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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/hebrews-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-28
(v. 1-5). LâEsprit Saint, dans cette portion de lâépître (9; 10:1-18), nous présente â en continuant toujours le grand sujet de la sacrificature â le sacrifice unique et parfait de la nouvelle alliance et sa valeur, en contraste avec les anciennes offrandes. Mais pour faire ressortir lâexcellence des privilèges attachés au nouvel ordre de choses, lâécrivain sacré rappelle ce qui avait lieu sous lâancien, et pour cela commence par rapporter ce qui se trouvait dans le tabernacle quâil appelle un sanctuaire terrestre ou «mondain», câest-à -dire «de ce monde», par opposition au «tabernacle qui nâest pas de cette création»1 (v. 11).
1 Dans toute lâépître, il sâagit du tabernacle dans le désert et non du temple dans le pays, figure du repos.
La première alliance était en rapport avec ce sanctuaire et elle avait des ordonnances données de Dieu pour le service divin, mais qui, de même que lâancienne alliance, devaient maintenant disparaître. La structure même de ce sanctuaire exprimait que lâadorateur était tenu à distance, Dieu restant caché derrière un voile.
En effet, il se composait de deux parties distinctes, bien que formant un tout. Il y avait dâabord la première partie, qui est appelée ici le premier tabernacle ou lieu saint, où se trouvaient le chandelier dâor et la table sur laquelle étaient placés les pains de proposition. La seconde partie â lâautre tabernacle â était appelée saint des saints et séparée de la première par un voile qui est nommé ici le second voile, parce quâil y en avait déjà un à lâentrée du lieu saint. Dans le saint des saints se trouvaient lâencensoir dâor (voyez Lév. 16:12, 13; Nomb. 16:46), avec lequel le souverain sacrificateur offrait du parfum lâunique jour où dans toute lâannée il entrait là en présence de lâÃternel; puis lâarche de lâalliance, le trône de Jéhovah, renfermant la cruche dâor avec la manne, souvenir des soins de Dieu pour son peuple dans le désert (Ex. 16:32-34), la verge dâAaron qui avait fleuri, sceau de sa sacrificature (Nomb. 17:10), et enfin les tables de la loi ou témoignage, nommées ici tables de lâalliance, car lâancienne alliance était établie sur le principe de lâobéissance de lâhomme (Ex. 34:27, 28; 25:21; 40:20). Enfin sur lâarche étaient les chérubins de gloire couvrant de leur ombre le propitiatoire. Lâécrivain sacré ajoute quâil nâa pas à parler en détail de ces choses qui ont toutes leur signification symbolique, comme nous le savons. Nous voyons, en effet, quâil omet de mentionner lâautel des parfums, mais il parle de lâencensoir qui devait être rempli du feu pris sur cet autel quand, au grand jour des expiations, le souverain sacrificateur offrait lâencens non sur lâautel, mais dans le saint des saints, sur le feu contenu dans lâencensoir. Il faut remarquer que ce qui est dit des sacrifices dans les chap. 9 et 10, se rapporte à ceux qui étaient offerts en ce jour-là .
(v. 6-10). Après avoir montré la disposition du tabernacle partagé en deux parties, et avoir indiqué sommairement ce quâelles contenaient, lâauteur nous rappelle deux faits dont il tire les conséquences. Premièrement, les sacrificateurs (parmi lesquels le souverain sacrificateur aussi) entraient bien constamment dans la première partie du tabernacle pour y accomplir le service, tel que dâoffrir chaque jour lâencens sur lâautel des parfums, dâavoir soin des lampes du chandelier dâor, afin quâelles brûlassent continuellement, et de placer chaque sabbat les pains de proposition sur la table (Ex. 30:7, 8; comp. Luc 1:9; 1 Chron. 6:49; Ex. 27:21; Lév. 24:1-9). En second lieu, le souverain sacrificateur seul, une fois lâan, au grand jour des expiations (Lév. 16:3-19), entrait dans le lieu très saint, en y portant le sang des victimes offertes pour lui-même (Lév. 16:11) et pour les fautes ou péchés dâignorance du peuple (Lév. 16:15, 16). LâEsprit Saint qui était en Moise enseigne lui-même ce que signifient ces faits. En premier lieu, câest que lâaccès auprès de Dieu, sous la première alliance, était fermé. Lâhomme pécheur ne pouvait entrer dans le vrai lieu très saint, la demeure de Dieu, le ciel, dont la seconde partie du tabernacle était la figure. Le chemin pour y entrer nâavait pas été manifesté. Et secondement, nous voyons que toutes les ordonnances charnelles du culte mosaïque, les dons, les sacrifices, les ablutions, ne pouvaient rendre la conscience parfaite, purifiée du péché, chose indispensable à celui qui veut approcher de Dieu pour lui rendre culte.
Lâexpression «les lieux saints», au v. 8, indique la réunion des deux parties du tabernacle en une seule. Câest la figure du sanctuaire céleste où nous entrons; là il nây a plus de voile. En effet, quand le Seigneur eut donné sa vie sur la croix, le voile du temple a été déchiré «depuis le haut jusquâen-bas» (Matt. 27:51). Au chap. 10:19, de notre épître, nous lisons: «Ayez donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints». Câest donc pour nous le sanctuaire céleste.
Le souverain sacrificateur entrait, au jour des expiations, dans le lieu très saint, avec du sang des victimes, pour lui-même dâabord, puis pour les fautes du peuple. Ces fautes ou ignorances sont les péchés commis par erreur, tels quâil en est parlé en Lév. 4:5 et Nomb. 15:22-29. Mais quant aux péchés commis volontairement, par fierté, il nây avait point de sacrifice qui pût les expier: le coupable était inexorablement mis à mort (Nomb. 15:30-36). Les derniers versets sont un exemple de péché par fierté (voyez aussi Deut. 17:12). Câest ce qui est rappelé plus loin dans lâépître: «Si quelquâun a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins» (chap. 10:28).
Le tabernacle était une figure pour un «temps présent», actuel, sur la terre; les ordonnances qui sây rapportaient ne devaient durer que jusquâau «temps du redressement», lâéconomie nouvelle. Sâattacher au mosaïsme, câétait donc préférer lâombre à la réalité, ce qui ne pouvait satisfaire aux besoins de la conscience, à ce qui la rend parfaite. Câest ainsi que lâécrivain sacré passe au sujet quâil a en vue, câest-à -dire la valeur et la portée du sacrifice de Christ, en contraste parfait avec les sacrifices offerts sous lâancienne alliance.
(v. 11, 12). Christ est venu! Tel est le grand et glorieux fait posé dès lâabord, et dont on comprend la portée en se rappelant ce qui a été dit de la dignité de sa Personne. Deux choses le caractérisent: 1° Christ est «souverain sacrificateur des biens à venir». Ces biens étant à venir ne sont donc pas les bénédictions dont, comme chrétiens, nous jouissons actuellement en Christ, bénédictions présentes et entièrement et purement célestes, comme lâest aussi notre relation avec Christ (Ãph. 1:3). Ces biens à venir sont ceux qui appartiennent à la nouvelle alliance avec Israël, ce sont toutes les bénédictions promises que le Messie apportera quand il régnera durant le millénium. 2° Il est venu, «par le tabernacle plus grand et plus parfait qui nâest pas fait de main, câest-à -dire qui nâest pas de cette création»; câest-à -dire que Christ est venu, non en rapport avec le tabernacle terrestre que la main de lâhomme avait élevé, mais en rapport avec un tabernacle plus grand et plus parfait, en dehors de la création dâici-bas, en rapport avec le tabernacle céleste. Câest toujours le contraste entre les ordonnances terrestres et les choses célestes â plus excellentes.
Cela posé, nous voyons: 1° que Christ est venu, non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang â nouveau contraste. Il a, par la valeur infinie et à jamais efficace de ce sang, obtenu une rédemption éternelle. LâÅuvre est parfaitement, entièrement accomplie, et le péché ôté pour toujours. Nous avons une rédemption pour lâéternité. 2° Cette rédemption éternelle étant obtenue, Christ «est entré une fois pour toutes dans les lieux saints». Il y demeure en la présence de Dieu, gage pour nous de la perfection et de la permanence de lâÅuvre accomplie.
Notons en passant la place quâoccupe le sang dans ce chapitre; mais câest pour établir le contraste complet entre le sang des victimes et la valeur infinie et lâefficacité entière et éternelle du sang de Christ, comme nous le verrons dans la suite du chapitre. LâÃcriture nous enseigne que le sang, câest la vie; de là , la défense expresse de manger dâaucun sang (Gen. 9:4-6; Lév. 3:17; 7:26; 17:10-14; Deut. 12:16; Actes 15:28, 29). Le sang répandu, câest la mort, câest-à -dire la vie ôtée. Mais dans le cas de notre adorable Sauveur, câest la vie donnée: il a donné lui-même sa vie à la mort (Jean 10:11, 15, 17, 18; Ãs. 53:12).
(v. 13, 14). Voici maintenant les conséquences de cette rédemption éternelle. Pour les faire mieux ressortir, lâauteur rappelle ce qui avait lieu sous la loi. Les souillures contractées alors étaient extérieures, affectaient la pureté de la chair â câétait la lèpre, câétait lâattouchement dâun mort, etc. Celui qui était ainsi souillé se trouvait hors de la communion du peuple, jusquâà ce quâeût été offert le sang de taureaux et de boucs, ou quâil eût été aspergé avec lâeau de purification préparée avec les cendres de la génisse rousse qui avait été immolée (voyez Lév. 4:5, 14, 16; Nomb. 19). Mais par le sang de Christ est opérée une purification bien autrement grande et importante â une purification morale, celle de la conscience.
Remarquons de quoi la conscience est purifiée: câest des Åuvres mortes, non pas seulement des péchés positifs, mais de tout ce que produit la nature pécheresse de lâhomme mort dans ses fautes et dans ses péchés. Elles sont mortes ces Åuvres, fruits dâun cÅur corrompu et ne pouvant être dâaucune valeur devant Dieu, sauf pour condamner lâarbre qui les porte. Par lâÅuvre de Christ, par le sang qui a été versé, à cause de cette rédemption éternelle, la conscience est purifiée, les Åuvres mortes sont effacées, tout ce quâétait lâhomme dans sa nature pécheresse et qui le souillait est mis de côté. Ainsi purifiés dans notre conscience, nous sommes rendus propres à servir le Dieu vivant. Cette expression «Dieu vivant» forme un contraste absolu avec ces Åuvres mortes, avec lâétat moral de lâhomme irrégénéré qui les produit et qui se trouve ainsi dans lâincapacité absolue de servir le Dieu vivant. Notons que lâexpression «servir» exprime non pas faire la volonté de Dieu, obéir, mais le service sacerdotal, en sa présence. Câest le même mot, traduit au v. 9 par «rendre culte». Quel heureux privilège que celui de pouvoir, avec une conscience purifiée, nous trouver devant Dieu pour le servir!
Mais arrêtons-nous encore un moment sur le moyen par lequel nous jouissons dâune telle faveur. Câest le sang de Christ, mais ici sont ajoutées plusieurs choses qui rehaussent la vertu et lâefficacité de ce sacrifice. Les victimes (v. 13) étaient offertes, sans conscience de ce qui se faisait. Christ sâest offert lui-même à Dieu. Il sâoffrait dans la pleine conscience de ce quâil faisait; lâoffrande de lui-même était volontaire; câétait celle du dévouement et de lâobéissance à Dieu; ainsi le sacrifice de Christ était un acte moral accompli pour la gloire de Dieu. «Sans tache», est-il ajouté; les victimes devaient être extérieurement sans aucune tare. Mais Christ était moralement pur, sans tache, digne ainsi de Dieu auquel il sâoffrait lui-même. Il sâagit ici de Christ homme; comme tel, il nâavait pas connu le péché; exempt de péché dans sa naissance comme conçu de lâEsprit Saint, conduit dans sa vie par lâEsprit Saint, il nâavait pas laissé le péché entrer en lui; en tout, il fut à part du péché. Tous ses motifs, ses mobiles, étaient parfaitement purs, nâayant que Dieu en vue. Offrande volontaire, elle était aussi sans tache, et ainsi parfaite dâune perfection qui la faisait agréer de Dieu. Câétait le véritable holocauste. Un autre trait vient encore sâajouter à ce qui fait lâexcellence du sacrifice de Christ. Il sâoffre par lâEsprit éternel. Il le fait animé et mû entièrement dans cet acte par la puissance de lâEsprit de Dieu qui demeurait en lui comme homme. LâEsprit nâest pas nommé ici lâEsprit Saint, mais lâEsprit éternel, de même que la rédemption accomplie par le sacrifice de Christ est éternelle. La puissance dans laquelle Christ sâest offert est donc aussi caractérisée par ce même mot. LâEsprit par lequel Christ a accompli son sacrifice lui confère une efficacité et une valeur éternelles1. Combien est grande et magnifique lâÅuvre de Christ à la croix!
1 «Il faut bien remarquer avec quel soin lâépître aux Hébreux attache à toutes choses lâépithète «éternel». Elle ne place point le croyant sur un terrain de relation avec Dieu dans le temps et sur la terre, mais câest un terrain de relation éternel. Il en est ainsi de la rédemption et de lâhéritage. En rapport avec ceci, lâÅuvre sur la terre est accomplie une fois pour toutes. Il nâest pas sans importance de remarquer cela quant à la nature de lâÅuvre. De là lâapplication de cette épithète, même au Saint Esprit» (Ãtudes sur la Parole, JND).
(v. 15). à cause de cela, en vertu de ce sang qui a été versé, de cette mort qui a été subie, Christ est devenu médiateur dâune nouvelle alliance. Cette nouvelle alliance est donc fondée sur son sang. Elle concerne Israël dans le futur, aussi lâapôtre évite toujours de faire une application directe de la nouvelle alliance; mais tout est prêt pour quâelle ait son effet: le Médiateur est là , et la mort est intervenue «pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance». Les sacrifices offerts sous la première alliance ne pouvaient pas expier les transgressions commises, mais le Médiateur en a payé la rançon par sa mort, salaire du péché; elles sont effacées en vertu de cette mort, de sorte que «ceux qui sont appelés», appelés actuellement (voir chap. 3:1), sont au bénéfice de cette rançon, et reçoivent lâhéritage éternel qui a été promis. Cet héritage comprend toutes les bénédictions promises et qui sont en rapport avec la nouvelle alliance, et il est éternel, ou à perpétuité, parce que lâÅuvre qui ôte le péché de devant les yeux de Dieu est accomplie parfaitement, la nature et le caractère de Dieu étant glorifiés par elle, et quâelle a une valeur éternelle.
(v. 16, 17). Le mot traduit par alliance, lâest ici par testament. Il veut dire une «disposition». Lâalliance est une disposition que Dieu fait par rapport à lâhomme qui entre en relation avec lui; un testament est une disposition en faveur de quelquâun. Dans ces deux versets, qui forment une parenthèse amenée par lâidée dâhéritage, on voit clairement que le sens est bien celui de testament. Cette pensée additionnelle est introduite pour montrer la nécessité de la mort de Christ â considéré comme testateur â pour que lâon puisse jouir de ce que le testament (les promesses) confère â câest-à -dire les bénédictions de lâhéritage éternel.
(v. 18-22). Revenant à la pensée dâalliance, lâauteur sacré montre que la première alliance nâavait pas été consacrée sans du sang, sans lâintervention de la mort. En effet, comme nous le lisons en Exode 24:7, 8, le sang des victimes scella lâautorité de la loi sur le peuple qui lâavait acceptée, en disant: «Tout ce que lâÃternel a dit, nous le ferons». Câétait la sanction de la mort attachée à lâobligation de garder la loi. En second lieu, on voit par de nombreux passages, et en particulier en Lév. 16:15-19, que même le tabernacle et ses ustensiles, souillés par les impuretés et les transgressions des fils dâIsraël, étaient purifiés par le sang1, et lâauteur arrive ainsi à cette grande et capitale vérité proclamée dans toute la loi: «Sans effusion de sang (sans la mort), il nây a pas de rémission». Lâalliance est donc fondée sur le sang; les souillures purifiées par le même moyen, et la rémission des péchés (lâenlèvement de la culpabilité) obtenue aussi par lâeffusion du sang.
1 «Presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi», est-il dit. Il y avait des cas où lâeau était employée comme moyen de purification soit des personnes, soit des choses. Voyez Lévitique 15 et Nombres 19. «Lâeau est une figure de la purification morale et pratique. Cette purification sâeffectue par lâapplication au cÅur et à la conscience de la parole qui juge tout mal et révèle tout bien».
(v. 23). Les images des choses qui sont dans les cieux â le tabernacle et ce qui y appartenait â étaient donc purifiées par le sang des victimes, mais les choses célestes elles-mêmes, pour être purifiées, demandaient des sacrifices plus excellents â celui de Christ. Ces choses célestes sont le sanctuaire dâen haut, le «vrai tabernacle» où Christ est entré et dont il est le ministre (chap. 8:1, 2). Elles ont besoin dâêtre purifiées, parce quâelles sont souillées par la présence de Satan et de ses anges. Au grand jour des expiations (Lév. 16), le souverain sacrificateur, comme nous lâavons vu plus haut, purifiait avec du sang le sanctuaire terrestre souillé par les péchés des fils dâIsraël. De même Christ, par son sang, en vertu de son sacrifice, a opéré tout ce quâil faut pour la purification du sanctuaire céleste. LâÅuvre sur laquelle repose cette purification, est accomplie parfaitement, et pour nous, nous en jouissons déjà pleinement, nos péchés étant effacés, et ainsi nous-mêmes réconciliés avec Dieu, et admis en sa présence, mais il reste encore un côté à venir de la purification, câest lorsque Satan et ses anges seront précipités du ciel (Apoc. 12:9). Câest aussi en vertu du sacrifice de Christ, du «sang de la croix», quâaura lieu la réconciliation de «toutes choses» avec Dieu, «soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux» (Col. 1:20) , quand Satan sera jeté dans lâabîme et lié (Apoc. 20:1-3); mais nous, nous sommes déjà maintenant réconciliés «dans le corps de sa chair, par la mort» (Col. 1:21, 22). On voit donc ici, comme dans lâépître aux Hébreux, lâÅuvre de Christ à la croix, son sang versé, et lâapplication actuelle de son Åuvre aux croyants, puis son application future â la purification des choses célestes et la réconciliation de toutes choses.
(v. 24). Voici donc le grand fait qui suit le sacrifice de Christ. Il entre, non dans le sanctuaire terrestre fait de main, mais dans le sanctuaire céleste, le ciel, dont le premier nâétait que lâimage. Il se trouve là selon lâexcellence de sa Personne et en vertu de la perfection de son Åuvre accomplie, en la présence de Dieu même, et il y paraît maintenant pour nous. Comme le souverain sacrificateur qui entrait une fois lâan dans le lieu très saint et y représentait Israël, ainsi Christ paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu et il y demeure, notre position ne change donc pas. Quelle grâce dâêtre ainsi, sans voile, en la présence de Dieu! Quelle perfection dans la Personne et lâÅuvre de Celui qui paraît là pour nous! Quelle sécurité pour lââme dâêtre ainsi représentée!
(v. 25, 26). En Israël, le souverain sacrificateur devait entrer chaque année dans le sanctuaire avec le sang de nouvelles victimes, un sang autre que le sien, afin de purifier le peuple et le tabernacle. LâÅuvre nâétait jamais parfaite et nâôtait pas le péché pour toujours: il fallait constamment recommencer. Il nâen est pas ainsi de Christ. Il est entré une seule fois dans le sanctuaire céleste et il y demeure. Car il est venu avec son propre sang, et comme son sacrifice est parfait en lui-même et dans ses effets, il ne saurait être répété. Pour se répéter, il eût fallu que Christ souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde, depuis lâintroduction du péché, mais il nâen était pas besoin, car «maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour lâabolition du péché par son sacrifice (le sacrifice de lui-même)». Vérité de toute importance et infiniment précieuse.
«En la consommation des siècles», est-il dit. «Les siècles», câest le temps de la patience de Dieu envers lâhomme avant lâÅuvre de Christ, le temps où de diverses manières lâhomme est mis à lâépreuve; câest le temps où se déroule lâhistoire de lâhomme placé sous sa propre responsabilité, dans les diverses dispensations par lesquelles Dieu le faisait passer: avant la loi, sous la loi, avec la sacrificature pour approcher de Dieu, avec des promesses, puis avec la présence de son Fils bien-aimé venant en grâce et en puissance de délivrance. Ces siècles dâépreuve ont montré clairement ce quâest lâhomme dans sa nature et sa volonté. Il ne sâest point soumis à Dieu, nâa profité dâaucun moyen de sâapprocher de Dieu; il sâest clairement manifesté comme mauvais, irrémédiablement mauvais, pécheur et ennemi de Dieu, tellement quâà la fin de sa carrière dâamour sur la terre, Jésus prononce cette douloureuse parole, qui résume finalement ce quâest le cÅur de lâhomme: «Ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père» (Jean 15:24). Câest là «la consommation des siècles», la fin de lâhistoire de lâhomme mis à lâépreuve. Il met le comble à son péché en rejetant et crucifiant le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu. Mais alors aussi Dieu intervient selon ses conseils éternels de grâce. Lâhomme a montré son entière incapacité à répondre à ce que Dieu demandait de lui, et en même temps sa profonde inimitié contre Dieu, alors le Christ rejeté est manifesté comme accomplissant lâÅuvre de Dieu â lâabolition du péché, et cela dans ce rejet même, par cette mort quâil subit volontairement de la part des hommes. Cette Åuvre est parfaitement accomplie. Le péché qui avait déshonoré Dieu et qui avait séparé lâhomme de lui, est aboli par le sacrifice de Christ. Il est ôté de devant les yeux de Dieu, et il lâest une fois pour toutes, car Christ a été manifesté une fois, et cette unique fois suffisait, puisque le péché une fois aboli, le grand et final résultat était atteint pour la gloire de Dieu et la bénédiction de lâhomme. La consommation des siècles est ainsi moralement arrivée. Il est vrai que tous les résultats de lâÅuvre de Christ ne sont pas encore manifestés, mais la base est posée. Le péché sera ôté du monde (Jean 1:29); les Åuvres du diable seront détruites (1 Jean 3:8); il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habite, une création toute nouvelle (Apoc. 21:1; 2 Pierre 3:13) , où le péché et ses conséquences nâexisteront point et ne pourront jamais entrer, et tout cela est le résultat de lâÅuvre de Christ; son sacrifice, le sacrifice de lui-même sur la croix, est le fondement sur lequel repose cette manifestation de la puissance, de lâamour et de la gloire de Dieu pendant lâéternité. Mais déjà ce résultat, savoir lâabolition du péché, est réalisé pour le croyant dans la conscience, de même quâil appartient aussi déjà moralement à la nouvelle création (2 Cor. 5:17).
(v. 27, 28). La fin du verset précédent présente lâÅuvre de Christ â son sacrifice â et sa portée générale, le résultat complet et final étant encore à venir. Nous avons dans les v. 27 et 28, ce résultat déjà possédé par le croyant, non pas sans doute tel quâil sera dans la gloire, mais déjà complet quant à ce qui concerne la conscience, de sorte que pour lui le péché est aboli, et il est sans voile en la présence de Dieu. Seulement ici, Christ est présenté sous le caractère de substitut: il porte les péchés. Au grand jour des expiations, il y avait deux boucs mis à part â un pour lâÃternel, offert en sacrifice pour le péché du peuple et dont le sang était porté dans le sanctuaire, afin de faire propitiation pour le lieu saint et le purifier des impuretés du peuple dâIsraël. En type, cela correspond à lâabolition du péché devant Dieu par le sacrifice de Christ. Le second bouc nâétait pas mis à mort, mais cependant identifié avec le premier dans sa mort, car il devait disparaître dans une terre inhabitée, figure de la mort. Sur la tête de ce bouc étaient confessées par Aaron, le souverain sacrificateur représentant le peuple, les transgressions et les iniquités des fils dâIsraël; elles étaient mises sur lui, puis on le conduisait au désert, et il y emportait tous ces péchés qui disparaissaient ainsi de devant les yeux de Dieu et du peuple (Lév. 16). En type, ce second bouc nous présente Christ, «sâoffrant lui-même pour porter les péchés de plusieurs», câest-à -dire Christ, notre substitut à nous croyants: «Il a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre 2:24).
Deux réalités terribles attendent lâhomme à cause du péché, la mort «et après cela le jugement». Câest le sort de lâhomme comme enfant dâAdam: il lui est réservé de mourir une fois, mais tout ne finit pas pour lui à cette mort qui est les gages du péché (Rom. 6:23); il reste ce qui est encore plus terrible, câest-à -dire le jugement. La mort ne fait que lâintroduire devant le Dieu qui le juge, et câest pourquoi la mort est le roi des terreurs (Job 18:14).Mais pour le croyant, son sort est tout changé; il ne dépend plus dâAdam, mais de Christ. Et en Christ, il trouve deux certitudes bénies: premièrement, Christ a été offert une fois pour porter ses péchés, et par conséquent ils sont entièrement ôtés; et secondement, Christ va bientôt paraître et apporter une parfaite délivrance à ceux qui lâattendent. Il nâa donc point à redouter le jugement et ainsi pour lui la mort, sâil doit la subir, nâa point de terreurs.
Remarquons lâexpression «plusieurs». Cela est opposé à tous. LâÅuvre de Christ est suffisante pour tous; il sâest donné en rançon pour tous; il est la propitiation pour le monde entier (1 Tim. 2:6; 1 Jean 2:2), mais il nâa pas porté les péchés de tous, sans quoi tous seraient sauvés. Ceux-là seuls qui croient sont au bénéfice de son Åuvre. «La justice de Dieu par la foi en Jésus Christ» est envers tous, mais seulement «sur tous ceux qui croient» (Rom. 3:22).
Pour ceux-là , remarquons-le aussi, il nâest point question de mort. Ils attendent Christ, et il leur apparaîtra â câest sa seconde venue â et combien elle est différente de la première! Dans celle-ci, il a paru dans lâhumiliation, mais alors il apparaîtra en gloire. Dans sa première venue, absolument sans péché dans sa Personne, nous le savons (Héb. 4:15), il a eu cependant affaire avec le péché. En effet, lui qui nâa point connu le péché a été fait péché pour nous (2 Cor. 5:21); il a été la victime pour le péché (Rom. 8:3); il a porté les péchés des «plusieurs»; il en a été chargé sur la croix. Mais là , il a aboli le péché, par son sacrifice; il a fait là la purification des péchés; il les a expiés et les a ôtés totalement pour les croyants: cette Åuvre est parfaitement accomplie; la question est réglée, et quand il apparaîtra une seconde fois, ce sera «sans péché» , en dehors de toute question de péché, nâayant plus rien à faire avec le péché, relativement aux croyants, à ceux qui lâattendent, car leurs péchés ont été entièrement ôtés. Il leur apparaîtra, non pour le jugement, mais à salut, câest-à -dire pour les délivrer de toutes les conséquences du péché. Remarquons que cette expression «à salut» qui sâapplique dâune manière absolue au chrétien, embrasse aussi le résidu juif qui, dans le temps à venir, attendra Christ et le verra apparaître pour sa délivrance. Il nâest point parlé ici de lâenlèvement des saints, tel que nous le voyons mentionné en 1 Thess. 4, mais de lâapparition de Christ pour la délivrance de ceux qui lâattendent â les chrétiens actuellement, le résidu juif plus tard. Il ne sâagit point non plus de sa manifestation publique au monde, alors que tout Åil le verra (Apoc. 1:7), car alors ce sera pour le jugement. Ici, câest «à salut à ceux qui lâattendent».
Quelle merveilleuse histoire de la grâce que celle qui nous conduit de notre état de ruine, par le sacrifice de Christ abolissant le péché, jusquâà la délivrance finale des saints, en nous donnant déjà maintenant une place assurée en la présence de Dieu où Christ paraît pour nous!
En la consommation des siècles, Christ a paru une première fois pour abolir le péché et porter les péchés; il va apparaître une seconde fois sans péché, pour la pleine délivrance de ceux qui lâattendent; câest notre espérance. Nous nous trouvons entre ces deux venues, parfaitement purifiés, sans conscience de péchés, devant Dieu, en la présence duquel Christ paraît maintenant pour nous. Quelle position bénie, quelle heureuse attente!
Cette déclaration «apparaîtra à salut», termine et consomme une série de passages dans lâépître où se trouve lâexpression «salut». Il y a «ceux qui vont hériter du salut» (1:14); «un si grand salut» (2:3); «le chef de leur salut» est consommé par les souffrances (2:10); câest un «salut éternel» (5:9); les choses excellentes tiennent à ce salut (6:9); ce salut â opéré par Christ â est entier, se poursuit jusquâà lâachèvement de la course chrétienne (7:25); et cette fin de la course, câest lorsquâil «apparaîtra à salut à ceux qui lâattendent».