Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-41
Guérison dâun aveugle
(v. 1-12) â Dans ce chapitre, le Seigneur ne présente plus sa parole comme moyen dâavoir la vie, parole rejetée; il accomplit lâÅuvre par laquelle lâhomme moralement aveugle, peut profiter de la lumière venue dans sa personne, afin de devenir voyant, Åuvre aussi rejetée.
Comme Jésus passait, après avoir quitté le temple où lâon voulait le lapider, toujours actif dans son amour, il vit un homme aveugle dès sa naissance. Il le vit; on ne le lui amena pas comme dans dâautres cas. Il était assis et mendiait (v. 8). Jésus, la lumière du monde, était heureux de faire profiter un malheureux de ce quâil apportait aux hommes, et dont tous avaient besoin moralement. Ses disciples lâinterrogèrent sur cet homme: «Rabbi, disent-ils, qui a péché: celui-ci ou ses parents, pour quâil soit né aveugle? » (v. 1, 2). Ils pensent au gouvernement de Dieu au milieu de son peuple, sous lequel le coupable porte dans ce monde les conséquences de ses fautes. Dans ce cas il ne sâagissait pas de péchés qui eussent attiré le jugement sur cet homme. Il est une figure de lâétat dâaveuglement moral dans lequel lâhomme se trouve dès sa naissance. Nul ne saurait voir comme Dieu voit. Le péché ayant fait séparation entre lui et Dieu qui est lumière, il est dans les ténèbres et ténèbres lui-même. Jésus répond: «Ni celui-ci nâa péché, ni ses parents; mais câest afin que les Åuvres de Dieu soient manifestées en lui» (v. 3). Le Seigneur veut dire que lâétat dâaveuglement de lâhomme existe dès sa naissance; il nâest pas produit par tel ou tel péché; lâhomme naît ainsi. Tous sont enfants dâAdam, nés dans lâétat où leur premier père les a placés par sa chute. Le Seigneur était là , précisément pour accomplir lâÅuvre de Dieu qui les délivrerait de cette cécité morale, car Dieu seul peut donner la vue à celui qui nâa jamais vu, ou faire dâun pécheur souillé un saint et dâun mort un vivant, comme nous le verrons au chapitre 11.
Jésus leur dit: «Il me faut faire les Åuvres de celui qui mâa envoyé, tandis quâil est jour; la nuit vient en laquelle personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde» (9:4-5).
La lumière brillait sur ce monde par la présence de Jésus; il en faisait profiter ceux qui voulaient la recevoir; mais elle allait disparaître puisque les hommes nâen voulaient rien. Lorsque Jésus ne serait plus ici-bas, personne ne pourrait accomplir une telle Åuvre; non que Dieu nâait pas agi depuis, le Saint Esprit étant venu pour faire valoir avec puissance les conséquences bénies de lâÅuvre de Christ sur la croix. Les Actes des Apôtres en donnent le merveilleux récit. Mais le temps dans lequel le Seigneur se trouvait sur la terre était un jour unique, où la lumière brillait sur ce monde. Après son départ, le monde demeurerait dans les ténèbres quâil avait préférées à la lumière, nuit morale à laquelle rien ne pourrait être changé, jusquâà ce que le Seigneur apparût comme soleil de justice pour le jugement des méchants et la délivrance des justes (voir Malachie 4).
Dans le chapitre précédent Jésus présentait sa parole, avons-nous dit. Ici, il accomplit une Åuvre, lâÅuvre de Dieu, comme sa parole était la parole de Dieu. «Ayant dit ces choses â des versets 4 et 5 â il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et il mit la boue comme un onguent sur ses yeux, et lui dit: «Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il sâen alla donc, et se lava, et revint voyant» (v. 6, 7). Pour accomplir cette Åuvre, Dieu nâa pas parlé depuis le ciel; il a envoyé sur cette terre son Fils, un homme semblable aux autres, mais sans péché; un homme qui fut méprisé, «quelquâun de qui on cache sa face» dit Ãsaïe; de sorte que son humanité créait comme un obstacle à lâhomme naturel; elle était comme de la boue sur ses yeux fermés, augmentant, si possible, sa cécité. Cette boue formée de son crachat, ce qui venait de lui, vertu divine mélangée avec la terre, ce qui est humain, représentait lâhumanité de Jésus. Mais pour celui qui reconnaissait que Jésus, sous cette forme humaine, était lâenvoyé de Dieu, toute difficulté disparaissait; non seulement la boue tombait, mais la cécité, les ténèbres faisaient place à la lumière. Ceux qui avaient pu dire: «Il nây a point dâapparence en lui pour nous le faire désirer» (Ãsaïe 53:2), peuvent dire aussi: «Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres» (Psaumes 45:3). Lâaveugle-né est donc lâexemple de quelquâun en qui cette Åuvre sâest accomplie. Il se lava et revint voyant.
Combien la grâce de Dieu est merveilleuse! Elle a rendu simple pour chacun le seul moyen efficace qui fasse passer des ténèbres à la lumière les misérables aveugles-nés que nous sommes tous par notre nature pécheresse. Pour Dieu, câest le don de son propre Fils unique, don que personne ne peut apprécier comme lui, mais qui sera pour tous les rachetés le sujet dâadoration et de louanges éternelles.
Un changement pareil, produit chez lâaveugle-né, fait parler ses voisins et connaissances. Ce qui les frappe câest que précédemment il était assis et mendiait. Lâhomme, dans son état naturel, est inactif pour Dieu; et, sans la connaissance de Dieu, il doit avoir recours à ses semblables pour tous ses besoins. Les uns pensent que câest bien lui, dâautres quâil lui ressemble. Lui, leur dit: «Câest moi-même». Câest en lui quâun tel changement sâest opéré. Il ne sera plus assis, il sera actif pour le Seigneur. Il ne mendiera plus: il a bu à la source de tout bien. Il voit clair; aussi il va rendre témoignage, ce que doivent faire tous ceux en qui lâÅuvre de Dieu sâest accomplie.
Tous ces gens étonnés lui disent: «Comment ont été ouverts tes yeux? Il répondit et dit: Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit: Va à Siloé et lave-toi. Et je mâen suis allé, et je me suis lavé, et jâai vu. Ils lui disent donc: Où est cet homme? Il dit: Je ne sais» (v. 10-12). Lâaveugle ne connaissait Jésus que de nom; mais pour lui un fait était certain, câest quâayant fait ce quâil lui avait dit, il voyait.
Lâaveugle guéri devant les pharisiens
(v. 13-23) â On amène aux pharisiens lâhomme guéri. Dans quel but? Nous lâignorons, mais nous savons pourquoi Dieu le permit. Câétait pour manifester lâétat de ces chefs religieux en présence des Åuvres de Dieu, comme il avait été manifesté en présence des paroles de Jésus au chapitre précédent.
Ce miracle avait été opéré un jour de sabbat, fait très grave et très important aux yeux des pharisiens, puisquâil pouvait servir à trouver Jésus en défaut. Aux pharisiens qui lui demandent encore comment il a recouvré la vue, lâhomme répète ce quâil a déjà dit: «Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois». Que dire à lâouïe dâune déclaration aussi simple? Les uns sâécrient: «Cet homme nâest pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat». Dâautres: «Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles? Et il y avait de la division entre eux» (v. 15, 16). Ne sachant que conclure eux-mêmes, ils veulent encore avoir, sur Jésus, lâopinion de celui qui avait été guéri. Ils lui dirent: «Toi, que dis-tu de lui, sur ce quâil tâa ouvert les yeux? Et il dit: Câest un prophète» (v. 17). Ils obtiennent déjà une confession de ce quâétait Jésus, car câest ce quâils cherchaient. Pour chasser lâhomme de la synagogue, ils voulaient lui faire avouer que Jésus était le Christ. Un prophète est un homme envoyé de Dieu et parlant de sa part. Au lieu dâadmettre que Jésus en était un, les pharisiens préfèrent croire que cet homme nâa jamais été aveugle, jusquâà ce quâils entendent le témoignage de ses parents. Sâil avait joui de la vue, çâaurait été un mensonge, une imposture que de parler de sa guérison. Ils auraient alors eu de quoi sâélever contre Jésus. Les parents interrogés répondent: «Nous savons que celui-ci est notre Fils et quâil est né aveugle; mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous; il a de lââge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne» (v. 19-21). Nouvel embarras des pharisiens! Comment tirer de là quelque chose contre Jésus et ôter à cet homme la confiance quâil avait en son bienfaiteur? Les parents craignaient les Juifs, car ils savaient que si quelquâun confessait Jésus comme le Christ, il serait exclu de la synagogue. Câest pourquoi ils ne veulent aller plus loin dans leur déposition, et se déchargent sur leur fils, disant: Il a de lââge, interrogez-le (v. 22, 23).
La crainte des Juifs, la frayeur de nâavoir plus part à la religion du monde a plus dâeffet sur les parents que la grâce et la puissance de Jésus déployées en faveur de leur fils. Loin de faire comme Moïse qui avait estimé «lâopprobre de Christ un plus grand trésor que les richesses de lâÃgypte» (Héb. 11:26), ils préfèrent rester du côté des ennemis du Seigneur, plutôt que de le confesser. Ils rejettent sur leur fils les conséquences de sa confession. Peu leur importait son exclusion de la synagogue, pourvu quâeux y restassent. Ils le laissent entre les mains des pharisiens. Aussi il va paraître à nouveau devant cette sorte de tribunal inquisitorial.
Que de personnes auront choisi le malheur éternel pour avoir craint lâopprobre comme les parents de lâaveugle. Le Seigneur dit: «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus; mais je vous montrerai qui vous devez craindre: craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne: Oui, vous dis-je, craignez celui-là » (Luc 12:4, 5). Celui quâil faut craindre est le Dieu qui fait grâce aujourdâhui; mais Il deviendra le juge de ceux qui auront méprisé cette grâce pour plaire aux hommes et sâépargner lâopprobre de Christ pendant les quelques jours que nous passons ici-bas.
Beau témoignage de lâaveugle guéri
(v. 24-34) â Les pharisiens rappellent lâaveugle-né. Assurés de sa guérison, ils veulent bien lâattribuer à Dieu, mais ils cherchent à obliger cet homme à penser de Jésus comme eux. Il leur avait dit: «Câest un prophète». Câétait déjà trop pour eux; ils voulaient faire considérer Jésus comme un pécheur. Comme preuve, ils allèguent quâil avait violé le sabbat en faisant de la boue (v. 16). Ils lui dirent donc: «Donne gloire à Dieu; nous savons que cet homme est un pécheur» (v. 24). Comment concilier ces deux faits: croire en Dieu et dire de son Fils, envoyé par lui dans ce monde, quâil est un pécheur? Quelle valeur peut avoir cette foi pour Dieu? Hélas! de nos jours câest la foi dâun grand nombre, même de ceux qui ne disent pas ouvertement que Jésus est un pécheur, mais qui ne croient pas en sa divinité. Nous avons vu au chap. 3 que le Père ayant remis toutes choses entre les mains de son Fils, câest donc avec lui que lâhomme doit avoir à faire, pour son salut. En conséquence: «Qui croit au Fils a la vie éternelle; mais qui désobéit au Fils â en ne croyant pas â ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui». Celui qui avait été aveugle ne sait pas si Jésus est un pécheur, mais il sait une chose, que les pharisiens savaient aussi: câest quâil était aveugle et que maintenant il voyait (v. 25, 26). Non satisfaits encore, ces malheureux Juifs veulent faire parler lâhomme, afin dâobtenir de lui un témoignage défavorable pour Jésus. «Ils lui disent encore: Que tâa-t-il fait? Comment a-t-il ouvert tes yeux? » Questions tout à fait superflues; aussi leur répondit-il: «Je vous lâai déjà dit et vous nâavez pas écouté. Pourquoi voulez-vous encore lâentendre? Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples? » (v. 27). Cet homme simple et droit comprend quâils ont un motif caché en voulant le faire parler; mais ce nâétait pas afin de devenir les disciples de Jésus. Ne pouvant rien tirer de cet homme à leur profit, et comprenant quâil se place au nombre des disciples de celui qui lui avait ouvert les yeux, les pharisiens lâinjurièrent et lui dirent: «Toi tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse... mais pour celui-ci, nous ne savons dâoù il est» (v. 28, 29). En effet, Dieu avait parlé à Moïse; mais quâen faisaient-ils puisque Moïse avait parlé de Jésus? (chapitre 5:46). Et que faisaient-ils de tout ce que Jésus leur avait dit au chapitre précédent, où non seulement Dieu avait parlé à Jésus, mais où il parlait en lui? On ne peut rien contre la volonté de ceux qui refusent de croire, puisque le seul moyen dâavoir la foi est dâécouter la parole de Dieu.
Lâaveugle dâautrefois est maintenant compté par les pharisiens au nombre des disciples de Christ. Ils ne se trompent pas; leurs injures auront pour effet de lui faire rendre un témoignage encore plus précis, quâils ne pourront supporter. «Lâhomme répondit et leur dit: En ceci pourtant il y a une chose étrange, que vous ne sachiez pas dâoù il est, et il a ouvert mes yeux. Or, nous savons que Dieu nâécoute pas les pécheurs; mais si quelquâun est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là il lâécoute. Jamais on nâouït dire que quelquâun ait ouvert les yeux dâun aveugle-né. Si celui-ci nâétait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire» (v. 30-33). Plus haut lâhomme guéri dit aux pharisiens quâil ne savait pas si Jésus était un pécheur; mais ici, il leur donne les preuves quâil ne lâétait pas, puisquâil avait opéré un miracle avec la puissance de Dieu, qui nâest pas à la disposition dâun pécheur, car Dieu nâécoute pas les pécheurs. Il se porte donc garant que Jésus faisait la volonté de Dieu et quâil était de Dieu. Bientôt il apprendra quâil est le Fils de Dieu.
Sous lâeffet de la haine des Juifs, la foi et la connaissance de cet homme se développent de manière à le caractériser comme disciple de Jésus. Aussi ils ne peuvent plus le supporter et lui disent: «Tu es entièrement né dans le péché et tu nous enseignes! et ils le chassèrent dehors» (v. 34). Jésus avait dit, de lâaveugle, à ses disciples: «Ni celui-ci nâa péché ni ses parents pour quâil soit né aveugle». Tandis que les pharisiens attribuent sa cécité à ses péchés pour mépriser le témoignage quâil rend à Jésus, la foi plaçait cet homme bien au-dessus dâeux et le rendait capable de les enseigner. Ses paroles, comme celles de Jésus, atteignaient leur conscience, et pour se donner lâillusion de la soulager, «ils le chassèrent dehors», là où se trouvait déjà Jésus, comme résultat aussi de son témoignage fidèle.
Lâaveugle guéri rencontre le Fils de Dieu
(v. 35-41) â «Jésus apprit quâils lâavaient chassé dehors, et lâayant trouvé, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu? Il répondit et dit: Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? Et Jésus lui dit: Et tu lâas vu, et celui qui te parle, câest lui. Et il lui dit: Je crois, Seigneur! Et il lui rendit hommage» (v. 35-38). Il ne paraît pas que Jésus ait revu lâaveugle depuis quâil lâavait envoyé se laver à Siloé. Il le laissa rendre son témoignage qui devint de plus en plus clair à mesure que grandit lâopposition des Juifs, mais le fait chasser là où le Seigneur lâattend, où il était avant lui, hors de leur système religieux. Jésus ne lâavait pas perdu de vue; mais il attendait le moment opportun pour se révéler à lui comme lâobjet dont son cÅur avait besoin. Il fallait, à une vue nouvelle, un objet nouveau, car cette vue ne trouvait rien qui la satisfît dans le milieu dont son Seigneur était exclu. Avec la lumière dont il jouissait il ne pouvait avoir que Christ pour objet. Jésus le trouve, donc il lâavait cherché; pensée encourageante pour les nouveaux convertis qui ont à subir lâopprobre dans le milieu où ils se trouvent. Le Seigneur sâoccupe dâeux; il veut leur révéler toujours plus ce quâil est, afin que dans leurs difficultés, la connaissance de lui-même remplisse leur cÅur de joie et de paix, et leur aide à supporter les conséquences de leur nouvelle position. Lui seul peut satisfaire les désirs de la nouvelle nature; mais on ne peut en jouir quâen dehors du monde religieux dont le croyant ne fait plus partie.
à tout ce que lâaveugle guéri connaissait de Jésus et dont il rendit témoignage aux pharisiens, le Seigneur veut ajouter une connaissance plus grande de lui-même. Il se présente à lui comme Fils de Dieu, objet de la foi qui rend victorieux du monde dont le croyant nâest plus. «Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? » dit le même apôtre dans sa première épître, chap. 5:5. Cette connaissance est nécessaire pour rendre parfaitement heureux celui qui nâa plus sa place dans le camp religieux, dâoù Jésus est rejeté. Le cÅur de cet homme était préparé à apprendre tout ce que Jésus voulait lui dire de lui-même. Aussi, lorsquâil lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu? », il sâempresse de lui dire: «Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? ». Dès quâil apprend que câest Jésus lui-même, il croit et lui rend hommage. Pour le racheté le Sauveur devient le Seigneur; son amour divin sâest acquis tous les droits sur lui. Cette seigneurie nâest pas imposée; le cÅur la reconnaît. Ce Seigneur est le Fils de Dieu; il devient lâobjet infini, insondable du cÅur renouvelé; il suffit pour traverser ce monde en étranger, pour avoir la victoire sur tout ce qui le caractérise, parce que le cÅur est occupé dâun objet qui a infiniment plus de valeur que tout ce qui est dans le monde. Les gloires et les perfections dâune telle personne le remplissent de manière à exclure tout ce qui nâest pas de Christ. Câest de lui que les croyants seront occupés dans le ciel, lorsque tout ce qui est de ce monde aura disparu; câest pourquoi Jésus suffit pour détourner les regards de ces choses, avant même quâelles disparaissent.
Dans la réponse de lâaveugle au Fils de Dieu: «Je crois, Seigneur! et il lui rendit hommage», nous trouvons tout ce qui caractérise la vie divine; la foi, «je crois», le Seigneur, la reconnaissance de ses droits qui implique lâobéissance qui lui est due; câest ce qui doit caractériser la vie du croyant, et lâhommage qui est dû au Fils de Dieu.
«Jésus dit: Moi, je suis venu dans le monde pour le jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient; et que ceux qui voient deviennent aveugles» (v. 39). Jésus ne parle pas ici de lâexécution du jugement; il dit au contraire quâil nâest pas venu pour juger (voyez 3:17 et 12:47), mais la conséquence de sa venue comme lumière manifeste lâétat dâaveuglement de lâhomme qui refuse cette lumière, de ceux qui sont moralement aveugles. Ce jugement de ce quâils sont nâavait jamais été porté sur eux, avant quâils eussent eu lâoccasion de refuser la lumière. Mais ceux qui reconnaissent leur état dâaveuglement moral, dont lâaveugle-né était la figure, reçoivent Jésus et voient.
Quelques-uns des pharisiens qui entendirent ces paroles en comprirent très bien le sens figuré; ils dirent à Jésus: «Et nous, sommes-nous aussi aveugles? Jésus leur dit: Si vous étiez aveugles, vous nâauriez pas de péché; mais maintenant vous dites: Nous voyons â votre péché demeure» (v. 40, 41). Ces chefs religieux prétendaient voir et conduire les autres, tandis quâils étaient aveugles. Ils offrent un tableau de leur état dans leur discussion avec lâaveugle devenu voyant. Mais tout en ayant la prétention de voir, ils demeurent aveugles; leur péché, consistant à rejeter la lumière venue dans la personne du Seigneur, demeurait. Cependant, par la grâce de Dieu, sâils reconnaissaient leur état et profitaient de la venue de Jésus, ils verraient et leur péché ne leur serait pas compté puisque Jésus était venu pour les délivrer de leur misérable état.
Lâhistoire de lâaveugle-né introduit le sujet du chapitre suivant, qui nous parle du Berger. Le véritable Berger dâIsraël est Jésus; il prend soin de ses brebis qui ne peuvent trouver ce qui leur convient dans la bergerie juive, ainsi que nous venons de le voir avec lâaveugle devenu une brebis du bon Berger. Jésus est venu pour sortir les siens de cette enceinte et pour leur donner la liberté que la grâce leur apporte.