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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-53
Les femmes au sépulcre
(v. 1-12). â Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée vinrent au tombeau apporter les aromates quâelles avaient préparés pour embaumer le corps de leur Seigneur. Trouvant le sépulcre ouvert, elles entrèrent, mais constatèrent que le corps de Jésus ne sây trouvait pas. «Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatants de lumière. Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent: Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il nâest point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée, disant: Il faut que le Fils de lâhomme soit livré entre les mains des pécheurs, et quâil soit crucifié, et quâil ressuscite le troisième jour» (v. 1-7).
Très ignorantes au sujet de ce qui concernait le Seigneur, ces femmes avaient pour sa personne une ardente affection, qui leur donna la connaissance qui leur manquait; car lâamour pour le Seigneur constitue le vrai chemin de lâintelligence spirituelle. Combien de chrétiens demeurent étrangers aux vérités de la Parole, parce que la personne du Seigneur nâest pas lâobjet de leur cÅur!
La résurrection du Seigneur avait trop dâimportance pour que ces saintes femmes, de même que les disciples, nâaient pas été renseignés sur ce fait dâune manière toute spéciale. Câest pourquoi deux anges descendirent du ciel pour leur dire que celui quâelles cherchaient parmi les morts vivait. Jésus était ressuscité. Ils leur rappelèrent aussi ce que Jésus leur avait dit lorsquâil était encore en Galilée (voir chap. 9:22). Ces paroles auraient dû les empêcher de chercher Jésus parmi les morts le troisième jour. En entendant les anges, «elles se souvinrent de ses paroles» (v. 8). Il importe de serrer dans son cÅur la Parole de Dieu, dây croire, de la méditer, afin quâelle dirige la conduite tout entière et en toute circonstance. Ces pieuses femmes ayant oublié ce que Jésus avait dit, elles voulaient embaumer son corps, alors quâil vivait; elles regardaient à terre au lieu de regarder en haut; elles étaient en perplexité, alors quâelles auraient dû se réjouir. Comme le Seigneur avait enseigné les siens avec une grande patience avant sa mort, il le fit encore après, jusquâà ce quâils aient compris toute la vérité relative à sa personne et aux résultats de son Åuvre.
«Laissant le sépulcre, elles sâen retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la mère de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres» (v. 9-10). En citant leurs noms, Dieu montre combien il apprécie leur zèle et leur attachement à son Fils bien-aimé, malgré leur ignorance. Dieu tient toujours compte de ce que lâon a fait pour la personne de Jésus dans un monde qui le hait et qui lâa mis à mort. En entendant le rapport de ces femmes, les disciples ne les crurent pas, car «leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes». Cependant lâun dâeux, Pierre, qui avait un intérêt tout particulier à constater le fait que son Maître vivait, courut au sépulcre, et, «se baissant, il voit les linges là tout seuls; et il sâen alla chez lui, sâétonnant de ce qui était arrivé» (v. 12). Nous savons que peu après, Jésus lui apparut (v. 34 et 1 Corinthiens 15:4). Marc 16:7 nous apprend que les femmes avaient un message spécial pour Pierre de la part de lâange. Que de pensées devaient sâagiter dans le cÅur de ce pauvre disciple, en attendant de rencontrer le Maître bien-aimé quâil avait renié! Il pouvait se souvenir quâil lui avait dit: «Jâai prié pour toi». Son dernier regard dans la cour du sacrificateur, regard de vérité autant que dâamour, tout en labourant son cÅur, le soutenait jusquâà la première entrevue qui ne se fit pas attendre.
Sur le chemin dâEmmaüs
(v. 13-24). â Ce jour-là , deux disciples, dont lâun se nommait Cléopas, se dirigeaient vers Emmaüs, village situé à soixante stades de Jérusalem (environ 11 kilomètres). Chemin faisant, ils sâentretenaient de ce qui venait de se passer à Jérusalem; ces événements remplissaient sans doute le cÅur de tous ceux qui étaient attachés à Jésus. Comme ils en discutaient, Jésus sâapprocha et se mit à marcher avec eux; mais ils ne le reconnurent pas, non parce quâil avait changé, comme quelques-uns le prétendent, mais parce que «leurs yeux», est-il dit, «étaient retenus». Ils ne fallait pas que ces disciples soient distraits par lâapparition soudaine de Jésus, afin que toute leur attention se concentre sur les Ãcritures. Il allait leur démontrer que ces événements nâétaient que lâaccomplissement de ce quâelles avaient annoncé, et quâils auraient dû savoir. Jésus leur demanda de quoi ils sâentretenaient avec tant de tristesse. Ãtonné de trouver quelquâun qui paraissait ignorer ce qui venait de se passer, Cléopas lui dit: «Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci? Et il leur dit: Lesquelles? Et ils lui dirent: Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en Åuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple; et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs lâont livré pour être condamné à mort, et lâont crucifié. Or nous, nous espérions quâil était celui qui doit délivrer Israël; mais encore, avec tout cela, câest aujourdâhui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. Mais aussi quelques femmes dâentre nous nous ont fort étonnés; ayant été de grand matin au sépulcre, et nâayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant quâelles avaient vu aussi une vision dâanges qui disent quâil est vivant. Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé les choses ainsi que les femmes aussi avaient dit; mais pour lui, ils ne lâont point vu» (v. 18-24).
Les paroles adressées à Jésus sur le chemin dâEmmaüs dépeignent fidèlement lâétat des disciples, hommes et femmes. Les femmes cherchent le corps de Jésus pour lâembaumer, persuadées que tout était terminé avec lui jusquâà la résurrection au dernier jour, et les deux disciples paraissent de même convaincus que toute lâhistoire de celui quâils appelaient: «un prophète puissant en Åuvre et en parole» avait pris fin par sa mort. Ils avaient espéré quâil délivrerait Israël; au lieu de cela, il fut livré par leurs chefs. Ce qui les avait empêchés de comprendre le sens de tant de paroles de Jésus durant son ministère, voilait encore leurs yeux à cette heure. Ils nâavaient vu en lui que le Messie promis, dont ils attendaient lâétablissement immédiat du règne. Cette préoccupation les poursuivait encore au premier chapitre des Actes, alors même que leur horizon spirituel sâétait élargi par les enseignements de Jésus ressuscité. Ils lui demandent: «Est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël». Ils nâavaient pas compris que lâétat moral du peuple et de tout homme était si mauvais que le Seigneur ne pouvait établir son règne sans lâÅuvre de la rédemption. Puis ce qui les avait empêchés de voir que tout ce qui était arrivé à Jésus répondait pleinement aux Ãcritures, câest quâils avaient cherché en elles ce qui les concernait, plutôt que ce qui concernait le Seigneur, ainsi quâil va le leur faire voir. Les Ãcritures parlaient dâun temps merveilleux pour Israël, alors que leurs oppresseurs seraient écrasés. Ils avaient compris, par le chap. 5 de Michée entre autres, que celui qui dominerait en Israël naîtrait à Bethléhem, comme les Juifs le dirent aux mages; ils y avaient trouvé annoncée aussi la destruction de leurs ennemis, tandis que le résidu de Jacob demeurerait au milieu des peuples comme un lion qui foule et déchire, et bien dâautres choses encore. Mais ce qui touchait les droits de Dieu, sa sainteté, sa justice, son amour envers tous, la croix par laquelle Dieu serait glorifié et lâaccomplissement des promesses rendu possible, le salut des pécheurs, ce qui concernait Christ et sa gloire après quâil aurait glorifié Dieu par sa mort, tout cela leur avait été voilé par la pensée de leur propre gloire entourant un Messie glorieux sur la terre. Câest pourquoi Pierre, après avoir confessé Jésus comme le Christ, en Matthieu 16, lui dit, aussitôt quâil lâentendit parler de sa mort: «Seigneur, Dieu tâen préserve, cela ne tâarrivera point» (v. 22).
On comprend que le Seigneur nâait pas voulu se faire connaître à eux avant quâils eussent compris par les Ãcritures les choses qui le concernaient, afin quâils le connussent désormais comme un Christ ressuscité qui les introduisait dans un ordre de choses entièrement nouveau.
Jésus explique les Ãcritures
(v. 25-27). â Jésus répondit aux disciples: «à gens sans intelligence et lents de cÅur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et quâil entrât dans sa gloire? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Ãcritures, les choses qui le regardent» (v. 25-27). Tout ce que les disciples espéraient, ainsi que tous les glorieux conseils de Dieu quâils ignoraient encore, reposaient sur ce fait capital: la mort de Christ. «Ne fallait-il pas que le Christ souffrit?» Cette nécessité absolue est affirmée plusieurs fois dans les Ãvangiles et tout particulièrement en Luc (voir chap. 9:22; 17:25; 22:37; et dans notre chapitre, v. 7, 26 et 46). Aucun Juif nâavait compris la signification des nombreux sacrifices ordonnés dans la loi, où la vie dâune victime devait être ôtée; tous servaient de types du sacrifice de Christ à la croix. Il fallait que lâÅuvre de la rédemption et de la réconciliation de toutes choses soit accomplie pour que le Christ puisse régner. Si le Seigneur était monté au ciel sans passer par la mort, sâil en avait été préservé comme le souhaitait Pierre, il ne restait pour tous les hommes que lâexécution du juste jugement de Dieu. Cette création nâaurait été que la scène où se seraient développées toutes les conséquences terribles du péché sous la puissance de Satan, et le mal aurait triomphé.
Dans ses conseils de grâce, Dieu avait par devers lui le plan dâune nouvelle création, fondée sur la mort de son propre Fils; le jugement de Dieu fut exécuté sur le premier homme, le monde et Satan, afin que la création, ruinée par le péché, jouisse, avant sa destruction, des effets de la réconciliation de toutes choses avec Dieu sous le beau règne de Christ. Puis, lorsque les cieux et la terre actuels auront passé, de nouveaux cieux et une nouvelle terre les remplaceront et subsisteront éternellement dans une perfection absolue, car le sacrifice de Christ a rendu impossible la réapparition du péché. Câest ce que Jean le Baptiseur exprime en disant: «Voilà lâagneau de Dieu qui ôte le péché du monde!» (Jean 1:29). Les disciples ignoraient tout ce plan merveilleux de Dieu.
Il fallait que non seulement Jésus souffre, mais quâil entre dans sa gloire. Lâaccomplissement des conseils de Dieu ne pouvait sâexécuter en un jour. Toute lâÅuvre de la grâce devait se faire dans ce monde durant le temps de la patience de Dieu, et ensuite ses jugements sâexécuteraient sur la terre avant que Christ règne. Il nâétait pas nécessaire que le Seigneur reste ici-bas pendant ce temps. Par sa mort il avait posé la base sur laquelle tout pouvait avoir lieu; lâÅuvre que le Père lui avait donnée à faire étant achevée, il pouvait rentrer dans la gloire (Jean 17:1-5). Dieu lui dit aussi au Psaumes 110:1: «Assieds-toi à ma droite, jusquâà ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds». Il fallait donc que non seulement Jésus souffre, mais quâil entre dans «sa gloire» au ciel, et non dans son royaume terrestre, ce qui aura lieu plus tard.
Lorsquâil leur explique ce qui le concerne dans Moïse et les prophètes, Jésus veut que la connaissance des disciples quant à lui-même, à son Åuvre et à la nouvelle position quâil allait prendre, repose sur les Ãcritures. Il allait les quitter, mais les Ãcritures leur resteraient. On voit dans le livre des Actes quel usage les disciples surent en faire: ils sâappuyaient constamment sur elles, pour prouver ce qui concernait Christ et son Åuvre. Jésus leur expliquait «les choses qui le regardent». Là réside la clef des Ãcritures, dont le grand sujet est Christ, dans lâAncien comme dans le Nouveau Testament. Vouloir comprendre la Bible sans y voir Christ et ses gloires, en figures, en types, dans les prophéties ou dans les Psaumes, câest reconstituer un arbre en rassemblant les branches sans le tronc.
Pour le chrétien, chercher ce qui concerne Christ dans la Parole, est aussi le moyen de trouver ce qui le concerne, puisquâil possède tout en lui, associé à lui dans sa gloire céleste comme il le sera dans sa gloire terrestre. Aujourdâhui on parle beaucoup dâun Christ-homme que lâon paraît honorer en faisant ressortir ses perfections humaines: renoncement, dévouement, amour du prochain; cet homme fut finalement victime des principes de charité quâil appliquait à tous et auxquels sâopposaient lâégoïsme et lâorgueil du peuple juif. On cite ce Christ comme modèle à imiter. Si chacun sâinspirait des principes qui lâont fait agir, lâhumanité sâaméliorerait et verrait des temps meilleurs, et ainsi de suite. Inutile de relever la fausseté dâun tel enseignement qui repose sur trois erreurs graves.
1° Il ne reconnaît pas la divinité absolue de lâhomme Christ Jésus, Fils de Dieu avant de venir dans ce monde.
2° Il nie la ruine totale de lâhomme en Adam, incorrigible et aussi incapable dâimiter Jésus que dâaccomplir la loi. Il faut une nouvelle nature pour pouvoir faire le bien que Jésus accomplissait ici-bas.
3° Il nie aussi le caractère expiatoire de la mort de Christ, nécessaire pour que Dieu puisse faire grâce au pécheur.
Il faut se détourner dâidées pareilles, qui prétendent honorer Christ homme en lui accordant une certaine suprématie sur les autres hommes, tout en le considérant de même nature quâeux, en niant ainsi sa divinité éternelle. Ce Christ nâest pas celui dont Moïse et les prophètes ont parlé, et ceux qui ne le connaissent que comme le meilleur des hommes ne savent pas voir dans les Ãcritures «les choses qui le concernent», ni le salut qui leur est offert.
Jésus à Emmaüs
(v. 28-35). â Les deux disciples, en compagnie de leur merveilleux compagnon de route, approchaient du village où ils se rendaient; mais Jésus fit comme sâil allait plus loin. Les disciples le forcèrent de sâarrêter en lui disant: «Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux» (v. 29). Il y avait, chez cet étranger, un attrait mystérieux pour le cÅur des deux voyageurs; ils ne pouvaient consentir à se séparer si brusquement de lui. Ce sont eux, sans doute, qui lui offrirent de souper ensemble, mais à table, nous le voyons assumer le rôle de maître de maison; câest lui qui rend grâce et qui rompt le pain. «Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit; et lâayant rompu, il le leur distribua. Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent; mais lui devint invisible et disparut de devant eux» (v. 30-32).
Les disciples de Jésus lâavaient souvent vu rompre le pain au milieu dâeux et des foules1 et rendre grâce; cet acte, qui se répétait alors, pouvait suffire pour que les deux disciples le reconnaissent; mais il avait, après la mort de Christ, la signification que lui avait donnée le Seigneur le soir où il fut livré. Il rappelait, non un Christ vivant sur la terre, mais un Christ mort, nourriture de lâhomme, afin quâil possède la vie éternelle, comme nous le lisons en Jean 6:50-53. Mais ce Christ, mort pour nous donner la vie, est ressuscité; câest ainsi quâil faut le connaître; câest ainsi quâil se présentait aux disciples à Emmaüs. Tout en nâétant pas proprement la cène, cette fraction du pain leur rappelait la mort de Celui quâils avaient eu pour compagnon, la mort du Seigneur en qui ils avaient cru et en qui ils devaient croire encore. Leurs yeux sâouvrent, ils le reconnaissent ressuscité; mais il disparaît.
1 On ne faisait pas usage de couteaux pour couper le pain, ordinairement plat et sec; le chef de famille le rompait en morceaux pour le distribuer.
Jésus les laisse avec la connaissance de lui-même, telle quâils viennent de lâacquérir par les Ãcritures, dâun Christ mort à tout le passé, ressuscité, reprenant vie dans un état de choses tout nouveau, non le royaume sur la terre, mais un état de choses céleste, dont ils comprendront toute la valeur, lorsque le Saint Esprit sera venu. «Ils dirent entre eux: Notre cÅur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsquâil nous parlait par le chemin, et lorsquâil nous ouvrait les écritures?» (v. 32). Il y avait chez ces hommes la vie de Dieu et un profond attachement au Seigneur, malgré leur ignorance coupable, et Jésus sut ajouter la lumière dont ils avaient besoin à ce qui se trouvait déjà dans leurs cÅurs, afin de le développer de manière à faire brûler en eux ce feu de lâamour divin que leur communiquaient ses paroles. Ils ne purent garder pour eux une découverte pareille. à lâheure même ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem où ils trouvèrent les onze et dâautres disciples assemblés. Ceux-ci leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il sâétait fait connaître à eux dans la fraction du pain» (v. 33-35).
Maintenant quâils ont tous la certitude de la résurrection du Seigneur, il va leur montrer que, quoique ressuscité, il est toujours le même.
Jésus apparaît aux disciples rassemblés
(v. 36-49). â Pendant que Cléopas et son compagnon racontaient aux disciples comment Jésus sâétait manifesté à eux, le Seigneur lui-même se trouva au milieu dâeux et leur dit: «Paix vous soit! Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. Et il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cÅurs? Voyez mes mains et mes pieds; â que câest moi-même: touchez-moi, et voyez; car un esprit nâa pas de la chair et des os, comme vous voyez que jâai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et sâétonnaient, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger? Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et quelque peu dâun rayon de miel; et lâayant pris, il en mangea devant eux» (v. 38-43).
Avant tout, Jésus apporte aux siens la paix, obtenue par son Åuvre à la croix, et, dans la jouissance de cette paix, il veut quâils le reconnaissent ressuscité, mais toujours le même dans son amour à leur égard. Il veut pour eux, comme pour nous, quâen pensant à lui, ressuscité et glorifié, nous sachions quâil est celui que lâÃvangile nous a fait connaître du commencement à la fin, lors même que les circonstances où il se trouve ont complètement changé. Il invite les siens à considérer ses mains et ses pieds, marqués encore des clous qui lâont attaché à la croix, comme Thomas le constate en Jean 20:27, et comme nous le verrons éternellement. Malgré leur joie à le revoir, il y avait encore chez eux certains doutes que le Seigneur dissipa en leur demandant de la nourriture quâil mangea devant eux. Les disciples furent les témoins irrécusables de la résurrection de Jésus, avec la pensée si douce, pour eux comme pour nous, quâil est le même, hier, aujourdâhui et éternellement. Lorsque nous le verrons, nous verrons cette personne bénie qui a marché ici-bas, allant de lieu en lieu faisant du bien, celui qui a pris soin de tous les siens avec un amour inlassable, nous instruisant, nous supportant, nous relevant, nous encourageant, et, dans sa gloire, nous verrons aussi les marques de la crucifixion, témoignage éternel du prix auquel nous avons été rachetés. Jésus ne voulut pas que les siens croient quâils avaient à faire à une vision spirituelle; il leur fit toucher son corps. En cela, nous avons la garantie que le corps qui ressuscitera est bien celui qui est tombé en terre; il ne ressuscite pas en esprit, mais en corps spirituel, tangible comme le précédent, tandis quâun esprit ne peut être touché; «il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel» (voir 1 Corinthiens 15:42-44). On peut disserter longuement sur ce quâest un corps spirituel, mais nous sommes heureux de croire ce que Dieu nous dit. Bientôt, semblables à Christ glorifié, ce qui nous remplira de joie, ce ne sera pas dâen savoir plus long sur nos corps ressuscités et glorifiés, mais de pouvoir, par leur moyen, voir et connaître Jésus dans ses glorieuses perfections. Ce que nous saurons alors parfaitement, la foi le saisit déjà maintenant, quoique dans la faiblesse; «nous voyons... au travers dâun verre, obscurément» (1 Corinthiens 13:12), mais câest le même objet. Remarquons encore que si Jésus mangea devant les disciples, ce nâest pas que son corps ait eu besoin de nourriture; il condescendit à accomplir cet acte afin de les convaincre quâil était le même, et non un esprit. Son corps ressuscité nâavait pas plus besoin de nourriture, quoiquâil ait encore été sur la terre, quâil nâen a besoin dans le ciel.
Il est dit du premier homme que le sang, câest la vie (Genèse 9:4; voir Lévitique 17:11). Jésus, en venant dans ce monde, a participé au sang et à la chair (Hébreux 2:14). Dans cette condition, il a donné sa vie; son sang a coulé; câest la mort quant au corps. Il reprit en résurrection ce même corps, mais spirituel (dont la vie nâest plus dans le sang). Le Seigneur a complètement quitté la condition dâexistence où il était entré volontairement dans ce monde afin de mourir, quoique toujours et éternellement un homme. Il ne pouvait plus donner sa vie, ni endurer de fatigue, ni souffrir, ni éprouver la faim, toutes choses inhérentes à la vie quâil avait prise en venant ici-bas, mais qui nâexistaient plus pour lui une fois ressuscité, et qui nâexisteront plus pour nous lorsque nous lui serons semblables.
Après avoir rassuré les disciples sur la réalité de sa résurrection et leur avoir prouvé quâil était le même, il leur ouvre lâintelligence pour connaître les Ãcritures, en leur rappelant ce quâil leur avait déjà dit lorsquâil était avec eux: il fallait que toutes les choses écrites de lui dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes, fussent accomplies1.
1 «La loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes» désignent tout lâAncien Testament. La «loi de Moïse», comprend le Pentateuque, «les Prophètes», les livres des prophètes, ainsi que Josué, les Juges, les livres de Samuel, des Rois et des Chroniques. Tous les autres livres rentrent dans «les Psaumes», même Daniel et les Lamentations de Jérémie.
Une chose toute nouvelle allait avoir lieu comme conséquence de la mort de Christ et de sa résurrection: câétait la prédication de lâÃvangile à toutes les nations.
«Et il leur dit: Il est ainsi écrit; et ainsi il fallait que le Christ souffrit, et quâil ressuscitât dâentre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem» (v. 45-47). Ce nâest plus lâétablissement du royaume en gloire qui devait sâaccomplir selon les Ãcritures, mais, en vertu de la mort de Christ, qui a glorifié Dieu, la prédication de la grâce à tous les hommes, en commençant par la ville meurtrière coupable de la mort de tous les prophètes et du Messie.
Au commencement Jean le Baptiseur prêchait la repentance au peuple seulement, disant que le royaume des cieux sâétait approché; le roi allait venir, son van à la main, pour nettoyer son aire; la cognée était là prête à abattre tout arbre qui ne porterait pas de bons fruits. Le roi rejeté, les jugements allaient tomber sur la nation coupable. Maintenant, la repentance est aussi prêchée, Åuvre qui sâopère dans le cÅur et la conscience du coupable pour lâamener à reconnaître son état de péché, et à la repentance sâajoute la rémission des péchés. Après avoir reconnu que le jugement est mérité, lâÃvangile montre que ce jugement a été porté par le Sauveur sur la croix, tandis que Jean le Baptiseur prêchait la repentance parce que le jugement allait venir. Lâapplication du salut était universelle et nâexcluait aucun pécheur. Elle commençait par les plus coupables, à Jérusalem, selon lâintercession de Christ lorsquâon le crucifiait: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce quâils font». Il fallait que la grâce de Dieu puisse avoir libre cours dans le monde entier. Combien cela dépassait les étroites pensées des disciples qui ne songeaient quâà leur gloire, et cela dâune manière irréalisable, puisquâils la voulaient sans la mort de Christ!
Devenus les messagers dâune si bonne nouvelle, les disciples avaient besoin dâune puissance qui les rendit capables de sâacquitter de leur mission au milieu de lâopposition du monde qui avait crucifié celui dont ils allaient être les témoins. Jésus leur dit: «Et vous, vous êtes témoins de ces choses; et voici, moi, jâenvoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusquâà ce que vous soyez revêtus de puissance dâen haut» (v. 48-49). La «promesse du Père» est le Saint Esprit promis déjà dans lâAncien Testament, appelé lâ«Esprit de la promesse» en Ãphésiens 1:13: lâ«Esprit promis» en Actes 2:33 (voir Ãzéchiel 36:27; Joël 2:28-29). Dieu opère par le Saint Esprit, agent actif de sa puissance. Lorsque le Seigneur commença son ministère, il fut baptisé du Saint Esprit. Pierre dit de lui à Corneille: «... Comment Dieu lâa oint de lâEsprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien» (Actes 10:38). Par sa mort, le Seigneur a placé les disciples, et tous les croyants, dans la même position que lui-même, car à la croix le jugement de Dieu a été exécuté sur le vieil homme, de sorte que le croyant est en Christ, une nouvelle création; il peut donc recevoir le Saint Esprit, puissance de la vie nouvelle, pour être témoin de Christ et accomplir à sa suite lâÅuvre de la grâce jusquâà son retour.
Les disciples demeurèrent à Jérusalem depuis lâascension du Seigneur jusquâà la Pentecôte, où ils reçurent le Saint Esprit, comme nous le lisons au commencement du livre des Actes, qui fait suite à lâévangile de Luc; il est aussi du même auteur.
Ascension du Seigneur
(v. 50-53). â Jésus conduisit ses disciples à Béthanie, et là , «levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva quâen les bénissant, il fut séparé dâeux, et fut élevé dans le ciel» (v. 50-51). à Béthanie Jésus avait aimé à se retirer, surtout dans les derniers jours de son ministère, alors quâil ne passait plus ses nuits à Jérusalem. Là il jouissait de la communion de Marie surtout, de Marthe et de Lazare, rafraîchissement pour son cÅur au milieu dâun peuple hostile et dâun monde où il nâavait pas un lieu pour reposer sa tête. Par le choix que le Seigneur fit de Béthanie pour quitter cette terre, il montre encore que son cÅur était le même. Béthanie demeurait le lieu de ses affections, après sa résurrection comme avant.
Lâattitude de Jésus vis-à -vis de ses disciples, au moment de son ascension, touche le cÅur; il est toujours le même et bénit tous les siens. Câest pourquoi nous pouvons dire avec raison:
Et des choses souffertes,
Gardant le souvenir,
Tes mains restent ouvertes,
Ouvertes pour bénir.
Dans lâévangile selon Matthieu, le Seigneur avait donné rendez-vous aux siens en Galilée; câest là aussi quâil les retrouve en Marc. Câest en Galilée quâil exerce la plus grande partie de son ministère dans les deux premiers évangiles, surtout en Matthieu. Câest pourquoi il se retrouve là avec eux, après sa résurrection, dans le pays méprisé, avec les pauvres du troupeau, au milieu desquels sâétait levée la lumière au commencement (Matthieu 4:12-17). Il reste avec eux, prenant place en esprit au milieu du résidu, jusquâà la consommation du siècle (Matthieu 28:20). Voilà pourquoi cet évangile ne mentionne pas lâascension du Seigneur.
Luc ayant présenté Jésus comme Fils de lâhomme, il parle de la grâce qui sâétend à tous et donne les détails qui nous assurent que son cÅur nâa pas changé. Et en accord avec ce caractère, il fait annoncer dans lâunivers la repentance et la rémission des péchés; il communique aux siens tout ce dont ils avaient besoin pour cela, lâintelligence des Ãcritures, et il leur promet le Saint Esprit. Puis, sa tâche achevée, il peut aller sâasseoir à la droite de Dieu en attendant que lâÅuvre de la grâce soit accomplie, pour revenir ensuite établir ses droits, comme Fils de lâhomme, en puissance et en gloire sur toute la création. Les disciples rendirent hommage à Jésus quand il monta au ciel, et sâen retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. «Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu» (v. 53).
Une merveilleuse transformation sâétait effectuée chez les disciples grâce à tout ce que Jésus leur avait communiqué. Malgré le départ de leur Maître bien-aimé, leurs cÅurs débordaient de joie, tandis quâavant sa mort, comme après, ils étaient déçus et attristés. Quelles que soient les circonstances que traversent les bien-aimés du Seigneur, ils peuvent être remplis dâactions de grâces et de joie parce quâils le connaissent lui-même et ses paroles immuables; mais ils attendent le beau moment où il sera seul à remplir les cÅurs, dans un monde nouveau, où nâexisteront ni séparation ni sujet de tristesse.
Pleins de cette joie, les disciples attendirent en prières lâarrivée de la troisième personne de la Trinité jusquâau jour de la Pentecôte. Dès lors, dans lâabondance de la vie divine et sous lâaction puissante du Saint Esprit, ils accomplirent leur service, faisant, comme Jésus le leur avait dit en Jean 14:12, des Åuvres plus grandes que lui-même, à part celle de la rédemption.
Câest dans une grande faiblesse que nous nous sommes entretenus de ce merveilleux évangile selon Luc, où nous avons quelque peu vu lâHomme divin venu du ciel pour nous sauver, apportant de la part de Dieu le Père la grâce dont les hommes pécheurs et perdus ont besoin. Dieu veuille que le peu de ce que nous avons pu voir des beautés de celui dont le psalmiste a dit: «Tu es plus beau que les fils des hommes; la grâce est répandue sur tes lèvres» (Psaumes 45:3), demeure gravé dans tous nos cÅurs pour y produire le désir dâen apprendre davantage, pour lui ressembler toujours mieux, jusquâau jour où notre connaissance sera parfaite, parce que nous lui serons rendus semblables et que nous le verrons tel quâil est.
Quant à celui qui ne jouirait pas encore de cette espérance, quâil ne tarde pas à accepter le Sauveur, attiré par la grâce toujours répandue sur ses lèvres et par laquelle il accueille quiconque vient à lui. Les temps sont solennels, et chaque heure qui sâécoule nous rapproche du moment fatal où il sera trop tard pour accepter ce que lâon aura trop longtemps refusé.