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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 23". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/luke-23.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 23". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-56
Plan du commentaire biblique de Luc 23
Première comparution devant pilate
Jésus devant Hérode
Hérode est heureux de lâarrivée de Jésus, car il espère le voir accomplir un miracle. Mais Jésus garde le silence. Hérode se moque de lui et le renvoie à Pilate. Cet incident amène la réconciliation de Pilate et dâHérode (8-12).
Seconde comparution devant Pilate, condamnation
Verset 1
Jésus devant Pilate et Hérode (1-25)
Voir, sur le procès de Jésus devant Pilate, Matthieu 27.1-2â¯; Matthieu 27.11-30, notesâ¯; Marc 15.1-20, notesâ¯; Jean 18.28-19.16, notes.
Verset 2
Les Juifs formulent ici une accusation politique, qui peut se décomposer en trois chefs principauxâ¯:
Ils ne mentionnent pas sa prétention dâêtre le Fils de Dieu (Luc 22.70), pour laquelle ils lâavaient condamné comme blasphémateur, car ils savent que le gouverneur romain nâaurait eu aucun égard à ce grief dâordre purement religieux (comparer Matthieu 27.11, note).
Verset 3
Tu le dis, hébraïsme qui signifieâ¯: Oui, je le suis.
Cette franche confession de sa royauté, faite par Jésus devant Pilate sans aucune explication, se trouve dans les trois premiers évangiles. Mais, dâaprès Jean (Jean 18.33-37), le Sauveur eut avec le gouverneur un entretien sur la nature de cette royauté. Sans ce récit de Jean, on ne comprendrait pas comment Pilate conclut ici (verset 4) à lâinnocence de Jésus.
Verset 5
Ce mot il agite ou trouble le peuple devait encore avoir, aux yeux de Pilate, une signification politique et le verbe est au présent pour indiquer que Jésus cause habituellement ce trouble et maintenant même, ici, à Jérusalem, comme il lâa fait en Galilée.
Les accusateurs font sans doute allusion aux foules qui suivaient Jésus avec enthousiasme, lors de son entrée à Jérusalem.
Verset 7
Grecâ¯: Entendant (le mot) Galiléeâ¦
Codex Sinaiticus, B retranchent Galilée.
Pilate, convaincu de lâinnocence de Jésus (verset 4), voyant clairement que les accusateurs nâagissaient que par haine (Matthieu 27.18), devait désirer de ne pas souiller son gouvernement de ce meurtre juridiqueâ¯; mais comme, dâautre part, il craignait que les Juifs ne lâaccusassent auprès de lâempereur (Jean 19.12), il se voit en grande perplexité, sans avoir au dedans de lui le secours puissant de la conscience, qui seule donne la force de direâ¯: «â¯Je ne puis pasâ¯Â».
Il sâengage dans une série de manÅuvres pour délivrer Jésus. Il saisit avec empressement lâoccasion qui sâoffre à lui de rejeter sur un autre la responsabilité de cette affaire. Il renvoie Jésus à Hérode, qui se trouvait comme lui à Jérusalem à lâoccasion de la fête, pensant que ce prince le ferait emmener dans son gouvernement, dont il ressortirait, afin de le juger. Il sâagit dâHérode Antipas, tétrarque de la Galilée et de la Pérée (Luc 3.1-2, note).
Luc seul a conservé ce trait auquel la tradition apostolique avait sans doute attribué peu dâimportance, parce quâil était resté sans influence sur le procès de Jésus.
Verset 8
Ce prince débauché, superstitieux et sans caractère (voir Matthieu 14.1-11), désirait, pour satisfaire une vaine curiosité, voir le prophète dont la renommée remplissait ses Ãtats (Luc 9.9).
Le texte reçu porteâ¯: «â¯il avait ouï dire de lui beaucoup de chosesâ¯Â», mot qui est omis par Codex Sinaiticus, B, D, la plupart des majuscules et quelques versions.
Verset 9
Grecâ¯: il lâinterrogeait par beaucoup de paroles, mais lui-même (Jésus) ne lui répondit rien.
Le verbe à lâimparfait indique quâen effet lâinterrogatoire dura longtempsâ¯; mais jusquâau bout le Sauveur garda le silence.
Ce silence significatif disait au meurtrier de Jean-Baptiste quâil était moralement incapable et indigne dâentendre une seule parole du Sauveur et bien plus encore de lui voir faire un miracle.
Verset 10
Ils pouvaient répéter devant Hérode, qui était Juif, les mêmes accusations quâils avaient articulées, soit devant le sanhédrin, soit devant Pilate.
Mais Hérode connaissait trop bien Jésus, par sa réputation en Galilée, pour entrer dans leurs vues.
Verset 11
Hérode, blessé du silence de Jésus, se venge de lui par le mépris, montre en même temps quâil nâa rien à craindre dâun tel roi et dédaigne de le juger.
Il nâavait pas toujours pensé ainsi (Luc 9.9â¯; comparez Luc 13.31)â¯; mais il parait que les remords, qui lui avaient jadis inspiré de la crainte, étaient étouffés.
Le vêtement éclatant dont il revêtit Jésus pouvait être la toge blanche que portaient les candidats aux grands emplois de lâÃtat, ou un manteau royalâ¯; dans lâun et lâautre cas, Hérode parodiait avec mépris lâidée de la royauté de Jésus. Câest là ce quâimitera bientôt Pilate, en couvrant Jésus dâun manteau de pourpre et dâune couronne dâépinesâ¯!
Verset 12
On ignore quelle était la cause de cette inimitiéâ¯; peut-être quelque conflit de compétence. Mais Hérode, peu habitué aux prévenances du gouverneur romain, fut flatté dâun acte par lequel Pilate reconnaissait son autorité, même à Jérusalemâ¯; de là leur réconciliation.
On voit fréquemment les grands du monde oublier leurs rivalités et leurs haines, pour unir leurs efforts contre Jésus et sa cause (Actes 4.27).
Verset 16
Pilate, voyant quâil nâavait pas réussi à se débarrasser de cette affaire en la renvoyant à Hérode, recourt à un autre expédient.
Il rappelle auprès de lui les chefs et tout le peuple et leur déclare encore une fois que, dans son premier interrogatoire, il nâa trouvé en Jésus aucun motif de condamnation et quâHérode aussi lâa trouvé innocent, puisquâil lâa renvoyé.
Il leur propose donc de le châtier, afin de leur donner quelque satisfaction et de le relâcher ensuite.
Le texte reçu, avec A, D, porteâ¯: (verset 15) je vous ai renvoyés à lui, au lieu de il nous lâa renvoyéâ¯; la leçon que nous adoptons avec les meilleurs critiques exprime évidemment la pensée de Pilateâ¯; car câest le fait même quâHérode a renvoyé Jésus qui prouve que ce dernier nâa rien fait qui fût digne de mort.
Le mot châtier nâindique pas quel genre de châtiment Pilate propose dâinfliger à Jésusâ¯; mais câétait évidemment lâhorrible supplice de la flagellation, qui précédait toujours lâexécution dâune sentence de mort (voir Matthieu 27.26 note).
Pilate espérait quâaprès avoir fait subir à Jésus cette première partie du supplice, il obtiendrait de pouvoir lâexempter de la seconde. Il comptait sans la haine des accusateursâ¯: ceux-ci repousseront une concession, qui est déjà un déni de justice, puisque Pilate avait déclaré lâaccusé innocent.
Verset 18
Le peuple répond à Pilate en réclamant à grands cris la mort de Jésus. Tel est le sens de ce motâ¯: Ãte celui-ci.
Mais comment lâidée lui vient-elle de demander la liberté de Barabbasâ¯? Les trois autres évangélistes rappellent ici le privilège quâavait le peuple juif dâobtenir la liberté dâun prisonnier à la fête de Pâquesâ¯; dâaprès Matthieu, Pilate pose au peuple cette questionâ¯: «â¯Lequel voulez-vous que je vous relâcheâ¯: Barabbas ou Jésusâ¯?â¯Â» Pour réparer cette omission de Luc, le texte reçu a introduit le verset 17 «â¯Or il était obligé de leur relâcher quelquâun à chaque fêteâ¯Â» (Matthieu 27.15â¯; Marc 15.6â¯; Jean 18.39).
Ce verset 17, bien quâil se lise dans Codex Sinaiticus, plusieurs majuscules, lâItala et dâautres versions et que D le place après le verset 19, doit être retranché dâaprès B, A et dâautres témoignages.
Verset 19
Marc Marc 15.7 caractérise ce criminel de la même manière que Luc, mais sans nous dire en quelles circonstances avaient eu lieu cette sédition et ce meurtre.
Jean (Jean 18.40) appelle Barabbas un brigand.
Verset 20
Le contenu de cette nouvelle allocution de Pilate nâest pas indiqué (comparer Jean 19.4-12).
Verset 22
Dâaprès le récit de Luc, câest en effet la troisième fois que Pilate déclare Jésus innocent (versets 4 et 14). Et il réitère (verset 16) lâoffre de faire châtier Jésus.
Luc ne mentionne pas lâexécution de ce châtiment.
Matthieu (Matthieu 27.26) et Marc (Marc 15.15) rapportent que la flagellation eut lieu après le prononcé de la sentence, tandis que Jean (Jean 19.1) la présente comme un des moyens que Pilate employa pour libérer Jésus, en excitant la pitié du peuple.
Verset 23
Redoublaient, devenaient plus forts, ou, mieux encore, prévalaient, lâemportaient sur toutes les résistances et sur tous les expédients de Pilate. Ce ne fut plus un jugement, mais un tumulte, une violence.
Après les motsâ¯: leurs cris, le texte reçu ajouteâ¯: et ceux des principaux sacrificateurs.
Ces derniers mots manquent dans Codex Sinaiticus, B, lâItala et sont probablement tirés des parallèles.
Verset 25
Quel contraste tragique entre ces deux hommes, dont lâun est libéré et lâautre livré à la mortâ¯!
Luc résume admirablement son récitâ¯: il fait ressortir lâiniquité du choix du peuple, en répétant les titres de Barabbas (versets 19 et 25) et accentue par ces expressions, qui ne sont pas exemptes dâironie, la lâcheté du gouverneur romainâ¯: Pilate prononça que ce quâils demandaient fût fait, etâ¯: il le livra à leur volonté.
Pour Jésus, ce fut une dernière amertume, de se voir préférer un brigandâ¯!
Verset 26
Simon de Cyrène
Il est contraint par les soldats de porter la croix de Jésus (26).
Les femmes de Jérusalem
à la multitude et aux femmes qui le suivent en se lamentant, Jésus dit de ne pas pleurer sur lui, mais de pleurer sur elles-mêmes et il leur annonce les châtiments qui fondront sur Jérusalem (27-31).
Les deux malfaiteurs
Deux autres hommes sont conduits au supplice avec Jésus (32).
La mort de Jésus
Versets 26 Ã 32 â Le chemin de la croix
Voir Matthieu 27.32â¯; Marc 15.21, notes.
Verset 27
Cette multitude se composait sans doute de la foule des curieux toujours et partout avides de pareils spectacles, mais il sây trouvait aussi des femmes, qui sentaient vivement ce quâil y avait de douloureux et de tragique dans la situation de Jésus et savaient le distinguer des deux malfaiteurs qui marchaient à la mort avec luiâ¯; car câest sur lui quâelles se lamentaient.
Ces femmes nâétaient pas de celles qui avaient suivi Jésus de la Galilée, mais des habitantes de Jérusalem (verset 28).
Cependant Jésus ne reste pas insensible à leurs larmes, il sâarrête pour adresser la parole aux seuls êtres qui lui témoignassent quelque compassion. Il voudrait que son triste sort nâexcitât pas seulement la sensibilité de leur cÅur, mais produisît chez elles un réveil de la conscienceâ¯; et câest pourquoi il leur fait entendre un solennel avertissement.
Verset 28
Jésus ne veut pas garder pour lui-même la sympathie dont il est lâobjetâ¯; fidèle jusquâà la fin à sa mission divine, il saisit ce moment dâattendrissement pour faire sentir à ces filles de Jérusalem le crime de leur ville et de leur peuple, aussi bien que leur propre péché.
Câest sur elles-mêmes quâelles doivent pleurer et sur leurs enfants, qui seront les témoins et les victimes des redoutables jugements de Dieu que Jésus annonce.
Verset 29
Heureusesâ¯! car pour les enfants auxquels elles auraient donné le jour, il valait mieux quâils ne vinssent pas au monde (comparer Job 3.3-12â¯; Jérémie 20.14-18).
Verset 30
Cette expression du désespoir est empruntée à Osée 10.8 (comparer Apocalypse 6.16).
Verset 31
Si lâarbre vert et fertile est ainsi coupé, que sera-ce de lâarbre sec et stérileâ¯? Ces images encore sont tirées de lâÃcriture (Psaumes 1.3â¯; Ãzéchiel 17.24â¯; Ãzéchiel 21.3).
Le sens estâ¯: Si le Saint et le Juste doit souffrir ces choses, quelle sera la fin de ce peuple corrompu et endurci qui le crucifieâ¯? Et, dâune manière plus générale encoreâ¯: «â¯Si le juste est difficilement sauvé, que deviendront lâimpie et le pécheurâ¯?â¯Â» (1 Pierre 4.18â¯; comparez Luc 11.31)
Verset 32
Cette coïncidence ne fut peut-être pas fortuite, mais un calcul de la haine des chefs, pour ajouter aux humiliations de Jésus cette nouvelle marque dâinfamie.
Mais, comme lâobserve M. Godet, «â¯Dieu en a tiré la gloire de son Filsâ¯Â» (verset 39 et suivants).
Verset 33
Le crucifiement
Arrivés au Calvaire, ils le crucifient entre les deux malfaiteurs. Jésus implore sur ses bourreaux le pardon de son Père. Les soldats se partagent ses vêtements (33, 34).
Les outrages
Le peuple se tient là , regardant. Les magistrats et les soldats se moquent de Jésus, lâinvitant à se sauver lui-même. Au-dessus de lui se lit cette inscriptionâ¯: Celui-ci est le Roi des Juifs (35-38).
Le brigand converti
Lâun des malfaiteurs crucifiés insultant Jésus, son camarade le reprend, puis il demande à Jésus de se souvenir de lui quand il viendra dans son règne. Jésus lui déclare que ce jour même il sera avec lui dans le paradis (39-43).
La mort
Des ténèbres règnent de la sixième à la neuvième heure. Le voile du temple se déchire. Jésus expire après avoir remis son esprit entre les mains du Père (44-46).
Effet produit sur les témoins
Le centenier déclare que cet homme était juste. La foule sâen retourne en se frappant la poitrine. Les connaissances de Jésus et des femmes avaient assisté de loin au supplice (47-49).
Jésus sur la croix (33-49)
Le crâne, ce mot a le même sens que lâhébreuâ¯: Golgotha (Matthieu 27.33, note).
Verset 34
Câest la première des sept paroles de la croix, précieux joyau conservé par Luc seul, manifestation la plus sublime et la plus émouvante de lâamour divin qui sâoublie lui-même dans les souffrances les plus atroces pour ne penser quâau salut des pécheurs.
Pour qui Jésus fait-il cette prièreâ¯? Ce nâest pas seulement, comme on lâa pensé, pour ces soldats romains qui en le crucifiant ne faisaient quâobéir aveuglément aux ordres de leurs chefs.
Jésus prie pour ses ennemis, les vrais auteurs de son supplice. Mais ceux-ci ne savaient-ils pas ce quâils faisaientâ¯?
Assurément, ils savaient quâils mettaient à mort un innocentâ¯; mais non que cet innocent fût leur Messie, le Fils du Dieu vivant. Et toute volontaire et coupable que fût leur ignorance, elle atténuait la culpabilité de leur crime.
Telle est la pensée de Pierre (Actes 3.17), aussi bien que celle de Paul (1 Corinthiens 2.8).
La prière de Jésus trouva son exaucement dans les quarante années de sursis accordées à son peuple et dans la prédication de lâÃvangile qui lui fut adressée et amena la conversion dâun grand nombre de Juifs.
Le verset 34 manque dans B, D.
Grecâ¯: ils jetèrent les sorts.
Le pluriel qui se lit dans A et est préféré par la plupart des critiques, sâexplique par le fait que les soldats se partagèrent successivement les diverses pièces du vêtement de Jésus (Marc 15.24â¯; Jean 19.23-24).
Verset 35
Comparer Matthieu 27.42-43, note et Marc 15.31.
Selon notre évangile, le peuple ne faisait que se tenir là et regarder, les uns avec curiosité, les autres peut-être avec compassion, tandis que les magistrats, câest-à -dire les membres du sanhédrin (Matthieu 27.41), se moquaient de lui et lâinjuriaientâ¯!
Le texte reçu, il est vrai, porteâ¯: Les magistrats aussi se moquaient avec euxâ¯; ce qui implique les railleries de la foule.
Mais les expressions soulignées qui manquent, la première dans Codex Sinaiticus, D, la seconde dans Codex Sinaiticus, B, C, Itala, paraissent des adjonctions destinées à faire concorder le récit de Luc avec les autres.
Lâélu de Dieu signifie son Bien-Aimé, son Fils (Luc 3.22â¯; Ãsaïe 42.1).
Les chefs du peuple tournent en raillerie les deux titres sacrés en vertu desquels ils ont condamné Jésus à mortâ¯: le Christ, le Fils de Dieu.
Verset 37
Ces soldats redisent avec ironie les mots quâils lisaient écrits sur la croix et qui avaient été le sujet dâaccusation devant Pilate.
Il ne faut pas confondre ce trait, qui est particulier à Luc, avec celui que rapporte Matthieu (Matthieu 27.48). Dâaprès lui lâun des soldats présente à Jésus du vinaigre par humanité, parce quâil lâa entendu exhaler une plainte douloureuse.
Verset 38
Voir Matthieu 27.37, note.
Le texte reçu avec Sinaiticus, A, Itala, porteâ¯: une inscription en lettres grecques, hébraïques et romaines.
Ces mots sont tirés de lâÃvangile de Jean.
Verset 39
Câest lâun des malfaiteurs qui injuriait ainsi le Sauveur et non tous les deux, comme le rapportent Matthieu et Marc (voir, sur cette différence, Matthieu 27.44, note).
Verset 40
Grecâ¯: Tu ne crains pas même Dieu (il me semble que tu devrais le craindre), parce que tu subisâ¦
Ce crucifié est épouvanté de lâendurcissement de son compagnon de crime, dans le moment suprême où il subit son châtiment. Câest ce contraste qui lui inspire sa réprimande.
Verset 41
Grecâ¯: rien fait qui ne fût à sa place, dans lâordre.
Le malfaiteur éprouve un double sentiment aussi vif que profondâ¯: dâune part, celui de sa propre culpabilité devant les hommes et devant Dieu, et, dâautre part, celui de la parfaite innocence de Jésus.
Verset 42
Nous conservons la leçon du texte reçu qui est confirmée par les anciennes versions (Itala, Syriaque). La Syriaque, B, C portentâ¯: et il disaitâ¯: Jésus souviens-toi de moiâ¦
Tout est renfermé dans cette inimitable supplicationâ¯: lâhumilité qui ne demande quâun souvenir, la confiance qui se jette dans les bras du Sauveur, la foi qui voit dans ce crucifié un roi auquel appartient le royaume spirituel quâil viendra un jour établir dans sa puissance et sa gloire.
On se demande dâoù pouvaient venir à cet homme, qui mourait comme malfaiteur, des sentiments si élevés de repentance et de piété.
La critique négative nâa pas manqué de révoquer en doute la vérité historique de ce récit. Mais, sans compter que cet homme pouvait avoir connu Jésus et entendu ses miséricordieuses invitations adressées aux plus grands pécheurs, la situation présente suffit pour expliquer cette transformation de son âme par lâaction de la grâce de Dieu.
Pourquoi, dâabord, sa conscience nâaurait-elle pas été réveillée sous le coup de la condamnation qui le vouait à une mort horribleâ¯?
Puis, nâa-t-il pas marché à côté de Jésus, du palais de Pilate jusquâau Calvaireâ¯?
Nâa-t-il pas vu sa douceur inaltérable, la majesté et la sainteté de tout son être, prêté lâoreille aux paroles solennelles et prophétiques adressées aux femmes de Jérusalem et à tout le peupleâ¯?
Enfin et surtout, nâa-t-il pas entendu, à lâinstant même, lâémouvante prière du Sauveur pour ses ennemis, sur lesquels il implorait le «â¯pardon du Pèreâ¯?â¯Â»
Nâétait-ce pas là toute une révélation, lâÃvangile entier offert à cette âme profondément humiliéeâ¯? Ne devait-elle pas être persuadée que celui quâon crucifiait alors, comme roi et comme Fils de Dieu, lâétait en effetâ¯?
Verset 43
Jésus accorde à ce pécheur sauvé bien plus quâil nâavait demandé. Non pas un simple souvenir dans un avenir plus ou moins lointainâ¯; mais aujourdâhui, lui dit il, avant que la nuit règne sur la terre, je tâintroduirai dans le séjour des bienheureux, où tu seras avec moi.
Jésus promettait cette suprême consolation à ses propres disciples attristés au moment de la séparation (Jean 14.3â¯; comparez 17.24).
Câest dépouiller cette magnifique promesse de sa richesse et de sa beauté que de faire du paradis une partie du hadès (lieu invisible, séjour des morts) où lâesprit de Jésus se serait rendu dans sa prétendue descente aux enfers, pendant lâintervalle qui sépara sa mort de sa résurrection. La belle consolation pour ce mourant quâun tel rendez-vous dans le royaume des ombresâ¯! (Ãsaïe 14.9-10â¯; Ãsaïe 38.18)
Le mot paradis signifie parc. On le trouve dans ce sens littéral Ecclésiaste 2.5â¯; Cantique 4.13. Les Septante désignent par ce mot le jardin dâÃden (Genèse 2.8). Il est ainsi devenu synonyme du ciel, étant appliqué au séjour de lâhomme sauvé.
Dans 2 Corinthiens 12.4, Paul raconte quâil «â¯fut ravi dans le paradis, où il entendit des paroles ineffables, quâil nâest pas permis à lâhomme dâexprimerâ¯Â». Immédiatement avant, il avait rendu la même idée en disant quâil «â¯fut ravi jusquâau troisième cielâ¯Â». Comparer 2 Corinthiens 12.4, 1re note.
Les deux termes sont donc synonymes.
Dans Apocalypse 2.7, le Seigneur promet «â¯Ã celui qui vaincra de lui donner à manger de lâarbre de vie qui est dans le paradis de mon Dieuâ¯Â», nommant ainsi lâÃden retrouvé, le séjour de la félicité éternelle, qui est celui de Dieu même. Il nous parait inadmissible de donner au mot paradis un sens différent dans notre passage.
Une variante qui se lit dans B et dans quelques copies de lâItala, au verset 42, porteâ¯: quand tu entreras dans ton règne. Si cette leçon que Westcott et Hort adoptent, présente le texte original, Jésus désigne du nom de paradis le royaume dans lequel il va entrer.
Le paradis nâest donc pas une division du hadès, car celui-ci nâappartient pas au royaume de Christ.
Verset 45
On peut traduire aussiâ¯: «â¯il y eut des ténèbres sur tout le paysâ¯Â».
Voir, au sujet de ces ténèbres, Matthieu 27.45, noteâ¯; et, au sujet du voile du temple, Matthieu 27.51, note. Quant aux indications relatives aux heures, voir Matthieu 27.45, noteâ¯; Marc 15.25, note.
Luc rapporte que le voile du temple se déchira avant la mort de Jésus et ne parle pas du tremblement de terreâ¯; selon Matthieu et Marc, ces phénomènes suivirent immédiatement la mort du Sauveur.
Au lieu deâ¯: «â¯et le soleil sâobscurcitâ¯Â», Codex Sinaiticus, B, ontâ¯: «â¯le soleil ayant manqué ou subi une éclipseâ¯Â».
Verset 46
Pèreâ¯! Jésus, après un temps dâangoisses profondes (Matthieu 27.46), a retrouvé le sentiment intime de confiance et dâamour qui lâunissait à Dieuâ¯; et comme maintenant il sent la mort sâapprocher et va perdre la conscience de lui-même, il remet son esprit dans les mains de ce Père qui veille sur lui. Il sâapproprie pour cela les paroles du Psaumes 31.6.
En citant ce passage, Luc (selon Codex Sinaiticus, B, A, C, Itala, Syriaque) corrige le futur de la version des Septante, conservé par le texte reçu et fait dire à Jésusâ¯: je remets. Le présent convient seul dans la bouche de Jésus expirant.
Cette dernière prière qui sâéchappe du cÅur de Jésus est en harmonie avec lâinterprétation que nous avons donnée du verset 43 et exclut la pensée dâune descente que Christ aurait opérée en esprit dans les enfers. Jésus a conscience, au moment même où il expire, dâentrer dans la pleine communion du Dieu vivantâ¯; et câest ainsi que son dernier soupir est la consolation suprême de ceux qui meurent en chrétiens (Actes 7.59).
Dâaprès Jean 19.30, on pourrait penser que la dernière parole de Jésus sur la croix futâ¯: Tout est accompliâ¯; mais cette parole précéda la prière que Luc rapporte et qui correspond au mot de Jeanâ¯: il rendit lâesprit.
Verset 47
Voir Matthieu 27.54â¯; Marc 15.39 notes.
Juste, innocent de ce dont on lâaccusait.
Verset 48
Le peuple de Jérusalem, séduit par ses chefs, avait demandé la mort du Sauveur (versets 4, 13, 18, 21, 23)â¯; vivement ému de tout ce quâil vient de voir et dâentendre, il se frappe maintenant la poitrine en signe de remords et de douleur.
Ainsi commençait de sâaccomplir la prophétie de Zacharie (Zacharie 12.10) et ces hommes étaient les prémices de la conversion de milliers dâautres qui, en entendant Pierre, au jour de la Pentecôte, se sentiront également repris dans leur conscience (Actes 2.37).
Verset 49
Matthieu nomme quelques-unes de ces femmes, ainsi que Jean, qui mentionne aussi la présence au pied de la croix de Marie, mère de Jésus, dont les synoptiques ne parlent pas (voir Matthieu 27.56, note).
Par tous ceux de sa connaissance, il faut entendre les amis de Jésus, peut-être aussi quelques-uns des apôtres.
Se tenant à distance, à cause de la crainte dont ils étaient pénétrés, ils contemplaient ces choses, tout ce qui venait dâarriver, puis le départ du peuple, consterné de ce quâil venait de voir (verset 48).
De tels détails sont pris sur le fait.
Verset 50
Lâinhumation de Jésus
Joseph dâArimathée, membre du sanhédrin, qui nâavait point participé à la décision de cette assemblée, se rend auprès de Pilate et demande le corps de Jésus ; puis, après lâavoir descendu de la croix et enveloppé dans un linceul, il le dépose dans un sépulcre neuf (50-53).
Les préparatifs des femmes
Comme le sabbat allait commencer, les femmes galiléennes observent où lâon met le corps de Jésus, puis vont préparer des aromates (54-56a).
La sépulture (50-56)
Voir, sur la sépulture de Jésus, Matthieu 27.57-61â¯; Marc 15.42-47, notesâ¯; comparez Jean 19.38-42.
Chacun des quatre évangélistes caractérise Joseph dâArimathée à sa manière, de sorte que réunis, ils nous donnent une idée assez complète de ce pieux et éminent Israélite.
Matthieu fait remarquer quâil était «â¯richeâ¯Â»â¯;
Marc le nomme «â¯un conseiller de distinctionâ¯Â» et ajoute, ainsi que Luc, «â¯quâil attendait, lui aussi, le royaume de Dieuâ¯Â»â¯;
Luc le désigne encore par ces deux épithètes importantesâ¯: un homme bon et juste.
Enfin, Jean nous apprend quâil était «â¯disciple de Jésus, mais en secret, à cause de la crainte des Juifsâ¯Â».
Et maintenant, à lâheure du danger, quand la cause du Sauveur parait perdue, cet homme, intimidé jusquâalors, trouve le courage dâaccomplir un saint devoir.
Verset 51
Déjà avant la manifestation du Sauveur, Joseph était du nombre de ces pieux Israélites qui attendaient lâaccomplissement des promesses de Dieu et lâétablissement de son règne (Luc 2.25-38)â¯; câest ce quâindique le mot lui aussi, omis à tort par quelques manuscrits (Codex Sinaiticus, B, C, D).
Sa conduite actuelle prouve quâil avait reconnu en Jésus le fondateur de ce royaume.
Verset 53
Matthieu nous apprend que ce sépulcre appartenait à Joseph lui-même et quâil était neuf. Luc et Jean attachent assez dâimportance à ce dernier trait pour ajouter que personne nây avait encore été mis.
Un tel sépulcre était plus honorable pour le Sauveur en préservant son corps du contact avec dâautres cadavres, qui, suivant la loi juive, lui auraient fait contracter une souillure.
Verset 54
Ce jour était la préparation du sabbatâ¯; celui-ci allait commencer le vendredi soir au coucher du soleil.
Cette indication, ainsi que quelques autres dans les récits des synoptiques eux-mêmes, semble prouver que la mort de Jésus nâeut pas lieu au grand jour de la fête, le 15 nizan, car il serait étrange que celui-ci fût désigné par ce terme de préparation et opposé à un simple sabbat.
Voir, sur cette question, Jean 13.1, note.
Verset 55
Ici, comme au verset 49, Luc passe sous silence les noms de ces femmes, conservés par Matthieu et Marc. Elles suivirent Joseph jusquâau sépulcre, soit par attachement au Maître quâelles avaient perdu, soit à cause de leur intention indiquée au verset suivant.
Verset 56
Marc (Marc 16.1) dit plus exactement quâelles firent ces préparatifs le samedi soir après que le sabbat fût passé. Elles nâauraient pas eu le temps de les faire le vendredi soir, parce que le sabbat commençait au coucher du soleil. Leurs préparatifs achevés le samedi soir, il était trop tard pour procéder encore à lâembaumement du corps de Jésusâ¯; voilà pourquoi elles ne vinrent au sépulcre que le dimanche matin.
Mais alors le Prince de la vie nâavait plus besoin de leurs aromates et de leurs parfumsâ¯; Dieu nâavait pas permis que son Bien-Aimé sentit la corruption (Psaumes 16.10â¯; Actes 2.27).