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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/mark-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-52
En chemin pour Jérusalem
(v. 1-16). â Jésus et ses disciples quittent la Galilée pour la dernière fois avant la crucifixion, moment bien solennel pour le peuple, sâil sâen était rendu compte, de même que pour les disciples.
Quand ils arrivent aux confins de la Judée, des foules se rassemblent autour de Jésus, et lui, continuant son service de prophète, « les enseignait encore, comme il avait accoutumé » (v. 1). Son amour ne se lassait pas, tant quâil se trouvait en présence de besoins. Nous, nous aurions pu croire inutile dâenseigner ce peuple, puisquâil ne voulait rien de lui; mais le Seigneur jetait une semence que le Saint Esprit ferait germer dans les cÅurs et qui porterait du fruit, après sa mort, alors quâils comprendraient tous les enseignements de Jésus, ce qui eut lieu tout particulièrement pour les disciples.
Parmi ceux qui écoutaient le Seigneur, il y avait des raisonneurs, des gens religieux, tous remplis de leur propre justice, de ces hommes qui écoutent souvent ceux qui enseignent la vérité, plutôt pour les trouver en défaut que pour apprendre. Ici les pharisiens, attachés à la loi de Moïse, cherchaient à surprendre Jésus en opposition à cette loi. Ils lui demandent sâil est permis à un homme de répudier sa femme. Jésus reconnaît que Moïse avait permis le divorce, mais il ajoute que câétait à cause de la dureté de leur cÅur. Le péché, entré dans le monde depuis que Dieu avait créé ces relations, les avait gâtées, et lâégoïsme de lâhomme ne voulait pas supporter les conséquences de la chute lorsquâelles se faisaient sentir dans ces rapports si intimes, car le péché endurcit le cÅur. Voilà pourquoi Moïse avait permis cette mesure extrême. Cependant, malgré tout le désordre introduit dans ce que Dieu avait établi, il fallait remonter à lâorigine pour avoir la pensée de Dieu, afin de sây conformer, principe important à retenir pour connaître la vérité à lâégard dâune question quelconque; il faut revenir à « ce qui était dès le commencement » (1 Jean 1:1; 2:24; Jérémie 6:16). Câest ce que Jésus enseigne ici: « Mais au commencement de la création, Dieu les fît mâle et femelle: câest pourquoi lâhomme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme, et les deux seront une seule chair... Ce donc que Dieu a uni, que lâhomme ne le sépare pas » (v. 6-9). Cette déclaration du Seigneur contient tout ce quâil y a à savoir sur ce sujet. Le croyant doit sây conformer. Lorsquâun enfant de Dieu désire se marier, il faut quâil ait à faire très sérieusement avec Dieu, quâil se laisse diriger par lui afin dâêtre sûr que cet acte, si important pour la vie tout entière, soit accompli « dans le Seigneur », comme le dit Paul (1 Corinthiens 7:39), car le lien du mariage une fois noué ne peut se dissoudre, sauf par la mort.
Il se trouvait aussi dans la foule des personnes qui reconnaissaient en Jésus une source de bénédiction en faveur des petits enfants. Ils lui en apportèrent afin quâil les touche, chose qui dut être bien agréable au Seigneur, en contraste avec le mépris quâil éprouvait de la part de ceux quâil appelait « les sages et les intelligents », auxquels la grâce était cachée à cause de leur incrédulité. Les disciples nâentraient pas dans la pensée de leur Maître. La leçon quâil leur avait donnée aux v. 36, 37 du chapitre précédent ne leur avait pas profité; car ils reprenaient ceux qui apportaient ces petits enfants. « Jésus, voyant cela, en fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants; ne les en empêchez pas, car à de tels est le royaume de Dieu. En vérité, je vous dis: quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, nây entrera point » (v. 14, 15). Les disciples ne considéraient la grandeur et lâimportance quâau point de vue des hommes de la terre, pour qui les petits enfants nâont pas dâimportance, tandis que Jésus appréciait ces petits êtres parce quâils recevaient tout naturellement ses paroles et, par là , le royaume de Dieu et y entraient. Aussi lâon comprend que Jésus les aimait, quâil les attirait à lui, quâil les donnait comme exemple de ceux qui entraient dans le royaume. Il prit dans ses bras ceux quâon lui apportait, et posant ses mains sur eux, il les bénit. Aujourdâhui, le Seigneur a les mêmes pensées envers tous les petits enfants et ceux qui leur ressemblent.
Un homme aimable
(v. 17-27). â Un homme, voyant Jésus qui sortait sur la route, accourut, se jeta à genoux devant lui, et lui dit: « Bon maître, que ferai-je afin que jâhérite de la vie éternelle? Et Jésus lui dit: Pourquoi mâappelles-tu bon? Nul nâest bon, sinon un seul, Dieu ». Il ignorait la ruine de lâhomme et son incapacité dâobtenir la vie par ses propres Åuvres; par conséquent il méconnaissait Jésus et le but de sa venue ici-bas. En lâappelant « bon maître », il ne le saluait pas comme Fils de Dieu, mais comme un homme bon dâentre les fils dâAdam, auquel dâautres et lui-même pouvaient ressembler en devenant bons comme lui. Câest pourquoi Jésus lui répond: « Nul nâest bon, sinon un seul, Dieu ». Le Seigneur était venu du ciel parce quâil nây avait personne de bon sur la terre et que personne ne pouvait hériter de la vie éternelle par ses propres Åuvres. Cet homme se trouvait donc en présence de celui qui pouvait répondre à tous les besoins de sa situation. Saurait-il en profiter? Puisquâil demandait ce quâil devait faire, Jésus lui dit: « Tu sais les commandements: Ne commets point adultère; ne tue point; ne dérobe point; ne dis point de faux témoignage; ne fais tort à personne; honore ton père et ta mère ». Il répondit: « Maître, jâai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse ». On pouvait garder la partie de la loi que citait Jésus; cet homme lâavait fait; cependant il nâétait pas sûr dâhériter de la vie que la loi promettait. Il était droit, moral; il y avait en lui des qualités attrayantes, Jésus reconnaissait ce qui restait de bon dans lâhumanité quâil avait créée; il savait lâapprécier. Il regarda le jeune homme et lâaima; il savait quâil disait vrai; mais les qualités naturelles, de même que tout ce que lâhomme dans la chair possède, ne peuvent lui donner la vie et lâamener à Dieu. Jésus lui dit: « Une chose te manque: va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. Et lui, affligé de cette parole, sâen alla tout triste, car il avait de grands biens » (v. 21, 22). La loi et les biens de ce monde allaient ensemble; le cÅur de lâhomme sâen accommodait; il en jouissait, mais cette jouissance était limitée à la vie présente; elle ne donnait rien pour lâéternité, ne changeait rien à lâétat de lâhomme coupable et perdu. Mais Jésus était là pour donner la vie éternelle et la jouissance de biens célestes. Pour les obtenir, il fallait le suivre en renonçant à tout ce qui détourne le cÅur du ciel et de Lui-même, en portant sa croix, câest-à -dire quâil faut réaliser la mort au monde et à tout ce qui en fait partie.
Le cÅur de cet homme, tout aimable quâil ait été, sâattachait à ses richesses; il les préférait à Jésus et, sans sâen douter, les préférait au ciel. Il voulait jouir du présent; mais, en le faisant, il sâexposait à entendre, à bref délai peut-être, la voix de Dieu qui sâadressait en ces termes au riche de la parabole: « Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles? » (Luc 12:20). Il sâen alla tout triste, ne pouvant allier le ciel et la terre, Jésus et les richesses; il garda donc celles-ci et sa tristesse.
Combien de personnes lui ressemblent autour de nous! Combien seront perdues pour avoir préféré à Jésus, non de grands biens comme cet homme, mais des bagatelles, des vanités, des plaisirs éphémères, auxquels il aurait fallu renoncer; car le raisonnement du cÅur naturel est insensé, considéré à la lumière divine qui projette ses rayons jusque dans lâéternité, afin que nous puissions juger des choses présentes par la vue de celles qui sont à venir, des choses célestes et éternelles. Pour profiter de cette lumière, il faut croire; il faut se fier à Jésus; mais naturellement le cÅur, incrédule, a peur de Dieu; il croit que Dieu le trompe, parce quâil est lui-même trompé par lâEnnemi.
« Jésus, ayant regardé tout à lâentour, dit à ses disciples: Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu! » (v. 23). Les disciples sâétonnèrent de cette parole, parce que, sous la loi, selon le gouvernement de Dieu, les richesses faisaient partie des bénédictions accordées aux fidèles; ils en concluaient que ceux qui en possédaient devaient tout naturellement entrer dans le royaume. Jésus leur répond: « Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses dâentrer dans le royaume de Dieu! Il est plus facile quâun chameau passe par un trou dâaiguille, quâun riche nâentre dans le royaume de Dieu » (v. 24, 25). La confiance dans les richesses constitue lâobstacle; ceux qui nâen ont pas ne peuvent y compter; ils se confient plus facilement en Dieu, se laissent plus facilement attirer vers le Seigneur, quoique Satan sache donner du prix aux choses les plus mesquines de ce monde, afin de détourner, par elles, le cÅur des hommes et tout particulièrement ceux que le Seigneur appelle.
De nouveau les disciples sâétonnèrent excessivement et dirent entre eux: « Et qui peut être sauvé? Et Jésus, les ayant regardés, dit: Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu; car toutes choses sont possibles pour Dieu ». Non seulement lâhomme nâest pas bon, mais il ne peut rien faire pour obtenir la vie éternelle. Cette incapacité reconnue et acceptée, Dieu entre en scène et manifeste ses ressources à la foi. Il a tout fait lui-même et tout est grâce pour le pécheur au moyen de la croix. Quelle faveur merveilleuse et quel encouragement dans ces paroles de Jésus: « Toutes choses sont possibles pour Dieu »! Le cÅur, désespéré de son impuissance, trouve en Dieu le pouvoir et le vouloir. Tout le mouvement vient de lui en faveur de notre salut; il suffit dâécouter, de croire et de suivre Jésus qui est le chemin, la vérité et la vie.
Ceux qui ont tout quitté
(v. 28-31). â La conduite de Pierre et des autres disciples différait complètement de celle de cet homme, tout aimable quâil ait été. Aussi Pierre dit au Seigneur: « Voici, nous avons tout quitté et nous tâavons suivi. Jésus, répondant, dit: En vérité, je vous dis: il nây a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sÅurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour lâamour de moi et pour lâamour de lâÃvangile, qui nâen reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sÅurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle » (v. 29, 30). Dieu ne veut pas être redevable à ceux qui se fient à lui, en faisant le sacrifice de ce quâil y a de plus cher pour le cÅur humain; ceux-là trouveraient déjà ici-bas, au centuple, dans les relations fraternelles et en biens spirituels et éternels, ce quâils avaient abandonné, et le don parfait de Dieu au-dessus de toute appréciation: la vie éternelle, cette vie dans la gloire, lorsque tout le présent aura passé. Mais toutes ces choses, que lâon retrouve après en avoir fait le sacrifice pour le Seigneur, vont nécessairement avec des persécutions. On ne peut déplaire au cÅur naturel sans en éprouver le mécontentement et même la haine, qui provient, chose triste à dire, de la haine pour Dieu. Cette haine sâest manifestée lorsque Dieu, en Christ, sâest présenté aux hommes dans son amour infini; mais il faisait briller, en même temps, la lumière qui les jugeait.
Pour tout abandonner et suivre Jésus, il faut avoir vu en lui le Sauveur qui seul peut délivrer du jugement et donner la vie éternelle. Alors sa personne devient lâobjet du cÅur et on abandonne tout facilement pour lui. Lâapôtre Paul estimait comme des ordures les choses qui avaient été un gain pour lui avant quâil ait vu tout ce quâil possédait en recevant le Seigneur, lorsquâil fut arrêté sur le chemin de Damas. Il peut dire: « Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de lâexcellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel jâai fait la perte de toutes » (Philippiens 3:8). Seule la connaissance dâun tel Sauveur, de son amour infini qui lâa conduit à la croix pour y endurer le jugement à notre place, peut nous amener à tout sacrifier pour lui, sâil le demande. Câest ce qui eut lieu au temps des persécutions, où les croyants avaient à quitter leurs familles, leurs biens, leur pays, et même à donner leur vie. Si nous ne sommes pas appelés à de tels sacrifices aujourdâhui, nous nâavons pas moins à renoncer à tout ce qui, dans nos cÅurs, prend la place qui appartient au Seigneur. Aucun de nous ne devra quitter ce que le Fils de Dieu a dû abandonner pour venir nous sauver; aucun ne souffrira ce quâil a souffert pour nous. à côté de son sacrifice, les nôtres sont infimes; et cependant, si nous en faisons pour lui, il nous rendra au centuple et nous introduira dans la même gloire que lui.
Jésus ajoute: « Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers; et les derniers seront les premiers ». Malgré tous les sacrifices que nous ferions et verrions faire à dâautres, pour suivre le Seigneur, nous ne saurions en apprécier nous-mêmes la valeur, car Dieu lit dans les cÅurs; il connaît les motifs qui nous font agir, tandis que nous ne jugeons que de ce qui apparaît, et nous risquons de nous tromper en nâappréciant pas justement. Câest pourquoi certains hommes, estimés les premiers, passeront au dernier rang, et dâautres, que nous considérons comme les derniers, deviendront les premiers, au jour où le Seigneur mettra tout en évidence. Ainsi contentons-nous de suivre Christ par amour pour lui, sans nous préoccuper des récompenses; au temps convenable, il attribuera à chacun ce qui est juste, selon Sa bonté, sans laquelle nous nâaurions rien.
Le chemin de la croix
(v. 32-34). â Jésus avait parlé, déjà plusieurs fois, de ses souffrances et de sa mort. Maintenant il montait à Jérusalem où cette mort lâattendait. Il allait devant ses disciples qui le suivaient stupéfiés et dans la crainte, pressentant, peut-être plus quâils ne le croyaient, que leur Maître allait être mis à mort. Jésus veut quâils sachent ce qui en était: « Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver: Voici, nous montons à Jérusalem; et le Fils de lâhomme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations, et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir, et il ressuscitera le troisième jour » (v. 33, 34). Les disciples venaient dâapprendre les avantages, présents et éternels, de ceux qui auraient tout quitté pour suivre Jésus. Ils pensaient nécessairement y avoir part en raison de leur conduite. Mais ils ne pensaient pas que, malgré leur dévouement et leur fidélité à Christ, ils ne pouvaient avoir part à aucune bénédiction dans les cieux ni sur la terre sans la croix où leur Maître subirait la mort, jugement de Dieu, à leur place. Câest pourquoi Jésus tient à placer encore une fois devant eux sa mort et sa résurrection, seul moyen de les introduire dans la gloire à venir, quelque idée quâils sâen fassent.
Quel amour infini que celui dont Jésus était lâexpression ici-bas! Cet amour le rendait capable de se diriger vers Jérusalem, à la tête de ses disciples, dont le cÅur nâétait occupé que de grandeur et de gloire, vers la mort quâil devait endurer à leur place, mort qui aurait été leur part comme la nôtre sans cet amour infini.
Que tous ceux qui sont sauvés pensent à ce quâils doivent à leur Sauveur, pour le suivre et le servir avec dévouement dans le chemin que lui-même leur a tracé, où ils trouveront ses soins de chaque jour, des persécutions, son opprobre, et à la fin la gloire éternelle, sans avoir à passer, comme Jésus, par les terreurs du jugement de Dieu! Puissions-nous tous dire comme lâapôtre Paul: « Ce que je vis... dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui mâa aimé et qui sâest livré lui-même pour moi » (Galates 2:20).
Souhait des fils de Zébédée
(v. 35-45). â Les souffrances et la mort, vers lesquelles Jésus marchait et dont il venait dâentretenir encore une fois ses disciples, auraient dû remplir de sympathie leurs cÅurs et les absorber entièrement dans une sainte émotion quand ils pensaient à leur Maître bien-aimé. Hélas! il nâen était rien, au moins pour deux dâentre eux. Leur part dans la gloire les absorbe complètement et les empêche de songer aux moyens dây entrer. Jacques et Jean, apôtres plus tard pleins dâamour et de zèle pour suivre Christ dans le chemin de la souffrance et de la mort, ne pensent quâà leur propre gloire: ils demandent à Jésus quâil leur accorde dâêtre assis dans sa gloire, lâun à sa droite, lâautre à sa gauche. Jésus leur répondit: « Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou être baptisés du baptême dont moi je serai baptisé? Et ils lui dirent: Nous le pouvons. Et Jésus leur dit: Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai baptisé; mais de sâasseoir à ma droite ou à ma gauche, nâest pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé » (v. 38-40). Jésus leur indique ainsi leur part avant la gloire; quant aux places quâils désirent, elles appartiennent à ceux pour qui elles sont préparées; lui-même ne peut les donner à dâautres. Avant quâils ne les occupent, la coupe des souffrances, qui était la part de Jésus, serait aussi la leur, ainsi que le baptême de la mort; non pas la mort avec son caractère expiatoire, qui nâappartient quâà Jésus seul, mais les souffrances et la mort, partage de ceux qui suivent Christ dans son chemin de rejection du monde. Il ne saurait en être autrement, et les apôtres lâont réalisé avec joie. Paul nâaurait pas voulu autre chose lorsquâil disait: « Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances... si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection dâentre les morts » (Philippiens 3:10, 11). Ce qui doit attirer nos cÅurs vers la gloire, câest Christ; il nây a, du reste, pas de gloire sans lui qui en est le centre. Si nos cÅurs sont attachés à sa personne en comprenant son grand amour, nous désirerons être avec lui pour jouir de lui-même, et les souffrances que nous rencontrons sur la route, nous les traverserons dans sa communion et dans la puissance que donne la contemplation de sa gloire, au lieu de nous occuper dâune bonne place pour nous-mêmes.
Dans le chemin qui se poursuit à la suite de Jésus, le Père apprécie le renoncement et le service de chacun; il donnera une place en rapport avec la fidélité montrée à lâégard de son Fils bien-aimé: « Si quelquâun me sert, quâil me suive; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur: si quelquâun me sert, le Père lâhonorera » (Jean 12:26). Nous ne pouvons nous-mêmes apprécier justement le service de chacun. Si les disciples avaient compris ce que Jésus leur avait dit au v. 31, ils nâauraient pas prétendu à la première place, car ils ne pouvaient comprendre si dâautres ne lâavaient pas méritée. Grâces à Dieu, nous savons que Jacques et Jean auront une bonne place près du Seigneur; ils ne seront pas parmi les derniers. Jacques fut le premier des douze qui subit la mort pour son Maître. Jean eut la plus longue carrière au service de celui sur lequel sa tête reposait, la veille de la crucifixion. Dans une autre occasion, Jésus dit aux douze quâils seraient assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus dâIsraël (Luc 22:30).
Les dix autres disciples éprouvèrent de lâindignation à lâégard de Jacques et de Jean. Ãtait-ce parce que de telles pensées étaient peu en rapport avec les communications que Jésus venait de leur faire, ou bien pour des motifs intéressés? Nous ne pouvons en juger. Espérons que la première supposition est exacte.
Jésus appelle ses disciples auprès de lui pour leur enseigner encore la différence entre la grandeur selon lâhomme et la grandeur selon Dieu ici-bas. Ceux qui gouvernent les nations ont une autorité à faire valoir; et, par leur grandeur, certains hommes dominent sur dâautres. Câest ainsi que les choses se passent. « Mais il nâen est pas ainsi parmi vous », dit le Seigneur, « mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et quiconque dâentre vous voudra devenir le premier, sera lâesclave de tous » (v. 42-44). Parmi les gens du ciel, il en est ainsi. Le plus grand de tous ceux qui seront dans la gloire, est celui qui sâest le plus abaissé. « Il sâest abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusquâà la mort, et à la mort de la croix. Câest pourquoi aussi Dieu lâa haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin quâau nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux » (Philippiens 2:8-11). Si Jésus a été élevé comme homme à la suprématie universelle et céleste, câest pour avoir suivi le chemin de lâabaissement, de lâobéissance et de la mort, afin que nous puissions le suivre dans ce chemin qui est celui de la gloire. Convient-il à ses rachetés de dominer, de sâélever, là où leur Seigneur nâa trouvé que lâopprobre et la mort? La vraie grandeur ne sera-t-elle pas de lâimiter, de sâabaisser, afin de mieux pouvoir servir, en ayant pour modèle le Fils de lâhomme qui « nâest pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (v. 45). Si lâon veut occuper une des places que désiraient les fils de Zébédée, on devra, dans ce monde, sâabaisser, afin dâêtre lâesclave de tous, non seulement de quelque grand personnage â dont le service met en honneur â, mais de tous, de nâimporte qui, du plus misérable, du moins attrayant, du plus indigne, comme de chacun. On le fera en étant pénétré de lâesprit du Maître. Voilà la leçon que Jésus donnait à ses disciples sur le chemin qui le conduisait à la croix, et telle il nous la donne aujourdâhui sur le chemin du ciel. Que Dieu nous accorde à tous dâen profiter!
Lâaveugle Bartimée
(v. 46-52). â Le chemin qui conduisait à Jérusalem passait à Jéricho. Lorsque Jésus quitta cette ville, suivi par une grande foule, un aveugle, nommé Bartimée, mendiait assis au bord de la route. Ayant entendu dire que Jésus passait, il se mit à crier: « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi! » Il y avait de la foi chez cet aveugle; il croyait que Jésus était le Fils de David, quoiquâon le lui ait présenté sous son nom de mépris, « le Nazarénien ». Mais la foi sait discerner son objet, sous quelque forme quâil apparaisse. « Plusieurs le reprirent afin quâil se tût; mais il criait dâautant plus fort: Fils de David! aie pitié de moi ». Il se trouve en tout temps des personnes qui cherchent à faire taire les voix qui sâadressent au Seigneur; mais le sentiment vrai de son état et la certitude que lâon ne fait pas appel en vain à la grâce de Dieu, donnent la force de crier encore plus fort.
Cet appel à Jésus était un double témoignage rendu devant la foule indifférente; Bartimée déclarait quâil était le Fils de David et quâen lui se trouvaient les ressources pour son état. Jésus sâarrêta et commanda quâon appelle lâaveugle. Ceux qui lâappelèrent lui dirent: « Aie bon courage, lève-toi, il tâappelle. Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et sâen vint à Jésus ». Si, dans le monde, il y a des personnes qui empêchent dâaller à Jésus, il sâen trouve aussi que le Seigneur charge dâappeler les pécheurs et de les encourager à aller à lui en leur disant: « Il tâappelle ». Lorsquâun pécheur éprouve quelque besoin dans son cÅur, il trouvera toujours en Jésus le désir de lui répondre. Si ces deux désirs se rencontrent, le résultat est certain. Quel encouragement pour celui qui cherche le Seigneur! à lâappel de Jésus, Bartimée jette loin son vêtement, se débarrasse de tout ce qui peut retarder sa course; il regarde comme un obstacle son manteau même, pourtant nécessaire à un aveugle mendiant; il lâabandonne sans calculer, afin de se trouver au plus tôt vers Jésus qui passait pour la dernière fois dans ces lieux. Quel exemple ce pauvre homme ne donne-t-il pas à ceux qui, peu soucieux de leur salut, ne sâinquiètent pas du Sauveur, ne lâappellent pas et se font prier pendant longtemps, de venir à lui. Cependant le temps fuit; la voix qui appelle se fait entendre, aujourdâhui, peut-être pour la dernière fois.
Jésus dit à Bartimée: « Que veux-tu que je te fasse? Et lâaveugle lui dit: Rabboni, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Va, ta foi tâa guéri; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin » (v. 51, 52). Cette guérison est un exemple de conversion. Là où la foi existe, on entre immédiatement et infailliblement en possession du salut, car le besoin dâêtre sauvé rencontre en Jésus le besoin de sauver. Allégé de son manteau, sans souci pour la route, guéri de son infirmité, Bartimée peut suivre Jésus qui prendra soin de lui; il se trouve avec lui sur le chemin qui conduit au ciel. Il en est ainsi de tous ceux qui sont allés au Sauveur avec foi. Câest la première fois dans lâévangile de Marc que Jésus est appelé « Fils de David », tandis que Matthieu le désigne plusieurs fois comme tel. Le fait se comprend, puisquâen Marc Jésus revêt le caractère de Serviteur et en Matthieu celui de Messie. Mais quoique notre évangile traite du service, ce récit présente Jésus comme Fils de David en relation avec son peuple aveugle, auquel il rend la vue lorsquâil y a la foi. Dans les trois premiers évangiles, la guérison de Bartimée termine le service public du Seigneur pour montrer que, malgré le triste aveuglement du peuple, là où se trouve la foi au Fils de Dieu, il y a guérison. Câest ce qui aura lieu aux derniers jours avec le résidu juif.