Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-54
3>Instruction sur la prière
1 à 13 La prière et son efficacité.
Luc passe, sans détermination de temps, à un nouveau récit. Il ne nous dit pas non plus quel est le lieu où Jésus était en prière; il lui suffit de noter une fois de plus lâun de ces moments, si fréquents dans la vie de Jésus, quâil consacrait à lâacte de la prière, aux entretiens intimes avec son Père (Luc 5:16, note).
Le disciple qui adresse à Jésus cette demande nâétait très probablement pas lâun des apôtres. Sa requête est provoquée par lâimpression que produit sur lui la prière de Jésus. Or les apôtres étaient trop habitués à le voir en prière pour être frappés de ce fait. Jésus les avait du reste depuis longtemps initiés à lâesprit de la prière; ils nâavaient plus a lui demander une semblable instruction. Ce pouvait être plutôt lâun des soixante-dix disciples qui depuis peu lâavaient rejoints, ou lâun des disciples de Jean, comme semble lâindiquer lâexemple dont il sâappuie.
Cet enseignement donné par Jean à ses disciples, concernant la prière, nous est entièrement inconnu.
Luc assigne à la prière du Seigneur une place tout autre que Matthieu (Matthieu 6:9 et suivants) Selon ce dernier, elle fait partie du sermon sur la montagne, tandis que, dâaprès notre évangéliste, elle fut enseignée plus tard à la demande expresse dâun disciple.
Un grand nombre dâexcellents exégètes (Calvin, Ebrard, de Wette, Olshausen, Neander, Godet) en ont conclu que Matthieu, selon son habitude de grouper certains enseignements homogènes du Sauveur, avait librement introduit cette prière dans le discours sur la montagne, tandis que Luc lui assigne sa vraie place. Cette opinion peut sâappuyer sur plus dâun fait semblable. Mais est-il vrai que cette prière soit déplacée dans le sermon sur la montagne ?
Dans ces instructions sur les diverses manifestations de la piété, lâaumône, la prière, le jeûne, après avoir condamné les prières hypocrites, faites avec ostentation, et en «â¯usant de vaines reditesâ¯Â», nâétait-il pas tout naturel que Jésus ajoutât : «â¯Vous, mes disciples, priez ainsiâ¯Â», et que, au milieu de la foule qui lâentourait, les yeux levés vers le ciel, il prononçât dâun ton pénétré cette prière si profonde dans sa simplicité, si riche dans sa brièveté ? Nul nâen aurait jamais douté, sans le récit de Luc qui nous occupe.
Mais ce récit nous oblige-t-il à rejeter celui de Matthieu ? Nullement, à moins quâon nâadmette que jamais Jésus nâait pu, en des circonstances différentes, redire quelques-unes de ses paroles les plus importantes. Or, les évangiles nous présentent des exemples nombreux de paroles prononcées à diverses reprises.
Pourquoi Jésus nâaurait-il pas répondu à ce disciple qui lui demandait de lui enseigner à prier, en répétant cette admirable prière, quâil présente du reste dans une forme différente et quelque peu abrégée ?
Ainsi lâont admis Tholuck, Meyer, Stier, Gess et dâautres, qui voient une confirmation de leur opinion dans le fait que Matthieu seul nous a conservé dans sa plénitude cet inimitable modèle de prière.
Voir, sur la prière du Seigneur, Matthieu 6:9-13, notes.
Câest sous cette forme abrégée que Luc lâa rapportée. Le texte reçu, qui la renferme tout entière, a été complété dâaprès Matthieu.
La formule de Luc présente, en outre, quelques expressions qui diffèrent du texte de Matthieu. Ainsi : «â¯Donne-nous chaque jour, au lieu de aujourdâhui, notre pain quotidienâ¯Â». Le terme de Luc peut sâétendre à lâavenir, tandis que celui de Matthieu limite la demande au jour présent.
Luc dit : «â¯Remets-nous nos péchésâ¯Â», au lieu de nos dettes, terme qui, même dans Matthieu, ne peut naturellement sâentendre que des péchés dont nous demandons le pardon; mais Luc conserve la même image dans ces mots : à quiconque nous doit.
Matthieu motive cette demande de pardon en disant : comme nous remettons, Luc : car nous remettons. Il ne veut pas dire quâen pardonnant aux autres nous méritions le pardon de Dieu.
La tournure employée suppose, suivant M. Godet, un raisonnement semblable à celui que nous trouvons au verset 13 «â¯Si vous qui êtes mauvais,â¦combien plus le Père célesteâ¦â¯Â» De même ici : «â¯Pardonne-nous nos péchés, toi la Miséricorde suprême, puisque nous aussi, tout mauvais que nous sommes, nous pardonnonsâ¯Â».
Lâexpression absolue : à quiconque nous doit, ne sâaccorde pas bien avec cette explication. Elle montre que le motif ajouté à la requête est un vÅu, une résolution prise pour lâavenir, et par laquelle celui qui prie manifeste des dispositions qui le rendent propre à recevoir le pardon de Dieu.
La formule de Luc a ainsi le même sens que celle de Matthieu (Matthieu 6:12, note).
Jésus enseigne lâefficacité de la prière, soit par des analogies (versets 11-13), soit par des contrastes, comme dans la parabole versets 5-8 (comparer Luc 18:3 et suivants).
Cette parabole renferme à la fois une promesse et une exhortation, selon que nous considérons les deux hommes mis en scène. La promesse pourrait se traduire ainsi : «â¯Si un homme, par pur égoïsme et pour se délivrer dâun solliciteur, lui accorde sa demande, même au temps le plus inopportun (minuit), combien plus Dieu, qui connaît tous vos besoins et qui est amour !â¯Â»
Quant à lâexhortation, câest le solliciteur lui-même qui nous la fait entendre par son exemple : Puisque, dans les circonstances les plus défavorables, mais pressés par vos besoins, vous ne craignez pas dâimportuner avec insistance un homme que vous savez si peu généreux, pourquoi ne faites-vous pas de même envers Dieu qui, dans sa miséricorde infinie, est toujours prêt à vous accorder bien au-delà de toutes vos prières ? (comparer Matthieu 15:22 et suivants)
La pleine confiance quâune telle requête ne sera pas vaine est exprimée par ce verbe au futur : il lui donnera.
Matthieu 7:7-8, note.
Et moi, je vous dis. Câest par ces mots que Jésus introduit (versets 9-13) une admirable application de sa parabole, à laquelle il emprunte les images et les expressions mêmes dont il se sert.
Demandez, cherchez, heurtez, câest là ce quâa fait lâhomme de la parabole; il vous sera donné, vous trouverez, il vous sera ouvert, telle a été son expérience; combien plus certainement sera-ce la vôtre auprès de Dieu !
Voir Matthieu 7:9-11, note.
Encore une preuve plus intime et plus persuasive que Dieu exauce la prière. Il faut remarquer cette progression : un ami (verset 5), un père (verset 11), le Père céleste (verset 13).
Parmi les dons que lâenfant demande à son père, Matthieu ne désigne que du pain et un poisson : câétaient les provisions que lâon prenait dâordinaire pour le voyage (Marc 6:38); Luc ajoute un Åuf, qui faisait souvent aussi partie de ces provisions.
à ces trois aliments sont opposés : une pierre, cruelle ironie; un serpent, très dangereux; un scorpion plus nuisible encore.
Qui est le père qui répondra par de tels dons à la demande de son enfant ? Et cette question devient plus frappante quand, à la place dâun père quelconque, Jésus nomme le Père céleste.
Vous qui êtes mauvais :
Quel contraste avec la bonté et lâamour du Père qui est du ciel !
Dâaprès Matthieu, Jésus dit : votre Père donnera des biens, ou de bonnes choses, à ceux qui les lui demandent.
Cette expression est plus simple, et plus en harmonie avec lâimage qui précède, que les termes employés par Luc : donnera lâEsprit-Saint. Mais dâautre part, le Saint-Esprit est le plus précieux des dons de Dieu et le gage de tous les autres.
Plan
3>Lâoccasion
Les discours que Jésus vient de tenir portent un pharisien à lâinviter à dîner chez lui. Jésus entre et se met à table sans procéder aux ablutions traditionnelles. Par cette omission, il excite lâétonnement de son hôte (37, 38).
Trois vices des pharisiens
a) Lâhypocrisie. Jésus prend sur le fait lâhypocrisie des pharisiens : elle se montre dans le scandale que sa conduite a causé. Lâimportance quâelle donne aux purifications extérieures est folie en présence de Dieu qui regarde avant tout à lâêtre moral. Pratiquer la charité, voilà le vrai moyen dâêtre pur. Lâhypocrisie des pharisiens se montre encore dans leur empressement à payer la dîme, joint à la négligence des obligations fondamentales de la loi (39-42).
b) La vanité. Ils recherchent les premiers sièges et les salutations (43).
c) Lâinfluence occulte. Comme des sépulcres cachés, ils souillent les hommes sans que ceux-ci sâen doutent (44).
Trois reproches aux légistes
Un légiste, se sentant atteint par ces paroles, proteste. Jésus sâadresse alors aux légistes et les censure
a) Ils prêchent et ne pratiquent pas, chargeant les hommes de fardeaux quâils se gardent de remuer du doigt (45, 46).
b) Ils honorent les persécutés et persécutent. Bâtissant hypocritement les tombeaux des victimes de leurs pères, ils se montrent animés du même esprit quâeux. Dieu leur enverra encore des prophètes à persécuter, afin que le sang de tous les martyrs soit redemandé à cette génération (47-51).
c) Ils détiennent la clef de la connaissance du salut et nâentrent ni ne laissent entrer (52).
Conclusion historique
Au sortir de la maison, Jésus est violemment pris à partie et assailli de questions insidieuses (53, 54).
37 à 54 Jésus à table chez un pharisien censure les pharisiens et les scribes
Les mots : comme il parlait, se rapportent au discours qui précède (verset 29 et suivants).
Comme ce discours était dirigé contre les pharisiens, on peut supposer que celui dâentre eux qui, après lâavoir entendu, invita Jésus à prendre un repas chez lui, le fit dans une intention malveillante afin de lâépier et de pouvoir lâaccuser (comparer 14.1).
Câest ce qui explique la sévérité des paroles de Jésus (comparer verset 39, note).
Le mot que nous traduisons par dîner, et que dâautres rendent par déjeuner, désigne le repas quâon prenait vers le milieu du jour, tandis quâun autre repas principal avait lieu vers le soir. Il en était ainsi chez les Juifs comme chez les Romains.
On peut traduire ce mot par dîner ou déjeuner, selon les usages du pays où lâon parle.
Jésus sâétant mis à table dès son entrée, le pharisien sâétonne quâil nâeût pas dâabord fait dâablution (comparer Marc 7:4).
Cet étonnement pouvait paraître dâautant plus fondé que Jésus revenait du milieu de la foule, où il avait pu contracter des souillures légales et où même il avait chassé un démon et guéri un malade.
Mais peut-être Jésus sâabstint-il de ces cérémonies précisément à cause de lâimportance superstitieuse que les pharisiens y attachaient. Qui sait même si ce nâétait pas là le point spécial sur lequel ils voulaient lâépier ?
Matthieu 23:25, note.
Eh bien ouiâ¦quelques interprètes prennent la particule grecque que nous traduisons ainsi dans son sens temporel, maintenant : «â¯les choses en sont maintenant venues chez vous à ce point, que vous nettoyezâ¯Â».
Mais rien ne prouve quâil y eût eu récemment dans lâhypocrisie des pharisiens un progrès que Jésus pût relever. Le sens logique est donc préférable.
Dans le premier évangile, Jésus déclare que la coupe et le plat eux-mêmes sont remplis de rapine, câest-à -dire en contiennent les fruits (comparez Luc 20:47), tandis que Luc fait de la coupe et du plat lâimage de lâétat moral de ses auditeurs. La rédaction de Matthieu nâexclut point ce sens, mais, au contraire, le suppose.
Ici se présente une question de critique qui nâest pas sans difficulté. Luc rapporte un discours dont il indique avec précision la scène et les circonstances (verset 37). De son côté, Matthieu (Matthieu 23:1 et suivants) nous a conservé un discours très semblable, mais plus étendu, quâil place en un temps et en des circonstances tout autres.
Si lâon admet lâidentité des deux discours, il faut choisir entre les deux récits, et donner raison à lâun ou à lâautre évangéliste, quant à la situation historique.
Plusieurs interprètes se décident pour Luc contre Matthieu, à cause de la précision avec laquelle le premier décrit lâoccasion du discours.
Mais dâautres donnent la préférence à Matthieu :
Matthieu (Matthieu 23:2, 1re note). Marc (Marc 12:38-40) et Luc lui-même (Luc 20:45-47) rapportent des paroles qui attestent que Jésus a fait un grand discours contre les pharisiens à Jérusalem.
Matthieu seul nous lâa conservé en entier. Mais sâensuit-il que le récit de Luc soit sans aucun fondement historique ? Nullement. On peut être certain que Jésus a fait entendre en plus dâune circonstance de vives protestations contre lâesprit du pharisaïsme. Lâune de ces protestations fut provoquée par le formalisme hypocrite dâun hôte qui lâavait invité à sa table.
Luc nous en a conservé le souvenir. Seulement, on peut admettre quâil prête à Jésus plus dâune parole puisée dans la tradition apostolique, et qui, originairement, appartenait au grand discours de Matthieu.
Nous dirons avec Stier et dâautres exégètes, que nous avons dans notre chapitre un prélude de ce discours.
Ces paroles font sentir la folie (insensés) du procédé pharisaïque, relevé au verset précèdent : vous nettoyez le dehors, tandis que lâintérieur est plein de corruption; mais Celui (Dieu) qui a créé le dehors nâa-t-il pas aussi créé le dedans (lâêtre moral), qui a beaucoup plus dâimportance à ses yeux ?
Câest donc là ce quâil faut purifier avec le plus grand soin; car Dieu ne vous a prescrit certaines purifications extérieures que pour vous rappeler le devoir de la pureté morale. Or en négligeant celle-ci pour vous en tenir aux premières, vous anéantissez lâintention divine.
Il est évident que les termes de cette sentence sont encore empruntés à lâimage du verset précédent.
Dans Matthieu (Matthieu 23:26) se trouve une pensée semblable, exprimée en termes différents.
Le contenu (grec ce qui est dedans), câest-à -dire, dâaprès le contexte, ce qui est dans les coupes et les plats. Ces mets et ces vins, faites-en part aux pauvres, avec une charité qui provienne du cÅur, et vous comprendrez que la loi suprême de lâamour est infiniment supérieure à toutes vos règles formalistes de purification; et voici, par le fait même, tous ces biens vous seront purs, ils le sont déjà par la puissance de lâamour.
Voir Matthieu 23:23, 1re note.
Matthieu dit : Vous négligez le jugement (ou la justice), la miséricorde et la foi (ou fidélité).
Luc ne parle que du jugement, du discernement de ce qui est juste, équitable dans les rapports avec le prochain, et de lâamour de Dieu, qui est la source de toutes les vertus.
Comparer Luc 20:45-47 et voir Matthieu 23:6.
Après ce : Malheur à vous ! le texte reçu avec A, D, ajoute : scribes et pharisiens hypocrites, mots qui ne sont pas authentiques; en effet, Jésus ne sâadresse aux scribes quâà lâoccasion du verset 45.
Voir Matthieu 23:27-28, note.
Dans Matthieu, Jésus compare les pharisiens à des «â¯sépulcres blanchis qui paraissent beaux au dehors, mais qui, au dedans, sont pleins dâossements de morts et dâimpuretéâ¯Â».
Dâaprès Luc, il emploie la même comparaison dans un sens tout différent : les pharisiens sont comme des sépulcres quâon ne voit pas, parce quâon a négligé de les entretenir et de les blanchir, et quâils sont recouverts de terre et de plantes.
On marche donc dessus sans sâen douter et lâon contracte involontairement la souillure (Nombres 19:16). Tels sont les pharisiens : on sâapproche dâeux, on se livre à eux sans défiance, et lâon est bientôt infecté de leur esprit.
Jusquâici, Jésus avait adressé ses reproches aux pharisiens (v 39); mais il y avait dans ces paroles des vérités qui atteignaient directement aussi les légistes, ces savants scrutateurs de la loi, que les évangélistes nomment plus souvent scribes ou docteurs de la loi (voir Matthieu 23:2, 2e note).
Aussi lâun dâeux se sent offensé : Tu nous outrages, nous aussi. Par ce nous aussi, le légiste se distinguait des pharisiens; mais Jésus, bien loin de nier lâintention qui lui est attribuée, répond (verset 46) : Et à vous aussi, légistes, malheur !
à partir de cet incident, Jésus adresse aux scribes la suite de son discours (verset 52), mais sans perdre de vue les pharisiens, qui ont certainement leur part à ses reproches.
Dans Matthieu, Jésus sâadresse constamment, et en même temps, à lâune et à lâautre de ces classes dâhommes.
Voir Matthieu 23:4 note.
Matthieu 23:29-31, note.
Le reproche que Jésus adresse ici à ses auditeurs diffère de celui qui se lit dans le premier évangile.
Bâtir les tombeaux des prophètes était, dans leur intention, une Åuvre réparatrice de piété; mais, par une ironie des faits que Jésus relève, ils perpétuent le souvenir de la conduite de leurs pères en consommant leur Åuvre.
Au lieu de laisser tomber leurs crimes dans lâoubli, ils en élèvent les monuments; ils se constituent les témoins du meurtre des hommes de Dieu (Deutéronome 17:7; Actes 7:58) et ils lâapprouvent; car eux, les ont tués, ajoute Jésus, et vous, vous bâtissez (le texte reçu ajoute : leurs tombeaux, ce qui sâentend de soi-même et affaiblit lâexpression brève et énergique de ce contraste).
Sans doute, les auditeurs de Jésus auraient pu répondre quâen honorant les prophètes martyrs, ils protestaient contre leur meurtre; mais comme, en présence même de Jésus, le plus grand des prophètes, ils se montraient remplis de haine contre la vérité divine, ils témoignaient par là que leurs soins pour les tombeaux des prophètes nâétaient quâun acte dâhypocrisie. Jésus dévoile dans leur cÅur le vrai commentaire de leurs actions.
Câest pourquoi aussi, afin quâil apparaisse avec évidence que les fils sont semblables aux pèresâ¦
Luc introduit les paroles qui vont suivre par une formule qui fait attendre une citation de lâAncien Testament; mais ce passage ne sây trouve pas. On a cru le reconnaître, soit dans 2 Chroniques 24:19, soit dans Proverbes 1:20-31, soit dans quelquâun des livres apocryphes que Jésus ne cite jamais : rapprochements plus ou moins arbitraires qui, sans être inadmissibles, sont pourtant peu probables.
Dâautres interprètes ont pensé que Jésus, sâappelant lui-même la sagesse de Dieu, déclare, comme dans Matthieu, que câest lui qui enverra des prophètes et des apôtres.
On pourrait admettre cette explication, vraie au fond, sans ce verbe au passé : la sagesse a dit, qui évidemment suppose une citation. Pour éviter cette objection, dâautres ont pensé que Jésus rappelait une de ses propres déclarations, faite dans une autre occasion, ce qui parait peu probable.
Enfin, on a supposé que, dans la tradition apostolique, on sâétait habitué à citer les paroles de Jésus qui vont suivre, avec cette formule : «â¯la sagesse divine a ditâ¯Â», et que Luc a simplement suivi cet usage. Câest là une hypothèse peu vraisemblable.
Hofmann, Bernhard Weiss, M. Godet appliquent le terme de sagesse de Dieu, comme Luc 7:35, au plan conçu par Dieu pour le salut : «â¯Dieu dans sa sagesse a ditâ¯Â».
Si lâon admet cette explication, la relation que Luc nous a conservée de ce discours est conforme à celle de Matthieu, où Jésus dit sans formule de citation : «â¯Câest pourquoi, voici, je vous envoie des prophètesâ¯Â», etc.
Quelque sens que lâon donne aux mots par lesquels Luc lâintroduit, la parole même de Jésus est simple et lumineuse. Il allait, en effet, envoyer dans son Ãglise des prophètes et des apôtres (Ãphésiens 4:11), qui devaient être persécutés et mis à mort par leur génération.
Voir Matthieu 23:34-36, notes.
Lâexpression répétée : redemandé (versets 50, 51) correspond au cri de Zacharie mourant : «â¯Que lâÃternel voie et redemande !â¯Â» (2 Chroniques 24:22)
Matthieu 23:13, note.
Dans le premier évangile, ces paroles sâadressent à la fois aux scribes et aux pharisiens, comme tout le discours.
Dans le récit de Luc, elles ne concernent que les légistes auxquels Jésus parle depuis le verset 45.
Cette application est plus exacte, car, en effet, câétaient les docteurs de la loi qui avaient enlevé la clef de la connaissance ou de la science, câest-à -dire, qui sâétaient arrogé le droit dâinterpréter les Ãcritures, de les enseigner aux jeunes rabbins et de les appliquer au peuple, dans les diverses circonstances de la vie sociale (Matthieu 23:2, note).
La connaissance de Dieu et du salut est comparée par Jésus à une maison ou à un temple que les scribes ont fermé après sâêtre saisis de la clef.
Non seulement ces savants théologiens nây sont point entrés, mais ils ont empêché, par leurs erreurs et leur opposition, ceux qui voulaient entrer. Il y a dans le grec le présent : ceux qui entrent, par ou Jésus désigne ceux qui, alors, voulaient sâattacher à lui et à son enseignement.
Les manuscrits présentent sur ces versets plusieurs variantes. Le texte reçu avec A, D, majuscules, versions, porte : et comme il leur disait ces chosesâ¦cette scène violente se serait donc passée encore dans la maison du pharisien (verset 37); ce qui est très improbable dâaprès la suite du récit (Luc 12:1).
Câest plutôt comme il sortait de là (Codex Sinaiticus, B, C) que ses adversaires, cédant à la violence de leur haine, ont dû se mettre à lâobséder de questions insidieuses, auxquelles ils demandaient impérieusement des réponses, avides de surprendre quelque parole (grec quelque chose) de sa bouche.
Le texte reçu avec A, C, D, majuscules, versions, ajoute : afin de lâaccuser, paroles qui sont parfaitement dans la situation, et qui expriment très bien lâintention des ennemis du Sauveur, mais dont la suppression, dans Codex Sinaiticus, B, donne à la narration un tour plus simple.