Bible Commentaries
Jean 7

versets 1-53

Jean 7:1

SOMMAIRE DE JEAN 7

Jésus à la fête des Tabernacles

• L’incrédulité des frères de Jésus.
• Il va à la fête des Tabernacles.
• Il enseigne dans le temple.
• Les discussions parmi le peuple.
• Les pharisiens envoient des huissiers pour le saisir.
• Le dernier jour de la fête.
• Le rapport des huissiers.

Après cela

Après les événements racontés au chapitre précédent. Il s’est écoulé environ six mois entre l’entrée en Galilée, où la multitude a été nourrie, et la fête des Tabernacles. Durant cette période, le Seigneur s’est tenu loin de Judée, à cause de l’inimitié qu’il y rencontrait de la part des autorités.

Jean 7:2

La fête des Tabernacles était proche

Elle avait lieu au mois de Tizri, recouvrant une partie de Septembre et d’Octobre, et elle durait une semaine. C’était une des trois fêtes que les Juifs devaient célébrer.

Jean 7:3

Ses frères lui dirent

Il s’agit bien de frères, non de parents. Voir note sur « Jean 2:12 ».

Pars d’ici, et va en Judée

Une longue période s’est écoulée depuis qu’il a quitté Jérusalem, et ses frères souhaitaient qu’il aille là faire une démonstration de ses puissants pouvoirs.

Jean 7:4

Si tu fais ces choses

Ses frères continuaient à douter. Leur idée sur le Christ était tellement différente, qu’ils ne pouvaient le comprendre, et ils espéraient qu’il pourrait se manifester à Jérusalem. Ils sont plus tard devenus des croyants.

Jean 7:6

Mon temps n’est pas encore venu

Pour qu’il se manifeste pleinement, il fallait sa mort et sa résurrection.

Jean 7:7

Le monde ne peut vous haïr

Parce qu’alors il se haïrait lui-même, mais il hait Jésus qui le réprimande sur ses péchés. Ils étaient du monde, il ne l’était pas.

Jean 7:8

Je n’y monte point

Il ne dit pas qu’il n’ira pas, mais il ne va pas y aller tout de suite. Il ne souhaitait pas se mêler à la grande foule de pèlerins qui étaient sur la route. De nombreuses raisons voulaient qu’il y aille discrètement.

Jean 7:10

Mais comme en secret

Après que les foules soient passées, il pouvait voyager calmement. Les multitudes s’accrochaient à lui, et voulaient en faire un roi. En Galilée, il était très populaire à cette époque. Sa popularité intensifiait l’inimitié « des Juifs,  » c’est-à-dire des autorités.

Jean 7:11

Les Juifs le cherchaient

« Les Juifs,  » dans Jean, désignent toujours la classe dirigeante de Jérusalem.

Jean 7:12

La foule

C’est la masse de la nation Juive. Ce peuple était divisé dans son opinion, mais ne souhaitait pas s’exprimer ouvertement jusqu’à ce que les Juifs aient pris position.

Jean 7:14

Vers le milieu de la fête

La fête durait huit jours en tout. Jésus semble être venu d’une manière inattendue dans le temple, et il s’est engagé dans un enseignement.

Jean 7:15

Comment connaît-il les Écritures ? Etc

Les dirigeants Juifs étaient étonnés de ses connaissances, lui qui n’avait jamais fréquenté les grandes écoles de leurs docteurs.

Jean 7:16

Ma doctrine n’est pas de moi

Ceci est une réponse à la question du verset 15. Sa connaissance ne vient pas de lui, mais de Dieu, Jean 7:15.

Jean 7:17

Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu

Certaines versions sont ambiguës, mais le sens est clair. La difficulté se trouvait dans le fait que les Juifs qui reconnaissent que l’enseignement de Jésus est divin, n’étaient pas ceux qui voulaient faire la volonté de Dieu. Cet esprit de désobéissance est la source de la plupart, si ce n’est de tous, les scepticismes. L’incrédulité ne vient pas de la tête, mais du cœur.

Celui qui dit dans son cœur : « que Ta volonté soit faite, donne-moi la lumière, et j’y marcherai,  » est sûr de trouver que Christ est exactement l’enseignant dont a besoin son âme, et que les évangiles satisferont les besoins de son âme. Lorsqu’on rencontre Jésus, les évidences extérieures ne changent pas, mais c’est le cœur qui est changé.

Jean 7:19

Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ?

Et cependant ils cherchaient à le tuer, en violation de cette loi qu’ils se glorifiaient d’observer.

Jean 7:20

La foule répondit

Non « les Juifs,  » mais la foule. Ces gens ne savaient pas encore que les autorités cherchaient à le faire mourir, et ils repoussent donc une telle suggestion.

Tu as un démon

Ils pensaient qu’une telle erreur était le résultat du chuchotement d’un démon.

Jean 7:21

J’ai fait une œuvre

Il revient sur la cause de l’inimitié des autorités, la guérison de l’homme impotent à la piscine de Béthesda un jour de sabbat, environ dix-huit mois plus tôt, voir Jean 5:16.

Jean 7:23

Si un homme reçoit la circoncision, etc

L’argument est celui-ci : vous me blâmez pour la guérison d’un homme impotent un jour de sabbat, et pourtant vous ne respectez pas le sabbat en circoncisant un enfant dont le huitième jour après la naissance tombe un jour de sabbat. Vous dites que la loi sur la circoncision qui fut donnée à Abraham est plus ancienne que la loi sur le sabbat, et qu’elle doit être respectée, même si le sabbat est rompu. Mais la loi de l’amour et de la miséricorde est plus ancienne que Moïse ; pourquoi la trouver fausse lorsqu’elle est appliquée un jour de sabbat ? Ils devaient juger avec rigueur, et non pas sur des apparences extérieures.

Jean 7:25

Quelques habitants de Jérusalem

Des citoyens qui avaient eu vent des desseins des autorités, et de ce que les visiteurs ne savaient pas.

Jean 7:26

Est-ce que les chefs auraient reconnu ? Etc

Comme ils ne le saisissaient pas, malgré leurs intentions, ils se posent la question de savoir ce qui a changé l’esprit des responsables. Auraient-ils découvert qu’il était le Christ ?

Jean 7:27

Celui-ci, nous savons d’où il est

Les Juifs avaient une idée, provenant probablement de Daniel, que lorsque le Messie viendrait, nul ne saurait d’où il venait, Daniel 7:13 ; Jean 7:28.

Vous savez d’où je suis

Ceci est une réplique à leurs paroles. S’ils le voulaient réellement, ils sauraient qu’il est venu de Dieu. Ils ne connaissaient même pas Dieu, sinon ils auraient connu celui que Dieu avait envoyé.

Jean 7:30

Ils cherchaient donc à se saisir de lui

« Ceux de Jérusalem,  » mis en colère parce qu’il avait dit qu’ils ne connaissaient pas Dieu. Ceci était un mouvement de la foule, non un acte officiel.

Jean 7:31

Plusieurs parmi la foule crurent en lui

Ils ont cru qu’il était un enseignant envoyé de Dieu, et peut-être le Messie. Comparer Jean 3:1, 2.

Jean 7:32

Les pharisiens entendirent

Les pires ennemis de Christ. Quand ils ont su que le peuple commençait à croire, ils ont pensé qu’il était temps de passer à l’action, et donc les principaux sacrificateurs et les pharisiens, c’est-à-dire le sanhédrin, envoyèrent des huissiers pour le saisir. Ceci était un acte officiel, la première tentative officielle du sanhédrin pour arrêter Jésus. Ils l’ont envisagé depuis longtemps, mais n’avaient pas encore osé le faire.

Jean 7:33

Je suis encore avec vous pour un peu de temps

Pour informer les autorités, il prédit son proche retour pour les cieux.

Jean 7:34

Vous ne pouvez venir où je serai

Non pas sur la terre, ni après leur vie, s’ils meurent dans leurs péchés, Jean 8:21. Les Juifs ne comprenaient pas ces paroles, alors qu’elles sont claires maintenant pour nous.

Jean 7:37

Le dernier jour

Probablement le huitième jour, peut-être le septième. Le huitième jour était jour de saint repos, ajouté aux sept jours de la fête.

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne, etc

Les écrivains Juifs ont écrit que de l’eau était apportée chaque jour de la fête dans un pichet en or, depuis le réservoir de Siloé, et versée sur l’autel. Il est supposé que c’est au moment où cette eau fut versée que Jésus a prononcé ces paroles, en désignant la véritable eau de la vie.

Jean 7:38

Celui qui croit en moi

Notons que « croire » correspond à « venir » dans le verset précédent, montrant que la foi est le moyen qui nous conduit à Christ, Jean 7:37.

Comme dit l’Écriture

Il ne se réfère pas à un simple passage, mais à l’esprit de l’Écriture, en particulier des passages tels que Ésaïe 55:1 ; 58.11 ; Psaumes 36:8-9.

Des fleuves d’eau vive couleront de son sein

Christ est l’eau vive, l’eau de la vie. Celui qui croit que Christ est en lui aura une source qui lui dispensera l’eau vive, quel que soit son besoin.

Jean 7:39

Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui

Cette déclaration de Jean sur le second chapitre des Actes est le meilleur commentaire sur le verset précédent. Luther a dit : « ainsi, Saint-Pierre, par son sermon le jour de laPentecôte, comme par un flot d’eau vive, a délivré trois mille hommes du royaume du diable, les lavant en une heure du péché, de la mort, et de Satan. »

Parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié

Notons bien :

1. Que le Saint Esprit n’a pas été donné avant la mort et l’ascension de Jésus.
2. Les disciples de Christ ne sont pas devenus des « sources d’eau vive » tant que le Saint Esprit n’a pas été envoyé.

Ceci marque la Pentecôte comme le commencement de la prédication puissante de l’Évangile par les disciples.

Jean 7:41

D’autres disaient : c’est le Christ

Certains affirmaient qu’il était le Christ. Ses adversaires le niaient, basant leur opposition non sur son caractère ou son enseignement, mais sur le fait qu’il venait de Galilée. Ils ne savaient pas qu’il était né à Bethléhem, respectant les prophéties, Michée 5:2.

Jean 7:42

La postérité de David

Voir Ésaïe 11:1 ; Jérémie 23:5 ; Psaumes 89:36.

Jean 7:45

Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs

Ils composaient la police du temple, ils étaient les Lévites dirigés parles souverains sacrificateurs. Nous avons vu que les sacrificateurs, sous l’instigation des pharisiens, ont envoyé les huissiers pour l’arrêter, Jean 7:32.

Jean 7:46

Jamais homme n’a parlé comme cet homme

La seule réponse que ces fonctionnaires pouvaient donner à ceux qui les avaient envoyés était : « nul homme n’a parlé comme cet homme. » Ce n’est pas la foule qui les avait empêchés, mais les paroles de Christ.

Jean 7:47

Les pharisiens leur répliquèrent : etc

Les pharisiens accusent les huissiers par des paroles de mépris.

Jean 7:48

Y a-t-il quelqu’un des chefs... qui ait cru en lui ?

Par chefs ils entendent le sanhédrin. Savaient-ils que Nicodème croyait en Christ ? Un autre « Sénateur,  » Joseph, allait aussi se révéler au moment propice.

Jean 7:49

Cette foule... ce sont des maudits

L’argument était : « ce n’est pas le sanhédrin, mais la racaille qui croit en lui. Ils sont tout à fait ignorants de la loi et sont maudits. À cause de leur ignorance, ils se laissent facilement égarer. »

Jean 7:50

Nicodème

Voir note sur « Jean 3:1 ».

Jean 7:51

Notre loi condamne-t-elle ? etc

Bien sûr elle ne le faisait pas, mais Nicodème veut apporter une parole de justice contre ceux qui l’accusaient d’être un disciple du Galiléen.

Jean 7:52

De la Galilée, il ne sort aucun prophète

Les autorités, dans leur colère, prononcent un mensonge. Jonas, Élie, et Nahum étaient tous deGalilée. 2 Rois 14.25 ; 1 Rois 17.1 ; Nahum 1:1