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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-59
Jésus et la femme adultère
(v. 1-11) â Après toutes les contestations au sujet de Jésus, à la fin du chapitre précédent, chacun rentra dans sa maison. Dans ce monde, chacun a son domicile; mais du Seigneur il est dit, au premier verset de notre chapitre, quâil sâen alla à la montagne des Oliviers, où il sâétait souvent retiré avec ses disciples. Câest là quâil endura les angoisses de Gethsémané et que, peu après, la troupe conduite par Judas se saisit de lui. De là il monta au ciel, et câest là quâil posera les pieds, selon la prophétie de Zacharie 14:4, lorsquâil viendra pour régner (voir aussi Actes 1:11, 12). Il passa sans doute la nuit sur cette montagne; car, au point du jour, il vint au temple. Le mont des Oliviers est près de Jérusalem et domine cette cité dont la vallée du Cédron le sépare.
Malgré la controverse de la veille et la haine des Juifs qui cherchaient à le faire mourir, Jésus revient tranquillement au temple continuer son Åuvre. «Sâétant assis, il les enseignait». Son enseignement, la présentation de la Parole de la part de Dieu, caractérise ce chapitre, pour arriver à cette terrible constatation, que les Juifs lâont rejetée, comme, au chapitre suivant, ils rejettent ses Åuvres.
Pendant que Jésus enseignait, les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme qui avait commis un péché pour lequel, selon la loi, elle méritait la lapidation. Nous savons que, selon Nombres 15:30, 31, quiconque avait enfreint un des dix commandements devait être lapidé; câétait le péché commis «par fierté»; il nây avait de sacrifices que pour les péchés commis par erreur. Ces Juifs religieux, toujours à la recherche de moyens leur permettant de prendre Jésus en défaut, pensent lâembarrasser gravement en lui amenant cette femme; ils espèrent le mettre en contradiction soit avec la loi, soit avec la grâce quâil enseignait. Ils lui rappellent que Moïse a commandé de lapider ces pécheresses et lui disent: «Toi donc, que dis-tu? Or ils disaient cela pour lâéprouver, afin quâils eussent de quoi lâaccuser» (v. 5, 6). Le piège paraissait habilement tendu; mais quâils voulussent le croire ou non, celui que ces malheureux voulaient éprouver était Dieu, quoique devenu homme, celui qui «prend les sages dans leur ruse, et le conseil des astucieux est précipité (ou renversé)» (Job 5:13). Si Jésus conseillait de lapider cette femme, il se mettait en opposition avec le caractère de grâce quâil manifestait; sâil se prononçait pour le pardon, il ne reconnaissait pas lâautorité de la loi. Pour commencer, il ne dit rien. «Sâétant baissé, il écrivait avec le doigt sur la terre», comme un homme préoccupé dâautre chose que de ce qui se passe autour de lui. Silence embarrassant pour ses interlocuteurs qui, pressés dâarriver à leurs fins, continuaient à lâinterroger. «Sâétant relevé, il leur dit: Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. Et sâétant encore baissé, il écrivait sur la terre» (v. 7, 8). Les Juifs se réclamaient de la loi quâils prétendaient observer, toujours pressés dâen appliquer les pénalités à autrui, sans se placer eux-mêmes sérieusement devant elle. La loi ne condamnait pas seulement les péchés grossiers qui font honte à la généralité des hommes; elle châtie au même degré la convoitise et dâautres péchés que lâhomme appelle peu graves. Or puisquâils voulaient la loi pour cette femme, et avec raison, elle valait aussi pour eux. Jésus lâapplique donc à leur conscience dans toute sa force; il avait le droit de le faire, puisquâil lâavait donnée lui-même en Sinaï. En écrivant de nouveau sur la terre, il laisse à la lumière de sa parole le temps nécessaire pour pénétrer dans leur conscience. Ne pouvant se soustraire à lâeffet de cette «vraie lumière... qui, venant dans le monde, éclaire tout homme» (chap. 1:9), ceux qui la rejettent comme ceux qui la reçoivent, ils «sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusquâaux derniers» (v. 9). Ils justifiaient ce que Jésus avait dit au chapitre 3:19, 20: «Or câest ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs Åuvres étaient mauvaises». Tous ils avaient compris que, faute dâavoir accompli la loi, la force leur manquait pour condamner lâaccusée. Craignant de voir leurs péchés dévoilés en public, comme ceux de la coupable, ils se retirent, tout dâabord ceux qui étaient en faute depuis le plus grand nombre dâannées et que leur âge faisait jouir de la considération de leur entourage. Mais devant Dieu, «tous ont péché et nâatteignent pas à la gloire de Dieu» (Rom. 3:23). Cependant si leur état de péché se dévoilait, câétait en présence de celui qui venait apporter la grâce, car il manifestait la lumière de la vie; mais pour en profiter il fallait écouter Jésus et croire en lui.
«Jésus sâétant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit: Femme, où sont-ils, ceux-là , tes accusateurs? Nul ne tâa-t-il condamnée? Et elle dit: Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit: Moi non plus, je ne te condamne pas; va, â dorénavant ne pèche plus» (v. 10, 11). Celui qui seul était sans péché, au lieu de jeter la pierre contre elle, ne la condamne pas. Quel merveilleux tableau de la grâce! Le juge de tous était là ; mais venu dans ce monde comme Sauveur. Puisquâaucun des hommes nâavait pu accomplir la loi quâil avait donnée, il venait pour les sauver en portant lui-même le jugement mérité par les coupables; aussi ne condamne-t-il pas.
Les accusateurs, sous lâeffet de la lumière qui dévoilait leur état de péché, auraient dû rester auprès de Jésus et lui confesser leurs fautes; ils auraient compris que non seulement la vérité était venue par Jésus Christ, mais aussi la grâce. La vérité manifeste le péché de lâhomme et la grâce lâenlève de devant Dieu et en délivre le coupable. Une seule en profite, la plus indigne de tous au jugement de ses semblables. Au lieu de fuir, elle reste auprès de Jésus pour entendre cette parole: «Moi non plus, je ne te condamne pas». Le Juge des vivants et des morts ne la condamne pas. Qui donc oserait le faire? Dès lors la grâce pouvait agir en elle pour lui donner la capacité de réaliser ce que Jésus ajouta: «Va, dorénavant ne pèche plus». Elle pouvait dès lors nouer plus ample connaissance avec la personne de Jésus, pour le suivre comme une des brebis que le bon berger a délivrées du joug des ordonnances et du jugement quâelle avait mérité (Sujet traité au chapitre 10).
Jésus la lumière du monde
(v. 12-20) â Après cette scène, Jésus continue à enseigner: «Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie» (v. 12). Comme nous lâavons déjà remarqué, le Seigneur, dans cet évangile, fait découler son enseignement des faits qui y sont rapportés. La lumière qui éclaire tout homme venait de briller devant plusieurs. Câétait la vie pour qui voulait en profiter, mais ce ne sera pas le cas devant le grand trône blanc (Apoc. 20:11, 12) où cette lumière manifestera lâétat de péché de tous ceux qui y paraîtront pour les juger selon leurs Åuvres. Ceux qui voulaient éprouver Jésus nâen profitèrent pas, puisquâils se retirèrent. Le Seigneur donc dit que celui qui le suit aura la lumière de la vie, non seulement chez les Juifs, mais dans le monde, plongé dans les ténèbres de la mort. Jésus est venu pour tous, câest ce qui caractérise cet évangile. Ici, il est «la lumière du monde». Il ne dit pas que, si le monde le suit, il aura la lumière de la vie, mais «celui qui me suit»; la réception de la vie, du salut, est une affaire individuelle.
Privilège inappréciable dâavoir la lumière de la vie pour marcher au milieu dâun monde plongé dans les ténèbres! Combien il importe de la posséder aujourdâhui! Les ténèbres morales, où vit le monde depuis la chute, enveloppent toujours plus de leur obscurité mortelle la chrétienté qui, plus que jamais, rejette Christ dont elle porte encore le nom. Lâinvitation se fait encore entendre: «Celui qui me suit aura la lumière de la vie». On ne peut suivre Jésus en ayant un pied dans le monde et lâautre avec ceux qui suivent le Seigneur. On ne peut jouir un moment des plaisirs mondains, sous quelque forme que ce soit, et à dâautres chercher à faire taire sa conscience mal à lâaise en sâoccupant un peu des choses sérieuses. Si lâon va, dans cet état dââme, aux réunions où lâon parle du Seigneur, câest avec le cÅur plein des vanités mondaines. De cette manière on ne suit pas le Seigneur, et il nây a ni paix, ni joie, ni lumière dans ce chemin. Pour avoir la lumière de la vie, pour jouir de cette vie dont lâobjet est Christ lui-même, qui rend le cÅur parfaitement heureux et capable de voir toutes choses comme Dieu les voit, il faut abandonner tout ce qui se rattache au monde et suivre le Seigneur dans le chemin quâil a tracé ici-bas. Cette vérité est simple à comprendre. Le monde gît dans les ténèbres. Le cÅur de lâhomme est ténèbres, semblable au chaos ténébreux dans lequel se trouvait le monde physique. Impossible dâen tirer un rayon de lumière. Il faut que la lumière divine y brille. Dieu avait dit: «Que la lumière soit, et la lumière fut». Elle vient de Dieu, comme aussi celle qui, dans la personne de Jésus, a brillé au milieu des ténèbres morales du monde. On ne peut donc la posséder quâen la recevant et en le suivant. Cette lumière est vie, comme la lumière physique. Tout ce qui, sur la terre, est privé de la lumière du soleil, dépérit et meurt.
En entendant les paroles de Jésus, les pharisiens lui dirent: «Tu rends témoignage de toi-même; ton témoignage nâest pas vrai» (v. 13). Comme homme, le Seigneur ne rendait pas témoignage de lui-même1, mais, ici, comme Fils de Dieu, lumière du monde, il rendait témoignage de ce quâil était. Il nâest pas nécessaire dâaffirmer que le soleil éclaire; dès quâil est levé chacun en est convaincu. Jésus était la lumière; les accusateurs de la femme lâavaient bien vu. Il leur répond: «Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais dâoù je suis venu et où je vais; mais vous, vous ne savez pas dâoù je viens et où je vais. Vous, vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui mâa envoyé. Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. Moi, je rends témoignage de moi-même; et le Père qui mâa envoyé rend aussi témoignage de moi» (v. 14-18). Jésus avait constamment conscience dâoù il était venu et où il allait. Il ne pouvait rester dans un monde opposé à Dieu et qui le rejetait; il allait le quitter, aussitôt accomplie lâÅuvre quâil avait entreprise. En ne recevant pas ses paroles, personne ne savait dâoù il venait et où il allait. Ãtrangers à Dieu et à ce qui vient de lui, les hommes ne jugent Jésus que selon la chair. Impossible de sortir du cercle dans lequel se meut lâesprit naturel, sans la foi. Jésus nâétait pas venu de son propre chef; son Père lâavait envoyé, comme cet évangile le déclare une quarantaine de fois. Non seulement son Père lâavait envoyé, mais il était avec lui, en sorte que le témoignage requis par la loi existait, témoignage divin que, dans leur aveuglement, les hommes refusaient.
1 Nous avons vu au chapitre 5 quâun quadruple témoignage lui était rendu.
En entendant parler de son Père qui lâavait envoyé, ils disent à Jésus: «Où est ton Père? Jésus répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père; si vous mâaviez connu, vous auriez connu aussi mon Père» (v. 19). Quelle preuve de lâincapacité dans laquelle lâhomme se trouve pour connaître Dieu, même lorsquâil se révèle en grâce dans la personne de son Fils. Tout lâévangile selon Jean est bien résumé dans ces versets du premier chapitre. «La lumière luit dans les ténèbres; et les ténèbres ne lâont pas comprise» (v. 5). «Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui; et le monde ne lâa pas connu. Il vint chez soi; et les siens ne lâont pas reçu» (v. 10, 11). Mais, grâce à Dieu, la foi saisit ce que le cÅur naturel rejette et ne peut connaître: «à tous ceux qui lâont reçu, il leur a donné le droit dâêtre enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom» (v. 12). Ils se trouvent au bénéfice de la venue de Jésus dans ce monde.
Quoique Jésus prononçât ces paroles dans le temple au milieu dâun monde religieux hostile, personne ne mit les mains sur lui, «parce que son heure nâétait pas encore venue» (v. 20).
Conséquences de lâincrédulité
(v. 21-30) â Jésus répète aux Juifs ce quâil leur a déjà dit au chapitre 7:33, 34. «Moi, je mâen vais, et vous me chercherez»; mais il ajoute: «et vous mourrez dans votre péché: là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir» (v. 21). Le but de sa venue était de sauver; mais, méconnu et rejeté, il allait partir et laisser ceux qui ne le recevaient pas dans lâétat où il les avait trouvés, avant commis en plus le péché de ne lâavoir pas reçu. Venu dâauprès du Père, il y retournait; ils ne pouvaient le suivre; ils mourraient dans leur péché. Les Juifs, bornés en ce qui regarde les choses célestes, comme tous ceux qui ne croient pas, se demandent sâil se tuera puisquâil dit: «Où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir». Jésus leur répond: «Vous êtes dâen bas; moi, je suis dâen haut; vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde» (v. 22, 23). Il y avait un abîme entre Jésus et eux, et entre eux et le lieu dâoù il venait. Mais Jésus avait franchi cet abîme pour leur apporter tout ce dont ils avaient besoin, afin quâils pussent sortir de leur condition misérable. Il leur avait révélé le Père, Dieu en grâce; ils nâavaient quâà croire en lui, mais ils sây refusaient. Aussi Jésus leur répète: «Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que câest moi, vous mourrez dans vos péchés» (v. 24). Rien de plus clair, de plus concluant: le Fils de Dieu, envoyé par son Père, vient dans ce monde de ténèbres et de mort apporter la lumière et la vie. Si ceux en faveur desquels il est venu ne le reçoivent pas, ils mourront dans leurs péchés. Cette conséquence si logique et solennelle pour les Juifs dâalors est aussi vraie pour tous aujourdâhui. Pierre dit à ces mêmes Juifs, en parlant de Jésus: «Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire; et il nây a de salut en aucun autre; car aussi il nây a point dâautre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés» (Actes 4:11, 12).
Au verset 21, lorsque Jésus dit: «Vous mourrez dans votre péché», il parle du péché commis par la nation juive qui refuse de le recevoir. Le verset 24: «Vous mourrez dans vos péchés» sâapplique à tout homme; câest la mort sans avoir obtenu le pardon de ses péchés.
Jésus ayant dit: «Si vous ne croyez pas que câest moi», les Juifs lui demandent: «Qui es-tu? » Plus haut, ils lui avaient demandé: «Qui est ton père? » Lâesprit dâincrédulité a toujours des questions à poser pour se justifier et sâautoriser à ne pas croire, tandis que la foi accepte tout ce que Dieu dit. Jésus leur répond: «Absolument ce quâaussi je vous dis». Toute sa vie, ses Åuvres, ses paroles manifestaient parfaitement ce quâil était. Qui parlait comme lui? Câest ce qui avait frappé les huissiers envoyés pour le prendre au chapitre précédent: «Jamais homme ne parla comme cet homme». Ce quâil disait et faisait révélait ce quâil était et ce quâétait son Père. Personne ne pouvait aller voir au ciel ce quâétait Dieu; alors, sous une forme humaine, il vint apporter aux hommes ce quâils ne pouvaient voir et posséder par aucun autre moyen. Remarquez aussi que Jésus dit: «Si vous ne croyez pas que câest moi», paroles à retenir aujourdâhui plus que jamais, car on parle volontiers de Jésus; mais tout en disant de belles choses de lui, on ne croit pas que câest Lui dans le sens quâil le dit ici; manifestation de Dieu le Père, Fils de Dieu, Dieu le Fils, la Parole qui était Dieu, qui au commencement était auprès de Dieu, distinct de Dieu, Dieu manifesté en chair. Celui qui ne croit pas en lui tel que cet évangile le présente, mourra dans ses péchés.
Jésus ajoute quâil aurait beaucoup de choses à dire des Juifs et à juger; mais il avait à communiquer au monde la vérité quâil avait ouïe de son Père. Les Juifs ne comprirent pas quâil leur parlait du Père. Ne voulant pas connaître Jésus, ils ne pouvaient connaître le Père (v. 26, 27). Jésus leur dit: «Quand vous aurez élevé le Fils de lâhomme, alors vous connaîtrez que câest moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père mâa enseigné, je dis ces choses. Et celui qui mâa envoyé est avec moi; il ne mâa pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent» (v. 28, 29). Le Seigneur rejeté prend toujours le titre de Fils de lâhomme, qui implique aussi sa mort. Par lâexpression «élevé», Jésus indique que les Juifs allaient le crucifier. Avant sa mort, ils refusent de croire; ils pensent en finir avec lui en le faisant mourir, mais il ressuscitera et enverra le Saint Esprit qui rendra témoignage de lui; ils connaîtront alors que câest lui, quand il sera trop tard pour le recevoir tel quâil se présentait au milieu dâeux. Après sa mort et sa glorification, ils sauront qui il était et quâil leur avait parlé de la part du Père.
Quand le Seigneur se voyait seul et incompris, il aimait à dire (v. 29): «Celui qui mâa envoyé est avec moi; il ne mâa pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent». Câest aussi ce qui a lieu pour les croyants, peut-être méconnus, incompris du monde et même dâautres croyants, isolés; mais, sâils font la volonté de Dieu, ils jouissent de sa présence. Ãtre seul avec Dieu, avoir son approbation, cela vaut plus que la compagnie et les honneurs du monde.
Malgré lâopposition des Juifs et leurs raisonnements, la parole de Jésus trouva le chemin de quelques cÅurs: «Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui» (v. 30). Il ne faut jamais craindre de présenter la Parole de Dieu, car elle est puissante et opérante; elle produit ses effets dans les cÅurs et les consciences dans les milieux où tout paraît fermé.
Privilège de ceux qui croient
(v. 31, 32) â Jésus dit aux Juifs qui avaient cru en lui: «Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira» (v. 31, 32). Après avoir cru, il faut porter les caractères de celui en qui lâon a cru, agir comme lui à tous égards, reproduire en paroles et en actes ce quâil fut ici-bas, chose tout à fait possible, puisquâil est la vie du croyant. Pour cela, on doit persévérer dans sa parole, quâil présentait au milieu des Juifs, la vérité, comme Jésus lâest lui-même, expression de ce que sont toutes choses selon la pensée de Dieu. Si donc on veut être dans le vrai à lâégard de nâimporte quoi: de soi-même, du bien, du mal, du monde, du présent, de lâavenir, du passé, il faut connaître la pensée de Dieu, telle quâil lâa donnée dans sa Parole. En y persévérant, on porte le caractère de disciples de Christ et la vérité affranchit de tout ce qui nâest pas selon Dieu, du joug de la loi, du péché, du jugement et des pensées propres au cÅur naturel; elle place le croyant dans une pleine liberté devant Dieu, dans la position dont Christ est lâexpression, ce qui a été pleinement démontré depuis que le Saint Esprit est venu sur la terre à la suite de lâascension du Seigneur.
Lâhomme esclave du péché
(v. 33-37) â Quand ils entendent parler dâaffranchissement, les Juifs répondent à Jésus: «Nous sommes la postérité dâAbraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne; comment dis-tu, toi: Vous serez rendus libres? » (v. 33). Ces malheureux, quâune haine implacable aveuglait, affirmaient deux choses insensées pour des hommes quelque peu intelligents, quand ils disent nâavoir jamais été les esclaves de personne. 1° Ils étaient sous la servitude des Romains, puisquâils se trouvaient sous la domination gentile depuis plus de six cents ans. Cela, chacun le savait. 2° Ils étaient sous une autre servitude dont la première était la conséquence: lâesclavage de Satan et du péché, comme tout homme non affranchi par le Seigneur. Les Juifs subissaient le joug des Gentils pour avoir abandonné Dieu pour les idoles. Si, depuis leur retour de la captivité à Babylone, ils ne retombèrent pas dans lâidolâtrie et rétablirent les formes du culte de lâÃternel, leur méchante opposition au Fils de Dieu venu au milieu dâeux pour les délivrer démontre la dureté de lâesclavage sous lequel ils se trouvaient. Jésus leur répond sans relever lâabsurdité de leur erreur; il maintient la vérité qui caractérise lâétat moral de tout homme: «En vérité, en vérité, je vous dis: Quiconque pratique le péché est esclave du péché». Terrible esclavage, mais dont on peut, par la grâce de Dieu, être affranchi si lâon accepte la vérité que Jésus apportait.
Le Seigneur met ensuite en contraste la position dâesclave et celle de fils. Tout en étant enfants dâAbraham selon la chair, ce que Jésus reconnaît, les Juifs étaient esclaves du péché; par conséquent, ils nâavaient pas plus quâun esclave lâassurance de rester dans la maison; en effet, par la position que Dieu leur avait faite, ils vivaient en quelque sorte dans la maison de lâÃternel. Mais Dieu voulait une maison composée de fils. Dans ce but, il envoie son Fils pour mettre en liberté ces esclaves du péché; aussi leur dit-il: «Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres (v. 35, 36). Ils pourraient alors faire partie de la vraie maison de Dieu.
Lâhomme enfant du Diable
(v. 37-50) â Jésus dit aux Juifs: «Je sais que vous êtes la postérité dâAbraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole nâa pas dâentrée auprès de vous. Moi, je dis ce que jâai vu chez mon Père; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père» (v. 37, 38). Lâorigine dâune nature se révèle par les actions. Câest le point de vue auquel lâapôtre Jean se place dans ses épîtres comme dans lâévangile. Il nây a que deux sources: une du bien, et une du mal. Le bien ne peut provenir que de Dieu et le mal de Satan; les fruits le manifestent, comme le Seigneur le dira aux versets 42 et 44 (voir 1 Jean 3:8, 9). Abraham est appelé le père des croyants; ses Åuvres ont montré quâil était de Dieu, après avoir cru. Jésus, envoyé par Dieu, disait ce quâil avait vu chez son Père, car dans ce chapitre il sâagit toujours de la parole. Mais chez les Juifs, voyait-on les caractères dâAbraham? Ils répondent à Jésus: «Abraham est notre père. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants dâAbraham, vous feriez les Åuvres dâAbraham; mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que jâai ouïe de Dieu: Abraham nâa pas fait cela» (v. 39, 40). Moralement, ils nâétaient donc pas enfants dâAbraham; leurs Åuvres le prouvaient; de qui donc étaient-ils les enfants? Car Jésus leur dit: «Vous, vous faites les Åuvres de votre père». Au lieu de se juger et dâaccepter la vérité sur leur état, ils rehaussent leurs prétentions et répondent: «Nous ne sommes pas nés de la fornication; nous avons un père, Dieu» (v. 41). La religion de formes, se vantant de privilèges sans effets sur la conscience, tient lâhomme loin de Dieu et le laisse dans lâignorance et les ténèbres, avec des prétentions ridicules. Que de non-sens ces pauvres Juifs religieux nâont-ils pas articulés dans ce chapitre! Ils nâont jamais vécu dans la servitude de personne; ils sont enfants dâAbraham, enfants de Dieu, choses dont la chair peut se vanter, mais qui, devant Dieu, nâont aucune valeur. Et ils se trouvaient devant Dieu venu à eux en grâce. Jésus va leur prouver quâils nâavaient pas Dieu pour Père, comme il leur avait démontré quâils nâétaient pas enfants dâAbraham. Il leur dit: «Si Dieu était votre père, vous mâaimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui; car je ne suis pas venu de moi-même, mais câest lui qui mâa envoyé» (v. 42). La preuve de la présence de la nature divine en quelquâun, câest lâamour. «Quiconque aime est né de Dieu» (1 Jean 4:7). Si les Juifs avaient Dieu pour Père, ils auraient aimé Jésus, venu du Père. Il se présente constamment dans ce chapitre comme envoyé de Dieu pour dire les paroles de Dieu (voir pour envoyé: v. 16, 18, 26, 29, 42, et pour la parole dite: v. 26, 28, 38, 40, 45 et 47). Un témoignage pareil crée une terrible responsabilité pour le peuple aveuglé par sa haine; elle pèse sur tout homme, car lâexpérience faite avec le Juif est celle de tous les enfants dâAdam.
Jésus continue en disant: «Pourquoi nâentendez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole» (v. 42). Il faut la nature divine pour comprendre le langage divin, mais sâils avaient voulu écouter les paroles de Jésus, les Juifs lâauraient compris. «La foi est de ce quâon entend, et ce quâon entend par la parole de Dieu» (Rom. 10:17).
à mesure que les Juifs élèvent leurs prétentions en opposition aux paroles de Jésus, lui aussi leur dit plus ouvertement ce quâils sont: «Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il nâa pas persévéré dans la vérité, car il nây a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge» (v. 44). En effet, les Juifs nâont-ils pas montré ces caractères-là dans tout ce que rapporte ce chapitre: la haine et le mensonge? Le même apôtre dit: «Quiconque hait son frère est un meurtrier» (1 Jean 3:15).
Lorsquâon parle dâÅuvres diaboliques, on pense à des choses extraordinaires, accomplies par des puissances sataniques. Mais la haine, le mensonge, dans quelque mesure que ce soit, en font partie; elles décèlent leur origine, dont lâhomme reste responsable. Satan a trouvé en lui un instrument docile pour reproduire ses propres caractères. Nous ne pensons pas assez quâen faisant le mal, nous accomplissons des Åuvres de même nature que celles du diable.
Le contraste avec Jésus sâétablit dans les versets suivants. «Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui dâentre vous me convainc de péché? Si je dis la vérité, vous, pourquoi, ne me croyez-vous pas? Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu; câest pourquoi vous nâentendez pas, parce que vous nâêtes pas de Dieu» (v. 45-47). Quel langage simple et clair! Cependant, au lieu de convaincre les opposants, ces vérités les amènent à blasphémer contre Jésus. Ils lui répondent: «Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon? » (v. 48). La lumière qui jaillit des paroles de Jésus ne fait que manifester lâaffreux état dans lequel se trouvaient les Juifs, surtout les Juifs religieux. On comprend que le Seigneur dise au chap. 15:22, 23: «Si je nâétais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils nâauraient pas eu de péché; mais maintenant, ils nâont pas de prétexte pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père». Dans la douceur de son caractère de grâce, Jésus répond simplement à une telle injure: «Moi, je nâai point un démon, mais jâhonore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire; il y en a un qui cherche, et qui juge» (v. 49, 50). Quel exemple de douceur le Seigneur nous donne dans cette réponse! Il ne sâélève pas contre ceux qui le déshonorent par leurs outrages; il maintient simplement la vérité. Câest le modèle parfait que Pierre place devant nous: «Car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, lui qui nâa pas commis de péché, et dans la bouche duquel il nâa pas été trouvé de fraude; qui, lorsquâon lâoutrageait, ne rendait pas dâoutrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement» (1 Pierre 2:21-23). Il dit simplement à ces malheureux Juifs: «Je nâai point un démon»; «jâhonore mon Père»; «vous jetez du déshonneur sur moi»; «je ne cherche pas ma gloire»; «il y en a un autre qui cherche, et qui juge». Il les laisse sous la responsabilité de ce quâils disent et continue à leur présenter la vérité. Ceux qui auront persévéré dans leur incrédulité seront trouvés et jugés par celui qui cherche et qui juge, auquel le Seigneur sâen remettait en continuant son Åuvre de grâce envers tous.
Jésus révèle la gloire de sa personne
(v. 51-59) â Si lâopposition des Juifs oblige le Seigneur à leur dire ce quâils sont, comme nous venons de le voir, elle lâamène aussi à dire ce quâil est quant à lâéternité de son être: «Avant quâAbraham fût, je suis» câest-à -dire «lâÃternel». Avant dâen venir là , il leur présente les conséquences éternelles de la fidélité à sa parole, ce qui les fait blasphémer. «En vérité, en vérité, je vous dis: Si quelquâun garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais» (v. 51). La mort éternelle était la part du pécheur; mais Dieu dans sa grâce lui offre la vie éternelle par la parole venue du ciel dans la personne de Jésus. Le Seigneur ne pouvait sâexprimer plus clairement quant aux effets de sa parole. La bienheureuse éternité où se trouveront ceux qui auront cru, sera la preuve magnifique de la vérité de cette déclaration. Pour toute réponse les Juifs disent au Seigneur: «Maintenant nous connaissons que tu as un démon: Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis: Si quelquâun garde ma parole, il ne goûtera point la mort à jamais. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même? » (v. 52, 53). Il est vrai quâAbraham et les prophètes étaient morts; mais cela nâinfirmait en rien ce que Jésus leur disait. Les Juifs avaient devant eux celui qui effectivement était plus grand quâeux tous, qui avait appelé Abraham et envoyé les prophètes dont le ministère demeure sans résultats à cause de lâétat de lâhomme, mort dans ses fautes et ses péchés. Câest précisément pour donner la vie éternelle à de tels êtres que Jésus était venu. Ses paroles communiquaient la vie à qui les recevait et le Seigneur nâen demandait pas davantage.
En réponse à la question des Juifs: «Qui te fais-tu toi-même? » Jésus dit: «Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire nâest rien; câest mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites: Il est notre Dieu. Et vous ne le connaissez pas; mais moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous; mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce quâil verrait mon jour; et il lâa vu, et sâest réjoui» (v. 54-56). Conscient de sa propre gloire, Jésus nâavait pas besoin de se glorifier; il ne sâen vantait pas; il cherchait des pécheurs qui voulussent bien recevoir ce quâil leur apportait. Son Père le glorifiait; nul ne le connaissait comme lui. Sâils voulaient recevoir sa Parole ils le connaîtraient en participant à sa nature; mais affirmer quâils le connaissaient sans cela, câétait mentir. Car pour avoir la vie, il fallait connaître Dieu autrement quâen contraste avec les idoles; à cela sâarrêtait généralement la foi des Juifs; mais cette connaissance les laissait dans leur état de perdition. De même ils se vantaient dâêtre les enfants dâAbraham. Ils lâétaient selon la chair, mais ce qui est de la chair nâa aucun profit devant Dieu. Ils nâétaient pas enfants du père des croyants, autrement ils auraient cru. Au contraire ils haïssaient Jésus, tandis quâAbraham sâétait réjoui en voyant son jour. Dieu avait fait des promesses à Abraham, mais il fallait quelquâun pour les accomplir. Abraham nâavait pas dâenfant; Dieu lui en donna un sur lequel reposaient toutes les promesses, car Isaac est une figure de Christ, et de Christ ressuscité, après quâAbraham eut obéi à Dieu en lâoffrant en sacrifice. Câest pourquoi Paul dit aux Galates (chap. 3, v. 16), en citant Genèse 22:18, que la semence dâAbraham était Christ dont Isaac était le type. Abraham saisit la pensée de Dieu par la foi; il savait que, sâil était étranger sur la terre de la promesse, non seulement sa postérité lâhériterait quatre siècles plus tard, alors que lui serait mort; mais il regardait au delà , au jour où Christ régnerait, où il aurait sa part comme ressuscité. «Il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est lâarchitecte et le créateur». «La foi est lâassurance des choses quâon espère, et la conviction de celles quâon ne voit pas» (Héb. 11:10 et 1). Câest ainsi que ce patriarche avait vu le jour où Christ accomplirait les promesses qui lui avaient été faites et il sâen était réjoui.
Nâavant pas la foi, les Juifs ne le comprenaient pas et câest pour eux une occasion de plus de crier au ridicule et de se moquer de Jésus. Pour Jésus câest aussi lâoccasion de leur dire ce quâil ne leur avait jamais dit de lui: «Les Juifs donc lui dirent: Tu nâas pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous dis: Avant quâAbraham fût, je suis» (v. 57, 58). Dâabord, Jésus ne leur avait pas dit quâil avait vu Abraham, quoique ce fût vrai, mais bien quâAbraham avait vu son jour, le jour glorieux de son règne; il lâavait vu par la foi et sâen était réjoui, ce quâeux ne faisaient certes pas, quoiquâils vissent ce «que plusieurs prophètes et plusieurs rois ont désiré de voir», et quâils entendissent ce quâils auraient désiré entendre (Luc 10:24); ils blasphémaient en les voyant et en les entendant. Dans sa réponse, Jésus leur montre quâil nâest pas question dâannées, pas plus de cinquante ans que des deux mille qui eussent été nécessaires pour voir Abraham sur la terre, mais quâil est lâÃternel, celui qui nâa pas de commencement, qui sâappelle: «Je suis». LâÃternel avait dit à Moise, en Exode 3:14: «Tu diras ainsi aux fils dâIsraël: JE SUIS mâa envoyé vers vous». «Je suis» exprime lâéternité de lâexistence de Dieu, car lâéternité est un présent continu. Câest pourquoi Jésus pouvait bien dire: «Avant quâAbraham fût, je suis», non jâétais, mais je suis lâÃternel. Pour toute réponse ils prirent des pierres pour lapider Jésus, exécutant ainsi les Åuvres de leur père, le diable. «Mais Jésus se cacha et sortit du temple». Quel aveuglement et quel non-sens de chercher à faire mourir celui qui est lâÃternel! Ils le feront mourir, quand il se livrera lui-même; et sur la croix, il ne mourra pas comme les hommes: il remettra son esprit entre les mains de son Père, lorsquâil ne sera plus nécessaire quâil demeure dans son corps, une fois accomplie toute la volonté de son Père.
Tout ce chapitre nous présente Dieu et lâhomme en conflit. Jésus, qui apporte de la part de Dieu la vie, la lumière, est rejeté, traité de Samaritain, de fou, de démoniaque, sauf par le petit nombre de ceux qui avaient cru en lui. Impossible de tracer un tableau plus affligeant de ce quâest lâhomme en présence de toute la lumière et la vérité divines, venues en grâce, rayonnant de la personne de Jésus dans toute sa beauté. Mais les Juifs blasphèment; leur haine sâexcite au point de vouloir le faire mourir. Aussi Jésus se cache. La lumière ayant donné tout son éclat disparaît. Pour ceux qui ne veulent pas croire il ne reste que cette terrible sentence: «Vous mourrez dans vos péchés».
Les mêmes faits se reproduisent actuellement. La Parole de Dieu est toujours là avec la même puissance; mais, au lieu dây croire, on la rejette; la majorité ouvertement; dâautres, qui ne voudraient pas être comptés dans ce nombre lâadmettent partiellement, à des degrés divers. Beaucoup ne reconnaissent pas Jésus comme le Fils éternel de Dieu, comme les Juifs qui lui disaient: «Où est ton père? » «Toi, qui es-tu? » «Qui te fais-tu, toi-même? » Et parmi ceux qui parlent encore de sa mort, il y en a qui la considèrent comme une mort naturelle, couronnement dâune vie de sacrifice, mais nâadmettent pas quâelle eut lieu pour expier le péché, en satisfaisant à la justice de Dieu pour sauver le pécheur. Aussi, chers lecteurs, que Dieu veuille se servir de ce que nous venons dâexposer bien faiblement dans cet important chapitre pour vous convaincre quâil faut croire à la Parole de Dieu, croire en Jésus, Fils de Dieu, mort sur la croix pour vous donner la vie; sinon «vous mourrez dans vos péchés». Si lâun dâentre vous cherchait à raisonner sur ce que Dieu dit â ce qui caractérise les jours où nous vivons â quâil se souvienne que la raison ne saurait dépasser le domaine qui lui est assigné, celui de la création, et que, dès quâil sâagit des pensées de Dieu, de lâaccomplissement de ses conseils merveilleux pour la gloire de son Fils et le bonheur éternel de lâhomme, la raison ne lui sert de rien; il faut la foi. Lâhomme est perdu; Dieu veut le sauver; ce salut a été accompli par la mort de Christ; câest une chose à accepter simplement, sans raisonnement aucun.