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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-54
Enseignement à prier
(v. 1-13). â Nous retrouvons Jésus en prière. Lorsquâil eut cessé, un de ses disciples lui dit: «Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean lâa enseigné à ses disciples. Et il leur dit: Quand vous priez, dites: Père, que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; donne-nous chaque jour le pain quâil nous faut; et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent; et ne nous induis pas en tentation» (v. 1-4). Les sujets de prières que Jésus donne à ses disciples se rapportaient au temps où ils se trouvaient, tout en présentant les grands principes de ce que nous avons à demander aujourdâhui. La prière a pour objet, en premier lieu, la gloire de Dieu, qui doit être notre préoccupation essentielle. Le Seigneur nous lâenseigne lorsquâil dit: «Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus» (Matthieu 6:33).
Ici la première demande est: «Que ton nom soit sanctifié». Il faut que ceux qui se réclament du nom de Dieu se tiennent à part du mal, nâassocient pas ce nom avec la souillure sous quelque forme que ce soit.
«Que ton règne vienne»: désir de ceux qui attendaient lâaccomplissement des prophéties, car toutes avaient trait au règne de Dieu. Cet événement paraissait imminent aux jours des disciples, puisquâils prêchaient eux-mêmes que le royaume de Dieu sâétait approché. Les croyants de lâéconomie actuelle ont devant les yeux la venue du Seigneur pour enlever les saints avant lâétablissement de son règne. Comme nous sommes dans le jour de la grâce, nos prières doivent être en rapport avec ce caractère de Dieu, tout en désirant son règne, afin que les droits de Dieu soient reconnus sur la terre. Mais nous savons que ce règne ne sâétablira que par lâexercice des terribles jugements apocalyptiques; câest pourquoi, en demandant lâétablissement du règne, nous demanderions lâexécution des jugements sur le monde, chose que nous avons à laisser à Dieu, pour nous occuper à faire connaître la grâce à tous.
Les deux premières demandes de cette prière sont donc en rapport avec les intérêts de Dieu: la séparation du mal et lâétablissement de ses droits sur la terre.
Vient ensuite ce qui a trait à nos besoins matériels: «Donne-nous chaque jour le pain quâil nous faut». Remarquons quâil est dit: «chaque jour»; en Matthieu: «aujourdâhui». Câest lâexpression de la dépendance constante qui sâattend à Dieu journellement: on ne demande pas de grandes provisions pour longtemps, mais le pain quâil faut chaque jour. Quel repos cela donne de pouvoir sâadresser pour cela à celui qui sait que nous avons besoin de ces choses, dont lâamour sâoccupe de nos intérêts matériels aussi bien que de nos intérêts spirituels. Sachant cela, nous pouvons bien rechercher premièrement les intérêts de notre Père.
«Remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à ceux qui nous doivent». Il sâagit ici du gouvernement de Dieu dans la vie et non du pardon des péchés pour lâéternité. Câest demander à Dieu quâil ne nous fasse pas porter les conséquences de nos péchés, comme nous, nous devons pardonner à ceux qui nous font tort et remettre leurs dettes à nos débiteurs. Mais cette demande suppose la droiture chez celui qui la fait; car, pour compter sur un exaucement, il faut avoir bonne conscience; seul celui qui remet à ceux qui lui doivent peut demander à Dieu de lui remettre ses péchés, en vertu de ce principe: «De la mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour».
«Ne nous induis pas en tentation»: ne permets pas que nous soyons placés dans les circonstances où nous succomberions à la tentation, ce qui arriva à Pierre lorsquâil renia le Seigneur. Dieu peut permettre que nous tombions, pour nous apprendre, par ce moyen, ce que nous aurions dû apprendre par sa Parole, si nous lâavions écoutée.
En dehors de ces sujets de prières en rapport avec la position où se trouvaient les disciples, Jésus leur montre que la prière doit exprimer des besoins sentis, présentés avec foi et persévérance, à mesure quâils se produisent. Il donne pour cela lâexemple de quelquâun qui, vers minuit, reçoit la visite dâun ami et, manquant de vivres, va auprès dâun de ses amis malgré lâheure tardive pour lui demander trois pains. Cet ami étant déjà au lit, ne paraît pas disposé à lui donner ce quâil réclame: «Ne mâimportune pas», dit-il; «la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi; je ne puis me lever et tâen donner». Jésus ajoute: «Je vous dis que, bien quâil ne se lève pas et ne lui en donne pas parce quâil est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant quâil en a besoin» (v. 7-8). Cet exemple nous enseigne que, si un homme se laisse fléchir par lâinsistance dâun ami qui lui présente ses besoins, combien plus Dieu le Père répondra-t-il à la prière de la foi! Si un homme cède à lâimportunité dâautrui, Dieu, qui nâest jamais importuné par la prière, donnera ce quâil sait être bon à ceux qui sâadressent à lui avec confiance. Comme conclusion, Jésus ajoute: «Et moi, je vous dis: Demandez, et il vous sera donné; cherchez, et vous trouverez; heurtez, et il vous sera ouvert; car quiconque demande, reçoit; et celui qui cherche, trouve; et à celui qui heurte, il sera ouvert» (v. 9-10). Dieu sait que nous sommes sans capacité et sans ressources quant à nous-mêmes, et il se plait à satisfaire à nos besoins divers, en tant que ce que nous lui demandons répond à sa volonté. Nous pouvons toujours compter sur lâamour de Dieu pour nous donner ce qui nous est nécessaire, et si même il ne nous répond pas selon nos désirs, il nous répondra selon son amour; mais il le fera toujours de manière à ne pas nuire à nos intérêts spirituels qui sont éternels. Un père ne donnera pas à son fils une pierre, sâil lui demande un pain, ni un serpent sâil lui demande un poisson, ni un scorpion sâil lui demande un Åuf. Nous pouvons donc être certains que câest ce que Dieu nous donne qui est bon. Aussi, Jésus dit: «Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il lâEsprit Saint à ceux qui le lui demandent» (v. 12-13). Puisquâun homme pécheur agit envers son fils selon ses sentiments paternels, combien plus le Père céleste agira-t-il selon son amour.
Dans cet évangile, il est question du Saint Esprit, car il devait venir comme personne et comme puissance, afin que les disciples puissent accomplir leur service; en effet, le Saint Esprit, comme personne, nâétait pas encore sur la terre. Nous savons quâil est ici-bas depuis le jour de la Pentecôte; câest pourquoi nous nâavons plus à le demander. On voit quâà tous égards, lâenseignement de Jésus, quant à la prière, se rapportait à la situation des disciples alors, tout en contenant des instructions pour tous les temps.
Dans lâattitude de Marie à la fin du chapitre précédent, qui nous la montre assise aux pieds du Seigneur pour écouter sa Parole, et dans lâenseignement de la prière ici, nous voyons les deux grandes ressources dont le Saint Esprit dispose pour prendre soin des rachetés en attendant le retour du Seigneur, savoir: la Parole et la prière. Ce sont, pour ainsi dire, les deux deniers que le Samaritain donna à lâhôtelier en partant. Si le croyant nâutilise pas ces deux moyens, il perdra son caractère chrétien; il sâaffaiblira spirituellement et cessera bientôt dâattendre le retour du Seigneur.
à propos de la guérison dâun démoniaque muet
(v. 14-28). â Jésus chassa un démon qui rendait muette sa victime. Moralement lâhomme tombé sous le pouvoir de Satan est muet quant aux choses de Dieu; elles lui sont inconnues. Seule la connaissance de celui qui est venu le délivrer de ce pouvoir diabolique permet à lâhomme dâouvrir la bouche pour sâexprimer selon Dieu à lâégard de tout et de le louer. Ce miracle étonna les foules. Câest toujours ce qui a lieu à la conversion dâun homme, lorsquâon lâentend sâexprimer dans le langage des Ãcritures, lui qui précédemment tenait peut-être des propos inconvenants à leur sujet, à lâégard de Dieu et des croyants, qui avait pu être un personnage grossier. Tout à coup il parle des choses de Dieu avec respect et conviction; il les présente comme étant lâexpression de la vérité; il prie; il loue le Seigneur. Chacun sâétonne et lâon ne sait à quoi attribuer ce changement; on lâexplique par tout plutôt que par la puissance de Dieu.
Câest ce qui arriva chez ceux qui furent témoins du miracle opéré par Jésus. Ils ne pouvaient nier le fait; mais, décidés à ne rien vouloir de Jésus, ils attribuaient à Satan la puissance par laquelle le Seigneur opérait au milieu dâeux. Quelques-uns disent: «Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons». Dâautres, tout aussi méprisants que les premiers, lui demandent un signe pour lâéprouver, comme si les miracles que Jésus accomplissait ne suffisaient pas pour quâils croient en lui, le Messie venu au milieu dâeux avec la puissance nécessaire pour établir son règne en le délivrant de la puissance du diable et des conséquences de leurs péchés. Jésus répond à lâabsurdité de leurs raisonnements en disant: «Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert; et une maison divisée contre elle-même tombe; et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul» (v. 17-18). Câest triste de constater que lâhomme doué dâune intelligence dont il se vante tant, puisse avancer les raisonnements les plus ineptes dès quâil sâagit de sâopposer à la vérité. Jésus leur dit encore: «Si câest par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils? Câest pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges». Si les Juifs admettaient que les hommes, leurs fils, chassaient les démons â et ils pouvaient le faire au nom de Jésus â par qui les chassaient-ils donc? Câest pourquoi ils les jugeraient. «Mais», dit Jésus, «si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusquâà vous» (v. 20). La culpabilité du peuple éclate en plein par lâaccusation quâils portaient contre Jésus, puisque, par lui, le royaume de Dieu était parvenu jusquâà eux. Comment sâétonner de tout ce que les Juifs ont souffert et souffriront encore pour avoir refusé de reconnaître leur Messie dans la personne du Seigneur? Lâhomme fort, Satan, revêtu de son armure, avait beau garder son palais; un plus fort que lui, Jésus, était venu, lâavait vaincu lors de la tentation au désert et il pillait ses biens en délivrant les hommes de son pouvoir; mais le peuple ne voulait pas le reconnaître; il restait sous ce pouvoir.
«Celui qui nâest pas avec moi est contre moi; et celui qui nâassemble pas avec moi, disperse» (v. 23). La personne de Jésus était la pierre de touche de toute lâÅuvre qui sâaccomplissait, alors comme aujourdâhui. Câest avec lui quâil faut travailler et rassembler dans ce monde pour agir selon la pensée de Dieu, principe très important actuellement. Beaucoup rassemblent des prosélytes autour dâeux-mêmes ou de certaines doctrines, même scripturaires; mais, pour faire un bon travail, il faut rassembler avec Jésus; il faut que sa Parole ait du prix, que son autorité soit reconnue, parce que rassembler sans lui, câest opérer un rassemblement sans lien; câest la dispersion.
«Quand lâesprit immonde est sorti dâun homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos; et nâen trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison dâoù je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première» (v. 24-26). Une certaine Åuvre peut sâaccomplir dans une âme; des effets peuvent se produire; mais si le moyen nâest pas Jésus, par lâaction de la Parole, lâennemi, qui nâabandonne pas ainsi sa proie, reviendra et trouvera en celui chez qui certaines bonnes dispositions ont pu se manifester, un terrain propre pour accomplir son Åuvre et rendre sa condition pire que la précédente. Voilà un avertissement sérieux pour ceux qui se confient en leurs propres efforts, qui veulent travailler au bien en rejetant Christ et la vérité de sa Parole: ils peuvent obtenir certains résultats, apparents au moins, mais ils ne soutiendront pas les nouveaux assauts de lâennemi. Il nây a quâun moyen dâêtre délivré du mal, de la puissance de Satan, de ses péchés, du jugement à venir: câest de recevoir Jésus pour son Sauveur, pour sa vie. Celui qui possède cette vie, possède la vie de lâHomme fort qui a pillé les biens de Satan, et Satan ne peut le vaincre tant quâil la lui oppose.
La condition de celui en qui le méchant esprit revient avec sept esprits plus mauvais que lui, sera celle du peuple juif, rentré en Palestine dans son incrédulité; sa condition sous la puissance de Satan sera sept fois pire que celle dans laquelle il se trouvait lorsquâil rejeta Jésus. Le même principe peut sâappliquer à la chrétienté qui, après avoir joui de tous les privilèges que lui apportait lâÃvangile, tombera dans lâapostasie et sera la proie de lâennemi.
En entendant les paroles de Jésus, une femme sâécria: «Bienheureux est le ventre qui tâa porté, et les mamelles que tu as tétées». En dâautres termes: «Bienheureuse celle qui fut ta mère!» Jésus répondit: «Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent» (v. 27-28). Là encore Jésus remet les choses au point; car ce qui rend quelquâun bienheureux dans ce monde, ce qui peut être la part de chacun, câest dâécouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. La part de la mère de Jésus était belle, sans doute, mais elle était unique; elle ne pouvait se partager avec personne. Il ne faut se laisser détourner de la vérité par quoi que ce soit; lâennemi a su tirer habilement parti de lâattention pieuse quâon a portée sur la mère de Jésus, en donnant à la vierge Marie une si grande place dans lâÃglise, en sorte quâun grand nombre dââmes ont été détournées de la vérité, telle quâelle est dans la parole de Dieu, où toute la place est donnée à Christ, lui qui doit avoir toute la place dans le cÅur. Le nombre est grand de ceux auxquels le Seigneur pourrait dire aujourdâhui: «Mais plutôt bienheureux ceux qui viennent directement à moi en écoutant la parole de Dieu et en la mettant en pratique». Quâil sâagisse du salut ou de la force nécessaire pour triompher du mal, la ressource ne se trouve quâen Jésus seul. Dieu répète à tous ce quâil dit aux disciples: «Câest ici mon Fils bien-aimé, en qui jâai trouvé mon plaisir, écoutez-le». Souvenons-nous que, la voix sâétant fait entendre, «Jésus se trouva seul». Lui seul suffit.
Un signe
(v. 29-32). â Voyant les foules sâamasser autour de lui, Jésus répondit à ceux qui lui demandaient un signe au v. 16: «Cette génération est une méchante génération; elle demande un signe; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce nâest le signe de Jonas» (v. 29). Matthieu 12:40, présente Jonas comme signe de la mort de Jésus; ici, comme au v. 41 de Matthieu 12, nous le voyons comme prophète auquel des païens prêtent lâoreille, tandis que Jésus, au milieu de son propre peuple, nâest pas écouté. La reine de Shéba vint des bouts de la terre pour entendre Salomon; toute la sagesse du grand roi lâémerveilla; Jésus dit: «Et voici, il y a ici plus que Salomon», celui dont Salomon, avec toute sa sagesse, nâétait quâune faible image; cependant les Juifs lâont rejeté. Câest pourquoi: «Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas» (v. 30-32). Il y avait au milieu du peuple celui au nom duquel Jonas avait parlé aux Ninivites. Quelle responsabilité de ne lâavoir pas écouté!
Combien de païens pourront aussi se lever au jour du jugement pour condamner un grand nombre de chrétiens de nom, jeunes ou vieux, qui se seront contentés de leur profession chrétienne sans croire en lui, ou qui auront discuté sur sa personne venue en chair, niant sa divinité, niant aussi lâinspiration des Ãcritures par lesquelles seules nous pouvons connaître le Seigneur. Dieu veuille quâaucun de nos lecteurs ne sâexpose à la honte dâune telle condamnation au jour du jugement!
LâÅil simple
(v. 33-36). â Après avoir dit quâil y avait au milieu des Juifs plus que Jonas et plus que Salomon, Jésus ajoute: «Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière» (v. 33). Le Seigneur venu dans le monde était cette lampe; il était «la lumière du monde» (Jean 8:12). Dieu lâavait placé ici-bas de manière que tous pouvaient voir briller cette lumière. Les prophètes lâavaient annoncé; tout ce quâils avaient dit avait eu son accomplissement; Jean le Baptiseur lâavait précédé, selon les Ãcritures, pour préparer les cÅurs afin que tous le reçoivent. Tous les caractères de Christ, ses actes, ses paroles rendaient témoignage de ce quâil était. Dieu nâavait rien négligé pour que son Fils soit reconnu; la lumière avait brillé de tout son éclat, mais une chose était nécessaire pour quâelle produise ses effets en ceux qui la voyaient: lâÅil simple, lâÅil de la foi qui sâarrête sur Jésus en toute simplicité, en écartant toute autre considération et tout autre raisonnement. Ils nâavaient pas lâÅil simple, ceux qui disaient: «Enquiers-toi, et vois quâun prophète nâest pas suscité de Galilée» (Jean 7:52), ou: «Nâest-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère? Comment donc celui-ci dit-il: Je suis descendu du ciel?» (Jean 6:42), et tant dâautres raisonnements que lâincrédulité est toujours habile à fournir. Un Åil simple est, dans la nature, un Åil qui ne peut fixer quâun objet à la fois; câest le cas pour 1âÅil humain. Spirituellement il doit en être ainsi. LâÅil de la foi ne voit que Jésus, présenté dans les Ãcritures.
Après avoir parlé de lui-même comme dâune lampe qui brille dans la maison, Jésus parle (v. 34-36) de ceux en qui brille cette lumière: «La lampe du corps, câest ton Åil; lorsque ton Åil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière». LâÅil est simple si lâon reçoit Jésus par la foi, tel que Dieu le présente. Dans ce cas, le corps tout entier sera éclairé; tous les raisonnements tomberont. Mais si lâÅil est méchant, on ne reçoit pas Christ. Lâentendement est obscurci, lââme reste dans les ténèbres, ainsi que le corps tout entier. Comme Jésus était la lumière qui a brillé en celui qui le reçoit dans toute sa beauté, celui-ci devient aussi lumière. «Vous êtes lumière dans le Seigneur» (Ãphésiens 5:8). «Vous êtes la lumière du monde» (Matthieu 5:14). Pour que cette lumière se manifeste purement et avec éclat, il faut quâelle déploie dans le croyant tous ses effets, que son être tout entier en soit pénétré, afin quâelle règle sa marche. Si cette action intérieure ne se produit pas, il peut y avoir certains effets extérieurs, pour un temps, sans foi, sans vie; ensuite les ténèbres sâemparent de lââme et la plongent dans une obscurité définitive. Câest ce que dit le Seigneur par cet avertissement: «Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres».
Grand privilège que de pouvoir manifester la lumière de Dieu au milieu de ce monde plongé dans les ténèbres, parce quâil a rejeté la lumière, lorsquâelle vint dans toute sa beauté en Christ, homme ici-bas! Puissions-nous tous avoir les yeux fixés toujours simplement sur le Seigneur pour être remplis de lumière, ainsi quâil le dit lui-même: «Comme quand la lampe tâéclaire de tout son éclat»!
Jugement des formes religieuses
(v. 37-54). â Jésus parlait encore, quand un pharisien le pria de dîner chez lui. Comme il se mettait à table, son hôte sâétonna de ce que Jésus ne se lavait pas les mains auparavant, car ces gens-là mettaient une grande importance à lâobservation de tous les détails relatifs aux cérémonies de leur religion; cela leur donnait une apparence de grande sainteté que leur conduite envers Dieu ne justifiait nullement. Connaissant ces pensées pharisaïques, Jésus dévoile et juge cette hypocrisie: «Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. Insensés! celui qui a fait le dehors, nâa-t-il pas fait le dedans aussi? Mais donnez lâaumône de ce que vous avez; et voici, toutes choses vous seront nettes» (v. 39-41). La religion de formes, sans la vie de Dieu, éprouve beaucoup de scrupules; elle attache une grande valeur à des choses qui ont pour seul mérite dâêtre vues des hommes, mais qui, à cause de cela, nâen ont aucune pour Dieu. Câest la pureté du dedans qui importe. Inutile de vouloir cacher à Dieu lâintérieur par des apparences, car câest lui qui a fait le dedans, et il le voit comme le dehors. Il faut purifier le cÅur premièrement, pour avoir une marche pure. Pierre dit: «Ayant purifié vos âmes par lâobéissance à la vérité, pour que vous ayez une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous lâun lâautre ardemment, dâun cÅur pur...» (1 Pierre 1:22). Câétait ce qui manquait à ces pharisiens et à ceux qui se contentent dâune religion de formes, dâune apparence qui recouvre un cÅur souillé plein de rapine et de méchanceté. Si lâon a affaire avec Dieu pour ce qui est intérieur, il en ira de même pour lâextérieur; cela découlera du reste tout naturellement de lâétat du cÅur. Tout pouvait être net pour les pharisiens sâils manifestaient un amour vrai, sâils pratiquaient la charité au moyen de leurs biens. Car ce qui souille devant Dieu, câest le péché, la désobéissance aux lois quâil a établies; si lâon en est purifié, on pratiquera le bien et tout sera net.
Dans les v. 42-44, Jésus prononce des «malheurs» sur lâhypocrisie qui caractérisait leur vie. Dieu ne pouvait plus le supporter. Ils payaient la dîme de certains herbages, dâune valeur insignifiante, et ils négligeaient le jugement et lâamour de Dieu, dâoù aurait découlé une vie de réelle consécration à Dieu. Ils recherchaient leur propre gloire; ils occupaient les premiers sièges dans les synagogues et recherchaient les salutations en public. Les hommes pouvaient les prendre pour des saints, tandis que Jésus les compare à des sépulcres blanchis que lâon foule sans se rendre compte que lâintérieur est plein de corruption.
Seul le sang de Christ purifie le cÅur; ensuite, il faut le jugement continuel de soi-même pour que la marche extérieure réponde à cette pureté du cÅur devant Dieu.
En entendant les paroles de Jésus aux pharisiens, un docteur de la loi lui dit: «Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures» (v. 45) Cette observation donne occasion à Jésus dâexposer le véritable état de ces docteurs qui enseignaient la loi au peuple. Câest facile de prêcher aux autres et dâexiger dâeux lâobservation des Ãcritures; mais, pour que lâenseignement profite, il faut montrer par soi-même quâil est possible dâaccomplir ce que lâon exige dâautrui. Câest ce que ces docteurs étaient loin de faire. Ils ne touchaient pas du doigt les fardeaux dont ils chargeaient les hommes.
Ils paraissaient aussi honorer les prophètes que leurs pères avaient tués, en leur bâtissant des tombeaux, tandis que la véritable manière de les honorer aurait été dâobserver ce quâils avaient dit et de recevoir celui quâils avaient annoncé. En ne le faisant pas, ils se solidarisaient avec ceux qui les avaient mis à mort. Ils seraient éprouvés à leur tour, car ils pouvaient raisonner en disant que, si ces prophètes étaient au milieu dâeux, ils ne les traiteraient pas comme leurs pères lâavaient fait. «Câest pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions: afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération» (v. 49-50). Dieu leur envoya en effet des prophètes et des apôtres dans la personne des disciples que le Seigneur a laissés après lui, et ils en tuèrent plusieurs, en commençant par Ãtienne qui leur rappelait comment ils traitèrent ceux qui avaient prédit la venue du Christ (Actes 7). Il peut paraître étrange que Dieu redemande à cette génération le sang de tous les prophètes mis à mort depuis le commencement du monde. Rien nâest plus naturel. Si les premiers hommes qui ont tué un juste ou un prophète sâétaient repentis en jugeant leur mauvaise voie, ainsi que leurs descendants, Dieu leur aurait pardonné. Mais si, au lieu de se repentir, leurs descendants continuent dans la même voie que leurs pères, après la longue durée de la patience de Dieu qui sâest prolongée de génération en génération, le jugement les atteint, car leur conduite nâa pas varié. Dans le cas dâIsraël, plus la patience de Dieu fut grande, moins ils écoutaient et plus leur responsabilité sâaggravait. Ainsi les jugements seront terribles sur les générations de la fin; qui nâauront tiré aucun profit des expériences faites par celles qui les auront précédées. Cette manière dâagir de Dieu, au lieu dâêtre injuste, comme certains raisonneurs osent le dire, fait ressortir sa longue patience et sa bonté, puisquâil aura attendu des milliers dâannées avant dâexécuter ses jugements.
Au v. 52, le Seigneur répète un troisième «malheur» contre ces docteurs de la loi, parce que, au lieu de croire et de pratiquer ce quâils enseignaient, ils enlevaient la clef de la connaissance: «Vous nâêtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient». Ils auraient dû écouter le Seigneur et conduire à lui ceux quâils enseignaient, ainsi que le fit Jean le Baptiseur, lorsquâil dit devant ses disciples: «Voilà lâAgneau de Dieu!» Ses disciples suivirent Jésus.
Au lieu de profiter des paroles quâils entendaient, les scribes et les pharisiens tendaient des pièges à Jésus, en le provoquant à parler pour chercher à le trouver en défaut. Câest ce qui arrive souvent: au lieu dâaccepter les reproches qui nous sont adressés, on cherche à prendre en faute ceux qui les formulent, moyen de se justifier qui augmente la culpabilité. Si, au contraire, nous acceptons les observations et les réprimandes qui peuvent nous être adressées, nous pouvons juger ce qui est mal dans notre conduite et ensuite pratiquer le bien.