salut de lâÃternel» (Lamentations de Jérémie 3:26).
«Jésus prit les pains; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis; de même aussi des poissons, autant quâils en voulaient» (v. 11). Le Seigneur lui-même distribue; dans les autres évangiles, ce sont les disciples, parce que lâenseignement y est différent; il sâagissait de leur faire comprendre leur responsabilité, en recevant eux-mêmes du Seigneur ce dont ils avaient besoin pour accomplir leur service, tandis que, dans lâévangile de Jean, on voit le Seigneur opérer toujours lui-même, divinement, au milieu de la ruine et de lâincapacité de lâhomme. Les disciples nâinterviennent sur son ordre que pour recueillir les restes dont ils remplissent douze paniers, infiniment plus que ce que les cinq pains pouvaient fournir. Nous pouvons remarquer que le Seigneur nâa pas créé les pains; il aurait pu le faire; mais il sâest servi de ce quâavait le petit garçon. Cela nous enseigne que pour aller en avant dans nos difficultés, nous ne devons pas attendre dâavoir tout ce que nous estimons nécessaire, mais nous servir de ce que nous avons, si peu que ce soit, et le Seigneur, le même aujourdâhui quâalors, saura multiplier ces ressources par les moyens quâil trouvera à propos. La veuve de Sarepta nâa pas attendu dâavoir son pot de farine rempli pour obéir au prophète; la poignée de farine dans le pot et le peu dâhuile dans la cruche furent maintenus jour après jour, sans autre approvisionnement (voir 1 Rois 17:7-16). Cela exerce la foi; mais si nous ne savons pas comment le Seigneur veut faire, il doit nous suffire de savoir que lui le sait. Remarquons aussi que lâabondance nâautorise pas la prodigalité ou la dilapidation; elle doit toujours sâallier à lâéconomie et à lâordre. Le Seigneur veut que «rien ne soit perdu». Câest pourquoi il envoie les disciples ramasser les morceaux qui restaient. Il est le modèle parfait placé devant nous dans les plus petits détails de la vie. Il faut être économe et soigneux pour lui ressembler et plaire à Dieu, et non pour amasser de lâargent en vue de sa propre satisfaction.
Les hommes ayant vu le miracle que Jésus avait fait dirent: «Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde» (v. 14). Nous avons déjà dit que «le prophète» était celui dont Moïse avait parlé en Deutéronome 18:18 et qui est effectivement le Christ. Sous lâimpression produite par la multiplication des pains, les hommes veulent lâenlever pour le faire roi, mais, le sachant, Jésus se retire encore sur la montagne, «lui tout seul», est-il dit au verset 15. Jésus, véritable prophète et roi, ne pouvait lâêtre par la volonté de lâhomme, ni régner sur un peuple non régénéré. Dieu dit de lui (Psaumes 2:6): «Et moi, jâai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté». Câest Dieu qui le fait roi, et au moment voulu il apparaîtra comme tel, non pour être présenté à lâacceptation ou au refus de lâhomme, mais pour établir son règne par sa puissance.
En attendant, Jésus se retire seul sur la montagne. Il change de position et dâoffice, se sépare du peuple et même des disciples. Câest ce qui eut lieu après sa résurrection. Il est allé au ciel, non pour régner actuellement, quoiquâil soit roi, mais pour exercer la sacrificature en faveur des siens qui traversent ce monde orageux sans lui, comme les disciples dans les versets qui suivent. Il est dit quâil se retira «tout seul», car, jusquâà ce quâil vienne chercher les siens, il est seul homme dans le ciel. Ensuite il viendra avec tous les siens pour régner sur la terre.
Les disciples dans lâorage
(v. 16-21) â «Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de lâautre côté de la mer, à Capernaüm». Câétait symboliquement le soir du jour où Jésus était sur la terre. Il laisse le monde dans la nuit morale, que les hommes avaient préférée à la lumière venue dans sa personne, et monte en figure au ciel pour sâoccuper des siens qui étaient «dans le monde, mais pas du monde» (chap. 17:14). «Il faisait déjà nuit, et Jésus nâétait pas venu à eux. Et la mer sâélevait par un grand vent qui soufflait» (v. 17, 18). Si la nuit figure lâétat où le monde se meut sans Dieu, la mer soulevée par les vents représente la puissance de Satan soulevant le monde contre les disciples; câest ce qui caractérise le milieu dans lequel lâÃglise se trouve depuis que Jésus est monté au ciel, et surtout lâétat de choses que traversera prochainement le résidu juif. Mais le Seigneur veille sur les uns et les autres jusquâau moment de son retour. Le temps est compté par lui et, au moment voulu, il apparaîtra pour la délivrance des siens. «Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et sâapprochant de la nacelle; et ils furent saisis de peur» (v. 19). Jésus est au-dessus de tout: il peut marcher sur les eaux. Il est lâÃternel qui «sâassied sur les flots» (Psaumes 29:10). Il nây a pour lui aucune difficulté.
Chose étonnante! Lorsque les siens le voient, ils sont saisis de peur. Câest ce qui aura lieu avec le résidu juif que les disciples représentent aussi dans la nacelle. Celui qui vient les délivrer les remplit de crainte pour commencer, car câest celui quâils ont humilié et rejeté lorsquâil vint dans ce monde; ils seront dans lâangoisse à son sujet. Nous voyons le même effet se produire chez les frères de Joseph, qui sont un type du résidu juif; devant leur frère, la crainte les remplit jusquâà ce quâils aient compris et jugé la gravité de leur péché. Lorsque lâÅuvre de la repentance sâest faite dans leur cÅur, Joseph peut leur dire: «Vous aviez pensé du mal contre moi: Dieu lâa pensé en bien» (Gen. 50:20 et 45:5-8). Jésus dit aussi aux siens: «Câest moi, nâayez point de peur», comme sâil disait: «Je suis toujours le même dans mon amour pour vous». «Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient» (v. 20, 21). Dès que le Seigneur aura rejoint le résidu juif, la tourmente sâapaisera; lâétat de confusion, la mer, se changera en un état stable et organisé, la terre, le «roi de toute la terre» étant là (Psaumes 47:8). Voilà pourquoi il nâest pas dit que les disciples purent continuer paisiblement leur voyage, mais que «la nacelle prit terre au lieu où ils allaient», sans indiquer le chemin quâils pouvaient avoir à parcourir. Le Seigneur étant là , le terme des souffrances est atteint; câest la pleine délivrance. Une fois de plus, nous pouvons admirer avec quel soin la Parole de Dieu est écrite. En peu de mots et avec la même figure elle présente des scènes diverses dâune exactitude merveilleuse. Ce ne sont pas les sages et les intelligents de ce monde qui peuvent voir cette beauté mais les petits enfants, savoir ceux qui croient Dieu.
Comment faire lâÅuvre de Dieu
(v. 22-31) â La foule ayant vu partir les disciples sur une nacelle sans le Seigneur, traverse aussi la mer pour le chercher (v. 22-24). Quand ces gens lâeurent trouvé, ils lui dirent: «Rabbi, quand es-tu venu ici? » Câétait bon de chercher Jésus; mais la valeur de cette recherche dépendait des motifs qui faisaient agir; câest ce que le Seigneur va mettre en évidence. Aujourdâhui encore, si Jésus rassasiait de pain les foules, beaucoup le rechercheraient. Jésus leur dit: «Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains, et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de lâhomme vous donnera; car câest lui que le Père, Dieu, a scellé» (v. 26, 27). Les Juifs auraient dû chercher Jésus parce quâils avaient vu les miracles qui leur prouvaient quâil était lâenvoyé de Dieu; mais ils ne sâen souciaient guère; ils ne pensent quâà satisfaire leurs besoins naturels. Les hommes nâont point changé depuis lors. Sâils pouvaient obtenir de Dieu cette satisfaction, ils seraient contents de lui, tandis que, sâil leur présente un Sauveur, ils nâen veulent rien. Ils travaillent pour le présent sans souci de leur avenir éternel. Mais sâils ne sâen soucient pas, Dieu, dans sa grâce, sâen est occupé. Il a envoyé son Fils dans le monde pour leur donner la vie éternelle. Il offre lâaliment qui demeure jusque dans la vie éternelle que donnera le fils de lâhomme. Cet aliment â ou viande â câest lui-même comme nous allons le voir. Devenu homme, Dieu lâa scellé du Saint Esprit pour accomplir toute lâÅuvre pour laquelle il lâa envoyé.
«Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour faire les Åuvres de Dieu? » Jésus répondit, et leur dit: Câest ici lâÅuvre de Dieu, que vous croyiez en celui quâil a envoyé» (v. 28, 29). La réponse du Seigneur résume toute la différence qui existe entre la loi et la grâce. Sous la loi, il fallait faire. Sous la grâce, il faut croire. Si lâhomme avait pu faire les «Åuvres de Dieu» en obéissant à la loi, il nâeût pas été nécessaire que Jésus vînt dans ce monde apporter la vie, puisque lâhomme aurait pu vivre par ses propres moyens. Sa présence ici-bas démontrait lâincapacité de lâhomme. Câest donc à Jésus quâil faut aller; câest en lui quâil faut croire, comme lâenvoyé de Dieu dans le but exprès de donner la vie. Mais rien ne déplaît autant au cÅur naturel que de croire et dâaccepter Christ comme son Sauveur. Cela lâhumilie, le met de côté, lui fait sentir son impuissance, sa nullité. Aussi ceux qui entouraient Jésus cherchent aussitôt un prétexte pour ne pas croire. Ils lui disent: «Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions? Quelle Åuvre fais-tu? Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi quâil est écrit: Il leur a donné à manger le pain venant du ciel» (v. 30, 31). Cette réponse manifeste pleinement la volonté de ne pas croire. Au commencement du chapitre, la foule venait après Jésus pour voir les miracles quâil faisait. Eux-mêmes avaient été rassasiés de pain miraculeusement, ils le cherchaient à cause de cela; mais dès quâil leur parle de croire en lui pour avoir la vie, toutes ces manifestations de puissance ne leur disent plus rien; ils raisonnent. Le Seigneur avait bien dit aux Juifs: «Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie» (chap. 5:40). En rappelant que Moise avait donné la manne à leurs pères, ils considèrent Jésus bien au-dessous de cet éminent serviteur de Dieu; mais le Seigneur en profite pour établir toute la vérité de ce quâil est comme pain de vie et par conséquent sa supériorité.
Le pain de Dieu
(v. 32-47) â «Jésus donc leur dit: En vérité, en vérité, je vous dis: Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent donc: Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là , (v. 32-34).
Quoique venue du ciel, la manne nâétait pas le pain qui tirait son origine de Dieu pour communiquer la vie, non seulement aux Juifs, mais au monde. Les Israélites moururent après avoir mangé la manne, tandis que le pain de Dieu donne la vie éternelle. Les Juifs ne comprirent pas le sens des paroles de Jésus; ils auraient voulu avoir du pain qui ne leur coûtât rien. Ils ne pensaient quâà la vie matérielle, comme la Samaritaine qui, elle aussi, souhaitait dâavoir de lâeau qui la dispensât de venir puiser au puits. Sans la foi, lâesprit de lâhomme ne peut sortir du cercle étroit dans lequel il se meut. Sans intelligence quant aux choses de Dieu, il ne les reçoit pas.
Jésus ajoute: «Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi nâaura jamais faim; et celui qui croit en moi nâaura jamais soif» (v. 35). En donnant la vie, le pain de Dieu rend le croyant capable de jouir des choses divines; elles deviennent la nourriture de son âme, en sorte quâil nâa plus faim ni soif des choses du monde. Pierre dit quâen participant de la nature divine on a «échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise» (2 Pierre 1:4). Le cÅur, les affections sont ailleurs, toujours pleinement satisfaits, tandis que le cÅur naturel nâest jamais assouvi par les choses de la terre; sa convoitise est insatiable et, sâil obtient ce quâil désire, cela excite en lui le besoin dâavoir davantage. Il a donc toujours faim et soif. Pour nâavoir plus envie des choses de ce monde, il faut non seulement avoir la vie, mais se nourrir de la Parole de Dieu. «Désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut» (1 Pierre 2:2). Si le croyant ne se nourrit pas des choses de Dieu, les goûts naturels reparaissent bientôt, et il recherche les choses de ce monde sous les formes variées que lâennemi tient à sa disposition. Il perd ainsi le bonheur qui lui appartient, la communion avec le Seigneur, et, surtout, il le déshonore.
Jésus déclare aux Juifs: «Mais je vous ai dit quâaussi vous mâavez vu, et vous ne croyez pas» (v. 36). Ils avaient vu le Seigneur et les miracles qui auraient dû les convaincre; mais ils ne le voulaient pas. Dans son état naturel, lâhomme sâoppose à Dieu; il refuse de venir à Christ. Si Dieu nâagissait pas en grâce à son égard, personne ne viendrait à lui. Câest ce que Jésus dit ensuite: «Tout ce que le Père me donne viendra à moi; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi; car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui mâa envoyé» (v. 37, 38). Voyant les hommes dans leur état de perdition, incapables dâen sortir et sans volonté pour cela, le Père, Dieu révélé en grâce, envoya du ciel son Fils pour les sauver. Ils ne veulent pas aller à lui; câest encore lui qui doit les amener à son Fils qui partage les pensées de grâce et dâamour du Père et reçoit tous ceux que le Père lui envoie, quels quâils puissent être: grossiers pécheurs, blasphémateurs, moqueurs. Tous ceux qui vont à lui sont les bienvenus. Il les sauve et les rend bienheureux pour le temps et lâéternité. Telle est la volonté de son Père; il lâa envoyé pour cela; son bonheur est de lâaccomplir.
«Câest ici la volonté de celui qui mâa envoyé: que je ne perde rien de tout ce quâil mâa donné, mais que je le ressuscite au dernier jour» (v. 39). Jésus veut accomplir dâune manière parfaite toute lâÅuvre que le Père lui a donnée à faire. Celui qui a mangé le pain de vie peut encore mourir quant à son corps, et quoique son esprit soit auprès du Seigneur, ce nâest pas ainsi que Dieu veut ses bienheureux rachetés, savoir le corps dans la terre et lâesprit dans le ciel. Le Père les a donnés au Fils, corps et âme, comme il avait créé lâhomme. Le Fils ne veut rien perdre de ce que le Père lui a donné, il sâoccupera du corps comme de lââme; aussi il les ressuscitera au dernier jour pour les présenter à Dieu dans un état de perfection.
Si le verset 39 nous montre la volonté de Dieu que le Fils doit accomplir, le verset 40 nous dit quelle est cette volonté à lâégard de chacun: «car câest ici la volonté de mon Père: que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour». Les Juifs ne voyaient en Jésus que le fils de Joseph (v. 42); ils ne discernaient pas en lui le Fils de Dieu. Il en va de même aujourdâhui pour ceux qui ne voient en Jésus quâun homme parfait, exemplaire, modèle de lâhumanité; ils ne discernent pas le Fils de Dieu et, comme ils ne croient pas en lui comme tel, ils ne peuvent être sauvés. La foi qui sauve est la foi au Fils de Dieu envoyé du ciel pour sauver le pécheur en mourant à sa place. Toute autre croyance en Jésus laisse lâhomme dans son état de perdition éternelle. Remarquons aussi quelles gens le Père a donnés au Fils pour les sauver entièrement: câest quiconque discerne le Fils et croit en lui. On peut raisonner et dire: «Si Dieu ne mâa pas donné à son Fils, je ne puis aller». Mais qui sont-ils, sinon quiconque? Donc tous ont la responsabilité dâaller. Seul celui qui irait à Jésus et serait repoussé par lui pourrait dire que le Père ne lâa pas donné au Fils. Or nous savons que personne ne sera jamais repoussé ni ne lâa jamais été.
De nouveau les Juifs raisonnent et murmurent parce que Jésus avait dit: «Moi, je suis le pain descendu du ciel». «Nâest-ce pas ici», disent-ils, «Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère? Comment donc celui-ci dit-il: Je suis descendu du ciel? » (v. 42, 43). La vue ne sert à rien; il faut croire. Ils voyaient en Jésus le fils de Joseph et de Marie et non lâenvoyé de Dieu. Comme lâaveugle du chapitre 9, ils ne voyaient pas en voyant charnellement, tant quâils ne se lavaient pas au réservoir de Siloé, qui veut dire: envoyé. Pour cela il faut être enseigné de Dieu et croire. Jésus leur répondit: «Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui mâa envoyé ne le tire; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: «Et ils seront tous enseignés de Dieu» (Ãsaïe 54:13). Quiconque a entendu le Père et a appris de lui, vient à moi» (v. 44-46). On voit de nouveau quâil faut lâintervention de Dieu pour quâun homme puisse profiter du moyen donné pour le salut. Entendre du Père et apprendre de lui, câest se laisser gagner par la grâce du Fils venu ici-bas pour révéler le Père. Quiconque a compris son état de péché ne peut se trouver en présence de celui qui a révélé Dieu en grâce sans être attiré à lui; alors il ne raisonne plus sur lâhumanité de Christ, il est heureux de saisir la main du Sauveur qui lâattire à lui. Ãsaïe avait annoncé que, pour la bénédiction dâIsraël aux derniers jours, ils seraient enseignés de Dieu. En attendant ce moment-là , chacun pouvait jouir du même privilège et profiter de la venue du fils de lâhomme en grâce; si même il devait mourir, Jésus le ressusciterait au dernier jour. Jésus lâaffirme quatre fois (v. 39, 40, 44, 54). Si le règne de Christ avait pu sâétablir tout de suite, ceux qui croyaient en lui nâauraient pas passé par la mort. En attendant, il allait retourner au ciel, et jusquâà son retour, les croyants qui délogeraient nâauraient rien à craindre; il les ressusciterait pour jouir des choses célestes et glorieuses, infiniment plus précieuses que son règne sur la terre, dont ils jouiraient également avec lui, associés à lui dans sa position céleste.
Jésus affirme de nouveau (v. 47) que celui qui croit en lui a la vie éternelle. Il nâest donc pas possible de lâobtenir par un autre moyen; câest pour cela quâil est venu. Il ne dit pas «aura la vie éternelle», mais «il a», dès le moment quâil croit, non parce quâil sent quâil a la vie, mais parce quâil croit.
La vie dans la mort de Christ
(v. 48-59) â Les pères avaient mangé la manne au désert, puis étaient morts. Jésus était le pain descendu du ciel, «afin que quelquâun en mange et ne meure pas». Le Seigneur ne se sert plus des expressions «aller à lui», «croire en lui», comme dans les versets qui précèdent; il est dit: manger. Il était le pain de vie quâil fallait manger. «Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel: si quelquâun mange de ce pain, il vivra éternellement; or le pain aussi que moi je donnerai, câest ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde» (v. 48-51). Après sâêtre présenté vivant ici-bas comme objet de la foi, il parle de sa mort nécessaire pour que sa venue soit efficace, car, sâil montait au ciel sans mourir et passer par le jugement de Dieu que le pécheur a mérité, toute sa vie ici-bas ne pouvait sauver un seul homme. Câest pourquoi il ne dit plus seulement: croire en lui tel quâil était sur la terre, mais: manger sa chair. Or on ne peut manger un être vivant. Sans sa mort il ne pouvait être mangé, spirituellement, bien entendu. Dans cette mort lâhomme naturel trouva son jugement et sa fin, mais, par la grâce de Dieu, aussi la vie éternelle que Dieu ne pouvait donner en laissant subsister lâhomme pécheur et ses péchés; il fallait que le jugement prononcé par Dieu sâexécutât; sâil lâeût été sur le coupable, câétait la mort éternelle; pour lâen sauver, Jésus, fils de lâhomme, prit sur lui, à la croix, la condition de lâhomme. Fait péché, il porta les péchés; il subit le jugement qui lui était réservé; dès lors, la vie, sa propre vie, est la part de celui qui mange sa chair quâil a donnée, non seulement pour la vie dâIsraël, mais pour la vie du monde. Câest pourquoi, en contraste avec la manne qui nâavait pas empêché de mourir ceux qui lâavaient mangée, celui qui se nourrira spirituellement dâun Christ mort pour lui, vivra éternellement. Si même il doit déloger, cela ne touchera en rien à la vie éternelle quâil possède: le Seigneur le ressuscitera au dernier jour.
«Les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger? » Câétait incompréhensible et répugnant pour un Juif que la pensée de manger de la chair, surtout celle dâun homme. Le Seigneur ne cherche pas à les tirer dâembarras; il affirme la grande vérité quâil enseignait, dont dépendait le salut de chacun. Il leur dit: «En vérité, en vérité, je vous dis: Si vous ne mangez la chair du fils de lâhomme et ne buvez son sang, vous nâavez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour» (v. 53, 54). Le sang séparé de la chair, câest la mort. Câest donc dâun Christ mort quâil faut se nourrir. On le fait en comprenant la nécessité de cette mort, en lâappréciant, en acceptant que câétait ce que nous avions mérité, que par elle nous avons trouvé la fin de notre vieil homme et de nos péchés, que par elle le Dieu que nous avions déshonoré et offensé a été glorifié, pleinement satisfait. Jésus a participé à notre nature humaine1, afin de pouvoir mourir; câest en cela quâil a été fait inférieur aux anges, à cause de la passion de la mort (Héb. 2:9). Il a laissé cette vie pour nous, pécheurs, vie parfaite, sans tache, sacrifice qui seul pouvait satisfaire aux exigences du Dieu trois fois saint; vie qui devait nous être communiquée, mais qui ne le pouvait sans la mort de celui qui se substituait au pécheur sous le jugement de Dieu.
1 Il ne faut pas confondre nature humaine avec nature pécheresse. La première est lâÅuvre de Dieu, la seconde résulte du péché; câest la volonté opposée à celle de Dieu; Christ y a été parfaitement étranger; il a été fait semblable à nous à part le péché.
Dieu défend à lâhomme de manger le sang, parce que le sang câest la vie; elle appartient à Dieu seul; lâhomme ne peut en disposer. La misérable vie de lâhomme en Adam ayant pris fin dans la mort de Christ, le croyant peut manger la chair du fils de lâhomme et boire son sang, afin de sâapproprier la vie de Christ que Dieu lui donne en échange de sa vie souillée de pécheur perdu.
Il importe de présenter la mort de Christ comme moyen de posséder la vie éternelle. On parle beaucoup de Christ homme et de sa vie dâamour et dâabnégation que lâon donne comme exemple à des personnes inconverties, mais, suivraient-elles ce modèle â ce qui est impossible sans la vie divine â que jamais elles ne posséderaient la vie, qui ne sâobtient que par la foi en un Christ mort. Vouloir imiter Christ sans le posséder comme vie, câest méconnaître la ruine absolue de lâhomme pécheur et le jugement quâil a mérité.
Le Seigneur enseigne, dans la suite, que non seulement il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie, mais que câest là aussi lâaliment de ceux qui la possèdent, comme lâIsraélite devait se nourrir de lâagneau de Pâque dont le sang lâavait mis à lâabri du jugement. «Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Comme le Père qui est vivant mâa envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi» (v. 55-57). Celui qui se nourrit de Christ possède la vie en commun avec lui, puisquâil est sa vie, de la même manière que la vie de Christ est inséparable du Père.
La vie du chrétien est ainsi un don merveilleux, qui fait apprécier la grâce de Dieu et son amour manifesté en Christ, en échange de sa misérable vie de pécheur perdu, aboutissant à la mort éternelle. «Câest ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent: celui qui mangera ce pain vivra éternellement» (v. 58).
Ce chapitre nous présente donc Jésus comme Fils de lâhomme, pain de Dieu descendu du ciel pour donner la vie au monde, en contraste avec la manne qui nâavait fait quâentretenir la vie du peuple pendant quelques années, puis la mort du Fils de lâhomme, véritable Pâque dont le croyant se nourrit pour vivre éternellement. Au chapitre 5, Jésus est le Fils de Dieu qui donne la vie à qui il veut. Ici, il est le Fils de lâhomme qui meurt pour donner la vie éternelle.
Ceux qui se retirent de Jésus
(v. 60-71) â Dans les versets suivants nous voyons quâon peut suivre Jésus, admirer ses paroles, être impressionné par ses miracles en contraste avec ceux qui sâopposaient à Christ, sans pour cela croire en lui avec une vraie foi, sans accepter la vérité qui seule permet de posséder la vie éternelle. «Plusieurs de ses disciples, lâavant entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut lâouïr? » (v. 60). Ils faisaient allusion au fait de manger la chair et de boire le sang du fils de lâhomme. On peut donc vouloir un Christ qui enseigne, qui nourrit les foules, fait des miracles, un homme modèle quâon se propose dâimiter; mais dès que son enseignement touche à lâétat de lâhomme en Adam, et montre que toute sa vie aboutit à la mort, en sorte que Jésus dut aller à la croix, mourir à sa place pour quâil eût la vie, câest une parole dure. Câest dur dâaccepter que lâhomme orgueilleux, dans son état naturel, nâest bon que pour la mort. Ainsi il méprise la grâce; il ne peut lâadmettre telle que Dieu la présente, malgré toute sa profession de disciple de Christ, aujourdâhui comme alors. Il se retire (v. 66), car si, pour un moment, il a choisi Christ comme Maître, il ne veut rien de lui comme Sauveur.
Sachant que ses disciples murmuraient de ses paroles, Jésus leur dit: «Ceci vous scandalise-t-il? Si donc vous voyez le fils de lâhomme monter où il était auparavant? » (v. 62). Il avait dit quâil était descendu du ciel (v. 33, 42, 50). Il parle ensuite de sa mort, par le fait quâil donnait sa chair et son sang comme aliment. Tout cela les scandalisait. Maintenant il leur dit quâil va remonter où il était auparavant. Quâen penseraient-ils? car, rejeté, il ne pouvait établir son règne. Une fois lâÅuvre de la rédemption accomplie par sa mort, il nâavait plus rien à faire dans ce monde; il retournait au ciel.
Jésus explique ensuite quâil ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce quâil disait: «Câest lâEsprit qui vivifie; la chair ne profite de rien: les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie; mais il y en a quelques-uns dâentre vous qui ne croient pas» (v. 63, 64). La chair ne sert à rien pour comprendre les paroles de Dieu; elle nâest bonne que pour la mort. Les paroles de Dieu sont esprit et sont vie, elles ne peuvent se comprendre que par lâEsprit, dont lâopération produit la vie; mais pour cela, il faut croire. Le Seigneur connaissait dès le commencement ceux qui ne croyaient pas et celui qui le livrerait. Il les avait tous supportés avec patience et amour; il ne les renvoie pas; ce sont eux qui se retirent lorsque ses paroles ne sâadaptent plus à leur mentalité naturelle. Ils nâétaient pas de ceux que le Père avait attirés à lui (v. 65); la grâce par laquelle il révélait le Père ne les avait jamais touchés. Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent et ne marchèrent plus avec lui (v. 66). Jésus sâadressa aux douze et leur dit: «Et vous, voulez-vous aussi vous en aller? Simon Pierre lui répondit: Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu» (v. 67-69). Les disciples qui se retiraient nâétaient pas des douze apôtres. Le disciple dâun maître quelconque admet ses enseignements et les pratique; il peut changer de maître à sa convenance. Pour être vrai disciple de Christ, il faut avoir la vie. Pierre répond au nom des douze, assuré que tous partagent sa foi en Jésus. Ils se rendaient compte quâils avaient besoin de la vie éternelle et ne pouvaient la trouver quâen lui. Ils croyaient et par conséquent ils savaient que Jésus était une personne divine, le Saint de Dieu. Seule la foi donne une certitude positive. Sans elle, on peut se former des opinions quâon abandonne sous lâinfluence dâautres considérations; câest ce qui eut lieu chez ceux qui se retirèrent; mais dès que Jésus et ses paroles sont lâobjet de la foi, il y a certitude et conviction absolues, parce quâelles reposent sur une base divine et par conséquent invariable. Combien cela importe aujourdâhui, où lâon entend si souvent dire en parlant des vérités de la Parole: «Je nâadmets pas». «Je ne vois pas». «Câest mon opinion». «Câest ma manière de voir», et ainsi de suite, au lieu de sâincliner devant la Parole de Dieu et de dire: «Je crois, je sais». Jésus répondit à Pierre: «Nâest-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et lâun dâentre vous est un diable? Or il parlait de Judas Iscariote, fils de Simon; car câétait lui qui allait le livrer, lui qui était lâun des douze» (v. 70, 71). Pierre avait parlé au nom des disciples, il ne savait pas qui était Judas; Jésus seul le savait (v. 64). Pierre pouvait penser quâils valaient mieux que ceux qui se retiraient, pensée que le Seigneur corrigeait en exerçant leur conscience par ces paroles terribles: «Lâun dâentre vous est un diable», lors même que celui-là , comme les autres, avait été choisi par Jésus. Si le Seigneur nous accorde la grâce de le suivre avec certitude dans le chemin de lâobéissance, nous devons toujours nous défier de nous-mêmes et regarder constamment à lui, afin dâêtre gardés par lui, sachant que nous sommes sans force, des objets de pure grâce. à lui seul nous devons dâêtre ce que nous sommes. Il nous gardera de le déshonorer si nous demeurons dans la confiance en son amour et en sa fidélité.