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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-46
1 à 14 Parabole des noces.
Grec : et Jésus répondant.
Ce mot, qui revient si fréquemment dans les évangiles, peut sans doute être considéré comme un hébraïsme et signifier : prendre la parole. Mais dans la plupart des cas il y a réellement une réponse de Jésus à des objections ou à des pensées non exprimées (Matthieu 11:25).
La parabole qui va suivre est en effet une réponse aux mauvais desseins manifestés par les adversaires (Matthieu 21:46, note). Matthieu seul a conservé cette parabole. Marc et Luc terminent par la parabole des vignerons l’entretien qui précède avec les principaux du peuple; puis ils passent à la question concernant le tribut, que Matthieu rapporte ci-dessous (verset 15 et suivants).
Voir sur ce terme le royaume des cieux, Matthieu 3:2, note.
Ces mots des noces pour son fils doivent s’entendre dans leur sens littéral. Ils ne signifient ni un festin en général, ni une fête donnée par ce roi à l’occasion de l’avènement de son fils au pouvoir, comme l’ont pensé, on ne sait trop pourquoi, un grand nombre d’exégètes.
Nous retrouvons ici l’image touchante et profonde sous laquelle le Sauveur nous est représenté comme l’Epoux de son Église (Matthieu 25:1; Apocalypse 21:2-9; Matthieu 9:15; Jean 3:29; Éphésiens 5:22 et suivants).
On voit dès ces premiers traits de la parabole qu’elle n’est point identique à celle que rapporte Luc 14:16 et suivants Elle en diffère aussi bien par le temps où elle fut prononcée et l’occasion qui y donna lieu, que par son contenu. Ce sont deux instructions différentes, avec quelques traits analogues, que le Seigneur pouvait parfaitement donner sous ces deux formes
Grec : « pour appeler les appelés aux noces », c’est-à-dire, ceux qui avaient déjà reçu l’invitation d’assister aux noces.
Pour expliquer ce trait, on se réfère généralement à l’usage oriental d’inviter une première fois, quelque temps à l’avance puis une seconde fois, le jour même de la fête. Mais peut-être cette seconde invitation n’a-t-elle lieu, dans la parabole, que parce que les invités tardaient à venir.
Ici, il y a une intention bien arrêtée de refuser. Plus tard (verset 5), une négligence qui dénote le mépris de l’invitation. Enfin d’autres vont jusqu’à la haine et à la violence (verset 6); la même gradation que dans la parabole des vignerons (Matthieu 21:33 et suivants).
Cette seconde invitation est faite en termes plus pressants que la première.
Les grands préparatifs que le roi fait annoncer par ses serviteurs auraient dû être pour les invités un puissant motif de venir, et rendront bien plus coupables leur mépris et leur ingratitude.
Grec : à son propre champ. La jouissance de sa propriété lui suffit, et il méprise l’invitation. L’autre, pressé par la cupidité d’acquérir, s’en va à son trafic.
Au mépris des uns se joint la haine, la violence des autres (comparer Matthieu 21:35).
Jérusalem. Deux terribles châtiments qui furent exécutés à la lettre (comparer Matthieu 21:41).
Le texte reçu, avec C, ajoute l’ayant appris, après le roi. Ces mots manquent dans Codex Sinaiticus, B et plusieurs majuscules; ils ne sont point nécessaires à la clarté du récit.
Le mot alors marque un moment important et décisif dans les développements du royaume de Dieu (voir l’explication de la parabole verset 14, note).
En quoi consistait l’indignité des invités ? Les versets qui précèdent (versets 4-7) le disent assez clairement.
C’est-à-dire dans les lieux où le peuple a l’habitude de se rassembler.
Des pécheurs notoires, aussi bien que des gens à bonne réputation. Peut être ces deux catégories correspondent-elles d’une part aux péagers et aux femmes de mauvaise vie, d’autre part aux pharisiens (Matthieu 21:31).
Grec : « De gens étendus à table ». Ainsi donc, les hommes de cette seconde invitation l’acceptèrent en très grand nombre. Mais accepter ne suffit pas encore pour être définitivement admis aux noces (versets 11, 14).
Comme tous ces invités avaient été rassemblés dans les carrefours et que la plupart devaient être très pauvres, le roi ne pouvait pas s’attendre à ce qu’ils eussent tous un habit de noces digne de paraître à sa cour.
Aussi un grand nombre d’interprètes recourent-ils, pour expliquer ce trait, à l’usage oriental d’offrir aux invités un manteau de fête (kaftan) avec lequel ils pouvaient se présenter convenablement à la cour d’un prince. Ce vêtement serait ainsi un don gratuit et celui qui l’aurait méprisé serait sans excuse.
Sur le mot ami, comparez Matthieu 20:13, note.
Il n’eut rien à répondre à la question du roi. Il vient un temps où le pécheur ne trouvera plus d’excuses.
Comparer sur ces derniers mots Matthieu 8:12, note. Après les mots liez-le pieds et mains, le texte reçu, avec C et la plupart des majuscules, ajoute : emportez-le, mots qu’on ne trouve pas dans Codex Sinaiticus, B et les versions.
Puisque la salle des noces fut remplie (verset 10), les élus n’étaient pas en si petit nombre, mais ils le sont toujours, comparés aux multitudes d’appelés. Cet appel est fait de la part de Dieu dans l’intention que celui qui l’entend soit sauvé.
Mais ni l’appel, ni même l’acceptation ne suffisent pour cela, comme le prouve le dernier trait de notre parabole. Il faut de plus un acte de la grâce souveraine de Dieu. Mais cet acte n’est point arbitraire; Dieu possède le secret de le mettre en harmonie avec la liberté humaine, de telle sorte que celui qui est finalement rejeté l’est par sa faute (verset 12), et que celui qui est sauvé sait qu’il l’est par la pure grâce de Dieu (Éphésiens 1:4; Philippiens 2:13).
Jetons maintenant un regard sur le sens de toute la parabole. Le roi qui fait les noces de son fils c’est Dieu (verset 2), et ces noces c’est l’établissement de son règne, qui un jour sera élevé à la perfection. Tout, dans ce royaume, où le pécheur est invité à entrer, est préparé par la libre grâce de Dieu; le salut est absolument gratuit (verset 4).
La première invitation eut lieu par Jésus-Christ lui-même et par ses apôtres (Meyer), ou en pressant davantage les images de la parabole (Weiss), par les prophètes d’abord (verset 3), puis par Jean-Baptiste et Jésus-Christ (versets 4-6); les serviteurs qui la poursuivent plus tard (versets 8-10) sont ses disciples.
Les premiers invités représentent le peuple d’Israël et ses chefs. Leur refus, leur mépris de l’invitation, et plus encore la haine violente qu’ils manifestèrent contre le Maître et ses serviteurs, ne justifièrent que trop le terrible châtiment qui vint les atteindre et la destruction de leur ville.
Alors (verset 8) commence une époque toute nouvelle dans le règne de Dieu; son peuple s’en est montré indigne; les serviteurs sont envoyés vers les nations païennes, auxquelles ils portent l’invitation, et la salle des noces se remplit (versets 9, 10). Magnifique prédiction de l’avenir (Romains 11:25) !
Cette transformation du règne de Dieu, prévue dans notre parabole, est expressément proclamée par l’apôtre Paul au moment où elle s’accomplit (Actes 13:46).
La première partie de la parabole est dirigée contre les chefs du peuple juif (verset 1, note); elle établit un grand contraste entre ce peuple et les païens.
Dans la dernière partie (versets 11-13) la pensée de Jésus se généralise; la parabole enseigne le caractère intérieur et spirituel du royaume des cieux; l’homme qui n’avait point un habit de noces représente toute la catégorie de ceux qui sont extérieurement entrés dans le royaume sans que rien ait changé dans les dispositions de leur cœur.
L’habit de noces, c’est la justice intérieure, la sanctification qui s’obtient par la repentance et la foi au Sauveur (Matthieu 5:20; Matthieu 6:33). Ils n’ont donc pas tort, les interprètes qui voient dans cet habit de noces Christ lui-même et sa justice dont le pécheur doit être revêtu (Galates 3:27; Romains 3:20 et suivants; comparez Ésaïe 61:10).
Mais la pleine révélation de cette profonde vérité du salut était encore réservée pour le temps gui suivrait la mort rédemptrice du Sauveur. Le terrible châtiment infligé à ce malheureux convive, et qui étonne au premier abord, montre la culpabilité de ceux qui, préférant les haillons de leur propre justice à la justice parfaite qui leur est offerte, refusent de soumettre leur cœur irrégénéré à la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur.
Plan
3>Les pharisiens questionnés par Jésus
Après avoir réduit tous ses adversaires au silence, comme les pharisiens sont encore assemblés, Jésus leur pose à son tour une question sur la filiation du Messie. Ils le disent fils de David (41-42).
3>Les pharisiens incapables de répondre
Comment alors David l’appelle-t-il son Seigneur ? Leur objecte Jésus, en citant la parole du Psaume. Aucun d’eux ne peut résoudre cette difficulté et personne n’ose plus interroger Jésus (43-46).
41 à 46, la question de Jésus : de qui le Christ est-il le fils ?
Comparer Marc 12:35-37; Luc 20:41-44.
Les pharisiens s’étaient assemblés quand le légiste posa à Jésus la question précédente (versets 34, 35). Le Sauveur en profite pour adresser à son tour à ses adversaires une question dont le but n’était point seulement de leur montrer leur ignorance, de les embarrasser et de les forcer au silence (verset 46), mais de réveiller en eux, si possible, une idée plus élevée de celui qu’ils attendaient comme Messie. C’était là précisément le point essentiel sur lequel portaient toutes leurs attaques contre lui.
Quelle est votre opinion sur le Messie que vous attendez ? De qui doit-il être le descendant, selon les prophéties ?
Les pharisiens et le docteur de la loi répondent sans hésiter, conformément aux prophéties qu’ils connaissaient bien. Et tel est aussi l’enseignement du Nouveau Testament (Matthieu 1:1; Luc 1:32-69; Luc 3:31; Romains 1:3; 2 Timothée 2:8).
Psaumes 110:1 cité d’après les Septante, conformes à l’hébreu.
Seulement, tandis qu’on lit dans le Psaume et dans la citation qu’en fait Luc 20:43 ces mots : « jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marche-pied de tes pieds », le vrai texte de Matthieu, ici rétabli, porte sous tes pieds. Marc 12:36 cite de la même manière. Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis sous tes pieds ?.
Puisque David, parlant sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu (grec en esprit), donne au Messie un titre divin, et rappelle un oracle de l’Éternel qui lui a dit : Assieds-toi à ma droite, c’est-à-dire prends part à ma puissance et à la domination de l’univers, comment le Messie ne serait-il que le descendant de David selon la chair ?
N’y a-t-il pas contradiction entre sa condition de fils de David et la qualité de Seigneur que David lui-même lui attribue ?
Évidemment une telle question devait élever la pensée des auditeurs de Jésus à l’idée d’un Messie tout autre que le roi politique et terrestre qu’ils attendaient. Elle devait les amener à reconnaître la nature divine du Messie, proclamée déjà par la révélation prophétique (Ésaïe 9:5; Michée 5:1-3; Zacharie 12:10; Malachie 3:1).
Ce n’est qu’en admettant que le Messie, descendant de David selon la chair, était selon l’esprit un être supérieur, divin, qu’ils pouvaient sortir de l’insoluble contradiction dans laquelle Jésus les acculait.
Mais ils eussent perdu par là même tout motif de le condamner comme blasphémateur (Jean 5:18; Jean 10:33; Matthieu 26:63).
Le silence qu’ils gardent (verset 46) prouve qu’ils ne surent que répondre, et peut-être un homme tel que le légiste (Marc 12:34) en prit-il occasion de réfléchir à cette importante question.
Ce récit, soigneusement rapporté par les trois premiers évangélistes, a fourni une abondante pâture à la critique rationaliste. Elle nie que le Psaume Psaumes 110 soit de David; elle nie qu’il renferme aucune prophétie messianique, malgré les théologiens juifs qui l’ont toujours rapporté au Messie, malgré les auteurs du Nouveau Testament, qui reconnaissent unanimement le caractère messianique de ce Psaume (Actes 2:34; 1 Corinthiens 15:25 et suivants Hébreux 1:13; Hébreux 10:13, etc.); malgré Jésus lui-même, qui, soit dans notre passage, soit au moment le plus solennel du procès qui devait aboutir à sa condamnation (Matthieu 26:64), s’applique à lui-même la parole du psalmiste. La même critique fait dire à Jésus précisément le contraire de ce qu’il dit, prétendant, par exemple, que tout son raisonnement tend à prouver qu’il ne pouvait pas être fils de David, ou que, s’il était fils de David, il ne pouvait pas être le Messie, etc.
On trouvera une discussion lumineuse et la réfutation de toutes ces erreurs dans le Commentaire sur l’Évangile de saint Luc de M. Godet, Luc 20:41-44.
Plus, jusqu’au grand interrogatoire final (Matthieu 26:57 et suivants).
Ici se termine le ministère de Jésus au milieu de ses adversaires. Et personne ne pouvait lui répondre un mot; et depuis ce jour-là, personne n’osa plus l’interroger.