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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 23". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-23.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 23". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-56
Jésus devant Pilate
(v. 1-7). â Dâun commun accord, les Juifs assemblés dans le sanhédrin se lèvent et conduisent Jésus devant Pilate. Ils ne lâaccusent pas de se dire le Fils de Dieu, ce qui aurait laissé ce païen absolument indifférent, mais de faits qui pouvaient avoir de lâinfluence sur le représentant du pouvoir romain, sâils avaient pu en fournir la preuve: «Nous avons», disent-ils, «trouvé cet homme pervertissant notre nation et défendant de donner le tribut à César, se disant lui-même être le Christ, un roi» (v. 2). Cette accusation devait agir sur le gouverneur, chargé de veiller à ce que rien ne porte atteinte à lâautorité quâil représentait. Pervertir la nation, câétait compliquer la tâche de Pilate; défendre de payer le tribut à César et se dire roi, câétait prétendre au pouvoir. Des accusations pareilles ne pouvaient manquer de produire lâeffet désiré sur celui qui seul avait le droit de condamner à mort, mais le tout était de les prouver. Lâinterrogatoire de Pilate, très sommaire dans cet évangile, ne le convainquit pas de lâexactitude des allégations formulées contre Jésus. De toutes, Pilate ne retint que celle concernant la royauté. Il lui dit: «Toi, tu es le roi des Juifs? Et répondant, il lui dit: Tu le dis...» Quoique affirmative, la réponse de Jésus nâengage pas Pilate à le considérer comme un prétendant redoutable à la royauté sur les Juifs; il connaissait bien lâautorité absolue que faisaient peser les Romains sur les nations sujettes. Aussi il dit aux Juifs: «Je ne trouve aucun crime en cet homme». Mais comme ils craignaient de ne pas arriver à leurs fins, ils insistèrent en disant: «Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusquâici» (v. 4-5). Quand Pilate entend parler de la Galilée, il demande si «lâhomme est Galiléen». Pour lui, câétait un homme; en effet il lâétait, un homme de douleur, mais lâhomme selon les conseils de Dieu. Apprenant que Jésus relevait de la juridiction dâHérode, sachant que ce roi était à Jérusalem à ce moment-là , Pilate le lui envoya, désireux sans doute de se libérer dâun cas embarrassant.
Deux nouveaux amis
(v. 8-12). â Hérode se réjouit fort en voyant Jésus, car il avait souvent entendu parler de lui, mais ne lâavait jamais vu. On voit combien Jésus exerçait son ministère dâamour chez les pauvres du troupeau, sans jamais chercher à paraître. Il était celui dont Ãsaïe avait dit: «Il ne criera pas, et il nâélèvera pas sa voix, et il ne la fera pas entendre dans la rue» (Ãsaïe 42:2); voir aussi Luc 4:18-19). Si depuis longtemps Hérode désirait voir Jésus, ce nâétait pas quâil ait éprouvé le besoin de sa grâce; il espérait le voir opérer quelque miracle, simple affaire de curiosité à laquelle Jésus ne sâétait jamais prêté, et moins encore alors. Hérode lâinterrogea longuement; mais Jésus ne lui répondit rien. Malgré les véhémentes accusations des principaux sacrificateurs et des scribes, le tétrarque de la Galilée, pas plus que le gouverneur de Judée, ne le trouva coupable des choses dont on lâaccusait. Cependant Hérode et ses troupes traitèrent Jésus avec mépris. Le roi le tourna en dérision et après lui avoir fait endosser un vêtement éclatant, il le renvoya à Pilate.
Dès ce jour-là , Hérode et Pilate, autrefois ennemis, se réconcilièrent. Triste amitié que celle issue dâune communauté de sentiments haineux à lâégard du Fils de Dieu, lâhomme parfait, quâils avaient eux-mêmes reconnu innocent. Quelle démonstration de lâinimitié naturelle du cÅur de lâhomme contre Dieu! Elle lâemporte sur le sentiment de justice inné à la conscience et dâaprès laquelle Hérode et Pilate avaient la responsabilité dâagir.
Jésus renvoyé devant Pilate
(v. 13-25). â Pilate rassemble les principaux sacrificateurs, les chefs et le peuple, et leur dit: «Vous mâavez amené cet homme comme détournant le peuple, et voici, lâayant examiné devant vous, moi je nâai trouvé aucun crime dans cet homme quant aux choses dont vous lâaccusez, ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à lui; et voici, rien nâa été fait par lui qui soit digne de mort. Lâayant donc châtié, je le relâcherai» (v. 13-16). Voici une déclaration claire et catégorique; elle aurait suffi pour libérer tout autre accusé que Jésus. Mais il fallait que, jusquâau bout, la haine des Juifs se manifeste dâune manière complète et que, par eux, lâépreuve de lâhomme soit pleinement accomplie, afin quâil puisse être dit: «Ils nâont pas de prétexte pour leur péché» (Jean 15:22). «Toute la multitude sâécria ensemble, disant: Ãte celui-ci, et relâche-nous Barabbas (qui avait été jeté en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour meurtre)» (v. 18-19). Pilate avait coutume de relâcher un prisonnier à lâoccasion de la fête de la Pâque; il crut pouvoir libérer Jésus de cette manière, en même temps quâil soulagerait sa conscience; mais il rencontra chez ce malheureux peuple une opposition dont il ignorait la cause. Désirant relâcher Jésus, il sâadressa de nouveau à la multitude; mais il nâobtint pour réponse que les cris: «Crucifie, crucifie-le!» Pour la troisième fois il leur dit: «Mais quel mal celui-ci a-t-il fait? Je nâai rien trouvé en lui qui soit digne de mort; lâayant donc châtié, je le relâcherai. Mais ils insistaient à grands cris, demandant quâil fût crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus» (v. 21-23). Trois fois Pilate intercède pour libérer son royal accusé, mais en vain. Ces trois intercessions font ressortir la volonté arrêtée du peuple, aveuglé par sa haine pour celui dont il nâavait reçu que bienfaits sur bienfaits, et sa culpabilité, ainsi que sa responsabilité de la mort de Jésus son Messie.
Pilate céda devant une puissance plus forte que celle du trône des Césars, puisque le peuple se trouvait sous lâautorité de Satan, et il «prononça que ce quâils demandaient fût fait. Et il relâcha celui qui, pour sédition et pour meurtre, avait été jeté en prison, lequel ils demandaient; et il livra Jésus à leur volonté» (v. 24-25). Par Pilate, représentant du pouvoir romain, la responsabilité des Gentils est aussi engagée dans la mort de Christ, comme le dit Pierre en Actes 4:26-27 en citant le Psaume 2. «Les rois de la terre se sont trouvés là , et les chefs se sont réunis ensemble, contre le Seigneur et contre son Christ. Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples dâIsraël».
La décision de Pilate nous fait voir que les meilleures dispositions nâont aucune force en présence de la puissance du mal, si elles ne dépendent pas de Dieu. Pilate avait un sentiment vrai de la justice quâil devait exercer; mais ne connaissant pas Dieu, plongé dans les ténèbres du paganisme, il restait indifférent au sort dâun Juif, quoiquâil ne lâait pas reconnu coupable, dès le moment où cette indifférence pouvait lui procurer quelque avantage en le rendant agréable à un peuple qui supportait difficilement son autorité. à ses yeux, peu importait un homme de plus ou de moins parmi ces gens récalcitrants. Ainsi jugeait lâhomme; mais au point de vue de Dieu, les conséquences dâun acte pareil sont incalculables, cet homme étant le Fils de Dieu. Pilate commit une lourde faute en prenant en considération autre chose que la justice pour ordonner la mort de Jésus innocent et libérer un criminel. Mais que dire des Juifs qui, par trois fois, refusèrent de se soumettre à la décision du gouverneur et demandèrent quâun meurtrier fût relâché plutôt que leur Messie? Ils en ont porté, et en porteront encore les terribles conséquences, jusquâau moment où ils regarderont vers celui quâils ont percé.
Jésus conduit au supplice
(v. 26-38). â Au moment où lâon emmenait Jésus, un Cyrénéen, nommé Simon, passait et on lui enjoignit de porter la croix sur laquelle le Seigneur allait être cloué. Pour quel motif en chargea-t-on cet homme? Nous lâignorons. On a supposé que Jésus était trop faible pour porter lui-même sa croix jusquâau bout; mieux vaut ne pas faire cette supposition, peu en rapport avec sa dignité. Sâil nous avait été utile de le savoir, la Parole nous lâaurait dit. «Une grande multitude du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et le pleuraient, le suivait» (v. 27). Il y avait, dans la foule, dâautres personnes que celles qui étaient sous lâinfluence des chefs du peuple, mais elles ne pouvaient faire valoir leur opinion. Voyant Jésus mené au supplice, leur cÅur débordait de sympathie pour lui, et elles entrevoyaient les graves conséquences de cette inique condamnation. Jésus se retourne vers elles et leur dit: «Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants; car voici, des jours viennent, dans lesquels on dira: Bienheureuses les stériles, et les ventres qui nâont pas enfanté, et les mamelles qui nâont pas nourri. Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous; et aux coteaux: Couvrez-nous; car sâils font ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec?» (v. 28-31; voir Osée 10:8). Jésus fait allusion à tout ce que le peuple juif devait endurer comme conséquence de sa mort, depuis ce moment-là , jusquâà ce quâil ait reçu, comme dit Ãsaïe: «Le double pour tous ses péchés». Jésus était le bois vert, plein de vigueur pour Dieu; le peuple était le bois sec, sans vie et sans fruit pour Dieu. Ce langage figuré rappelle les préparatifs du siège dâune ville: on coupait tous les arbres qui lâentouraient, lors même quâils étaient utiles et en pleine vigueur; si donc, on nâépargnait pas les arbres verts, on abattait sans scrupule ceux qui étaient secs. Puisque les Juifs ont, dans leur haine, agi sans pitié, sans miséricorde envers Jésus; sâils ont retranché de la terre celui qui leur apportait la bénédiction et la vie, que ne fera pas à ce peuple la colère de Dieu lorsque le temps de sa patience sera écoulé? Nous avons déjà mentionné, au chap. 21, ce quâil endura pendant le siège et à la prise de Jérusalem par les Romains. Combien de mères auraient aimé nâavoir pas eu dâenfants, afin de nâêtre pas témoins de leurs souffrances! Mais des choses pires encore attendent les Juifs qui rentreront dans leur pays (voir Zacharie 14:1-2), sans parler de toutes les souffrances du résidu croyant.
Dans les avertissements donnés aux foules, on retrouve le cÅur du Seigneur toujours le même: il maîtrise ses propres circonstances dans une pleine communion avec son Dieu et Père; il pense aux autres avec le même amour, sentant combien terrible serait le sort de ce peuple, à cause des souffrances injustes quâil endurait de leur part.
Deux malfaiteurs furent conduits avec Jésus pour être crucifiés. Arrivés au lieu du supplice appelé le Crâne, ils clouèrent Jésus sur la croix quâils dressèrent entre les deux brigands et accomplirent ainsi ce quâavait dit Ãsaïe: Il a été mis au rang des transgresseurs (Ãsaïe 53:12). Dans ce moment encore, dans toute la douleur de la crucifixion, Jésus intercède pour ses bourreaux, instruments dâun peuple infiniment plus coupable que les soldats romains ignorants. «Père», dit-il, «pardonne-leur, car ils ne savent ce quâils font» (v. 34). Câest en vertu de cette intercession que Dieu fit grâce aux Juifs, comme peuple, jusquâà la destruction de Jérusalem, quarante ans environ, pendant lesquels les apôtres exercèrent leur ministère, qui amena la conversion de milliers dâentre eux. Mais le refus persistant de recevoir le Christ amena la ruine définitive de la nation.
Les soldats se partagèrent au sort les vêtements de Jésus, exposé sur la croix aux regards du peuple et des gouverneurs qui se raillaient de lui et disaient: «Il a sauvé les autres; quâil se sauve lui-même, si lui est le Christ, lâélu de Dieu. Et les soldats aussi se moquaient de lui, sâapprochant, et lui présentant du vinaigre, et disant: Si toi, tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même» (v. 35-37). Ces, malheureux reconnaissent que Jésus a sauvé les autres. Témoins de son Åuvre dâamour qui le leur désignait comme le Messie, le Fils de Dieu, ils nâen ont pas bénéficié, parce que toute sa vie et ses paroles, expression de la grâce, mais aussi de la vérité, les jugeaient, leur montraient quâils ne pouvaient entrer dans le royaume tels quâils étaient. Ils ignoraient complètement que lâamour, caractère de sa vie tout entière au milieu dâeux, avait, à ce moment-là , sa manifestation la plus grande; car, sâil sâétait laissé attacher à la croix, câétait pour sauver les pécheurs, et, sâil sâétait sauvé lui-même, personne ne lâaurait été. Dans lâintensité de ses douleurs physiques et morales, Jésus a supporté la «contradiction des pécheurs contre lui-même» (Hébreux 12:3), afin de mener à bonne fin lâÅuvre de notre salut éternel.
Sur la croix, on plaça, comme de coutume, une inscription indiquant le motif de la condamnation rédigée en grec, en latin et en hébreu, les trois langues alors courantes en Palestine. On ne parlait plus que peu lâhébreu; en revanche, le grec était très répandu dans tout lâOrient; les commerçants, les gens dâaffaires lâemployaient toujours. Le latin servait de langue officielle. Lâinscription portait ces mots: «Celui-ci est le roi des Juifs» (v. 38). Dieu voulut que cet écriteau rende évident à tous que les Juifs ont placé sur une croix leur roi couronné dâépines, dans la ville même où il aurait dû sâasseoir sur le trône de David. On comprend les douleurs du résidu futur lorsquâil aura conscience de ce crime, et ses lamentations en voyant celui quâils ont percé (voir Zacharie 12:10-14).
Conversion dâun brigand
(v. 39-43). â Hérode et Pilate, les chefs du peuple, la foule et les soldats romains avaient, chacun à leur tour, lancé leurs flèches de mépris et de haine dans le cÅur de la sainte victime; mais il fallait encore quâun représentant de la classe des brigands sâunisse à eux tous pour compléter cet accord satanique. Un des malfaiteurs crucifié à côté de Jésus lâinjuriait en ces termes: «Nâes-tu pas le Christ, toi? Sauve-toi toi-même, et nous aussi» (v. 39). Mais Dieu avait préparé un baume pour son Fils bien-aimé, par la conversion de lâautre malfaiteur qui répondit à son compagnon: «Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement? Et pour nous, nous y sommes justement; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises: mais celui-ci nâa rien fait qui ne se dût faire» (v. 40-41). Ces paroles révèlent lâÅuvre merveilleuse que Dieu opérait dans la conscience de ce pauvre homme, pour le conduire à celui qui avait dit: «Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi» (Jean 6:37). Il y avait en lui la crainte de Dieu qui faisait défaut à son compagnon. Cette crainte ne produit pas la frayeur, mais le sentiment de ce qui revient à un Dieu juste et saint, outragé et déshonoré par le péché, si lâon accepte le jugement qui en est la conséquence avec lâespoir de la miséricorde. Il reconnaît la parfaite justice de toute la vie de Jésus: «Celui-ci nâa rien fait qui ne se dût faire». Le Sauveur ne pouvait être quâune victime parfaite, «lâagneau sans défaut et sans tache». Le témoignage rendu à Jésus est merveilleux à ce moment où, extérieurement, tout contredisait les gloires de sa personne. Suspendu au bois comme un vulgaire malfaiteur, Jésus subissait la malédiction, les insultes, les injures de tous. Mais le brigand va plus loin dans sa foi au Seigneur. Il lui dit: «Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume» (v. 42). Il reconnaît en Jésus non seulement lâhomme parfaitement juste, mais le Seigneur de gloire auquel appartient le royaume et qui doit revenir pour en prendre possession. Quel réconfort pour le cÅur du Seigneur, quand il entend ces paroles à lâheure où tous les siens se tiennent éloignés de lui, où lâun le trahit, où lâautre le renie! Quelle foi merveilleuse chez ce pauvre homme, rejeté de la société à cause de ses crimes! La foi voit comme Dieu voit; elle ne sâembarrasse pas des circonstances. Quelle que soit lâapparence sous laquelle Christ lui soit présenté, elle le reconnaît, comme un petit enfant dans la crèche de Bethléhem, comme lâhomme de douleur, allant de lieu en lieu faisant du bien, assisté par des femmes galiléennes, ou comme le crucifié du Calvaire; elle nâéprouve aucune indécision. Cette foi du brigand reconnaissait aussi implicitement dans le Seigneur le Sauveur dans lequel il pouvait espérer. Sans cela, comment un malfaiteur aurait-il pu compter avoir part au royaume, pour lâétablissement duquel les jugements doivent consumer tous les méchants? La grâce de Dieu avait conduit Jésus à côté du brigand; aussi, sans connaître les résultats de lâÅuvre qui allait sâaccomplir, le pauvre repentant se confiait pleinement dans le Seigneur pour quâil agisse à son égard selon son amour, comme il le trouverait bon. Il ne lui dit pas quelle place il devrait lui donner dans le royaume; il ne demande pas, comme le prodigue se lâétait proposé, une place de mercenaire; il sâen remet simplement au Seigneur, heureux dâavoir lâassurance quâil se souviendra de lui lorsquâil viendra dans son royaume.
Dès que la foi a Christ pour objet, elle saisit toutes les vérités qui en découlent. Le malfaiteur converti croyait à sa propre résurrection, à celle de Christ, à sa glorification, à son retour pour lâétablissement du royaume, et, par dessus tout, à sa grâce. En plus, Jésus ajoute à cette foi une vérité non encore révélée, celle dâun bonheur céleste immédiat, avec lui, quant à son âme, non dans le royaume à venir; mais le jour même, dans le paradis: «En vérité, je te dis: Aujourdâhui tu seras avec moi dans le paradis» (v. 43). Cette merveilleuse déclaration a dû soutenir ce pauvre malfaiteur, devenu un bienheureux croyant, durant les quelques heures de souffrances quâil eut encore à endurer avant dâentrer dans cette félicité inespérée. Cette vérité fut développée plus tard par lâapôtre Paul, auquel le Seigneur la révéla. Câest pourquoi il dit en 2 Corinthiens 5:8: «Absents du corps et présents avec le Seigneur», et en Philippiens 1:21 et 23: «Mourir est un gain... Déloger et être avec Christ, cela est de beaucoup meilleur».
Ces déclarations du Seigneur et de Paul, dans les Ãcritures, suffisent pour rassurer les personnes affligées du départ des leurs et auxquelles on apporte un faux enseignement qui consiste à dire que les croyants délogés ne jouissent dâaucun bonheur, que lâesprit, comme le corps, est inconscient de tout jusquâau moment de la résurrection. Les passages cités plus haut et la merveilleuse réponse de Jésus au brigand suffisent pour repousser avec indignation de telles suggestions.
Mort de Jésus
(v. 44-49). â Luc accentue, plus que Matthieu et Marc, les souffrances du Seigneur en Gethsémané; il montre les terreurs produites sur lâHomme parfait à la vue de la mort, sa dépendance dans cette souffrance, sa soumission à la volonté de son Père pour recevoir de sa main la coupe des douleurs. Après lâavoir reçue, il subit tous les outrages de la part des hommes dans une communion parfaite avec son Père, jusquâà lâheure terrible où Dieu lâabandonne. En revanche, Luc fait moins ressortir les souffrances de la croix; il ne montre pas, comme les deux premiers évangélistes, la victime expiatoire. Nous lisons simplement: «Or il était environ la sixième heure; et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusquâà la neuvième heure; et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. Et Jésus, criant à haute voix, dit: Père! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira» (v. 44-46). Il nâest pas question de lâabandon de Dieu qui eut lieu durant les trois heures de ténèbres où se fit lâexpiation du péché, mais Luc proclame les résultats de cette Åuvre. Il mentionne simplement les ténèbres, puis, comme leur succédant immédiatement, le fait que le voile du temple se déchira. Dieu manifesta, pour ainsi dire, la clarté de sa présence en contraste avec les ténèbres de ce monde, en déchirant le voile qui fermait à lâhomme pécheur lâentrée dans sa sainte présence où tout est lumière. Lâexpiation sâaccomplit au sein de ces ténèbres. Le pécheur, nettoyé de ses souillures par la foi en cette Åuvre, entre directement dans la présence de Dieu qui est lumière, «ayant une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant quâil nous a consacré à travers le voile, câest-à -dire sa chair» (Hébreux 10:19-20). Combien est lumineux le côté de Dieu dans cette scène où, chez lâhomme, règnent les ténèbres!
Tout étant achevé, Jésus nâavait pas à rester plus longtemps sur la croix. En pleine possession de ses forces, il remit son esprit entre les mains de son Père dont il venait dâaccomplir toute la volonté. Sa mort nâeut pas pour cause ses souffrances, mais le fait que lâÅuvre était terminée. Dieu pouvait recevoir le pécheur.
Une mort pareille impressionna le centurion qui, témoin de ce qui arrivait, «glorifia Dieu, disant: En vérité, cet homme était juste». Ce païen voyait mourir Jésus tout autrement que les crucifiés, qui nâexpiraient quâaprès une longue et douloureuse agonie; il dut rendre témoignage à la perfection du Seigneur. On aime à espérer que cette confession fut suivie de la foi qui sauve, et que le centurion se trouve, avec le brigand converti, au nombre de ceux qui sont «présents avec le Seigneur». Chose intéressante à signaler: Dieu a voulu que deux hommes rendent témoignage à la justice de son Fils, pendant quâil était sur la croix: un malfaiteur et un païen, alors que les Juifs lâavaient mis au rang des criminels.
«Toutes les foules qui sâétaient assemblées à ce spectacle», est-il dit, «ayant vu les choses qui étaient arrivées, sâen retournaient, frappant leurs poitrines» (v. 48). Elles quittaient cette scène avec lâimpression angoissante quâun malheur venait dâarriver; elles pouvaient se souvenir de ce que Jésus leur avait dit en allant au supplice. En se retirant, elles comprenaient, comme quelquâun lâa dit, quâon sâétait fatalement compromis avec Dieu.
De tous ces spectateurs incrédules, aucun ne revit jamais Jésus depuis le moment où ils quittèrent le Calvaire. Ainsi quâil lâavait dit aux Juifs: «Vous ne me verrez point jusquâà ce quâil arrive que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (chap. 13:35). Après sa résurrection, Jésus se manifesta aux disciples seulement.
Une autre classe de personnes composée de «tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui lâavaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses» (v. 49). Dans le sentiment de leur faiblesse et sous la terreur que leur inspirait tout ce qui se passait, ces personnes ne se mêlaient pas à la foule endurcie et curieuse. Leur présence à distance et dans la souffrance témoignait de leur sympathie pour Jésus, dans ce moment, appelé, pour le peuple endurci: «Votre heure et le pouvoir des ténèbres». Ce que durent éprouver les cÅurs attachés à Jésus dans une conjoncture pareille est chose indescriptible. La mère de Jésus eut son âme transpercée par une épée, ainsi que le lui avait dit Siméon en Luc 2:35. Quelle douleur aussi pour Marthe et Marie, et toutes celles qui vinrent au sépulcre pour embaumer leur Seigneur!
Sépulture de Jésus
(v. 50-56). â Dans lâintention des hommes la sépulture de Jésus devait être avec celle des méchants; mais, dit Ãsaïe: «Il a été avec le riche dans sa mort, parce quâil nâavait fait aucune violence, et quâil nây avait pas de fraude dans sa bouche» (Ãsaïe 53:9). Cette prophétie sâaccomplit de la manière suivante: «Et voici, un homme nommé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste (celui-ci ne sâétait pas joint à leur conseil et à leur action), qui était dâArimathée, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieuâ¦; celui-ci, étant venu à Pilate, lui demanda le corps de Jésus. Et lâayant descendu, il lâenveloppa dâun linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne nâavait jamais été déposé» (v. 50-53). Dieu prit soin que le corps de son Fils bien-aimé nâentre pas en contact avec la souillure occasionnée par la mort dâun pécheur. On le déposa dans un sépulcre où personne nâavait jamais été mis. Jusquâau bout, même dans la mort, la sainteté de sa personne a été maintenue; en aucune manière il ne devait voir la corruption (Psaumes 16:10). Un homme riche avait été mis à part pour ce service. Il nâest pas fait mention de Joseph dâArimathée jusquâici; il arrive au moment voulu pour lequel Dieu lâavait préparé. Ceux que Dieu veut employer, pour un service quelconque, sont formés dans le secret, ne fût-ce que pour lâÅuvre dâun jour. Ce qui importe pour servir Dieu, câest dâêtre séparé du mal. Si Joseph avait pris part à lâinfâme conseil des chefs du peuple, il nâaurait pu jouer ce beau rôle annoncé par la prophétie.
Le jour de la mort du Seigneur était la veille du sabbat, appelé, à cause de cela, la Préparation. On déposa son corps dans le sépulcre au crépuscule. Pour les Juifs, les jours commençaient à six heures du soir. Comme il était défendu de faire quoi que ce soit le jour du sabbat, on préparait la veille le nécessaire. Câétait aussi une préparation morale, vu la solennité de la fête. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée et qui restaient sur les lieux, sâapprochèrent et virent où lâon avait mis Jésus. Elles allèrent préparer des aromates et les parfums nécessaires pour embaumer le corps de leur Maître, avec lâintention de venir au sépulcre de bonne heure, le premier jour de la semaine. Elles ne pouvaient rien faire de plus ce jour-là et se tinrent en repos selon le commandement (v. 54-56).
Une phase, dâune importance incomparable, de lâhistoire du monde et de lâéternité venait de se terminer. Jésus, le Fils de Dieu, Fils de lâhomme, venu ici-bas pour accomplir les conseils de Dieu et tout ce que les prophètes avaient annoncé, est mort, rejeté par les hommes, après avoir déployé parmi eux son activité de grâce et de puissance. Le silence du sépulcre a succédé à lâactivité de son amour. Après la loi, Dieu avait présenté à lâhomme son Fils unique, qui lui apportait non des exigences de Dieu, mais la grâce. Il nâobtint pas plus de succès quâavec la loi. Lâépreuve fut concluante; ils dirent: «Voici lâhéritier, tuons-le». Dieu ne pouvait rien faire de plus avec le pécheur. Aussi lâhistoire de lâhomme en Adam se termine moralement à la croix. Si le fondement de nouvelles relations avec Dieu nâavait pas été posé par la mort du «Fils du Dieu vivant», la race humaine tout entière aurait été balayée par les jugements de Dieu. Mais, selon ses conseils éternels, un monde nouveau va commencer; du sein de la mort, la vie surgira par la résurrection du second Homme, du dernier Adam, lâhomme des conseils de Dieu; et sur la scène de mort qui, dès lors, caractérise le monde, «la vie et lâincorruptibilité» vont luire par lâévangile (2 Timothée 1:10), en attendant les nouveaux cieux et une nouvelle terre, peuplée de tous ceux pour lesquels Christ a subi le jugement quâils avaient mérité. Dès lors, lâÃvangile étant annoncé, Dieu travaille en grâce, pour tirer de ce monde perdu et jugé les pécheurs par lesquels il montrera, dans les siècles à venir, «les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus» (Ãphésiens 2:7), envers ces hommes que Dieu a «prédestinés à être conformes à lâimage de son Fils, pour quâil soit premier-né entre plusieurs frères» (Romains 8:29).
Nous voyons commencer cette Åuvre nouvelle, merveilleuse, éternelle, lâÅuvre de Dieu, après lâÅuvre misérable de lâhomme, par la résurrection de son Fils dâentre les morts. Elle résulte de ce quâil a glorifié Dieu. Il a été «ressuscité par la gloire du Père» (Romains 6:4). Par son Åuvre à la croix, Jésus a donné à lâhomme mort dans ses fautes et ses péchés la possibilité dâêtre vivifié par la foi en lui. Tous ceux qui ont cru avant de déloger participeront à la résurrection dâentre les morts, dont celle de Christ a été les prémices.