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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Plan
3>C. La foi et la lutte contre le monde, Moïse et les temps postérieurs
Moïse
Par la foi, il fut caché à sa naissance. Par elle, il choisit de partager les souffrances de son peuple et l’opprobre de Christ ; il quitta l'Égypte sans être effrayé, demeurant ferme comme voyant celui qui est invisible ; il fit la Pâque et l’aspersion du sang. Par la foi, les Israélites passèrent à sec la mer Rouge (23-29).
L’entrée en Canaan
La foi fait tomber les murailles de Jéricho et sauve Rahab (30-31).
Énumération de croyants et tableau des triomphes de la foi
L’auteur, n’ayant pas le temps de citer en détail tous les exemples de foi que présente l’histoire d’Israël, nomme encore quelques héros de la foi, puis il montre comment par elle les fidèles furent rendus vainqueurs de toute la puissance du monde (32-38).
Conclusion
Tous ces croyants, approuvés à cause de leur foi, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant réservé l’accomplissement de la promesse pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection (39-40).
23 à 40 la foi et la lutte contre le monde, Moïse et les temps postérieurs
Leur foi les mit au-dessus de la crainte. Cette foi leur fit voir aussi dans la beauté de l’enfant, un présage de l’œuvre que Dieu accomplirait par son moyen pour la délivrance du peuple. « Il était beau aux yeux de Dieu » dit Étienne dans son discours (Actes 7:20).
Le grec porte ses pères, expression qui désigne le père et la mère. L’Exode (Exode 2:2) ne parle que de la mère.
Moïse devait refuser (grec renier) le titre et les honneurs de fils d’une fille de Pharaon (Exode 2:10), choisir entre les mauvais traitements qu’endurait son peuple et la (grec) temporaire jouissance du péché, entre l’opprobre du Christ et les trésors de l’Égypte.
Sa foi ne lui permit pas d’hésiter, car, soutenu par elle, il avait les regards arrêtés sur la rémunération (grec il regardait loin du monde vers la rémunération) (comparer Philippiens 3:7-11).
Et cependant tout ce qu’il pouvait espérer était encore invisible, mais l’invisible est précisément l’objet de la foi (Hébreux 11:27; comparez Hébreux 11:1, note).
Les souffrances et les mépris auxquels était exposé le peuple de Dieu en Égypte étaient déjà l’opprobre du Christ, parce que Christ était celui auquel devait aboutir tout le développement de l’ancienne Alliance et que, par conséquent, les fidèles de cette Alliance souffraient déjà pour lui, en vue de son règne.
De même les souffrances des chrétiens sont les souffrances de Christ (2 Corinthiens 1:5; Colossiens 1:24), de ce Christ éternel et toujours vivant qui combat et qui souffre en son corps, en ses membres encore sur la terre. C’est lui qui fait ainsi l’unité des deux Alliances, qui remplit l’une et l’autre de son Esprit, de sa vie.
La rémunération ou récompense que Moïse avait en vue n’était pas la Canaan terrestre qu’il ne devait jamais posséder, mais, comme les patriarches, il attendait la céleste (Hébreux 11:16; Hébreux 10:35).
Les mots : il quitta l’Égypte, se rapportent-ils à la fuite de Moïse après avoir tué l’Égyptien (Exode 2:14; Exode 2:16), ou à sa sortie d’Égypte avec le peuple ?
On peut trouver des raisons pour l’un et pour l’autre sens.
Pour le premier, on peut alléguer surtout l’ordre chronologique que suit ici l’auteur (Hébreux 11:28; Hébreux 11:29), et qui se trouverait interverti s’il s’agissait de la sortie d’Égypte avec le peuple. Mais alors pourquoi ferait-il cette réflexion : sans craindre la colère du roi, puisque c’est précisément par la crainte du roi que Moïse s’enfuit ? Pourquoi encore choisirait-il dans la vie de Moïse, vie si riche en actes héroïques de foi, cette fuite, comme une preuve spéciale de sa foi, comment enfin passerait-il sous silence la vocation de Moïse en Horeb ? Pourquoi ne nous le montrerait-il pas retournant en Égypte, seul avec la force de Dieu, pour aller délivrer son peuple ?
Non, le grand acte de foi de Moïse, qui doit être seul mentionné dans ce bref aperçu de sa carrière, c’est sa sortie d’Égypte avec le peuple. C’est cette sortie qu’il opéra sans se laisser arrêter par toutes les difficultés qui s’y opposaient, sans craindre la colère du roi, et parce qu’il demeura ferme comme voyant Celui qui est invisible (Hébreux 11:1, note).
C’est de cette sortie que l’auteur parle, la désignant d’abord d’une manière générale par un seul mot : il quitta l’Égypte, puis reprenant en détail divers traits de la foi que Moïse fit paraître dans cette grande entreprise.
De ces mots : voyant Celui qui est invisible, et de l’exemple de Moïse,
Grec : afin que celui qui exterminait les premiers-nés ne touchât pas eux, c’est-à-dire ceux des Israélites (Exode 12:13).
L’exterminateur : les Septante ont traduit ainsi, dans Exode 12:23, un mot hébreu qui signifie l’extermination. Ils se figuraient celle-ci comme opérée par un ange (1 Chroniques 21:12; 1 Chroniques 21:15; comparez 1 Corinthiens 10:10).
Exode 14:26 et suivants
Grec : de laquelle (mer Rouge) les Égyptiens ayant fait essai, lis furent engloutis.
Selon les apparences, l’acte des Israélites et celui des Égyptiens fut le même, les uns et les autres couraient le danger de périr. Mais l’un des deux peuples avait un ordre de Dieu et une promesse à laquelle s’attachait sa foi, tandis que l’autre n’avait ni promesse ni foi.
De là, la différence dans l’issue d’une tentative qui montre, d’une part, la confiance en Dieu et en sa parole, de l’autre, une audace tout humaine.
voir Josué 6.
C’est la foi de Josué, bien plus que celle du peuple, que l’auteur loue ici, et une foi dont toute la valeur est dans son objet, la parole de Dieu, à laquelle Josué obéit, quelque ridicule que pût paraître aux yeux de la raison ce moyen de prendre une ville fortifiée.
Grec : avec paix. Josué 2:1 et suivants
Plusieurs interprètes, suivis par nos anciennes versions, n’ont pas eu le courage d’attacher au nom d’une femme dont l’écriture loue la foi et la conduite, l’épithète que l’auteur lui applique d’après l’histoire sainte, et que Jacques emploie également à dessein (Jacques 2:25).
Ils donnent au mot de prostituée le sens d’hôtelière, que n’a pas l’original. Ils ont été précédés dans cette voie par les rabbins. Mais ils n’ont pas vu que cette triste condition de Rahab fait éclater la grâce de Dieu dans cette femme. Malgré sa vie précédente, elle fut sauvée par sa foi : celle-ci en paraît d’autant plus étonnante (comparer Matthieu 21:31; Matthieu 21:32).
À l’approche du peuple de Dieu, elle se déclare pour lui. Pénétrée de la crainte de l’Éternel, dont elle témoigne connaître les merveilleuses dispensations envers son peuple (Josué 2:9-13), elle montre par sa foi que ses concitoyens auraient pu être sauvés comme elle.
L’auteur confirme cette super position quand il dit qu’à cause de sa foi elle ne périt point avec les incrédules, auxquels il ne restait ainsi aucune excuse. Et non seulement elle ne périt pas, mais elle sauva avec elle toute sa famille, se joignit au peuple de Dieu (Josué 6:23-25), épousa dans la suite un Israélite, Salomon, fils de Nahassan, de la tribu de Juda et prit place, par Booz et David dans les rangs des ancêtres de Jésus-Christ (Ruth 4:20-22; Matthieu 1:5).
Par cette transition, l’auteur passe à une revue plus sommaire des héros de la foi dans l’histoire subséquente du peuple de Dieu. Il rappelle d’abord ceux qui ont prouvé leur foi par de grandes actions (Hébreux 11:32-35); puis ceux qui l’ont montrée par leur constance dans de grandes épreuves (Hébreux 11:35-38).
Ces premiers exemples sont tirés du livre des Juges : Gédéon, Juges 6 et suivants; Barac, Juges 4:6 et suivants, Samson, Juges 13 et suivants, Jephté, Juges 11.
Josué, David, etc., par exemple 2 Samuel 8:1, etc.
Ce par la foi doit s’étendre à tous les faits de la période qui suit, jusqu’à Hébreux 11:38.
Samuel (1 Samuel 7:15), David (2 Samuel 8:15), Salomon (1 Rois 3:16), etc.
Promesses spéciales et personnelles et non la grande promesse du Messie et du salut, qui était sans doute l’objet principal de leur foi, mais dont ils ne virent pas l’accomplissement (Hébreux 11:39).
voir Daniel 6:22.
voir Daniel 3:1 et suivants
Peut-être Élie (1 Rois 19:10), Élisée (2 Rois 6:14 et suivants) et surtout avant eux, David (1 Samuel 18:11; 1 Samuel 18:19; 1 Samuel 18:20; 1 Samuel 21:10).
Grec : reprirent des forces loin de la maladie. Ézéchias (Ésaïe 38:1 et suivants).
Grec : Firent fléchir des armées rangées en bataille (proprement : des camps) d’étrangers. Abraham, Josué, les Juges, David etc.
1 Rois 17:17 et suivants; 2 Rois 4:32 et suivants
L’auteur pense sans doute aux souffrances d’Eléazar, rapportées /RAPC 2 Maccabées 6.18-31., et aux sept frères mis à mort avec leur mère.
Tous n’acceptèrent pas la délivrance qui leur était offerte à condition qu’ils reniassent leur foi, parce qu’ils croyaient à une résurrection meilleure que cette délivrance même. Ce sont leurs propres paroles (Revised Apocrypha, 2 Maccabées 6.26; comparez avec 2 Maccabées 7.9; 2 Maccabées 7.11; 2 Maccabées 7.14; 2 Maccabées 7.20; 2 Maccabées 7.23; 2 Maccabées 7.29; 2 Maccabées 7.36), et aux sept frères mis à mort avec leur mère.
Voir Genèse 39:20, Jérémie 20:2, Revised Apocrypha, 2 Maccabées 7.7
La lapidation était la peine de mort en usage chez les Juifs, Zacharie, fils de Jehojada, mourut de ce supplice (2 Chroniques 24:21, comparez Matthieu 23:35) ainsi que le prophète Jérémie, d’après là tradition.
Une tradition aussi, généralement reçue dans les premiers siècles de l’Église rapporte que le prophète Ésaïe fut scié en deux sous Manassé (comparer 2 Rois 21:16).
Plusieurs prophètes (grec) moururent de mort par l’épée au temps d’Élie (1 Rois 19:10).
Souvent les prophètes, pour fuir les persécutions, ou pour mieux faire sentir au peuple ses péchés, se retiraient dans les déserts, vêtus de peaux d’animaux, exposés à toutes les privations (2 Rois 1:8; Zacharie 13:4).
Le verbe : ils furent tentés, surprend au milieu de cette énumération de supplices. S’il est authentique, il exprime sans doute la tentation spéciale qu’il y a pour l’homme le plus fort dans ces horribles souffrances. Mais comme, suivant les manuscrits, il est tantôt avant, tantôt après : ils furent sciés, et que ce dernier mot ressemble au premier à deux lettres près, on a supposé qu’un lecteur qui ne comprenait pas à quels martyrs s’appliquait cette mention mit, comme conjecture, en marge : ils furent tentés, et que dans la suite ce vocable passa dans le texte. On a proposé aussi d’y changer deux lettres pour en faire un verbe qui désignerait le supplice par le feu.
voir 1 Rois 18:4; 1 Rois 18:13; 1 Rois 19:4; 1 Rois 19:9; 1 Rois 19:13, Revised Apocrypha, 1 Maccabées 2.28 et suivants, 2 Maccabées 5.27, 6.11, 10.6 et suivants.
Tous ces hommes de Dieu ont obtenu, chacun en son temps, le témoignage dont l’auteur a déjà parlé (Hébreux 11:2, note), et cela par le moyen de la foi qui les rendit agréables à Dieu et capables de si grandes actions et de si grandes souffrances.
Leur foi est d’autant plus admirable, qu’ils durent vivre de cette foi seule, ne marchant jamais par la vue parce qu’ils ne reçurent point l’objet de la promesse, ne virent pas le Messie, le Sauveur qu’ils attendaient, ni l’accomplissement de son œuvre rédemptrice (Heb. 8-10), et qu’ils ne parvinrent pas à la possession du salut et de la félicité éternelle (comparer Hébreux 11:13, note).
Le quelque chose de meilleur que Dieu avait en vue, qu’il avait, non seulement prévu, mais arrêté pour nous, c’est-à-dire pour les croyants de la nouvelle Alliance, c’était la pleine manifestation de sa grâce dans la vie et la mort de son Fils. Leur condition est, par là, infiniment préférable à celle des fidèles de l’ancienne (comparer Luc 16:16; Matthieu 11:11, note, Jean 8:56).
Une conclusion toute pratique s’impose à la conscience des lecteurs :
Que veut dire l’auteur en ajoutant les mots : afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous ? (Voir, sur le sens de ce mot : Hébreux 5:9 note.) Il explique pourquoi les fidèles de l’ancienne Alliance n’ont pu avoir part à la félicité du ciel et de la communion avec Dieu, avant la venue du Sauveur, ils seraient alors parvenus à la perfection sans nous, autrement que nous; or Dieu voulait qu’il n’y eût qu’un seul moyen de salut pour tous les hommes.
Quelques interprètes attribuent à l’auteur ce raisonnement : si les croyants des anciens âges étaient parvenus a la perfection, ils y seraient parvenus sans nous, parce que la venue du Christ aurait eu lieu de leur temps, que la fin du monde serait intervenue peu après et que nous ne serions, par conséquent, pas nés. C’est introduire dans le texte une idée qui lui est étrangère.
Quant à la question de savoir comment l’auteur se représente la condition des fidèles de l’ancienne Alliance entre le moment où ils moururent et celui où Christ accomplit la rédemption, notre passage ne permet pas de la résoudre.