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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Cette particule conclusive montre que l’apôtre veut fonder l’exhortation qui va suivre sur ce qu’il a dit précédemment.
En effet, il a insisté (1 Pierre 1:22; 1 Pierre 1:23) sur l’amour fraternel, fruit de la régénération par la Parole.
Il reprend ici cette double idée pour demander aux chrétiens :
Dissimulation : grec hypocrisie (B), hypocrisies (majuscules); l’envie : grec les envies.
Autant de vices incompatibles avec l’amour fraternel, (1 Pierre 1:22) et que tous les « régénérés » ont rejetés, (grec) déposés, comme un vêtement sale (Zacharie 3:3-5; Romains 13:12, Éphésiens 4:22; Colossiens 3:8; Jacques 1:21) par le fait même qu’ils sont nés de nouveau.
La malice, ou méchanceté, qui consiste en toute sorte de sentiments contraires à la charité, (1 Corinthiens 13:5-7) pousse à la fraude ou à la fausseté dans les procédés dont nous usons envers nos frères; nous couvrons ceux-ci du masque de la bienveillance, c’est l’hypocrisie ou les hypocrisies, le pluriel marquant les diverses occasions de dissimuler.
L’envie, excitée par la supériorité ou les avantages que possède le prochain, nous porte à proférer sur son compte toute espèce de médisance.
Nés par la régénération (1 Pierre 1:23).
Cette expression n’implique pas que tous les lecteurs fussent de nouveaux convertis, en effet, quel est le chrétien qui ne doive pas, à certains égards, se considérer toute sa vie comme un faible enfant ? L’état le plus avancé auquel nous puissions atteindre ici-bas est beaucoup moins éloigné de la première enfance spirituelle qu’il ne l’est de la perfection et de la gloire. D’ailleurs, l’image du petit enfant évoque un ensemble de dispositions qui sont l’opposé des vices indiqués au verset 1 (Matthieu 18:3). Cette image convenait admirablement à l’exhortation de rechercher l’aliment spirituel nécessaire à l’âme, puisque le nouveau-né n’a qu’un désir, qu’un instinct, qui est de prendre le lait maternel, dont la vie même lui fait un besoin toujours renaissant (voir la note suivante).
Pur signifie non falsifié, (2 Corinthiens 2:17; 2 Corinthiens 4:2) comme le lait que le petit enfant prend au sein de sa mère.
Quant aux mots : qui se trouvent dans la Parole, ils correspondent dans l’original à un adjectif dérivé de logos, la parole. Par cette épithète, l’apôtre veut probablement indiquer la source où se puise le lait que ses lecteurs doivent désirer. Ce sens devient évident si l’on fait attention que Pierre vient d’attribuer à la Parole la régénération de ces nouveau-nés (1 Pierre 1:23; 1 Pierre 1:25). Or, ce qui a produit en eux la vie peut seul l’entretenir, la faire grandir.
De plus, l’apôtre continue : (verset 3) « Si vous avez goûté que le Seigneur est bon ». Jésus, le Sauveur, que leurs âmes ont trouvé dans la Parole de l’Évangile, est lui-même le lait qui les nourrit. La plupart traduisent cet adjectif par spirituel (« le lait spirituel est celui que l’on boit avec l’âme », Luther) ou par « raisonnable » (Calvin), d’après le sens du mot en Romains 12:1. Mais cette interprétation convient beaucoup moins à l’ensemble de notre passage.
Le lait ne signifie point, comme chez Paul, (1 Corinthiens 3:1-2) les premiers éléments de la doctrine, destinés à ceux qui ne peuvent encore supporter une nourriture solide. La Parole est l’aliment des forts comme des faibles. Aussi est-ce d’elle que l’apôtre attend pour tous la croissance, et cela jusqu’au dernier terme, pensée qu’il exprime par ce mot, omis à tort par le texte reçu : pour le salut (la plupart des majuscules).
Psaumes 34:9. Le si n’exprime pas précisément un doute, mais plutôt la condition du désir.
C’est une première expérience du salut, qui seule nous le fait désirer toujours de nouveau, comme l’allaitement réveille, chez l’enfant, le désir de la nourriture qui est sa vie.
Plan
3>B. Conduite des domestiques dictée par l’exemple de Christ
Soumission des esclaves à leurs maîtres
Qu’ils obéissent même à ceux qui sont méchants. S’il n’y a nulle gloire à être puni pour une faute, souffrir injustement, quand on fait le bien, nous rend agréables à Dieu (18-20).
L’exemple de Christ
Telle est votre vocation, car Christ, en souffrant pour vous, vous a laissé un exemple à suivre ; lui qui, étant sans péché, n’a pas répondu aux outrages, mais a remis sa cause au juste juge ; lui qui a subi la peine de vos péchés, afin de vous faire mourir au péché et vivre selon la justice ; lui dont les plaies vous ont guéris ; car, après avoir été des brebis errantes, vous êtes revenus au berger et gardien de vos âmes (21-25).
18 à 25 conduite des domestiques dictée par l’exemple de Christ
Domestiques, traduction littérale, ceux qui appartiennent à la maison, à la famille; désignation plus douce et plus honorable que le terme « d’esclave », qui se lit dans des exhortations analogues (Éphésiens 6:5; Colossiens 3:22)
En toute crainte de Dieu, comme verset 19 le montre.
Mauvais, grec courbés, obliques, qui ne sont pas droits; au sens moral : pervers, méchants. Le même mot se trouve Actes 2:40; Philippiens 2:15.
La traduction courante : d’un caractère difficile, ne se justifie pas d’après l’usage des écrivains grecs.
Dans ses rapports avec les hommes, le chrétien ne mesure pas l’accomplissement de ses devoirs à la manière dont les autres s’acquittent des leurs envers lui. Il agit par des motifs infiniment supérieurs à cette réciprocité, par des motifs invariables de leur nature (versets 13, 16, 19; voir surtout Colossiens 3:23).
Souffrir injustement, et pourtant l’endurer avec patience, par motif de conscience envers Dieu (grec : à cause de conscience de Dieu, ce que quelques-uns rendent ainsi : parce que Dieu en a conscience, qu’il le sait et vous approuve; mais Dieu est plutôt l’objet que le sujet de ce savoir; celui qui souffre regarde à Dieu et agit par obéissance envers lui)., c’est là une grâce devant Dieu.
Dans versets 19 et 20, la patience qui endure l’injustice n’est pas désignée par le mot grâce comme un don de Dieu, comme une œuvre de sa grâce en nous. Ce terme correspond à celui de gloire, au verset 20.
Une grâce devant Dieu signifie donc : un moyen de nous rendre agréables à Dieu. Comme telle, l’injustice patiemment endurée porte avec elle sa récompense. Comparer Luc 6:32.
Appelés à souffrir injustement, à souffrir en faisant le bien, c’est la condition naturelle du chrétien dans ce monde, sans quoi il ne serait pas semblable au grand Modèle que l’apôtre nous remet ici sous les yeux (versets 21-24).
Pierre parle à de pauvres esclaves, (verset 18) c’est à eux surtout qu’il aime à retracer l’image des humiliations et des souffrances du Sauveur. de ces souffrances que Jésus a endurées injustement avec patience, et en faisant le bien, puisqu’il les a endurées non pour lui-même, mais pour ceux qu’il voulait racheter.
Quand l’apôtre propose ce modèle aux esclaves, sa pensée s’étend à tous les croyants. Et il ne leur présente pas seulement l’exemple de Jésus souffrant; il leur rappelle ce qui rend cet exemple si consolant et si encourageant : Christ a souffert pour vous (Codex Sinaiticus, B. A, C; d’autres manuscrits portent nous), leur dit-il à votre place et pour votre réconciliation avec Dieu.
Par là seulement l’exemple de Christ se revêt de toute son efficace, parce que son œuvre nous met en communion avec lui, nous rend capables de suivre ses traces, nous transforme à sa ressemblance. Aussi après avoir décrit plus complètement ce Modèle parfait de douceur et de charité, en énumérant les outrages que Jésus endura, (versets 22, 23) l’apôtre revient à la valeur expiatoire des souffrances de Christ (verset 24).
Ésaïe 53:9. Le Christ devait être parfaitement saint à la fois pour pouvoir servir de modèle aux hommes et pour accomplir par sa mort leur salut (1 Pierre 1:19; 2 Corinthiens 5:21; Hébreux 4:15; Hébreux 7:26; Hébreux 9:14).
Jésus remit sa cause à Dieu, à son jugement. Il ne rendit pas outrage pour outrage et ne répondit pas par des menaces aux affreux tourments qu’on lui infligeait (comparer Romains 12:17-21; 2 Thessaloniciens 3:5; Hébreux 12:2).
Comparer 1 Pierre 1:19, note; HĂ©breux 9:28 note.
Il a pris lui-même, spontanément, nos péchés, et les a portés en son corps sur le bois, sur la croix, instrument de supplice des esclaves. Il les a (grec) portés en haut comme sur un autel (Jacques 2:21).
Luther traduit : « Il les a offerts en sacrifice ».
Dans les sacrifices de l’ancienne Alliance, les péchés étaient mis sur la victime; ici la victime, c’est lui-même; et pour rendre l’idée plus personnelle encore, l’apôtre ajoute : en son corps.
Dans tout ce passage, Pierre s’inspire de Ésaïe 53, surtout de Ésaïe 53:4-6. Dans l’indication de la valeur expiatoire des souffrances du Christ (verset 24), il complète les paroles du prophète en y ajoutant : en son corps sur le bois, deux traits empruntés à la pratique des sacrifices (comparer Hébreux 10:10).
D’autres relèvent plutôt dans l’élévation de Christ sur le bois, l’idée de l’opprobre, (Actes 5:30) du supplice infamant, (Actes 10:39) de la malédiction (Galates 3:13).
Ces deux notions ne s’excluent pas, puisque la victime chargée des péchés du peuple était réputée impure (Lévitique 16). L’auteur de l’épître aux Hébreux aussi, tout en présentant la mort de Christ comme un sacrifice, fait ressortir son caractère ignominieux (Hébreux 11:26; Hébreux 13:10-13, notes). Pierre de même rappellera (1 Pierre 4:14) ce caractère pour encourager ses lecteurs à supporter les injures.
La mort de Jésus-Christ atteint dans les croyants un double but. D’une part, l’expiation de leurs péchés et leur réconciliation avec Dieu; d’autre part, et comme un effet naturel et nécessaire de cette grâce, leur affranchissement personnel de l’esclavage de la chair, la mort au péché, la liberté de vivre à la justice.
Cette dernière œuvre est accomplie par la première : rentrés en communion avec Dieu, source de toute vie, de toute sainteté, de toute justice, les chrétiens puisent en lui cette vie nouvelle qui les délivre de la servitude intérieure, et fait mourir par degrés en eux le vieil homme, l’homme du péché. C’est cette vue profonde de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, dans son rapport vivant avec la mort et la résurrection spirituelles de ses disciples, que l’apôtre Paul développe dans Romains 6:1-11.
Par un dernier mot, emprunté à Ésaïe 53:5. l’apôtre exprime tout ce que les croyants reçoivent de la mort de Christ : Vous avez été guéris. La guérison implique la cessation de la maladie et le rétablissement de la santé, ou, sans figure, la « mort au péché » et la « vie pour la justice ».
Ésaïe 53:6.
Leçon de Codex Sinaiticus, B. À; les autres majuscules portent : vous étiez comme des brebis errantes.
Des brebis abandonnées à elles-mêmes sont les plus faibles, les plus misérables créatures, exposées à tous les dangers.
Tel est l’homme, (Matthieu 9:36; Luc 15:4; Jean 10:10-16) tant qu’il n’a pas été ramené à Celui que Pierre nomme ici le berger ou pasteur et gardien (il emploie le mot qui a désigné plus tard l’évêque) des âmes, à celui qui les paît et les garde comme ses brebis. Ce sont là des titres bien choisis pour exprimer les tendres soins que le Sauveur prend de ses rachetés.
Vous êtes retournés, (grec) vous vous êtes retournés, convertis (1 Thessaloniciens 1:9). Cette conversion est la raison subjective (car) de la guérison que les croyants ont obtenue par la mort du Rédempteur (verset 24).