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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-50
Ces paroles sont un encouragement donné à la fidélité et au sacrifice de soi-même, par la considération de l’avènement prochain du règne de Dieu. Voir, sur cette déclaration, Matthieu 16:28, note.
Plan
3>La mort de Jésus
Jésus, après avoir quitté Césarée de Philippe, traverse la Galilée, en cherchant à demeurer inconnu pour pouvoir instruire ses disciples au sujet de sa mort prochaine et de sa résurrection. Eux ne comprennent pas et n’osent le questionner (30-32).
Lequel est le plus grand ?
À Capernaüm, Jésus leur demande le sujet de leur discussion en chemin. Ils se taisent, confus. Jésus leur déclare avec solennité que celui qui veut être le premier sera le dernier, le serviteur de tous. Il entoure de ses bras un petit enfant et dit que celui qui reçoit un de ces petits le reçoit et reçoit Dieu (33-37).
L’homme qui chassait les démons au nom de Jésus
Jean raconte que les disciples ont empêché un homme qui exorcisait au nom de Jésus, parce qu’il ne les suivait pas. Jésus les blâme : Celui qui fait un miracle en son nom ne peut parler contre lui. Qui n’est pas contre nous est pour nous. Le moindre service rendu aux disciples, en tant que disciples, recevra sa récompense (38-41).
Du scandale donné aux petits
Jésus déclare qu’il vaudrait mieux être jeté dans la mer avec une meule au cou que de scandaliser un de ces petits qui croient en lui. La main, le pied, l’œil doivent être sacrifiés, s’ils sont pour nous une occasion de chute, de peur que nous ne tombions dans la géhenne où le ver ne meurt point, où le feu ne s’éteint point. Tout homme sera salé de feu, comme tout sacrifice doit être salé de sel. Le sel est bon pourvu qu’il ne perde pas sa saveur ; ayez du sel en vous-mêmes et demeurez en paix entre vous (42-50).
Et étant partis de là, ils traversaient la Galilée; et il ne voulait pas que personne le sût;
30 à 50 - Retour en Galilée, Jésus enseigne ses disciples
Étant partis de là, c’est-à-dire de la contrée de Césarée de Philippe (Marc 8:27).
D’autres interprètes, serrant de plus près le texte, traduisent : « étant sortis de là..., » de la maison dans laquelle il s’était retiré avec ses disciples (verset 28).
La raison pour laquelle Jésus ne voulait pas attirer l’attention sur lui dans la Galilée est indiquée ici par l’évangéliste (car).
Il voulait se réserver un temps de retraite avec ses disciples, afin de leur donner ses instructions, d’abord sur sa fin prochaine, (verset 31) puis sur divers sujets d’une grande importance (verset 33 et suivants).
car il instruisait ses disciples, et il leur disait : Le fils de l’homme est livré entre les mains des hommes, et ils le mettront à mort; et, quand il aura été mis à mort, il ressuscitera après trois jours. Voir Matthieu 17:22-23, note.
Il faut remarquer ce verbe au présent : est livré qui indique que la catastrophe est imminente; et aussi le caractère tragique de ces termes : (grec) ils le tueront; et, après qu’il aura été tué, il ressuscitera.
Le texte reçu, avec A et les majuscules plus récents porte : le troisième jour, leçon qui parait empruntée aux passages parallèles.
Mais eux ne comprenaient point cette parole, et ils craignaient de l’interroger. Sans comprendre cette prédiction, ils y pressentaient pourtant quelque chose de douloureux; car Matthieu (Matthieu 17:23) dit « qu’ils en furent fort attristés; » et c’est précisément pourquoi ils craignaient de l’interroger.
Et ils se taisaient; car entre eux ils avaient discuté, en chemin, lequel était le plus grand. Voir Matthieu 18:1 et suivants notes, et comparez Luc 9:46 et suivants
Dans le premier évangile, ce sont les disciples eux-mêmes qui viennent poser au Maître la question : « Qui est le plus grand ? »
Luc raconte simplement qu’une discussion avait eu lieu entre eux et que Jésus, le sachant, plaça un enfant au milieu d’eux; selon Marc, il s’informe d’abord du sujet de leur entretien et l’évangéliste fait observer que les disciples se taisaient, parce qu’ils étaient confus en sa présence d’avoir agité une question qui trahissait leur ambition.
Et s’étant assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous, et le serviteur de tous. Il y a quelque chose de solennel dans la manière dont Jésus se prépare à parler (Marc 4:1; Matthieu 5:1).
Comparer Matthieu 20:26-28, notes.
Jésus ne dit pas : que celui qui veut être le premier soit le dernier et le serviteur de tous, mais : il le sera; il ne donne pas un conseil sur la manière d’atteindre la véritable grandeur; il montre l’abaissement qui est la conséquence inévitable de l’orgueil, selon ce principe éternel du royaume de Dieu : « Quiconque s’élève sera abaissé ». Il ne prédit point seulement un jugement à venir, mais il énonce un fait actuel : l’orgueil est un abaissement, l’humilité est une grandeur.
Marc seul introduit ici cette sentence de Jésus-Christ avant de citer l’exemple du petit enfant, (verset 36) auquel Matthieu et Luc passent immédiatement.
Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux, et l’ayant pris dans ses bras, il leur dit : Marc seul a conservé ce trait touchant (comparer Marc 10:16) par lequel Jésus, en témoignant à cet enfant sa tendresse, montrait en même temps combien il le plaçait haut dans son estime.
Quiconque recevra l’un de ces petits enfants en mon nom, me reçoit; et quiconque me reçoit, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais Celui qui m’a envoyé. Voir Matthieu 18:5, note et Marc 10:40 note.
Jésus, en déclarant que celui qui le reçoit, reçoit Dieu lui-même, exprime une pensée qui se retrouve souvent dans l’évangile de Jean, par exemple dans cette parole : « Moi et le Père sommes un » (Comparer Luc 9:48; 10.16; Jean 13:20).
Dans le passage parallèle de Matthieu (Matthieu 18:3-4) Jésus donne, à l’occasion du petit enfant qu’il présente comme modèle, une autre instruction non moins importante.
Jean lui dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et qui ne nous suit pas; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suivait pas, Marc introduit ici (versets 38-39) un incident qui n’est pas dans Matthieu, mais que Luc (Luc 9:49-50) rapporte à la suite du discours qui nous occupe.
Les deux évangélistes établissent même une relation étroite entre l’instruction précédente et la confession de Jean. Luc dit : « Jean, répondant, dit... » et Marc, d’après le texte reçu et la plupart des documents, porte : répondit. Sin., B remplacent ce verbe par dit.
Pour expliquer cette expression, on admet généralement que Jésus en parlant de recevoir en son nom l’un de ces petits, a fait naître chez Jean un scrupule concernant un homme qui chassait les démons au nom de Jésus.
Mais cet homme, ajoute Jean, ne nous suit pas, il fait son œuvre à part, et nous l’en avons empêché (ou suivant une variante qui a l’imparfait : nous l’empêchions), uniquement par le motif qu’il ne nous suivait pas.
Ce mot répété montre que c’était là la grande objection du disciple contre l’activité de cet homme. Cette erreur a été commise par les chrétiens, plus fréquemment qu’aucune autre et le plus souvent dans des circonstances où elle était beaucoup moins excusable.
Les mots qui ne nous suit pas manquent dans Sin., B, C.
D, l’Itala et la vulgate omettent par contre la phrase : parce qu’il ne nous suivant pas; il faut la maintenir, mais en lisant suivait (Sin., B) et non suit.
Mais Jésus dit : Ne l’en empêchez point; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt après parler mal de moi. Parler mal de moi, c’est-à-dire devenir mon adversaire (Comme par exemple Marc 3:22; comparez 1 Corinthiens 12:3).
Jésus admet que l’homme dont il s’agit a fait un miracle (grec une puissance), un acte de puissance, qu’il l’a fait en son nom, en mettant sa confiance en lui et en Dieu, d’où il conclut que ce premier degré de foi et de zèle pour le bien le conduira plus loin, l’amènera jusqu’à lui, et que, par conséquent, il faut bien se garder de l’empêcher.
Jésus nous montre ce qu’est la « charité qui espère tout », et nous apprend à respecter le moindre germe de foi et de vie religieuse, même en ceux qui n’ont pas adopté les habitudes religieuses des chrétiens et ne se sont pas joints à l’Église.
Nous voyons aussi par cet exemple que l’influence de Jésus s’exerçait bien au delà du cercle de ses disciples et de ses adhérents immédiats.
En effet, qui n’est pas contre nous est pour nous. Jésus démontre (en effet) l’impossibilité psychologique énoncée au verset précédent, par cette affirmation : Celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
Cet homme n’est pas contre Jésus et ses disciples, puisqu’il chasse des démons au nom de Jésus; il incline vers Jésus et a commencé à se rapprocher de lui; il se rattachera bientôt tout à fait à lui, puisqu’on ne peut demeurer neutre en présence du Sauveur. Que les disciples se gardent d’arrêter ce bon mouvement par leur intervention précipitée et intolérante !
Dans une circonstance différente, Jésus avait prononcé une parole qui semble le contraire de celle-ci, mais qui exprime l’autre face de la même vérité : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi (Matthieu 12:30, note).
Jésus émet cette affirmation à l’occasion des exorcistes juifs, qui en apparence, travaillaient à la même œuvre que lui : combattre Satan. Mais comme ils le faisaient dans un esprit tout différent du sien, cette divergence intime devait les amener à une hostilité déclarée.
Quelques manuscrits (A, D, les majuscules les plus récents) ont : contre vous...pour vous. Cette leçon paraît conformée à Luc 9:50. La plupart des critiques la rejettent sur l’autorité de Sin., B, C, etc.
Car quiconque vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous êtes à Christ, je vous dis en vérité qu’il ne perdra point sa récompense. Voir, sur le sens de ces paroles, Matthieu 10:42, note, où elles se trouvent dans un autre discours.
Au lieu de ces mots : en mon nom Jésus dit dans Matthieu : « parce qu’il est mon disciple ».
Tregelles, Westcott et Hort, Meyer, Weiss préfèrent dans notre texte une var. de B, A, C, qui retranche mon devant nom, et donne ce sens : « par la raison que vous êtes à Christ ».
Toutes ces expressions signifient : par amour pour moi. Ce motif est si grand, si saint, qu’il vaut à la moindre bonne œuvre une récompense éternelle.
Ces paroles sont une confirmation (car) du verset 41. C’est comme si Jésus disait à ses disciples : Non seulement vous devez bien augurer de tous ceux qui ne sont pas contre vous, mais vous réjouir de tout témoignage d’affection qu’ils vous donnent, étant convaincus qu’ils le font parce que vous êtes à Christ et par amour pour lui.
Et quiconque scandalisera un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui qu’il ait au cou une meule de moulin, et qu’il soit jeté dans la mer. Voir sur les Marc 9:42-48, Matthieu 18:6-9, notes.
Jésus revient ici à la pensée qu’il exprimait au moment où il fut interrompu par Jean (verset 38). Puisqu’il faut recevoir avec tant d’amour l’un de ces petits, de ces faibles, (verset 37) quel n’est pas le péché de celui qui les scandalise !
Weiss voit dans ces versets 42-48 un second motif à l’appui du précepte : Ne l’empêche pas (verset 39).
L’opposition des disciples serait une occasion de chute pour ce croyant qui ne suit encore le Sauveur que de loin (verset 40, note).
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la; il vaut mieux pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Voir, sur ces paroles, Matthieu 5:29-30, note; Matthieu 18:8-9, note; et, sur cette expression la géhenne Matthieu 5:22, note.
Marc ajoute : dans le feu qui ne s’éteint point, image redoutable d’une souffrance morale sans espoir.
Ces mots se lisent dans Sin., B, A, C, D, la plupart des majuscules et des versions. Quelques manuscrits les omettent.
Le texte reçu avec A, D, majuscules ajoute un verset 44 portant ces mots : où leur ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point.
Les mêmes documents répètent ces paroles en un verset 46. Elles ne sont authentiques qu’au verset 48.
où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point. Voir Matthieu 5:29.
Le texte reçu avec A, C, majuscules porte : la géhenne du feu.
Les paroles du verset 48 se trouvent dans toutes les sources, même dans celles qui les omettent aux verset 44 et 46, preuve irrécusable de leur authenticité.
Ces images terribles d’un ver qui ne meurt point, d’un feu qui ne s’éteint point (verset 43, note) sont empruntées à Ésaïe 66:24.
A ceux qui seraient tentés de les entendre à la lettre, on peut faire remarquer que l’une exclut l’autre, car un ver ne saurait subsister dans le feu.
Au sens moral, ces termes sont des plus poignants : un ver qui ronge, un feu qui brûle, aucune image ne pourrait exprimer plus énergiquement les douleurs de la conscience.
Il faut remarquer encore ce pronom leur ver, indiquant une souffrance qui leur est propre, qui est inhérente à leur état moral. Quelque opinion qu’on ait sur la question redoutable de l’éternité des peines, on ne peut nier que de telles paroles ne soient favorables à cette doctrine.
Car chacun sera salé de feu et tout sacrifice sera salé de sel. Peu de versets de l’Évangile ont reçu autant d’interprétations diverses que celui-ci, qui se trouve dans Marc seul. Cela s’explique par son obscurité.
Le texte varie suivant les manuscrits. Dans Sin., B, versions égyptiennes, la seconde partie du verset : et tout sacrifice sera salé de sel, est retranchée. Tischendorf l’omet, Tregelles l’a entre crochets dans le texte, Westcott et Hort à la marge. Dans D et dans quelques copies de l’Itala, c’est la première partie qui manque : car chacun sera salé de feu.
La plupart des exégètes se prononcent pour le maintien de l’une et de l’autre partie, estimant qu’elles sont nécessaires pour que le verset 49 forme une transition entre les verset 48 et verset 50.
On a dit que les mots : et tout sacrifice sera salé de sel furent primitivement une glose marginale, tirée de Lévitique 2:13, et qui se serait glissée dans le texte; mais le rapprochement du verset 49 avec ce passage de la loi ne s’imposait pas, et il est plus naturel de penser que les copistes ont omis le verset 49, car, dans le texte grec, les deux propositions se terminent par le même vocable : sera salé.
En adoptant donc le texte reçu, voici l’interprétation que nous considérons comme la plus acceptable, sans prétendre qu’elle lève toutes les difficultés. Jésus vient d’exhorter ses disciples à s’imposer les plus douloureux renoncements pour « entrer dans la vie » et échapper au feu de la géhenne (versets 43-48). Il ajoute, comme un motif (car) à l’appui de son exhortation, que tout homme doit être purifié par la souffrance et par les sacrifices qu’il consent à faire, comme toute offrande devait être purifiée par le sel. Ainsi l’ordonnait la loi, (Lévitique 2:13) et cette coutume se trouvait également chez les Grecs et les Romains.
Chacun sera salé de feu : « c’est une locution impropre, dit Calvin, mais pour ce que le sel et le feu ont une même nature de purifier,... Christ a appliqué à tous les deux un mesme (même) mot ».
Le terme de feu aura été suggéré à Jésus par la parole qui précédait immédiatement (verset 48). Nous pensons qu’on se trompe en insistant sur ce terme et en voyant dans l’expression salé de feu une nouvelle mention du châtiment de la géhenne. Elle désigne plutôt l’action purificatrice du feu, qui en fait une image de l’épreuve (Ésaïe 48:10; 1 Pierre 1:7).
Elle n’est pas opposée, en effet, mais assimilée à la seconde image : salé de sel. Or jamais le sel n’est pris comme emblème d’un agent destructeur; il ne consume pas, il conserve; il empêche la corruption et donne aux aliments de la saveur (Matthieu 5:13, note).
Tel est, dans le domaine moral, le rôle du renoncement à soi. Seul il permet au chrétien « d’offrir son corps à Dieu en sacrifice vivant et saint » (Romains 12:1); il le rend agréable à Dieu, comme l’offrande salée de sel, il fait de lui en réalité ce que le sacrifice n’était que d’une manière figurée.
C’est une bonne chose que le sel; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui rendrez-vous sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. Par l’œuvre de sa sanctification, qui le rend semblable à une « offrande salée de sel », le disciple de Jésus-Christ devient lui-même un sel, « le sel de la terre » (Matthieu 5:13; comparer : Luc 14:34).
Mais pour exercer sur le monde cette action qui l’empêche de se corrompre, pour ne pas devenir eux-mêmes un sel insipide et inutile, les chrétiens doivent se maintenir constamment dans cet esprit de renoncement et de sacrifice, qui est indispensable aussi pour que la paix et la charité règnent dans leurs relations les uns avec les autres.
C’est ce que Jésus affirme en concluant son enseignement par ces mots : Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.
Par cette dernière exhortation à la paix, il revient au fait affligeant qui a été l’occasion de tout ce discours, la dispute des disciples sur le rang auquel chacun d’eux prétendait (verset 34).