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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-22
3>1 à 7 Conduite des femmes chrétiennes envers leurs maris. Devoirs des maris
Pierre montre par ce mot quâil poursuit lâexhortation commencée 1 Pierre 2:18, et quâil veut sâadresser aux divers états de la vie sociale, comme le fait lâapôtre Paul dans Ãphésiens 5:22 et suivants; Ãphésiens 6:1 et suivants
Gagner à lâÃvangile leurs maris qui lui sont encore étrangers, voilà le saint motif que lâapôtre donne aux femmes chrétiennes pour les porter à la soumission (1 Pierre 2:13) et à une conduite pure.
En effet, une vie sanctifiée par lâÃvangile sera toujours le plus puissant témoignage pour la conversion des incrédules, même sans parole (verset 1).
Jeu de mots amené par la mention précédente de la Parole de Dieu. Lâapôtre veut dire que la parole de la femme ne saurait avoir lâefficace de la Parole de Dieu, que la femme doit prêcher par sa conduite plutôt que par des paroles. Si son mari est encore opposé à lâévangile, câest en effet la seule prédication capable de le convertir.
Des exhortations directes à la conversion, surtout si la conduite de la femme nâest pas en pleine harmonie avec ses paroles, seront le plus sûr moyen de lâéloigner toujours davantage. Du reste, on comprendrait mal ce conseil, dâune profonde sagesse chrétienne, si lâon en concluait quâun sérieux témoignage rendu à la vérité, en parole, soit interdit à la femme, lorsque Dieu lui en fournit lâoccasion.
Pierre veut dire simplement que la conduite agira même plus sûrement sans le secours de la parole.
Grec : En ayant considéré votre pure conduite dans la crainte. La crainte dont Pierre parle ici est le respect de la femme pour son mari.
Dâautres y voient, comme dans 1 Pierre 1:17 et 1 Pierre 2:18, la crainte de Dieu, principe supérieur de la pureté de sa conduite.
Ainsi, la parure ne doit pas être (grec) celle du dehors, (verset 3) décrite par lâapôtre, mais celle de (grec) lâhomme caché du cÅur (le cÅur, siège des affections, des dispositions morales). Ce terme est à peu près synonyme de «â¯lâhomme intérieurâ¯Â» (Romains 7:22; 2 Corinthiens 4:16); mais Pierre choisit à dessein un mot qui exprime le contraire du désir de paraître, la modestie qui se cache et sâefface volontiers.
En quoi consistera la parure de cet homme caché du cÅur ? En un esprit doux et paisible. Mais comme cette douceur, cette paix sont des fruits de lâEsprit de Dieu, quâils sont par conséquent permanents, impérissables, et forment le contraste le plus absolu avec la parure extérieure, qui est la vanité et le néant même, lâapôtre les caractérise par ce mot frappant : La parure incorruptible (ou, comme dâautres traduisent : lâincorruptibilité) dâun esprit doux et paisible.
Cette parure-là , qui est dâun grand prix devant Dieu, ne peut jamais ni se corrompre ni périr. Entre ces deux sortes de parures, quelle est la femme chrétienne qui puisse hésiter ?
Exemples de cet «â¯esprit doux et paisibleâ¯Â» (verset 4) qui est la parure de la femme.
Câest dans Genèse 18:12, que Sara appelle Abraham : Mon seigneur.
Même les femmes païennes étaient devenues, par leur conversion à lâÃvangile, les enfants de Sara, la vraie postérité dâAbraham (Romains 4:11; Galates 4:22 et suivants).
Elles montrent, en faisant le bien, quâelles appartiennent à cette filiation spirituelle; et alors, quoi quâelles puissent avoir à souffrir pour leur foi, même de la part de maris infidèles, (verset 1) elles peuvent ne craindre aucun sujet de frayeur (sens littéral), expression que lâapôtre emprunte au livre des Proverbes (Proverbes 3:25).
Ayez ce même esprit de douceur, de support, dâamour envers vos femmes (Ãphésiens 5:25 et suivants, note).
Grec : cohabitez ou demeurez ensemble câest-à -dire comportez-vous, conduisez-vous dans la vie domestique, (grec) selon la connaissance, soit la connaissance de lâÃvangile, soit, plutôt, selon la sagesse, lâesprit de tact et de discernement quâexigent de telles relations, comme le montre le motif indiqué dans les paroles qui suivent.
Grec : comme envers un vase, ou instrument plus faible, le féminin.
Les uns entendent cette expression du corps, de lâêtre physique, comme contenant et instrument de lââme (comparer 1 Thessaloniciens 4:4). Mais, puisque la femme est distincte de lâhomme par ses aptitudes intellectuelles et morales aussi, il vaut mieux voir dans ce terme une désignation de lâêtre entier (2 Corinthiens 4:7; Romains 9:21; 2 Timothée 2:20; 2 Timothée 2:21).
Le fort doit, en raison de sa supériorité déjà , être modéré envers le faible; mais à ce motif lâapôtre en ajoute un autre beaucoup plus élevé, plus saint : câest la pensée que la femme, comme le mari est héritière de la grâce de la vie. Cette considération est applicable à tous nos rapports avec nos frères, et propre à sanctifier ces relations (verset 8).
Aussi bien les prières particulières que les prières en commun, dans le sein de la famille, sont infailliblement (grec) empêchées là où règnent des passions impérieuses, où manque la modération recommandée à lâépoux chrétien. Ces passions font obstacle à la prière elle-même et pas seulement à ses effets (comparer Matthieu 5:23; Matthieu 5:24; 1 Timothée 2:8; Jacques 4:3).
Pierre étend à tous les croyants les recommandations quâil a adressées aux époux. Les devoirs divers de la vie chrétienne, dans nos rapports avec nos frères, se réduisent à une humble et active charité.
Aimer comme Jésus-Christ a aimé, voilà tout le secret pour rendre ces relations intimes, grandes, saintes. On dirait que lâapôtre a emprunté, trait pour trait au caractère de Jésus les vertus quâil prescrit ici au chrétien, depuis la compassion pour les plus faibles jusquâà lâamour des ennemis (1 Pierre 2:21-23; Romains 12:17; Matthieu 5:44; Luc 6:27; Luc 6:28).
Qui veut pouvoir lâaimer, en jouir dans le vrai sens, ne pas se la rendre amère, y trouver de bons jours, malgré les misères qui en sont inséparables, quâil renonce au péché qui y répand son poison.
La citation des versets 10-12 est empruntée au Psaumes 34:12-17, déjà cité 1 Pierre 2:3.
Dans le Psaume (Psaumes 34) il est ajouté : «â¯pour exterminer leur mémoire de la terreâ¯Â».
Lâapôtre ne transcrit pas ces redoutables paroles, mais il en a dit assez pour montrer quâelles sont dans sa pensée, comme dans celle du psalmiste.
Lâapôtre sait bien que le monde peut, dans un sens, faire du mal et beaucoup de mal, au chrétien; il va le dire lui-même (verset 14); mais il ne voit le mal, dans le vrai sens du mot, que dans le péché (versets 10-12).
Pour celui qui est zélé pour le bien (le texte reçu porte : imitateurs du bien), le mal qui peut lui venir du dehors, à cause du nom de Christ, ne saurait que tourner à son bien (verset 14).
voir 1 Pierre 4:14; Matthieu 5:10.
Ãsaïe 8:12; Ãsaïe 8:13, cité dâaprès les Septante, qui portent : «â¯Ne craignez point sa crainte (du peuple) et ne soyez point troublés; le Seigneur des armées (Zebaoth), lui, sanctifiez-le, et lui sera votre crainteâ¯Â».
Au lieu des mots : le Seigneur Zebaoth, lâapôtre écrit, selon le texte reçu : «â¯le Seigneur Dieuâ¯Â», et selon une variante (Codex Sinaiticus, B. A, C, versions) : «â¯le Seigneur Christâ¯Â».
Puis à ces mots : sanctifiez-le, il ajoute : dans vos cÅurs. Admirable contraste ! Pour ne point les craindre, craignez le Seigneur !
Mais au lieu de dire seulement : craignez le Seigneur, lâapôtre, comme le prophète quâil cite, exprime la même pensée par ce mot plus énergique encore : sanctifiez-le dans vos cÅurs, câest-à -dire redoutez-le, adorez-le comme le saint, et ne lâassociez dans votre cÅur à aucune pensée, à aucun sentiment mauvais.
La citation (verset 14) porte dans lâoriginal : ne craignez point leur crainte.
Leur crainte peut sâentendre de la crainte quâils éprouvent eux-mêmes ou de la crainte quâils inspirent. La première signification est bien celle du passage dans Ãsaïe, mais la seconde est évidemment celle que Pierre veut exprimer : «â¯Ne redoutez pas leurs menacesâ¯Â» (Oltramare); «â¯nâayez dâeux aucune espèce de crainteâ¯Â» (Stapfer).
Grec : prêts pour lâapologie (de lâÃvangile de votre foi, Philippiens 1:7; Philippiens 1:17; Actes 26:2).
Le chrétien le plus simple peut et doit être toujours prêt, non pas sans doute à établir la vérité historique des faits évangéliques, ou à réfuter toutes les objections que lâincrédulité peut opposer à sa foi; mais (grec) prêt pour lâapologie, ou la défense, envers quiconque lui demande raison de son espérance, prêt à dire sur quoi et sur qui elle se fonde, et à montrer les fruits de paix et de joie dont elle est pour lui la source.
Il suffit pour cela de connaître le Sauveur par sa Parole, et dâavoir éprouvé dans son cÅur la puissance régénératrice de sa grâce. Et le plus souvent un tel témoignage, simple, sérieux, fondé uniquement sur une vivante expérience, rendu, comme le veut lâapôtre, avec douceur et modestie, se trouvera être lâapologie la plus vraie, la plus puissante, la plus persuasive de lâÃvangile.
Grec : avec douceur et crainte.
Ce dernier mot ne désigne pas, comme le pensent Calvin et plusieurs interprètes récents, la crainte de Dieu. La plupart de nos versions le traduisent par respect; ce serait la déférence envers ceux qui demandent compte de la foi, quâils soient des hommes sincères désireux de sâinstruire, ou des juges siégeant dans les tribunaux, devant lesquels les premiers chrétiens étaient souvent appelés (comparer verset 16).
Mais le terme grec ne signifie pas proprement respect. Il faut lâentendre de cette crainte qui est de lâhumilité, de la modestie, lâabsence de toute présomption, de toute fausse confiance (Philippiens 2:12; 2 Corinthiens 7:15; Ãphésiens 6:5).
Comparer 1 Pierre 2:12; 1 Pierre 2:20; Actes 23:1; Actes 24:16; 2 Corinthiens 1:12; 2 Corinthiens 4:2.
Sans cette bonne conscience et une bonne conduite qui ferme la bouche aux adversaires, il est impossible dâêtre «â¯prêt pour lâapologieâ¯Â»; car alors on nâen a pas le courage, et si on lâavait, ce serait la hardiesse de lâhypocrite dont la vie dément les paroles et accuse la foi, au lieu de la justifier.
Mais le témoignage dâune vie saintement chrétienne rendra toujours confus les diffamateurs, précisément en cela même où leurs victimes sont calomniées, car il se trouve à la fin, et ils sont forcés de le reconnaître, que ce quâils condamnaient était conforme à la volonté de Dieu.
La plupart des critiques admettent la leçon de B : Vous êtes calomniés. Les autres majuscules portent : ils vous calomnient comme malfaiteurs.
Christ a souffert est la leçon de B. majuscules, adoptée par Weiss.
La leçon de Codex Sinaiticus, A, C, versions, porte : est mort.
Elle paraît être une correction amenée par les mots : une fois pour les péchés. Ici, comme à 1 Pierre 2:21, les souffrances de Jésus-Christ sont présentées en exemple à ceux qui souffrent. Ils souffrent injustement : quâils regardent à lui, le Juste qui a souffert pour des injustes.
Ce qui fait taire tout murmure, ce qui inspire la patience en humiliant, ce qui seul rend capable de souffrir comme Christ, câest la pensée que ses souffrances ont été expiatoires : Christ a souffert une fois (dans la suprême épreuve de la mort Hébreux 7:27) pour les péchés, câest-à -dire pour nous tous.
Celui-là seul qui a trouvé dans ces souffrances de Christ le pardon, la réconciliation avec Dieux la paix, la vie, ou, comme sâexprime lâapôtre, celui qui a été ramené à Dieu par le sacrifice de la croix, celui-là peut souffrir, mourir avec Christ, car le Sauveur nâest plus seulement pour lui un modèle extérieur, mais, demeurant au dedans de lui, il le transforme à sa ressemblance (comparer 1 Pierre 2:21, 2e note).
Voir aussi (Jean 12:32).
Afin quâil vous amenât, est la leçon de B. Les autres majuscules portent : nous amenât.
Ces paroles achèvent le tableau des souffrances de Christ. Son Åuvre est complète dans sa mort et sa résurrection. Elles se sont produites dans les deux domaines opposés de la chair et de lâesprit (Romains 1:3; 1 Timothée 3:16).
Le premier de ces termes désigne lâêtre matériel, corporel, psychique, qui constituait lâhumanité réelle du Fils de Dieu, et en vertu duquel il a pu mourir.
Lâesprit, qui est ici opposé à la chair, nâest pas, comme lâont entendu les anciens interprètes, lâEsprit de Dieu, la puissance divine qui avait été le principe générateur de Jésus, (Luc 1:35) qui, ensuite, le ressuscita dâentre les morts et le glorifia dans le ciel. Il ne sâagit pas non plus de la nature divine de Jésus, par opposition à sa nature humaine; mais de lâesprit qui se trouve en tout homme et le rend capable de se développer dans la sainteté, dâêtre en communion avec Dieu et de saisir la vie éternelle (1 Pierre 3:4; 1 Pierre 4:6).
Christ a été vivifié quant à lâesprit, en ce que son esprit, dépouillé de son corps charnel par la mort, a reçu un nouvel organe, un corps spirituel. Et dès lors il peut manifester dans ses rachetés la même puissance de résurrection et de vie qui sâest exercée en lui-même (1 Corinthiens 15:42-45; 2 Corinthiens 3:17-18; 2 Corinthiens 4:10).
Cette grande pensée était propre à encourager et à fortifier des chrétiens appelés à souffrir et à mourir avec leur Sauveur.
Grec : Dans lequel (esprit, verset 18) étant allé, il prêchaâ¦Où et quand ?
De ces deux questions dépend le sens de ce passage, qui est assurément lâun des plus difficiles du Nouveau Testament.
Luther pensait que la prédication de Christ dont il est ici question eut lieu par les apôtres, sur la terre, aux hommes considérés comme étant dans une prison, câest-à -dire dans les liens de la chair et du péché; quâelle consista, selon les paroles dâÃsaïe, (Ãsaïe 61:1) à «â¯annoncer aux captifs la liberté, aux prisonniers lâouverture de leur prisonâ¯Â».
Calvin prend le mot que nous rendons par prison dans le sens quâil peut avoir aussi de «â¯lieu où lâon veilleâ¯Â», ou «â¯dâaction de veillerâ¯Â»; lâapôtre voudrait dire simplement que les âmes des saints de lâancienne Alliance étaient dans lâattente du salut promis et que Christ alla, après sa mort, en esprit, leur annoncer lâachèvement de son Åuvre rédemptrice.
Dans ces deux interprétations, on ne parvient pas à établir une relation acceptable entre verset 19 et verset 20. De leur rapport, il ressort avec évidence que les esprits en prison (verset 19) sont ceux qui furent autrefois rebelles, lorsque, aux jours de Noé, la patience de Dieu attendait; en dâautres termes, ce sont les hommes contemporains du déluge.
Quelques interprètes (Baur, Immer, Spitta) y voient les anges, les «â¯fils de Dieuâ¯Â», dont la chute est racontée Genèse 6:1 et suivants; comparez 2 Pierre 2:4. Mais leur chute se produisit antérieurement à la résolution prise par Dieu de détruire lâhumanité, et non lorsque la patience de Dieu attendait. Du reste, il nâest dit nulle part que le déluge ait atteint ces «â¯fils de Dieuâ¯Â».
Si donc la prédication dont il est question a été adressée aux hommes de la génération de Noé, deux suppositions sont seules possibles : elle a été faite à ces hommes quand ils vivaient sur la terre, par lâesprit du Christ préexistant; ou bien ils lâont ouïe après que le châtiment du déluge les eut réduits à lâétat dâesprits en prison, et que Christ, après sa mort, alla leur prêcher dans la prison où ils étaient détenus.
Cette idée dâune activité du Ressuscité, qui se serait étendue à lâempire des trépassés, nâest pas sans analogie dans le Nouveau Testament. Le sens de Ãphésiens 4:9 est incertain (voir la note); mais Philippiens 2:10 montre incontestablement que le règne de Christ doit sâétablir au séjour des morts.
Des apocryphes fort anciens parlent de la prédication aux morts (Ãvangile de Pierre 41; Ãvangile de Nicodème 18-26).
Enfin la pensée que cette interprétation attribue à lâapôtre nâest pas sans lien avec le contexte.
Voici comment on peut, en lâadmettant, concevoir la suite des idées. Pour encourager chrétiens à souffrir patiemment, Pierre leur dit que les souffrances endurées dans lâinnocence ne sont pas inutiles, (versets 16, 17) et il le leur prouve par lâexemple de Christ qui, en souffrant, a fait beaucoup de bien puisquâil a accompli ainsi la rédemption des pécheurs (verset 18); celle-ci, envisagée dans toute son ampleur, comprend lâoffre du salut à la génération qui périt par le déluge (versets 19 et 20).
Ici, il faut le reconnaître, lâapôtre abandonne lâidée principale et sâengage dans des détours, dont sa pensée est coutumière. Sâattachant aux souvenirs quâil évoque, il montre dans la délivrance de Noé le type du salut offert à ceux qui croient en Jésus. Eux aussi ne sont quâun petit nombre, et comme les habitants de lâarche furent sauvés au travers des eaux du déluge, ils le sont en passant par lâeau du baptême.
Cette allégorie était propre à confirmer leur assurance du salut, en dépit du peu de succès que rencontrait la prédication de lâÃvangile, et à les rendre inébranlables au milieu de lâopposition du monde.
Il faut recourir à cette périphrase pour rendre dâune manière exacte et complète la pensée du texte grec, qui est extraordinairement concis.
La proposition commence par un pronom relatif ou neutre, que les uns rapportent à lâeau du déluge, (verset 20) les autres, avec plus de raison, à lâidée «â¯dâavoir été sauvé dans lâarche au travers de lâeauâ¯Â».
Cela trouve son antitype dans le baptême qui vous sauve vous aussi maintenant. Les mots soulignés se lisent seuls dans lâoriginal.
Les faits historiques rapportés par lâAncien Testament étaient revêtus, aux yeux des Juifs du siècle apostolique, dâun caractère prophétique; ils constituaient des types ou des modèles de ce qui devait apparaître aux temps du Messie. On appelait antitype lâévénement ou lâinstitution qui réalisait le type précurseur.
Lâapôtre voit dans le salut, dont le baptême est le signe et le moyen, lâantitype, lâaccomplissement parfait de ce qui était préfiguré dans la délivrance de Noé et de sa famille.
Ce ne fut pas seulement leur vie corporelle que Dieu préserva de la destruction. Noé avait cru la Parole divine qui lui annonçait le jugement. «â¯Par la foiâ¯Â» (Hébreux 11:7) il bâtit lâarche et «â¯trouva grâce devant Dieuâ¯Â», tandis que le monde incrédule périt. Cet événement fut ainsi pour Noé une profonde expérience spirituelle, une sorte de régénération. Il ressortit de cette épreuve avec une vie nouvelle quâil consacra à Dieu, comme nous le montre son sacrifice (Genèse 8:20; Genèse 8:21).
Or, il y a de même, dans le baptême, un jugement exercé sur lâhomme pécheur qui, sâunissant par la foi avec Jésus-Christ meurt avec lui, est enseveli avec lui (baptême par immersion), se relève avec lui, pour vivre dâune vie nouvelle et consacrée à Dieu (Romains 6:1-11).
Dans le racheté de Christ se répète et se réalise tout ce qui sâest passé dans la personne du Maître, «â¯mis à mort quant à la chair mais vivifié quant à lâespritâ¯Â» (verset 18). Par là , il est séparé du monde incrédule qui périt sous le jugement divin.
Paul rapproche de même le baptême dâun autre fait de lâhistoire sainte quand il dit : (1 Corinthiens 10:1; 1 Corinthiens 10:2) «â¯Nos pères ont tous été sous la nuée, ils ont tous passé à travers la mer; ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la merâ¯Â». Et ainsi, ils échappèrent à la mort, tandis que les Ãgyptiens périrent par leur aveugle endurcissement.
Afin que nul ne se glorifie dâavoir reçu le baptême et ne se croie sauvé par une cérémonie tout extérieure, lâapôtre indique en deux mots ce que nâest pas et ce quâest le baptême.
Il nâest pas lâaction de déposer la souillure de la chair, câest-à -dire un simple lavage dâeau, comme lâétaient les ablutions rituelles des païens et des Juifs, et comme le serait le baptême, si lâon sâarrêtait à lâacte matériel, qui nâest quâun signe.
Mais il est la demande adressée à Dieu dâune bonne conscience. Le mot, que nous rendons ici par demande, ne se trouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament. Il signifie, dâaprès lâétymologie, interrogation (version de Lausanne), ou examen (Calvin); mais on ne saurait y voir la mention des questions posées au catéchumène, car, dans notre contexte, câest celui qui reçoit le baptême qui fait la demande.
La plupart de nos versions portent : lâengagement dâune bonne conscience, il sâagirait des résolutions prises par celui qui reçoit le baptême, des promesses quâil fait à Dieu dâun cÅur sincère, de lâalliance quâune bonne conscience fait avec Dieu (Stapfer, dâaprès Luther).
Mais le sens dâengagement, contrat, alliance, est difficile à prouver. Le mot de lâoriginal ne se trouve, avec cette signification, que dans la langue juridique au temps de Justinien. Lâusage que le Nouveau Testament (Matthieu 16:1) et les Septante (Psaumes 137:3) font du verbe de même racine conduit plutôt au sens de demande, requête.
Une bonne conscience peut être le sujet qui fait la demande à Dieu; il faut alors sous entendre comme régime : le salut, ou traduire par un terme plus vague : lâaspiration dâune bonne conscience vers Dieu (Oltramare). Mais il nous paraît plus indiqué, dans notre contexte, de prendre une bonne conscience comme lâobjet de la demande adressée à Dieu par celui qui est baptisé.
Dans la proposition correspondante, «â¯les souillures de la chairâ¯Â» sont lâobjet du «â¯dépouillementâ¯Â»; de même, la «â¯bonne conscienceâ¯Â» est lâobjet de la «â¯demandeâ¯Â».
Demander à Dieu une bonne conscience, câest pour le chrétien implorer le pardon de ses péchés au nom du sacrifice offert par Christ (Hébreux 9:14; Hébreux 10:22) et le secours du Saint-Esprit, qui lui permette de conserver une conscience sans reproche dans tout le cours de sa vie et spécialement en vue du témoignage quâil doit rendre devant ceux qui «â¯lui demandent raison de son espéranceâ¯Â» (comparer verset 16, note).
Ainsi lâapôtre ramène la pensée de ses lecteurs à ce qui fait la signification profonde et vivante du baptême : la régénération par la résurrection de Jésus-Christ (1 Pierre 1:3).
Mourir avec Christ au monde, au péché, à soi-même, ressusciter avec lui à une vie nouvelle, par la même puissance divine qui lâa ramené dâentre les morts, câest là le vrai sens du baptême (Romains 6:3 et suivants, note; Ãphésiens 2:5; Ãphésiens 2:6; Colossiens 2:12).
Voilà le terme glorieux de ce chemin que Christ a parcouru au travers de la souffrance et de la mort. Rien de plus encourageant pour ceux qui le suivent dans cette même voie.
En lui, ils sont «â¯déjà ressuscités, déjà assis dans les lieux célestesâ¯Â» (comparer Ãphésiens 1:19-23); car sa toute-puissance au-dessus de toute créature leur est un garant que rien ne saurait leur nuire ni les arracher de sa main.