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Bible Commentaries
Galates 4

Bible annotéeBible annotée

versets 1-31

1 à 11 Comment d’esclave l’héritier est devenu enfant de Dieu, et ne saurait retourner sous le joug

Ce je dis se rapporte à la fois à ce qui précède (Galates 3:23-25) et aux développements qui vont suivre. C’est, en effet, la pensée de la fin du chapitre Galates 3 que l’apôtre reprend ici, et qu’il développe par une image nouvelle, (versets 1-3) afin d’opposer à l’état de l’homme sous la loi la plénitude des grâces de Dieu, qui sont notre partage depuis la venue du Sauveur (verset 4 et suivants).

Ce second verset explique comment l’héritier, tant qu’il est mineur, ne diffère en rien de l’esclave : il n’a point sa liberté, ni la jouissance et l’administration des biens dont il est pourtant le seigneur par sa naissance.

Le moment de sa majorité est ici représenté comme dépendant uniquement de la volonté du père, ce qui était alors et est aujourd’hui encore le cas en divers pays. Ce détail anticipe sur la pensée exprimée au verset 4 « l’accomplissement des temps » était marqué et fixé par la souveraine volonté de Dieu.

Application de l’image employée aux versets 1 et 2. Paul considère tout ce qui a précédé l’Évangile et la vie chrétienne comme un état d’enfance.

On s’attendait à ce qu’il indiquerait la loi et ses prescriptions sans nombre comme ayant tenu lieu, sous l’ancienne alliance, des « tuteurs et administrateurs; » (verset 2) c’est ce qu’il a fait ci-dessus (Galates 3:23-25). Au lieu de cela, il nomme les rudiments ou plutôt les éléments du monde.

Ce mot qui ne se retrouve que dans Colossiens 2:8; Colossiens 2:20, et ci-dessous, verset 9 (avec des épithètes différentes), a été expliqué de diverses manières.

Le terme d’éléments, en grec comme dans notre langue, a une double signification : appliqué aux objets de la nature, il désigne les parties premières et constitutives d’une chose; dans un ordre plus élevé, l’art, la science, la religion, il en indique les premiers principes.

Si l’on prend ici ce mot dans le premier sens, il faudrait entendre les forces de la création, la nature avec ses lois; dans le second sens, il s’agirait des premiers principes de la connaissance religieuse, de la loi avec toutes les minutieuses prescriptions dont elle était entourée.

On n’hésiterait pas à comprendre ainsi ces paroles, si l’apôtre ne désignait ces éléments comme des éléments du monde, terme qui ne paraît guère pouvoir s’appliquer aux prescriptions de la loi mosaïque, ni au peuple juif seul, ni à toute notre humanité, ainsi qu’on l’a prétendu.

D’un autre côté, si Paul avait en vue seulement des païens, dont toute la religion n’était qu’un naturalisme divinisé ou l’adoration de la nature sous mille formes diverses, on pourrait s’arrêter au premier sens que nous avons donné au mot monde; mais évidemment il parle surtout ici des Juifs et de leur état de servitude sous la loi; quelle peut donc être sa pensée ? La voici, et elle réunit les deux significations du terme : tous les hommes sont asservis aux forces brutes de la nature aussi longtemps qu’ils ne connaissent pas le Dieu qui est esprit, et qui veut être adoré en esprit et en vérité.

L’homme, originairement destiné à dominer la nature, en est devenu l’esclave par le péché, et tout culte qu’il rend à Dieu se ressent de cet esclavage. Dieu, en donnant aux Juifs des prescriptions légales, symboliques, qui étaient relatives à la vie naturelle (lois sur le manger, le boire, les temps, les saisons, les jours, (verset 10) les purifications, etc.), leur avait en même temps fourni assez de lumières pour qu’ils comprissent le sens spirituel de ces ordonnances, en les interprétant comme des symboles, en s’élevant du visible à l’invisible, du corps à l’âme.

Tel était en particulier le but constant de la prédication des prophètes. Mais, à l’exception d’un petit nombre d’hommes vraiment pieux et éclairés, ce peuple, par un effet de son aveuglement charnel, resta constamment attaché au sens matériel des prescriptions; il prit le moyen pour la fin; son culte dès lors retomba dans un naturalisme presque païen, et ainsi, au lieu de s’élever par degrés, selon l’intention de Dieu, vers la liberté et l’adoration spirituelles, il resta dans la servitude des éléments du monde.

Voilà pourquoi l’apôtre appelle ces éléments faibles et pauvres (verset 9); ils ne sauraient par eux-mêmes communiquer à l’âme ni force, ni vie, ni paix (comparer Colossiens 2:20). C’est à ces rudiments que les faux docteurs voulaient ramener les chrétiens de Galatie, déjà en possession de cet Évangile spirituel, éternel, qui porte tous les caractères d’une œuvre du Dieu vivant (versets 4, 5).

Grec : « Mais lorsque vint la plénitude ou l’accomplissement du temps »

Terme très important à remarquer, par lequel l’apôtre signale l’époque précise choisie par la sagesse de Dieu pour envoyer son Fils. Il ne pouvait le faire qu’après une longue préparation du peuple juif et des nations païennes.

Cette préparation eut lieu pour le premier par les révélations divines, par les promesses, par la loi, par toutes les institutions mosaïques; elle eut lieu pour les secondes par le développement de la civilisation, par les efforts impuissants de la philosophie, par les dispensations de Dieu et les expériences des peuples, convaincus enfin qu’ils ne pouvaient parvenir par eux-mêmes ni à connaître Dieu, ni à s’affranchir de la servitude du péché. À tous égards, les temps étaient accomplis quand Christ parut.

Le Fils de Dieu, né de femme, terme qui indique sa parfaite humanité, (Job 14:1) a dû être en toutes choses semblable à ses frères. Il a dû même naître et vivre sous la loi, en porter le joug, l’accomplir parfaitement, par une obéissance dont le dernier acte a été sa mort sur le Calvaire. Et tout cela afin de racheter ceux qui avaient violé cette loi, (Galates 3:13) et de les élever à la condition glorieuse d’enfants de Dieu, caractérisée ici par le terme d’adoption (Romains 8:15, note.).

Dès ce moment, Juifs et païens jouissent par la foi d’une double liberté : comme majeurs, ils ne sont plus sous la tutelle des « éléments du monde », et ils adorent Dieu leur Père en esprit et en vérité; la loi ne se dresse plus devant eux avec ses menaces et ses condamnations; mais revêtus de la justice de Christ, rendus agréables à Dieu en son Fils bien-aimé, ils reçoivent la force d’accomplir la loi avec une filiale obéissance, dans laquelle ils trouvent le bonheur au lieu de l’esclavage.

Voir Romains 8:15, note.

Ces fils de Dieu sont revêtus de tous les privilèges et de l’Esprit même du Fils de Dieu, par lequel ils invoquent Dieu comme leur Père !

Voir Romains 8:17, note.

Ici diverses variantes.

Le texte reçu : héritier de Dieu par Christ; d’autres : héritier par Christ ou encore par JésusChrist; quelques-uns : héritier de Dieu, cohéritier de Christ (copié de Romains 8:17); un seul : héritier tout court.

La leçon de notre texte est la plus autorisée. Elle correspond évidemment aux derniers mots du verset 2, qui attribuent au père la détermination du moment où il met son fils en possession de ses biens.

Ces paroles s’adressent aux Galates, nés pour la plupart dans le paganisme, comme le prouve verset 8. Il y a d’autant plus de force dans le reproche que leur fait l’apôtre, (versets 9-11) de vouloir retourner sous le joug de la servitude. Pour donner encore plus de précision à ses paroles, il les adresse à ses lecteurs individuellement en employant tout à coup ce pronom au singulier : tu n’es plus esclave…

Point de vrais dieux. « Quand vous les serviez ne connaissant point Dieu, vous étiez en quelque degré excusables, mais maintenant » (verset 9) !

Ici l’apôtre se corrige, se reprend, en quelque sorte, pour donner à sa pensée plus de force : Nous ne connaissons Dieu réellement que lorsque nous avons été connus de lui, ce qui implique de sa part l’amour, l’adoption (comparer 1 Corinthiens 8:1-3, note; Jean 10:14; Jean 10:15).

Paul ajoute beaucoup par là à son argument : ce n’est pas l’homme qui prévient Dieu et qui le choisit, mais l’inverse (Romains 8:28; Romains 8:29; Ésaïe 65:1; Jean 15:16). Or, la pensée de cette libre grâce de Dieu, par laquelle seule l’homme a connu Dieu, devait humilier plus encore les Galates d’avoir pu se laisser entraîner de nouveau sous le joug des faibles et pauvres éléments du monde.

Voir sur ces éléments ou rudiments verset 3, note. Ici l’apôtre les rabaisse encore par ces épithètes : faibles et pauvres, qu’il oppose à la force et à la richesse de l’Esprit Puis il cite l’observation des diverses fêtes israélites comme exemple du joug légal que les faux docteurs avaient imposé aux Galates.

Vous observez avec anxiété, (grec) avec un esprit servile, contraire à la liberté du chrétien : tel est le sens du verbe original.

Ces jours sont les sabbats et autres fêtes fixées par la loi, les mois sont les nouvelles lunes qui marquaient certaines solennités; les temps indiquent en général les époques consacrées à de grandes fêtes, comme la Pâque (Lévitique 23:4); les années désignent le retour d’autres solennités, comme le grand jubilé, l’année sabbatique.

Imposer ces observances comme une obligation servile, y chercher en tout ou en partie sa justification devant Dieu, voilà ce qui était déroger à la libre grâce de Dieu, et ce que l’apôtre censure avec tant de force.

C’était, à la lettre, retomber sous les éléments du monde, puisque par là on faisait dépendre son obéissance et sa piété du cours des astres et des saisons, objets du culte des païens eux-mêmes (verset 3, note.). Aussi Paul exprime-t-il (verset 11) toute la crainte que lui inspiraient ces aberrations pour le résultat de ses travaux parmi les Galates.

Plan

III. Allégorie des deux alliances

Vous revenez à la loi, et vous ne comprenez pas l’histoire de l’Ancien Testament ? Voici ce qui est écrit : Abraham eut deux fils de deux femmes différentes : l’une, Agar, était l’esclave ; l’autre, la femme libre. L’une, semblable à ce Sinaï de la loi et à cette Jérusalem déchue, n’enfante que des esclaves ; l’autre, image de la Jérusalem d’en haut, de l’Église de Dieu qui est libre, enfante des fils libres, et c’est là notre mère (21-26).

De là, la sainte joie de celle qui était stérile et délaissée, et qui a de nombreux enfants. Comme Isaac, nous descendons d’elle ; en vain les enfants de l’esclave nous haïssent, elle est chassée, et nous, nous sommes les enfants de la femme libre (27-31).

21 à 31 allégorie des deux alliances

L’apôtre reprend ici son argumentation interrompue au verset 12. Il emploie le mot loi dans son sens le plus général, appliqué à tout l’Ancien Testament. Il est vrai que le fait de l’histoire sacrée qu’il va citer doit lui servir à caractériser la loi proprement dite.

voir Genèse 16:15; Genèse 21:2.

Ou « par la promesse », (comparez Romains 9:8) c’est-à-dire par un acte de la puissance de Dieu qui accomplit sa promesse alors que, selon le cours de la nature, Abraham et Sara ne pouvaient plus avoir aucune espérance de voir cette promesse se réaliser.

Grec : « Ces choses sont allégorisées », ont un sens profond renfermé sous les faits historiques.

En effet, si l’on a pu dire de l’histoire profane, avec une entière vérité, que chaque événement porte en lui l’enseignement qui ressort de tout l’ensemble de l’histoire; à plus forte raison en est-il ainsi dans l’histoire du règne de Dieu.

Ce règne se développe graduellement, d’une manière organique, sous la direction de Dieu, de sorte que les faits les moins importants en apparence reflètent les plus grands événements ou plutôt les renferment en germe, comme le chêne majestueux fut pendant un temps caché dans le gland qui lui a donné naissance (comparer Matthieu 13:31; Matthieu 13:32).

En un mot, tous les faits du règne de Dieu sont à la fois histoire et prophétie. Il est donc légitime de rechercher dans les Écritures de l’Ancien Testament ces grains de semence qui contenaient la riche moisson du Nouveau Testament; mais il faut bien prendre garde à la position qu’occupe dans l’ensemble de l’histoire chaque événement particulier et ne jamais le détacher de cette liaison naturelle et organique, qui seule en indique le sens.

L’erreur de tant d’interprétations allégoriques vient de ce que, perdant de vue le cours général de l’histoire, abandonnant le ferme terrain des faits, on a voulu rattacher ces interprétations à des ressemblances fortuites, à des analogies arbitraires; de sorte qu’au lieu d’expliquer l’histoire véritable, on se crée à côté de celle-ci une histoire fantastique, et alors il n’y a plus de bornes aux aberrations de l’imagination. Telles étaient les interprétations allégoriques fort en usage dans la littérature juive au temps de Paul.

En recourant à l’allégorie, l’apôtre était sûr d’être bien compris de ses premiers lecteurs. Mais peut-on dire qu’il ait évité tous les écueils du genre et ne soit pas tombé dans l’arbitraire en appliquant aux deux alliances l’exemple d’Agar et de Sara ? Ce rapprochement forcé n’ajoute rien à sa démonstration.

Luther disait déjà, avec un grand bon sens :

Par le moyen des allégories on ne peut rien fonder ni rien prouver d’une manière certaine; mais elles servent à orner, à éclairer, à rendre plus intelligible une thèse bien démontrée d’autre part. Si Paul n’avait pas commencé par établir à force d’arguments solides que nous ne sommes pas justifiés devant Dieu par les œuvres de la loi, mais par la foi seule, il n’aurait rien prouvé par cette allégorie. Mais après avoir fondé cette vérité sur l’expérience des croyants, sur l’exemple d’Abraham, sur les témoignages et les déclarations de la sainte Écriture, il ajoute finalement cette allégorie pour agrémenter sa démonstration. Comme un tableau orne une maison qui a été auparavant bâtie sur de fermes assises et lui donne bonne apparence, ainsi l’allégorie embellit une solide argumentation.

Paul voit dans Agar et Sara une image des deux alliances, ou des deux testaments, d’où sont sortis deux peuples différents.

D’une part, Agar, esclave, qui enfante, non selon la promesse, mais selon la chair, (versets 22, 23) représente le Testament de Sinaï qui ne produit en réalité que l’esclavage (verset 24). Elle est ainsi semblable (Grec : « du même ordre, sur la même ligne », elle correspond) à la Jérusalem d’à présent, (verset 25) le centre théocratique de ce peuple juif qui s’obstine à vouloir rester dans la servitude de Sinaï, en repoussant la liberté de la grâce; à vouloir obtenir par la chair ce qui ne s’obtient que par la promesse (Ces pensées, présentées sous une autre forme, reviennent à ce qu’a établi l’apôtre ci-dessus, Galates 3:15 et suivants; verset 1 et suivants).

D’un autre côté, Sara, la femme libre, de qui descendent les enfants de la promesse, représente le Testament de la grâce, la vraie Église de Dieu, la Jérusalem d’en haut, qui est la mère des croyants, puisqu’ils sont nés de nouveau dans son sein, et par les moyens de grâce dont elle est dépositaire (comparer : Hébreux 8:5, note, et surtout Hébreux 12:24). Celle-ci est libre, (verset 26) puisqu’elle renferme tous ceux que le Fils a affranchis et rendus fils de Dieu, ses vrais héritiers (Galates 3:23 et suivants; verset 5).

Ainsi l’apôtre, voulant caractériser les différences des deux Testaments par des types historiques, met en contraste : Agar et Sara, la chair et la promesse, l’esclavage et la liberté; et, dans le développement de cette comparaison, une autre image s’offre à lui pour rendre la même pensée, et il oppose : Sinaï et la Jérusalem terrestre à la Jérusalem d’en haut, ou à la vraie Église de Dieu.

Il faut seulement remarquer encore que la construction dans ces versets est restée inachevée, comme il arrive souvent à l’apôtre par le fait de la vivacité de son style. Il dit, verset 24 « l’une, du mont de Sina; » ce qui faisait attendre, au verset 26 « l’autre, la femme libre, représente la Jérusalem d’en haut…  »; au lieu de cela il passe immédiatement au second point de comparaison : « mais la Jérusalem d’en haut est libre ».

Jusqu’ici, ce passage ne présente de difficulté qu’à ceux qui veulent disputer sur la justesse de cette double allégorie, ce qui est toujours possible. Mais, tandis que ces images sont claires, telles qu’elles se trouvent aux versets 24 et 26, voici au verset 25 une remarque incidente, qui, d’après la leçon du texte reçu, paraît établir un rapport typique assez obscur entre le nom d’Agar et le nom de Sinaï; en effet on lit dans le texte reçu littéralement traduit : « l’Agar est le mont Sina en Arabie; » il y a dans le grec, avant le mot Agar, un article neutre to qui semble ne pouvoir indiquer que onoma (le nom), et alors il faudrait traduire : « le mot Agar signifie, en Arabie, Sinaï ».

De là, une sérieuse difficulté, car le nom d’Agar, en hébreu, ne signifie pas Sina. On a bien trouvé qu’en arabe Agar signifie un roc; et comme il s’agit ici de l’Arabie, on a cru avoir rencontré la pensée de l’apôtre. Mais que prouverait cette fortuite coïncidence de la signification de deux noms ? Soit en hébreu, soit en arabe, insister sur cette insignifiante rencontre serait un pauvre jeu de mots.

D’autres, y compris Calvin, traduisent : « ce type Agar, représente Sina », mais cela est grammaticalement inadmissible.

D’autres encore rendent ainsi la parenthèse : « ce qui a été dit d’Agar (to legomenon, au lieu de to onoma) signifie…  »

Mais tout cela devient inutile par le simple fait que le mot Agar, dans ce verset, est très probablement une inadvertance ou une gauche correction de copiste. Plusieurs manuscrits anciens ne l’ont pas; Bengel, Lachmann et d’autres critiques modernes le rejettent du texte.

Voici dès lors le texte authentique que nous avons rétabli dans notre traduction : « Car le mont Sina est en Arabie ». Si l’on demande quel peut être le but de cette observation géographique sur le Sinaï, la réponse assez vraisemblable est que Paul voulait rappeler par là la patrie des descendants d’Ismaël, dont plusieurs tribus habitaient l’Arabie, et qui étaient fréquemment nommés « les enfants d’Agar ». L’apôtre cherche à compléter ainsi et à rendre plus frappant le parallèle établi dans tout ce passage entre Agar et Sinaï.

Ésaïe 54:1, cité d’après les Septante, et presque en tout conforme à l’hébreu.

L’apôtre applique ici à Agar et à Sara, ainsi qu’à leur postérité respective, l’une selon la chair, l’autre selon la promesse, les paroles du prophète, qui sont le commencement d’une magnifique description de l’état prospère du peuple de Dieu sous la nouvelle alliance.

Dans le passage prophétique, il n’est pas directement question de Sara (sinon comme un type historique); Ésaïe s’adresse plutôt à la communauté des croyants, au véritable Israël, auquel il promet un glorieux avenir. Mais Sara pouvait, à bon droit, être considérée comme la mère de ce peuple de Dieu. Sa longue stérilité, suivie de la naissance d’Isaac, était une juste image de la stérilité spirituelle du peuple d’Israël, suivie de la plénitude de bénédictions qu’il devait recevoir en Jésus-Christ.— Olshausen

Application de ce qui précède (comparer Galates 3:16, note, et Romains 9:7; Romains 9:8).

L’apôtre attribue ces deux naissances, l’une à la chair, (verset 23) l’autre à l’Esprit (au lieu de la promesse) c’est-à-dire à la puissance divine par laquelle Sara reçut la faculté d’être mère.

Quant à la persécution dont il est ici question, le terme paraît trop fort pour les faits rapportés dans la Genèse (Genèse 16:4-12; Genèse 21:9).

Il est probable qu’en l’écrivant l’apôtre était sous la vive impression de ce rapprochement : il en est de même maintenant, lui qui avait tant à souffrir des Israélites selon la chair ! Peut-être aussi songeait-il aux rapports hostiles d’Ésaü avec Jacob.

Genèse 21:9; Genèse 21:10. Il est probable qu’Abraham, par une affection naturelle pour son fils Ismaël, ne s’attachait plus alors avec une foi assez vive à la promesse d’un autre héritier (Genèse 17:17-21). Sara exprimait donc réellement, par les paroles citées ici, la volonté de Dieu, qui les ratifie immédiatement (Genèse 21:12).

L’apôtre en citant ce fait, aussi bien que celui du verset 29, se propose pour but non seulement de compléter le grand contraste qu’il vient d’établir, (versets 22-26) mais aussi de provoquer dans l’esprit des Galates un rapprochement bien naturel entre ces événements historiques et sa propre situation vis-à-vis des faux docteurs judaïsants qui s’opposaient à lui en s’appuyant sur les privilèges charnels du peuple juif.

On peut considérer ces paroles comme une joyeuse conclusion de tout ce qui précède depuis verset 21, ou comme l’énoncé du grand fait de la grâce de Dieu, sur lequel l’apôtre fonde l’exhortation qui va suivre : (Galates 5:1) « Vous êtes libres, restez libres » ! Rien n’empêche d’admettre l’un et l’autre de ces deux rapports.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Galatians 4". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/galatians-4.html.
 
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