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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/hebrews-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
Dans la première partie de ce chapitre (v. 1-18), Christ est présenté essentiellement comme la victime sainte et parfaite, dont tous les sacrifices offerts sous la loi nâétaient que des figures; sacrifices qui ne pouvaient point ôter les péchés, ni par conséquent purifier la conscience. Cette offrande de Christ comme victime sans tache avait déjà fait le sujet du chap. 9, mais le chap. 10 montre surtout les grands résultats du sacrifice de Christ. Il est bon, en lisant ces chapitres, dâavoir devant les yeux ce qui avait lieu en Israël au grand jour des expiations. Nous avons ici le commentaire inspiré de ce que signifiaient les cérémonies de ce jour.
«Il a été manifesté une fois pour lâabolition du péché par son sacrifice», est-il dit à la fin du chap. 9. Quâétaient donc les sacrifices offerts sous la loi? Câest ce qui va nous être dit.
(v. 1). «Car la loi, ayant lâombre des biens à venir, non lâimage même des choses». Les biens à venir sont toutes les bénédictions que le Christ devait apporter. La loi ne pouvait les présenter dans leur glorieuse réalité; elle ne se trouve quâen Christ. Lâimage même des choses est ce que les choses sont en réalité, par opposition à lâombre qui indique bien leur existence, mais ne donne, pour ainsi dire, que leur contour. Selon cette loi, des sacrifices devaient être offerts «chaque année», ce qui reporte bien nos pensées au jour des expiations, mais ils ne pouvaient «rendre parfaits ceux qui sâapprochent». Rendre parfaits est le même mot qui est rendu par «consommer», aux chap. 2:10 et 5:9, et qui signifie être tout à fait propres pour une chose. Celui qui sâapproche de Dieu doit être dans une condition telle quâil puisse le faire; aucune question quant à son état devant Dieu ne doit pouvoir être soulevée; il doit être «consommé» , rendu «parfait», tout à fait propre à se trouver dans la sainte présence de Dieu. Or câest là ce que les sacrifices offerts sous la loi ne pouvaient faire pour des hommes pécheurs. La raison en est donnée plus loin.
(v. 2-4). En premier lieu, si ces sacrifices eussent pu avoir pour résultat de «purifier» ceux qui sâapprochent, et par conséquent dâôter leurs péchés pour toujours, de sorte quâils nâeussent plus «conscience de péchés», ils auraient cessé dâêtre offerts. On voit par ces expressions «purifiés», nâavoir «plus conscience de péchés», ce que veut dire ici «rendre parfaits». Lâhomme est souillé par ses péchés; pour pouvoir sâapprocher de Dieu, il doit en être purifié; il faut que Dieu nâen voie plus sur lui. De plus, il est aussi nécessaire que lâhomme en la présence de Dieu, sache, pour y être à lâaise, que ses péchés sont ôtés, quâil nâait plus «conscience de péchés», rien qui lâaccuse. Câest là être «parfait». Heureuse condition! Mais la loi ne pouvait amener à ce résultat. Au contraire, le fait que les sacrifices devaient être offerts chaque année, rappelait que le péché était toujours là : câétait «un acte remémoratif de péchés». Car, dit lâapôtre, «il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés». Pour lâIsraélite pieux, il pouvait y avoir un certain soulagement de conscience le soir du jour des expiations; mais dès le lendemain, le compte des péchés sâouvrait de nouveau; la conscience nâétait pas purifiée pour toujours; lâefficacité des sacrifices nâétait pas perpétuelle; on nâavait que lâombre des biens à venir, et ceux-là sont introduits avec le v. 5, qui nous montre la seule vraie victime.
(v. 5-9). De cette incapacité absolue des sacrifices offerts selon la loi, pour rendre parfaits ceux qui sâapprochent de Dieu, résulte la nécessité dâun autre sacrifice qui ait cette efficacité. Or dans les conseils de Dieu il y a été pourvu. «Câest pourquoi, en entrant dans le monde, IL DIT: Tu nâas pas voulu de sacrifice ni dâoffrande, mais tu mâas formé un corps». Nous avons ici une citation du Ps. 40:7-9. Quel est celui qui dit? Câest Christ, par la bouche de David, parlant en Esprit. LâEsprit Saint déclarait à lâavance ce que le Christ exprimerait en entrant dans le monde, le but de sa venue ici-bas comme homme. «Tu mâas formé un corps», câétait la première chose nécessaire pour accomplir la volonté de Dieu; il fallait quâil devînt un homme, et nous pouvons remarquer que câest à Dieu quâil attribue son incarnation, non à lui-même, car en tout il est le serviteur, lâhomme dépendant. Dans le Psaume nous lisons: «Tu mâas creusé des oreilles»1, expression qui indique la position de serviteur obéissant que Christ a prise. Mais pour cela, il fallait quâil fût homme, et voilà pourquoi lâEsprit Saint dit: «Tu mâas formé un corps», prenant la traduction que les septante ont donnée du passage et qui présente le vrai sens.
1 Ce nâest pas la même expression quâen Ex. 21:6: «percé lâoreille», signe que lâesclave était attaché à la maison pour obéir à toujours. Ce nâest pas non plus, comme en Ãsaïe 50:5: «mâa ouvert lâoreille», ce qui signifie que le Seigneur prêtait lâoreille pour connaître, matin après matin, la volonté du Père. «Creusé des oreilles», Dieu lâavait préparé, formé, pour accomplir cette volonté.
Christ venant donc comme homme sur la terre, entrant dans le monde, dit: «Tu nâas pas voulu de sacrifice ni dâoffrande... Tu nâas pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché; alors jâai dit: Voici, je viens â il est écrit de moi dans le rouleau du livre â pour faire, ô Dieu, ta volonté». Nous trouvons plus dâune fois dans lâAncien Testament des passages où Dieu déclare quâil ne prend point plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, mais à lâaccomplissement de sa volonté (voyez Ps. 51:18 etc.; Jér. 6:20; 7:21-23; Michée 6:6-8). Mais quel homme pouvait ou a pu accomplir cette volonté, a pu présenter à Dieu cette offrande parfaite de soi-même, capable dâêtre agréée de Dieu, et telle quâelle devînt aussi un sacrifice pour lâabolition du péché? Christ seul le pouvait; seul il a pu dire: «Voici, je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté», cette volonté qui était de résoudre une fois pour toutes la question du péché, afin que Dieu pût sauver en justice des hommes coupables. Et câétait lâaccomplissement des conseils de Dieu. Il était écrit de lui dans le rouleau ou en tête du livre. Christ devenant un homme pour glorifier Dieu, était le grand objet des conseils divins. Combien il est grand dâassister, pour ainsi dire, à cet entretien où, dans les profondeurs de la Divinité, Christ sâoffre pour venir accomplir la volonté de Dieu en sâoffrant lui-même. LâEsprit Saint insiste sur lâincapacité des sacrifices offerts selon la loi, pour satisfaire à ce que Dieu demandait. Il en nomme les quatre genres: holocauste, offrande de gâteau, sacrifice de prospérité et sacrifice pour le péché, tous quatre types de Christ, comme on le sait; puis il les met tous de côté pour montrer Celui en qui ils ont leur réalisation: «Voici, je viens pour faire ta volonté», et ainsi «il ôte le premier afin dâétablir le second». Le premier ordre de sacrifices nâarrivait point à rendre parfaits ceux qui sâapprochent; la conscience nâétait pas purifiée; le second ordre de choses se résume dans lâunique sacrifice de Christ qui amène à un résultat parfait et éternel. Et cet unique sacrifice est le fruit de lâobéissance parfaite du Seigneur!
(v. 10). Nous sommes sanctifiés, mis à part pour Dieu, sauvés, par conséquent, par le moyen du sacrifice de Jésus Christ. Câest dans son corps, le corps que Dieu lui avait formé, quâil venait accomplir la volonté de Dieu, dont le point culminant était ce sacrifice parfait, sa mort sur la croix. Remarquons de plus quâil est offert une fois pour toutes: il est suffisant pour toujours; il nâa pas besoin dâêtre répété, contrairement aux sacrifices offerts sous la loi. La sanctification, la mise à part, qui en résulte est donc aussi parfaite et pour toujours. Quelle grâce pour les croyants! Ce nâest pas dâune sanctification pratique quâil sâagit ici, comme dans le chap. 12:14; mais dâune mise à part pour Dieu, en vertu du sacrifice de Jésus Christ.
(v. 11-14). Le contraste entre le système juif et le système chrétien, se poursuit ici dans la comparaison faite, non plus quant aux sacrifices, mais quant à lâaction des sacrificateurs. Sous la loi, les sacrificateurs se tenaient chaque jour devant lâautel, faisant le service qui leur incombait, en offrant constamment des sacrifices qui ne pouvaient jamais ôter les péchés. Leur service était incessant, signe quâune Åuvre parfaite nâétait pas accomplie. Christ, au contraire, a offert un seul sacrifice pour les péchés, mais un sacrifice pleinement suffisant pour présenter à Dieu sans tache ceux qui lui appartiennent, sacrifice dâune valeur et dâune efficacité éternelles. Aussi sâest-il assis â marque du repos après lâÅuvre accomplie â assis à perpétuité; câest une Åuvre qui ne saurait se répéter, puisquâelle est pleinement suffisante. Et câest à la droite de Dieu, dans la gloire, signe de son acceptation parfaite, après avoir accompli parfaitement toute la volonté de Dieu. Quelle sécurité sans mélange pour les croyants de voir là -haut, dans cette position de gloire, notre grand Souverain Sacrificateur!
Christ est assis à perpétuité, sans interruption, quant à lâÅuvre de salut; mais il se lèvera quand il viendra tirer vengeance de ses ennemis. Il attend, depuis le moment où il est entré comme souverain sacrificateur dans le ciel, «jusquâà ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds», selon ce qui est dit au Ps. 110. Contraste bien frappant et solennel! Pour les croyants, ses amis, une délivrance parfaite; pour ceux qui se constituent ses ennemis en le rejetant, lâattente dâun jugement terrible. Les fidèles Hébreux pouvaient se dire: Le Messie est venu et nous avons cru; comment donc sommes-nous persécutés et ses ennemis triomphent-ils? LâEsprit Saint leur montre, dâun côté, leur salut assuré par le sacrifice parfait de Christ et sa séance à la droite de Dieu; et, dâun autre côté, dans lâavenir, le triomphe final de Christ et des siens sur tous leurs ennemis. Quâon lise, à ce sujet, le magnifique Ps. 110, tout entier.
LâEsprit Saint, après cette assurance relative à lâavenir, donne pour le présent, la raison, si précieuse à tous les croyants, pour laquelle Christ demeure assis maintenant, dans le repos. Câest que, «par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés». Lâoffrande â celle du corps de Jésus Christ â est parfaite, elle ne se répète pas; il est donc assis à perpétuité à la droite de la Majesté. Ceux qui sont sanctifiés, mis à part pour Dieu, le sont pour toujours en vertu de cette offrande (v. 10), et quant à leur position devant Dieu, de même que lâÅuvre de Christ a une valeur perpétuelle, et que lui-même est toujours devant Dieu, eux, à cause de cette Åuvre, sont parfaits pour Dieu à perpétuité. LâÅuvre de Christ est parfaite, son acceptation est parfaite, rien ne peut lâaltérer; et nous sommes parfaits, comme représentés devant Dieu par lui1.
1 Tous ceux qui acceptaient le christianisme étaient bien, par cela, sanctifiés, mis à part du reste du peuple, mais les vrais croyants étaient de plus rendus parfaits devant Dieu par lâÅuvre de Christ.
(v. 15-18). Après avoir établi la valeur parfaite et permanente de lâÅuvre de Christ, lâauteur cite le témoignage rendu par lâEsprit Saint à son excellence et à sa perfection éternelle dans son application aux croyants. Ce témoignage est tiré du chap. 31 du prophète Jérémie, où le Seigneur montre les privilèges de la nouvelle alliance quâil traitera avec le peuple. Voici donc ce dont lâEsprit Saint, par la bouche du prophète, nous rend témoignage: «Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités». Quelle chose précieuse, dâune valeur infinie pour lââme, que la certitude de ce pardon complet et absolu de tous les péchés, certitude basée sur le dessein et la volonté de Dieu, sur le sacrifice parfait de Christ, et garantie par lâinfaillible témoignage de lâEsprit Saint! Nous pouvons la saisir avec une foi entière, et nâavons à chercher rien dâautre pour assurer notre position devant Dieu: «Or, là où il y a rémission de ces choses», rémission parfaite et pour toujours des péchés et des iniquités, «il nây a plus dâoffrande pour le péché». Le sacrifice qui ôte le péché pour toujours de devant les yeux de Dieu (chap. 9:26), ayant été offert, il nây a plus lieu dâen offrir un autre. Pour le dire en passant, on voit par là lâerreur profonde et subversive du christianisme, qui est enseignée par lâÃglise romaine, je veux dire le sacrifice sans cesse répété de la messe.
En résumé donc, dans ce que nous présente la portion de ce chap. 10, que nous venons de parcourir, nous trouvons: 1° Au v. 10, que notre rédemption a eu une source divine dans la volonté de Dieu; 2° Au v. 12, quâelle a été accomplie par une Åuvre divine â le sacrifice de Christ; 3° Au v. 15, quâelle a un témoignage divin, celui du Saint Esprit. Il y a donc la volonté de Dieu le Père, lâÅuvre du Fils, et le témoignage du Saint Esprit.
(v. 19-21). La partie doctrinale de lâépître, dont le grand sujet est la sacrificature de Christ dans la gloire, se termine ici. La conclusion pratique de ce qui y a été enseigné touchant cette sacrificature et touchant la perfection du sacrifice de Christ assis maintenant à la droite de Dieu, câest que, le péché étant ôté, la conscience purifiée, et les croyants rendus parfaits à perpétuité, sans péché aux yeux de Dieu, ils ont pleine liberté (ou hardiesse) pour entrer dans les lieux saints. Nulle barrière nâexiste plus qui leur en interdise lâaccès: le sang de Jésus, satisfaisant à tout ce quâexigeait la justice de Dieu, leur permet dâentrer en la présence de Dieu sans voile et dây demeurer sans crainte. Merveilleux privilège pour des pécheurs que leur souillure excluait de cette place bénie! Mais il a fait par lui-même la purification des péchés; il est ensuite entré là et nous en a ouvert lâaccès en nous en montrant le chemin. Et ce chemin, câest sa chair. Lâhumanité de Christ â son humiliation, son abaissement â était comme un voile qui cachait sa gloire divine à lâhomme pécheur. La foi seule la discernait. Mais à sa mort, le voile a été déchiré1, le péché a été ôté, et dans Christ ressuscité et glorifié à la droite de Dieu, lâhomme par la foi peut contempler la gloire de Dieu et, bien plus, être admis en sa présence. Voilà le chemin. Lâépître nous avait montré Christ entré une fois pour toutes dans les lieux saints (chap. 9:12); maintenant les rachetés sont exhortés à le suivre et à entrer par le chemin quâil leur a ouvert lui-même. Câest un chemin nouveau qui jamais auparavant nâavait existé, puisque lâentrée des lieux saints était interdite; câest un chemin vivant, puisque Christ, après avoir passé par la mort, est maintenant ressuscité et, dans la puissance dâune vie impérissable, vivant aux siècles des siècles dans la gloire. Sa mort était nécessaire pour expier nos péchés; sa vie en résurrection et dans la gloire ne lâest pas moins pour nous introduire où il est: «étant toujours vivant», est-il dit (7:25).
1 Nous le voyons en Matt. 27 en figure: le voile du temple est déchiré du haut en bas, du ciel à la terre, de Dieu à lâhomme. Le coup vient dâen haut et montre que Dieu ne reste plus caché: la mort de Christ ouvre lâaccès à Dieu pour le pécheur.
Sous la loi, le souverain sacrificateur seul avait la liberté, une fois lâan, dâentrer dans le lieu très saint, avec le sang des victimes. Maintenant tous les sanctifiés, les croyants rachetés par le sang de Jésus, peuvent toujours entrer dans le sanctuaire, avec une pleine liberté, car ils nâont plus conscience de péchés. Et de plus, ils trouvent là le grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, Jésus lui-même, qui nous représente dans le lieu saint. Tout est fait pour que nous soyons à lâaise et heureux dans la présence de Dieu.
(v. 22-25). Cela posé, nous avons les exhortations fondées sur ces vérités. La première est: «Approchons-nous avec un cÅur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cÅurs par aspersion purifiés dâune mauvaise conscience et le corps lavé dâeau pure». Toutes les barrières étant ôtées qui nous interdisaient lâaccès auprès de Dieu, nous sommes exhortés à profiter de cet immense et précieux privilège et à nous approcher. Lâétat moral de celui qui sâapproche est ensuite décrit. Câest un cÅur vrai, sincère, exempt de fraude, nâayant rien à cacher à Dieu devant lequel il se trouve en vertu de lâÅuvre de Christ. Câest lâétat de celui qui saisit et apprécie la perfection et lâefficacité de cette Åuvre, et qui peut dire avec le Psalmiste: «Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert! Bienheureux lâhomme à qui lâÃternel ne compte pas lâiniquité, et dans lâesprit duquel il nây a point de fraude!» (Ps. 32:1, 2). à un cÅur vrai se lie la pleine assurance de foi qui sâapproprie, sans quâil y ait place au doute, les déclarations divines, relatives à la parfaite valeur de lâexpiation accomplie par le sacrifice de Christ, et par ces deux choses â le cÅur vrai devant Dieu et la pleine assurance de foi â Dieu est glorifié et Christ et son Åuvre sont honorés. Le reste du verset montre sur quel fondement on peut avoir un cÅur vrai et une pleine assurance de foi. Câest que les cÅurs, par lâaspersion du sang de Christ appliqué une fois pour toutes, sont purifiés dâune mauvaise conscience, du sentiment de la culpabilité quâentraîne le péché, et que le corps est lavé dâeau pure. Que signifient ces paroles? Il est fait évidemment allusion aux sacrificateurs qui, lors de leur consécration, pour pouvoir sâapprocher de Dieu, étaient aspergés de sang après avoir été lavés dâeau (Ex. 29). Aaron, au jour des expiations, lavait aussi sa chair avant dâentrer dans le lieu très saint1. Câétaient des figures. Lâeau pure qui nous lave est la Parole dans son application à nos âmes par la puissance de lâEsprit Saint. Nous le voyons en différents passages. En Jean 13:10, 11, le Seigneur dit: «Celui qui a tout le corps lavé nâa besoin que de se laver les pieds; mais il est tout net; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. Car il savait qui le livrerait; câest pourquoi il dit: Vous nâêtes pas tous nets». Et ces paroles nous sont expliquées au chap. 15:3: «Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite». Ainsi, de même que lâeau appliquée à nos corps les purifie, de même la Parole appliquée à nos âmes les régénère et les purifie, et cela une fois pour toutes, sans quâil y ait besoin de répétition. Paul, en Tite 3:5, parle du lavage de la régénération; Pierre dit: «Vous êtes régénérés par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu» (1 Pierre 1:23), et Jacques: «Il nous a engendrés par la parole de la vérité» (1:18); et le Seigneur nous enseigne quâil nous faut «naître dâeau et de lâEsprit» (Jean 3:5).
1 Le baptême peut avoir donné lieu à cette allusion. Dans les Actes, chap. 22:16, il est dit: «Sois baptisé, et te lave de tes péchés, invoquant son nom». (le nom de Jésus). Voyez aussi 1 Pierre 3:21.
Il est bien important de remarquer que les paroles dont lâapôtre se sert, indiquent quâil nây a pas de répétition de lâaspersion du sang, non plus que de lâapplication de la Parole pour régénérer. En effet, il nâest pas dit: «Devant avoir le cÅur par aspersion purifié dâune mauvaise conscience, et le corps lavé dâeau pure»; mais «ayant etc.». La chose est faite une fois pour toutes: câest un fait qui a eu lieu; une position où lâon se trouve. Et câest parce que nous sommes dans cette condition, que nous pouvons approcher avec un cÅur vrai et une pleine assurance de foi, sans quâaucune question se soulève quant au privilège que nous avons dâentrer en la présence de Dieu avec une entière liberté. Il ne faut pas oublier que, si notre position de consécration à Dieu est assurée une fois pour toutes, le lavage dâeau, lâaction de la Parole appliquée à lââme, ne continue pas moins dans la pratique, action figurée par le lavage des pieds en Jean 13, et dont il est parlé à lâégard de lâÃglise, en Ãph. 5: «Afin quâil la sanctifiât, en la purifiant par le lavage dâeau par la parole».
(v. 23). Nous avons dans ce verset la seconde exhortation, celle qui se rapporte à notre profession devant les hommes. La précédente avait trait à notre privilège dâentrer dans le sanctuaire céleste, en la présence de Dieu. Lâespérance se rapporte toujours à une chose à venir, que nous ne possédons pas, mais que nous attendons. Câest Christ, câest sa venue, avec toutes les bénédictions quâelle apportera. «Il apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui lâattendent». On voit que cela est général à dessein, comme toujours dans lâépître, et concerne aussi bien la phase de la venue de Christ pour les saints actuels â la bienheureuse espérance â que celle de la délivrance dâIsraël. Nous confessons ou professons attendre Christ â câest la vraie attitude chrétienne. Combien nây en a-t-il pas qui, malheureusement, lâoublient, et auraient besoin de sâappliquer lâexhortation de lâapôtre! Et nous avons à la retenir «sans chanceler». Le cÅur naturel est porté à se décourager si lâattente se prolonge; il raisonne et dit: «Mon maître tarde à venir», et alors on regarde vers le monde, on oublie le but céleste. De là , lâimportance de lâexhortation fondée dâailleurs sur la fidélité de Celui qui a promis lâheureuse et prochaine issue de la course: «Celui qui a promis est fidèle».
(v. 24, 25). Troisième exhortation qui se rapporte à la communion et aux relations fraternelles de ceux qui avaient été rassemblés en dehors du judaïsme. Il ne suffit pas de retenir pour soi-même la confiance en la fidélité de Dieu; nous avons aussi à penser aux autres et à leur bien spirituel, et ainsi à nous encourager mutuellement à marcher dans cet amour qui est la marque de la vie divine en nous, et dans les bonnes Åuvres qui glorifient Dieu et rendent témoignage de la réalité de notre profession. Or cette profession doit être publique; elle se manifestait dans le fait du «rassemblement» de ceux qui avaient une foi commune. Lâabandonner, ce rassemblement, comme hélas! plusieurs avaient lâhabitude de faire, éviter ainsi dâaffirmer sa solidarité avec ceux qui se rassemblaient autour de Christ, à cause de lâopprobre et de la souffrance qui pouvaient sây trouver, était un danger et un mauvais signe quant à la foi de ceux qui agissaient ainsi, et qui se contentaient du culte juif. Câest ce qui motive la déclaration solennelle et terrible des v. 26 à 31. Il fallait donc sâexhorter à demeurer fidèles et fermes dans la confession publique de la foi, et cela «dâautant plus que vous voyez le jour approcher».
Quel est ce jour? Ãvidemment le jour du jugement, quand le Seigneur viendra (2 Thess. 1:10). Câest celui qui est toujours présenté quand il est question dâagir sur la conscience, dâexciter à la vigilance et à une marche sainte en dehors du monde et, en même temps, pour encourager le chrétien à ne pas craindre les hommes (voyez 2 Tim. 4:7, 8; Matt. 24:42; 1 Thess. 3:13, etc.). Du reste, un jour de jugement approchait, prélude et image du jugement de la fin. Câétait le jour de la destruction de Jérusalem dont les signes avant-coureurs se montraient déjà (voyez Luc 21:20-24). Combien donc il était nécessaire, au moment où allaient disparaître et le temple et le culte auquel les Hébreux étaient encore si attachés, quâils nâabandonnassent point ce «rassemblement de nous-mêmes» qui subsiste en dehors de toute forme, qui est fondé sur Christ et son Åuvre! Or lâabandon de la profession chrétienne laissait sans espérance. Câest ce que nous voyons dans les versets suivants.
(v. 26-31). Ils nous montrent les terribles conséquences de lâabandon de la profession chrétienne. Il importe que nous saisissions bien leur portée. Dâabord, quâest-ce que la vérité dont il est ici question? Câest évidemment le christianisme, mais, selon la doctrine précédemment exposée, le christianisme au point de vue de la valeur parfaite et suffisante du sacrifice de Christ offert une fois pour toutes pour ôter le péché, sacrifice qui ne saurait se répéter. Si, après avoir connu cette vérité et lâavoir professée en reconnaissant la valeur de ce sacrifice, on lâabandonnait et lâon choisissait volontairement le péché, câest-à -dire une marche selon sa propre volonté, il nây avait pas un autre sacrifice auquel on pût recourir. Lâunique sacrifice efficace pour ôter les péchés, avait été rejeté. On se constituait adversaire de Christ et de la grâce, et pour de telles personnes il ne restait que le jugement qui allait certainement les atteindre et les consumer1.
1 Il semble que lâEsprit Saint a toujours en vue le jugement qui était sur le point de fondre sur les Juifs qui avaient rejeté Christ et résisté au Saint Esprit.
Lâapôtre qui, dans toute lâépître, a fait ressortir lâexcellence du christianisme sur le judaïsme, montre aussi que le mépris du premier amènera un jugement plus terrible que celui qui frappait les contempteurs du second. Mépriser la loi que Dieu avait donnée par Moise, câétait la rejeter, et ceux qui se rendaient coupables de crimes qui impliquaient ce mépris, étaient sans miséricorde mis à mort. Rien ne pouvait expier leur péché (voyez Lév. 24:10-16; Nomb. 15:32-36; Deut. 17:2-7). Or, rejeter le christianisme après lâavoir connu et professé, était un crime infiniment plus grand. En effet, les deux grands privilèges chrétiens sont le sacrifice unique et parfait que le Fils de Dieu a offert sur la croix en se livrant lui-même, et la présence du Saint Esprit qui rend témoignage à la grâce divine manifestée dans ce sacrifice. Abandonner ces privilèges après les avoir connus et professés, câétait fouler aux pieds celui quâon avait reconnu comme le Fils de Dieu; câétait estimer profane le sang de lâalliance par lequel on avait professé être mis à part; câétait enfin faire outrage à lâEsprit de grâce. Dieu, sa grâce, son Fils, le sacrifice de Celui-ci, et lâEsprit Saint qui lui rend témoignage, tout était rejeté et méprisé, et que restait-il comme terme final dâune telle voie, sinon le juste jugement de la part de Celui à qui appartient la vengeance et qui rendra à chacun selon ses Åuvres? Le jugement par le Seigneur est une chose certaine: il lâa déclaré; et combien nâest-il pas terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant pour en recevoir le juste salaire du plus grand des péchés, de celui qui ferme la porte à tout espoir, le rejet volontaire de sa grâce
(v. 32-39). Pour quâils évitent un sort aussi terrible, pour les encourager à la patience et à la persévérance, lâécrivain sacré rappelle aux Hébreux combien ils ont souffert au commencement de leur carrière chrétienne, dans «les jours précédents», après avoir «été éclairés» par cette lumière céleste de la vérité qui avait pénétré leurs âmes. Une cause pour laquelle on a beaucoup enduré nous est dâautant plus chère, et de plus lâexpérience faite de la grâce de Dieu qui a soutenu dans ces souffrances, est bien propre à encourager. Câest sur ces sentiments que sâappuie dâabord lâexhortation adressée à ces chrétiens. En endurant les opprobres et les afflictions, en sâassociant de cÅur à ceux qui étaient persécutés, en soulageant ceux qui étaient en prison pour leur foi, en se laissant dépouiller avec joie de leurs biens, parce quâils avaient en vue des biens meilleurs et permanents, dans le ciel, ils avaient montré la réalité de leur profession. Ce nâétait donc pas le moment de se décourager, maintenant que le but était près dâêtre atteint, et ils ne devaient pas abandonner la confiance en Dieu et en ses promesses dont ils avaient fait preuve et dont la récompense est la gloire. Il est vrai que la patience est nécessaire pour persévérer jusquâau bout dans le chemin de la volonté de Dieu, chemin où se rencontrent les épreuves, mais dont le terme est la jouissance des choses promises. Il est précieux de voir comme lâEsprit Saint place constamment devant lââme, afin de lâencourager, la récompense certaine que Dieu, qui est fidèle et qui a promis, lui donnera au bout de la course. Le repos de Dieu, des biens meilleurs et permanents, le salut apporté quand Christ apparaîtra, voilà ce qui nous attend.
(v. 37). Or le moment où nous entrerons dans la possession de ce qui est promis, est proche: nouveau et puissant motif pour sâencourager, pour avoir patience et persévérer. «Encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas». Lâaccomplissement de tout ce que renferme la promesse glorieuse se rattache à la venue de Christ. Or «il vient» est une expression frappante et qui nous le montre, pour ainsi dire, en route; elle caractérise Christ, de même que lâattente constante et patiente caractérise le fidèle. Et bientôt il paraîtra, il ne tardera pas. Tout, dans ce verset, nous annonce donc la venue très prochaine de Christ: «encore très peu de temps»; «il vient»; «il ne tardera point». Câest en vue de cela que le chrétien doit vivre, obéir et persévérer. Rien nâinfluera autant sur sa marche fidèle que cette pensée: «Il vient».
(v. 38). Mais il y a un principe qui est la puissance de cette vie dâattente: câest la foi. Elle caractérise la vie du juste, elle la nourrit, elle lui donne la force de persévérer au milieu de toutes les difficultés. Là où elle manque, la vie sâaffaiblit; les épreuves effrayent; on est en danger de se retirer, de revenir en arrière, et si quelquâun entre dans cette voie fatale, Dieu ne prend point de plaisir en lui.
(v. 39). «Mais pour nous», dit lâécrivain sacré, se plaçant au milieu des croyants, sâassociant fraternellement à eux, «nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition» â telle est lâissue fatale où conduit lâabandon de la confiance en Dieu pour lâaccomplissement de la promesse â «mais de ceux qui croient pour la conservation de lââme». La conservation de lââme, la jouissance de la vie éternelle en gloire, telle est la fin bienheureuse du chemin de la foi.
Ainsi, tandis que les v. 26-31 font voir que le jugement est la seule issue où conduit lâabandon volontaire de la profession de la foi, les versets suivants encouragent ceux qui gardent la foi, en leur montrant que le terme de la route est Christ venant accomplir les promesses de gloire.
Le passage: «Or le juste vivra de foi», tiré du prophète Habacuc 2:4, est cité trois fois dans les épîtres de Paul, en Rom. 1:17; Gal. 3:11, et ici. Dans lâépître aux Romains, lâemphase est sur le mot «juste»; en Galates, sur le mot «foi», et ici sur le mot «vivra». Dans le premier cas, la citation est en rapport avec la justice de Dieu révélée dans lâÃvangile sur le principe de la foi: «Or le juste vivra de foi». Dans le deuxième, la foi qui justifie est mise en contraste avec la loi qui condamne. Et enfin, dans le troisième, vivre de foi est en contraste avec se retirer et périr.