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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Grec : aux étrangers élus de la dispersion du Pont, etc., selon la prescience.
Ãlus et étrangers sont juxtaposés dans lâoriginal. Il est probable que le premier est adjectif, le second substantif.
Le mot que nous traduisons, faute de mieux, par étranger, signifie proprement lâétranger en séjour, lâhabitant, qui nâa quâun domicile momentané dans un pays, par opposition au citoyen qui a le droit de bourgeoisie.
Les noms énumérés sont ceux des provinces romaines de lâAsie Mineure. LâAsie était appelée aussi Asie proconsulaire, et comprenait une partie de la Phrygie, la Mysie, la Lydie, la Carie et plusieurs îles. Les Ãglises de ces contrées avaient été fondées par Paul.
Ces étrangers, qui vivaient dans la dispersion (diaspora, comparez Jacques 1:1; Jean 7:35) nâétaient pas seulement des Juifs, comme ce terme de diaspora pourrait le faire croire, mais aussi des païens convertis à lâÃvangile, (1 Pierre 2:10; 1 Pierre 4:3) et auxquels lâapôtre applique le mot qui dâordinaire désignait les Juifs vivant hors de la Palestine.
Il envisage tous ces chrétiens, quelle que soit leur origine, comme lâIsraël spirituel, le vrai peuple de Dieu. Ils se sentaient étrangers parmi les païens dâautant plus quâils étaient dispersés, ne formant que de petits groupes sans beaucoup de rapports entre eux.
En tout temps dâailleurs, les chrétiens ne sont-ils pas dans ce monde des étrangers des habitants de passage (1 Pierre 2:11; Philippiens 3:20; Hébreux 11:13; Hébreux 13:14; Psaumes 39:13) ?
Grec : pour lâobéissance et lâaspersion du sang de Jésus-Christ.
Ãtrangers et dispersés, ils sont fortifiés dans leur isolement par la pensée que Dieu les a élus. Ce mot est en tête de lâadresse car câest en leur qualité dâélus que lâapôtre leur écrit. Lâélection, sous lâancienne Alliance, sâappliquait au peuple entier (Ãsaïe 41:8; Ãsaïe 43:20; Deutéronome 7:6; Deutéronome 9:4-6).
Lâapôtre appelle encore les chrétiens une «â¯race élueâ¯Â»; cependant, pour eux, lâélection de Dieu est devenue individuelle. Elle se manifeste par lâappel que Dieu, dans sa grâce, selon sa prescience, adresse à chaque âme.
La prescience de Dieu nâest pas seulement sa connaissance anticipée et passive de ce qui arrivera mais sa volonté déterminée et son amour. On a traduit le terme employé par lâapôtre : «â¯selon une détermination prise dâavanceâ¯Â» (Stapfer). Ce caractère actif de la prescience divine ressort de nombreuses déclarations de lâÃcriture (1 Pierre 1:20; Romains 8:28; Romains 8:29; Ãphésiens 1:5).
Le chrétien fonde sur sa qualité dâélu de Dieu lâassurance de son salut. Celui-ci nâest pas son Åuvre, mais lâÅuvre de Dieu, qui achèvera ce quâil a commencé (Philippiens 1:6).
Mais Dieu nâélit pas ses enfants pour quâensuite ils fassent ce que bon leur semble, quâils restent dans leurs péchés. Il les élit dans la sanctification de lâEsprit, (1 Thessaloniciens 4:7; 2 Thessaloniciens 2:13; 2 Thessaloniciens 2:14) câest-à -dire que, pour accomplir son dessein de miséricorde en eux, il les renouvelle et les sanctifie par son Saint Esprit. Câest là pour eux le témoignage seul certain de leur élection.
LâEsprit (de Dieu) est lâauteur de la sanctification. Dâautres, avec moins de raison, entendent lâexpression de lâesprit de lâhomme sur lequel sâexerce lâaction sanctifiante :
Le but en vue duquel Dieu les a élus et les sanctifie par lâEsprit, câest lâobéissance, non lâobéissance à Jésus-Christ, comme traduisent quelques-uns, car le complément de Jésus-Christ ne se rapporte quâà lâaspersion du sang; mais à lâobéissance, au sens absolu, à lâobéissance qui est lâattitude normale de lâenfant de Dieu, (1 Pierre 1:14; 1 Pierre 2:8; Hébreux 5:9) et que Paul appelle «â¯lâobéissance de la foiâ¯Â» (Romains 1:5; 2 Corinthiens 10:5).
à cette disposition du croyant répond, de la part de Dieu, lâaspersion du sang de Jésus-Christ. Ce dernier terme est emprunté aux usages des sacrifices, où le sacrificateur faisait aspersion du sang de la victime sur ceux qui lâoffraient, afin de les rendre participants de lâefficace figurative de ce sacrifice (Exode 24:7; Lévitique 4:6-17; Lévitique 16:14; Hébreux 9:19; Hébreux 12:24).
La mention de lâaspersion après la sanctification de lâEsprit montre quâil sâagit moins de la justification du pécheur devant Dieu que dâune appropriation perpétuelle des mérites de Jésus-Christ et de sa mort, nécessaire à ceux mêmes qui sont régénérés, aussi longtemps quâils vivent dans ce monde de péché (comparer 1 Jean 1:7). Weiss (Lehrbuch der biblischen Theologie, 4e édition, page 147), prenant le terme de sanctification dans son sens primitif de mise à part, consécration, voit ici une allusion au baptême, par lequel lâélu de Dieu était séparé du monde. Ce baptême, il le recevait «â¯pour le pardon des péchésâ¯Â», (Actes 2:38) et il était par lui consacré à Dieu. Aussi le don du Saint-Esprit suit-il le baptême (Actes 2:38; Actes 10:44).
La grâce et la paix (Romains 1:7, note) découlent de lâÅuvre de Dieu, qui vient dâêtre décrite; mais elles peuvent être multipliées dans le cÅur du fidèle : que ne sommes-nous plus remplis dâardeur à les demander à Dieu comme lâapôtre, et pour nous-mêmes, et les uns pour les autres !
Comparer 2 Corinthiens 1:3; Ãphésiens 1:3. Pierre ouvre son épître par une ardente action de grâce pour le salut quâil embrasse ici dâun regard, depuis son origine, qui est la miséricorde éternelle de Dieu, notre Père, jusquâà son parfait accomplissement (verset 7).
Câest sur ce glorieux salut que lâapôtre fonde toutes les consolations quâil offre à ses lecteurs, (verset 6) aussi bien que les exhortations quâil leur adresse à mener une vie sainte. Ce salut, dont Dieu nâa pu trouver la raison souveraine que dans son amour, sâaccomplit en nous par lâÅuvre à la fois divine et humaine de la régénération, (comparez Jean 3:3-5, notes) source dâune vie nouvelle. Celle-ci a pour premier et principal fruit, une espérance vivante.
Lâespérance du chrétien est vivante, dâabord quant à son objet, puisquâelle est une possession anticipée de la vie éternelle (verset 4); elle est vivante surtout en elle-même, parce quâelle fait partie intégrante de cette vie nouvelle et divine qui commence avec la régénération, et dont la source intarissable est la résurrection de Jésus-Christ dâentre les morts.
La résurrection du Fils de Dieu, sa victoire sur la mort physique et morale, a ouvert pour lui et pour ses rachetés les sources de la vie éternelle. Christ est entré dans la gloire avec notre humanité : là où est le Chef, la tête, là sont déjà tous les membres, (Ãphésiens 2:6) non seulement par la certitude de leur espérance vivante, mais parce quâen réalité Christ est leur vie.
Lâépithète de vivant est appliquée à tous les attributs de Christ considéré dans ses rapports avec ses rachetés : il est pour eux «â¯la pierre vivanteâ¯Â» (2.4), «â¯lâeau vivanteâ¯Â», (Jean 4:10; Jean 7:38) «â¯le pain vivantâ¯Â», (Jean 6:51) «â¯le chemin vivantâ¯Â» (Hébreux 10:20).
Quelques-uns traduisent «â¯Qui nous a, par la résurrection de Jésus-Christ dâentre les morts, fait renaître à une vivante espéranceâ¯Â». Ils pensent que Pierre fait allusion à son expérience personnelle.
Toutes ses espérances messianiques avaient été ruinées par la mort de Jésus, la honte du triple reniement, dont il sâétait rendu coupable, achevait de lâaccabler. La vue de Jésus-Christ ressuscité, le pardon que lui accorda le Maître quâil avait trahi, le firent renaître à une espérance, quâil peut qualifier de vivante, parce quâil sent quâelle ne saurait être détruite, comme les espérances plus ou moins charnelles et chimériques quâil nourrissait auparavant.
Cette explication renferme une part de vérité. Il est possible que Pierre ait pensé à sa propre histoire en écrivant ces lignes, câest même probable Ainsi sâexplique le changement de personne : nous au verset 3, vous au verset 4. Mais en traduisant : «â¯nous a fait renaître à lâespéranceâ¯Â», on affaiblit le sens du mot grec et lâon ne saisit pas la pensée de lâapôtre dans sa profondeur.
Le même terme se retrouve au verset 23, où, employé sans régime, il exprime lâidée, complète en elle-même, de la régénération. Dans notre passage déjà , Pierre a cette régénération en vue. La résurrection de Jésus-Christ nâa pas eu seulement pour effet de ranimer son espérance; elle a régénéré, créé à nouveau tout son être spirituel, et est devenue ainsi le fondement dâune espérance qui est à la fois impérissable et vivifiante.
Le texte reçu porte : pour nous; cette leçon, très peu autorisée, est une correction provoquée par le nous du verset 3.
Lâobjet de lâespérance, la vie éternelle, est ici représenté sous lâimage dâun héritage, désignation tirée de lâAncien Testament, où elle est appliquée au pays de Canaan promis à Abraham et à sa postérité (Genèse 13:15; Genèse 28:4; Deutéronome 4:21; Deutéronome 12:9; Galates 3:18, Ãphésiens 5:5; Hébreux 9:15).
Dans lâimpossibilité où nous sommes de concevoir la félicité des cieux, lâÃcriture nous en fait des descriptions presque toujours négatives, la mettant en opposition avec les misères de notre vie actuelle (comparer Apocalypse 7:16; Apocalypse 21:4)
Tel est le but des trois épithètes qui caractérisent lâhéritage :
incorruptible, (1 Pierre 1:23; Romains 1:23) car le vrai héritage, câest Dieu même, la source de la vie éternelle, opposée à la vie humaine quâattend la corruption du sépulcre,
qui ne peut être souillé (grec : «â¯immaculé, sans tache, sans souillureâ¯Â», comparez Hébreux 7:26), par opposition à ce monde de péché où les choses les plus saintes ne sont pas à lâabri de la contagion,
qui ne peut se flétrir (grec : «â¯inflétrissableâ¯Â»), tout lâopposé de ces fleurs auxquelles un seul jour enlève leur grâce, leur fraîcheur, leur parfum (1 Pierre 1:24; 1 Pierre 5:4).
Lâexistence céleste est donc vie éternelle, sainteté parfaite, jeunesse perpétuelle (comparer 1 Corinthiens 15:42 et suivants, 1 Corinthiens 15:53 et suivants).
Double fondement de certitude pour lâespérance vivante : lâhéritage est conservé pour nous dans les cieux (verset 4) et nous sommes gardés pour cet héritage qui ne nous serait guère assuré, si nous-mêmes nâétions gardés au milieu des épreuves (versets 6-9).
La puissance de Dieu est la garde qui nous protège contre les puissances hostiles (1 Pierre 5:8-10; Philippiens 4:7; Romains 8:31-39).
Mais comme lâassentiment et la confiance de lâhomme sont toujours la condition de son salut, lâapôtre ajoute : par la foi. Câest dans la mesure où il se confie en la puissance de Dieu que lâhomme est sauvé par elle (verset 9).
Grec : En quoi vous tressaillez dâallégresse.
En quoi se rapporte à tout ce qui précèdes versets 3-5, câest-à -dire à cette espérance vivante, à cet héritage céleste dont les chrétiens ont lâassurance; câest là pour eux un sujet dâallégresse.
Quelques interprètes pensent que le pronom relatif se rapporte au mot qui précède immédiatement : le dernier temps (verset 5). Ce serait seulement au dernier temps quâaurait lieu cette allégresse, «â¯en la révélation de Jésus-Christâ¯Â» (verset 7); le verbe au présent : vous tressaillez, serait pris dans le sens du futur (comparer : Matthieu 26:2); câest ainsi que traduisent Luther et dâautres.
Mais après avoir décrit le salut assuré aux croyants, après en avoir béni Dieu avec effusion, (versets 3-5) lâapôtre ne doute pas que cette immense grâce ne soit déjà actuellement pour les chrétiens auxquels il écrit le sujet dâune grande et sainte joie, dâune joie qui peut, par sa nature même, subsister au sein des diverses tentations ou épreuves auxquelles ils sont exposés (1 Pierre 4:13; Jacques 1:2; Jacques 1:3).
«â¯Bien que vous soyez attristés maintenant, pour un peu de tempsâ¯Â», Ces deux termes, qui forment en grec un pléonasme sont destinés à marquer la courte durée des souffrances du chrétien en regard de lâéternelle félicité qui lâattend (1 Pierre 5:10) Lâauteur ajoute : sâil le faut, car le chrétien nâest pas nécessairement toujours exposé à lâaffliction; mais si elle lui est envoyée, quâil la considère comme une épreuve qui doit se produire, qui est selon la volonté de Dieu (1 Pierre 3:17)
En appelant les souffrances de ses lecteurs des épreuves ou tentations, (Jacques 1:2) Pierre montre ce quâelles sont, soit dans lâintention des persécuteurs, qui espèrent par elles ébranler les croyants, soit dans lâintention de Dieu, qui les leur inflige pour les fortifier dans la foi (verset 7).
Le mot rendu ici par lâépreuve ne se retrouve, dans le Nouveau Testament, que à Jacques 1:3 (voir la note). Il est employé par les Septante, dans Proverbes 27:21. Il signifie proprement «â¯le moyen par lequel on éprouveâ¯Â».
Les plus récents interprètes lui donnent, dans notre passage, ce sens, qui seul se justifie dâaprès le grec profane.
Dâautres sâen tiennent au sens assez voisin : lâaction dâéprouver. La traduction : résultat de lâépreuve, solidité éprouvée, est inadmissible.
Pierre veut dire : «â¯Il faut que vous soyez attristés par diverses épreuves, (verset 6) afin que ce moyen par lequel votre foi est éprouvée, et qui est beaucoup plus précieux que celui par lequel on éprouve lâor périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), tourne à votre louangeâ¯Â». Le feu est pour le fondeur un agent précieux, indispensable pour purifier lâor.
Bien plus précieuses sont pour Dieu, et pour le croyant qui se place au point de vue de Dieu, les souffrances et les tentations qui éprouvent la foi, pourvu que ce moyen dâéprouver (ou cette action dâéprouver) tourne (grec soit trouvé) à louange et à gloire et à honneur pour le fidèle. Et sans doute plus lâépreuve aura été grande, douloureuse, plus la gloire sera grande aussi.
Mais tout cela se montrera en la révélation de Jésus-Christ, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, lui qui seul manifestera les secrets des cÅurs (1 Corinthiens 4:5; Jacques 1:12). Alors ces persécutions, par lesquelles les lecteurs de lâépître étaient éprouvés et qui pour le présent, les couvraient de honte les couvriront de gloire.
Et pour nous aussi, les croix que nous avons à porter, si elles sont dâabord un sujet dâhumiliation, de renoncement, de mort, deviendront notre suprême honneur à lâavènement de Jésus-Christ (2 Corinthiens 4:17; Colossiens 3:3; Colossiens 3:4; 2 Timothée 1:12; 2 Timothée 2:8-13).
Quel motif, pour le chrétien, de supporter patiemment lâépreuve, mais aussi de sonder avec soin la réalité de sa foi !
Telle est la leçon de Codex Sinaiticus, B. C.
A, majuscules, texte reçu, portent : «â¯sans lâavoir connuâ¯Â», câest-à -dire connu personnellement, selon la chair, car spirituellement ils le connaissaient bien. Le sens des deux leçons est au fond le même.
Lâapôtre revient à la joie que produit lâespérance du salut, (verset 6) pour la rattacher directement à la personne de Christ qui en est la source. Il montre comment cette joie ineffable et glorieuse (quâon ne peut exprimer en paroles et qui participe déjà par sa nature de la gloire du ciel, car le grec porte : joie ineffable et glorifiée), peut exister dès maintenant, quand même sa pleine manifestation nâaura lieu quâau retour du Seigneur : elle est produite par deux sentiments qui unissent indissolublement lââme fidèle au Sauveur, lâamour et la foi.
Il indique par une double antithèse que ces deux affections du cÅur ont le pouvoir de sâattacher à un objet invisible : Vous ne lâavez pas vu et vous lâaimez; vous ne le voyez pas encore, mais vous croyez, et câest assez pour tressaillir dâune joie ineffable et glorieuse.
Ces mots indiquent pourquoi les chrétiens peuvent dès maintenant se réjouir : «â¯En tant que remportantâ¦â¯Â»
Le but de la foi est aussi son résultat définitif, glorieux son dernier triomphe.
Quoique le mot remporter évoque lâidée de prix, de couronne obtenue par un vainqueur, (1 Pierre 5:4; 2 Timothée 4:8; 2 Corinthiens 5:10; Ãphésiens 6:8, etc.) on peut lui conserver son sens ordinaire : but, fin.
Ce but, auquel tend la foi, câest le salut de lââme. Et ce salut, dans la pensée de lâapôtre, est présent, actuel, possédé par anticipation. Si les avant-goûts de ce salut sont déjà une joie ineffable, que sera-ce quand nous le posséderons pleinement ?
Lâintention de lâapôtre, dans ce passage, (versets 10-12) est de célébrer la grandeur du salut qui fait la joie des chrétiens, (versets 8, 9) en montrant que de tout temps il a été lâobjet des désirs, des recherches, des espérances de tous les hommes de Dieu et même des anges du ciel (verset 12).
Chaque mot est digne dâarrêter lâattention.
Câest peut-être aussi dépasser la pensée de lâapôtre que de dire :
Les «â¯recherchesâ¯Â» des prophètes portaient bien sur les souffrances personnelles du Messie, et il est remarquable que leurs prédictions les plus précises, par exemple, le psaume 22 et Ãsaïe 53, que notre apôtre avait surtout dans la pensée, (1 Pierre 2:23-25) renferment dâabord une pathétique description de ses souffrances, puis une vue triomphante de sa glorification. En rappelant ces données de la prophétie, Pierre avait aussi, sans doute, lâintention de consoler ses frères dans leurs propres souffrances, ce qui est le but principal de son épître (1 Pierre 4:1; 1 Pierre 4:12-19). Lui-même ne connaît pas de plus beau titre à se donner que celui-ci : «â¯témoin des souffrances de Christâ¯Â» (1 Pierre 5:1)
Il fut révélé aux prophètes (lâapôtre ne dit pas comment, mais on peut en voir un exemple dans Daniel 12:4; Daniel 12:9; Daniel 12:13) que ce nâétait pas en leur temps que sâaccompliraient ces choses (les souffrances et les gloires de Christ, verset 11) quâils administraient (grec servaient), comme dâhumbles instruments, quâils annonçaient en fidèles messagers, mais quâelles étaient pour vous, dit lâapôtre, pour les chrétiens des temps évangéliques, auxquels cette grâce était destinée (verset 10).
Ce qui ne veut pas dire que le ministère des prophètes concernant le salut à venir fut sans utilité pour eux-mêmes et pour leurs contemporains, au contraire, ils fondaient sur ce salut toute leur espérance et y puisaient toute leur consolation. Mais comment ne pas admirer lâhumble renoncement de ces hommes de Dieu, qui, sachant quâils employaient leurs forces et enduraient tant dâépreuves pour des générations futures, nâen restaient pas moins infatigables dans leurs travaux, inébranlables dans leur foi et leur fidélité !
Les prophètes prédisaient les grands faits du salut par lâEsprit-Saint, les apôtres les ont annoncés, après leur accomplissement, par le même Esprit-Saint; les deux économies du salut sont remplies de cet Esprit. Là est la grandeur divine de ce salut. LâEsprit-Saint est indiqué spécialement comme envoyé du ciel.
Les uns pensent quâen ajoutant ces mots lâauteur a lâintention dâévoquer le souvenir de la Pentecôte, (Actes 2:1-4) les autres estiment quâil fait allusion à lâaction de lâEsprit qui sâexerçait partout où lâÃvangile était annoncé (Actes 8:15-17; Actes 10:44; Actes 19:1-7; 1 Thessaloniciens 1:6; 1 Corinthiens 2:4). Il reste encore un trait pour achever le tableau, le désir des anges !
Grec : désirent sâincliner pour contempler de plus près (voir le même mot Jacques 1:25). Peut-être une allusion aux chérubins qui sâinclinaient sur le propitiatoire, dans lâattitude de la contemplation et de lâadoration (Exode 25:20). La grandeur divine de la rédemption est relevée à nos yeux par la part quây prennent les esprits purs qui nâen ont pas besoin pour eux-mêmes, mais qui y apprennent à connaître la sagesse de Dieu (Ãphésiens 3:10, note).
Les anges, qui contemplent la face de Dieu (Matthieu 18:10) et sont à son service, (Hébreux 1:14) sont présents aux plus grands événements de la vie du Sauveur sur la terre (Luc 2:13; Luc 2:14; Jean 1:51; Matthieu 4:11; Luc 22:43; Luc 24:4 et suivants; Actes 1:10; Actes 1:11); ils se réjouissent de la conversion dâun pécheur, (Luc 15:10) unissent leurs chants de louange à ceux des rachetés, (Apocalypse 5:11; Apocalypse 7:11; Apocalypse 7:12) sâintéressent à la rédemption par amour dâun monde perdu, et parce que cette rédemption glorifie le Dieu quâils servent.
Cette explication justifie la mention des anges dans notre passage. Lâauteur nâa pas voulu dire que les anges désirent en vain scruter le mystère du salut, que la connaissance de la rédemption leur est refusée tandis quâelle est accordée à ses lecteurs dont il ferait ainsi ressortir le privilège unique.
Plan
3>B. Amour fraternel et croissance spirituelle
Lâamour des frères, fruit de la vie régénérée et impérissable
Si donc vous avez purifié vos âmes, en obéissant à la vérité, pour avoir un sincère amour fraternel, pratiquez cet amour sans relâche, puisque vous avez été régénérés par la parole de Dieu, qui demeure, tandis que toute chair passe comme lâherbe (22-25).
Progrès dans la vie chrétienne
Dépouillant toute disposition contraire à la charité, désirez, comme des nouveaux-nés, le pur lait de la Parole, afin de croître dans le salut, si vous avez éprouvé la bonté du Seigneur (2.1-3).
1 Pierre 1:22 Ã 2.3 Amour fraternel et croissance spirituelle.
Dans les versets précédents, lâapôtre a exprimé la pensée que nous sommes enfants du Père céleste. Il en conclut (donc) que nous devons nous aimer comme des frères.
La purification de lââme, siège des affections, la destruction de tous ses penchants égoïstes et impurs, nâa lieu que par lâobéissance pratique à la vérité divine, reçue dans le cÅur (Le texte de quelques majuscules ajoute : par lâEsprit).
Et câest ce qui seul rend possible un vrai amour fraternel. Pour aimer selon Dieu il faut aimer en Dieu. Lui seul nous rend capables de nous aimer les uns les autres ardemment, dâun amour qui persévère dans son intensité, (Matthieu 24:12; Jean 13:1) qui provienne du fond dâun cÅur dépris de lui-même, et qui soit absolument sans hypocrisie (comparer 1 Jean 4:10 et suivants, note).
Le texte reçu (Codex Sinaiticus, C) porte : dâun cÅur pur. Cette épithète nâétant pas authentique, il y a simplement dans le grec : «â¯Aimez-vous les uns les autres, de cÅur, ardemmentâ¯Â».
La régénération est ici envisagée comme motif dâun vrai amour fraternel : elle en fait un devoir sacré, en le rendant possible. Le moyen de ce renouvellement nâest pas terrestre (semence corruptible); la vie nouvelle ne vient pas de ce monde, mais de Dieu, câest sa parole, semence incorruptible, qui agit par le Saint-Esprit et crée la vie dans les âmes.
Cette Parole est vivante et permanente (les mots pour lâéternité du texte reçu, quoiquâils se lisent dans plusieurs majusc, ne sont pas authentiques), et câest pour cela que la vie qui en provient est impérissable comme tout ce qui est divin (comparer Jacques 1:18).
On pourrait aussi traduire, avec Calvin et Bèze : la parole du Dieu vivant et qui demeure. Daniel 6:26 présente cette formule mais dans Hébreux 4:12, on lit : la parole vivante. Dans notre passage aussi, le grand nombre des interprètes rattachent lâépithète à la parole.
Grec : évangélisée.
Pierre veut encore prouver par une solennelle déclaration de lâÃcriture que la parole de Dieu et la vie quâelle crée demeurent à toujours, tandis que tout ce qui est chair, humain, périt comme la fleur de lâherbe. Pour cela, il cite Ãsaïe 40:6 (Le texte reçu, avec quelques majuscules, porte : la gloire de lâhomme, au lieu de sa gloire). Mais il ajoute aussitôt que cette parole divine est parvenue à sa plénitude de vérité et de vie par lâÃvangile qui a été annoncé.
Cet Ãvangile contenu en germe et sous le voile de la prophétie dans lâancienne Alliance, est maintenant le moyen puissant de régénération et de vie, depuis quâil a été manifesté au monde.