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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-59
Le levain des pharisiens
(v. 1-12). â Malgré lâopposition des chefs du peuple, les foules se rassemblaient par milliers autour de Jésus, au point que les assistants sâécrasaient les uns les autres. Cependant câest à ses disciples que Jésus sâadresse. Il leur donne les instructions nécessaires pour lâaccomplissement de leur service après son départ. Il les met en garde contre le levain des pharisiens qui est lâhypocrisie, ce mal qui les caractérisait et à cause duquel il avait prononcé sur eux les «malheurs» du chapitre précédent. Il appelle lâhypocrisie un «levain» parce que ce principe du mal pénètre facilement ceux qui sont en contact avec lui, chose vraie aussi de tout péché.
Pour vivre dans lâhypocrisie, il faut oublier que Dieu voit tout, connaît tout, et quâil faudra avoir affaire avec lui un jour, alors que tout ce qui a été caché, à soi et aux hommes, viendra en évidence devant la lumière éclatante du tribunal de Dieu. Câest pourquoi Jésus ajoute: «Il nây a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. Câest pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à lâoreille dans les chambres sera publié sur les toits» (v. 2-3). Le croyant a le privilège de vivre dans la présence de Dieu, sachant quâil connaît toutes les pensées secrètes de son cÅur; aussi il ne cherche pas à lui cacher quoi que ce soit. LâÅuvre de Christ lâa placé dans la lumière, et il doit y vivre pratiquement. Les disciples allaient avoir à souffrir pour le nom du Seigneur; tout croyant doit sây attendre et cette part pourrait être la nôtre aussi. Quand sévissent persécutions et opprobre, on peut chercher à les éviter en ne rendant pas ouvertement témoignage. Câest pourquoi Jésus dit: «Mais je vous dis à vous, mes amis: Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus; mais je vous montrerai qui vous devez craindre: craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne: oui, vous dis-je, craignez celui-là » (v. 4, 5) Ce nâest pas avec les hommes que nous aurons affaire au dernier jour, en sorte que, maintenant comme alors, il sâagit dâavoir toujours Dieu devant soi et de ne pas craindre lâhomme dont le pouvoir ne sâétend pas au delà de la mort.
Beaucoup de croyants, les «martyrs», mot qui signifie «témoins», ont reçu la grâce dâêtre fidèles. Craignant Dieu, ils nâont pas redouté les hommes, malgré les tortures et les morts terribles quâils enduraient; aussi ils auront éternellement la couronne de vie promise à ceux qui donnent leur vie pour le Seigneur (Apocalypse 2:10). Ce Dieu, quâil faut craindre plutôt que les hommes, veille avec bonté sur toutes ses créatures, même sur celles qui ont si peu de valeur aux yeux de leurs semblables, tels que les passereaux. On vendait cinq de ces oiseaux pour deux sous, ce qui faisait environ deux centimes pièce, et cependant, Jésus, qui rappelle cela, dit: «Pas un seul dâentre eux nâest oublié devant Dieu». Pour montrer la sollicitude infinie de Dieu envers ses bien-aimés, il dit: «Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas: vous valez mieux que beaucoup de passereaux» (v. 6-7). Les rachetés ont été acquis au prix du sang du Fils de Dieu; câest ce qui leur donne une si grande valeur, et Dieu sâoccupe dâeux avec lâamour quâil a pour son propre Fils, en qui il les voit toujours. Câest pourquoi ils nâont rien à craindre.
En effet, cher lecteur, ne craignons pas de rendre témoignage franchement devant le monde. Le temps est court, profitons-en; craignons Dieu en pensant à son amour pour nous, au sacrifice de son propre Fils, aux souffrances que notre Sauveur a endurées pour expier nos péchés, et nous ne reculerons pas devant lâopprobre et la crainte des hommes; nous nâaurons pas toujours ceux-ci devant les yeux. Le moment sâapproche où toutes les conséquences de notre marche ici-bas et de notre témoignage seront manifestées. Le Seigneur dit: «Quiconque mâaura confessé devant les hommes, le Fils de lâhomme le confessera aussi devant les anges de Dieu; mais celui qui mâaura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu» (v. 8-9). Dieu veut que la lumière qui manifestera tout au jour du jugement éclaire déjà les siens dans le chemin, afin quâils ne se laissent pas détourner par les pensées et lâappréciation des hommes, gouvernés par des considérations matérielles et visibles.
En pensant à lâopposition que les disciples rencontreraient dans lâaccomplissement de leur service, Jésus dit quâil sera pardonné à quiconque parlera contre le Fils de lâhomme. Câétait là le péché des Juifs qui rejetaient Jésus pendant quâil était au milieu dâeux; mais, après le ministère de Jésus, il y aurait celui du Saint Esprit par les disciples. Si quelquâun proférait des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, venu dans ce monde pour rendre témoignage à Jésus ressuscité, il ne lui serait pas pardonné. Jésus dit de ceux qui le crucifiaient: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce quâils font» (chap. 23:34). En réponse à cette prière, Dieu prit patience envers les Juifs avant de les disperser parmi les nations et de détruire Jérusalem. Individuellement, tous ceux qui crurent pendant ce temps reçurent le pardon, il y en eut trois mille en un seul jour (Actes 2:41); tous ceux-là sortirent dâIsraël et furent ajoutés à lâAssemblée. Le Saint Esprit étant venu rendre témoignage, par les disciples, à toutes les gloires de Jésus et aux effets de sa mort, personne ne pouvait prétexter son ignorance. Câest pourquoi le rejet du témoignage que le Saint Esprit rendait, par le moyen des apôtres, a déterminé le jugement tombé sur les Juifs comme nation.
Lorsque les disciples rendraient leur témoignage devant les synagogues, les magistrats et les autorités, câétait tellement le témoignage du Saint Esprit quâils nâavaient pas à être en souci de ce quâils auraient à dire, «car», dit Jésus, «le Saint Esprit vous enseignera à lâheure même ce quâil faudra dire» (v. 11-12). Lâopposition quâils rencontreraient serait réellement lâopposition au Saint Esprit.
Un homme insensé
(v. 13-21). â Quelquâun vint prier Jésus dâintervenir entre lui et son frère pour partager leur héritage. Jésus lui répondit: «Homme, qui est-ce qui mâa établi sur vous pour être votre juge et pour faire vos partages?» (v. 14) Le Seigneur nâétait pas dans ce monde pour favoriser les hommes dans leurs intérêts matériels. Il était venu ouvrir le chemin du ciel aux pécheurs, au travers dâun monde ruiné et perdu, dans lequel il faut détourner ses regards des choses matérielles, toutes précieuses et légitimes quâelles soient à nos yeux. Câest ce que Jésus va montrer. Il dit tout dâabord: «Voyez, et gardez-vous de toute avarice; car encore que quelquâun soit riche, sa vie nâest pas dans ses biens» (v. 15). Le Seigneur discernait que lâavarice gouvernait le cÅur de ces hommes qui ne pouvaient partager seuls leur héritage; elle attache le cÅur aux choses de la terre. Or nous devrons abandonner, tôt ou tard, les biens matériels, tandis que lââme subsistera toujours sans eux. Donc la question importante pour tout homme ici-bas concerne la vie, cette vie qui nâest pas dans les biens et que lâon peut perdre pour lâéternité en sâattachant aux richesses de ce monde.
Jésus démontre le sérieux de cette vérité dans la parabole de lâhomme riche dont les champs avaient rapporté en si grande abondance quâil avait dû abattre ses greniers pour en bâtir de plus grands, afin dây amonceler toutes ses récoltes. Une fois en possession de ces richesses, il avait pu dire: «Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup dâannées; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. Mais Dieu lui dit: Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles?» (v. 19-20). Le Seigneur qualifie dâinsensé lâhomme qui raisonne de la sorte, aveuglé par les richesses matérielles au point dâoser disposer de lâavenir en promettant à son âme des jouissances pour beaucoup dâannées. Il ne tient aucun compte du fait que la durée de son existence ici-bas lui demeure inconnue. Puis il semble ignorer que son âme vivra éternellement; il ne lui faut donc pas des jouissances pour «beaucoup dâannées», encore quâelles lui seraient accordées, mais bien pour lâéternité, et elles ne se trouvent pas dans les biens matériels quâon devra abandonner un jour. Le Seigneur Jésus était au milieu des hommes la source de la vie et du bonheur éternels, et non un juge pour partager des biens que lâon peut laisser dâun instant à lâautre. On comprend quâil appelle «insensé» celui qui ne se préoccupe que des jouissances dâun instant, sans se mettre en souci de son avenir. Puisque lâhomme a perdu la vie par le péché et que toute la création gémit sous les conséquences de sa chute; puisque cette terre, avec tout ce quâelle contient, disparaîtra un jour, alors que lâhomme existera encore, la grande préoccupation actuelle de chacun de nous doit être son avenir éternel, la situation quâil aura, quand tout ce quâil voit nâexistera plus. Il est, en effet, insensé sâil se laisse détourner de cette question vitale, de toute importance, en ne se préoccupant que de son bien-être matériel durant les quelques années de son passage ici-bas, si même il a des années pour en jouir. Ce ne fut pas le cas pour lâhomme de la parabole, puisque son âme lui fut redemandée la nuit même qui suivit le jour où il formait ses plans. Il avait préparé des richesses pour dâautres qui devraient aussi les laisser à leur tour, et continuer leur existence dans le lieu où elles nâont aucune valeur, que ce soit celui des tourments ou celui du bonheur. Jésus ajoute: «Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui nâest pas riche quant à Dieu» (v. 21). Lâhomme riche quant à Dieu se laisse enrichir, par Dieu, dâune vie éternelle et des biens qui lui appartiennent.
De nos jours, ces «insensés» sont nombreux. Ils oublient que le fil de leur vie peut être coupé dâun instant à lâautre; ils ne pensent pas que mourir nâest pas cesser dâexister, car lââme provient du souffle de lâÃternel qui fit devenir Adam «âme vivante», tandis que les animaux arrivèrent à lâexistence par la puissance de Dieu, sans quâil ait soufflé en eux une respiration de vie; par conséquent, leur existence prend fin au moment où leur corps périt et ils nâont aucune responsabilité envers Dieu leur Créateur, ce qui nâest pas le cas de lâhomme. Ce dernier ayant failli à sa responsabilité, en porte les conséquences éternelles; mais Dieu, qui est amour, lui donne le temps quâil passe dans ce monde pour songer à son avenir et accepter la grâce qui lui est offerte dans le don de la vie éternelle. Mais, au lieu dâaccepter avec empressement ce don, il agit comme sâil devait toujours rester sur la terre, ou comme si, après la mort, tout était fini.
Les temps actuels sont excessivement sérieux, car nous approchons de la fin du temps de la patience de Dieu. Câest le moment, plus que jamais, de penser que Dieu accorde un délai précieux à quiconque nâa pas encore la vie éternelle, pour lâaccepter. Câest pourquoi ce délai, très court, doit être mis à profit. Que tous nous y réfléchissions sérieusement, sans nous laisser distraire par les choses qui se voient, qui ne sont que pour un temps, tandis que celles qui ne se voient pas sont éternelles, que ce soit le malheur ou le bonheur!
La confiance en Dieu
(v. 22-31). â Si le cÅur ne doit pas être détourné de Dieu par les richesses, il ne doit pas lâêtre non plus par les soucis pour la vie de chaque jour. Jésus dit à ses disciples: «à cause de cela, je vous dis: Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus: la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement» (v. 22-23). La confiance en Dieu le Père doit bannir du cÅur toute inquiétude. Dieu a donné la vie; il a formé le corps, câest lui qui se charge de leur entretien. Il ne sâagit pas de paresse, ni dâindifférence quant aux nécessités de la vie, mais de confiance en Dieu en pensant à lâavenir, afin que le cÅur ne soit pas détourné des choses célestes, de nos vrais intérêts qui sont en rapport avec la gloire de Dieu.
Le Seigneur donne en exemple les corbeaux: «Ils nâont pas de cellier ni de grenier; et Dieu les nourrit: combien valez-vous mieux que les oiseaux!» (voir Job 39:3 et Psaumes 147:9, passages auxquels celui-ci fait allusion). Le corbeau nâa aucun souci pour la vie; il trouve chaque jour ce que Dieu lui a préparé. Pourquoi le croyant se mettrait-il en souci, puisquâil est lâobjet de lâamour de Dieu et quâil connaît cet amour, ignoré dâun oiseau?
Personne ne saurait non plus, par le souci quâil sâen ferait, ajouter une coudée à sa taille. Câest Dieu qui donne au corps humain son développement; personne ne peut y rien ajouter. Si quelquâun lâallongeait dâune coudée (environ 45 centimètres), il croirait avoir fait une grande chose; Jésus dit au contraire: «Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste?» Il faut tout abandonner à Dieu. Que lâon soit de grande ou de petite taille, ce nâest pas là ce qui importe à Dieu, mais bien la vie. Pour lâentretenir, il a créé tout ce quâil faut, tant à lâhomme quâà la bête. Dieu sait aussi que le corps nâa pas seulement besoin de nourriture, mais aussi de vêtements, nécessité qui provient du péché. Câest Dieu qui, après la chute, a revêtu lui-même Adam et Ãve1, et il continue à y pourvoir pour nous. à cet égard, Dieu veut que les siens nâéprouvent pas plus de souci que les lis, vêtus, dit le Seigneur, plus magnifiquement que Salomon dans toute sa gloire, et il ajoute: «Et si Dieu revêt ainsi lâherbe qui est aujourdâhui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous vêtira-t-il, gens de petite foi!» (v. 27-28). Les lis ne se préoccupent pas de leur parure, encore moins que les oiseaux. Si, en gens intelligents, nous avons conscience de notre existence, nous tracasserons-nous de toutes ces choses? Lâintelligence devrait, au contraire, nous amener à une plus grande confiance en Dieu. Hélas! il nâen est rien pour lâhomme naturel, parce que, à cause du péché, son intelligence lâélève au lieu de lui faire comprendre sa dépendance de Dieu, sentiment perdu par la chute et que seul peut éprouver, par la régénération, lâhomme renouvelé. La foi compte sur Dieu et lui laisse le soin de pourvoir à tout. Le croyant sait que non seulement Dieu conserve tous les hommes, mais quâil est son Père, dont lâamour a été manifesté, en rapport avec les besoins de la vie présente et avec ceux de la vie à venir; il lui ouvre un horizon qui dépasse tout ce qui tient à ce monde perdu et ruiné par le péché. Câest pourquoi le croyant doit se préoccuper du royaume de Dieu, devenu son affaire, et laisser à son Père le soin de tout ce qui le concerne quant aux choses matérielles. Câest pourquoi Jésus dit: «Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et nâen soyez pas en peine; car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses; mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus» (v. 29-31).
1 Nous savons que les vêtements de peau, dont Dieu couvrit nos premiers parents après leur péché, sont une figure du vêtement de justice dont le pécheur doit être revêtu par Dieu pour pouvoir se tenir dans sa présence. Nous ne citons le cas en rapport avec notre sujet que parce que câest Dieu qui les revêtit.
Les nations du monde ont abandonné Dieu et le connaissent encore moins comme Père; câest pourquoi leur cÅur est tout entier aux choses de la vie présente. Mais ceux qui connaissent le Père peuvent se confier en lui et chercher les choses qui appartiennent à son royaume, ordre de choses où les droits de Dieu sont reconnus, en contraste avec le monde qui lâa rejeté dans la personne de Jésus. Que tout ce que fait le croyant en pensées, en paroles et en actions, soit accompli selon la volonté et la pensée de Dieu, et lui sâoccupera de toutes les autres choses, afin quâelles ne nous causent pas de distraction.
Ces enseignements du Seigneur font ressortir combien nous sommes souvent loin de les pratiquer Car nâest-ce pas la poursuite des choses matérielles, sous des formes diverses, qui occupe la plus grande place dans nos cÅurs, au lieu de la recherche du royaume de notre Père, câest-à -dire les choses de Dieu? Non que nous devions négliger le travail et les devoirs de la vie présente, au contraire; mais nous avons à les accomplir pour le Seigneur et non pour nous-mêmes, nos cÅurs attachés aux choses célestes et éternelles que nous a données la grâce de Dieu, alors que nous nous mouvions dans le cercle étroit des choses visibles et périssables, sans espérance pour lâéternité.
Les serviteurs dans lâattente de leur Maître
(v. 32-40). â Ceux qui avaient reçu Jésus sont appelés «le petit troupeau». Câest en effet le petit nombre qui a caractérisé les fidèles dans tous les temps. Le Seigneur sâadresse à eux en disant: «Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume». Quel encouragement pour ces quelques gens faibles et méprisés par la masse. Ils peuvent bien ne pas être en souci pour la vie, puisque leur Père leur a donné le royaume, un royaume qui nâest pas de ce monde, il est vrai, puisquâil fait dâeux des étrangers ici-bas. Leur conduite doit être en rapport avec leur position et leurs privilèges; câest ce que le Seigneur leur enseigne. Non seulement il ne faut pas rechercher les richesses, ni être en souci pour la vie, mais il faut transformer les biens de cette terre, que lâon peut posséder, en trésors célestes, en faisant du bien à ceux qui sont dans le besoin. «Vendez ce que vous avez, et donnez lâaumône; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, dâoù le voleur nâapproche pas, et où la teigne ne détruit pas; car là où est votre trésor, là sera aussi votre cÅur» (v. 33-34). Le chrétien doit se gouverner en rapport avec le ciel; il nâappartient plus à la terre; aussi ses trésors ne sont-ils plus dâici-bas; autrement son cÅur y serait aussi. Ce nâest pas mauvais quâun chrétien possède des biens de ce monde; mais il doit les utiliser en vue du ciel, se faire avec eux «des bourses qui ne vieillissent, pas».
Si le croyant nâest pas de ce monde, si ses biens sont dans le ciel, il doit attendre constamment le Seigneur qui va venir lâintroduire là où est son trésor, et, en lâattendant, il doit le servir. Jésus dit: «Que vos reins soient ceints»: câest lâattitude du serviteur. «Que vos lampes soient allumées»: câest le témoignage, la manifestation de la vie de Dieu, lumière qui doit briller dans la nuit morale de ce monde en attendant le Seigneur. «Soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment quâil revienne des noces, afin que, quand il viendra et quâil heurtera, ils lui ouvrent aussitôt» (v. 35-36). Le Maître dont lâexemple est donné ne disait pas à ses serviteurs à quelle heure il rentrerait; câest pourquoi ils devaient veiller constamment, afin dâêtre prêts à lui ouvrir à nâimporte quelle heure. Nous devons attendre ainsi le Seigneur. Le faisons-nous vraiment?
Le Seigneur appelle «bienheureux» les esclaves quâil trouvera veillant. Il dit: «En vérité, je vous dis quâil se ceindra et les fera mettre à table, et, sâavançant, il les servira. Et sâil vient à la seconde veille, et sâil vient à la troisième, et quâil les trouve ainsi, bienheureux sont ces esclaves-là » (v. 37-38). Quelle gloire, pour des esclaves dâêtre servis par leur Seigneur! Il vaut la peine de lâattendre fidèlement comme de véritables esclaves, ces serviteurs qui sont la propriété de leur maître, sans avoir le droit de disposer de leur personne, ni de leur temps, entièrement au service de celui qui les a achetés. Puissions-nous avoir ce caractère dâesclaves vigilants, lâoreille tendue pour entendre les premiers sons qui font connaître lâapproche du Maître! Le Seigneur va venir; alors plus de service dans la nuit, plus de vigilance; ce sera le repos éternel et le Serviteur parfait et glorieux servira les siens à une table éternellement dressée, où ils jouiront de son amour et de tout ce quâest Jésus lui-même. Avec une telle perspective devant nous, nous pouvons attendre le Seigneur à toute heure. «Vous donc aussi soyez prêts; car, à lâheure que vous ne pensez pas, le Fils de lâhomme vient» (v. 40). Il y a dans ces paroles un avertissement qui ne concerne pas seulement les serviteurs qui attendent leur Maître, mais chacun de ceux qui ne connaissent pas le Seigneur. Aujourdâhui plus que jamais, ces mots: «Soyez prêts» retentissent aux oreilles de tous, car câest encore le jour de la grâce. Câest un grand privilège que le Seigneur accorde à tous dâentendre son appel. Ceux qui nây prennent pas garde sâexposent à entendre ces autres mots: «Trop tard», lorsque le temps de la grâce sera passé et que le Seigneur aura fermé la porte.
Le service et ses conséquences
(v. 41-49). â Dans les versets qui précèdent, Jésus a montré à ses disciples de quelle manière ils ont à lâattendre. Dans ceux qui suivent, en réponse à la question de Pierre: «Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous?» Jésus montre la responsabilité de ceux auxquels il a confié un service pendant son absence. Il les compare à un économe fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques pour leur donner leur nourriture au temps voulu. Ce service consiste à nourrir, par le ministère de la Parole, ceux qui appartiennent au Seigneur. Ceux qui seront trouvés fidèles dans ce service quand le Seigneur viendra, il les établira sur tous ses biens. Au v. 37, il est dit de ceux qui attendent fidèlement le Seigneur, quâil «les fera mettre à table et les servira». Câest une récompense plus intime; tandis que le chrétien fidèle dans lâadministration à lui confiée, aura une récompense en rapport avec elle: «Ãtabli sur tous ses biens». Les personnes fidèles dans lâattente du Seigneur et dans son service auront part à ces deux récompenses, car lâattente du Seigneur se lie intimement au service, comme nous le voyons au v. 45.
Dans les versets 45 à 48, Jésus fait allusion aux personnes qui ont assumé elles-mêmes la responsabilité de serviteur, en sâétablissant comme tels dans la maison de Dieu. Du moment quâelles ont pris cette place, elles en portent la responsabilité et, quoi quâil en soit, le Seigneur est leur Maître; mais ne possédant pas la vie, ces serviteurs ne lâattendent pas; ils disent: «Mon maître tarde à venir». Il leur manque ce qui peut les maintenir dans la conscience de leurs devoirs, savoir la pensée que dâun instant à lâautre le Maître va venir et quâil se renseignera sur leur conduite pendant son absence. En perdant de vue le retour de leur Maître et le sentiment de leur responsabilité, ils sâélèvent au-dessus de leurs compagnons de travail, prétendant avoir des droits sur eux; ils les traitent violemment en cherchant leur satisfaction charnelle; ils battent les serviteurs et les servantes, mangent et sâenivrent (v. 45). Pierre dit à ceux qui paissent le troupeau de Dieu de ne pas le faire «pour un gain honteux, mais de bon gré, ni comme dominant sur des héritages, mais en étant les modèles du troupeau» (1 Pierre 5:2-3). La conduite que le Seigneur signale ici a caractérisé le clergé dans lâhistoire de lâÃglise romaine surtout. Pour les serviteurs infidèles, comme pour les fidèles, le Seigneur viendra. Comme les premiers ne lâattendent pas, il les surprendra, les coupera en deux et leur donnera leur part avec les infidèles. La récompense étant en rapport avec la fidélité, le jugement le sera avec lâinfidélité, et cela, en proportion de la connaissance que lâon aura possédée de la volonté du Maître. Pensée bien solennelle pour ceux qui vivent dans la chrétienté en ayant la connaissance de la vérité telle que lâÃvangile lâa révélée, et tout particulièrement ceux qui occupent la place de serviteurs du Seigneur, quâils lâaient prise eux-mêmes ou que le Seigneur la leur ait donnée. La responsabilité de tous est incomparablement plus grande que celle des païens. Le Seigneur dit: «Cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne sâest pas préparé et nâa point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups; et celui qui ne lâa point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups: car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé» (v. 17-48). Ici, comme dans beaucoup dâautres passages, nous voyons le jugement proportionné aux privilèges reçus et non pas uniforme, comme beaucoup le pensent, en accusant Dieu dâinjustice. Dieu établira, selon sa justice parfaite et inflexible, le degré de responsabilité de chacun. Les païens, les sauvages, font des choses abominables, il est vrai; mais aux yeux de Dieu, ils sont infiniment moins coupables que ceux qui, en apparence, commettent moins de mal dans la chrétienté, mais qui sont loin de vivre à la lumière de la vérité quâils connaissent, tout en prétendant servir le Seigneur, sans se conformer à sa Parole et sans attendre son retour.
Effets de la présence de Jésus ici-bas
(v. 49-53). â Si Jésus avait été reçu lorsquâil vint sur la terre, il aurait apporté la paix que les anges célébraient à sa naissance; mais la méchanceté des hommes amène lâeffet contraire. Jésus dit: «Je suis venu jeter le feu sur la terre; et que veux-je, si déjà il est allumé?» Dès le moment du rejet de Jésus, le feu était allumé, câest-à -dire que le jugement commençait; le feu en est toujours une figure. Mais le Seigneur vint pour faire connaître aux pécheurs lâamour de Dieu. Pour cela, il devait être baptisé du baptême de la mort, jugement que les coupables avaient mérité. Jésus était à lâétroit dans ses entrailles â figure des affections profondes â jusquâà lâaccomplissement de ce baptême (v. 50), parce quâil désirait que tous connussent son amour plus pleinement que lorsquâil se trouvait sur la terre; en effet, il ne pouvait le manifester comme son cÅur le désirait. Par sa mort, Jésus permettait à la grâce dâêtre connue de tous et partout. Le jugement ayant eu lieu et la justice de Dieu étant satisfaite, sa grâce, son amour, dont Jésus était lâexpression au milieu de son peuple qui le rejetait, auraient libre cours dans le monde entier; la grâce régnerait par la justice (Romains 5:21). Cependant, jusquâau jour où les jugements délivreraient la terre de tous les méchants, pour établir le règne de paix du Fils de lâhomme, il y aurait toujours conflit entre ceux qui recevraient le Seigneur et ceux qui le rejetteraient. «Pensez-vous», dit Jésus, «que je sois venu donner la paix sur la terre? Non, vous dis-je; mais plutôt la division. Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés: trois seront divisés contre deux, et deux contre trois; le père contre le fils, et le fils contre le père; la mère contre la fille, et la fille contre la mère; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère» (v. 51-53). Câest, hélas! le résumé de ce qui sâest passé depuis que lâÃvangile a été prêché dans le monde, la division au sein même des familles, brisant les liens les plus étroits selon la nature. Cela résulte de la manifestation de la lumière au milieu des ténèbres; elle révèle tout, elle montre le mal dans lequel se trouve lâhomme; celui-ci étant orgueilleux, ennemi de Dieu, devient immédiatement persécuteur. Nous voyons par cela combien est grande lâerreur de ceux qui pensent que lâÃvangile doit pacifier le monde et que sa prédication doit amener tous les hommes sous le règne de Christ. LâÃvangile fait sortir du monde celui qui le reçoit; la vérité sépare ce qui est de Dieu et de lâhomme; tant que cette Åuvre sâaccomplira, lâopposition, la persécution auront lieu. Une fois le temps de la patience de Dieu expiré, les croyants seront retirés de ce monde et le jugement tombera sur ceux qui auront rejeté la lumière de lâÃvangile. Alors le règne de Christ sâétablira avec ceux des Juifs et des Gentils païens qui auront cru à lâÃvangile du royaume, prêché après lâenlèvement de lâÃglise.
Avertissements aux foules
(v. 54-59). â Ces versets contiennent un avertissement solennel pour les Juifs et actuel aujourdâhui pour le monde. Les Juifs auraient dû comprendre ce que Dieu leur voulait en leur envoyant son Fils. Jésus, sâadressant aux foules, leur dit: «Quand vous voyez une nuée se lever de lâoccident, aussitôt vous dites: Une ondée vient; et cela arrive ainsi. Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites: Il fera chaud; et cela arrive. Hypocrites! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste?» Puisquâils savaient interpréter les prévisions météorologiques, ils auraient dû connaître le caractère moral du temps où ils vivaient, car Jésus leur était présenté de manière à le leur faire comprendre. Ils auraient dû discerner que lâorage des jugements de Dieu allait éclater sâils ne recevaient pas le Seigneur et ne profitaient pas de lâondée de bénédiction qu' il leur apportait. Le temps où Dieu ne tolèrerait plus les Juifs sâapprochait rapidement; mais, avant lâexécution des jugements, le peuple était comme un homme en chemin avec sa partie adverse pour comparaître devant le magistrat. Il devait, dit Jésus, sâefforcer dây échapper, car, sâil entrait en jugement, il nâen sortirait pas quâil nâeût payé la dernière pite (v. 58-59). Hélas! Dieu était la partie adverse de son peuple; au lieu de rejeter Jésus, ils auraient dû se réconcilier avec lui, car il était Dieu «réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes» (2 Corinthiens 5:19). Câest ce quâils ne firent pas; comme nation, ils furent livrés aux Romains, qui dispersèrent dans le monde entier ceux quâils ne mirent pas à mort. Aujourdâhui encore, ils se trouvent sous les conséquences terribles du rejet de leur Messie, jusquâau temps, que nous savons être prochain, où, selon Ãsaïe 40:1-2, il sera dit: «Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cÅur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée; quâelle a reçu de la main de lâÃternel le double pour tous ses péchés».
Israël, alors au terme de la patience de Dieu, a été mis de côté pour un temps et remplacé, comme témoignage sur la terre, par lâÃglise. Cette dernière, de même quâIsraël, a complètement manqué; au lieu de se séparer du monde en témoignage pour son Seigneur, elle sâest assimilée à lui. Aujourdâhui, la patience de Dieu arrive à sa fin, chose que tous devraient discerner. Le Seigneur Jésus va venir enlever les siens, pour les délivrer de la colère de Dieu qui fondra sur ce monde. Ceux qui croient la Parole de Dieu le savent et reconnaissent clairement les caractères solennels de nos temps. «Connaissant le temps, que câest déjà lâheure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut (la délivrance) est plus près de nous que lorsque nous avons cru: la nuit est fort avancée, et le jour sâest approché» (Romains 13:11-12). Lâétat moral de la chrétienté, plus encore que les événements politiques, fait constater que nous sommes à la fin de lâhistoire du christianisme sur la terre, histoire qui se terminera par des jugements prochains (lire 2 Timothée 3:1-5, où sont décrits les caractères moraux des hommes dâaujourdâhui, ainsi que chap. 4:3-4). Nous savons que la chrétienté ne peut pas être restaurée; mais lâappel à se mettre en règle avec sa partie adverse, Dieu, sâadresse encore à chacun individuellement, pendant que dure le temps de la grâce; bientôt il faudra paraître devant le Juge pour entendre prononcer sa condamnation éternelle. Alors il sera trop tard pour échapper.
Câest pour rendre attentifs les indifférents et les incrédules, que Dieu a permis les terribles événements actuels. Beaucoup ont prêté lâoreille à la voix de la grâce en présence de la mort qui les guettait. Et câest parce que le cÅur naturel est tellement endurci que Dieu permet que le fléau se prolonge, afin de faire grâce à un plus grand nombre encore, non seulement sur les champs de bataille et dans les hôpitaux, mais partout; et particulièrement à ceux de nos lecteurs pour lesquels Dieu serait encore la partie adverse. Une voix solennelle leur dit: «Mets-toi promptement en règle avec lui, avant dâêtre traîné devant le Seigneur comme juge».