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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 10". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/hebrews-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 10". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
Ch. 10 v. 1-10 â Offrande volontaire de Christ à Dieu
Développement et application de lâoffrande de Christ faite une fois
Le chapitre 10 est le développement et lâapplication de ce fait que Christ sâest offert une fois pour toutes; lâauteur y résume sa doctrine sur ce point, et lâapplique aux âmes, en confirmant la doctrine par lâÃcriture, et par des considérations évidentes pour toute âme éclairée.
Ch. 10 v. 1-4 â Sacrifices judaïques renouvelés et maintien du péché
La loi comme ombre de ce qui allait venir, et état différent des adorateurs
1° [10:1] La loi avec ses sacrifices nâamenait pas les adorateurs à la perfection, [10:2] car si ceux-ci lâavaient été, les sacrifices nâauraient pas été offerts de nouveau. Sâils étaient encore offerts, câest que les adorateurs nâétaient pas parfaits. [10:3] La répétition du sacrifice, loin de les rendre parfaits, était, au contraire, un mémorial des péchés. Le sacrifice répété rappelait au peuple que le péché était encore là , et quâil était encore devant Dieu. [10:1] La loi, en effet, était bien lâombre des choses à venir, mais non lâimage même de ces choses. Il y avait des sacrifices, mais des sacrifices répétés, au lieu dâun seul sacrifice, efficace pour toujours; il y avait un souverain sacrificateur, mais un souverain sacrificateur mortel, ce qui impliquait une sacrificature transmissible [(7:23)]; un souverain sacrificateur qui entrait dans un lieu très saint, mais seulement une fois lâan, le voile qui cachait Dieu restant toujours là , et le souverain sacrificateur ne pouvant pas demeurer en sa présence, car lâÅuvre nâétait pas parfaite [(9:7-8)]. Il y avait donc des éléments qui indiquaient clairement les parties constitutives, si je peux mâexprimer ainsi, de la sacrificature des biens à venir; mais lâétat des adorateurs dans un cas était tout à fait lâopposé de ce quâil est dans lâautre. Dans le premier cas, chaque acte montrait que lâÅuvre de réconciliation nâétait pas faite; dans le second, la position du souverain sacrificateur et des adorateurs est le témoignage que cette Åuvre a été accomplie, et que les adorateurs sont rendus parfaits à perpétuité dans la présence de Dieu.
La répétition des sacrifices montre que le péché nâest pas ôté
Au chapitre 10, ce principe est appliqué au sacrifice. [10:3] La répétition du sacrifice démontrait que le péché était là : [10:14] le fait que le sacrifice de Christ ne fut offert quâune fois était la démonstration de son efficace éternelle. [10:2] Si les sacrifices judaïques avaient rendu les adorateurs réellement parfaits devant Dieu, ces sacrifices auraient cessé dâêtre offerts. [10:3] Lâapôtre parle, quoique le principe soit général, des sacrifices qui étaient offerts chaque année au jour des propitiations; [10:2] car, rendus parfaits dâune manière permanente, par lâefficace du sacrifice, les adorateurs nâauraient plus eu aucune conscience de péchés, et nâauraient pas pu avoir la pensée de renouveler le sacrifice.
Åuvre unique pour ôter le péché et accomplir la volonté de Dieu
Remarquez ici, ce qui est bien important, que la conscience est purifiée, nos péchés étant expiés et lâadorateur sâapprochant en vertu du sacrifice. [10:4] Le sens du service judaïque était que la culpabilité nâétait pas ôtée; le sens du service chrétien est le contraire. Quant au premier, quelque précieux que soit le type, la raison est évidente : le sang des taureaux et des boucs ne pouvait ôter le péché. Câest pourquoi ces sacrifices ont été abolis, et une Åuvre a été accomplie qui, tout en étant un sacrifice, a un autre caractère; une Åuvre qui exclut toute autre et toute répétition, parce quâil ne sâagit de rien de moins que du dévouement propre du Fils de Dieu, pour accomplir la volonté de Dieu et achever ce pourquoi il avait été consacré, acte impossible à répéter, car on ne peut pas accomplir
la volonté de Dieu deux fois et, si la chose était possible, ce serait un témoignage de lâinsuffisance de la première et par conséquent de toutes les deux.Ch. 10 v. 5-9 â Venue volontaire de Christ comme homme pour obéir à Dieu
Le Fils vient dans une position dâobéissance pour accomplir la volonté de Dieu
Voici ce que le Fils de Dieu dit dans ce passage si solennel (v. 5 à 9), où nous sommes admis à connaître selon la grâce de Dieu, ce qui sâest passé entre Dieu le Père et Lui-même, lorsque le Fils a entrepris lâaccomplissement de la volonté de Dieu â ce quâil a dit, et quels étaient les conseils éternels de Dieu, quâil a accomplis. Il prend la position de soumission et dâobéissance, pour accomplir la volonté dâun autre. [10:5] Dieu ne voulait plus des sacrifices offerts sous la loi, et dont les quatre genres sont signalés ici; [10:6] il nây prenait pas plaisir. [10:5] à leur place, il avait préparé un corps pour son Fils â vérité importante, immense, car la vraie position de lâhomme est celle de lâobéissance. [10:7] Aussi en prenant cette place dâobéissance, le Fils de Dieu se met dans une position où il peut obéir parfaitement; de fait, il entreprend de faire toute la volonté de Dieu, quelle quâelle soit; volonté toujours bonne, agréable, et parfaite [(Rom. 12:2)].
Ch. 10 v. 5 â Formation dâun corps, ou creusement des oreilles
Le Psaume [(40:6)], dans le texte hébreu, dit « Tu mâas creusé1 des oreilles », ce que les Septante ont traduit par : « Tu mâas formé un corps », et cette parole, puisquâelle donne le vrai sens, [10:5] le Saint Esprit lâemploie ici; car le mot « oreille » ainsi employé a toujours le sens de la réception de commandements, et dâobligation à obéir, ou de disposition à le faire. Il mâa ouvert lâoreille chaque matin (Ãs. 50 [v. 4]); câest-à -dire quâil mâa fait prêter lâoreille à sa volonté, être obéissant à ses commandements. Lâoreille était percée ou attachée avec un poinçon à la porte, comme signe que lâIsraélite était attaché à la maison comme esclave pour obéir à perpétuité [(Ex. 21:6)]. Or, en prenant un corps, le Seigneur a pris la forme dâesclave (Phil. 2 [v. 7]) : il a eu des oreilles creusées pour Lui, câest-à -dire, il sâest placé dans la position où il devait accomplir toute la volonté de son Maître, quelle quâelle fût. Mais câest le Seigneur2 lui-même qui parle dans le passage : Toi, dit-il, « tu mâas formé un corps ».
1 Ce nâest pas le même mot que « percer » ou transpercer dans Exode 21 [(v. 6)], ni que « ouvrir » dans Ãsaïe 50 [(v. 4)]. Lâun (creuser) signifie préparer pour lâobéissance, lâautre signifierait lier à lâobéissance à perpétuité et assujettir à lâobéissance qui est due. Le passage dâExode 21 a trait à la vérité bénie que le Seigneur, son service personnel sur la terre une fois accompli, nâa voulu abandonner ni son Assemblée ni son peuple. Il est toujours Dieu, mais toujours homme, toujours lâhomme humilié, lâhomme glorifié et régnant, lâhomme dépendant, bien que dans la joie de la perfection éternelle.
2 Le sujet, comme dans lâépître tout entière, est le Messie : dans le Psaume, câest le Messie qui parle, câest-à -dire lâOint ici-bas. Il exprime sa patience et sa fidélité, dans la position quâil avait prise, sâadressant à lâÃternel comme à son Dieu, et il raconte comment il avait pris cette place volontairement, selon les conseils éternels à lâégard de sa personne. Car la personne nâest pas changée, mais Christ parle dans le Psaume selon la position dâobéissance quâil a prise, en disant toujours
et , en parlant de ce qui sâest passé avant son incarnation.Ch. 10 v. 6-7 â Fin du service judaïque, et offrande volontaire de Christ pour obéir
[10:6] Entrant davantage dans les détails, il spécifie les holocaustes et les offrandes pour le péché, sacrifices qui avaient moins le caractère de communion que le sacrifice de prospérité et de gâteau, et étaient ainsi dâune plus grande portée; mais Dieu nây prenait pas plaisir. En un mot, le service judaïque était déclaré déjà alors, par lâEsprit, inacceptable devant Dieu. Tout cela devait cesser, tout était sans fruit. Aucune offrande faisant partie de ce service nâétait agréable. Non, les conseils de Dieu se déroulent, mais tout premièrement dans le cÅur du Verbe, du Fils de Dieu, qui sâoffre Lui-même pour accomplir la volonté de Dieu. [10:7] Alors il dit : « Voici, je viens, il est écrit de moi dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté ». Rien de plus solennel que dâôter ainsi le voile sur ce qui se passe dans le ciel entre Dieu et le Verbe qui a entrepris de faire sa volonté. Remarquez quâavant dâêtre dans la position dâobéissance, il sâoffre Lui-même pour accomplir la volonté de Dieu; câest-à -dire que, par libre amour, pour la gloire de Dieu, par libre volonté, comme quelquâun qui pouvait le faire, il sâoffre. Il entreprend lâobéissance, il entreprend de faire tout ce que Dieu veut. Câest bien faire le sacrifice de toute sa volonté, mais le faire librement et comme de son propre mouvement, bien que ce soit à lâoccasion de la volonté du Père. Aussi fallait-il être Dieu pour le faire, et pour entreprendre dâaccomplir tout ce que Dieu pouvait vouloir.
Offrande de Christ comme étant Dieu, venu pour obéir pleinement
3>Libre offrande de Christ pour faire la volonté de Dieu, en obéissance
Câest ici le grand mystère de ce divin entretien qui reste toujours entouré de sa solennelle majesté, quoiquâil nous soit communiqué pour que nous le sachions; et il nous fallait le savoir, car câest ainsi que nous comprenons la grâce infinie, et la gloire de cette Åuvre. Avant dâêtre homme, dans le lieu où la divinité se connaît seule, et où les conseils et les pensées éternelles se communiquent entre les personnes divines, le Verbe, ainsi quâil nous lâa déclaré dans le temps par lâEsprit prophétique (telle étant la volonté de Dieu, contenue dans le livre des conseils éternels) â [10:7] Lui qui le pouvait, sâest offert librement pour accomplir cette volonté. Soumis à ce conseil déjà arrêté à son égard, il sâoffre cependant avec une parfaite liberté, pour lâaccomplir; mais en sâoffrant, il se soumet; en même temps toutefois, il entreprend de faire tout ce que Dieu, comme Dieu, voulait. Mais aussi en entreprenant de faire la volonté de Dieu, il le fait par voie dâobéissance, de soumission et de dévouement; car je pourrais entreprendre de faire la volonté dâun autre comme étant libre et compétent pour le faire, parce que je voudrais
mais si je dis : « pour faire volonté », câest une soumission absolue et complète. Câest là ce que le Seigneur, le Verbe, a fait. Il lâa fait aussi en déclarant quâil venait pour le faire. Il prenait une position dâobéissance en acceptant le corps formé pour Lui; il pour faire la volonté de Dieu.3>Ce quâa été Jésus ici-bas exprimait Sa nature divine et les communications divines révélées ici
Ce dont nous venons de parler se trouve continuellement manifesté dans la vie de Jésus sur la terre. La divinité perce à travers la position quâil avait prise dans un corps humain, car il était Dieu nécessairement dans lâacte même de son humiliation, et Dieu seul aurait pu entreprendre lâÅuvre quâil a entreprise, et sây trouver; mais il était toujours, entièrement, parfaitement obéissant et dépendant de Dieu. Ce qui se révélait dans son existence sur la terre était lâexpression de ce qui sâétait accompli dans les demeures éternelles, dans sa propre nature; câest-à -dire (et câest ce dont le Psaume 40 parle), que ce quâil exprime et ce quâil a été ici-bas sont la même chose; lâune en réalité dans le ciel, lâautre corporellement sur la terre. Ce quâil a été ici-bas nâétait que lâexpression, la manifestation vivante, réelle, corporelle, de ces communications divines qui nous ont été révélées, et qui étaient la réalité de la position quâil a prise.
3>Importance de lâoffrande de Christ selon sa compétence divine
Or il est très important de voir ces choses dans lâoffrande libre de Lui-même faite selon la compétence divine, et non seulement quand elles sont accomplies dans la mort. Cela donne un tout autre caractère à son Åuvre dans le corps ici-bas.
3>Intimité divine où Christ accepte de venir volontairement accomplir la volonté de Dieu
Au fond, depuis le premier chapitre, le Saint Esprit présente toujours Christ de cette manière; mais cette révélation du Psaume 40 était nécessaire pour expliquer comment il est devenu serviteur, ce que câétait réellement que le Messie; et, pour nous, elle ouvre une vue immense sur les voies de Dieu; vue dont le fond, par la clarté même de la révélation, nous montre des choses si divines et si glorieuses, quâon baisse la tête et quâon se couvre la face à la pensée dâêtre admis pour ainsi dire à assister à des entretiens pareils, vu la majesté des personnes dont les relations intimes et les actes sont révélés. Ce nâest pas ici la
qui nous éblouit; mais même dans ce pauvre monde, il nây a rien à quoi nous soyons aussi étrangers quâà lâintimité de ceux qui sont, dans leurs habitudes, beaucoup au-dessus de nous. Quâest-ce donc, quand câest lâintimité de Dieu ? Béni soit son nom ! Quelle grâce que celle qui nous introduit si près de Dieu, qui sâest approchée de nous dans notre faiblesse. Nous sommes donc admis à connaître cette précieuse vérité, que le Seigneur Jésus a entrepris, de son libre mouvement, lâaccomplissement de toute la volonté de Dieu, et quâil a bien voulu prendre le corps formé pour Lui, afin dâaccomplir cette volonté. Ainsi lâamour, le dévouement à la gloire de Dieu et la manière dont il a entrepris dâobéir, sont pleinement mis en évidence. Cette Åuvre, fruit des conseils éternels de Dieu, déplace, en vertu de sa nature même, tout signe provisoire et renferme à elle seule la condition de toute relation avec Dieu, et le moyen par lequel il se glorifie1.1 Remarquez aussi ici non seulement la substitution de la réalité aux figures cérémonielles de la loi, mais aussi la différence de principe. La loi demandait que, pour avoir la justice, lâhomme fît la volonté de Dieu, et câétait juste; câétait là la justice humaine. Ici Christ prend sur Lui de faire la volonté de Dieu, et il lâa accomplie en sâoffrant Lui-même. Le fait que Lui a ainsi fait la volonté de Dieu est la base de notre relation avec Dieu; la volonté de Dieu a été accomplie, et nous sommes acceptés. Ãtant nés de Dieu, nous trouvons nos délices à faire sa volonté, mais cela en amour et dans la nouvelle nature, non point afin dâêtre acceptés.
Ch. 10 v. 10 â Effet du sacrifice de Christ selon la volonté de Dieu
Sacrifice du Verbe dans le corps quâIl avait pris
Le Verbe donc prend un corps pour sâoffrir en sacrifice. Outre la révélation de ce dévouement du Verbe pour accomplir la volonté de Dieu,
de son sacrifice selon cette volonté, nous est présenté.Mise à part pour Dieu par Sa volonté, au moyen du sacrifice offert
[10:9] Il est venu pour faire la volonté de Jéhovah; [10:10] or, câest par la volonté de Celui [10:5] qui selon sa sagesse éternelle a formé un corps pour son Fils, [10:10] que la foi comprend que ceux quâil a appelés à Lui pour le salut sont mis à part pour Dieu; en dâautres termes, sont « sanctifiés ». Câest par la volonté de Dieu que nous sommes mis à part pour Lui, non par la nôtre, et cela par le moyen du sacrifice offert à Dieu.
Consécration faite par Dieu de ceux Lui appartenant par lâoffrande de Christ
On remarquera que lâépître ne parle pas ici de la communication de la vie, ni dâune sanctification pratique, opérée par le Saint Esprit1; câest de la personne du Christ monté en haut et de lâefficace de son Åuvre quâelle sâoccupe. Et ceci est important à lâégard de la sanctification, parce que lâemploi de ce mot montre que la sanctification est une mise à part complète dâun homme pour Dieu, comme Lui appartenant, au prix de lâoffrande de Jésus, une consécration à Lui par le moyen de cette offrande. Dieu a pris dâentre les hommes les Juifs impurs et les a mis à part, les a consacrés à Lui-même; ainsi il sâest maintenant consacré les appelés dâentre cette nation, et, grâce à Dieu, nous-mêmes aussi, par le moyen de lâoffrande de Jésus.
1 Dans les exhortations, chap. 12:14, elle en parle; mais dans la doctrine de lâépître le mot « sanctification » nâest pas employé dans le sens de ce qui est pratiquement opéré
nous.Ch. 10 v. 10-18 â Efficacité et résultats de lâoffrande de Christ faite une fois
Efficacité à toujours de lâoffrande, et de la sanctification accomplie par elle
Or, il y a un autre élément déjà signalé de cette offrande, dont lâépître applique ici la portée aux croyants; [10:10] savoir, que lâoffrande est faite « une fois pour toutes »; elle nâadmet aucune répétition. [10:14] Si nous jouissons du résultat de cette offrande, notre sanctification est éternelle dans sa nature; elle ne faillit pas, elle ne se répète pas; nous sommes à Dieu selon son efficace, pour toujours. Ainsi notre sanctification, notre mise à part pour Dieu, quand il sâagit de lâÅuvre par laquelle elle est accomplie, a toute la fermeté de la volonté de Dieu, et toute la grâce qui en a été la source. Elle participe aussi dans sa nature à la perfection de lâÅuvre elle-même, par laquelle elle est accomplie, et elle possède la durée et la force constante de lâefficace de cette Åuvre. Mais la portée de cette offrande nâest pas limitée à cette mise à part pour Dieu. [10:10] Le point déjà traité comprend notre mise à part par Dieu Lui-même, par lâoffrande parfaitement efficace de Christ accomplissant Sa volonté. [10:12] Maintenant la position que Christ a prise, à la suite de son offrande, est employée pour mettre entièrement au clair lâétat dans lequel, en conséquence de cette offrande, nous nous trouvons devant Dieu.
Ch. 10 v. 11-14 â Christ assis, lâÅuvre étant faite entièrement, pour les siens
[10:11] Les sacrificateurs parmi les Juifs (car ce contraste continue encore) se tenaient
devant lâautel, pour répéter continuellement les mêmes sacrifices, qui ne pouvaient jamais ôter les péchés : [10:12] Celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, sâest à perpétuité1 à la droite de Dieu (v. 12). Là , ayant tout achevé pour les siens, en ce qui regarde leur présentation à Dieu sans tache, [10:13] il attend le moment où ses ennemis seront mis pour le marchepied de ses pieds, selon le Psaume 110 [(v. 1)] : « Assieds-toi à ma droite, jusquâà ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds ». [10:14] LâEsprit nous en donne la raison si précieuse, raison dâune importance infinie pour nous, savoir, quâ« il a ceux qui sont sanctifiés ».1 Le mot traduit ici « à perpétuité » nâest pas le mot employé pour , il a le sens de , sans interruption : ÎµÎ¹Ï Ïο διηνεκεÏ. Il ne se lève pas, ni ne se tient debout; il est toujours assis, son Åuvre étant achevée; il se lèvera bien à la fin, pour venir nous chercher et pour juger le monde, ainsi que cela est dit dans ce passage même.
Séance de Christ à la droite de Dieu pour nous
Christ assis à perpétuité, nous étant parfaits devant Dieu en vertu de cela
Ici (v. 14), comme dans le verset 12 dont celui-ci dépend, lâexpression « à perpétuité » a la force de : en permanence, en continuité, sans interruption. Le Christ est toujours assis; nous sommes toujours parfaits, en vertu de son Åuvre, selon la justice parfaite dans laquelle et en vertu de laquelle il est assis à la droite de Dieu, sur son trône, et selon ce quâil est personnellement là , son acceptation de la part de Dieu étant démontrée par sa séance à la droite de Dieu. Or, il est là pour nous.
Justice invariable du trône de Dieu, et perfection devant Lui en Christ
Câest une justice qui caractérise le trône de Dieu : câest la justice même du trône; elle ne varie ni ne faillit. [10:12] Il est assis sur ce trône à perpétuité. [10:10] Si donc nous sommes sanctifiés, mis à part pour Dieu, par cette offrande, selon la volonté de Dieu Lui-même, [10:14] nous sommes aussi rendus parfaits pour Dieu, par la même offrande, comme présentés devant Lui dans la personne de Jésus.
Ch. 10 v. 15-17 â Position des saints établie et garantie par Dieu
Intervention des trois personnes divines dans notre position
Nous avons vu que cette position des croyants a sa source dans la bonne volonté de Dieu, câest-à -dire, la volonté qui réunit sa grâce et son propos arrêté; et quâelle a son fondement et sa certitude actuelle dans lâaccomplissement de lâÅuvre de Christ, dont la perfection est démontrée par sa séance à la droite de Dieu. Mais le témoignage par lequel nous croyons à cette grâce (car pour en jouir, il faut savoir avec une certitude divine quâelle existe, et connaître sa valeur pour nous; et plus cette valeur est importante, plus le cÅur serait porté à en douter) doit être divin, et il lâest; [10:15] le Saint Esprit nous en rend témoignage. La volonté de Dieu est la source de lâÅuvre; Christ, Fils de Dieu, lâa accomplie; le Saint Esprit nous en rend témoignage; or ici lâapplication au peuple, appelé et épargné par grâce, est pleinement mise en évidence, et non pas seulement lâaccomplissement de lâÅuvre. [10:17] Le Saint Esprit nous est témoin : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités ».
Nécessité de la foi pour saisir que nos péchés sont oubliés de Dieu à jamais
Précieuse position ! [10:17] La certitude que Dieu ne se souviendra
de nos péchés, ni de nos iniquités, est fondée sur la volonté ferme de Dieu, sur lâoffrande parfaite de Christ, assis en conséquence à la droite de Dieu â sur lâinfaillible témoignage du Saint Esprit. Câest une affaire de pour nous, que Dieu ne se souviendra de nos péchés.Alliance évoquée seulement pour appuyer le témoignage du pardon des péchés
[10:16] On peut remarquer ici la manière dont lâalliance est introduite; car, bien que lâauteur de lâépître, écrivant aux « frères saints, participants à lâappel céleste » [(3:1)], [10:15] dise : «
rend témoignage », la forme de son discours est toujours celle dâune épître aux (croyants bien entendu, mais Hébreux, et portant encore le caractère de peuple de Dieu). [10:16] Lâécrivain inspiré ne cite pas lâalliance comme un privilège auquel les chrétiens avaient directement part. [10:17] LâEsprit Saint, dit-il, déclare : « Je ne me souviendrai plus », etc. Voilà ce quâil cite. [10:16] Il fait seulement allusion à lâalliance nouvelle en la laissant de côté quant à toute application actuelle; car, après avoir dit : « Câest ici lâalliance », etc., ce témoignage est cité comme étant celui du Saint Esprit, pour démontrer le point capital dont traite le passage : [10:17] Dieu ne se souvient plus de nos péchés; [10:16] mais ici il fait allusion à lâalliance déjà connue des Juifs, comme annoncée dâavance par Dieu, qui donnait lâautorité des Ãcritures au témoignage que Dieu ne se souvenait plus des péchés de son peuple sanctifié, et admis à sa faveur. Le passage en même temps présente deux pensées : 1° Ce pardon complet nâavait pas lieu sous la première alliance; et 2° la porte est laissée ouverte ici à la bénédiction du peuple, lorsque la nouvelle alliance sera formellement établie.Ch. 10 v. 17 â Plus de sacrifice pour le péché, la rédemption étant éternelle
[10:17] Une autre conséquence pratique est présentée, savoir que les péchés ayant été remis, il nây a plus dâoblation pour le péché. Un seul sacrifice ayant
la rémission, il ne peut en être offert dâautres pour lâobtenir. Il peut bien y avoir un souvenir de ce sacrifice, de quelque caractère quâil soit; mais un sacrifice pour ôter nos péchés qui sont déjà ôtés est désormais impossible. On est donc en réalité sur un terrain entièrement nouveau, celui du fait que, par le sacrifice de Christ, nos péchés sont entièrement abolis, et que pour nous, sanctifiés, participants à lâappel céleste [(3:1)], la purification de nos péchés parfaite et permanente a eu lieu, la rémission accordée, une rédemption éternelle obtenue; en sorte que nous sommes aux yeux de Dieu sans péché, sur le pied de la perfection de lâÅuvre de Christ, qui est assis à sa droite, étant entré dans le vrai sanctuaire, dans le ciel même, pour y demeurer assis, parce que son Åuvre est accomplie [(10:12)].Ch. 10 v. 19-31 â Résultats de lâÅuvre de Christ et exhortations en découlant
Ch. 10 v. 19-21 â Justice parfaite, sacrificature et accès auprès de Dieu pour nous
Ch. 10 v. 19-20 â Liberté dâentrer en présence de Dieu par le voile déchiré
[10:19] Ainsi, nous avons pleine liberté (toute hardiesse) dâentrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, [10:20] par le chemin nouveau et vivant quâil nous a consacré à travers le voile, câest-à -dire sa chair, pour nous admettre sans tache dans la présence de Dieu Lui-même, révélé dans le sanctuaire. Pour nous le voile est déchiré, et ce qui a déchiré le voile pour nous admettre dans le sanctuaire a aussi aboli le péché qui nous excluait.
Ch. 10 v. 21 â Sacrificateur nous représentant dans les lieux saints
[10:21] Nous avons aussi, ainsi que nous lâavons vu, un Grand Sacrificateur sur la maison de Dieu, qui nous représente dans les lieux saints.
Relation entre la justice parfaite et la sacrificature
Conscience parfaite par lâÅuvre de Christ, témoin de cela dans le ciel
Sur ces vérités sont fondées les exhortations qui suivent. Disons un mot seulement, avant de les considérer, sur la relation entre la justice parfaite et la sacrificature. Il y a bien des âmes qui se servent de la sacrificature comme dâun moyen pour obtenir le pardon quand elles ont péché, et vont à Christ comme sacrificateur, afin quâil intercède pour elles, et obtienne le pardon quâelles désirent, mais quâelles nâosent pas demander à Dieu directement. Ces âmes, toutes sincères quâelles soient, nâont pas la liberté dâentrer dans les lieux saints [(10:19)]; elles se réfugient auprès de Christ, pour être de nouveau placées en présence de Dieu; elles sont réellement dans lâétat dans lequel étaient les Juifs pieux : elles ont perdu, ou plutôt nâont jamais eu la vraie conscience, par la foi, de leur position devant Dieu, en vertu du sacrifice de Christ. Je ne parle pas ici de tous les privilèges de lâAssemblée; lâépître nâen parle pas. Nous lâavons vu, la position quâelle fait aux fidèles est celle-ci : ceux auxquels elle est adressée ne sont pas envisagés comme étant placés dans le ciel, quoique participant à lâappel céleste [(3:1)]; mais une rédemption parfaite est accomplie, toute culpabilité est entièrement ôtée pour le peuple, et Dieu ne se souvient plus de ses péchés; la conscience est parfaite; les croyants nâont plus conscience de péché, en vertu de lâÅuvre accomplie une fois pour toutes; il nâest plus question du péché entre eux et Dieu, câest-à -dire de son imputation, comme sâils en avaient sur eux devant Dieu; il ne peut y en avoir en raison de lâÅuvre accomplie sur la croix; ainsi leur conscience est parfaite; leur représentant et leur Grand Sacrificateur est dans le ciel, témoin là de lâÅuvre déjà accomplie pour eux.
Pleine liberté pour entrer auprès de Dieu, sans plus conscience de péché
Ainsi, quoiquâils ne soient pas représentés comme assis dans le lieu très saint [(Ãph. 2:6)], ainsi que nous les montre lâépître aux Ãphésiens, [10:19] ils ont pleine liberté, une entière hardiesse pour y entrer. La question dâimputation nâexiste plus; leurs péchés ont été imputés à Christ. Or, il est maintenant dans le ciel, en témoignage que les péchés sont effacés pour toujours; les croyants entrent donc avec une entière liberté auprès de Dieu Lui-même, ils peuvent y entrer toujours, nâayant plus à jamais aucune conscience de péché.
Intervention de Christ sacrificateur pour restaurer la communion avec Dieu après le péché
à quoi sert donc la sacrificature ? Que faire des fautes que nous commettons ? Celles-ci interrompent notre communion, mais elles ne changent rien à notre position vis-à -vis de Dieu, ni au témoignage de la présence de Christ à Sa droite. Elles ne soulèvent point non plus de question quant à lâimputation. Ce sont des péchés contre cette position ou contre Dieu, mesurés dâaprès la relation dans laquelle nous sommes avec Lui; car le péché est mesuré par la conscience de notre position. La présence perpétuelle de Christ à la droite de Dieu a un double effet pour nous : 1° rendus parfaits à perpétuité [(10:14)], nous nâavons plus de conscience de péchés devant Dieu; nous sommes acceptés; 2° comme sacrificateur, il obtient la grâce pour donner du secours au moment opportun [(4:16)], afin que nous ne péchions pas. Mais lâexercice actuel de la sacrificature nâa pas rapport aux péchés; en vertu de son Åuvre nous nâavons plus de conscience de péchés, nous sommes rendus parfaits à perpétuité [(10:14)]. Il y a une autre vérité liée à celle-ci que lâon trouve dans 1 Jean 2 [(v. 1)] : nous avons un avocat1 auprès du Père, Jésus Christ le 1 Jean 2:2)]; mais le cÅur sâest éloigné de Dieu; la communion est interrompue; toutefois, en vertu de la justice parfaite, la grâce agit par lâintercession de Jésus en faveur de celui qui a manqué, et lââme est rétablie dans la communion. Ce nâest pas que nous allions à Jésus pour cela; il va, Lui, si quelquâun pèche même, à Dieu pour nous. Sa présence devant Dieu est le témoignage dâune justice immuable qui est la nôtre; son intercession nous maintient dans le chemin que nous devons suivre, ou bien comme notre Avocat il rétablit la communion fondée sur cette justice. Notre accès auprès de Dieu est toujours ouvert; le péché en interrompt la jouissance; le cÅur nâest pas en communion; lâintercession de Jésus est le moyen de réveiller la conscience par lâaction de lâEsprit et de la Parole, et nous retournons, en nous humiliant premièrement, auprès de Dieu Lui-même. La sacrificature et lâintercession de Christ ont rapport à lâétat dâune créature qui est sur la terre, imparfaite et faible, ou en chute, afin de la ramener à la perfection de la place et de la gloire où la justice divine nous place. Lââme est maintenue ou bien restaurée.
Câest sur cela que notre communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ est fondée et assurée. Nos péchés ne sont pas imputés, car la propitiation est présente devant Dieu dans toute sa valeur; mais, par le péché, la communion est interrompue â notre justice nâest pas altérée, câest Christ Lui-même à la droite de Dieu en vertu de son Åuvre; la grâce non plus nâest pas changée car « Lui est la propitiation pour nos péchés » [(1 Il y a ici une différence dans le détail; toutefois elle nâen est pas une pour mon sujet actuel. Le Grand Sacrificateur a affaire avec notre accès jusquâà Dieu, lâAvocat, avec notre communion avec le Père et avec son gouvernement de Père à notre égard. Lâépître aux Hébreux traite de ce qui nous a valu lâaccès et fait voir que nous sommes rendus parfaits à perpétuité [(10:14)]; or lâintercession du sacrificateur ne sâapplique pas aux péchés à ce point de vue. Elle fait arriver la miséricorde et la grâce pour donner du secours au moment opportun [(4:16)], mais nous sommes rendus parfaits à perpétuité devant Dieu [(10:14)]. Néanmoins la communion est nécessairement interrompue par le moindre péché, par la moindre pensée oiseuse, et même elle lâavait été réellement, pratiquement sinon judiciairement, avant la conception de la pensée oiseuse. Câest ici que lâintervention de lâAvocat dont Jean parle a sa place : [ 1 Jean 2:1] « Si quelquâun a péché », et lââme est restaurée. Mais pour le croyant il nây a jamais .
Ch. 10 v. 22-25 â Exhortations découlant des vérités présentées
Ch. 10 v. 22 â Exhortation à sâapprocher selon le droit qui nous a été acquis
3>Sâapprocher de Dieu dans le lieu saint, aspergé de sang et lavé dâeau
Les exhortations suivent. [10:19] Ayant le droit dâaccès jusquâà Dieu, [10:22] approchons-nous avec un cÅur vrai, en pleine assurance de foi. Câest la seule chose qui honore lâefficace de lâÅuvre de Christ et lâamour qui nous a amenés ainsi à jouir de Dieu. Dans les paroles suivantes, il est fait allusion à la consécration des sacrificateurs, allusion assez naturelle, puisquâil est question de sâapprocher de Dieu dans le lieu très saint. Les sacrificateurs étaient aspergés de sang et lavés dâeau; ensuite ils sâapprochaient pour servir Dieu. Toutefois, quoique je ne doute pas quâil soit fait allusion aux sacrificateurs, il est tout naturel que le baptême ait donné lieu à cette allusion. Il ne sâagit pas dâonction ici; câest la puissance du droit moral de sâapprocher.
3>Terrain identique pour Israël restauré et béni à la fin
De plus, nous pouvons remarquer que, pour le fond de la vérité, ce sera sur ce même terrain quâIsraël sera placé aux derniers jours. La place dâIsraël ne sera pas en Christ dans le ciel, et le peuple ne sera pas la possession du Saint Esprit, comme le croyant quâil unit à Christ dans le ciel; mais la bénédiction du peuple sera fondée sur lâeau et sur le sang. Dieu ne se souviendra plus des péchés de son peuple [(10:17)], qui sera lavé dans lâeau pure de la Parole.
Ch. 10 v. 23 â Exhortation à persévérer dans la foi sans chanceler
[10:23] La seconde exhortation est de persévérer dans la profession de la foi sans chanceler; Celui qui a fait les promesses est fidèle.
Ch. 10 v. 24-25 â Encouragement mutuel et application à la profession publique
Non seulement on devrait avoir cette confiance en Dieu pour soi-même, [10:24] mais penser aussi les uns aux autres, pour sâencourager mutuellement, [10:25] et en même temps ne pas manquer à la profession publique et commune de la foi, en prétendant garder la foi, tout en évitant de se rendre solidaires avec ceux qui sont au Seigneur, quant aux difficultés qui se rattachent à la profession de cette foi devant le monde. De plus, cette confession publique trouvait un nouveau motif dans le fait que le jour approchait (v. 23-25). On voit que câest le jugement qui est présenté ici comme objet dâattente â pour quâil agisse sur la conscience, et quâil garantisse les chrétiens du retour au monde ou de lâeffet de la crainte des hommes â plutôt que la venue du Seigneur pour prendre les siens à Lui.
Ch. 10 v. 26-31 â Avertissement solennel du jugement sur ceux qui sâécartent
Ch. 10 v. 26-27 â Plus de sacrifice pour le péché pour celui qui lâabandonne
Le verset 26 se rapporte à lâensemble des versets 23 à 25, les dernières paroles de ce dernier verset suggérant lâavertissement du verset 26, fondé, du reste, sur la doctrine des deux chapitres (9 et 10) à lâégard du serviteur. [10:26] Lâavertissement insiste sur la persévérance dans la confession franche de Christ, car il nây a quâun seul sacrifice une fois offert. Si celui qui professait avoir reconnu la valeur de ce sacrifice lâabandonnait, il nây en avait pas un autre auquel on pût avoir recours; il ne se répétait pas non plus : il ne restait plus de sacrifice pour le péché. Tout péché était pardonné par le moyen de ce sacrifice; mais si, après avoir connu la vérité, on choisissait plutôt le péché, il nây avait plus de sacrifice, en vertu même de la perfection de celui de Christ : [10:27] il ne restait que le jugement; ayant eu connaissance de la vérité et lâayant abandonnée, celui qui avait fait une telle profession prenait le caractère dâadversaire.
Cas de lâabandon de la confession de Christ en lui préférant le péché
Le cas supposé ici est donc lâabandon de la confession de Christ, en préférant de propos délibéré, quand on a connu la vérité, une marche selon sa propre volonté dans le péché. Ceci est évident dâaprès ce qui précède et le verset 29.
Ch. 10 v. 26-27 â Puissance des privilèges du Saint Esprit et de lâoffrande, et jugement restant pour ceux qui les abandonnent
Ainsi, nous trouvons (chapitres 6 et 10) les deux grands privilèges du christianisme, ce qui le distingue du judaïsme, présentés pour avertir ceux qui faisaient profession du premier, que lâabandon de la vérité, lorsquâon avait joui de ces avantages, était fatal; [10:26] car il nây avait pas de moyen de salut, si lâon avait
à celui-ci. Ces privilèges étaient la présence et la puissance manifeste du Saint Esprit, et lâoffrande qui, par sa valeur intrinsèque et absolue, ne laissait de place pour aucune autre. Il y avait dans ces deux privilèges une puissante efficace, qui, tandis que dâun côté elle donnait un élan, une force divine au vrai croyant, et la manifestation de la présence de Dieu, faisait connaître de lâautre la rédemption éternelle et la perfection de lâadorateur; elle ne laissait aucun moyen de repentance, si lâon avait abandonné la puissance manifestée et connue de cette présence; aucune place pour un autre sacrifice (qui, du reste, aurait nié lâefficace du premier), après lâÅuvre parfaite de Dieu en salut, parfaite soit à lâégard de la rédemption, soit à lâégard de la présence de Dieu par lâEsprit au milieu des siens. [10:27] Il ne restait que le jugement.Ch. 10 v. 28-30 â Jugement sur ceux qui méprisent la grâce et lâÅuvre de Dieu
[10:28] Ceux qui avaient méprisé la loi de Moïse mouraient sans miséricorde. [10:29] Si lâon foulait aux pieds le Fils de Dieu, si lâon estimait profane le sang de lâalliance par lequel on avait été sanctifié, et si lâon avait outragé lâEsprit de grâce, que ne méritait-on pas de la part de Dieu ? Ce nâétait pas simplement la désobéissance, quelque coupable quâelle fût; câétait le mépris de la grâce de Dieu et de ce quâil avait fait dans la personne de Jésus pour nous délivrer des conséquences de cette désobéissance. Que restait-il, dâun côté, si lâon avait abandonné cela, sachant ce que câétait ? Comment, de lâautre, échapper au jugement ? [10:30] Les Hébreux connaissaient un Dieu qui avait dit que la vengeance Lui appartenait, et quâil rendrait; et encore le Seigneur jugerait son peuple.
Application de la mise à part par le sang à tout le peuple
Remarquez ici de quelle manière la sanctification est attribuée au sang, et comment les professants sont traités comme appartenant au peuple. Le sang, reçu par la foi, met lââme à part pour Dieu; mais il est aussi considéré ici comme un moyen extérieur pour mettre le peuple à part comme tel. Chaque individu qui avait reconnu Jésus pour le Messie, et le sang comme sceau et fondement dâune alliance éternelle, valable pour une purification et pour une rédemption éternelles de la part de Dieu, et se reconnaissait pour être par ce moyen mis à part pour Dieu, comme lâun du peuple, sâil abandonnait tout cela, lâabandonnait comme tel; et il nây avait plus moyen de le sanctifier; le système ancien avait évidemment perdu sa force pour lui; quant au vrai système divin, il lâavait abandonné. Câest pourquoi il est dit au verset 26 « après avoir reçu la connaissance de la vérité ».
Ch. 10 v. 32-39 â Exhortation à une vie de patience et dâespérance
Ch. 10 v. 32-37 â Exhortation à la confiance et à la patience, fruits manifestés dans lâépreuve
Cependant lâauteur de lâépître espère de meilleures choses; car il y avait du fruit; or le fruit est le signe de la vie. [10:32-33] Il leur rappelle combien ils avaient souffert pour la vérité [10:34] et même accepté avec joie lâenlèvement de leurs biens, sachant quâils avaient une part meilleure et permanente dans le ciel. [10:35] Ils sont donc exhortés à ne pas rejeter cette confiance qui avait une grande récompense; [10:36] car on a en effet besoin de patience afin que,
on reçoive lâeffet de la promesse; [10:37] et bientôt Celui qui doit venir, viendra.Ch. 10 v. 38-39 â Marche des fidèles sur le principe de la foi
Câest à cette vie de patience et de persévérance que le chapitre sâapplique. Mais il y a un principe qui est la force de cette vie, et qui la caractérise (v. 37-39) : [10:38] Au milieu des difficultés de la marche chrétienne, « le juste vivra de foi », et si quelquâun se retire en arrière, Dieu ne prendra pas plaisir en lui. [10:39] Mais nous, dit lâauteur, se plaçant comme toujours au milieu des croyants, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent, mais de ceux qui croient pour la conservation de lââme. Là -dessus il dépeint lâaction de cette foi, en encourageant les croyants par les exemples des anciens, qui avaient acquis leur renommée en marchant sur le même principe dâaprès lequel les fidèles étaient maintenant appelés à marcher.