Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-54
Enseignement à prier
(v. 1-13). — Nous retrouvons Jésus en prière. Lorsqu’il eut cessé, un de ses disciples lui dit: «Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples. Et il leur dit: Quand vous priez, dites: Père, que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut; et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent; et ne nous induis pas en tentation» (v. 1-4). Les sujets de prières que Jésus donne à ses disciples se rapportaient au temps où ils se trouvaient, tout en présentant les grands principes de ce que nous avons à demander aujourd’hui. La prière a pour objet, en premier lieu, la gloire de Dieu, qui doit être notre préoccupation essentielle. Le Seigneur nous l’enseigne lorsqu’il dit: «Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus» (Matthieu 6:33).
Ici la première demande est: «Que ton nom soit sanctifié». Il faut que ceux qui se réclament du nom de Dieu se tiennent à part du mal, n’associent pas ce nom avec la souillure sous quelque forme que ce soit.
«Que ton règne vienne»: désir de ceux qui attendaient l’accomplissement des prophéties, car toutes avaient trait au règne de Dieu. Cet événement paraissait imminent aux jours des disciples, puisqu’ils prêchaient eux-mêmes que le royaume de Dieu s’était approché. Les croyants de l’économie actuelle ont devant les yeux la venue du Seigneur pour enlever les saints avant l’établissement de son règne. Comme nous sommes dans le jour de la grâce, nos prières doivent être en rapport avec ce caractère de Dieu, tout en désirant son règne, afin que les droits de Dieu soient reconnus sur la terre. Mais nous savons que ce règne ne s’établira que par l’exercice des terribles jugements apocalyptiques; c’est pourquoi, en demandant l’établissement du règne, nous demanderions l’exécution des jugements sur le monde, chose que nous avons à laisser à Dieu, pour nous occuper à faire connaître la grâce à tous.
Les deux premières demandes de cette prière sont donc en rapport avec les intérêts de Dieu: la séparation du mal et l’établissement de ses droits sur la terre.
Vient ensuite ce qui a trait à nos besoins matériels: «Donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut». Remarquons qu’il est dit: «chaque jour»; en Matthieu: «aujourd’hui». C’est l’expression de la dépendance constante qui s’attend à Dieu journellement: on ne demande pas de grandes provisions pour longtemps, mais le pain qu’il faut chaque jour. Quel repos cela donne de pouvoir s’adresser pour cela à celui qui sait que nous avons besoin de ces choses, dont l’amour s’occupe de nos intérêts matériels aussi bien que de nos intérêts spirituels. Sachant cela, nous pouvons bien rechercher premièrement les intérêts de notre Père.
«Remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à ceux qui nous doivent». Il s’agit ici du gouvernement de Dieu dans la vie et non du pardon des péchés pour l’éternité. C’est demander à Dieu qu’il ne nous fasse pas porter les conséquences de nos péchés, comme nous, nous devons pardonner à ceux qui nous font tort et remettre leurs dettes à nos débiteurs. Mais cette demande suppose la droiture chez celui qui la fait; car, pour compter sur un exaucement, il faut avoir bonne conscience; seul celui qui remet à ceux qui lui doivent peut demander à Dieu de lui remettre ses péchés, en vertu de ce principe: «De la mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour».
«Ne nous induis pas en tentation»: ne permets pas que nous soyons placés dans les circonstances où nous succomberions à la tentation, ce qui arriva à Pierre lorsqu’il renia le Seigneur. Dieu peut permettre que nous tombions, pour nous apprendre, par ce moyen, ce que nous aurions dû apprendre par sa Parole, si nous l’avions écoutée.
En dehors de ces sujets de prières en rapport avec la position où se trouvaient les disciples, Jésus leur montre que la prière doit exprimer des besoins sentis, présentés avec foi et persévérance, à mesure qu’ils se produisent. Il donne pour cela l’exemple de quelqu’un qui, vers minuit, reçoit la visite d’un ami et, manquant de vivres, va auprès d’un de ses amis malgré l’heure tardive pour lui demander trois pains. Cet ami étant déjà au lit, ne paraît pas disposé à lui donner ce qu’il réclame: «Ne m’importune pas», dit-il; «la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi; je ne puis me lever et t’en donner». Jésus ajoute: «Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin» (v. 7-8). Cet exemple nous enseigne que, si un homme se laisse fléchir par l’insistance d’un ami qui lui présente ses besoins, combien plus Dieu le Père répondra-t-il à la prière de la foi! Si un homme cède à l’importunité d’autrui, Dieu, qui n’est jamais importuné par la prière, donnera ce qu’il sait être bon à ceux qui s’adressent à lui avec confiance. Comme conclusion, Jésus ajoute: «Et moi, je vous dis: Demandez, et il vous sera donné; cherchez, et vous trouverez; heurtez, et il vous sera ouvert; car quiconque demande, reçoit; et celui qui cherche, trouve; et à celui qui heurte, il sera ouvert» (v. 9-10). Dieu sait que nous sommes sans capacité et sans ressources quant à nous-mêmes, et il se plait à satisfaire à nos besoins divers, en tant que ce que nous lui demandons répond à sa volonté. Nous pouvons toujours compter sur l’amour de Dieu pour nous donner ce qui nous est nécessaire, et si même il ne nous répond pas selon nos désirs, il nous répondra selon son amour; mais il le fera toujours de manière à ne pas nuire à nos intérêts spirituels qui sont éternels. Un père ne donnera pas à son fils une pierre, s’il lui demande un pain, ni un serpent s’il lui demande un poisson, ni un scorpion s’il lui demande un œuf. Nous pouvons donc être certains que c’est ce que Dieu nous donne qui est bon. Aussi, Jésus dit: «Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent» (v. 12-13). Puisqu’un homme pécheur agit envers son fils selon ses sentiments paternels, combien plus le Père céleste agira-t-il selon son amour.
Dans cet évangile, il est question du Saint Esprit, car il devait venir comme personne et comme puissance, afin que les disciples puissent accomplir leur service; en effet, le Saint Esprit, comme personne, n’était pas encore sur la terre. Nous savons qu’il est ici-bas depuis le jour de la Pentecôte; c’est pourquoi nous n’avons plus à le demander. On voit qu’à tous égards, l’enseignement de Jésus, quant à la prière, se rapportait à la situation des disciples alors, tout en contenant des instructions pour tous les temps.
Dans l’attitude de Marie à la fin du chapitre précédent, qui nous la montre assise aux pieds du Seigneur pour écouter sa Parole, et dans l’enseignement de la prière ici, nous voyons les deux grandes ressources dont le Saint Esprit dispose pour prendre soin des rachetés en attendant le retour du Seigneur, savoir: la Parole et la prière. Ce sont, pour ainsi dire, les deux deniers que le Samaritain donna à l’hôtelier en partant. Si le croyant n’utilise pas ces deux moyens, il perdra son caractère chrétien; il s’affaiblira spirituellement et cessera bientôt d’attendre le retour du Seigneur.
À propos de la guérison d’un démoniaque muet
(v. 14-28). — Jésus chassa un démon qui rendait muette sa victime. Moralement l’homme tombé sous le pouvoir de Satan est muet quant aux choses de Dieu; elles lui sont inconnues. Seule la connaissance de celui qui est venu le délivrer de ce pouvoir diabolique permet à l’homme d’ouvrir la bouche pour s’exprimer selon Dieu à l’égard de tout et de le louer. Ce miracle étonna les foules. C’est toujours ce qui a lieu à la conversion d’un homme, lorsqu’on l’entend s’exprimer dans le langage des Écritures, lui qui précédemment tenait peut-être des propos inconvenants à leur sujet, à l’égard de Dieu et des croyants, qui avait pu être un personnage grossier. Tout à coup il parle des choses de Dieu avec respect et conviction; il les présente comme étant l’expression de la vérité; il prie; il loue le Seigneur. Chacun s’étonne et l’on ne sait à quoi attribuer ce changement; on l’explique par tout plutôt que par la puissance de Dieu.
C’est ce qui arriva chez ceux qui furent témoins du miracle opéré par Jésus. Ils ne pouvaient nier le fait; mais, décidés à ne rien vouloir de Jésus, ils attribuaient à Satan la puissance par laquelle le Seigneur opérait au milieu d’eux. Quelques-uns disent: «Il chasse les démons par Béelzébul, le chef des démons». D’autres, tout aussi méprisants que les premiers, lui demandent un signe pour l’éprouver, comme si les miracles que Jésus accomplissait ne suffisaient pas pour qu’ils croient en lui, le Messie venu au milieu d’eux avec la puissance nécessaire pour établir son règne en le délivrant de la puissance du diable et des conséquences de leurs péchés. Jésus répond à l’absurdité de leurs raisonnements en disant: «Tout royaume divisé contre lui-même sera réduit en désert; et une maison divisée contre elle-même tombe; et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il? parce que vous dites que je chasse les démons par Béelzébul» (v. 17-18). C’est triste de constater que l’homme doué d’une intelligence dont il se vante tant, puisse avancer les raisonnements les plus ineptes dès qu’il s’agit de s’opposer à la vérité. Jésus leur dit encore: «Si c’est par Béelzébul que moi je chasse les démons, vos fils, par qui les chassent-ils? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges». Si les Juifs admettaient que les hommes, leurs fils, chassaient les démons — et ils pouvaient le faire au nom de Jésus — par qui les chassaient-ils donc? C’est pourquoi ils les jugeraient. «Mais», dit Jésus, «si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous» (v. 20). La culpabilité du peuple éclate en plein par l’accusation qu’ils portaient contre Jésus, puisque, par lui, le royaume de Dieu était parvenu jusqu’à eux. Comment s’étonner de tout ce que les Juifs ont souffert et souffriront encore pour avoir refusé de reconnaître leur Messie dans la personne du Seigneur? L’homme fort, Satan, revêtu de son armure, avait beau garder son palais; un plus fort que lui, Jésus, était venu, l’avait vaincu lors de la tentation au désert et il pillait ses biens en délivrant les hommes de son pouvoir; mais le peuple ne voulait pas le reconnaître; il restait sous ce pouvoir.
«Celui qui n’est pas avec moi est contre moi; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse» (v. 23). La personne de Jésus était la pierre de touche de toute l’œuvre qui s’accomplissait, alors comme aujourd’hui. C’est avec lui qu’il faut travailler et rassembler dans ce monde pour agir selon la pensée de Dieu, principe très important actuellement. Beaucoup rassemblent des prosélytes autour d’eux-mêmes ou de certaines doctrines, même scripturaires; mais, pour faire un bon travail, il faut rassembler avec Jésus; il faut que sa Parole ait du prix, que son autorité soit reconnue, parce que rassembler sans lui, c’est opérer un rassemblement sans lien; c’est la dispersion.
«Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux secs, cherchant du repos; et n’en trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même; et étant entrés, ils habitent là; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première» (v. 24-26). Une certaine œuvre peut s’accomplir dans une âme; des effets peuvent se produire; mais si le moyen n’est pas Jésus, par l’action de la Parole, l’ennemi, qui n’abandonne pas ainsi sa proie, reviendra et trouvera en celui chez qui certaines bonnes dispositions ont pu se manifester, un terrain propre pour accomplir son œuvre et rendre sa condition pire que la précédente. Voilà un avertissement sérieux pour ceux qui se confient en leurs propres efforts, qui veulent travailler au bien en rejetant Christ et la vérité de sa Parole: ils peuvent obtenir certains résultats, apparents au moins, mais ils ne soutiendront pas les nouveaux assauts de l’ennemi. Il n’y a qu’un moyen d’être délivré du mal, de la puissance de Satan, de ses péchés, du jugement à venir: c’est de recevoir Jésus pour son Sauveur, pour sa vie. Celui qui possède cette vie, possède la vie de l’Homme fort qui a pillé les biens de Satan, et Satan ne peut le vaincre tant qu’il la lui oppose.
La condition de celui en qui le méchant esprit revient avec sept esprits plus mauvais que lui, sera celle du peuple juif, rentré en Palestine dans son incrédulité; sa condition sous la puissance de Satan sera sept fois pire que celle dans laquelle il se trouvait lorsqu’il rejeta Jésus. Le même principe peut s’appliquer à la chrétienté qui, après avoir joui de tous les privilèges que lui apportait l’Évangile, tombera dans l’apostasie et sera la proie de l’ennemi.
En entendant les paroles de Jésus, une femme s’écria: «Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées». En d’autres termes: «Bienheureuse celle qui fut ta mère!» Jésus répondit: «Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent» (v. 27-28). Là encore Jésus remet les choses au point; car ce qui rend quelqu’un bienheureux dans ce monde, ce qui peut être la part de chacun, c’est d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. La part de la mère de Jésus était belle, sans doute, mais elle était unique; elle ne pouvait se partager avec personne. Il ne faut se laisser détourner de la vérité par quoi que ce soit; l’ennemi a su tirer habilement parti de l’attention pieuse qu’on a portée sur la mère de Jésus, en donnant à la vierge Marie une si grande place dans l’Église, en sorte qu’un grand nombre d’âmes ont été détournées de la vérité, telle qu’elle est dans la parole de Dieu, où toute la place est donnée à Christ, lui qui doit avoir toute la place dans le cœur. Le nombre est grand de ceux auxquels le Seigneur pourrait dire aujourd’hui: «Mais plutôt bienheureux ceux qui viennent directement à moi en écoutant la parole de Dieu et en la mettant en pratique». Qu’il s’agisse du salut ou de la force nécessaire pour triompher du mal, la ressource ne se trouve qu’en Jésus seul. Dieu répète à tous ce qu’il dit aux disciples: «C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir, écoutez-le». Souvenons-nous que, la voix s’étant fait entendre, «Jésus se trouva seul». Lui seul suffit.
Un signe
(v. 29-32). — Voyant les foules s’amasser autour de lui, Jésus répondit à ceux qui lui demandaient un signe au v. 16: «Cette génération est une méchante génération; elle demande un signe; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas» (v. 29). Matthieu 12:40, présente Jonas comme signe de la mort de Jésus; ici, comme au v. 41 de Matthieu 12, nous le voyons comme prophète auquel des païens prêtent l’oreille, tandis que Jésus, au milieu de son propre peuple, n’est pas écouté. La reine de Shéba vint des bouts de la terre pour entendre Salomon; toute la sagesse du grand roi l’émerveilla; Jésus dit: «Et voici, il y a ici plus que Salomon», celui dont Salomon, avec toute sa sagesse, n’était qu’une faible image; cependant les Juifs l’ont rejeté. C’est pourquoi: «Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas» (v. 30-32). Il y avait au milieu du peuple celui au nom duquel Jonas avait parlé aux Ninivites. Quelle responsabilité de ne l’avoir pas écouté!
Combien de païens pourront aussi se lever au jour du jugement pour condamner un grand nombre de chrétiens de nom, jeunes ou vieux, qui se seront contentés de leur profession chrétienne sans croire en lui, ou qui auront discuté sur sa personne venue en chair, niant sa divinité, niant aussi l’inspiration des Écritures par lesquelles seules nous pouvons connaître le Seigneur. Dieu veuille qu’aucun de nos lecteurs ne s’expose à la honte d’une telle condamnation au jour du jugement!
L’œil simple
(v. 33-36). — Après avoir dit qu’il y avait au milieu des Juifs plus que Jonas et plus que Salomon, Jésus ajoute: «Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière» (v. 33). Le Seigneur venu dans le monde était cette lampe; il était «la lumière du monde» (Jean 8:12). Dieu l’avait placé ici-bas de manière que tous pouvaient voir briller cette lumière. Les prophètes l’avaient annoncé; tout ce qu’ils avaient dit avait eu son accomplissement; Jean le Baptiseur l’avait précédé, selon les Écritures, pour préparer les cœurs afin que tous le reçoivent. Tous les caractères de Christ, ses actes, ses paroles rendaient témoignage de ce qu’il était. Dieu n’avait rien négligé pour que son Fils soit reconnu; la lumière avait brillé de tout son éclat, mais une chose était nécessaire pour qu’elle produise ses effets en ceux qui la voyaient: l’œil simple, l’œil de la foi qui s’arrête sur Jésus en toute simplicité, en écartant toute autre considération et tout autre raisonnement. Ils n’avaient pas l’œil simple, ceux qui disaient: «Enquiers-toi, et vois qu’un prophète n’est pas suscité de Galilée» (Jean 7:52), ou: «N’est-ce pas ici Jésus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le père et la mère? Comment donc celui-ci dit-il: Je suis descendu du ciel?» (Jean 6:42), et tant d’autres raisonnements que l’incrédulité est toujours habile à fournir. Un œil simple est, dans la nature, un œil qui ne peut fixer qu’un objet à la fois; c’est le cas pour 1’œil humain. Spirituellement il doit en être ainsi. L’œil de la foi ne voit que Jésus, présenté dans les Écritures.
Après avoir parlé de lui-même comme d’une lampe qui brille dans la maison, Jésus parle (v. 34-36) de ceux en qui brille cette lumière: «La lampe du corps, c’est ton œil; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière». L’œil est simple si l’on reçoit Jésus par la foi, tel que Dieu le présente. Dans ce cas, le corps tout entier sera éclairé; tous les raisonnements tomberont. Mais si l’œil est méchant, on ne reçoit pas Christ. L’entendement est obscurci, l’âme reste dans les ténèbres, ainsi que le corps tout entier. Comme Jésus était la lumière qui a brillé en celui qui le reçoit dans toute sa beauté, celui-ci devient aussi lumière. «Vous êtes lumière dans le Seigneur» (Éphésiens 5:8). «Vous êtes la lumière du monde» (Matthieu 5:14). Pour que cette lumière se manifeste purement et avec éclat, il faut qu’elle déploie dans le croyant tous ses effets, que son être tout entier en soit pénétré, afin qu’elle règle sa marche. Si cette action intérieure ne se produit pas, il peut y avoir certains effets extérieurs, pour un temps, sans foi, sans vie; ensuite les ténèbres s’emparent de l’âme et la plongent dans une obscurité définitive. C’est ce que dit le Seigneur par cet avertissement: «Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres».
Grand privilège que de pouvoir manifester la lumière de Dieu au milieu de ce monde plongé dans les ténèbres, parce qu’il a rejeté la lumière, lorsqu’elle vint dans toute sa beauté en Christ, homme ici-bas! Puissions-nous tous avoir les yeux fixés toujours simplement sur le Seigneur pour être remplis de lumière, ainsi qu’il le dit lui-même: «Comme quand la lampe t’éclaire de tout son éclat»!
Jugement des formes religieuses
(v. 37-54). — Jésus parlait encore, quand un pharisien le pria de dîner chez lui. Comme il se mettait à table, son hôte s’étonna de ce que Jésus ne se lavait pas les mains auparavant, car ces gens-là mettaient une grande importance à l’observation de tous les détails relatifs aux cérémonies de leur religion; cela leur donnait une apparence de grande sainteté que leur conduite envers Dieu ne justifiait nullement. Connaissant ces pensées pharisaïques, Jésus dévoile et juge cette hypocrisie: «Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. Insensés! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi? Mais donnez l’aumône de ce que vous avez; et voici, toutes choses vous seront nettes» (v. 39-41). La religion de formes, sans la vie de Dieu, éprouve beaucoup de scrupules; elle attache une grande valeur à des choses qui ont pour seul mérite d’être vues des hommes, mais qui, à cause de cela, n’en ont aucune pour Dieu. C’est la pureté du dedans qui importe. Inutile de vouloir cacher à Dieu l’intérieur par des apparences, car c’est lui qui a fait le dedans, et il le voit comme le dehors. Il faut purifier le cœur premièrement, pour avoir une marche pure. Pierre dit: «Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour que vous ayez une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur...» (1 Pierre 1:22). C’était ce qui manquait à ces pharisiens et à ceux qui se contentent d’une religion de formes, d’une apparence qui recouvre un cœur souillé plein de rapine et de méchanceté. Si l’on a affaire avec Dieu pour ce qui est intérieur, il en ira de même pour l’extérieur; cela découlera du reste tout naturellement de l’état du cœur. Tout pouvait être net pour les pharisiens s’ils manifestaient un amour vrai, s’ils pratiquaient la charité au moyen de leurs biens. Car ce qui souille devant Dieu, c’est le péché, la désobéissance aux lois qu’il a établies; si l’on en est purifié, on pratiquera le bien et tout sera net.
Dans les v. 42-44, Jésus prononce des «malheurs» sur l’hypocrisie qui caractérisait leur vie. Dieu ne pouvait plus le supporter. Ils payaient la dîme de certains herbages, d’une valeur insignifiante, et ils négligeaient le jugement et l’amour de Dieu, d’où aurait découlé une vie de réelle consécration à Dieu. Ils recherchaient leur propre gloire; ils occupaient les premiers sièges dans les synagogues et recherchaient les salutations en public. Les hommes pouvaient les prendre pour des saints, tandis que Jésus les compare à des sépulcres blanchis que l’on foule sans se rendre compte que l’intérieur est plein de corruption.
Seul le sang de Christ purifie le cœur; ensuite, il faut le jugement continuel de soi-même pour que la marche extérieure réponde à cette pureté du cœur devant Dieu.
En entendant les paroles de Jésus aux pharisiens, un docteur de la loi lui dit: «Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures» (v. 45) Cette observation donne occasion à Jésus d’exposer le véritable état de ces docteurs qui enseignaient la loi au peuple. C’est facile de prêcher aux autres et d’exiger d’eux l’observation des Écritures; mais, pour que l’enseignement profite, il faut montrer par soi-même qu’il est possible d’accomplir ce que l’on exige d’autrui. C’est ce que ces docteurs étaient loin de faire. Ils ne touchaient pas du doigt les fardeaux dont ils chargeaient les hommes.
Ils paraissaient aussi honorer les prophètes que leurs pères avaient tués, en leur bâtissant des tombeaux, tandis que la véritable manière de les honorer aurait été d’observer ce qu’ils avaient dit et de recevoir celui qu’ils avaient annoncé. En ne le faisant pas, ils se solidarisaient avec ceux qui les avaient mis à mort. Ils seraient éprouvés à leur tour, car ils pouvaient raisonner en disant que, si ces prophètes étaient au milieu d’eux, ils ne les traiteraient pas comme leurs pères l’avaient fait. «C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions: afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération» (v. 49-50). Dieu leur envoya en effet des prophètes et des apôtres dans la personne des disciples que le Seigneur a laissés après lui, et ils en tuèrent plusieurs, en commençant par Étienne qui leur rappelait comment ils traitèrent ceux qui avaient prédit la venue du Christ (Actes 7). Il peut paraître étrange que Dieu redemande à cette génération le sang de tous les prophètes mis à mort depuis le commencement du monde. Rien n’est plus naturel. Si les premiers hommes qui ont tué un juste ou un prophète s’étaient repentis en jugeant leur mauvaise voie, ainsi que leurs descendants, Dieu leur aurait pardonné. Mais si, au lieu de se repentir, leurs descendants continuent dans la même voie que leurs pères, après la longue durée de la patience de Dieu qui s’est prolongée de génération en génération, le jugement les atteint, car leur conduite n’a pas varié. Dans le cas d’Israël, plus la patience de Dieu fut grande, moins ils écoutaient et plus leur responsabilité s’aggravait. Ainsi les jugements seront terribles sur les générations de la fin; qui n’auront tiré aucun profit des expériences faites par celles qui les auront précédées. Cette manière d’agir de Dieu, au lieu d’être injuste, comme certains raisonneurs osent le dire, fait ressortir sa longue patience et sa bonté, puisqu’il aura attendu des milliers d’années avant d’exécuter ses jugements.
Au v. 52, le Seigneur répète un troisième «malheur» contre ces docteurs de la loi, parce que, au lieu de croire et de pratiquer ce qu’ils enseignaient, ils enlevaient la clef de la connaissance: «Vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient». Ils auraient dû écouter le Seigneur et conduire à lui ceux qu’ils enseignaient, ainsi que le fit Jean le Baptiseur, lorsqu’il dit devant ses disciples: «Voilà l’Agneau de Dieu!» Ses disciples suivirent Jésus.
Au lieu de profiter des paroles qu’ils entendaient, les scribes et les pharisiens tendaient des pièges à Jésus, en le provoquant à parler pour chercher à le trouver en défaut. C’est ce qui arrive souvent: au lieu d’accepter les reproches qui nous sont adressés, on cherche à prendre en faute ceux qui les formulent, moyen de se justifier qui augmente la culpabilité. Si, au contraire, nous acceptons les observations et les réprimandes qui peuvent nous être adressées, nous pouvons juger ce qui est mal dans notre conduite et ensuite pratiquer le bien.