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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-59
1 à 12 Jésus met ses disciples en garde contre lâhypocrisie et la crainte des hommes.
Cependant (grec en lesquelles choses), câest-à -dire pendant que se passait la scène violente décrite au chapitre précédent (versets 53, 54), une foule considérable, rendue attentive peut-être par le retentissement de cette scène, ou bien informée par les disciples que Jésus se trouvait en passage dans la contrée, sâassembla par milliers (grec myriades, expression hyperbolique désignant une foule innombrable) autour de lui.
Jésus se mit à dire : cette introduction relève lâimportance du discours qui va suivre. Le Seigneur sâadresse à ses disciples, terme qui ne désigne pas exclusivement les douze, mais aussi ceux qui le suivaient et sâattachaient à lui. Il parle dâailleurs de manière à être entendu de la multitude qui lâentoure (comparer Matthieu 5:1, note).
Plusieurs exégètes et éditeurs du texte rattachent avant tout (grec premièrement) à disciples. Luc voudrait dire que Jésus parla dâabord à ses disciples (versets 1 à 12), puis à la foule, à la suite de lâinterpellation du verset 13. Mais rien ne prouve que lâenseignement des verset 13 et suivants ait fait partie du même discours que les versets 1 à 12; le sujet en est tout autre.
Ce discours, comme ceux qui le suivent dans ce même chapitre, renferme des paroles que les autres évangiles rapportent dans des circonstances et avec des applications différentes. Dans sa manière populaire dâenseigner, le Sauveur prononçait fréquemment certaines sentences courtes et vives, dont il faisait lâapplication selon les situations varices où ses auditeurs se trouvaient engagés.
Pour en bien comprendre le sens, il faut les considérer à lâendroit quâelles occupent dans chaque Ãvangile et les saisir dans leur rapport intime avec les faits, les personnes, les entretiens qui les occasionnent.
Matthieu 16:6, note.
Avant tout, par-dessus tout, gardez-vous de lâhypocrisie, le vice le plus odieux aux yeux de Dieu.
Tout renouvellement moral doit commencer par la vérité et la sincérité. Lâhypocrisie est appelée le levain des pharisiens, parce que toute leur vie en était imprégnée et quâelle tendait, sous leur influence, à pénétrer lâesprit du peuple.
Bien que, selon Matthieu et Marc (Marc 8:15), cette sentence ait été prononcée en des circonstances toutes différentes, elle est, chez eux aussi, occasionnée par des discussions avec des pharisiens.
Voir, sur cette partie du discours (versets 2, 9), Matthieu 10:26-33, notes.
Parce queâ¦la plupart des interprètes traduisent «â¯câest pourquoiâ¯Â».
Mais le terme grec signifie : en raison de ce que (Luc 1:20; Luc 19:44); le verset 3 indique le motif du verset 2, et non lâinverse. Le principe général, énoncé verset 2, est confirmé par le fait énoncé au verset 3.
M. Godet et dâautres, serrant de plus près encore lâexpression de lâoriginal, traduisent : en échange de quoi, en retour, et voient dans la prédiction du verset 3 une antithèse à la situation supposée au verset 1 :
Cette interprétation séduit au premier abord par le sens quâelle donne à toute la péricope. Mais peut-on appliquer aux seuls pharisiens la sentence générale du verset 2 ? Et puis, lâidée dâune revanche des disciples sur leurs adversaires, qui devient ainsi la pensée essentielle, nâest pas clairement indiquée dans le texte.
Il nous semble que lâaccent est sur lâexhortation à se garder de lâhypocrisie, à laquelle Jésus oppose lâesprit de franchise et de courage qui doit être celui de ses disciples.
Lâhypocrisie, leur dit-il, doit être bannie de votre vie, puisque tout ce qui est caché doit venir au grand jour, et que votre activité ne demeurera pas secrète, mais sâexercera en pleine lumière, en présence du monde.
Les choses que, dans certaines occasions, vous aurez dites dans les chambres (Matthieu 6:6), seront prêchées publiquement quand la vérité triomphera dans le monde.
Dans Matthieu, Jésus applique cette même prédiction à son propre enseignement. Elle est vraie dans lâun et lâautre sens.
Mes amis; cette appellation, inspirée par une tendre affection, était bien propre à dissiper les craintes des disciples et à les remplir de courage, car câest comme amis de Jésus quâils seront exposés à tant de dangers au milieu du monde.
Matthieu 10:28-33, notes.
Dans lâun et lâautre évangile, Jésus oppose à la crainte des hommes une courageuse confession de son nom. Câest, en effet, cette crainte qui paralyse le cÅur et les lèvres, quand il sâagit de se déclarer pour lui et pour sa cause.
Au lieu de ces mots : devant les anges de Dieu, Matthieu dit : «â¯devant mon Père qui est aux cieuxâ¯Â».
Cette dernière idée est plus complète et plus saisissante; mais lâune et lâautre sont vraies, parce quâil sâagit du jugement éternel, auquel les anges prendront part. Dâaprès Luc, Jésus ne dit pas quâil reniera lui-même celui qui lâaura renié.
Aujourdâhui encore en Orient on vend cinq petits passereaux pour deux sous (voir Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édition).
Matthieu parle de deux passereaux qui se vendent un sou.
Matthieu 12:32, note; comparez Marc 3:28.
Ce nâest évidemment pas à ses disciples que Jésus adresse ce terrible avertissement, mais bien à ses adversaires (verset 1); ces paroles, jetées ici dans le discours, paraissent même en interrompre la suite.
Pour trouver une relation avec ce qui précède, on fait observer que le reniement du nom de Christ peut conduire jusquâau blasphème contre le Saint-Esprit, ce qui est juste.
Matthieu et Marc ont assigné sa vraie place à cette sévère déclaration que Jésus dirige contre ceux qui attribuaient ses miracles au démon.
Dâaprès Luc, cette même accusation avait été formulée dans des circonstances différentes (Luc 11:15) et avait provoqué le discours précédent (Luc 11:17-26).
Matthieu 10:19-20, note; comparez Marc 13:11.
Les synagogues sont les tribunaux juifs, les magistrats les juridictions païennes; enfin, les autorités est un terme générique, désignant les divers pouvoirs devant lesquels les disciples pourront être traduits.
Les paroles par lesquelles Jésus veut rassurer ses disciples signifient littéralement : «â¯Ne soyez point en peine comment ou de quoi vous ferez votre apologie, ou de quoi vous parlerezâ¯Â».
On a vu dans le comment la forme du discours, et dans le de quoi le fond ou la matière de lâapologie. Cette expression caractérise en tout cas lâaction lumineuse et puissante de lâEsprit de Dieu promis aux disciples de Jésus, et celle-ci sâétend non seulement à la défense quâils devront présenter, mais à tout le témoignage quâils auront à rendre (ce que vous direz).
Dans Matthieu, ces paroles font partie des instructions données aux apôtres envoyés en mission. Câest certainement là leur place naturelle et première.
Luc passe sans transition apparente à cette seconde partie du discours.
Quelques-unes des pensées qui suivent se retrouvent dans la grande prophétie du retour de Christ (Matthieu 24:42-51, voir les notes).
Cependant, il y a, entre cette exhortation et les versets précédents, un lien profond : «â¯Votre Père vous a donné un royaume (verset 32) qui vous élève au-dessus de toutes les inquiétudes de la vie, et auquel vous devez tout sacrifier; soyez donc dans une attente vigilante jusquâau moment où le Seigneur viendra vous mettre en possession de sa gloire. Cette attitude vous sera naturelle, car en vous détachant dâici-bas, vous vous attacherez au ciel; votre cÅur suivra votre trésor (verset 34) et, en étant élevé au ciel, il demeurera dans lâattente de Celui qui y règne et qui doit vous y faire entrerâ¯Â».
Lâimage qui illustre ce devoir de la vigilance est empruntée à une maison dans laquelle les serviteurs se tiennent prêts, durant les veilles de la nuit, à recevoir leur maître qui revient dâun banquet de noces.
Leurs longs vêtements orientaux sont ceints autour de leurs reins, afin quâils puissent faire librement leur service (comparer 1 Pierre 1:13; Ãphésiens 6:14).
Ils ont à la main des lampes allumées; ils sont prêts à ouvrir à leur maître dès quâil aura heurté.
Le sens spirituel de ces images se comprend de lui-même. Les noces dâoù revient le maître ne sont pas les siennes propres, mais celles dâun ami. Les noces de lâEpoux nâauront lieu quâaprès son retour (comparer Matthieu 25:1 et suivants).
On peut traduire aussi : «â¯il les servira en passant de lâun à lâautreâ¯Â». Le bonheur de ces serviteurs vigilants et fidèles est marqué par un acte de condescendance et dâamour inouï parmi les hommes (Luc 17:7-9).
Cette position de serviteur que le Seigneur avait prise durant sa vie sur la terre (Jean 13:4; Matthieu 20:28; Philippiens 2:7), il la prendra encore quand il viendra élever les siens jusquâà sa gloire et les rendre semblables à lui dans lâéternité.
Le texte reçu, avec A, majuscules porte : et sâil vient à la seconde veille et sâil vient à la troisième veille (comparer Marc 13:35 note).
La seconde ou la troisième veille, câétait de neuf heures à minuit, ou de minuit à trois heures. Si les serviteurs ont été vigilants jusque-là , heureux sont-ils ! Ces derniers mots sont touchants dans leur brièveté. Le texte reçu, avec la plupart des documents, il est vrai, ajoute : «â¯Heureux sont ces serviteurs-là !â¯Â»
Matthieu 24:43-44, notes. Il y a ici un brusque changement dâimages, propre à faire sur les auditeurs une vive impression. Ce nâest plus le maître attendu par les serviteurs; câest le voleur qui vient à lâheure la plus inattendue, et qui oblige le maître de la maison à veiller (1 Thessaloniciens 5:2; 2 Pierre 3:10; Apocalypse 3:3; Apocalypse 16:15).
Il ne lâa pas fait, et ainsi il a laissé percer sa maison, câest-à -dire que le voleur y est entré avec effraction. Cette idée dâun fait accompli quâexpriment les termes de lâoriginal, rend lâavertissement beaucoup plus impressif quâune simple supposition, ainsi rendue par la plupart des versions : «â¯Il veillerait, et ne laisserait pas percer sa maison !â¯Â»
Les mots : il aurait veillé etâ¦manquent dans Codex Sinaiticus, D. Ils sont peut-être empruntés à Matthieu.
Pour nous, apôtres; ou aussi pour tous ceux qui tâécoutent et croient en toi ?
Mais à quelle parabole Pierre fait-il allusion ? à celle des versets 35-38 ou à celle du verset 39 ? La réponse de Jésus montre évidemment que Pierre a en vue la première. Il veut savoir si le poste de confiance assigné aux serviteurs, et surtout la haute distinction qui leur est promise (verset 37), sera le partage de tous les disciples de Jésus, ou seulement de ses apôtres.
Il nâest pas impossible quâen posant sa question, Pierre fit un retour complaisant sur lui-même et sur ses condisciples, dans la pensée des hautes destinées que lâavenir leur réservait.
Voir, sur ces versets (42 Ã 46), Matthieu 24:45-51, notes.
Jésus répond donc à son disciple par une autre question, dont celui-ci devait chercher la solution dans son propre cÅur. Quel est donc cet économe fidèle et prudent ? Sera-ce toi ? Heureux sâil en est ainsi !
Cette image : il lâétablira sur tous ses biens, est fournie à Jésus par la parabole, mais elle montre que lâéconome fidèle, après avoir occupé une position élevée dans le royaume de Christ ici-bas (comparez le premier établira verset 42), possédera le plus haut degré dâactivité et de félicité dans lâéconomie future de la perfection (comparer verset 37).
Mon maître tarde à venir ! Telle est la vraie cause du relâchement et de lâinfidélité de ce serviteur. Il a cessé de veiller et son maître viendra au jour et à lâheure où il ne lâattend pas et quâil ne sait pas.
voir, sur cette expression : il le mettra en pièces, Matthieu 24:51, note.
Les deux évangélistes indiquent la signification morale de ce châtiment, en disant quelle sera la part de ce méchant serviteur : ce sera dâêtre, selon Luc, avec les infidèles, selon Matthieu, «â¯avec les hypocritesâ¯Â».
Lâexpression de notre évangéliste est la plus conforme à lâensemble de cet enseignement; mais celle de Matthieu a sa raison dâêtre, en ce quâil y a toujours une sorte dâhypocrisie dans lâinfidélité dâun homme qui fait profession dâêtre un serviteur de Dieu.
Rien de plus juste que cette règle de rétribution. Connaître la volonté de Dieu et ne pas la faire, câest se mettre en révolte contre cette volonté et assumer le plus haut degré de culpabilité.
Celui qui nâa pas connu cette volonté est moins coupable, mais il nâest pas, pour cela, innocent; il sera peu battu, mais il sera battu. Pourquoi ? Non pas à cause de son ignorance, à moins que cette ignorance ne fût volontaire, mais pour avoir fait des choses dignes de châtiment. Et quel homme nâen a pas fait ?
Le Seigneur, comme Paul (Romains 2:14-15; comparez verset 12), parait tenir compte des lumières naturelles, qui suffiraient à lâhomme pour connaître la volonté de Dieu si elles nâétaient pas obscurcies par le péché. Mais il reste vrai quâil y aura des degrés très divers de peines pour les réprouvés, comme des degrés très divers de félicité pour les rachetés du Sauveur.
La plupart des versions traduisent : ne se sera pas tenu prêt, en ajoutant un pronom au texte original.
Lâidée empruntée à la parabole qui précède (versets 42-46), est toujours celle dâun serviteur qui, non seulement ne sâest pas tenu prêt, mais nâa rien préparé pour lâarrivée de son maître.
Ces paroles confirment et expliquent les précédentes. Plus les dons de Dieu à un homme ont été abondants, plus il lui a été confié pour lâavancement du règne de Dieu, plus il lui sera redemandé de fidélité, dâactivité et de travail.
Ce dernier mot : on demandera davantage, signifie quâil sera exigé de lui plus que des autres qui ont moins reçu.
Meyer lâentend en ce sens quâil sera redemandé à cet homme plus quâil nâavait reçu, comme dans la parabole des talents (Matthieu 25:14 et suivants), où chaque serviteur doit rendre non seulement ce qui lui a été confié, mais dâautres talents gagnés par son activité. Cette idée est étrangère à notre contexte.
Les interprètes se sont donné beaucoup de peine pour trouver une liaison entre cette partie du discours et celle qui précède. Si lâon en veut une à tout prix, celle proposée par Meyer nous parait là plus naturelle : la grande responsabilité des disciples de Jésus (verset 48) est encore accrue par les circonstances difficiles et les luttes du temps qui sâapproche (verset 49 et suivants).
Je suis venu; cette expression, fréquente dans saint Jean, se trouve donc aussi dans les synoptiques; Jésus lâemploie en ayant conscience de sa préexistence.
Quâest-ce que ce feu quâil est venu jeter sur la terre, où il nâexistait pas avant lui, où il nâaurait jamais été allumé sans lui ? Si, pour répondre à cette question, on sâen tient rigoureusement au contexte il faudra dire avec plusieurs exégètes que ce feu nâest pas autre chose que lâagitation des esprits et les divisions dont Jésus va parler.
Dans ce cas, la parole de Jésus nâaurait pas dâautre sens que celle conservée par Matthieu : (Matthieu 10:34) «â¯Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais lâépéeâ¯Â».
Mais comprendrait-on alors quâil désirât avec tant dâardeur de voir ce feu sâallumer, et quâil fasse intervenir la grande et douloureuse pensée de ses souffrances et de sa mort ? (verset 50) Si lâon considère la signification profonde quâa lâimage du feu dans la symbolique de lâÃcriture (Matthieu 3:11; Luc 3:16; Actes 2:3; Luc 24:32), on ne conclura pas, sans doute, avec les Pères de lâÃglise, que ce terme désigne ici directement lâeffusion du SaintEsprit.
Mais pourquoi ne pas y voir la vie nouvelle de la foi, de lâamour, du zèle, dont Jésus ouvrait la source, et dont la puissance dévorante devait brûler, purifier ou consumer tout ce qui était exposé à son action ? Sans aucun doute, cette action divine provoquera des divisions et des luttes entre ceux qui en subiront lâinfluence et ceux qui la repousseront par incrédulité; nous retrouvons ainsi la logique du contexte, sans lui sacrifier la signification profonde des paroles du Sauveur.
Grec : et que veux-je, si déjà â¦; mais vouloir, en grec, signifie souvent désirer.
La traduction que nous donnons est celle de M. Godet (premières éditions). Dans sa troisième édition, M. Godet est revenu au sens donné à ces paroles par la plupart des interprètes : Combien je voudrais quâil fût déjà allumé !
La liaison avec verset 50 recommanderait cette traduction. Mais si lâon considère la suite (versets 51-53) on préférera lâexplication dâaprès laquelle ce feu divin était déjà allumé dans quelques âmes par la parole du Sauveur. Ce nâétaient là encore que de faibles commencement; Jésus exprime lâardent désir de voir ce feu sâétendre sur toute la terre, bien que lui-même doive en être consumé tout le premier (verset 50).
Grec : Et (pour que ce feu sâembrase tout à fait) jâai un baptême dont je dois être baptisé; ce baptême, il doit en être baptisé parce quâil lâa accepté de la main du Père dans son immense amour pour notre humanité.
Il désigne par ce terme de baptême ses souffrances et sa mort dans lesquelles il sera plongé (sens original du mot baptiser).
Les paroles qui suivent : (grec) combien je suis oppressé ! nâexpriment pas ici le désir ardent («â¯combien il me tardeâ¯Â»), mais la crainte, lâeffroi quâinspire au Sauveur la perspective de ses souffrances inévitables. Câest là , comme on lâa très bien dit, un prélude de Gethsémané, tout semblable à Jean 12:27.
Matthieu 10:34-36, note.
Cet évangéliste dit lâépée au lieu de la division. Lâidée est la même.
Jésus explique (car) comment cette division se produira dans la vie pratique et jusque dans la famille.
Tout cela aura lieu désormais (grec), dès maintenant, à mesure que lâÃvangile prêché par Jésus, puis par ses disciples.
Aux foules, tandis que jusquâici Jésus avait parle spécialement à ses disciples (verset 41).
Dans Matthieu 16:2-3 (voir la note) se retrouve la même pensée, exprimée en termes un peu différents.
Là , câest une réponse à des pharisiens qui demandent un signe du ciel; et par cette réponse, Jésus évite le piège qui lui est tendu. Ici, la comparaison est appliquée a un autre objet. Il est du reste naturel que de telles images reviennent fréquemment dans les discours de Jésus.
La liaison avec ce qui précède nâest pas évidente au premier abord. Cependant on peut lâindiquer ainsi : Jésus parle des divisions et des luttes provoquées par lâÃvangile; dâoù venaient-elles ? Sans doute de ce que le plus grand nombre, habile à discerner lâaspect de la terre et du ciel, était aveugle quand il sâagissait de discerner lâimportance de ce temps-ci, câest-à -dire la présence du Sauveur et lâimmense révolution morale quâil allait accomplir dans le monde. Jésus voit, dans cette ignorance volontaire, de lâhypocrisie.
Les images employées se comprennent facilement : un petit nuage (le texte reçu dit à tort le nuage) se levant à lâoccident, câest-à -dire audessus de la mer, leur paraissait un indice certain de la pluie (comparez 1 Rois 18:44), et cela arrive ainsi. Au contraire, le vent du midi, le simoun, soufflant du désert, amenait infailliblement une chaleur brûlante et la sécheresse.
Cette dernière accusation rend plus saisissante encore celle qui précède, et prépare lâavertissement qui va suivre (verset 58, car).
Dans le domaine spirituel aussi, les auditeurs de Jésus devraient juger par eux-mêmes, sans que personne eût besoin de leur montrer les conséquences à tirer de ces signes des temps. Leur conscience devrait suffire pour les convaincre de ce qui est juste, de ce quâil y a à faire dans le danger actuel : se repentir de ses péchés et se réconcilier avec Dieu.
Voir Matthieu 5:25-26, notes.
Ce précepte nâest pas seulement un conseil de prudence à appliquer dans les relations humaines.
Dans notre évangile, plus encore que dans Matthieu, il a la valeur dâune parabole destinée à enseigner la nécessité de la réconciliation avec Dieu.
Dieu est à la fois la partie adverse, et le juge; les autres termes, magistrat, sergent, ne doivent point être pressés.
Or, tous les hommes ont affaire à cette partie adverse, bien plus, ils sont déjà en chemin avec elle, et, comme lâobserve avec justesse M. Godet, il faut se garder de traduire : quand tu vas devant le magistrat, mais : tandis que tu vas.
Quel devrait donc être le suprême souci de tout homme coupable ? Câest évidemment dâêtre libéré de la partie adverse. Matthieu à un autre point de vue, dit : être dâaccord avec elle. Lâidée fondamentale est celle de la réconciliation, qui ne sâobtient que par le pardon des péchés. Si cette réconciliation nâa pas lieu avant le moment où le coupable comparaît devant le juge, il ne reste que lâinévitable châtiment, la prison (voir Matthieu).
La certitude de ce châtiment est exprimée avec énergie par ces verbes au futur dans le vrai texte : te livrera, te jettera.
Ce condamné pourra-t-il jamais payer la dernière pite ? Là -dessus, Jésus garde le silence. Et que ce silence est redoutable ! (comparer Matthieu 5:26, note).