Bible Commentaries
Luc 15

versets 1-32

Luc 15:1

SOMMAIRE DE LUC 15

La joie des pécheurs repentants

1. Les publicains et les pécheurs.
2. Les pharisiens et les scribes
3. La brebis perdue.
4. La drachme perdue.
5. Le fils prodigue.
6. Dans un pays éloigné.
7. Se nourrir de carouges.
8. Revenir vers le Père.
9. L’accueil du Père.
10. Le frère aîné.

Tous.

À l’époque de son ministère, ces classes venaient en grand nombre pour l’écouter.

Publicains.

Collecteurs de taxes pour les Romains, généralement corrompus, universellement méprisés, très souvent Juifs de naissance.

Gens de mauvaise vie.

Des personnes chassées des synagogues et généralement traités comme des parias.

Luc 15:2

Les pharisiens.

Les conducteurs orthodoxes.

Les scribes.

D’abord des copistes, mais également de grands théologiens.

Mange avec eux.

Les pharisiens ne pouvaient admettre de relation sociale avec des pécheurs.

Luc 15:4

Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, etc.

  Trois paraboles exposées successivement montrent comment Dieu reçoit les pécheurs. Le berger qui a perdu une brebis de son troupeau qui en comportait cent, les laisse toutes pour ramener la brebis perdue.

Luc 15:5

Il la met sur ses épaules.

Une coutume habituelle chez les bergers.

Avec joie.

Comme tout serviteur de Dieu qui se réjouit du retour d’un pécheur.

Luc 15:7

Il y aura plus de joie dans le ciel.

Le Père se réjouit, et le Fils et les anges avec lui.

Pour un seul pécheur qui se repent.

Celui qui «  revient sur lui-même,  » qui décide d’abandonner le péché, et de servir Dieu. La repentance veut dire changer d’esprit ou de cœur.

Que pour quatre-vingt-dix-neuf justes.

Ceux qui sont déjà en Christ, sauvés, et n’ayant plus besoin de la repentance. C’est de sauver le perdu qui apporte la plus grande joie.

Luc 15:8

Quelle femme, si elle a dix drachmes, etc.

C’est une coutume Orientale d’avoir en bracelet, ou en collier, ou en diadème, des pièces de monnaie, souvent en argent. La joie de retrouver la pièce perdue illustre de nouveau la joie dans le ciel de retrouver le pécheur perdu.

Allume une lampe.

Les pièces Orientales, souvent éclairées seulement par les portes, sont très sombres.

Luc 15:11

La parabole du fils perdu (versets 11-32). Les deux paraboles précédentes représentent Christ cherchant le perdu; ici, le pécheurcherchant la maison du Père ; toutes les trois montrent la réjouissance dans la repentance.

Un homme avait deux fils.

Il y a quelque chose dans cette parabole inimitable qui va droit au cœur de tout être humain. Il est presque impossible de l’empêcher de nous pénétrer. Elle secoue les âmes les plus fortes, fait appel à la sensibilité la plus cachée, à l’humanité qui dort ou qui se cache sous toute apparence de passion ou d’orgueil. Elle peut réveiller la sympathie du plus rude, et surprendre le plus insensible, chez lequel elle peut se traduire par des larmes. Les enfants aiment à entendre cette histoire simple et émouvante, et plus d’un criminel a été bouleversé au récit de cette expérience, qui est en grande partie le reflet de leur vie. Dans cette parabole le père est le Père Céleste; le fils aîné est le-propre-juste, dans ce cas les pharisiens et les scribes; le jeune fils est le pécheur, dans ce cas les publicains et les gens de mauvaise vie.

Luc 15:12

Donne-moi la part de biens.

Une demande égoïste et sans amour filial, celle du pécheur qui demande que Dieu lui donne, mais ne lui retourne aucune gratitude.

Le père leur partagea son bien.

Le fils aîné devait recevoir deux parts, et le plus jeune une. Deutéronome 21:17.

Luc 15:13

Pour un pays éloigné.

Errant loin de la maison du Père, de Dieu.

Il dissipa son bien.

Tout cela dans la contrée lointaine. La vie mondaine est une vie gaspillée. Il est plus pernicieux de gaspiller nos ressources spirituelles que nos biens terrestres.

Luc 15:14

Une grande famine survint.

Il en est toujours ainsi de celui qui est loin de Dieu. Le monde ne peut pas satisfaire l’âme.s

Il commença à se trouver dans le besoin.

Beaucoup de ceux qui ont tout gaspillé ressentent profondément ce besoin comme s’il détruisait leur vie.

Luc 15:15

Garder les pourceaux.

La condition la plus vile pour un Juif.

Luc 15:16

Des carouges.

Les gousses du caroubier. Les épluchures des plaisirs bestiaux ne peuvent satisfaire l’âme.

Luc 15:17

Etant rentré en lui-même.

Le péché est un engouement, une folie. Quand les yeux de l’âme qui étaient aveuglés sont ouverts, nul n’est heureux de demeurer dans le péché, c’est à dire dans la destruction.

Combien de mercenaires.

Le fils était maintenant lui-même un serviteur loué, un mercenaire ; c’est le cas de tous les pécheurs, et leur service est pénible.

Luc 15:18

Je me lèverai et j’irai.

Cette résolution est la repentance, le changement de but et de cœur. Le fils est conduit à cette résolution par son sens du besoin, par le fardeau du péché.

Mon Père, j’ai péché.

Son changement de cœur, sa repentance, doit être suivie par sa confession.

Luc 15:19

Je ne suis plus digne.

Il avoue sa propre faiblesse, il s’est montré indigne. Il souhaite prendre la place la plus humble dans la maison de son père. L’humilité et la consécration suivent la véritable repentance.

Luc 15:20

Il se leva, et alla vers son père.

Le pécheur vient à Christ par la foi, la repentance, et l’obéissance. Son esprit doit changer, il doit quitter les pays lointains, et entrer dans une union spirituelle avec Christ par le baptême. Galates 3:27  ; Romains 6:3, 4

Son père... courut... et l’embrassa.

Nulle sévérité, nul besoin de prières ; dès que le père a vu revenir son fils, il s’est précipité à sa rencontre. Il en est de même avec Christ.

Ému de compassion.

Il en est de même du Père avec le pécheur qui se repent; le père n’a même pas attendu la confession que le fils avait résolu d’exprimer. L’amour ne peut attendre, quand le but est reconnu.

Luc 15:22

Le père dit.

Il a interrompu la confession du fils prodigue.

Apportez vite la plus belle robe.

Il est retourné en haillons. La plus belle robe est la robe blanche du juste, celle de Christ.

Un anneau au doigt.

Un anneau avec un sceau était un symbole d’autorité, de filiation.

Des souliers aux pieds.

Les serviteurs allaient les pieds nus, mais les chaussures étaient un symbole de liberté.`

Luc 15:23

Amenez le veau gras.

Pour un festin de bienvenue. Faire de tels préparatifs était fréquent dans la vie simple de l’Orient. Voir Genèse 18:6-8.

Luc 15:24

Car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie.

Voir Éphésiens 2:1-6. .

Ils commencèrent à se réjouir.

De la joie qui est manifestée par tous les saints lors de la repentance des pécheurs.

Luc 15:25

Or, le fils aîné.

Les pharisiens qui se plaignaient que Jésus « accueillait des gens de mauvaise vie. » Luc 15:2. De la même façon le fils aîné se plaint que le père accueille le fils prodigue.

La musique et les danses.

La danse en Judée n’était pas mixte. Elle était généralement accomplie par des danseurs professionnels.

Luc 15:28

Il se mit en colère.

C’est ce que firent les pharisiens avec Christ, parce qu’il recevait des pécheurs. Il en est encore souvent ainsi dans l’église, de la part des éminents et respectables propres justes, lorsque des publicains et des pécheurs, des méprisés et des parias, se convertissent.

Son père sortit et le pria d’entrer.

De la même façon, Dieu en Christ invite tous les pécheurs à entrer. Il montre sa grande patience.

Luc 15:29

Sans avoir jamais transgressé.

Là se trouve le véritable esprit des pharisiens, l’esprit du propre juste. Si le fils était proche de son père d’une manière physique, il en était très éloigné en esprit.

Luc 15:31

Mon enfant.

Le père s’exprime avec le frère envieux, et essaye de l’amener à une meilleure disposition d’esprit, comme Christ plaide avec Israël.

Tout ce que j’ai est à toi.

" Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers  : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. " Romains 8:17.

Luc 15:32

Parce que ton frère.

S’il est enfant, le pécheur qui revient est son frère. S’il ne veut pas l’accueillir, ce sera

lui

le fils perdu. On a dans cette histoire la représentation de l’amour rédempteur, l’Évangile dans l’Évangile. C’est la Couronne et la Perle de toutes les paraboles.