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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 24". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/luke-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 24". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-53
Plan du commentaire biblique de Luc 24
Les femmes au sépulcre
Après avoir observé le repos prescrit pendant le sabbat, les femmes apportent le premier jour de la semaine, de grand matin, leurs aromates au sépulcre et le trouvent vide (1-3).
Les anges et leur message
Deux hommes, en vêtements resplendissants, leur apparaissent et leur apprennent que Jésus est ressuscité, selon quâil lâavait annoncé (4-8).
Le récit des femmes aux apôtres
Ces femmes, dont lâévangéliste indique les noms, racontent aux onze ce quâelles ont vu et entendu, mais elles ne rencontrent quâincrédulité (9-11).
La visite de Pierre au sépulcre
Pierre court au sépulcre, jette un regard dans lâintérieur et sâen retourne étonné (12).
Verset 1
Résurrection et ascension
La résurrection constatée (chapitre 24)
Versets 1 à 12 â La visite des femmes et celle de Pierre au sépulcre
Verset 2
Voir, sur lâhistoire de la résurrection, Matthieu 28.1-10â¯; Marc 16.1-8, notesâ¯; comparez Jean 20.1 et suivants.
Le premier verset de Luc 24 est intimement lié avec le dernier du chapitre précédent.
Le mais oppose au repos des femmes pendant le sabbat lâactivité quâelles déploient le premier jour de la semaine. Elles ne doutaient pas quâelles nâeussent encore à faire usage de leurs aromates pour embaumer le corps du Sauveur. Lâidée de sa résurrection ne les avait pas abordées. Il en sera de même de tous les disciplesâ¯; et ce fait nâest pas lâun des moins propres à démontrer la réalité historique de la résurrection de Jésus.
Le texte reçu avec A, D et plusieurs majuscules ajoute à notre verset ces motsâ¯: et quelques-unes (femmes) avec elles, qui ont été transcrits ici du verset 10. Ces femmes étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques (Luc 24.10â¯; Matthieu 28.1), auxquelles Marc (Marc 16.1) ajoute Saloméâ¯; et Luc (verset 10) nomme encore Jeanne, femme de Chuza, intendant dâHérode (Luc 8.3).
Quelles que soient les différences de détail que présentent les évangiles dans lâhistoire de la résurrection, ils sont tous en pleine harmonie dans le récit de ces trois faits principauxâ¯:
Quant aux apparitions de Jésus aux disciples, il sâétait formé dans la tradition apostolique deux courants, qui se reflètent dans les évangilesâ¯: lâun (Matthieu et Marc) se bornant à lâentrevue solennelle en Galiléeâ¯; lâautre (Luc) rapportant en détail les apparitions de Jésus à Jérusalem et dans les environs le jour même de sa résurrection. à quoi il faut ajouter que Jean raconte des apparitions en Judée (Jean 20.26 et suivants) et en Galilée (Jean 21) que les synoptiques ne mentionnent pas.
Verset 3
Les quatre évangiles sont dâaccord sur ce double faitâ¯: la pierre du sépulcre roulée et le tombeau vide.
Matthieu seul raconte quâà lâapparition de lâange il sâétait fait un tremblement de terre et quâainsi la pierre avait été roulée.
Verset 4
Grecâ¯: resplendissants comme lâéclair (comparer Luc 9.29).
Lâexpressionâ¯: deux hommes montre que lâéclat de leur apparition nâempêchait pas de reconnaître la forme humaine dont ces êtres célestes étaient revêtus (comparer Actes 1.10).
Le verbe que nous traduisons parâ¯: se présentèrent indique une apparition subite. Luc et Jean mentionnent deux angesâ¯; Matthieu et Marc un seul, celui qui adressa la parole aux femmes.
Ces différences que les évangiles présentent se conçoivent très bienâ¯: dans lâémotion quâéprouvèrent ces femmes au sein de cette lumière qui resplendit tout à coup autour dâelles, les unes virent deux anges, les autres un seul.
Ce qui est digne de remarque, câest que les anges du ciel furent les premiers hérauts du Prince de la vie brisant les liens de la mort, comme ils avaient été les premiers à annoncer sa naissance (Luc 2.13).
Verset 5
Grecâ¯: Le vivant avec les morts. Il est vivant, vivant à jamais et source de la vie, parce quâil est ressuscité (verset 6).
Toujours et de mille manières, la foi obscurcie cherche le vivant parmi les morts. Luc seul a conservé cette parole saisissante et profonde.
Verset 6
Voir Matthieu 28.6â¯; Marc 16.6.
Dâaprès ces deux évangélistes, lâange invita encore les femmes à voir le tombeau et à sâassurer quâil était vide.
Verset 7
Voir Luc 9.22â¯; Luc 18.32â¯; Matthieu 17.22-23â¯; Marc 9.30 et suivants.
Ces prédictions réitérées de Jésus, que les disciples eux-mêmes nâavaient pas voulu comprendre, avaient fait si peu dâimpression sur leur esprit, quâils ne sâattendaient ni à la mort ni à la résurrection de leur Maître. Les leur rappeler était un moyen efficace de relever leur foi abattue. Aussi les femmes sâempressèrent-elles de leur porter ce message des anges (verset 9).
Dans la parole citée par lâange, Jésus est désigné par ce nom de fils de lâhomme, quâil aimait à se donnerâ¯; mais après sa résurrection, il ne se nomme plus ainsi (versets 26 et 44).
Verset 9
Voir Matthieu 28.8â¯; Marc 16.8.
Tous les autres, câétaient les disciples de Jésus qui sâétaient joints à la société des onze et qui se tenaient auprès dâeux dans ces jours dâaffliction et de deuil (versets 22-24).
Verset 10
Comparer verset 1, note.
Voir, sur Marie-Madeleine et Marie, mère de Jacques, Matthieu 27.56, note et sur Jeanne, femme de Chuza, Luc 8.3, note.
Verset 11
Comparer versets 1 et 7, notes.
Il faudra à ces hommes des preuves bien évidentes pour les amener à la foi. Jésus condescendit à les leur donner (verset 38 et suivants).
Verset 12
Bien que les disciples ne crussent point le message des femmes, Pierre, toujours ardent et prompt à agir, se lève et court au sépulcre, afin de voir de ses propres yeux.
Comparer Jean 20.6-9, qui raconte ce trait dâune manière plus complète.
Le verset 12 manque dans D, dans quelques copies de lâItala et dans une des versions syriaques. Les critiques modernes lâomettent comme une glose empruntée au récit de Jean. Mais, dans ce cas, on se demande pourquoi il nâest pas fait mention de lâautre disciple (Jean 20.3).
La suite du récit de Luc (verset 24) confirme lâauthenticité de notre verset. Il a du reste pour lui le témoignage unanime des manuscrits, des versions anciennes et des Pères, sauf les quelques exceptions indiquées. Codex Sinaiticus, B omettentâ¯: à terre (grec couchés)â¯; Codex Sinaiticus, à omettentâ¯: seuls.
Verset 13
La rencontre
Deux disciples vont à Emmaüs. Ils sâentretiennent des événements qui viennent de sâaccomplir. Jésus sâapproche dâeux et fait route avec eux. Ils ne le reconnaissent pas (13-16).
La question de Jésus et le récit des disciples
Jésus leur demande le sujet de leur entretien et de leur tristesse. Ils sâétonnent de son ignorance et lui racontent la condamnation et la mort de Jésus de Nazareth ; puis ils lui disent les espérances quâils avaient fondées sur lui et qui sâécroulent, puisque câest le troisième jour depuis sa mort ; ils mentionnent toutefois la surprise que leur a causée le récit des femmes et les constatations de ceux qui sont allés au sépulcre (17-24).
Lâenseignement de Jésus
Jésus leur reproche leur lenteur à croire et leur explique, par les Ãcritures, la nécessité de ses souffrances (25-27).
La reconnaissance
Comme ils arrivent à Emmaüs, Jésus veut continuer son voyage ; mais ils le retiennent et le persuadent de rester avec eux, vu lâapproche de la nuit. Il entre avec eux et au moment où il rompt le pain et le leur donne, ils le reconnaissent, mais il disparaît aussitôt (28-31).
Retour des disciples à Jérusalem
Ils constatent lâémotion quâils ont éprouvée pendant quâil leur expliquait les Ãcritures. Ils retournent sur lâheure à Jérusalem et ils racontent aux disciples assemblés ce qui leur est arrivé (32-35).
Cet admirable récit, à la fois si simple, si vrai et si profond, nous a été conservé par Luc seul.
Il lâouvre par ce motâ¯: Et voici, qui fait attendre quelque chose dâextraordinaire.
Ce jour-là même, jour de la résurrection de Jésus.
Emmaüs était suivant notre évangéliste éloigné de Jérusalem de soixante stades, environ onze kilomètres. On est réduit a des hypothèses sur lâemplacement de ce bourg. Plusieurs localités portaient le nom dâEmmaüs, qui signifie «â¯bains chaudsâ¯Â». La tradition catholique, qui remonte à Eusèbe et à Jérôme, voit notre Emmaüs dans la ville de Nicopolis, aujourdâhui Amwà s dans la plaine de Saron. Mais Nicopolis nâétait pas un bourg et la distance qui le sépare de Jérusalem est de cent soixante-dix stades.
Lâidentification ne serait possible que si lâon admet la variante de Codex Sinaiticus qui porte cent soixante stades.
Mais se figure-t-on les deux disciples franchissant plus de trente kilomètres pour rentrer dans la soirée à Jérusalem et y trouver encore les onze assemblés� On a donc cherché Emmaüs plus près de Jérusalem.
Les uns sâarrêtent à Kolonieh, sur la route de Jérusalem à Jaffa, qui parait être lâendroit où, dâaprès Josèphe (Guerre des Juifs, VII, 6, 6), Titus établit une colonie des vétérans de son armée. Il faudrait en ce cas admettre une erreur dans lâindication de Luc, car Kolonieh nâest guère quâà quarante-cinq stades de Jérusalem.
Câest pourquoi dâautres placent Emmaüs plus loin au nord-ouest a Koubeibeh, ou à Hamotsa, à moitié chemin entre Koubeibeh et Kolonieh.
Dâautres enfin, considérant que notre récit nâindique pas quâEmmaüs fût à lâoccident de Jérusalem, ont cru le trouver au sud de Bethléhem, dans un lieu appelé Ourtsa, où lâon a retrouvé des restes dâanciens bains.
Les deux dâentre eux qui sây rendaient et qui peut-être y avaient leur demeure, étaient des disciples de Jésus, mais non des apôtres (verset 33).
Lâun sâappelait Cléopas (verset 18). Il ne doit pas être confondu avec Clôpas (Jean 19.25), qui est une transcription du nom hébreu Alphée, tandis que Cléopas parait être lâabrégé de Cléopatras (Luc 6.15â¯; Actes 1.13)
Le fait que ces deux disciples sâéloignaient de Jérusalem, dans un tel moment, montre quâils nâavaient plus aucune espérance de revoir Jésus (verset 21)â¯; mais du moins cherchaient-ils quelque consolation dans leurs entretiens et dans lâévocation de leurs souvenirs communs (verset 14).
Verset 14
Non seulement des bruits qui couraient concernant la résurrection de Jésus (versets 22-24), mais plus encore des scènes tragiques de la mort de leur Maître (versets 19 et 20).
Ces événements, ils sâen entretenaient et les discutaient, cherchant à se rendre compte de leurs causes et de leurs conséquences.
Verset 15
Grecâ¯: lui-même, Jésus, celui dont ils sâentretenaient avec tant dâintérêt et de tristesse, celui quâils nâespéraient plus revoirâ¯! Il sâapprocha sans doute par derrière et il marchait avec eux.
Verset 16
Quel est le sens des motsâ¯: leurs yeux étaient retenus, de sorte quâils ne le reconnaissaient pasâ¯?
On peut expliquer ce phénomène par des causes naturelles, comme le font plusieurs interprètes.
Les disciples ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. La pensée de le reconnaître dans cet étranger ne leur venait donc pas. Dâautre part, un notable changement avait dû sâopérer dans la personne de Jésus, soit par ses souffrances et sa mort, soit par sa résurrectionâ¯: même ses disciples les plus intimes hésitent à le reconnaître quand il les aborde (Luc 24.37â¯; Jean 20.14-15â¯; Jean 21.4).
Si lâon sâen tient à cette explication, il faut voir de même dans le terme du verset 31â¯: leurs yeux furent ouverts, la seule mention du fait quâils reconnurent Jésus à la manière dont, prenant à table le rôle de père de famille, il prononça la bénédiction, rompit le pain et le leur donna, exactement comme il avait coutume de le faire dans les repas quâil avait précédemment partagés avec eux.
Cette interprétation nâest point inadmissible. Mais est-il probable que, si telle était la pensée de lâhistorien, il se fût servi de ces termes si peu usitésâ¯: leurs yeux étaient retenus, leurs yeux furent ouvertsâ¯?
On est bien plutôt conduit à penser que Luc a eu lâintention dâindiquer par ces mots une action divine. Jésus avait voulu rester dâabord inconnu aux disciples, afin de les instruire et de les persuader par les Ãcritures avant de les convaincre par une manifestation extérieure propre à frapper leurs sens. Leur impression fut ainsi fort différente (verset 32).
Verset 17
Lâintérêt sympathique que Jésus leur témoigne gagne bientôt la confiance des deux voyageurs. Les questions quâil leur pose les invitent à lui ouvrir leur cÅur (comparer Luc 18.40â¯; Jean 5.6â¯; Jean 20.15).
Codex Sinaiticus, B et A (dans une de ses leçons) ontâ¯: et ils sâarrêtèrent tout tristes.
Verset 18
Voir, sur Cléopas, verset 13, note. Cléopas veut direâ¯: «â¯Es-tu le seul qui, tout en séjournant,â¦ne sache pasâ¦â¯?â¯Â»
Le mot que nous traduisons par séjourner renferme aussi lâidée dâêtre là comme étranger (Hébreux 11.9). Les disciples supposent que ce voyageur est un des nombreux étrangers venus à Jérusalem pour la fête de Pâque.
Verset 19
Il nâétait pas seulement puissant en parole, mais encore et surtout en Åuvre, par les actes dâamour qui remplissaient sa vie.
Et il lâétait non seulement dans lâestimation de tout le peuple, mais devant Dieu qui lui rendait témoignage.
Verset 20
Et comment reprend la phrase interrompue par la question de Jésus au verset 19 «â¯Es-tu le seul qui ne sache pas les choses qui se sont passéesâ¦et comment les principauxâ¦â¯?â¯Â»
Condamné à mort, crucifié, quel contraste tragique avec les termes qui désignent Jésus au verset 19â¯! Câest là ce qui pèse sur le cÅur des disciples et les rend si tristes.
Verset 21
Quant à nous, par opposition aux magistrats (verset 20), nous espérionsâ¦
Ce verbe à lâimparfait montre que toutes leurs espérances se sont évanouies. On voit par là ce que seraient devenus tous les disciples, si Jésus nâétait pas ressuscitéâ¯! (1 Corinthiens 15.14-19)
Les motsâ¯: mais avec tout cela signifientâ¯: malgré tout ce quâétait Jésus (verset 19) et malgré toutes nos espérances.
Le troisième jourâ¯: nouveau motif de doute et de tristesseâ¯; serait-ce un vague souvenir de la prédiction de Jésus quâil ressusciterait le troisième jourâ¯?
Verset 23
Mais à côté de toutes ces causes de tristesse, voici encore une circonstance à mentionner, sur la signification de laquelle ils hésitent à se prononcer et qui contribue plutôt à augmenter leur trouble. Ils ne citent pas, en effet, ce témoignage des femmes comme un sujet dâespérance, quâils opposeraient avec assurance aux faits douloureux quâils viennent de citer.
Ces femmes, disent-ils, nous ont (grec) mis hors de nous-mêmes car elles disent que des anges disent quâil est vivantâ¯!
On voit dans ces répétitions lâexpression amère du douteâ¯: ils ne veulent pas se reprendre à lâespérance (voir la note suivante).
Verset 24
Bien que ces disciples qui ont aussi visité le sépulcre lâaient trouvé comme les femmes lâavaient dit, câest-à -dire vide, ce témoignage ne vaut pas mieux que le premier et voici pourquoiâ¯: lui, ils ne lâont point vuâ¯!
Telle est lâaction corrosive du douteâ¯; il infirme et annule deux témoignages qui auraient dû suffire pour ranimer toutes les espérances des deux disciples. De là le reproche sévère et si bien mérité qui va suivre.
Les motsâ¯: quelques-uns des nôtres prouvent que, dans leur pensée, Pierre nâétait pas seul, bien que notre évangéliste (verset 12) nâait pas nommé Jean (Jean 20.3 et suivants).
Verset 25
Et lui, de son côté, après les avoir laissés raconter tous leurs sujets de tristesse, les reprendâ¯: à insensésâ¯! Câest dâabord leur intelligence quâil accuse de manquer de pénétration pour saisir les promesses que Dieu a faites par les prophètes (Galates 3.1).
Mais cet obscurcissement de lâintelligence a une cause morale, dans le cÅur. Le cÅur, siège des affections et de la volonté, est tardif à croire, à se confier, à sâabandonner à la vérité divine.
Ailleurs encore, Jésus rapproche ces deux causes du manque de foi (Marc 6.52â¯; Marc 8.17).
Verset 26
Il fallait quâil passât par les souffrances pour arriver à la gloire.
Il le fallait, parce que Dieu lâavait ainsi arrêté (versets 25-27, 44, 46).
Lâhomme ne pouvait être sauvé que par ces souffrances et par cette mort. Lâamour éternel de Dieu, qui voulait le salut de lâhomme, a voulu aussi lâimmense dévouement du Sauveur, indispensable a lâaccomplissement de ce salut.
Verset 27
Les motsâ¯: commençant parâ¦et parâ¦signifient que Jésus commença par le Pentateuque et passa successivement aux livres de tous les prophètes, pour y relever et expliquer aux disciples ce qui avait rapport à ses souffrances et à sa mort, à sa résurrection et à sa gloire.
Luc ne nous dit pas quelles furent les parties des Ãcritures que Jésus exposa. Il serait facile de suppléer à son silence et on lâa souvent essayé.
Ainsi, il est très remarquable que telles parties des Ãcritures, le Psaume 22, Ãsaïe Ãsaïe 53, par exemple, après avoir commencé par un tableau saisissant des souffrances du Messie, se terminent par une description sublime de son triomphe et de sa gloire.
Mais il est probable quâau lieu de détacher certains passages particuliers, le Sauveur fit comprendre aux disciples que tout, dans Moïse, dans la loi, dans les institutions du culte, surtout dans les sacrifices, était une prédiction symbolique et une préparation à son Åuvreâ¯; et que tout, dans les prophètes, dans leurs prédications de la volonté de Dieu, dans les promesses divines dont ils étaient les organes, avait un rapport direct à la rédemption de son peuple par le Libérateur qui lui était promis.
à mesure que les disciples acquièrent lâintelligence des Ãcritures, ils sentent les obscurités de leur cÅur faire place à la lumière, à leur doute succéder la confiance et, avant même dâavoir reconnu Jésus, ils lui appartiennent tout entiers (versets 29 et 32).
Voilà lâaction que Jésus voulait exercer sur leur esprit, au lieu de sâoffrir brusquement à leur vue (comparer verset 16, note).
Verset 28
Jésus, pour éprouver les disciples, continuait à marcher et il aurait certainement poursuivi sa route, sâils ne lâavaient prié instamment de rester avec eux. Il voulait que cette grâce nouvelle dépendit dâeux.
Verset 29
Grecâ¯: ils lui firent violence, moralement, par leurs instances (comparer Genèse 19.3â¯; Actes 16.15).
Déjà se lit dans Codex Sinaiticus, B, lâItala. Il est omis dans les autres documents et dans le texte reçu.
Sans doute, les disciples voulaient exercer lâhospitalité envers cet étranger qui leur avait fait tant de bien.
Mais le motif quâils invoquent est remarquableâ¯: le jour qui est sur son déclin est une image de la tristesse qui règne dans leur âmeâ¯; ils sentent, sans sâen rendre compte, quâils ont avec eux le Soleil de justiceâ¯; sâil les abandonne, ils craignent de retomber dans les angoisses dâoù ils commencent à sortir.
Verset 31
Câest pendant quâil leur donnait le pain (remarquez lâimparfait) que leurs yeux sâouvrirent ou furent ouverts (verset 16, note).
Ce terme est souvent employé pour indiquer la guérison dâun aveugle (Matthieu 9.30â¯; Matthieu 20.33â¯; Jean 9.10)â¯; il est pris ici dans un sens moral.
Les disciples reconnurent le Maître au geste qui lui était familier (verset 35).
Les termes par lesquels Luc décrit ce repas rappellent ceux de lâinstitution de la cène. Depuis les Pères de lâÃglise, on a discuté la question de savoir sâil faut voir ici une célébration de la cène. Formellement, nonâ¯; mais, comme lââme des disciples était certainement en communion avec Jésus, où est la différenceâ¯?
Grecâ¯: il devint invisible loin dâeux, câest-à -dire que, par une action surnaturelle, il disparut à leurs yeux.
Divers autres faits indiquent un grand changement qui sâétait opéré dans la personne de Jésus. Il était déjà en voie de glorification et affranchi des lois qui régissent les corps (Luc 24.36â¯; Jean 20.19-26).
Les disciples purent pressentir par là que désormais ils ne le posséderaient plus avec eux comme auparavant, mais quâils devaient sâhabituer à une communion invisible et spirituelle avec lui (voir Jean 14 et suivants).
Un cÅur brûlant, expression énergique de lâémotion que les paroles du Sauveur avaient laissée en eux. Maintenant ils nâont plus aucun doute sur sa résurrection (verset 35). Une expérience si intime ne peut avoir été racontée que par ceux qui lâavaient faite.
Quand il nous expliquait (grec nous ouvrait) les Ãcrituresâ¯: ces Ãcritures étaient jusquâalors fermées pour eux, la parole et lâEsprit de Jésus les leur avaient ouvertes.
Verset 33
Ils sont pressés par lâardent désir de faire part à leurs condisciples de la grande nouvelle qui les remplit de joie.
Les onze, câest ainsi quâon désignait les apôtres après la chute de Judas. Luc emploie ce terme bien compris de tous quoique, en réalité, ils ne fussent alors que dix, Thomas étant absent (Jean 20.24). Mais les apôtres nâétaient pas seuls. Dâautres disciples de Jésus étaient avec eux.
Verset 34
Avant même que les disciples dâEmmaüs puissent prendre la parole, on les reçoit par ce cri joyeuxâ¯: Le Seigneur est réellement ressuscitéâ¯!
Les disciples en donnent pour preuve une apparition de Jésus à Simon (Pierre).
Ce fait, dâune si grande importance, confirmé par la tradition apostolique (1 Corinthiens 15.5), Luc le connaissait, quoiquâil ne le consigne pas dans son récit de la résurrection, pas plus quâil ne rapporte lâapparition de Jésus aux femmes (Matthieu 28.9), à Marie-Madeleine (Jean 20.14), aux cinq cents frères en Galilée et à Jacques (1 Corinthiens 15.6-7).
La manifestation de Jésus à Pierre était une preuve de sa tendre miséricorde envers ce pauvre disciple qui, dans ses amers regrets, devait éprouver un si pressant besoin de revoir son Maître et dâentendre de sa bouche une parole de pardon (comparer Marc 16.7, note).
Verset 35
Grecâ¯: comment il avait été reconnu dâeux par ou dans la fraction du pain (verset 31, note et verset 16, note).
Verset 36
Lâapparition de Jésus
Pendant que les disciples dâEmmaüs font leur récit, Jésus se présente avec cette salutationâ¯: La paix soit avec vous ! Pour calmer leur effroi, il leur montre ses pieds et ses mains et les invite à le toucher. Ensuite, pour les convaincre tout à fait, il mange en leur présence (36-43).
Les instructions de Jésus à ses disciples
Il leur rappelle quâil leur avait dit que toutes les prophéties devaient sâaccomplir à son sujet. Il leur ouvre lâentendement pour comprendre les Ãcritures. Celles-ci annonçaient ses souffrances et sa résurrection et la prédication de lâÃvangile parmi toutes les nations. Jésus institue ses disciples ses témoins, leur promet le Saint-Esprit et leur ordonne dâattendre à Jérusalem lâaccomplissement de cette promesse (44-49).
Grecâ¯: fut debout au milieu dâeux, y apparut tout à coup.
Le terme de lâoriginal comporte quelque chose dâextraordinaire, de surnaturel (comparer verset 31, noteâ¯; Jean 20.19-26).
Câest ce qui explique lâimpression produite (verset 37) sur ces mêmes hommes qui venaient dâexprimer (verset 34) leur joyeuse assurance de la résurrection du Seigneur.
Cette apparition de Jésus-Christ à tous les disciples assemblés est la même que Jean a rapportée Jean 20.19 et suivants.
Les motsâ¯: et leur ditâ¯: La paix soit avec vousâ¯! manquent dans D seul et dans lâItala.
Tischendorf et la plupart des critiques et des exégètes les omettent comme suspects dâavoir été empruntés à Jean 20.19.
Verset 37
Câest-à -dire un être du monde invisible, nâayant quâun corps apparent, ce que Matthieu (Matthieu 14.26) appelle ailleurs un «â¯fantômeâ¯Â». Or, il y a toujours là pour lâimagination un sujet dâeffroi.
Verset 40
Jésus leur donne à entendre que leurs craintes ne proviennent que des pensées ou des imaginations de leur cÅurâ¯; puis leur déclare ouvertementâ¯: câest moi-mêmeâ¯; et les invite à le toucher pour les convaincre quâils nâont pas affaire à un esprit.
Enfin (verset 40), il leur montre ses mains et ses pieds, dans lesquels ils pouvaient voir les cicatrices laissées par les clous de la croix.
Ce verset 40 manque dans D et lâItala et la plupart des critiques le regardent comme une interpolation très ancienne, tirée de Jean 20.20.
Il est vrai que, dans Jean, Jésus leur montre «â¯ses mains et son côtéâ¯Â», mais, comme le dit M. Godetâ¯:
Cette mention des pieds (verset 39) suppose que non seulement les mains, mais les pieds du Sauveur avaient été cloués à la croix. Câest là un point encore discuté par les savants (voir le Commentaire de M. Godet sur saint Luc 3e édition, page 523 et suivants et dans un sens opposé, Meyer, sur Matthieu 27.35), mais sur lequel, indépendamment dâautres preuves historiques, ce passage de Luc ne peut guère laisser de doute.
Verset 43
La joie quâéprouvent les disciples en constatant la présence de Jésus (verset 39), succédant à la tristesse et à la crainte, maintient en eux un trouble qui les empêche de croireâ¯: phénomène très naturel et confirmé par lâexpérience.
Pour leur donner une nouvelle preuve, Jésus demande des aliments, dont il mange en leur présence.
Le texte reçu ajouteâ¯: et dâun rayon de mielâ¯; lâauthenticité de ces mots qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, A, D est douteuse.
Verset 44
Les événements dont vous êtes témoins, ma mort et ma résurrection, sont lâaccomplissement des paroles que je vous disais.
Jésus leur rappelle les nombreuses prédictions quâil leur avait faites de sa mort et de sa résurrection (Luc 9.22â¯; Luc 18.31-33â¯; Luc 22.37â¯; et ailleurs).
Lorsque jâétais encore avec vousâ¯: Jésus ne se considère plus maintenant comme étant avec ses disciplesâ¯; ses anciennes relations avec eux ne seront pas reprises, elles seront remplacées par une communion spirituelle.
Voir sur ce motâ¯: il fallait, verset 26, note et sur lâaccomplissement des Ãcritures, verset 27, note.
Les Juifs divisent encore aujourdâhui lâAncien Testament en trois partiesâ¯: la loi, les prophètes et les hagiographes. On peut se demander si les Psaumes représentent ici ce dernier recueil ou sont cités pour eux-mêmes.
Il ressort de ces paroles que câest sur lâautorité de leur Maître que les apôtres, dans tous leurs écrits, lui font lâapplication des prophéties de lâAncien Testament.
Verset 46
Jésus ouvre les Ãcritures à ses disciples (verset 32)â¯; il ouvre aussi leur entendement pour les comprendreâ¯; double action toujours nécessaire.
Verset 47
Jésus en appelle une dernière fois à lâautorité des Ãcritures (versets 27 et 44), pour faire comprendre aux disciples la nécessité divine de tout ce qui lui était arrivé (verset 46) et pour leur révéler lâavenir de son règne et la vocation quâils auront à y remplir.
Ils devront prêcher en son nom (sur son autorité) la repentance et la rémission (Codex Sinaiticus, B portentâ¯: la repentance pour la rémission) des péchés (voir, sur ce terme de repentance, Matthieu 3.2, note).
Câest là au fond tout lâÃvangile dans son application à lâhomme pécheur et perduâ¯; et cet Ãvangile devra être annoncé à toutes les nations (comparez Matthieu 24.14â¯; Matthieu 28.19), en commençant par Jérusalem, la ville coupable, car ce point de départ et cette extension du règne de Dieu étaient annoncés aussi dans les Ãcritures (Psaumes 110.2â¯; Ãsaïe 2.3â¯; comparez Actes 1.8).
Verset 48
Ces choses, dont les disciples seront les témoins, ce sont tous les grands faits évangéliques désignés aux verset 46 et 47â¯; mais, pour devenir capables de rendre ce témoignage, il faut dâabord que les pauvres disciples aient vu sâaccomplir en eux la promesse du Père, ou quâils aient été revêtus de la puissance du Saint-Esprit (verset 49)
De là ce contraste frappantâ¯: vousâ¦et moiâ¦
B, A, C et la plupart des majuscules portentâ¯: et voici moi⦠Ce mot manque dans Codex Sinaiticus, D, lâItala.
Verset 49
Jésus ordonne expressément à ses disciples (Actes 1.4) dâattendre à Jérusalem ce secours puissant.
Le texte reçu porteâ¯: dans la ville de Jérusalem. Ce nom manque dans Codex Sinaiticus, B, C, D, Itala.
Dès le verset suivant, Luc raconte lâascension de Jésus. On a prétendu que Luc en écrivant son Ãvangile croyait que cet événement avait eu lieu le jour même de la résurrection mais que plus tard, quand il rédigea le livre des Actes, il avait eu connaissance dâune autre tradition, dâaprès laquelle Jésus était demeuré avec ses disciples pendant quarante jours après la résurrection (Actes 1.3)
Est-il probable quâun historien aussi consciencieux que Luc eût négligé, au commencement de son second ouvrage, de rectifier lâerreur quâil aurait commise à la fin du premierâ¯? Cette correction eût été dâautant plus indiquée que lâauteur sâen réfère à son premier écrit (Actes 1.1-2) et reprend sa narration au point où il lâavait laissée.
Nâest-il pas plus naturel dâadmettre que notre évangéliste, après avoir raconté lâapparition de Jésus à tous les disciples (verset 36), résume, sans prétendre les rapporter à leur place chronologique, plusieurs de ses dernières instructions (versets 44-49), se réservant de reprendre plus tard son récit à la résurrection de Jésus (Actes 1.3) et de marquer alors nettement lâintervalle de quarante jours qui sépara celle-ci de lâascensionâ¯?
On lit, en effet, dans le livre des Actes, que câest au terme des quarante jours, quand Jésus assembla ses disciples pour les rendre témoins de son ascension, quâil leur adressa la plupart des instructions par lesquelles Luc termine le discours ici rapportéâ¯; câest à ce moment quâil leur donna lâordre de ne point quitter Jérusalem, leur fit la promesse du Saint-Esprit (Actes 1.4-5), leur confia la mission dâêtre ses témoins, à Jérusalem dâabord et ensuite parmi toutes les nations (verset 8).
Verset 50
Jésus élevé au ciel
Jésus, conduit ses disciples hors de la ville sur le mont des Oliviers et là , étendant ses mains, il les bénit ; et pendant quâil les bénit, il est élevé au ciel (50, 51).
Les disciples à Jérusalem
Les disciples sâen retournent à Jérusalem avec une grande joie. Et ils sâassemblent fréquemment, louant et bénissant Dieu (52, 53).
Dehors, câest-à -direâ¯: hors de la ville.
Jusque vers Béthanie, suivant la leçon de Codex Sinaiticus, B, C.
Le texte reçu porteâ¯: jusquâà Béthanie.
Jésus conduisit ses disciples jusque sur le mont des Oliviers, quâil fallait traverser pour aller à Béthanie, située sur le versant oriental de la montagne (comparer Actes 1.12). Câest là quâil sâarrêta, donna à ses disciples sa dernière bénédiction et se sépara dâeux (verset 51).
Voir, sur la sommité de la montagne où eut lieu probablement lâascension, le Voyage en Terre Sainte de M. Félix Bovet, page 202, 7e édition.
Verset 51
Luc ne fait quâindiquer ici en quelques mots lâascension de Jésus, quâil se proposait de décrire plus en détail dans son second livre (Actes 1.1-12â¯; voir verset 49, note).
Le texte reçu ajouteâ¯: et il était élevé en haut vers le ciel.
Codex Sinaiticus, D et quelques exemplaires de lâItala omettent ces mots, qui sont probablement une interpolation tirée de Marc 16.19 ou de Actes 1.9.
Verset 52
D et quelques copies de lâItala omettent les motsâ¯: lâayant adoré, que porte le texte reçuâ¯; ceux-ci se lisent, il est vrai, dans tous les autres documents, même Codex Sinaiticus
Mais, comme le remarque Tischendorf, ils se rattachent étroitement à la phrase inauthentique du verset précédent. Leur adjonction sâexplique mieux que leur omission.
La conviction que leur Maître venait de rentrer dans la gloire divine cause cette grande joie des disciples. Celle-ci a succédé à la profonde tristesse quâils éprouvaient à la seule pensée dâune séparation dâavec leur Maître.
Verset 53
Le mot continuellement doit être pris dans un sens relatifâ¯: toutes les fois que les actes du culte les appelaient dans le temple.
Ici encore, les critiques préfèrent la leçon de D et de lâItalaâ¯: louantâ¯; car ce terme, comme le remarque M. Godetâ¯:
Codex Sinaiticusâ¯; B, C lui ont substituéâ¯: bénissant. Le texte reçu, avec A, majuscules, combine les deux leçonsâ¯: louant et bénissant.
Le texte reçu porte comme dernier mot de lâÃvangileâ¯: Amen.
Cette adjonction, qui provient de lâusage liturgique, manque dans Codex Sinaiticus, C, D, lâItala.
On a prétendu que lâascension de Jésus nâest rapportée que par Luc, Marc 16.19 étant tiré de Luc. Matthieu et Jean gardent le silence sur ce fait. Ce nâest là quâune apparenceâ¯: dans saint Jean, Jésus parle à diverses reprises de «â¯remonter où il était auparavantâ¯Â» (Jean 6.62â¯; comparez Luc 17.5â¯; Luc 20.17â¯; Luc 13.1), et, dans Matthieu, chacune des prédictions du retour de Christ pour le jugement du monde suppose son ascension (Matthieu 13.30-41â¯; Matthieu 24.30â¯; Matthieu 25.31, etc.).
Les apôtres proclament dâune voix unanime la réalité de ce fait (Actes 2.32-33â¯; Actes 7.56â¯; Ãphésiens 4.10â¯; 1 Timothée 3.16â¯; Hébreux 9.11-24â¯; Hébreux 10.12â¯; 1 Pierre 3.22 et toute lâApocalypse)â¯; et sâils annoncent aux fidèles leur résurrection et la glorification de leur corps comme lâaccomplissement de leurs espérances, câest en leur montrant le corps glorifié de Christ qui est leur Chef (1 Corinthiens 15.49â¯; Philippiens 3.21).
Lâascension de Jésus est le couronnement de sa vie sainte et le complément de sa résurrection, dont elle ne doit pas être séparée.
Par le fait de la résurrection, Jésus est entré en possession dâun corps glorifié, comme le montrent dans notre récit même ses apparitions et ses disparitions soudaines (versets 15, 31 et 36).
La suprême entrevue sur le mont des Oliviers se produisit dans les mêmes conditions que celles qui avaient eu lieu pendant les quarante jours.