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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/luke-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-35
Plan du commentaire biblique de Luc 13
Deux événements tragiques
La parabole du figuier stérile
Jésus illustre cette vérité et lâapplique au peuple dâIsraël dans son ensemble par la parabole du figuier planté dans la vigne, qui, durant trois ans, nâa pas donné de fruit et qui est menacé dâêtre coupé. Sur lâintercession du vigneron, le propriétaire consent à le laisser une année encore (6-9).
Verset 1
Incidents et enseignements
Versets 1 à 9 â Nécessité de la repentance
En ce même temps, câest-à -dire peu de temps après le discours qui précède (Luc 12.54-59).
Les exhortations à la conversion (versets 3 et 5) sont en rapport avec les avertissements qui terminent le chapitre 12. Le récit du fait qui y donna lieu, ainsi que la parabole qui les suit (versets 6 à 9), appartiennent en propre à Luc.
Cette phraseâ¯: mêlé le sang à leurs sacrifices, peut signifier que Pilate faisant massacrer ces Galiléens au moment où ils offraient leurs sacrifices, leur sang avait rejailli sur leurs victimesâ¯; ou bien que ce sang, répandu près de lâautel, sâétait mêlé au sang de ces victimes. Dans lâun et lâautre cas, lâévangéliste peint ce quâil y avait eu de tragique et dâhorrible dans ce massacre, commandé par Pilate.
On nâa que des conjectures sur les causes de ce fait, dont les historiens anciens nâont pas conservé le souvenir.
Quelques interprètes ont pensé que ces Galiléens étaient peut-être des adhérents du fameux Judas de Galilée (Actes 5.37), ce qui est assez peu probable.
Luc ne nous dit point dans quelle intention ces quelques-uns venaient raconter à Jésus ce fait probablement tout récent.
Peut-être agissaient-ils avec lâempressement dâune vaine curiosité ou dâune propre justice qui, en sâapplaudissant elle-même, attendait de Jésus quelque sévère jugement à la fois sur Pilate et sur les malheureux quâil avait fait périrâ¯; car aux yeux des Juifs, tout grand malheur était le châtiment dâun grand péché particulier (voir le livre de Job et Jean 9.2, note). Cette supposition est justifiée par la réponse de Jésus, qui devait, comme une épée à deux tranchants, pénétrer dans la conscience de ces hommes légers.
Verset 3
Câest à tort quâon a voulu conclure de cette réponse que le mal nâest pas un châtiment du péché en général, ou même parfois des péchés individuels.
Non seulement Jésus ne nie point cette justice qui sâexerce par les dispensations de Dieu dans la vie des hommes. Il dénonce, au contraire, des jugements semblables à ses interlocuteurs frivoles, pour leur faire sentir quâils sont tout aussi pécheurs que ceux dont ils racontent complaisamment la fin tragique.
Et les termes de cette menace peuvent, dans le cas actuel, sâentendre à la lettreâ¯: moins de quarante ans après, à la destruction de Jérusalem, des milliers de Juifs périrent, soit égorgés par les Romains, soit écrasés sous les décombres (verset 4).
Mais les avertissements de Jésus élèvent notre pensée jusquâau jugement éternel de Dieu, devant qui tous les hommes seront trouvés coupables et dignes de condamnation, à moins quâils ne se repentent.
Nous conservons ce dernier mot dans notre version, quoiquâil rende imparfaitement le terme de lâoriginal, qui désigne un changement ou une transformation complète de lâhomme moral (Matthieu 3.2, 1re note).
La repentance est toujours le commencement de cette Åuvre divine dans lâhomme.
Dâautres traduisent par le mot de conversion, ou se convertir, ce qui nâest pas non plus exact. Quoi quâil en soit, être régénéré ou périr, telle est lâalternative rigoureuse que Jésus présente à tout homme pécheur.
Verset 5
On ne sait rien non plus de lâévénement auquel Jésus fait ici allusion.
La tour de Siloé se trouvait probablement au-dessus de la source de ce nom (Jean 9.7, noteâ¯; Néhémie 3.15â¯; Ãsaïe 8.6), soit pour protéger la ville, soit pour abriter ceux qui venaient à la source.
Jésus rappelle cet exemple des jugements de Dieu, arrivé à Jérusalem même, parce que, en concluant du châtiment des Galiléens que tous les hommes sont coupables et doivent se repentir, il risquait de ne pas atteindre les Juifs qui lâécoutaient et qui dans leur orgueil se croyaient beaucoup meilleurs que les Galiléens.
Le texte reçu dit en parlant de ces dix-huit malheureuxâ¯: «â¯pensez-vous que ceux-là fussent plus coupablesâ¯?â¯Â» Selon la variante adoptée dâaprès Codex Sinaiticus, A, B. lâexpression est plus précise encoreâ¯: eux-mêmes. Le texte le plus autorisé (Codex Sinaiticus, B, A, D) porteâ¯: «â¯tous les hommes habitant Jérusalemâ¯Â».
Verset 6
Il disait. Dans Luc et surtout dans Marc, la formuleâ¯: Or il disait (encore), indique une idée nouvelle et importante qui vient sâajouter à un discours et en est la conclusion (comparer Luc 12.54).
Cette parabole est une admirable illustration des exhortations qui précèdent.
Le sens littéral de cette parabole est si simple et si clair, quâil nâexige aucune explication. Quant à la signification religieuse et morale, elle ressort également de chaque trait.
Le propriétaire de la vigne, câest Dieu. Le figuier représente le peuple juif. Cet arbre est très fertile en Orient et produit plusieurs récoltes par an. En outre, le figuier de la parabole est planté dans le terrain le plus favorable à sa fertilité, une vigne. Le maître était donc en droit dâattendre de lui beaucoup de fruits. Telle était la condition dâIsraël, que Dieu avait favorisé de toutes manières.
Verset 7
Le vigneron, auquel le propriétaire du figuier adresse cette plainte, câest le Sauveur, qui va se révéler à nous par sa miséricordieuse intercession (versets 8 et 9).
Dieu cherche du fruit sur ce figuier, il en cherche en tout hommeâ¯; nul ne peut se soustraire à lâobligation de porter du fruit. Sur le figuier de la parabole, il nâen trouva point. En trouve-t-il en nousâ¯?
Quant aux trois ans ici mentionnés, quelques interprètes y voient les trois années qui se seraient écoulées depuis que Jésus était entré dans son ministère. Cette idée nâest pas inadmissible, car la présence et lâactivité du Sauveur au milieu de son peuple constituaient pour celui-ci une épreuve décisive. Il est cependant plus simple et plus conforme à lâensemble de la parabole que ces trois ans représentent un délai après lequel le propriétaire avait lieu de croire son figuier vraiment stérile.
Cette sentence est méritée. Tout cultivateur agirait ainsi. Car non seulement le figuier ne produit rien, mais il nuit aussi à la terreâ¯; il la rend inutile, infructueuse, par lâombrage quâil y projette et en attirant à lui les sucs du sol. Ainsi tout homme qui ne fait pas de bien fait du mal, ne fût-ce que par lâexemple pernicieux dâune vie inutile.
Si la sentence est juste, elle est aussi absolue. Un arbre coupé nâest plus bon quâà être brûlé (Jean 15.6).
Verset 8
Non seulement lâintercesseur demande une année de sursis, mais il sâengage à donner au figuier ses soins, culture, engrais, tout ce qui sera possible.
Cette prière fut exaucée pour le peuple juifâ¯: quarante ans sâécoulèrent avant la ruine de Jérusalem. Et dans cet intervalle la mort et la résurrection de Jésus, la Pentecôte et la fondation de lâÃglise furent des appels, représentés dans la parabole par les soins exceptionnels que le vigneron promet de donner au figuier.
Verset 9
Grecâ¯: et sâil porte du fruitâ¦(câest bien)â¯; sinon tu le couperas.
Le texte reçu, avec A, D, la plupart des majuscules et des versions place les mots à lâavenir ou lâannée prochaine, après tu le couperas.
Presque tous les critiques et traducteurs préfèrent la leçon alexandrine (Codex Sinaiticus, B, versions égyptiennes), qui donne un meilleur sens.
Le dernier mot de la parabole estâ¯: sinon, tu le couperas.
Verset 10
Guérison dâune malade le jour du sabbat
Deux paraboles
Jésus conclut de lâacte quâil vient dâaccomplir la puissance du royaume et il la représente dans deux parabolesâ¯:
La puissance du Royaume de Dieu (10-21)
Verset 11
Lâhistoire de cette guérison nous a été conservée par Luc seul.
Un esprit dâinfirmité est un état maladif attribué à un mauvais esprit.
Jésus lui-même confirme expressément cette opinion (verset 16). Le mal parait avoir eu son siège dans le système nerveuxâ¯; de là une contraction qui tenait cette pauvre femme courbée, et cela, depuis dix-huit ansâ¯!
Verset 13
La seule vue de cette longue souffrance émeut la compassion du Sauveur. Sans attendre que la malade invoque son aide et lui demande la guérison, il lâappelle à lui et prononce la parole puissanteâ¯: Tu es délivréeâ¯!
Le verbe est au parfait, exprimant le fait déjà accompli et la permanence de la guérison. La foi de la malade sâattache à cette déclaration et obtient ainsi la délivrance. Cependant Jésus lui impose les mains, afin dâentrer en communication avec elle, pour rendre à son cÅur le calme et la confiance, aussi bien que la force à sa volonté débile. La reconnaissance de la malade éclate en des paroles dâactions de grâce, par lesquelles elle glorifiait Dieu.
Verset 14
Ce chef, ou président de la synagogue, adresse ses reproches à la foule et ainsi indirectement à Jésus quâil nâose pas attaquer en face.
Son discours est appelé une réponse (ayant pris la parole, grec répondant, Matthieu 11.25). Il répond en effet à lâacte de Jésus. Cet acte de puissance dont il vient dâêtre témoin lui impose quelque retenue et il craint dâexciter lâindignation des autres témoins de cette scène.
Les paroles, ici rapportées, ne sont quâune partie de la répréhension quâil fit entendre à la foule. Câest ce quâindique le verbe à lâimparfaitâ¯: il disait, qui suppose une harangue plus prolongée.
Dans son aveugle attachement à la légalité, il en appelle au quatrième commandement et il ne sâaperçoit pas que les termes mêmes dont il se sertâ¯: (grec) venant soyez guéris, rendent un éclatant témoignage à la réalité des Åuvres du Sauveur.
Verset 15
Le Seigneur. Ce titre est donné à Jésus quand il manifeste sa souveraineté (Luc 7.13â¯; Luc 10.1, comparez Luc 6.5).
Hypocrites. Par ce mot au pluriel selon le vrai texte, Jésus prononce un jugement sévère à là fois sur le chef de la synagogue et sur tous ceux qui étaient animés du même esprit pharisaïque. Leur hypocrisie consistait à sâaccorder une grande latitude dans lâobservation du sabbat, quand il sâagissait de leurs propres intérêts et à lâappliquer strictement, quand il sâagissait des intérêts du prochain.
Comparer Luc 14.5â¯; Matthieu 12.11-12, notes.
Verset 16
Admirable réfutation du sophisme pharisaïqueâ¯! De quelle confusion elle couvrait, aux yeux de la foule, celui qui lâavait provoquéeâ¯! (verset 17)
Jésus justifie son apparente violation du sabbat par une double considérationâ¯: cette pauvre femme était fille dâAbraham, appartenant au peuple de Dieu et probablement animée de lâesprit du patriarche dont elle descendaitâ¯; et malgré cela, Satan, le prince des ténèbres, la tenait liée depuis si longtempsâ¯! Ne fallait-il pas, même le jour du sabbat, lui arracher sa victime et la rendre à la liberté aussi bien quâà la santéâ¯?
Verset 17
Confusion des adversaires, joie de la foule qui suivait Jésus avec confiance, tels étaient les effets de ses Åuvres et de ses paroles.
Ainsi triomphait sa cause et avançait son règne. Câest là peut-être ce qui engage Luc à placer ici les deux courtes paraboles qui suivent, sur la manière dont le royaume de Dieu sâétablit dans le monde.
Verset 18
«â¯Il disait doncâ¯Â».
Codex Sinaiticus, B, Itala portentâ¯: Or il disait. Le texte reçu confirme la pensée exprimée à la fin de la note précédente.
Ce serait ici la place historique de ces deux courtes paraboles si riches et si profondes dans leur signification. Voir Matthieu 13.31-32, note et Marc 4.30-32.
Verset 19
Le texte reçu fait dire à Jésus que ce grain de semence devient un grand arbreâ¯; le mot grand nâest pas authentiqueâ¯; il serait une exagérationâ¯; et même le mot arbre doit être pris dans le sens restreint et plus exact que nous trouvons dans Matthieu et Marc qui disentâ¯: «â¯plus grand que tous les légumesâ¯Â».
Verset 21
Luc met tous les verbes au passé et donne ainsi à ces paraboles le caractère de récits, de faits accomplis. Peut-être voulait-il montrer par là que ces similitudes trouvaient déjà leur accomplissement dans les Åuvres et les discours par lesquels Jésus établissait alors le royaume de Dieu dans les âmes.
Verset 22
Préambule historique
Jésus, se dirigeant vers Jérusalem, traverse le pays, en sâarrêtant pour enseigner dans les villes et les villages (22).
Le petit nombre des élus
Quelquâun demande à Jésus sâil nây en a quâun petit nombre de sauvés. Jésus répondâ¯: Efforcez-vous dâentrer par la porte étroite ; car beaucoup ne pourront entrer (23, 24).
Vaines réclamations de ceux qui sont exclus
Ils frapperont en vain à la porte et invoqueront les relations quâils ont eues avec le Seigneur. Il leur déclarera quâil ne les a pas connus (25-27).
Leurs regrets amers à la vue des élus
Ils se livreront à des pleurs et à des grincements de dents à la vue des patriarches et des prophètes et de tous ceux qui seront venus dâorient et dâoccidentâ¯: car plusieurs des derniers seront les premiers et des premiers les derniers (28-30).
Nouvelle série de récits et dâenseignements
Les élus
Versets 22 à 30 â La porte étroite
Grecâ¯: «â¯Et il allait au travers du pays par les villes et les bourgs, enseignant et faisant voyage vers Jérusalemâ¯Â».
Il y a en grec une particule distributive qui indique que Jésus, en traversant la contrée, sâarrêtait dans chaque ville et chaque bourg ou village pour y enseigner, mais en poursuivant toujours, par divers détours, son voyage vers Jérusalem, où il se rendait pour la dernière fois.
Luc répète de temps en temps ces indications, comme pour jalonner la route que suivait Jésus (Luc 9.51, note, Luc 10.38â¯; Luc 17.11).
Verset 23
Grecâ¯: les sauvés sont-ils peu nombreuxâ¯? Cette question est lâune des plus obscures que des esprits réfléchis puissent se poserâ¯; elle se présente inévitablement à eux et les remplit dâangoisseâ¯; mais elle ne doit pas devenir lâobjet de spéculations oiseuses, Dieu seul en a le secret.
Quelque parole du Seigneur sur les difficultés du salut, peut-être sur la réjection future du peuple juif, avait soulevé le redoutable problème.
Verset 24
Grecâ¯: «â¯Combattez pour entrer par la porte étroiteâ¯Â» (comparer Matthieu 7.14, noteâ¯; 1 Timothée 6.12).
Le Seigneur, par une image familière aux Ãcritures, représente le salut comme une maison dans laquelle beaucoup de gens désirent entrer. Lâaccès en est rendu dâautant plus difficile, car la porte est étroite.
Câest le symbole de lâhumiliation, de la repentance, de la foi, du renoncement, qui sont les conditions dâentrée du royaume des cieux. Nâest-ce pas aussi le chemin douloureux par lequel Jésus lui-même a voulu entrer dans son règneâ¯?
Jésus ne répond pas à la question qui lui a été adressée, mais faisant appel à la conscience, il ramène de la théorie à la pratique, de la spéculation au devoir présent, qui incombe personnellement à celui qui lâinterroge (comparer Luc 12.41â¯; Jean 3.3).
Et ce nâest pas seulement au questionneur, câest à tous («â¯il leur ditâ¯Â») quâil adresse cette sérieuse exhortation. Vous vous occupez du salut des autres, vous demandez combien seront sauvésâ¯; il y a une question plus pressanteâ¯: Le serez-vous vous-mêmesâ¯? Combattez pour entrerâ¯! (comparer Matthieu 7.14, note).
Ils ne le pourront, non à cause dâune volonté arbitraire de Dieu, mais parce quâils nâauront pas eu assez de décision et de persévérance pour entrer par la porte étroite, parce quâils auront reculé devant les humiliations et les douleurs de la repentance. Les paroles qui suivent décrivent dâune manière saisissante, tragique, cette scène finale de la réprobation.
Verset 25
Le maître de la maison est le Seigneur lui-même.
Il attend, assis, que les siens soient entrés. Puis, à lâheure fixée pour lâouverture de la fête, il se lève et ferme la porte. Ceux qui sont restés dehors se mettent à heurter et a demander lâentrée, qui leur est refusée par ce motifâ¯: Je ne sais dâoù vous êtes, câest-à -dire vous nâêtes point de la maison, je ne vous connais point (comparer Matthieu 25.11-12).
Verset 26
Alors, câest la conclusion de la longue phrase qui précèdeâ¯; alors, mais quand il sera trop tard, vous direzâ¦
Les deux arguments auxquels en appellent ces malheureux sont littéralement vrais, mais nâexpriment que des rapports tout extérieurs avec le Sauveur. Leur réclamation, comme le remarque M. Godet, caractérisé la tendance des Juifs à faire reposer le salut sur certains avantages extérieurs. Jésus oppose à ces privilèges leur conduite morale (comparer Luc 3.8).
Verset 27
Il y a quelque chose de solennel dans la répétition de ces motsâ¯: Je ne sais dâoù vous êtes.
Mais les dernières paroles de ce verset montrent que le juste Juge savait très bien ce quâils étaient, des ouvriers dâinjustice, câest-à -dire des hommes qui ont fait et pratiqué lâinjustice (Psaumes 6.9). Câest la cause de leur réjection.
Mais il ne faut pas oublier que lâessence même de lâinjustice câest la résistance à la volonté de Dieu (comparer Matthieu 25.41).
Verset 28
Matthieu 8.12, note.
Le mot là reporte la pensée sur le lieu où les réprouvés viennent dâêtre relégués (verset 27).
La vue dâun bonheur infini, perdu par sa faute, sera, pour le réprouvé, la source de poignants regrets, dâune douleur morale sans nom, qui sâexprimeront par des pleurs (ou gémissements) et des grincements de dents.
Verset 29
Matthieu 8.11, note.
Jésus annonce la vocation des païens qui seront sauvés par lâÃvangile.
Verset 30
Matthieu 19.30â¯; Matthieu 20.16, notes.
Cette maxime, qui formule la loi mystérieuse du royaume de Dieu, fut répétée par Jésus à diverses reprises et dans diverses applications. Jésus ne dit pas que tous les premiers (les Juifs) seront les derniers, ni que tous les derniers (les païens) seront les premiers.
Les différents temps du verbe quâil emploie font ressortir le contraste entre le présent et lâavenir. Il dit littéralementâ¯: «â¯Et voici, il en est des derniers qui seront les premiers et il en est des premiers qui seront les derniersâ¯Â».
Verset 31
Les desseins dâHérode
Des pharisiens invitent Jésus à sâéloigner en lui annonçant quâHérode en veut à sa vie. Jésus fait dire à Hérode, en lui montrant quâil a pénétré ses ruses, que son ministère approche de son terme, mais quâil nâen continuera pas moins à agir tranquillement, allant à Jérusalem, où il convient quâun prophète meure (31-33).
Plainte sur Jérusalem
Dans une apostrophe douloureuse, Jésus rappelle à Jérusalem, meurtrière des prophètes, toutes les tentatives quâil a faites pour lâattirer à lui. Elle sera désormais privée de sa présence, jusquâau jour où elle le saluera du criâ¯: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! (34, 35)
Lâhostilité dâHérode et les résistances de Jérusalem (31-35)
Le texte reçu porteâ¯: «â¯En ce même jourâ¯:â¯Â» la variante adoptée se lit dans Codex Sinaiticus, A, B, D.
Câest à lâheure même où Jésus tenait le discours qui précède que des pharisiens vinrent à lui avec le message ici rapporté.
Luc seul a conservé ce trait (versets 31-33). Il ne dit pas où cet entretien eut lieu, mais il est évident que ce fut encore au sud de la Galilée, ou dans la Pérée, qui étaient sous la domination dâHérode.
Quel motif les pharisiens avaient-ils pour donner à Jésus cet avertissementâ¯? On ne peut guère supposer quâils le faisaient par intérêt pour luiâ¯; ni que ce conseil ne fût de leur part quâune ruse destinée à hâter son arrivée en Judée et à Jérusalem, où tant de dangers lâattendaient.
La réponse de Jésus sâadressant directement à Hérode prouve quâil considère les paroles des pharisiens comme un message de la part de ce prince. Et il nây a pas lieu de douter de la réalité de ce message. Hérode, qui avait une crainte superstitieuse de Jésus (Luc 9.7-9), ne voulait pas réellement le faire mourir, dâautant moins que sa conscience lui reprochait encore le meurtre de Jean-Baptisteâ¯; mais comme les miracles du Sauveur lui inspiraient de la crainte, il emploie les pharisiens, dont il connaissait la haine contre Jésus, pour lâéloigner des contrées quâil gouvernait.
Précédemment déjà on avait vu les hérodiens sâunir aux pharisiens pour comploter contre le Seigneur (Marc 3.6).
Verset 32
Le renard est le type de la ruse dans toutes les langues.
En désignant de la sorte Hérode, Jésus montrait à ses envoyés quâil pénétrait fort bien ses desseins. Dans le message dont il les charge, il commence par rassurer Hérodeâ¯: son ministère touche à son terme.
Chasser des démons et achever de guérir quelques pauvres malades, telle est lâÅuvre inoffensive quâil va faire encore aujourdâhui et demainâ¯; et le troisième jour, câest-à -dire après un temps très court (Osée 6.2), il sera consommé ou accompli. Ce dernier verbeâ¯: je suis consommé ou accompli, présent qui exprime un futur imminent, est entendu par quelques interprètes comme se rapportant à la fin de son Åuvre dans les Ãtats dâHérodeâ¯; mais, ni le sens ordinaire du mot même, ni la déclaration qui termine le verset 33, ne permettent de lâentendre autrement que de la mort de Jésus.
Jésus fait donc répondre solennellement à Hérode, non seulement que bientôt il ne sera plus pour lui un sujet de crainte, mais que, pour sa vie sur la terre, tout sera accompli (comparer Jean 19.30).
Verset 33
Seulement (cela concédé il me reste ceciâ¯:) il faut (en vertu de la volonté supérieure de Dieu) que je marche, que je continue ma route, pendant le court temps qui me reste, mâavançant vers la capitale de la Judéeâ¯; car, malgré la menace dâHérode de me tuer, ce nâest pas ici que je mourraiâ¯; câest Jérusalem qui a le triste privilège de tuer les prophètesâ¯! (verset 34)
Il y a une poignante ironie dans ce termeâ¯: il ne convient point, cela serait contraire aux usages et à lâesprit de la théocratie qui a son siège à Jérusalem. Il ne faut pas prendre à la lettre cette expression dâune tristesse indignéeâ¯; car plus dâun prophète et Jean-Baptiste, le dernier de tous, est mort hors de Jérusalem.
Verset 35
Voir, sur ces deux derniers versets, Matthieu 23.37-39, notes.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Voici, votre maison vous est laissée déserte. Mais en vérité, je vous disâ¯Â».
Les deux mots soulignés ne sont pas authentiques.
Le mot déserte est douteux même dans Matthieu, dâoù il parait avoir été introduit dans le texte de Luc.
Jésus veut donc direâ¯: «â¯Quand je mâen serai allé, votre maison (votre ville, votre temple) vous reste encore pour un temps, sous la protection divineâ¯; mais, dans votre abandon, je ne vous apparaîtrai plus comme Sauveurâ¯Â».
Je vous dis que vous ne me verrez plus jusquâà ce quâarrive (le jour) où vous direz, dâaprès A, D et le texte reçuâ¯; ou, jusquâà ce que vous disiez, dâaprès Codex Sinaiticus, B et quelques majuscules La première leçon est préférable.
Dâaprès la place que Luc assigne à ces paroles, quelques interprètes pensent que les derniers mots désignent le moment prochain où Jésus fera son entrée à Jérusalem, le jour des Rameaux et où ses adhérents de la Galilée le salueront en sâécriantâ¯: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneurâ¯!
Mais quelle mesquine interprétation dâune pensée énoncée sous une forme si solennelle et précédée de la plainte douloureuse du verset 34â¯! Non, il sâagit du sévère jugement de Dieu, dâaprès lequel le peuple dâIsraël sera privé de la présence du Sauveur jusquâau jour de son retour dans la gloire, jour où tous ceux qui auront cru en lui le recevront avec cette acclamation si connue et sacrée pour des Israélites (Psaumes 118.26).
à moins dâadmettre la supposition, très peu vraisemblable, de quelques interprètes (Stier), que Jésus a prononcé deux fois ces solennelles paroles, il faut choisir entre Matthieu et Luc. On ne peut nier quâil y ait dans Luc une liaison très naturelle entre nos deux versets et les paroles de Jésus qui précèdent.
Mais comme la circonstance où les place Matthieu est plus solennelle et plus vraieâ¯! Avec lui, nous sommes à Jérusalem même, la ville ingrate et rebelle, à laquelle Jésus adresse directement ce dernier cri de douleur, à la suite de son grand discours contre les chefs de la théocratie juive.
Les motsâ¯: combien de fois ai-je vouluâ¦rappellent à cette cité les diverses visites de Jésus, que nous connaissons par saint Jean et que supposent les synoptiques.
Câest aux habitants de Jérusalem encore que Jésus dit, au moment de les quitter pour toujoursâ¯: votre maison vous est laissée.
Et enfin, ce nâest quâà ce moment suprême quâil pouvait ajouterâ¯: vous ne me verrez plus. Ces paroles seraient inexplicables dans la situation où Luc les fait prononcer, puisque Jérusalem allait bientôt revoir le Seigneur qui, durant une semaine entière, fera entendre dans ses murs quelques-uns de ses plus solennels appels.