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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-32
Plan
3>Le fils cadet
a) Le départ. Un homme avait deux fils. Le plus jeune demande sa part d’héritage et s’en va dans un pays éloigné, où il dépense, en vivant dans la débauche, tout ce qu’il a (11-13).
b) La détresse. Une famine survient ; il manque de tout. Il s’attache à un étranger, qui l’emploie à garder les pourceaux, et ne lui donne pas même des gousses, dont ceux-ci se nourrissaient (14-16).
c) Regrets et résolution. Il rentre en lui-même, compare sa position à celle des mercenaires de son père, et se décide à aller vers son père, et à lui confesser sa culpabilité et son indignité (17-19).
d) Le retour. Il se lève, et retourne vers son père. Celui-ci le voit venir de loin, court à sa rencontre, se jette à son cou et l’embrasse. Le fils confesse son péché (20, 21).
e) La réhabilitation. Le père ordonne à ses serviteurs d’apporter ce qu’il faut pour revêtir son fils, et de préparer un festin en l’honneur de ce fils qu’il a recouvré. Ils commencent à se réjouir (22-24).
Le fils aîné
a) Son entretien avec le serviteur. Revenant des champs, il entend le bruit de la fête et demande des explications à un serviteur. Celui-ci lui annonce le retour de son frère et le festin ordonné par son père. Il se met en colère et refuse d’entrer (25-28a).
b) Son entretien avec le père. Le père sort et le prie d’entrer. Il rappelle les longs services qu’il a rendus à son père, et se plaint de n’avoir jamais reçu de lui la plus petite récompense, tandis qu’au retour de son frère débauché, le père tue le veau gras. Le père lui répond que sa récompense était de demeurer avec lui et de disposer à son gré de tous les biens paternels ; qu’il fallait bien faire une fête et se livrer à la joie, puisque son frère qui était mort est revenu à la vie (28b-32).
11 à 32 parabole de l’enfant prodigue
Les deux paraboles qui précèdent suffisaient, semble-t-il, pour confondre les murmures des pharisiens (verset 2), d’autant plus que Jésus en avait lui-même clairement indiqué la signification (versets 7, 10).
Mais il avait à cœur de peindre dans leur profondeur, leur complexité et leurs tragiques alternatives, ces rapports de l’homme avec Dieu qui constituent toute la religion. Il le fait dans un tableau saisissant emprunté à la vie de tous les jours. Il montre comment l’homme se perd par le péché, comment il se retrouve par la repentance, et quelle est la miséricorde infinie de Dieu qui le reçoit et le sauve. Il met enfin l’homme de la légalité dans une opposition frappante avec le pécheur repentant.
Jésus peint ainsi au vif les deux portions de son auditoire : les péagers et les pécheurs repentants qui viennent à lui, et les pharisiens qui en murmurent (versets 1, 2).
Ces deux fils, la description de leur vie et de leur caractère, sont le sujet des deux parties de la parabole.
Plusieurs Pères de l’Église ont voulu voir dans l’aîné le peuple juif et dans le plus jeune les païens. Les théologiens de l’école de Tubingue se sont empressés de saisir cette interprétation, pour en appuyer leurs idées sur l’époque tardive de la rédaction des évangiles et sur les tendances qu’ils attribuent spécialement à celui de Luc.
C’est là méconnaître absolument la situation. Jésus n’avait d’autre but que de répondre aux besoins divers de son auditoire.
Le plus jeune est dans l’âge des passions, particulièrement exposé aux séductions du monde.
La part du bien qui devait un jour lui échoir en héritage était, d’après le droit mosaïque (Deutéronome 21:17), la moitié de ce qui revenait au fils aîné, soit le tiers de la fortune paternelle. Il demande à son père de lui remettre, par avance, en argent, l’équivalent de ce tiers. Le verset suivant va dire quelle était son intention.
Il leur partagea son bien, c’est-à-dire que le père fit la part de l’un et de l’autre, qu’il remit au fils cadet la sienne et conserva par devers lui celle du fils aîné (verset 31).
Le père n’avait aucune obligation à faire ce partage; il aurait pu s’y refuser et contraindre ainsi son fils de rester auprès de lui. Il ne le fait pas, car cette contrainte n’aurait en rien changé les sentiments de ce fils. Dieu de même respecte la liberté de l’homme et lui laisse toute sa responsabilité; car il sait que la confiance et l’amour doivent être libres.
C’est par les expériences de la vie, si bien décrites dans cette histoire, que l’homme est ramené à Dieu. Aucun autre moyen n’y suffirait.
Tel était le but du jeune homme en demandant sa part de biens. Le manque d’amour pour son père, la passion de l’indépendance, lui rendent intolérable la discipline de la maison paternelle et lui ôtent tout sentiment du bonheur dont il aurait pu y jouir.
Impatient de posséder sa liberté (peu de jours après), il part, sans songer au chagrin qu’il va causer à son père. Le pays éloigné où il se rend est l’image de l’état de l’homme sans Dieu. L’éloignement de Dieu est l’essence même du péché. Tout ce qui va suivre n’est que l’inévitable conséquence du départ de l’enfant prodigue.
Son histoire, au sens propre, est celle d’une foule de jeunes fils de famille qui, vivant dans la dissolution, arrivent promptement à dissiper leur fortune. Au sens figuré, elle est celle de l’homme sans Dieu, qui se voit promptement privé par d’amères déceptions, par le dégoût, par le remords, de ce bonheur imaginaire qu’il demandait aux jouissances plus ou moins grossières du monde.
Le mot grec que nous traduisons par : vivre dans la dissolution, est un adverbe qui signifie l’opposé de salutairement; or, l’opposé du salut, c’est la ruine. Le substantif, qui est formé de la même racine, se trouve dans Éphésiens 5:18; Éphésiens 1:6; 1 Pierre 4:4.
Grec : et lui-même (indépendamment de la famine) commença à manquer (de tout).
Ce mot : il commença, marque un moment terrible dans l’expérience du jeune insensé. Il voit qu’il n’a plus aucune ressource, et autour de lui règne une grande famine qui lui ôte tout espoir.
Il n’est pas d’état plus affreux que celui d’une âme sans Dieu, vide de toute paix et de toute espérance, remplie d’agitation et d’amertume, et à laquelle le monde, dont elle a épuisé les jouissances, n’a plus rien à offrir. N’avoir rien en soi, rien au ciel, rien sur la terre, c’est le désespoir.
Le jeune homme de la parabole reconnaîtrait-il maintenant sa folie ? Songera-t-il à revenir à son père ? Non, pas encore. Il faut qu’il descende encore plus bas dans l’abîme où l’a conduit son péché et qu’il en savoure toutes les amertumes.
Ce jeune homme riche et libre dans la maison paternelle, le voilà dans l’indigence et la servitude; ce fils d’une famille honorable, le voilà faisant paître des pourceaux, ce qui, outre l’abjection du métier, était un objet d’horreur pour un Juif.
Le verbe de l’original : il s’attacha (littéralement il se colla), que nos versions affaiblissent en le traduisant par : il se mit au service de, relève encore ce qu’il y avait d’abject dans cette dépendance à l’égard d’un maître païen.
Il y a, dans le monde moral, des suites du péché plus dégradantes encore.
Se remplir le ventre est la leçon du texte reçu avec A et la plupart des majuscules Codex Sinaiticus, B, D lisent se rassasier, ce qui parait une correction.
Quand, après avoir fait paître les pourceaux toute la journée, il les ramenait le soir au logis on les nourrissait ensuite de gousses (espèce de fèves grossières, servant à l’alimentation des animaux); mais à lui, personne ne lui en donnait.
Le mépris qu’on lui témoigne ainsi en l’oubliant, la faim qui le dévore et que rien n’apaise, tel est le dernier degré d’un abaissement, d’une souffrance à laquelle on ne saurait rien ajouter.
Étant donc rentré en lui-même, tel est le premier pas vers le relèvement. Jusqu’alors, il avait vécu hors de lui-même, entraîné par le tourbillon des passions, du monde extérieur.
Maintenant, il revient à lui; il voit toute l’horreur de sa situation et il découvre dans son cœur un abîme de maux, sur lesquels il avait volontairement fermé les yeux.
Dès ce moment, une pensée qu’il avait tenue éloignée vient émouvoir son cœur profondément malheureux : son père, la maison de son père. Là, il s’en souvient, même les mercenaires, des ouvriers qui sont engagés pour un temps seulement et que le maître n’a pas intérêt à soigner d’une manière spéciale, ont du pain (grec des pains) en abondance; et lui, il meurt de faim (grec : vrai texte : mais moi je péris ici de famine).
Il serait superflu de montrer la profonde vérité de tous ces traits dans l’expérience morale de l’âme.
Du sentiment de sa misère naît dans le cœur du fils repentant une ferme résolution; c’est le second pas dans son relèvement.
Malgré le trouble de sa conscience et le sentiment qu’il a de son indignité, il appelle encore son père, ce père qu’il a tant offensé. Jésus nous donne dans ce trait délicat toute une révélation de la miséricorde de Dieu, dont le sentiment persiste dans le cœur du pécheur repentant, et sans lequel il ne lui resterait que le désespoir.
Ceci encore appartient à sa résolution. Il n’ira pas, devant son père, invoquer comme excuses sa jeunesse, ses passions, ou les entraînements du monde; non : j’ai péché, voilà le mot qui brise dans l’homme toutes les résistances de l’orgueil, et qu’il n’arrive à prononcer qu’après une lutte terrible contre cet orgueil.
Les deux termes : contre le ciel et contre toi, n’ont de sens distinct que dans la parabole. Ils se confondent dans l’application.
Grec : fais-moi comme l’un de tes mercenaires.
Amener le pécheur à sentir qu’il a perdu tous ses titres à être un enfant de Dieu, tel est l’effet de la vraie repentance.
Mais l’amour, qui renaît dans son cœur avec la repentance, lui inspire en même temps le désir de rentrer en grâce auprès de Dieu, d’être admis dans sa famille, fût-ce à la dernière place.
Et s’étant levé; la résolution prise est aussitôt exécutée. Quand on dit que « l’enfer est pavé de bonnes résolutions », cela n’est vrai que de celles qui ont été prises sans un sentiment profond du péché.
Quel tableau émouvant ! Quelle révélation de l’amour de Dieu ! Chaque mot en porte l’enseignement touchant et profond. Comme il était encore loin, bien avant qu’il eût pu atteindre cette maison paternelle dont il ne s’approchait qu’en tremblant, son père le vit.
Évidemment le père l’attendait, sa tendresse était aux aguets pour surprendre le retour de son enfant. En se rappelant les deux paraboles précédentes, on peut même dire que c’est Dieu qui toujours prévient le pécheur; il le cherche, il lui inspire le premier mouvement de repentance, de foi, d’amour, sans lequel ce pécheur ne reviendrait jamais à lui.
Puis le père court au-devant de son enfant, il lui facilite cette rencontre encore redoutée; enfin, il le presse sur son cœur, ému de compassion (grec ému dans ses entrailles), et lui donne, sans paroles, ce baiser de réconciliation qui efface pour jamais tout le passé et fait pénétrer dans le cœur du fils l’assurance de l’amour inaltéré de son père (le verbe grec est composé d’une préposition qui renforce l’idée. M. Stapfer traduit : il le baisa longuement).
Tout ce tableau est infiniment plus beau, plus complet, plus émouvant, que si le père avait exprimé par des paroles le pardon qu’il accordait à son fils.
Voir versets 18, 19, note.
Les derniers mots de la réponse projetée : traite-moi comme l’un de tes mercenaires, manquent.
On a expliqué leur absence en supposant que le père interrompt son fils.
Il est peut-être plus naturel de penser que c’est le fils lui-même qui, en présence de l’accueil du père, se sent incapable d’aller jusqu’au bout. La tendre compassion que le père lui témoigne lui montre qu’il est pardonné et ne lui permet pas d’ajouter : traite-moi comme l’un de tes mercenaires.
Crainte, regrets amers, angoisse de la conscience, tout disparaît de son cœur maintenant comblé de paix et d’amour.
Plusieurs manuscrits (Sin, B, D, etc.) renferment cette demande copiée du verset 19.
Honorez-le comme fils et fils bien-aimé d’un père riche et puissant.
Un anneau au doigt et des souliers ou des sandales aux pieds étaient le signe de l’homme libre; les esclaves allaient nupieds.
La réhabilitation du fils est complète; il reçoit le pardon de ses fautes gratuitement et tout de suite, sans conditions ni délais; il est réintégré dans la maison et dans l’amour de son père comme si rien ne s’était passé.
Tel est le sens général de ces traits de la parabole. Une saine exégèse ne doit pas se perdre dans des allégories imitées des Pères de l’Église et d’après lesquelles la robe signifierait la justice de Christ (Ésaïe 61:10), l’anneau, le sceau du Saint-Esprit, les souliers, la facilité de marcher dans une vie nouvelle (Éphésiens 6:15).
Les mêmes interprètes n’ont-ils pas vu aussi le diable dans le possesseur des pourceaux, dans les pourceaux eux-mêmes des démons (versets 15, 16), et dans l’immolation du veau gras le sacrifice de Christ ? !
Notre parabole peint sous l’image d’un banquet de famille cette joie que les deux similitudes précédentes n’avaient fait qu’indiquer (versets 7, 10). Cette joie succède aussi, dans l’âme du pécheur sauvé, aux profondes douleurs de la repentance.
Mort et perdu, tel est l’état moral de tout homme qui ne vit pas en Dieu (comparer Matthieu 8:22; Éphésiens 2:1; Éphésiens 5:14).
Dieu seul, en effet, est la source de la vie et la destination suprême de tout être intelligent. Revenir à Dieu, c’est donc revenir à la vie et retrouver sa destination éternelle.
Jésus décrit dans cette parabole le péché et ses suites amères, la repentance et le bonheur ineffable de la réconciliation avec Dieu; mais il ne se présente pas comme le médiateur de cette réconciliation.
Dans d’autres déclarations, il indique nettement l’œuvre de la rédemption qui seule permettra à l’homme de rentrer en grâce auprès de Dieu et de recevoir l’esprit d’adoption (Matthieu 20:28; Matthieu 26:28, et souvent dans l’Évangile de saint Jean).
Quand cette œuvre aura été accomplie, elle pourra être exposée avec des développements proportionnés à son importance. On aurait donc bien tort d’opposer les enseignements de Jésus-Christ à ceux des apôtres et, en particulier, de s’appuyer sur notre parabole pour nier la nécessité de la rédemption. Tout le christianisme ne saurait être renfermé dans une parabole.
Mais, cette particule marque le contraste entre ce qui précède et ce qui va suivre.
Ce fils aîné (grec plus âgé) était donc occupé au service de son père (aux champs), employé à une œuvre bonne en soi. Et pourtant, les sentiments de son cœur, qu’il va nous révéler, n’ont rien de filial. Jésus, après avoir retracé le tableau du pécheur repentant et réconcilié avec Dieu, nous présente maintenant l’image des pharisiens mécontents (verset 2; comparez avec versets 28-30).
Dans tous les grands banquets, des morceaux de musique et des danses étaient exécutés le plus souvent par des gens engagés à cet effet.
Ce serviteur, un simple esclave sans doute, ne mentionne que le veau gras tué, parce que c’était là, à ses yeux, la principale marque d’un joyeux banquet.
De même, il ne sait rien dire de celui qui est l’objet de cette fête, sinon qu’il est venu et cela en bonne santé, terme qu’il faut entendre à la lettre, et non dans un sens moral.
Cet esclave parle selon sa portée; ce qu’il y a de plus profond dans la situation lui échappe. Admirable justesse de chaque trait de la parabole !
L’exhortait à entrer et à montrer de meilleurs sentiments envers son père et son frère.
C’est ce que Jésus faisait constamment à l’égard des pharisiens.
Ce langage de la propre justice est pris sur le fait.
Pour le fils aîné, être dans la maison de son père n’est pas un bonheur, mais un service (le mot grec signifie l’œuvre d’un esclave), service dont il compte les années.
Il se vante de n’avoir jamais violé les commandements de son père. Cela est possible, mais, pour un père, quelle est la valeur d’une obéissance sans amour ?
Enfin, comme s’il n’avait pas eu la jouissance de toute la maison paternelle, il reproche à son père de ne lui avoir jamais donné de récompense, pas même un chevreau, peu de chose comparé au veau gras (B porte même un petit chevreau).
La récompense de l’enfant de Dieu, c’est le bonheur de la communion de son père (Genèse 15:1). La propre Justice ignore cette vérité.
Sans amour pour son père, le fils aîné n’éprouve pour son frère que haine et mépris : celui-ci, ton fils (il se garde bien de l’appeler mon frère), qui a dévoré ton bien (terme choisi à dessein) avec des femmes de mauvaise vie.
Ce dernier trait
Si la première partie de cette parabole devait être un touchant encouragement pour les péagers et les pécheurs repentants qui écoutaient le Sauveur, de quelle confusion ces paroles du fils aîné n’auraient-elles pas dû remplir les pharisiens dont elles traduisaient fidèlement les murmures ? (versets 1, 2)
Ces paroles pleines d’amour (mon enfant) ont inspiré à quelques interprètes la pensée qu’il faut envisager le fils aîné, malgré ses défauts, comme un véritable enfant de Dieu. Mais elles sont destinées seulement à peindre la situation du fils aîné envers son père telle qu’elle est donnée dans la parabole. Il était toujours avec son père et en aurait senti le bonheur, s’il avait su l’aimer. L’héritage des biens de son père lui était assuré.
Telle était la position de tout le peuple de l’alliance. Il était auprès de Dieu, qui le cherchait même alors d’une manière spéciale par la présence du Sauveur, et toutes les richesses de sa miséricorde lui étaient offertes (Romains 3:1; Romains 9:1-5).
Mais ce peuple, semblable au fils aîné, imbu d’une propre justice pharisaïque, ne savait pas jouir de ces immenses privilèges, parce qu’il fermait son cœur à l’amour de Dieu et méprisait les pauvres pécheurs repentants qui venaient à Jésus.
Grec : il fallait être dans l’allégresse (qui se manifeste par ce festin) et se réjouir; il le fallait, car cette joie n’est que l’effusion de mon amour (versets 7, 10). Et l’objet de cette joie, c’est ton frère, qui était perdu et qui est sauvé (verset 24, note).
Quel contraste entre ces paroles et les sentiments du fils aîné ! Or ces sentiments étaient ceux des pharisiens qui écoutaient le Sauveur.