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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-26
3>1 à 12 Tenez-vous fermes dans la liberté en Christ, et gardez-vous des séducteurs
La liberté par Christ et en Christ, (Jean 8:36) la servitude sous la loi et dans toute propre justice de lâhomme, voilà le contraste qui fait le mieux comprendre lâÃvangile de la grâce de Dieu.
Ces paroles sont à la fois la conclusion de tout ce qui précède, (Galates 4:21-31) et une transition toute naturelle à lâexhortation suivante (versets 2-6).
Il y a pour ce verset diverses variantes dans les manuscrits. Le texte reçu, avec plusieurs anciens manuscrits, lit : «â¯Dans la liberté, dans (ou par) laquelle Christ nous a affranchis, demeurez fermesâ¯Â». Le sens reste au fond le même.
Ces trois versets (versets 2-4) se complètent et sâexpliquent mutuellement.
Pour comprendre comment Christ devenait inutile (Grec : vous avez été rendus vains loin de Christ) à ceux qui se faisaient circoncire, il faut bien remarquer dans quelle vue ils agissaient ainsi; câétait afin dâêtre justifiés par la loi, (verset 4) câest-à -dire, pour chercher un moyen de salut dans la circoncision et les obligations légales quâelle imposait. En dehors de cette funeste aberration, Paul nâaurait attaché aucune importance à la circoncision (comparer Galates 2:3, note; Actes 16:3, note.).
Mais cette erreur rend Christ inutile, elle fait déchoir lâhomme de la grâce, (verset 4) parce quâil abandonne Christ et sa grâce pour chercher ailleurs son salut. Et alors, une fois engagé par la circoncision dans la voie légale, il nâa plus à choisir, la loi ne fait aucune concession, il doit lâaccomplir tout entière, (verset 3) et dans son sens moral et dans toutes les observances quâelle prescrit (Galates 3:12, note.).
Voilà directement lâopposé du système légal combattu dans les versets précèdent, et ces paroles en donnent la raison : car nous, nous avons une tout autre espérance; cette raison suppose chez lâapôtre et ceux qui partagent sa foi la certitude de posséder la vérité.
Non seulement nous attendons de la foi, et de la foi seule, sans les Åuvres de la loi lâespérance de la justice; mais celle-ci est encore une Åuvre de lâEsprit de Dieu dans le fidèle.
Lâapôtre dit ici : «â¯nous attendons lâespérance de la justiceâ¯Â», câest-à -dire le plein accomplissement de cette espérance. Dâordinaire il représente cette justice comme une possession actuelle du croyant.
Ce sont les deux faces de la même vérité : dâune part, le chrétien possède dès ici-bas le don de la justice, avec la paix et tous les biens qui en découlent (Romains 5:1 et suivants); et dâun autre côté, la plénitude de cette justice et de ses fruits est encore lâobjet de son espérance et de son attente (comparer Romains 8:23-25, note.).
On a proposé des traductions différentes de ce verset. Ainsi : «â¯Câest en esprit (esprit de lâhomme, opposé à la chair), par la foi, que nous attendons lâespérance de la justiceâ¯Â». Ainsi encore : «â¯Par lâEsprit (de Dieu), câest par la foi que nous attendons⦠â¯Â» Ou bien : «â¯Nous attendons par lâEsprit lâespérance de la justice qui vient de la foiâ¯Â».
La première de ces versions nâest pas heureuse.
Les deux autres maintiennent également ces deux vérités évangéliques :
Grec : «â¯Car en Christ Jésus ni la circoncision ne peut rien, ni le prépuce, mais la foi opérante (ou agissante, ou efficace) par lâamourâ¯Â».
Rien dâextérieur nâassure le salut, ni les privilèges des Juifs, ni la moralité de quelques païens, mais uniquement la foi, dont lâénergie et la vie se montrent par la charité, qui est, à son tour, lââme de la vie chrétienne.
Ici la foi est la racine, la charité est le fruit, et non lâinverse, comme le prétend lâÃglise romaine en traduisant : «â¯la foi qui est opérée par la charitéâ¯Â». Le mot employé par lâapôtre a toujours un sens actif et non passif (comparer Romains 7:5; 2 Corinthiens 1:6; 2 Corinthiens 4:12; Ãphésiens 3:20; 1 Thessaloniciens 2:13; 2 Thessaloniciens 2:7).
Et dâoù viendrait la charité si elle devait exister avant la foi qui seule peut la produire ? Nâest-il pas clair dâailleurs que lâapôtre motive (car) par ce verset la vérité du précédent, la justice par la foi ?
Ce passage, bien compris, indique clairement quel est le vrai rapport de la foi et de lâamour. La foi est le germe de la vie divine dans lâhomme; elle sâapproprie Christ et son Åuvre de rédemption, et elle ouvre au croyant lâaccès à lâamour de Dieu (Romains 5:1 suivants). Cet amour pouvant dès lors se répandre dans le cÅur du fidèle, y devient la source de son amour pour Dieu et pour ses frères : or, cet amour, câest lâaccomplissement de la loi, câest lâobéissance, câest la sanctification, ce sont, en dâautres termes, les bonnes Åuvres.
Ainsi, tout ce que le pécheur a reçu par la foi se manifeste, agit efficacement par lâamour; la foi est opérante par lâamour, lâamour est fondé dans la foi. Il est vrai quâil y a une foi morte qui ne produit rien de pareil (Jacques 2:14-17); il est vrai encore que lâamour est plus grand que la foi, parce que celle-ci doit être changée en vue lorsque le chrétien sera parvenu à la perfection, tandis que lâamour est la vie même du ciel (1 Corinthiens 13:13).
Aussi retrouvons-nous dans ces deux versets les trois grandes vertus chrétiennes :
Lâapôtre adresse de nouveau directement la parole à ses lecteurs pour leur appliquer les doctrines quâil vient dâexposer, et ramener encore une fois leur attention sur lâorigine de leurs erreurs. Ils étaient dans la bonne voie; qui les en a détournés ?
Ce nâest pas Celui qui les appelle, Dieu, puisque son appel se fonde uniquement sur lâÃvangile de sa grâce. Ce nâest pas de Lui que provient cette influence qui sâexerce sur eux, cette persuasion dont ils sont lâobjet.
Elle a beau être encore à ses débuts et porter sur des points secondaires, elle menace leur foi chrétienne tout entière, comme le prouve le proverbe cité par Paul (verset 9. Comparer 1 Corinthiens 5:6; Matthieu 16:11; Matthieu 16:12).
Le mot traduit (verset 8) par persuasion a été rendu et expliqué de diverses manières (Il ne se trouve quâici dans le Nouveau Testament). Le sens en est indiqué par ce terme du Galates 5 : précédent : «â¯obéir à la véritéâ¯Â».
En grec obéir et être persuadé sâexpriment par le même mot. Or, vous nâobéissez plus à la vérité, vous nâêtes plus persuadés; et cette obéissance, ou cette persuasion nouvelle quâon vous à imposée, ne vient pas de Dieu. De là , la version de M. Rilliet : cette influence.
Plus lâapôtre avance dans sa lettre, plus il se livre à lâespoir que ces Ãglises de Galatie, qui lui étaient si chères, seraient ramenées de leurs erreurs (et cela même était un puissant moyen de persuasion); mais aussi il exprime toujours plus fortement son indignation contre ceux qui étaient venus troubler ces troupeaux (verset 12).
On sâest demandé si, par ce mot au singulier : celui qui vous trouble, quel quâil soit, lâapôtre avait en vue spécialement un des faux docteurs, et lequel. Il est probable que ces expressions ont plutôt, dans sa pensée, un sens général. Il dit celui pour les désigner tous.
Par le jugement qui les atteindra et que leur dénonce lâapôtre, il ne faut pas entendre, comme on lâa fait, quelque peine prononcée par lâÃglise, telle que lâexcommunication, mais le jugement de Dieu.
Câétait précisément ce scandale de la croix qui excitait les faux docteurs contre Paul, et lui attirait la persécution de la part des Juifs.
à cette époque, en effet, les chrétiens nâétaient encore persécutés que de la part des Juifs, qui les dénonçaient aux autorités païennes. Ce quâils ne pouvaient souffrir dans lâÃvangile, ce qui scandalisait leur orgueil, câest que Paul prêchait le salut de tous, Juifs ou païens, par la foi seule en un Crucifié, dont le sacrifice dâexpiation sur la croix avait obtenu aux pécheurs la seule justice par laquelle ils pussent subsister devant Dieu.
Si du moins lâapôtre avait en même temps prêché la nécessité de la circoncision et de lâobservation de la loi pour être sauvé, alors le scandale de la croix aurait cessé, et les Juifs, au lieu de le persécuter, lâeussent approuvé comme un propagateur de leur religion.
Dâoù vient ici à Paul cette pensée ? Il ne le dit pas, mais ces paroles ont fait supposer avec raison que ses adversaires lâaccusaient de prêcher encore dans dâautres Ãglises la circoncision. Par là , ils minaient son influence en le mettant en contradiction avec lui-même. Sa réponse, puisée dans les tristes expériences de sa vie, est sans réplique.
De nos jours encore, aucune doctrine de lâÃvangile ne choque autant la propre justice et la sagesse humaine que ce mystère de réconciliation et de justification devant Dieu par le sacrifice de la croix. Affaiblir, effacer cette doctrine, câest le plus sûr moyen de rapprocher le christianisme de la philosophie et de lâesprit du monde. Par là , le monde recommence à «â¯aimer ce qui est à luiâ¯Â».
Grec : «â¯Ãtre coupésâ¯Â», éloignés du corps de lâÃglise par une opération violente (Il y a peut-être dans ces mots une allusion à lâopération de la circoncision quâils voulaient imposer aux croyants.). Lâapôtre parle ailleurs encore de cette exclusion sévère quâil désire ici (1 Corinthiens 5:5, note; 1 Timothée 1:20).
Dâautres pensent quâils doivent être retranchés par Dieu.
Dâautres enfin, insistant sur ce que le verbe nâest pas au passif, mais au moyen, qui a un sens réfléchi, traduisent : «â¯Quâils se mutilentâ¯Â»â¯!
Plan
3>II. Exhortation à ne pas abuser de la liberté chrétienne. Cette liberté consiste à vivre, non selon la chair, mais selon lâesprit, dans la charité
La liberté exige que vous vous soumettiez les uns aux autres par la charité, car toute la loi quâon veut vous imposer est accomplie par lâamour, mais si vous vous haïssez les uns les autres, vous détruirez mutuellement votre, vie spirituelle (13-15).
Vivez donc selon lâEsprit, et vous serez libres à lâégard de la chair ; ces deux vies sont absolument opposées lâune à lâautre ; la vie de lâEsprit affranchit à la fois de la chair et de la loi (16-18).
Nul ne peut sây méprendre, les Åuvres de la chair sont manifestes : ce sont tous ces péchés et ces vices qui règnent dans le monde ; et les fruits de lâEsprit ne sont pas moins évidents : ce sont les vertus de la vie chrétienne, qui seules accomplissent réellement la loi (19-23).
Donc, point dâillusions : dans le chrétien, la chair est crucifiée ; il vit et marche selon lâEsprit, et, dès lors, dans lâhumilité et la charité (24-26).
13 à 26 exhortation à ne pas abuser de la liberté chrétienne, cette liberté consiste à vivre, non selon la chair, mais selon lâEsprit, dans la charité
Jusquâici, lâapôtre a combattu la loi comme moyen de salut, et prêché la liberté par la grâce; maintenant (jusquâà Galates 6:10) il prêche la loi et combat la fausse liberté.
Mais il sâagit de la loi accomplie par amour, (verset 14) librement, et surtout comme un fruit vivant de lâEsprit de Dieu dans le croyant (verset 22 et suivants).
Une telle conclusion : Vous êtes libres, soumettez-vous les uns aux autres (et avant tout à Dieu), une telle conclusion appartient exclusivement à lâesprit de lâÃvangile; le monde ne la soupçonne point et ne la comprend point. Un seul mot lâexplique : la charité.
Le chrétien est libre, car il sait que son Sauveur lâa affranchi le la servitude du péché, de la loi, de la mort, et lui a rendu tous ses privilèges dâenfant de Dieu; mais le chrétien est esclave, parce quâil reconnaît quâil nây a point pour lâhomme de destination plus glorieuse que de servir par amour et son Dieu et ses frères (comparer Romains 6:16-23, notes.).
La liberté chrétienne ne consiste donc pas à faire sa propre volonté (ce qui serait, à des degrés divers, vivre selon la chair), mais à pouvoir y renoncer par amour pour Dieu et pour ses enfants (comparer 1 Corinthiens 8).
Lâapôtre, en insistant avec tant de sérieux sur ces principes, dans la partie de sa lettre qui va suivre, savait bien quâils étaient connus de ses lecteurs, de ceux en particulier qui nâétaient point tombés dans lâerreur jusquâici combattue. Mais il savait aussi que, tant que le vieil homme existe chez le chrétien, celui-ci court le danger de se relâcher dans sa foi, et, par suite, dans sa vie.
Cette foi, dâabord vivante au sein dâune Ãglise, devient avec le temps une froide orthodoxie, trop faible pour opposer une digue à la puissance de la chair, et alors la liberté spirituelle se transforme par degrés en une liberté charnelle et mondaine.
Câest pourquoi ces parties toutes pratiques et si sérieuses des épîtres et de lâÃvangile entier ne sont pas moins indispensables à lâÃglise de Dieu dans tous les temps que les parties qui nous révèlent la doctrine. La vérité est la vie, voilà ce que la prédication ne doit jamais séparer.
Et telle est la seule vraie observation de la loi (voir même pensée plus développée dans Romains 13:8-10).
Par cette citation de la loi dans ce qui en est lââme et la vie, aimer, lâapôtre atteignait à la fois ceux qui étaient dans la liberté par lâÃvangile, et ceux qui sâattachaient aux observances de la loi. Aux uns il disait : cette loi spirituelle, expression de la sainte volonté de Dieu, nâest pas abolie, elle subsiste éternellement; aux autres il rappelait quâils ne lâaccompliraient jamais par rien dâextérieur, mais par le cÅur, auquel Dieu regarde.
La pensée de lâapôtre est celle du Seigneur lui-même, (Matthieu 22:39) mais il ne rappelle ici quâun côté du grand commandement de lâamour, celui qui concerne le prochain, parce que tel était le sujet de son exhortation.
Lâapôtre, en empruntant ces images aux mÅurs des bêtes féroces, veut exprimer, avec la dernière énergie, lâodieux des mauvaises passions et le danger de voir la foi et la vie périr, lorsquâil nây a pas lâamour.
Voir sur cette opposition absolue, ce combat à mort entre la chair et lâesprit, Romains 7:14 et suivants, note; Romains 8:1 et suivants, note, et sur la notion de la chair et de lâesprit, en particulier, Romains 1:4, note.
Ces passages et les notes qui les accompagnent décideront la question quâon sâest souvent posée, savoir si lâapôtre entend par esprit, opposé à la chair, lâEsprit de Dieu, ou lâesprit de lâhomme, ou lâun et lâautre dans une vivante communion. Câest ce dernier sens qui nous paraît le vrai.
Ceux-là sont sous la loi, dans lesquels la chair convoite contre lâesprit et lâesprit contre la chair (câest ainsi quâil faut traduire verset 17), de manière quâils ne font pas ce quâils veulent.
Car, sentir cette résistance de la chair nâest point encore condamnable; mais bien être asservi à la chair. Câest pourquoi lâapôtre nâa pas dit auparavant : (verset 16) «â¯Marchez selon lâesprit et vous nâéprouverez aucun désir de la chairâ¯Â», mais bien : «â¯vous ne les accomplirez pasâ¯Â».
Entre la convoitise et le péché actuel il y a des degrés marqués par Jacques 1:14; Jacques 1:15 : dâabord, la convoitise elle-même, ensuite lâacte de la volonté qui y cède, puis lâacte extérieur du péché, et enfin son salaire, la mort.
Manifestes, évidentes pour le chrétien, en sorte quâil ne peut pas sây tromper. Lâapôtre désigne cependant ici un grand nombre de ces Åuvres, afin de les signaler à la vigilance de ses lecteurs et de les condamner (verset 21 fin.).
On retrouve fréquemment dans les Ãcritures de semblables catalogues des déplorables misères de notre humanité déchue (Matthieu 15:19; Romains 1:19 et suivants; 2 Corinthiens 12:20 et suivants; Ãphésiens 5:3 et suivants; 2 Timothée 3:1 et suivants; 3.3).
Après les premiers de ces vices qui sont des actes grossiers de la chair, lâapôtre en nomme beaucoup dâautres qui, au premier abord, ne paraissent point émaner de la même source, parce quâils proviennent plutôt des passions de lââme.
Il faut conclure de là que le mot chair nâindique pas seulement les penchants et les actions de la sensualité, mais aussi les péchés qui ont leur siège dans les facultés de lâesprit.
En effet, les vices les plus spirituels sont encore des Åuvres de la chair, parce que lâhomme, dans son état de chute, séparé de Dieu, est lâesclave des sens, du monde, de la nature quâil ne peut dominer que par lâEsprit de Dieu. Le mouvement le plus caché dâégoïsme ou dâorgueil cherche au dehors son objet et nous force à reconnaître que lâesprit est asservi à la chair.
On peut, si lâon veut, résumer tous ces péchés sous ces quatre chefs :
Tous ces péchés, non pardonnés par la grâce, tous ces vices, non détruits par la régénération du cÅur, excluent absolument du royaume de Dieu, qui est la communion avec le Saint et le Juste.
Lâapôtre exprime cette vérité dâune manière solennelle, afin dâôter tout prétexte, dâune part, à ceux qui professent une fausse liberté, et de lâautre, à ceux qui accusent la vraie liberté chrétienne de conduire au relâchement moral
Par opposition aux «â¯Åuvres de la chairâ¯Â» (verset 19) on attendait ici le mot «â¯Åuvres de lâEspritâ¯Â», mais lâapôtre dit : le fruit de lâEsprit, pour montrer ce quâil y a dâintérieur et dâorganique dans le développement de la vie nouvelle, dont la source, la racine est lâEsprit de Dieu en lâhomme, et dont ces vertus chrétiennes sont les fruits. Ce mot, dans son sens figuré, est du Seigneur lui-même (Matthieu 7:17; comparez Matthieu 3:8; Romains 6:22; Ãphésiens 5:9; Philippiens 1:11).
Ces fruits de lâEsprit sont en tout lâinverse des Åuvres de la chair, sans que pourtant lâapôtre les oppose à ces dernières dans un ordre parallèle. La racine de cet arbre magnifique, chargé de si riches fruits, câest la charité, lâamour, par où lâapôtre reprend la pensée du verset 14. Câest la charité qui produit tout le reste.
Elles sont, au contraire, à lâégard du prochain, (verset 14) lâaccomplissement de la loi, de cette loi qui jamais ne sera accomplie par les forces naturelles de lâhomme, puisquâelle ne fait quâordonner et condamner, sans jamais produire ces beaux fruits.
Dâautres traduisent : «â¯la loi nâest point contre ces chosesâ¯Â», ce qui revient à peu près au même (comparer 1 Timothée 1:9).
Par cette remarque, lâapôtre indique la vraie conciliation de la controverse qui lâoccupe. Aux partisans de la loi, il montre quâelle nâest point violée par lâÃvangile; aux hommes de la liberté par la grâce, il rappelle vivement ce quâils doivent être pour se trouver en harmonie avec la volonté de Dieu (comparer Romains 3:30).
Ces deux versets sont la conclusion de ce qui précède (verset 10 et suivants).
Le vieil homme, qui produisait les Åuvres de la chair, (versets 19-21) a été crucifié en ceux qui sont à Christ.
Bien que ce crucifiement dure pendant toute notre vie terrestre, lâapôtre le considère comme un fait accompli, parce que, dans le chrétien, cette puissance de la corruption ne règne plus, (Romains 6:11-14) et quâelle est destinée à périr entièrement.
«â¯Sâil en est ainsi, ajoute Paul, si nous vivons par lâEsprit, marchons aussi par lâEspritâ¯Â».
Quelle est la différence de ces deux termes ? Lâun indique la source, lâautre les eaux qui en découlent : si réellement lâEsprit de Dieu a créé en nous une vie nouvelle, ce nâest pas pour la renfermer en nous-mêmes par une jouissance égoïste ou par un quiétisme béat, mais afin que toute notre conduite manifeste et produise les fruits de cet Esprit (verset 22); quâen un mot nous suivions ses directions dans nos pensées, nos paroles, nos Åuvres. Câest ainsi que toujours lâÃcriture nous représente la grâce comme venant de Dieu seul, et lâexercice de cette grâce comme tenant en éveil la responsabilité de lâhomme.
Cette exhortation particulière se rattache à celles qui ouvrent le chapitre Galates 6; elle nâest pas cependant sans lien avec ce qui précède : lâapôtre proscrit la vaine gloire, (Philippiens 2:3) vaine (sans fondement et sans valeur), par cela seul que lâhomme veut se glorifier lui-même, au lieu de glorifier Dieu (1 Corinthiens 1:31; 2 Corinthiens 10:17).
La recherche de cette vaine gloire a eu toujours pour résultat que les forts provoquent les faibles au combat, aux mauvaises controverses (verset 20) et que les faibles portent envie aux forts, à ceux qui leur paraissent doués de dons plus grands.
Lâapôtre dit (grec) «â¯Ne devenons pas amateurs de vaine gloireâ¯Â», ce qui suppose que le mal nâexiste pas encore chez tous.