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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-52
32 à 45 Souffrances de Jésus. Ambition des disciples.
Comparer Matthieu 20:17-19; Luc 18:31-34.
Ils étaient déjà en chemin lorsque Jésus fut interrompu par l’arrivée du riche (verset 17). Maintenant ils poursuivent leur route, montant à Jérusalem, où Jésus va souffrir et mourir.
D’après le texte que nous avons adopté (Codex Sinaiticus B, C), voici comment il faut se représenter cette scène : Jésus, qui pourtant connaissait parfaitement tout ce qui allait lui arriver (verset 33), comme un chef intrépide, marchait devant eux, c’est-à-dire à la tête du cortège; ceux de son entourage immédiat, voyant la détermination du Maître, étaient effrayés (le mot grec signifie frappés d’épouvante) et hésitaient ou s’arrêtaient; d’autres, moins rapprochés de lui et qui le suivaient, étaient saisis de crainte.
Et c’est alors que Jésus assemble autour de lui les douze pour leur dire ouvertement au-devant de quelle épreuve il s’avance. Le texte reçu dit à peu près la même chose, mais il ne marque pas la distinction entre les disciples qui entouraient immédiatement le Sauveur et les foules qui le suivaient à distance.
Notre évangéliste est le seul qui dépeint les impressions de ceux qui accompagnaient Jésus en ce moment saisissant, où doit être placé le dialogue rapporté par Jean (Jean 11:7 et suivants). Bien que les disciples n’eussent pas compris jusqu’ici les prédictions que leur Maître leur avait faites de ses souffrances, ils avaient le pressentiment du danger dont ils étaient menacés.
À quoi se rapporte ce de nouveau ?
On peut y voir une allusion à la précédente prédiction des souffrances du Sauveur (Marc 9:31), ou le rapporter simplement à l’acte énergique par lequel Jésus rappelle autour de lui ses disciples, après le mouvement d’hésitation et de crainte qui s’était produit.
voir Matthieu 20:19, note.
C’est la troisième fois que Jésus initie ses disciples au secret de ses souffrances (Marc 8:31 et suivants, Marc 9:30 et suivants).
Ces prédictions deviennent toujours plus explicites et plus claires, et les trois premiers évangélistes les ont toutes conservées avec soin et d’un commun accord. Elles nous montrent quelle vue claire et précise Jésus avait de tout ce qui allait lui arriver; ici même il en marque le moment exact par ces mots : Voici, nous montons à Jérusalem. Et pourtant il y monte !
Manifestation émouvante d’un courage héroïque et de l’amour qui se dévoue; (Jean 15:13) preuve évidente de l’absolue nécessité morale de cette mort au-devant de laquelle il marche volontairement.
On l’a dit avec raison : si ce sacrifice n’était pas la rédemption du monde, il serait une sorte de suicide.
Mais ici, comme dans toutes ces prédictions, Jésus s’efforce de faire resplendir aux yeux de ses disciples la lumière de la vie après les ténèbres de la mort : mais après trois jours il ressuscitera.
(Le texte reçu, avec A, porte : le troisième jour, correction d’après Matthieu et Luc.)
Comment donc se fait-il qu’après l’événement les disciples aient eu tant de peine à croire cette résurrection ? Voir sur cette question, Matthieu 16:21, seconde note.
Après la prédiction que Jésus vient de leur faire entendre, la démarche de Jacques et de Jean paraîtrait incompréhensible, si elle n’était pas une preuve nouvelle du fait que même les disciples les plus intelligents n’avaient pas saisi cette prédiction.
Pour l’explication de ce récit, que les deux premiers évangélistes nous ont seuls conservé, voir Matthieu 20:20-28, notes.
Matthieu dit ici : dans ton royaume.
Le sens est le même, et il prouve que les disciples, malgré toutes les douloureuses perspectives que leur Maître leur fait entrevoir, ne doutent point qu’il ne parvienne dans un avenir prochain à être le chef d’un royaume et d’un royaume glorieux.
Quant aux idées fausses qu’ils s’en faisaient, rien n’était plus propre à les dissiper que les instructions que Jésus allait leur donner à ce sujet.
Dans Matthieu, c’est la mère de Jacques et de Jean, Salomé, qui d’abord adresse à Jésus cette demande pour ses fils, tandis que, selon Marc, ce sont les deux disciples eux-mêmes qui la formulent. Il faut simplement reconnaître ces différences et chercher l’harmonie dans le fond des choses. Au reste, même dans Matthieu, c’est aux disciples que Jésus répond.
De ces deux images des souffrances de Christ : la coupe et le baptême, la première seule est authentique dans Matthieu; ici elles le sont l’une et l’autre.
Si la coupe, dans le langage symbolique de l’Écriture, est la mesure de biens ou de maux destinés à chacun (voir Matthieu 20:22, note), le baptême est une image encore plus générale et plus profonde de la souffrance dans laquelle il s’agit d’être tout entier plongé, selon la signification étymologique du mot.
Jésus indique par là aux deux disciples le chemin qui va le conduire à la gloire, et il leur demande : Pouvez-vous m’y suivre ? (comparer Romains 8:17; 2 Timothée 2:11-12)
De plus, il voit ce moment de la souffrance comme étant déjà arrivé; et c’est ce que Marc nous fait sentir, selon sa coutume, par ces verbes au présent : la coupe que je bois, le baptême dont je suis baptisé.
Matthieu ajoute : par mon Père; la pensée de Marc est la même. Dieu seul prépare à une âme la haute destination qu’ambitionnaient les deux disciples (Voir, sur ces paroles, Matthieu 20:23, note).
Pour réprimer l’ambition de ses disciples, Jésus met en contraste l’esprit de son royaume avec ce qui se passe dans les royaumes de ce monde. Pour cela, il se sert de termes très significatifs. Et d’abord il dit des princes de ce monde (selon Marc seul) qu’ils pensent gouverner, ou sont censés, ou s’imaginent régner.
Que veut dire le Sauveur ? Selon quelques interprètes, cela signifierait que ces princes songent surtout a établir et à faire valoir leur autorité, une autorité que les peuples reconnaissent. D’autres, serrant de plus prés le sens du verbe, font dire à Jésus que ces puissants de la terre paraissent exercer une grande domination, tandis qu’eux-mêmes sont esclaves de leurs passions.
Ne serait-il pas plus vrai encore de dire que, tout en s’imaginant exercer le pouvoir suprême, ils sont pourtant dans la dépendance absolue de Dieu, par qui les rois règnent ?
En outre, les termes que nous traduisons par : les asservissent et exercent leur puissance sont composés d’une particule qui toujours donne un sens défavorable à l’action dont il s’agit.
Rilliet traduit :
Il y a donc, dans tous les cas, quelque chose de sévère dans ces paroles du Sauveur.
46 à 53 L’aveugle Bartimée.
Voir, sur ce récit, et en particulier sur les différences qui s’y trouvent entre les trois premiers évangiles, Matthieu 20:29-34, notes.
Marc seul fait connaître par son nom, et même par le nom de son père, ce mendiant aveugle.
Bartimée signifie fils de Timée, ces noms patronymiques, Bartholomée, Barjésus, Barsabas, tenaient lieu de noms propres. L’aveugle guéri par le Sauveur devint sans doute plus tard un chrétien connu dans l’Église apostolique; c’est ainsi que son nom fut conservé par la tradition.
Le texte reçu désigne ainsi cet homme : « un fils de Timée, Bartimée l’aveugle, était assis au bord du chemin, mendiant ».
Le nom de fils de David qu’il donne au Sauveur montre combien était alors répandue dans le peuple la conviction que Jésus était le Messie.
Il semble qu’on entend ces diverses paroles d’encouragement prononcées par diverses voix dans la foule, cette même foule qui, il y a un instant, voulait empêcher l’aveugle de crier.
C’est que la compassion dont Jésus est ému (Matthieu 20:34), et qui le fait s’arrêter à la tête de son nombreux cortège en entendant les cris de ce pauvre mendiant, cette compassion a pénétré dans les cœurs. Rien n’est plus contagieux que le vrai amour.
Marc seul a retenu ce trait, ainsi que le suivant, qui peint si vivement la scène.
Jeter son manteau, se lever d’un bond (vrai texte), accourir vers Jésus, tout cela en un instant.
Marc décrit ainsi en trois traits de plume le joyeux empressement du pauvre aveugle.
Répondant… au mouvement qui avait porté l’aveugle vers lui et à la foi qui animait cet homme.
La question de Jésus n’avait d’autre but que d’encourager le malheureux et de le mettre en contact personnel avec son libérateur. Ce but est atteint; le cri de Rabbouni (mon Maître), qui s’échappe de son cœur, nous dit toute sa confiance (comparer Jean 20:16).
Selon Marc et Luc, Jésus rend la vue à l’aveugle uniquement par sa parole puissante et créatrice et sans toucher ses yeux; (comparez Matthieu 20:34) et il ne lui dit pas : ta foi t’a guéri, selon les versions inexactes, mais : ta foi t’a sauvé. Cette foi, en effet, qui a ouvert son cœur à la puissance divine du Sauveur, devient pour lui la source d’une grâce infiniment plus grande que le recouvrement de la vue.
C’est ce que nous disent les dernières paroles de ce récit : l’aveugle suit Jésus dans le chemin, il se joint au nombreux cortège qui allait l’acclamer avec des transports de joie comme le Messie et le Sauveur. Luc, de son côté, nous dit qu’il glorifiait Dieu au milieu de tout le peuple qui s’associait à ses actions de grâce (Luc 18:43).