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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 10". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 10". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-52
Plan du commentaire biblique de Marc 10
La question relative au divorce
Jésus bénit les petits enfants
On lui amène de petits enfants pour quâil les touche. Les disciples les repoussent, mais Jésus veut quâon les laisse venir à lui, parce que le royaume des cieux est à qui leur ressemble. Quiconque ne le recevra pas comme un petit enfant, nây entrera point. Et les ayant pris dans ses bras, il les bénit (13-16).
Verset 1
La Passion de Jésus à Jérusalem (chapitre 10)
Sur le chemin de Jérusalem
Versets 1 Ã 16 â Du mariage et du divorce. Les petits enfants
Comparer Matthieu 19.1-15.
Ãtant parti de là , câest-à -dire de Capernaüm (Marc 9.33). Jésus quitte définitivement la Galilée pour se rendre en Judée, en passant par la Pérée.
Là , comme ailleurs, Jésus se trouva entouré par des multitudes avides dâentendre sa parole et il reprit les prédications publiques qui marquèrent les débuts de son ministère et auxquelles il avait dû renoncer dans les derniers temps de son activité en Galilée.
Câest ce que Marc fait remarquer par ce mot deux fois répétéâ¯: de nouveau. Non seulement il enseignait ces foules, mais, comme le dit Matthieu (Matthieu 19.2), il guérissait leurs malades.
Ce séjour dans la Pérée fut assez prolongé, car il occupa les derniers mois de lâactivité du Sauveur.
Verset 2
Dâaprès notre évangile, on ne voit pas bien en quoi consistait la tentation à laquelle les pharisiens voulaient soumettre le Seigneur. Leur question, toute générale, devait amener une réponse affirmative, puisque le divorce était permis par la loi dans certaines circonstances et que Jésus lui-même lâavait autorisé en cas dâadultère.
Ces mots conservés par Matthieuâ¯: pour quelque sujet que ce soit nous font mieux apercevoir le piège quâils tendaient à Jésus (voir Matthieu 19.3, note). On peut supposer en effet quâils avaient eu connaissance de déclarations de Jésus contraires au divorce (Matthieu 5.31-32) et quâils espéraient le mettre en contradiction avec la loi de Moïse et avec leur tradition.
Verset 4
Encore ici se trouve entre Matthieu et Marc une différence de rédaction quâil faut noter.
Dans le premier, Jésus repousse le divorce, en rappelant le dessein primitif de Dieu, qui créa un homme et une femme pour quâils devinssent un seul être dans une union indissolubleâ¯; et ce sont les adversaires qui en appellent à la loi de Moïse, comme objection au principe posé par Jésus, attendu que cette loi autorise le divorce.
Dâaprès Marc, au contraire, câest Jésus qui commence par en appeler à la loiâ¯; et comme cette loi parait favorable aux pharisiens, Jésus en explique le motif, la dureté du cÅurâ¯; (verset 5) puis il expose la destination de lâhomme et de la femme dans le plan de la création.
Le fond de lâenseignement reste le mêmeâ¯; mais ces divergences dans les récits des évangélistes montrent combien ils sont indépendants les uns des autres.
Verset 5
Matthieu 19.8, note.
Répondant manque dans Codex Sinaiticus, B, C.
Verset 8
Les mots et sâattachera à sa femme (verset 7) manquent dans Codex Sinaiticus et B.
Jésus cite textuellement (les fit mâle et femelle), dâaprès Genèse 1.27, le récit de la création de lâhomme et de la femme, qui marque lâintention de Dieu dans leur union (verset 6), puis la parole dâAdam (Genèse 2.24), quâil sâapproprie et sanctionne de son autorité.
Il ajoute, comme conclusionâ¯: Ainsi ils ne sont plus deux qui puissent être séparés, mais une seule chair, un seul être (Matthieu 19.4-6, notes).
Verset 11
Dans Matthieu (Matthieu 19.9) cette déclaration fait encore partie du discours adressé aux pharisiens. Elle se retrouve dâailleurs dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5.31-32).
Le premier Ãvangile mentionne aussi une question que les disciples posent à Jésus (sans indiquer que ce fût dans la maison) mais cette question a trait à lâopportunité du mariage (Matthieu 19.10-12).
Verset 12
Au lieu de ces paroles, Matthieu a celles-ciâ¯: «â¯et celui qui épouse la répudiée commet adultèreâ¯Â», parce que Jésus, nâadmettant pas la légitimité du divorce dans le cas dont il sâagit, considère cette femme comme étant encore la femme dâun autre.
Dans Marc la pensée est tout autre. Elle suppose une réciprocité et une égalité entre les deux époux qui nâexistaient chez les Juifs ni dans la loi, ni dans les mÅurs et qui ne se rencontraient quâen Grèce et à Rome.
Quelques interprètes en ont conclu que Marc accommode le discours quâil rapporte à ces mÅurs étrangères, ou que Jésus avait voulu établir par anticipation une règle pour son Ãglise.
Mais bien quâune femme répudiant son mari fût un fait inouï parmi les Juifs, nâest-il pas possible que Jésus fit allusion à ce qui venait de se passer dans la famille dâHérodeâ¯? (Marc 6.17)
Lâégalité de la femme et de lâhomme devant la loi et devant Dieu ressortira certainement de lâÃvangile, mais dâune manière entièrement inconnue dans lâantiquité (Galates 3.28â¯; 1 Pierre 3.7).
Verset 13
Voir, sur ce récit, Matthieu 19.13-15, notes et comparerâ¯: Luc 18.15-17.
Les trois premiers évangélistes rapportent ce trait aussi instructif que touchant, mais tous les trois sans liaison apparente avec ce qui précède et ce qui suit.
Afin quâil les touchât, peut indiquer chez ces pieux parents la pensée que, si seulement cet homme de Dieu touchait leurs enfants, il en résulterait pour ceux-ci une bénédiction.
Ou bien ils entendaient par là lâimposition des mains, par laquelle il leur communiquerait quelque grâce (verset 16).
Verset 15
Cette parole du verset 15, recueillie par Marc et Luc, est omise par Matthieu. Une parole semblable se retrouve Marc 9.36-37 et surtout Matthieu 18.3-4.
Pour recevoir le royaume de Dieu (voir sur ce terme Matthieu 3.2, note), câest-à -dire lâÃvangile qui nous y introduit et la vie dâen haut qui en fait lâessence, il faut avoir recouvré, par une Åuvre de la grâce divine, les caractères qui distinguent le petit enfantâ¯: le sentiment de sa faiblesse, de sa dépendance absolue, lâhumilité, la candeur. Lâenfant nâa point de préjugés et dès lors il reçoit avec simplicité de cÅur ce qui lui est présenté comme la vérité (comparer Matthieu 18.3-4, note).
Verset 16
Marc seul a ici, comme Marc 9.36, ce trait touchantâ¯: les ayant pris dans ses bras, ou embrassés.
Cette tendresse du Sauveur pour les petits et les faibles nous explique pourquoi il fut indigné contre ses disciples qui voulaient les écarter de lui.
Jésus les bénit en imposant les mains.
Ce dernier trait nâest pas un symbole vain et vide, mais le moyen par lequel il communique la bénédiction. Et, on peut le croire, la bénédiction divine resta sur ces enfants.
Verset 17
Lâentretien avec le riche
Déclarations de Jésus à ses disciples sur le danger des richesses
Déclaration de Jésus aux disciples sur la récompense quâils recevront
Le jeune homme riche, danger des richesses, de la récompense à venir (17-31)
Voir, sur le récit qui va suivre, Matthieu 19.16-26 et comparerâ¯: Luc 18.18-27.
Les trois évangélistes rapportent ce trait à la suite de la bénédiction des petits enfants. Plusieurs détails caractéristiques et importants sont propres à Marc.
Jésus sortait de la maison où il sâétait arrêté (verset 10) et se mettait en chemin pour continuer son voyage.
Voir, sur cet homme et sur sa question, Matthieu 19.16, note.
Par ces motsâ¯: étant accouru, sâétant jeté à ses genoux, Marc peint dâune manière dramatique la scène et nous montre lâempressement de cet homme à obtenir de Jésus une réponse à la question qui le tourmentait, aussi bien que la profonde vénération que le Maître lui inspirait.
Verset 18
Cette questionâ¯: Pourquoi mâappelles-tu bonâ¯? par laquelle Jésus répond à la demande de son interlocuteur est différente dans Matthieu (Matthieu 19.17, voir la note), selon le vrai texte.
Luc rapporte la parole de Jésus dans les mêmes termes que Marc.
Comme les évangélistes ne nous donnent quâun résumé des entretiens quâils rapportent, il est très possible que les deux paroles conservées par la tradition apostolique aient été prononcées par le Sauveur.
Quant au sens de la question de Jésusâ¯: Pourquoi mâappelles-tu bonâ¯? et à cette distinction quâil établit entre lui et Dieu quâil déclare seul bon, les interprètes diffèrent beaucoup, selon quâils sont influencés par leurs vues dogmatiques. Ceux qui nient la sainteté parfaite de Jésus voient dans cette parole un aveu de péché. Mais câest ne tenir compte ni de la situation particulière dans laquelle elle a été prononcée, ni de lâensemble des données de lâÃvangile. De celles-ci ressort avec éclat lâentière pureté de la conscience du Sauveur. Il nây a donc que deux manières dâexpliquer ce refus du titre de bon.
Il faut supposer que Jésus se met au point de vue de celui qui lâinterroge et dont la question prouve quâil a les idées les plus fausses sur la bonté de lâhomme. Se croyant bon lui-même, il doit, à plus forte raison, qualifier ainsi ce Maître pour lequel il montre une vénération profonde, bien quâà ses yeux, il ne soit quâun homme supérieur, tout au plus un envoyé de Dieu. Câest là , dit-on, lâerreur que Jésus veut dissiper par sa réponse et bientôt il retrouvera toute son autorité divine, en demandant à cet homme riche de sacrifier ce quâil possède pour le suivre (verset 21).
Telle est, avec quelques légères différences, lâexplication admise dans lâÃglise chrétienne, depuis Augustin jusquâaux réformateurs et jusquâaux exégètes modernes, Bengel, Olshausen, Ebrard, Lange.
Mais on peut objecter à cette interprétation que lâinterlocuteur aurait pu difficilement deviner ce sens des paroles de Jésus.
Il est préférable de les expliquer de la manière suivante. Jésus saisit le mot du jeune hommeâ¯: bon Maître, entendu par celui-ci dans son sens ordinaire et tout humain, pour élever sa pensée jusquâà lâidée absolue de toute bonté, qui est Dieu seul. Le refus de ce titre nâest destiné quâà établir une distinction nécessaire entre la sainteté humaine et la perfection absolue, qui est Dieu.
La sainteté humaine est relative et elle lâétait même en Jésus, puisquâen lui sâaccomplissait un développement progressif (Luc 2.52), quâil devait encore «â¯apprendre lâobéissance par les choses quâil allait souffrirâ¯Â» et ainsi «â¯Ãªtre consomméâ¯Â» (Hébreux 5.8-9), câest-à -dire parvenir à la perfection.
à ce point de vue, lâidée de la bonté absolue, excluant tout développement et tout progrès, nâappartient quâà Dieu seul (voir Meyer, Commentaire sur le Nouveau Testament, à ce passage).
Verset 19
Le Dieu seul bon, auquel Jésus a renvoyé son interlocuteur, ne sâest pas laissé sans témoignageâ¯; il sâest révélé, il a exprimé dans la loi sa volonté sainteâ¯: Tu sais les commandementsâ¯; pourquoi demandes-tu ce que tu dois faireâ¯?
Si cet homme ne sâétait pas contenté de savoir et de savoir malâ¯; (verset 20) sâil avait saisi cette loi dans sa spiritualité, il nâaurait pas demandé ce quâil devait faire, mais, humilié en présence de ces commandements violés, il aurait imploré le secours de Dieu pour les accomplir.
Câest précisément là ce que Jésus voulait lui apprendre en le renvoyant à la loi, dont il lui révélait le sens et lâesprit. Dans Matthieu, il ajoute même à ces commandements de la seconde table ce grand commandement qui en est lââmeâ¯: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Marc introduit parmi les commandements ce précepte qui a singulièrement embarrassé les interprètesâ¯: tu ne feras aucun tort, ne dépouilleras pas les autres (1 Corinthiens 6.8â¯; 1 Timothée 6.5â¯; Jacques 5.4), en les privant de ce qui leur est dû. On est étonné de ce précepte qui parait superflu après des commandements si clairs.
Les uns le considèrent comme explication du huitième commandementâ¯; les autres pensent quâil doit remplacer le dixième, qui interdit de convoiter le bien dâautruiâ¯; dâautres encore y voient un résumé de tous ces préceptes, destiné à en révéler lâesprit.
Meyer voit ici une citation de Deutéronome 24.14, où se retrouve le même verbeâ¯: «â¯Tu ne feras point de tort au mercenaire qui est pauvre et indigentâ¯Â».
Mais est-il probable que Jésus ait ajouté une prescription si spéciale aux commandements quâil venait de citerâ¯? Ce détail reste donc obscur.
Verset 20
Voir, sur ces naïves paroles, Matthieu 19.20 note.
Verset 21
Ce regard convainquit Jésus que cet homme était sincère dans sa recherche de la vie éternelle et dans la confiance quâil lui témoignaitâ¯: il lâaima.
Câest là â¯:
Voir Matthieu 19.21, note.
Il est remarquable que, dans Matthieu, câest le riche lui-même qui fait cette questionâ¯: Que me manque-t-il encoreâ¯? à quoi Jésus répondâ¯: Il te manque une chose.
Le texte reçu ajoute, après suis-moiâ¯: en prenant la croixâ¯: ces mots manquent dans Codex Sinaiticus, B, C, D. Ils étaient probablement une glose marginale tirée de Matthieu 16.24 ou de Marc 8.34. Là , cette parole adressée aux disciples de Jésus, est dâune application naturelle et profondeâ¯; ici, adressée à un homme qui sâapproche pour la première fois du Sauveur, elle serait au-dessus de sa portée.
Verset 22
Matthieu 19.22, note.
Matthieu dit seulement que cet homme sâen alla tout tristeâ¯; le mot quâajoute Marc et que nous traduisons parâ¯: affligé, signifie plutôt assombri (comparer Matthieu 16.3).
Ce sont là les deux seuls passages du Nouveau Testament où ce mot se rencontre.
Dans lâAncien Testament, les Septante lui donnent le sens de stupéfait et lâemploient pour désigner la consternation qui se peint sur la figure (Ãzéchiel 27.35).
En tout cas câest lâexpression dâune commotion profonde, qui, dans la situation se comprend parfaitement.
Verset 23
Il y a quelque chose de solennel, de pénétrant dans cet acte de Jésusâ¯: ayant regardé tout autour (Marc 10.27â¯; Marc 3.5â¯; Marc 3.34â¯; Luc 6.10).
Jésus fait ainsi pressentir la haute importance de ce quâil va dire, voulant que chacun en prenne sa part.
Posséder les richesses (avec lâarticle) est une locution qui montre que les biens de ce monde sont considérés comme une totalité, comme une puissance.
Il y a des hommes qui les possèdentâ¯; câest là pour eux le danger, puisque ces richesses leur rendent si difficile lâentrée du royaume de Dieu (voir sur ce terme Matthieu 3.2, note).
Verset 24
Le discours devient plus tendre (enfants)â¯; Jésus, en voyant lâeffroi de ses disciples, ajoute à la sentence absolue du verset 23 une explication qui la modifie. Il leur fait comprendre que ce nâest pas la simple possession des richesses qui est un obstacle au salut, mais la disposition du cÅur à mettre en elles sa confiance.
Pourtant, après cette explication, il aggrave encore la rigueur de sa sentence (verset 25) en employant une image proverbiale, qui fait de la difficulté une impossibilité (Matthieu 19.24, note). Voyant alors la consternation plus grande encore des disciples (verset 26), le Sauveur indique le remède à ce mal profond, la délivrance de toute servitudeâ¯: elle réside dans la puissance de Dieu, à qui tout est possible (verset 27).
Câest à un miracle de la grâce que Jésus en appelle, à lâinfluence victorieuse dâun amour qui lâemporte, dans le cÅur, sur toutes les affections et toutes les passions terrestres.
Marc seul a conservé la belle et profonde pensée du verset 24, qui distingue la possession des richesses de la confiance quâon y met.
Les mots ceux qui se confient dans des richesses manquent, il est vrai, dans quelques manuscrits (Codex Sinaiticus, B) et Tischendorf, dans sa 8e édition, Westcott et Hort les supprimentâ¯; mais les témoignages critiques sont en faveur de leur authenticité et le verset 24 nâaurait guère de sens si on les retranchait.
Verset 27
Pourquoi ce discours fait-il sur les disciples cette impression profonde, deux fois exprimée�
Est-ce uniquement par intérêt pour les riches que Jésus paraissait exclure du royaume de Dieu�
Assurément non. Ils se sentent atteints eux-mêmes par cette vérité morale absolue, qui exige du cÅur de lâhomme un détachement des choses visibles, un amour pour Dieu quâils ne trouvent point en euxâ¯; et câest bien du fond de leur conscience que sâélève cette question inquièteâ¯: Et qui peut être sauvéâ¯? (Matthieu 19.25, note.)
Verset 28
Grecâ¯: commença à lui dire, termes par lesquels Marc introduit un discours nouveau et solennel.
Câest Pierre qui parle ainsi au nom de tous. Son observation se rapporte directement au discours qui précède et surtout à lâexemple du riche qui, loin de tout quitter et de suivre Jésus, sâen était allé tout triste.
Nous, dit lâapôtre, nous avons agi différemment. Mais ici il sâarrête, embarrassé, un peu confus de ce quâil allait demanderâ¯; et il nâajoute pas, comme dans Matthieuâ¯: «â¯Que nous en arrivera-t-ilâ¯?â¯Â» (Matthieu 19.27, note.)
Malgré ce quâil pouvait y avoir de personnel dans ce regard que Pierre jetait avec quelque complaisance sur lui-même, Jésus y répond par une grande et miséricordieuse promesseâ¯; (versets 29 et 30) puis il termine par un maisâ¦â¯très significatif (verset 31).
Verset 29
à cause de moi, répond au terme de Matthieuâ¯: «â¯Ã cause de mon nomâ¯;â¯Â» et à cause de lâÃvangile, que Marc seul a conservé, répond à celui de Lucâ¯: «â¯Ã cause du royaume de Dieuâ¯Â».
Ce sont au fond, diverses expressions de la même penséeâ¯: lâamour pour Jésus objet de tout lâÃvangile, centre vivant de tout le royaume de Dieu, tel est le motif assez puissant pour porter un homme à tout quitter, en se détachant vraiment de tout. Et ceux-là seuls qui le font par ce mobile peuvent sâappliquer la promesse qui va suivre et y trouver leur bonheur.
Dans cette énumération de sacrifices à faire, le mot ou femme, admis par le texte reçu, est inauthentique ici, aussi bien que dans Matthieuâ¯; il ne reste donc que dans Luc (Luc 18.29).
Verset 30
Voir Matthieu 19.29, note.
Marc fait cette distinction clairement accentuée et importanteâ¯: maintenant, en ce temps-ci et dans le siècle à venir. Seul il ajoute à toutes ces bénédictions promises cette autre bénédictionâ¯: des persécutions (comparer Matthieu 5.10-12â¯; Romains 5.3â¯; Jacques 1.2â¯; 1 Pierre 1.6â¯; Hébreux 12.6).
Ce dernier mot suffirait à prouver quâil ne faut pas entendre à la lettre et matériellement la promesse faite aux disciples de recouvrer ici-bas tout ce quâils ont quitté pour lâamour de Jésusâ¯; mais, dans un sens spirituel, cette promesse sâaccomplira certainementâ¯: des maisons, où vous serez accueillis avec lâhospitalité de lâamour fraternelâ¯; des frères, des sÅurs, des mères, tous membres de la famille de Dieu et qui auront à cÅur vos plus précieux intérêtsâ¯; (Romains 16.13) des enfants selon lâEspritâ¯; (1 Corinthiens 4.14) des champs à cultiver pour la moisson du grand jour (1 Corinthiens 3.9). Et cette riche compensation nâest que celle du temps présent, qui nâest que la préparation à la vie éternelleâ¯:
Verset 31
Voir Matthieu 19.30, note.
Dans le premier Ãvangile cette sentence est illustre par la parabole des ouvriers loués à différentes heures, destinée à montrer que tout est grâce pour ceux qui suivent Jésus et qui travaillent pour son règne.
Dans Marc, dâaprès le vrai texte (B, C, majuscule) il faut traduireâ¯: les derniers seront premiers.
Verset 32
Souffrances de Jésus, ambition des disciples (32-45)
Comparer Matthieu 20.17-19â¯; Luc 18.31-34.
Ils étaient déjà en chemin lorsque Jésus fut interrompu par lâarrivée du riche (verset 17). Maintenant ils poursuivent leur route, montant à Jérusalem, où Jésus va souffrir et mourir.
Dâaprès le texte que nous avons adopté (Codex Sinaiticus B, C), voici comment il faut se représenter cette scèneâ¯: Jésus, qui pourtant connaissait parfaitement tout ce qui allait lui arriver (verset 33), comme un chef intrépide, marchait devant eux, câest-à -dire à la tête du cortègeâ¯; ceux de son entourage immédiat, voyant la détermination du Maître, étaient effrayés (le mot grec signifie frappés dâépouvante) et hésitaient ou sâarrêtaientâ¯; dâautres, moins rapprochés de lui et qui le suivaient, étaient saisis de crainte.
Et câest alors que Jésus assemble autour de lui les douze pour leur dire ouvertement au-devant de quelle épreuve il sâavance. Le texte reçu dit à peu près la même chose, mais il ne marque pas la distinction entre les disciples qui entouraient immédiatement le Sauveur et les foules qui le suivaient à distance.
Notre évangéliste est le seul qui dépeint les impressions de ceux qui accompagnaient Jésus en ce moment saisissant, où doit être placé le dialogue rapporté par Jean (Jean 11.7 et suivants). Bien que les disciples nâeussent pas compris jusquâici les prédictions que leur Maître leur avait faites de ses souffrances, ils avaient le pressentiment du danger dont ils étaient menacés.
à quoi se rapporte ce de nouveau�
On peut y voir une allusion à la précédente prédiction des souffrances du Sauveur (Marc 9.31), ou le rapporter simplement à lâacte énergique par lequel Jésus rappelle autour de lui ses disciples, après le mouvement dâhésitation et de crainte qui sâétait produit.
Verset 34
Voir Matthieu 20.19, note.
Câest la troisième fois que Jésus initie ses disciples au secret de ses souffrances (Marc 8.31 et suivants, Marc 9.30 et suivants).
Ces prédictions deviennent toujours plus explicites et plus claires et les trois premiers évangélistes les ont toutes conservées avec soin et dâun commun accord. Elles nous montrent quelle vue claire et précise Jésus avait de tout ce qui allait lui arriverâ¯; ici même il en marque le moment exact par ces motsâ¯: Voici, nous montons à Jérusalem. Et pourtant il y monteâ¯!
Manifestation émouvante dâun courage héroïque et de lâamour qui se dévoueâ¯; (Jean 15.13) preuve évidente de lâabsolue nécessité morale de cette mort au-devant de laquelle il marche volontairement.
On lâa dit avec raisonâ¯: si ce sacrifice nâétait pas la rédemption du monde, il serait une sorte de suicide.
Mais ici, comme dans toutes ces prédictions, Jésus sâefforce de faire resplendir aux yeux de ses disciples la lumière de la vie après les ténèbres de la mortâ¯: mais après trois jours il ressuscitera (Le texte reçu, avec A, porteâ¯: le troisième jour, correction dâaprès Matthieu et Luc).
Comment donc se fait-il quâaprès lâévénement les disciples aient eu tant de peine à croire cette résurrectionâ¯? Voir sur cette question, Matthieu 16.21, seconde note.
Verset 35
Après la prédiction que Jésus vient de leur faire entendre, la démarche de Jacques et de Jean paraîtrait incompréhensible, si elle nâétait pas une preuve nouvelle du fait que même les disciples les plus intelligents nâavaient pas saisi cette prédiction.
Pour lâexplication de ce récit, que les deux premiers évangélistes nous ont seuls conservé, voir Matthieu 20.20-28, notes.
Verset 37
Matthieu dit iciâ¯: dans ton royaume.
Le sens est le même et il prouve que les disciples, malgré toutes les douloureuses perspectives que leur Maître leur fait entrevoir, ne doutent point quâil ne parvienne dans un avenir prochain à être le chef dâun royaume et dâun royaume glorieux.
Quant aux idées fausses quâils sâen faisaient, rien nâétait plus propre à les dissiper que les instructions que Jésus allait leur donner à ce sujet.
Dans Matthieu, câest la mère de Jacques et de Jean, Salomé, qui dâabord adresse à Jésus cette demande pour ses fils, tandis que, selon Marc, ce sont les deux disciples eux-mêmes qui la formulent. Il faut simplement reconnaître ces différences et chercher lâharmonie dans le fond des choses. Au reste, même dans Matthieu, câest aux disciples que Jésus répond.
Verset 38
De ces deux images des souffrances de Christâ¯: la coupe et le baptême, la première seule est authentique dans Matthieuâ¯; ici elles le sont lâune et lâautre.
Si la coupe, dans le langage symbolique de lâÃcriture, est la mesure de biens ou de maux destinés à chacun (voir Matthieu 20.22, note), le baptême est une image encore plus générale et plus profonde de la souffrance dans laquelle il sâagit dâêtre tout entier plongé, selon la signification étymologique du mot.
Jésus indique par là aux deux disciples le chemin qui va le conduire à la gloire et il leur demandeâ¯: Pouvez-vous mây suivreâ¯? (comparer Romains 8.17â¯; 2 Timothée 2.11-12)
De plus, il voit ce moment de la souffrance comme étant déjà arrivéâ¯; et câest ce que Marc nous fait sentir, selon sa coutume, par ces verbes au présentâ¯: la coupe que je bois, le baptême dont je suis baptisé.
Verset 40
Matthieu ajouteâ¯: par mon Pèreâ¯; la pensée de Marc est la même. Dieu seul prépare à une âme la haute destination quâambitionnaient les deux disciples (Voir, sur ces paroles, Matthieu 20.23, note).
Verset 42
Pour réprimer lâambition de ses disciples, Jésus met en contraste lâesprit de son royaume avec ce qui se passe dans les royaumes de ce monde. Pour cela, il se sert de termes très significatifs. Et dâabord il dit des princes de ce monde (selon Marc seul) quâils pensent gouverner, ou sont censés, ou sâimaginent régner.
Que veut dire le Sauveurâ¯? Selon quelques interprètes, cela signifierait que ces princes songent surtout a établir et à faire valoir leur autorité, une autorité que les peuples reconnaissent. Dâautres, serrant de plus prés le sens du verbe, font dire à Jésus que ces puissants de la terre paraissent exercer une grande domination, tandis quâeux-mêmes sont esclaves de leurs passions.
Ne serait-il pas plus vrai encore de dire que, tout en sâimaginant exercer le pouvoir suprême, ils sont pourtant dans la dépendance absolue de Dieu, par qui les rois règnentâ¯?
En outre, les termes que nous traduisons parâ¯: les asservissent et exercent leur puissance sont composés dâune particule qui toujours donne un sens défavorable à lâaction dont il sâagit.
Rilliet traduitâ¯:
Il y a donc, dans tous les cas, quelque chose de sévère dans ces paroles du Sauveur.
Verset 45
Rencontre de Jésus et de lâaveugle
Jésus étant arrivé à Jéricho, au moment où il sort de cette ville accompagné dâune grande foule, un aveugle nommé Bartimée, apprenant que câest Jésus qui passe, se met à crierâ¯: Fils de David, aie pitié de moi ! Et comme on veut lâempêcher dâimportuner Jésus, il crie encore plus fortâ¯: Aie pitié de moi ! (46-48).
La guérison demandée et obtenue
Jésus sâétant arrêté fait appeler lâaveugle qui, se levant en toute hâte et jetant son manteau, accourt vers Jésus. Que veux-tu que je te fasse ? Lui demande le Sauveur. Rabbouni, que je recouvre la vue ! Jésus lui ditâ¯: Va, ta foi tâa sauvé. Et aussitôt il recouvre la vue et suit Jésus (49-53).
Voir, sur ces deux derniers versets, Matthieu 20.26-28, notes.
Le texte reçu ditâ¯: (verset 43) «â¯Il nâen sera pas ainsi parmi vousâ¯Â». Ce verbe doit être au présent (Codex Sinaiticus, B, C, D)â¯: Jésus établit dès ce moment, par sa parole et par son esprit, les rapports qui doivent régner entre ses disciples dans son royaume.
Verset 46
Lâaveugle Bartimée (46-53)
Voir, sur ce récit et en particulier sur les différences qui sây trouvent entre les trois premiers évangiles, Matthieu 20.29-34, notes.
Marc seul fait connaître par son nom et même par le nom de son père, ce mendiant aveugle.
Bartimée signifie fils de Timée, ces noms patronymiques, Bartholomée, Barjésus, Barsabas, tenaient lieu de noms propres. Lâaveugle guéri par le Sauveur devint sans doute plus tard un chrétien connu dans lâÃglise apostoliqueâ¯; câest ainsi que son nom fut conservé par la tradition.
Le texte reçu désigne ainsi cet hommeâ¯: «â¯un fils de Timée, Bartimée lâaveugle, était assis au bord du chemin, mendiantâ¯Â».
Verset 47
Le nom de fils de David quâil donne au Sauveur montre combien était alors répandue dans le peuple la conviction que Jésus était le Messie.
Verset 49
Il semble quâon entend ces diverses paroles dâencouragement prononcées par diverses voix dans la foule, cette même foule qui, il y a un instant, voulait empêcher lâaveugle de crier.
Câest que la compassion dont Jésus est ému (Matthieu 20.34) et qui le fait sâarrêter à la tête de son nombreux cortège en entendant les cris de ce pauvre mendiant, cette compassion a pénétré dans les cÅurs. Rien nâest plus contagieux que le vrai amour.
Marc seul a retenu ce trait, ainsi que le suivant, qui peint si vivement la scène.
Verset 50
Jeter son manteau, se lever dâun bond (vrai texte), accourir vers Jésus, tout cela en un instant.
Marc décrit ainsi en trois traits de plume le joyeux empressement du pauvre aveugle.
Verset 51
Répondant⦠au mouvement qui avait porté lâaveugle vers lui et à la foi qui animait cet homme.
La question de Jésus nâavait dâautre but que dâencourager le malheureux et de le mettre en contact personnel avec son libérateur. Ce but est atteintâ¯; le cri de Rabbouni (mon Maître), qui sâéchappe de son cÅur, nous dit toute sa confiance (comparer Jean 20.16).
Verset 53
Selon Marc et Luc, Jésus rend la vue à lâaveugle uniquement par sa parole puissante et créatrice et sans toucher ses yeuxâ¯; (comparez Matthieu 20.34) et il ne lui dit pasâ¯: ta foi tâa guéri, selon les versions inexactes, maisâ¯: ta foi tâa sauvé. Cette foi, en effet, qui a ouvert son cÅur à la puissance divine du Sauveur, devient pour lui la source dâune grâce infiniment plus grande que le recouvrement de la vue.
Câest ce que nous disent les dernières paroles de ce récitâ¯: lâaveugle suit Jésus dans le chemin, il se joint au nombreux cortège qui allait lâacclamer avec des transports de joie comme le Messie et le Sauveur. Luc, de son côté, nous dit quâil glorifiait Dieu au milieu de tout le peuple qui sâassociait à ses actions de grâce (Luc 18.43).