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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
Les institutions de lâancienne Alliance nâavaient quâune ombre des biens à venir, le Nouveau Testament en offre en Christ la réalité.
Telle est évidemment la pensée de lâauteur, quâil a déjà exprimée à plusieurs reprises (Hébreux 8:5; Hébreux 9:9; Hébreux 9:13-14; Hébreux 9:23), et quâil tenait à rappeler encore avant de montrer comment et pourquoi lâÅuvre du Sauveur est la réalité des biens célestes.
On aurait donc pu attendre quâà lâombre il opposerait le corps, comme Paul le fait dans Colossiens 2:17. Mais il emploie, comme second terme de lâantithèse, une expression qui offre quelque difficulté : lâimage même des choses; ce qui ne veut pas dire que lâancienne Alliance avec ses sacrifices ne fût que lâimage dâune image, et que la réalité des choses nâait pas paru en Christ.
Mais, de même que Christ lui-même est appelé lâimage du Père (Hébreux 1:3; Colossiens 1:15), bien quâil en soit la révélation aussi réelle et aussi complète que nous pouvons la concevoir ici-bas, de même toute son Åuvre, et en particulier son sacrifice, peut être aussi nommé une image des choses, des biens à venir. En effet, quoique les réalisant parfaitement, il nâen est encore pour nous quâune révélation telle que nous pouvons la saisir, la pleine possession étant réservée à notre avenir éternel.
La liberté quâa prise Luther de rendre cette expression par «â¯lâessence des chosesâ¯Â» est donc fondée, quoique le mot image soit plus rigoureusement juste.
Une explication un peu différente, quâon a proposée de ces termes, est peut-être plus simple. Lâauteur entendrait par biens à venir, lâexpiation des péchés accomplie par Jésus, et le pardon, la sanctification, le perfectionnement qui en découlent pour le croyant de la nouvelle Alliance. Ces biens étaient à venir pour ceux qui vivaient sous lâancienne Alliance. La loi nâen offrait quâune ombre, câest-à -dire une silhouette indistincte qui ne permettait guère de deviner comment sâaccomplirait cette rédemption.
LâÃvangile, au contraire, en retraçant la vie et la mort du Rédempteur, nous offre lâimage même des choses, lâexacte représentation des faits sur lesquels repose notre salut; il nous permet de les connaître entièrement et dâen éprouver tous les effets.
Il sâagit ici du sacrifice annuel, offert dans le lieu très saint au grand jour des expiations (Hébreux 9:7). Lâauteur y revient sans cesse dans cette épître, parce que ce sacrifice exprimait le mieux lâidée de tous les autres et était le symbole le plus complet du sacrifice de Golgotha.
Voir sur ce mot rendre parfait (grec consommer) Hébreux 5:9, note.
Ceux quây prennent part, grec ceux qui sâapprochent, sont ceux qui viennent à lâautel, et par là , à Dieu, au moyen de leurs sacrifices.
La conscience ne peut être purifiée que lorsque lâhomme a lâassurance que ses péchés ne le séparent plus de Dieu, lorsquâil est pleinement réconcilié avec lui.
Or, câest là ce que les sacrifices cérémoniels ne pouvaient opérer par eux-mêmes (Hébreux 10:1-4; Hébreux 9:14, note); autrement, si ceux qui les présentent étaient une fois purifiés, on aurait cessé de les offrir; mais bien au contraire, ils étaient chaque année une commémoration des péchés et de la redoutable vérité que le péché mérite la mort. Ils devaient donc faire soupirer les âmes sérieuses après le pardon par la rédemption véritable.
On pourrait objecter à ce raisonnement (Hébreux 10:2) que même si les sacrifices cérémonials avaient pu rendre parfaits ceux qui les offraient, il aurait pourtant fallu recourir toujours de nouveau à ce moyen de réconciliation, puisquâil y avait toujours de nouveaux péchés à expier. Oui, mais cela encore montre lâentière insuffisance de ces sacrifices.
Le péché, dans sa nature, pris à sa racine, est un : il est un état de révolte de la volonté humaine contre Dieu; les péchés dâaction ne sont que les manifestations diverses de ce péché unique. Or, il fallait que ce péché initial fût expié et vaincu, pour que les autres péchés, dont il était la source, pussent être pardonnés et détruits. Tant que cela nâavait pas lieu, les sacrifices, loin dâôter ces péchés, ne faisaient que rappeler leur présence et leur culpabilité (Hébreux 10:3).
Lâauteur, comme conclusion de ce qui précède, et pour préparer ce qui va suivre, exprime encore une fois, sans autre preuve, cette vérité évidente par elle même, et qui ressort du contraste des termes : le sang de taureaux et de boucs ! et ôter les péchés !
Où serait le lien de causalité entre ces deux choses ? Le péché est dans la volonté humaine, câest là quâil devait être guéri, or, lâauteur va présenter Celui qui peut le guérir (Hébreux 10:5-7).
Qui ? Dans le Psaume qui va être cité, câest David, dans lâapplication quâen fait notre auteur, câest Christ. Christ dit ces paroles en entrant dans le monde, par où les uns entendent son incarnation (1 Timothée 1:15), dâautres, avec moins de vraisemblance, le moment où il entra dans son ministère.
Notre auteur veut simplement exprimer par sa citation le but pour lequel Christ est venu dans le monde : se dévouer par le sacrifice de lui-même.
Christ, le vrai sacrificateur de lui-même, est opposé à tous les sacrifices. Dans le Psaume cité (Psaumes 40:7-9), parle un homme qui sâoffre librement à Dieu pour faire la volonté de Dieu : Voici, je viens !
Le psalmiste lui-même reconnaît lâinsuffisance de tous les sacrifices pour le péché : Tu nây prends point plaisir, dit-il à Dieu, lorsquâils ne sont quâun acte cérémoniel; ce que tu veux, câest lâobéissance, et câest pourquoi «â¯tu mâas ouvert les oreillesâ¯Â», tu mâas rendu attentif et obéissant (comparer Ãsaïe 50:5, où ces mots ont le même sens).
Dâautres traduisent : «â¯tu mâas percé les oreillesâ¯Â», et voient dans ces mots une allusion à lâusage de percer lâoreille à lâesclave qui voulait, lieu dâaccepter sa liberté, se consacrer pour toujours à son maître (Exode 21:5-6).
Le psalmiste en conclut quâil doit consacrer à Dieu sa vie dans une sainte obéissance : Alors jâai dit, voici je viens, je viens moi-même, et non en mettant des victimes à ma place, car câest là ce que tu requiers en ta loi; dans le rouleau du livre, câest-à -dire dans la loi écrite sur des bandes de parchemin enroulées sur une baguette (le terme grec désigne proprement le bouton qui terminait cette baguette et, par extension, le rouleau entier), il est écrit pour moi «â¯il mâest prescritâ¯Â», ou, comme lâentend ici notre auteur en appliquant la parole au Messie, il est écrit de moi, il est annoncé que tels seraient mon obéissance et mon dévouement, «â¯mon Dieu, jâai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au dedans de mes entraillesâ¯Â».
Cette vue toute spirituelle du sacrifice était celle des hommes éclairés de lâAncien Testament (comparer Psaumes 50:7-15; Psaumes 51:18 et suivants; Ãsaïe 1:11; Jérémie 6:20; Jérémie 7:21-23; Osée 6:6; Amos 5:21 et suivants; Michée 6:6-8; 1 Samuel 15:22).
Mais de la part du psalmiste, comme de tout pécheur, le sacrifice de soi-même à Dieu est imparfait, entaché de souillures qui le rendent inacceptable aux yeux de Dieu et font quâil ne peut sâeffectuer complètement. Il devait être parfaitement accompli par un représentant de notre humanité, qui pratiquât toute la loi de Dieu et lui offrit le sacrifice entier de sa volonté.
Christ a réalisé cette obéissance sans défaut : câest pour cela quâil est entré dans le monde, dans sa bouche lâéternel principe moral, exprimé par le Psaume, a son entière vérité. Dès lors encore, ce principe peut devenir aussi une vérité pour tous ceux qui deviennent un avec Jésus-Christ par une foi vivante.
La traduction grecque des Septante dont se servait lâauteur, au lieu des mots du Psaume : «â¯Tu mâas ouvert les oreillesâ¯Â», porte ceux-ci : Tu mâas formé un corps.
Que ce soit le texte original des Septante, ou que ce soit une variante qui doive son origine à une faute de copiste (les critiques sont divisés sur cette question, parce quâen effet quelques anciens manuscrits des Septante portent : «â¯Tu mâas formé les oreillesâ¯Â»), notre auteur cite ici comme toujours la version quâil avait sous les yeux, sans en corriger les fautes dâaprès lâhébreu (voir lâIntroduction).
Calvin remarque à ce sujet :
Les versets Hébreux 10:8; Hébreux 10:9 répètent, en lâabrégeant et en lâexpliquant, la citation renfermée à Hébreux 10:5-7.
Le grand fait que proclament les paroles divines est si important aux yeux de lâauteur, quâil éprouve le besoin dây insister pour arriver à cette conclusion : il abolit le premier, câest-à -dire les sacrifices et les offrandes, et il établit le second, savoir son propre sacrifice (Hébreux 10:10), auquel lâécriture donne ici, comme partout, le caractère dâune parfaite obéissance (comparer Philippiens 2:8, note).
La cause efficiente qui nous sanctifie, nous purifie du péché lui-même et de toutes ses suites, câest la volonté de Dieu (Hébreux 10:9) parfaitement accomplie par Jésus-Christ.
Mais le point culminant de cet accomplissement, le comble de lâobéissance du Sauveur, câest lâoffrande de son corps, son sacrifice sur la croix. Ce nâest pas pour lui-même, en effet, que Jésus-Christ accomplit ainsi la volonté de Dieu; il était venu dans le monde afin de lâaccomplir au sein de notre humanité rebelle, et pour notre humanité.
Chaque individu de cette humanité qui sâunit à Christ par une foi vivante devient par là même participant des fruits de cette obéissance, comme sâil lâavait lui-même offerte à Dieu. Bien plus, il entre réellement dans cette obéissance en se consacrant à Dieu en Jésus-Christ. Membre du corps de Christ, il passe partout où a passé son Chef, pour parvenir là où il est. Aussi lâauteur dit il littéralement : «â¯câest dans cette volonté que nous sommes sanctifiésâ¯Â».
Rien de plus remarquable que lâinsistance avec laquelle notre épître revient sur ce sacrifice unique du Sauveur, afin dâen bien établir la parfaite suffisance et dâexclure à jamais tout autre sacrifice pour le péché (Hébreux 10:12-14; Hébreux 7:27; Hébreux 9:12; Hébreux 9:25-26; Hébreux 9:28, note).
Comparer Hébreux 10:1-4; Hébreux 9:9; Hébreux 9:10.
Le verbe traduit par ôter le péché est composé dâune préposition qui lui donne le sens dâenlever complètement.
Au lieu de sacrificateur, A, C, portent souverain sacrificateur.
Se tient debout : à Hébreux 10:12, il est dit du Christ quâil sâest assis pour toujours.
Comparer Hébreux 4:14, note; Hébreux 9:12-24; Hébreux 1:3; Hébreux 8:1.
Christ a tout accompli, son Åuvre de médiateur (Hébreux 10:12) est achevée; il attend (Jacques 5:7), laissant Dieu agir jusquâà ce que tous ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Lâauteur annonce ce dernier triomphe dans les termes du Psaumes 110:1 (comparer Hébreux 1:13).
Comparer sur cette oblation unique Hébreux 10:12, note, et les passages cités; sur notre sanctification par le sacrifice du Sauveur, Hébreux 10:10, 1re note; sur le mot amener à la perfection, consommer, Hébreux 5:9, note.
Lâauteur a déjà cité ces paroles de Jérémie 8:8-12 pour en montrer lâaccomplissement complet dans la nouvelle Alliance.
Mais ici, il en appelle aux paroles du prophète, comme à un témoignage du Saint-Esprit (Hébreux 10:15), pour prouver que la rémission des péchés est assurée par le sacrifice de Jésus-Christ, et en conclure lâabolition des sacrifices (Hébreux 10:18).
Les mots : le Seigneur dit (Hébreux 10:16) font partie du texte cité (Jérémie 31:33, comparez Hébreux 8:10).
Aussi plusieurs, pour faire suite aux mots du Hébreux 10:15 : après avoir dit, sous-entendent-ils au commencement de Hébreux 10:17 : il ajoute.
Lâensemble de la citation est dès lors comme suit : «â¯Car après avoir dit : Voici lâalliance que je ferai avec eux après ces jours-là , dit le Seigneur; je mettrai mes lois dans leur cÅur et je les écrirai dans leur entendementâ¯Â», il ajoute : «â¯et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquitésâ¯Â». Cette dernière proposition est ainsi mise en relief, ce qui est conforme au but de la citation (comparer Hébreux 10:11; Hébreux 10:14).
Mais notre auteur écrit avec trop de soin pour avoir omis les mots : «â¯il ajouteâ¯Â», qui étaient nécessaires pour répondre à lâexpression de Hébreux 10:15 : après avoir dit. Il est donc plus probable quâil a pris à son compte les termes de la citation : le Seigneur dit, et que câest par eux quâil achève sa phrase.
Grec : Rémission de ceux-ci, câest-à -dire «â¯des péchés et des iniquitésâ¯Â» (Hébreux 10:17).
Voilà où lâauteur voulait en venir en insistant sur le sacrifice unique du Sauveur (Hébreux 10:12, note). Ce sacrifice étant parfaitement suffisant pour lâexpiation et le pardon du péché, il ne peut plus être question dâautres sacrifices.
Lâauteur voulait ainsi convaincre ses lecteurs hébreux quâils avaient tout en Christ et en son Åuvre, et quâils nâavaient point à regretter les institutions mosaïques et leurs sacrifices. Sa démonstration, qui remplit Hébreux 8; Hébreux 9 et Hébreux 10, est complète, très concluante et propre à confondre lâerreur qui consiste à nier la nécessité du sacrifice de Jésus, la valeur expiatoire de sa mort.
Enfin, il ressort de son enseignement que lâÃglise romaine est retournée au point de vue de lâAncien Testament en instituant le sacrifice sans cesse répété de la messe. Elle sâest mise en opposition directe avec les paroles les plus claires de notre épître, elle laisse croire que le sacrifice offert une seule fois en Golgotha ne suffit pas pour assurer le salut des pécheurs; elle nie la grande vérité que tous les péchés ne sont dans leur source quâun seul péché (Hébreux 10:3, note), et que ce péché a été expié et détruit par la croix de Christ.
Et comme dans cette erreur lâhomme nâacquiert aucune connaissance profonde du péché, il ne parvient point non plus à la justification par la foi, ni à une sanctification véritable de tout son être; mais, captif, sous ce nouveau judaïsme, il se sent poussé, par lâinquiétude et le trouble où le jette chaque faute isolée, vers lâinstitution sacerdotale qui offre à Dieu un sacrifice imaginaire, comme si le vrai sacrifice dâexpiation nâavait jamais eu lieu. Cette erreur est toute semblable à celle que lâauteur combat ici chez ses lecteurs, et il nâest aucun de ses arguments qui nâen soit la plus évidente condamnation.
Plan
3>Demeurez fermes dans la foi
Exhortation
Puisque nous avons libre accès auprès de Dieu par Christ, chemin nouveau et vivant, approchons-nous, sincères, croyants, purifiés. Retenons fermement notre espérance, comptant sur la fidélité de Dieu. Excitons-nous réciproquement à la charité ; nâabandonnons pas notre assemblée ; exhortons-nous dans la pensée du prochain avènement de Christ (19-28).
Avertissement
Le grand motif de veiller ainsi les uns sur les autres, câest quâune rechute volontaire, après que nous avons accepté le salut, ne peut être expiée, mais nous livre au châtiment dernier. Celui qui a transgressé la loi de Moïse est mis à mort sur la déposition de deux ou trois témoins ; quel châtiment ne mérite pas celui qui méprise le Fils de Dieu, le sang qui lâa sanctifié, lâEsprit de grâce ? à Dieu appartient la vengeance ; il jugera son peuple. Câest chose terrible que de tomber entre ses mains ! (26-31)
Encouragement
Lâauteur invite ses lecteurs à se souvenir des débuts de leur carrière de chrétiens, des souffrances quâils ont endurées en étant persécutés ou en prenant part aux épreuves de leurs frères, de leur compassion pour les prisonniers, de la joie avec laquelle ils ont sacrifié leurs biens temporels en vue des biens éternels. Quâils nâabandonnent donc pas leur assurance, qui sera récompensée ! Car ils ont besoin de persévérance pour obtenir ce qui leur est promis. Le retour du Seigneur est tout proche. Le juste vivra par la foi, mais sâil se retire, il encourra le déplaisir de Dieu. Mais nous ne sommes pas de ceux qui se perdent en reculant, mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leurs âmes (32-39).
19 Ã 39 demeurez fermes dans la foi
Lâauteur aborde la conclusion pratique de tout ce qui précède. Christ a tout accompli pour lâhomme pécheur. Que reste-t-il à faire à ce dernier ? Câest ce que lâauteur va exposer (Hébreux 10:19-39).
Cette nouvelle exhortation qui couronne le grand développement didactique sur la souveraine sacrificature de Christ, forme le pendant exact du discours qui avait introduit cet enseignement (Hébreux 5:11 à Hébreux 6:20).
Lâordre des pensées est le même : exhortation destinée à stimuler le zèle, avertissement contre le danger de déchoir de la foi, paroles dâencouragement.
Le sacrifice du Sauveur donne au croyant une ferme assurance (grec) pour lâentrée dans les lieux saints, câest-à -dire dans la communion immédiate de Dieu, dont lâexcluait auparavant le sentiment de son péché et de sa culpabilité.
Cette entrée, lâauteur la nomme un chemin nouveau et vivant que Jésus nous a inauguré au travers du voile, en pénétrant lui-même dans le saint des saints par lâefficace de son propre sang (comparer Hébreux 4:14, note; Hébreux 7:25, note).
Le chemin est nouveau, puisque nul auparavant ne pouvait entrer dans le lieu très saint, il est vivant, parce quâil ne consiste pas en symboles extérieurs en cérémonies froides et mortes, mais en un rapport tout spirituel, en une communion intime avec Celui qui est vivant, et dont le sacrifice est la source même de la vie : réconciliés avec Dieu par lui, nous pouvons nous approcher avec la filiale confiance de ses enfants.
Lâauteur fait encore un autre rapprochement très remarquable : il considère le voile comme la propre chair de Jésus-Christ (comparer Hébreux 9:8, note). La chair, par où lâÃcriture entend la nature humaine déchue (Romains 1:3, note), était, en effet, la barrière qui nous séparait de la communion avec Dieu.
Christ, devenu par son incarnation (Hébreux 2:14; Hébreux 2:10.5) chair de notre chair, en passant par la mort, en étant «â¯vivifié en Espritâ¯Â» (1 Pierre 3:18), a déchiré ce voile. Il a rendu possible lâaccès à la communion de Dieu pour tous ceux qui, unis avec lui, le suivent dans cette voie de la mort du vieil homme et de la vie nouvelle (Hébreux 10:10). Un fait symbolique indiqua cette profonde vérité au moment même de la mort du Sauveur (Matthieu 27:51; Marc 15:38).
Câest-à -dire, dâaprès Hébreux 3:6, le temple spirituel, lâÃglise du Dieu vivant (Ãphésiens 2:22; 1 Pierre 2:5).
Lâauteur décrit les dispositions que doivent avoir ceux qui sâapprochent de Dieu : un cÅur (siège des affections morales) sincère (grec), véritable, tel quâil doit être (comparez, pour le sens de ce mot, Hébreux 8:2; Hébreux 9:24), une pleine certitude de foi, la conviction personnelle que lâÅuvre de Christ est efficace et suffisante pour nous ouvrir lâaccès auprès de Dieu; ayant les cÅurs purifiés (grec), arrosés, aspergés, comme le peuple lâétait, avec le sang des sacrifices (Hébreux 9:19; Lévitique 8:30); en dâautres termes et sans figure, des cÅurs qui se sont appropriés lâÅuvre rédemptrice de Christ et sont délivrés par elle dâune mauvaise conscience (Hébreux 10:2) câest-à -dire du sentiment du péché et de la culpabilité.
Enfin, les mots : le corps lavé dâune eau pure font allusion à la fois aux ablutions de lâancienne Alliance (Lévitique 8:6; Lévitique 16:4) et au baptême de la nouvelle, symboles de pardon, de régénération et de sanctification (Ãzéchiel 36:25, Ãphésiens 5:26).
Le pardon et la réconciliation par le sang de Christ, puis la régénération et la sanctification par le Saint-Esprit sont deux choses inséparables, mais distinctes.
On a proposé de ponctuer : Et le corps lavé dâune eau pure, retenons la profession.
Lâauteur ferait allusion au baptême et inviterait ses lecteurs à demeurer fidèles à la foi quâils ont alors professée.
Le mot de confession ou profession se retrouve au Hébreux 4:14 dans un sens un peu différent.
Ici la profession de lâespérance signifie la ferme attente de la résurrection, de la vie éternelle, qui se fonde à la fois sur ce qui précède (Hébreux 10:21-23) et sur ce qui suit, savoir la fidélité du Dieu qui a fait les promesses.
Comparer Hébreux 4:1-11; Hébreux 8:6; Hébreux 9:15; 1 Corinthiens 1:9; 1 Corinthiens 10:13; 1 Thessaloniciens 5:24; 2 Thessaloniciens 3:3.
Grec : Pour une excitation à amour et à bonnes Åuvres.
Dans la communion fraternelle des chrétiens, si elle est véritable, chacun doit avoir à cÅur le salut des autres comme son propre salut. Son but nâest pas de jouir de relations agréables, qui ne seraient quâune autre mondanité, mais de voir progresser ses frères dans la charité et les bonnes Åuvres qui en découlent comme de leur source (Hébreux 3:12, suivants; Hébreux 12:12 et suivants)
Grec : Le rassemblement de nous-mêmes.
Ces chrétiens convertis du judaïsme, tout en assistant encore aux solennités du culte juif, avaient entre eux des réunions particulières, qui leur étaient bien nécessaires pour sâaffermir dans la foi, sâédifier, «â¯se considérer les uns les autresâ¯Â» (Hébreux 10:24), sâexhorter (Hébreux 10:26; comparez Hébreux 3:13). Câétait, aux yeux de lâauteur, un mauvais signe quand des chrétiens abandonnaient leur assemblée pour se contenter du culte du temple ou de la synagogue, et il nâest pas étonnant quâil fasse suivre cette exhortation de la redoutable déclaration qui se lit Hébreux 10:26 et suivants
Le jour du retour de Christ. Quel motif donne à cette exhortation la pensée de ce jour par excellence, ainsi nommé sans autre désignation ! (comparer 1 Corinthiens 3:13; 1 Thessaloniciens 5:4)
La vie du chrétien ici bas doit être une attente continuelle de ce grand jour des décisions. Il est probable quâau moment où notre auteur écrivait, les signes avant-coureurs de la guerre qui devait aboutir à la destruction de Jérusalem se montraient déjà de toutes parts. Or celle-ci était présentée, dans les derniers discours de Jésus, comme lâimage et le prélude du jugement définitif (Matthieu 24).
Quant à cette attente du retour de Christ, qui occupa dâune manière si salutaire lâesprit des apôtres et des premiers chrétiens, voir 1 Thessaloniciens 4:15, 2e note.
Pécher volontairement (expression choisie par antithèse à Lévitique 4:2) ne signifie point ici commettre un acte isolé contraire à la loi de Dieu.
Ainsi que le contexte le prouve évidemment lâauteur entend par ce mot une révolte persistante, une rechute totale et définitive, un abandon de la vérité évangélique, dâabord reconnue et admise. Et câest contre ce péché-là quâil prononce ces paroles sévères : il ne reste plus de sacrifice pour les péchés.
Le pécheur, nâayant plus aucun moyen de réconciliation avec Dieu, se trouve seul en présence de la colère divine. Il en est réduit à (grec) une attente dâune sorte terrible, effrayante, dâun jugement; il est réservé à lâardeur du feu qui doit dévorer les adversaires (grec les opposants). Comparer Ãsaïe 26:11.
Câest quâil est beaucoup plus coupable que si jamais il nâavait reçu la connaissance de la vérité (1 Timothée 2:4; 2 Timothée 2:25; Jean 15:22).
Le verset Hébreux 10:29 en indique la raison.
Quant à savoir jusquâà quel point le croyant peut ainsi déchoir de la grâce, voir ce qui a été dit à Hébreux 6:6. Quoi quâil en soit, lâauteur ne traite point la question théoriquement, il ne se livre à aucune spéculation théologique; mais prenant les faits tels quâils se présentent à lui, voyant des chrétiens ébranlés dans leur foi, en danger dâabandonner lâÃvangile, il en appelle à leur conscience et leur présente leur responsabilité; et câest ce quâil y a toujours lieu de faire en un cas pareil.
Ce raisonnement est concluant. Le langage de lâauteur trahit une sainte indignation, une secrète terreur : Quelqu un ayant violé (grec annulé, supprimé par ses actes) la loi divine donnée par Moïse est mis à mort sans miséricorde; son crime équivaut au rejet de toute la loi, à une apostasie; aussi sera-t-il condamné et exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins (allusion à Deutéronome 17:2-7) : combien nâest il pas plus coupable, celui qui rejette infiniment plus que la loi !
Fouler aux pieds le Fils de Dieu, câest un acte public de mépris et de haine (Matthieu 5:13; Matthieu 5:7.6).
Tenir pour profane le sang de lâAlliance (Marc 14:24), câest méconnaître la sainteté divine du sacrifice de Christ, après avoir vu clairement que lâon pouvait être sanctifié par ce moyen, et même avoir éprouvé, jusquâà un certain point, la puissance de sanctification qui réside en lui; câest assimiler la mort de Christ à celle de tout homme pécheur, et même à celle dâun blasphémateur justement condamné pour sâêtre dit le Fils de Dieu, puisque ce fut là le motif de sa condamnation, et que câest sa divinité qui donne à son sacrifice son efficace sanctifiante.
Outrager lâEsprit de la grâce, câest sâendurcir contre lâaction de cet Esprit de Dieu (Hébreux 6:4), qui nous approprie le sacrifice du Sauveur, et qui est le moyen puissant de la grâce (Hébreux 4:16) divine. Câest ce que Paul appelle «â¯attrister, éteindre lâEspritâ¯Â» (Ãphésiens 4:30; 1 Thessaloniciens 5:19).
Et cette résistance peut aller, selon le degré de lumière et dâexpérience personnelle, jusquâau péché que Jésus-Christ nomme «â¯le péché contre le Saint-Espritâ¯Â» (Matthieu 12:32 Comparer 1 Jean 5:16; 1 Jean 5:17).
La culpabilité dâune telle conduite dépasse celle du rejet de la loi de Moïse, dans la mesure où le Fils de Dieu est plus grand que Moïse, et lâEsprit de la grâce plus efficace que la Loi pour garder du mal et sanctifier.
Deutéronome 32:35, comparez Romains 12:19. Cette citation est conforme à lâhébreu.
Les mots : dit le Seigneur, qui se lisent dans A, majuscules, versions, sont probablement introduits dâaprès Romains 12:19, où se trouvent les mêmes paroles.
Exceptionnellement, lâauteur ne cite pas dâaprès les Septante, qui traduisent : «â¯Au jour de la vengeance, je rétribueraiâ¯Â». La citation est conforme à celle que Paul fait de ce passage dans Romains 12:19.
Plusieurs critiques en concluent que notre auteur connaissait lâépître aux Romains : mais il se peut aussi quâil fût dâusage de citer sous cette forme la parole du Deutéronome.
Deutéronome 32:36; Psaumes 135:14.
Lorsquâaprès avoir repoussé sa grâce, le pécheur nâa plus à attendre que sa colère, qui est «â¯un feu consumantâ¯Â».
Lâexpression tomber entre les mains du Seigneur se retrouve dans 2 Samuel 24:14; 1 Chroniques 21:13.
Sur lâépithète : Dieu vivant, comparez Hébreux 3:12.
Grec : Ãtant devenus compagnons (ou participants) de ceux qui se conduisent ainsi.
Cette dernière expression sâexplique par le fait que les opprobres et les tribulations que les chrétiens enduraient étaient toujours un fruit de leur conduite, de lâattitude quâils prenaient.
Comparer sur lâexpression figurée, être exposé en spectacle, 1 Corinthiens 4:9, 2e note.
Matthieu 6:20; Matthieu 6:19.21.
Il y a dans ce verset diverses variantes.
Les deux expressions soulignées sont inauthentiques; mais la belle pensée de lâauteur reste la même, et cette pensée est de Jésus-Christ (Matthieu 6:19-21), ainsi que celle du bonheur quâil y a à souffrir des opprobres et des afflictions pour la justice (Matthieu 5:10-12).
Grec : la promesse. Les faits sur lesquels lâauteur fonde (donc) son exhortation, et quâil rappelle à la mémoire de ses lecteurs (Hébreux 10:32-34), ne nous sont pas connus, mais on voit dès lâabord combien ce genre dâencouragement à la persévérance repose sur une profonde connaissance du cÅur humain.
Toute cause pour laquelle nous avons souffert nous est chère par cela même, et lâexpérience passée de la grâce de Dieu est très propre à raffermir une foi chancelante, puisquâelle est la démonstration vivante et personnelle que cette foi nâétait point une illusion.
Lâauteur trouvait donc dans les souvenirs de ses lecteurs un motif dâune grande force pour les encourager à ne point rejeter loin dâeux, comme étant de peu de valeur, lâassurance quâils puisaient dans leur foi en Jésus, médiateur de la nouvelle Alliance (Hébreux 10:19), mais à faire preuve de cette persévérance qui devait leur permettre de remporter la grande récompense promise (Hébreux 3:6; Hébreux 6:12; 1 Pierre 5:4; Luc 21:19; Matthieu 5:12).
Le commencement de la citation est emprunté à Ãsaïe 26:20, où se lit, dans les Septante, la même expression que nous traduisons un peu, un peu de temps; le reste est tiré de Habacuc 2:3, dâaprès les Septante, qui donnent à ce passage un sens différent de lâhébreu; dans leur version, câest Dieu qui est attendu et qui doit venir.
Notre auteur applique le passage directement au Messie, en ajoutant au texte des Septante lâarticle : «â¯Celui qui doit venirâ¯Â».
Cette pensée : «â¯le temps est courtâ¯Â», est éminemment propre à encourager les chrétiens au sein des combats et de la souffrance (comparer Hébreux 10:25, 2e note et 1 Pierre 1:6).
Habacuc 2:4; comparez Romains 1:17, 4e note.
Cette citation aussi est différente de lâhébreu, mais conforme aux Septante. Notre auteur en intervertit les deux parties, cet ordre étant plus convenable à sa pensée : vivre par la foi, ou se retirer et périr !
Le texte présente des variantes.
Grec : Nous ne sommes pas de la retraite en perdition, mais de la foi en acquisition dââme.
Il nây a de salut de lââme que par la foi, et une foi qui persévère jusquâà la fin (Matthieu 24:13). Mais aussi câest cette foi qui nous apprend que tout perdre pour sauver son âme est un vrai gain (Matthieu 10:39).
Malgré la sévérité avec laquelle lâauteur a parlé dans ce qui précède, il exprime par ces derniers mots lâespoir que ses lecteurs, auxquels il sâassocie fraternellement (nous), seront du nombre de ceux qui font lâacquisition de lââme (1 Thessaloniciens 5:9; comparez Luc 17:33), câest-à -dire de la vie éternelle, en persévérant jusquâà la fin (Luc 21:19).