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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-35
Tous sont passibles du jugement
(v. 1-5). â On rapporta à Jésus un fait scandaleux qui sâétait passé en Galilée: Pilate avait mêlé le sang de Galiléens avec leurs sacrifices. Selon la connaissance que les Juifs avaient du gouvernement de Dieu, sous lequel ceux qui avaient péché en recevaient la punition tôt ou tard, ils jugeaient ces Galiléens coupables dâactes qui avaient attiré sur eux le châtiment infligé par Pilate. Jésus leur répondit: «Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens, parce quâils ont souffert de telles choses? Non, vous dis-je; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière. Ou, ces dix-huit sur qui tomba la tour dans Siloé, et quâelle tua, croyez-vous quâils fussent plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem? Non, vous dis-je; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement» (v. 2-5). Comme Jésus lâa montré à la fin du chapitre précédent, les Juifs arrivaient à la veille des jugements qui devaient mettre fin à leur existence nationale, Dieu ne pouvant prolonger beaucoup plus le temps de sa patience envers eux. Sauf ceux qui se repentiraient, tous allaient périr.
Aussi longtemps que Dieu sâoccupait de son peuple, auquel il envoyait ses prophètes et enfin son Fils, il réprimait le mal qui surgissait en punissant les coupables et souvent la nation entière. Mais à ce moment-ci de lâhistoire des Juifs, tous étaient si coupables que sâil arrivait un malheur aux uns ou aux autres, cela ne voulait pas dire quâils lâaient mérité davantage que ceux qui étaient épargnés. Si les jugements ne les avaient pas tous atteints, câest que Dieu attendait encore pour faire grâce à plusieurs; ils étaient en chemin avec leur partie adverse avant dâêtre traînés devant le juge. Câétait aussi lâannée où le vigneron soignait encore le figuier (v. 8). Comme Jésus le leur dit, ceux qui se repentiraient échapperaient au sort qui menaçait la nation tout entière.
Chose naturelle au cÅur de lâhomme, qui se croit meilleur que dâautres, il pense que, sâil arrive un malheur à ses semblables, câest un jugement de Dieu; on oublie que, devant Dieu, tous sont coupables. Dans les temps où se trouvaient les Juifs, temps analogues à ceux où nous vivons, ce jugement porté sur les victimes de maux et de calamités diverses, individuellement, ou comme famille, ou comme nation, nâest pas juste, parce quâaujourdâhui comme alors, le monde a atteint un degré de culpabilité telle que les châtiments sont près de lâatteindre. Dieu sâoccupe de faire grâce à quiconque répond aux appels de son amour. Sâil permet que des calamités tombent sur certaines personnes ou sur certains peuples, ce nâest quâun signe avant-coureur de ce qui atteindra tous ceux qui aujourdâhui ne se repentent pas. Chacun doit se préoccuper de son propre état devant Dieu, se juger et se convertir pendant quâil en est temps.
Le figuier inutile
(v. 6-9). â Le Seigneur présente lâétat du peuple Juif au moyen de la parabole du figuier quâun homme avait planté dans sa vigne et qui ne rapportait point de fruit. Le figuier est souvent pris comme figure dâIsraël dans les Ãcritures (voir Joël 1:7; Matthieu 21:18-22; Marc 11:13). Il est aussi représenté par une vigne (Psaumes 80:9-12; Ãsaïe 5:1-7; Joël 1:7), et par un olivier (Jérémie 11:16; Romains 11:24). Sous toutes ces figures, Dieu montre quâil attendait du fruit de son peuple sous divers caractères: de la vigne il attendait la joie; du figuier le fruit; de lâolivier la puissance, mais sans avoir jamais rien eu. Dans les versets qui nous occupent, le propriétaire, voyant quâil avait compté en vain sur du fruit pendant trois ans, dit au vigneron de couper le figuier, mais le vigneron répondit: «Maître, laisse-le cette année aussi, jusquâà ce que je lâaie déchaussé et que jây aie mis du fumier; et peut-être portera-t-il du fruit: sinon, après, tu le couperas» (v. 8-9). Les soins donnés au figuier durant cette dernière année représentent le travail du Seigneur au milieu de son peuple; il usait de patience et de bonté envers tous; il accomplissait son Åuvre dâamour en faisant tout ce qui était possible pour que le cÅur naturel, sâil en avait la capacité, porte du fruit pour Dieu. Peine perdue! Après cette dernière épreuve, il nây avait plus rien à faire et rien à attendre. Le maître allait couper le figuier.
Cette parabole confirme ce que nous avons vu aux versets 1 à 5, et au chap. 12:54-59, savoir que le jugement allait fondre sur le peuple juif. La présence de Jésus était le dernier moyen montrant que Dieu sâoccupait de lâhomme dans la chair, car Israël représentait la race humaine pécheresse. Par ce peuple, Dieu a éprouvé ce quâétait la famille du premier Adam. Comme conséquence de cette épreuve, le premier homme a été mis de côté, jugé à la croix dans la mort de Christ. Grâce à cette mort, lâhomme né de nouveau, le croyant, porte du fruit pour Dieu; un Israël nouveau pourra être fondé à la gloire de Dieu et servir de centre à la bénédiction terrestre durant le règne du Fils de lâhomme. En attendant, le peuple rejeta Jésus malgré tous les soins quâil lui prodiguait. On avait beau déchausser le figuier et lui mettre de lâengrais, cela ne changeait pas sa nature.
Guérison dâune infirme
(v. 10-17). â Malgré tout, le Seigneur continuait son Åuvre de grâce. Il travaillait tant que durait le jour (Jean 9:4). Un sabbat, Jésus enseignait dans une synagogue, et là il vit une femme «ayant un esprit dâinfirmité depuis dix-huit ans, et elle était courbée et ne pouvait nullement se redresser». Il lâappela et lui dit: «Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il posa les mains sur elle: et à lâinstant elle fut redressée, et glorifiait Dieu». Ce miracle, accompli en un jour de sabbat, indigna le chef de la synagogue qui sâadressa à la foule en ces termes: «Il y a six jours où il faut travailler; venez donc ces jours-là , et soyez guéris, et non pas le jour du sabbat». Cet homme misérable reconnaît à Jésus le pouvoir de faire des miracles; mais il veut quâil les accomplisse en tenant compte de lâordre de choses établi sous la loi, dont le sabbat faisait partie. Cet ordre supposait lâhomme capable dâobéir et, par conséquent, dâavoir part au repos dont le sabbat était la figure. Jésus, au contraire, était venu au milieu de son peuple parce que, sous le système de la loi, ce peuple allait périr; il venait le délivrer des conséquences du péché et de lâasservissement à Satan. Il ne pouvait se reposer au milieu de lâétat de péché où sa créature se trouvait; son amour ne le lui permettait pas. Il nâobservait donc pas la loi pour accomplir son Åuvre de grâce. Comme nous lâavons vu au chap. 5:36-39, lâactivité de la grâce ne sâexerçait pas dans le cercle restreint du système légal; on ne mettait pas le vin nouveau de la grâce dans les vieilles outres de la loi. Sâadressant au chef de la synagogue, Jésus lui dit: «Hypocrites! Chacun de vous ne détache-t-il pas de la crèche son bÅuf ou son âne un jour de sabbat, et ne les mène-t-il pas boire? Et celle-ci qui est fille dâAbraham, laquelle Satan avait liée, voici, il y a dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat?» (v. 15-16). Jésus qualifie dâhypocrite cet homme qui se sert de la loi pour sâopposer à lâaction de la grâce envers une pauvre femme liée par Satan, alors que ces observateurs de la loi déliaient leur bétail le jour du sabbat. Si les Juifs religieux sâétaient rendu compte de leur état misérable sous la puissance de Satan, sâils avaient compris que la puissance de Dieu, en amour, était là dans la personne de Jésus pour les en délivrer, ils auraient compris aussi que lâobservation du sabbat nâarrêterait pas cet amour qui déliait du pouvoir de Satan une fille dâAbraham. Mais, avec lâhypocrisie, une haine acharnée contre Jésus se manifestait chez ces gens religieux.
Il y a une différence entre eux et la foule qui «se réjouissait de toutes les choses glorieuses qui étaient faites par lui», alors que ses «adversaires», en lâentendant, «furent couverts de honte». Dans tous les évangiles on trouve la foule plus accessible, car câest au milieu dâelle quâil y avait le plus de besoins dont ne se préoccupaient pas ceux qui prenaient la place de bergers du troupeau dâIsraël (voir Matthieu 9:36 et Marc 6:34).
La maladie de cette femme montre une des formes sous lesquelles la puissance de Satan sâexerçait sur les hommes. Elle avait un «esprit dâinfirmité» qui la courbait et lâempêchait de se redresser. Sans être comme ceux qui sont appelés «démoniaques», son infirmité avait pour cause un esprit satanique. Combien lâhomme réalise peu dans quelle mesure il se trouve sous le pouvoir de Satan, alors quâil se croit libre. Il nây a dâhommes libres que ceux qui ont été affranchis par la foi au Fils de Dieu (voir Jean 8:31-45).
Le royaume de Dieu
(v. 18-21). â Quand Israël aurait pris fin, il serait remplacé par le royaume de Dieu. Ce royaume sâétablirait par la prédication et la réception de lâÃvangile et non avec puissance et gloire, comme cela aura lieu lorsque Jésus viendra comme Fils de lâhomme. Jusque-là il prendra une certaine forme, le roi étant absent; câest ce que montrent les v. 18-19, où Jésus le compare à «un grain de moutarde quâun homme prit et jeta dans son jardin; et il crût et devint un grand arbre, et les oiseaux du ciel demeuraient dans ses branches». Un grand arbre symbolise toujours, dans la Parole, une puissance terrestre ou un personnage éminent. Câest ce que devint le royaume de Dieu en lâabsence du roi, au lieu de garder le caractère de petitesse, aux yeux du monde, quâil avait au début (voir, pour la signification du grand arbre, Assur, en Ãzéchiel 31:1-9, et Nebucadnetsar, en Daniel 4:20-27). Les oiseaux qui logent dans les branches sont les hommes qui viennent chercher sous cette puissance avantages et protection.
Un autre caractère du royaume de Dieu est présenté par «du levain quâune femme prit, et quâelle cacha parmi trois mesures de farine, jusquâà ce que tout fût levé» (v. 21). Il sâagit ici des doctrines humaines qui se sont mélangées à ce qui vient de Dieu. Au lieu de demeurer attachés à la Parole qui a formé le royaume, les hommes y ont introduit leurs propres pensées; dès le début de lâhistoire de la chrétienté, le faux enseignement sâest développé et, comme le levain, il a pénétré la pâte tout entière.
Dans le chap. 13 de Matthieu, les divers caractères du royaume des cieux sont présentés par sept paraboles. Les trois dernières, celles du trésor, de la perle et des poissons, présentent ce qui est de Dieu au milieu de ce quâest devenu le royaume, tandis que les trois précédentes montrent le côté extérieur: lâivraie parmi le bon grain, le grand arbre et le levain. Luc fait ressortir la forme que prend le royaume de Dieu plutôt que, comme Matthieu, ce qui est bon et mauvais.
Comment on entre dans le royaume
(v. 22-30). â Jésus poursuivait son chemin vers Jérusalem en enseignant dans les villes et les villages. Moment solennel pour le peuple, car câétait la dernière fois que le Seigneur passait dans ces lieux; son rejet allait être consommé par sa crucifixion.
Un de ceux qui lâécoutaient lui dit: «Seigneur, ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre?» (v. 23). Il sâagissait de ceux qui seraient sauvés du jugement prêt à fondre sur la nation. Le Seigneur, dans ses enseignements, leur montrait les conséquences de son rejet (v. 33-35). Mais Ãsaïe avait déjà dit: «Quand le nombre des fils dâIsraël serait comme le sable de la mer, le résidu seul sera sauvé» (Romains 9:27; Ãsaïe 10:22). Aux derniers jours ce résidu formera le peuple qui jouira du millénium, tandis que celui du temps du Seigneur est entré dans lâÃglise.
La question faite à Jésus était très opportune, mais ce qui importait plus encore, câétait de savoir qui serait sauvé et comment on le serait. Jésus y répond en disant: «Luttez pour entrer par la porte étroite; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas» (v. 24). Il nâétait plus question dâêtre enfant dâAbraham pour entrer dans le royaume. Jésus, humilié et rejeté, en était la porte; il fallait croire en lui, le recevoir en reconnaissant son état de péché. Par cette porte étroite on ne peut passer que dépouillé de tout ce qui fait lâorgueil de lâhomme naturel. «Beaucoup», dit Jésus, «chercheront à entrer et ils ne pourront pas», parce quâils chercheront à entrer par un autre moyen: bonnes Åuvres, religion de la chair, foi dâintelligence, et tant dâautres choses qui présentent à lâhomme un accès plus facile, en apparence, que la porte étroite dâun Jésus crucifié, ne donnant aucun passage à ce qui est de la chair. Il nâest pas question de personnes qui chercheraient à entrer par la porte étroite et nây réussiraient pas; car tous ceux qui voudront entrer par la porte étroite le pourront. Il nây a pas deux portes; il nây a pas deux moyens dâêtre sauvés. Pierre le dit aux Juifs en Actes 4:12: «Il nây a point dâautre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés». Câest le nom de Jésus crucifié. Non seulement il ne faut pas chercher une autre entrée, mais il faut se hâter dây passer, car cette porte étroite va se fermer. Jésus dit: «Dès que le maître de la maison se sera levé, et aura fermé la porte, et que vous vous serez mis à vous tenir dehors et à heurter à la porte, en disant: Seigneur, ouvre-nous! et que, répondant, il vous dira: Je ne vous connais pas ni ne sais dâoù vous êtes, alors...» etc. Ce temps sâapproche, chers amis! La porte demeure encore ouverte aujourdâhui; quoique étroite, elle mène à la vie. Celui qui seul lâa ouverte y fait entrer le pécheur qui reçoit Jésus comme Sauveur. Lui aussi la fermera: lorsquâil ouvre, nul ne peut fermer; quand il fermera, nul ne pourra ouvrir (Apocalypse 3:7). On aura beau se vanter des privilèges reçus en se trouvant en rapport avec le Seigneur, comme ceux des Juifs qui lâont entendu enseigner dans leurs rues, qui ont mangé et bu en sa présence (v. 26). Aucun de ces avantages ne pourra faire ouvrir la porte, ni celui non plus dâavoir fréquenté des chrétiens, dâavoir suivi les réunions, dâavoir été élevé par des parents chrétiens. Il nây a quâun temps pour entrer: câest aujourdâhui, comme il nây a quâune porte: Jésus crucifié, celui que Paul prêchait à Corinthe (1 Corinthiens 1:23). à tous ceux qui voudront se prévaloir des privilèges dont ils auront joui, le Seigneur répondra: «Je ne vous connais pas, ni ne sais dâoù vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers dâiniquité» (v. 27). Pour les Juifs qui se prévalaient de leur qualité dâenfants dâAbraham, croyant avoir par là droit au royaume tout en méprisant Jésus, il dit: «Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors» (v. 28). Les patriarches et les prophètes seront dans le royaume parce quâils ont cru Dieu et, par conséquent, en celui qui devait venir, Jésus, qui était au milieu des Juifs alors; sur le même principe de foi, «il en viendra dâorient et dâoccident, et du nord et du midi; et ils sâassiéront dans le royaume de Dieu» (v. 29), alors que les pleurs et les grincements de dents seront la part de ceux qui auront possédé dans ce monde les plus grands privilèges sans en faire usage.
En vertu de la mort de Jésus, lâévangile serait prêché à toutes les nations et beaucoup entreraient dans le royaume. Câest ce que Jésus leur dit encore: «Et voici, il y a des derniers qui seront les premiers, et... des premiers qui seront les derniers» (v. 30). Les Gentils étaient les derniers, car le privilège dâêtre en relation avec Dieu nâappartenait quâaux Juifs; mais ceux qui crurent devinrent les premiers, comme les Juifs, qui ne crurent pas, devinrent les derniers à cause du rejet de leur Messie. Par la grâce de Dieu, ils reprendront leur place avec le résidu croyant qui jouira des bénédictions millénaires à la tête de tous les peuples de lâunivers, alors que ceux qui auront fait partie de lâÃglise professante sans la vie, se trouveront au dernier rang, en leur qualité dâapostats, objets des jugements qui sâapprochent aujourdâhui. Câest ce que Paul enseigne en Romains 11:17-32.
Le Seigneur abandonne la maison dâIsraël
(v. 31-35). â Des pharisiens vinrent avertir Jésus quâHérode voulait le tuer. Ãtait-ce véritablement de la bienveillance? Mais cela donne occasion au Seigneur dâavertir les Juifs de la situation dans laquelle il allait les laisser, puisque tout ce que Dieu avait fait pour eux, depuis les prophètes jusquâà Christ, avait été vain. Jésus répond dâabord aux pharisiens: «Allez, dites à ce renard: Voici, je chasse des démons et jâaccomplis des guérisons aujourdâhui et demain, et le troisième jour je suis consommé. Mais il faut que je marche aujourdâhui et demain et le jour suivant, car il ne se peut quâun prophète périsse hors de Jérusalem» (v. 32-33). Jésus ne se préoccupe pas des intentions dâHérode. Il accomplit le service quâil a reçu de Dieu au milieu du peuple qui va le crucifier, sachant quâil nâaurait pas plus de succès que les prophètes quâils avaient fait périr. De la sorte, son service se terminera, pleinement accompli, par sa mort à Jérusalem et non auparavant, par la main dâHérode qui ne pouvait pas plus le faire mourir que Pilate nây aurait réussi, si Dieu ne lui en avait pas donné le pouvoir.
Au cours de toute sa vie, Jésus est un modèle parfait. Dans cette circonstance, nous le voyons poursuivre son Åuvre sans sâinquiéter de lâopposition qui lui est faite, ni des conséquences de sa fidélité. Quel enseignement pour nous! Nous nâavons, comme lui, quâà suivre le chemin que Dieu nous trace, sans nous occuper de lâopposition que nous pouvons y rencontrer. Quelquâun a dit: «Bien faire, laisser dire, et passer son chemin». Câest un chemin de souffrance; mais câest celui de lâobéissance et de la communion avec le Seigneur. Nous avons besoin, la jeunesse surtout, dâêtre pénétrés de tels principes, dans un siècle comme celui où nous vivons, où il y a si peu dâénergie pour le bien, où lâopinion dâautrui a tant de puissance pour détourner du devoir. Il faut avoir la certitude dâêtre dans le chemin de Dieu, de connaître sa pensée, avec le ferme désir de faire sa volonté; alors on peut compter sur lui pour vaincre les difficultés qui se présentent toujours sur la voie de lâobéissance.
En présence de sa mort qui allait consommer la culpabilité de Jérusalem, Jésus, dans son amour méconnu par la cité rebelle, sâécrie: «Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois jâai voulu rassembler tes enfants, comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne lâavez pas voulu!» (v. 34). Jésus fait allusion au ministère des prophètes que lui, lâÃternel de lâAncien Testament, avait envoyés pour ramener le peuple à lui. Nous lisons en 2 Chroniques 36:15-16: «Et lâÃternel, le Dieu de leurs pères, envoya vers eux par ses messagers, se levant de bonne heure et envoyant, car il avait compassion de son peuple et de sa demeure. Mais ils se moquaient des messagers de Dieu, et méprisaient ses paroles, et se raillaient de ses prophètes» (voir aussi Jérémie 7:13, 25-26; 11:7; 25:3-4; 26:5; 29:19; 35:15; 44:4). Lâexemple touchant dâune poule qui rassemble ses poussins sous ses ailes nous fait comprendre avec quel amour le Seigneur cherchait à ramener à lui ce pauvre peuple qui lâabandonnait si facilement pour les idoles. Cet amour se manifesta surtout lorsque Dieu leur envoya son «unique Fils bien-aimé», disant: «Ils auront du respect pour mon Fils» (Marc 12:6). Maintenant toutes les ressources divines étaient épuisées envers ce peuple responsable; le Seigneur allait le quitter. Il dit aux Juifs: «Voici, votre maison vous est abandonnée; et je vous dis, que vous ne me verrez point jusquâà ce quâil arrive que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!» (v. 35). Paroles solennelles, puisquâelles expriment lâabandon du peuple par celui qui avait pris soin de lui si longtemps. Mais elles font comprendre que celui qui était rejeté alors serait reçu un jour par le peuple repentant, le résidu futur dâIsraël, qui après un temps dâépreuve terrible, regardera vers «celui quâils ont percé» et dira: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur». à cause de lâamour de Dieu, câest toujours la grâce qui a le dernier mot, car si du côté de lâhomme tout est perdu, Dieu a ses ressources. Sur le pied de la responsabilité, lâhomme ne peut rien obtenir, mais sur le pied de la grâce, il obtient tout, par la foi, en vertu de la mort de Christ.