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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/john-18.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Verset 1
Quatrième partie (chapitres 18 à 20)
La mort et la résurrection du Fils de Dieu consommant lâincrédulité des Juifs et la foi des disciples
La Passion
Versets 1 à 11 â Jésus se livre à ses ennemis
Grecâ¯: Jésus sortit au-delà du torrent. Câest, selon toute apparence, alors seulement quâil quitta la salle où il avait célébré La Pâque et prononcé tous les discours qui précèdent, jusquâà Jean 17. On peut, il est vrai, sous-entendreâ¯: (il sortit) de la ville. Le circonstanciel qui suitâ¯: au-delà du torrent fait croire que lâévangéliste pensait à la sortie de la ville plutôt quâà celle de la salle (de Wette)â¯; mais il nâen résulte pas que Jésus eût quitté la salle avant la fin des entretiens (voir Jean 14.31, note).
Le torrent du Cédron est un ravin sans eau, un «â¯ouadiâ¯Â» suivant lâexpression usitée en Palestine.
Le mot grec, qui ne se trouve quâici dans le Nouveau testament, mais que les Septante appliquent au Cédron dans 2 Samuel 15.23â¯; 1 Rois 2.37, désigne un ruisseau «â¯qui coule en hiverâ¯Â», ou à la suite de pluies exceptionnelles. De nos jours on ne voit un peu dâeau dans le Cédron quâà la suite de chutes dâeau extraordinairement abondantes, qui sont loin de se produire tous les hivers.
Il est possible que dans les temps anciens, où la contrée était moins aride, le vallon moins comblé par les débris et où les eaux du temple, avec le sang des victimes et les détritus de toute sorte, se déversaient dans ce ravin, on y vit couler plus souvent un ruisseau aux ondes bourbeuses. Celles-ci lui auraient valu son nom de Cédron, le «â¯noirâtreâ¯Â» (Job 6.16).
Dâautres dérivent ce nom de la couleur du terrain.
Le texte présente deux variantes qui proviennent de la confusion que les copistes ont faite du nom propre Cédron avec le substantif cèdre. Codex Sinaiticus, D portentâ¯: le torrent du cèdre, B, Câ¯: le torrent des cèdres.
Le jardin où Jésus se rend est appelé, dans les synoptiques, Gethsémané (Matthieu 26.36. Noteâ¯; Luc 22.39).
Lâenclos que la tradition désigne comme lâemplacement de ce jardin est situé au bas de la pente du mont des Oliviers, à peu de distance du lit du Cédron.
Verset 2
Cette remarque de lâévangéliste prépare le récit de la trahison de Judas. Pendant ses séjours à Jérusalem, Jésus sâétait réuni souvent avec ses disciples dans ce lieu solitaire (comparer Luc 21.37â¯; Luc 22.39).
Câest à ce moment que se place le combat moral du Sauveur raconté par les synoptiques et omis par Jean. La critique négative explique cette omission en prétendant que les profondes souffrances morales de Jésus en Gethsémané ont paru à notre évangéliste incompatibles avec le caractère divin du Christ, tel quâil nous le représente.
Que faut-il taire alors de la scène si semblable à celle de Gethsémané quâil nous raconte au Jean 12.20-23 de son Ãvangileâ¯?
Et pourquoi omet-il lâhistoire de la transfiguration, si propre à faire ressortir la gloire du Christâ¯? Pourquoi encore passet-il sous silence lâinstitution de la cène et tant dâautres traits rapportés par les premiers évangilesâ¯? Précisément parce quâil savait que ces traits de la vie de Jésus étaient trop connus de toute lâÃglise pour quâil fut nécessaire de les répéter.
Verset 3
Il faut remarquer ces motsâ¯: de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, qui nous montrent ces deux classes dâhommes comme les instigateurs de toute cette scène. Judas ne faisait que servir de guide à la troupe envoyée par eux.
La cohorte était probablement un détachement de la légion romaine qui occupait la citadelle Antonia et non, comme le prétendent plusieurs exégètes, la garde lévitique du temple (Matthieu 27.27â¯; Actes 21.31).
Le sanhédrin avait obtenu du gouverneur que cette cohorte, commandée par le tribun lui-même (verset 12), prêtait main forte à ses huissiers, non quâil sâattendît à une résistance sérieuse de la part de Jésus et de ses disciples, mais parce quâil redoutait que lâarrestation du prophète galiléen ne suscitât quelque tumulte parmi le peuple (Matthieu 26.5).
Ces lanternes, ces flambeaux et ces armes trahissent les précautions exagérées de la peur chez les ennemis du Sauveur.
Verset 4
Il le savait, non seulement parce quâil le concluait de ce qui se passait sous ses yeux, mais par sa science divine (Jean 2.25â¯; Jean 6.64â¯; Jean 19.28).
Verset 5
Câest au moment où Jésus sâavança (grec sortit) hors du cercle de ces disciples ou de lâintérieur du jardin, que Judas, qui précédait la troupe (Matthieu 26.47), lui donna son perfide baiser.
On a prétendu (de Wette) que puisque ce signal convenu avait déjà été donné, il devenait inutile pour Jésus de faire cette questionâ¯: Qui cherchez-vousâ¯? et de se désigner lui-même par ce motâ¯: Câest moi.
Ainsi on met le récit de Jean en contradiction avec celui des premiers évangiles. Mais on oublie que Jésus ne pouvait pas laisser croire quâil était la dupe et la victime dâune indigne ruseâ¯; il voulait, au contraire, prouver, dès lâabord, quâil se livrait volontairement, héroïquement à la mort. Il voulait, en outre, protéger ses disciples du danger présent (versets 8 et 9). Voilà pourquoi il sâavance au-devant de ses ennemis et se nomme à eux.
Pourquoi cette remarque, qui paraît superflue après le verset 3â¯? Les interprètes lâexpliquent de diverses manières. Les uns y voient une preuve de lâimpudence du traître qui pouvait se tenir là en un tel moment (Lücke, Tholuck), dâautres (Meyer), le signe de ce quâil y avait de tragique dans sa situation (Jean 17.12, note)â¯; de telles remarques sont très fréquentes dans notre Ãvangileâ¯; dâautres encore, parce que ces mots se trouvent entre la réponse de Jésus et lâeffet redoutable quâelle eut (verset 6), pensent quâils doivent servir à expliquer cet effet, Judas aurait été, lui le tout premier, saisi de crainte et son impression se serait communiquée aux autres (Luthardt, Weiss, Godet).
Il nous semble que lâopinion de Meyer est la plus simple et la plus vraisemblable.
Verset 6
Les exégètes se divisent sur la question de savoir si ce fut là un effet naturel psychologiquement explicable par la situation, en ce moment tragique, ou si ce fut un miracle par lequel Jésus prouvait quâil avait la puissance de rester libre et quâil se livrait volontairement, parce que son heure était venue (Jean 17.1).
Sans aucun doute, ce fut la majesté divine de son regard et de sa parole qui eut cet effet (comparer Jean 2.13-17â¯; Jean 7.44-46).
Mais que cet effet fût accidentel, ou voulu de celui qui le produisit, câest ce que le texte ne dit pas et ce quâil est vain de conjecturer.
Verset 9
On le voit, Jésus veut se livrer seul au danger et en préserver ses disciples.
Quoi quâen dise Meyer, ces motsâ¯: laissez aller ceux-ci, font supposer que les huissiers avaient déjà mis la main sur quelques-uns dâentre eux.
Aussi Jean voit-il dans cette délivrance un dernier accomplissement de la parole de son Maître (Jean 17.12). Non quâil limite le sens de cette parole à une préservation toute corporelle, mais il sait bien que si les disciples avaient dû, alors, subir le jugement et le supplice de leur Maître, la foi de plusieurs aurait défailli et ne se serait pas relevée comme celle de Pierre.
De leur sauvegarde matérielle dépendait donc à ce moment le salut de leur âme.
Verset 10
Voir, sur ce récit, Matthieu 26.51â¯; Marc 14.47â¯; Luc 22.50.
Cette action de Pierre dénote chez lui un grand courage, beaucoup dâamour pour son Maître, la résolution de tenir la parole quâil avait donnée peu auparavant (Jean 13.37), mais aussi un zèle charnel, qui courait le risque de compromettre la cause de Jésusâ¯; aussi Jésus repousse-t-il ce moyen de la défendre (verset 11).
Notre évangéliste consigne ici les noms de Simon Pierre et de Malchus, que les synoptiques avaient prudemment passés sous silence.
Un tel fait, ainsi que ce petit détailâ¯: lâoreille droite, montre le témoin oculaire et la vérité historique du récit.
Verset 11
Donc, à la vue du danger que le faux zèle de Pierre allait faire courir à sa cause, Jésus lâarrête et le désapprouve.
Que de maux épargnés à lâÃglise et à lâhumanité si lâon nâavait pas si souvent oublié ou méprisé ce saint enseignementâ¯!
Après avoir ainsi réprouvé lâemploi des armes charnelles dans son règne, Jésus accepte humblement toute la volonté de Dieu, la coupe quâil lui a donnée.
Cette image douloureuse de ses souffrances et de sa mort, la coupe, est certainement ici un écho de la prière de Jésus en Gethsémané (comparer Matthieu 26.39-46, note).
Verset 12
Jésus devant Anne, reniement de Pierre (12-27)
Jean nomme avec une intention marquée tous ceux qui coopérèrent à lâarrestation de Jésusâ¯: la cohorte, le tribun, les huissiers, puis il ajoute (grec)â¯: prirent ensemble Jésus et le lièrent.
M. Luthardt fait observer que cette expression peint lâeffet de la terreur que tous ces gens venaient dâéprouver (verset 6)â¯; ils croient devoir réunir toutes leurs forces pour sâassurer dâun seul hommeâ¯; et, en outre, ils le lient. Jésus lié est resté dans le souvenir de son Ãglise comme lâimage touchante du sacrifice complet de la volonté.
Verset 13
Voir, sur Anne (en hébreu Chanan, en grec Annas ou Ananos), Luc 3.2, note.
Jean indique ici la raison (car) de cette comparution de Jésus devant Anne, omise par les premiers évangilesâ¯: câest quâil était beau-père de Caïphe, le souverain sacrificateur et quâayant lui-même revêtu longtemps cette charge, on crut que cette marque de déférence était due à son âge et à son influence.
Il devait donc, pendant quâon assemblait le sanhédrin chez Caïphe, préparer lâaudience qui allait suivre et peut-être, en interrogeant Jésus, lui arracher quelque parole dont on pût profiter (verset 19).
Sur cette expressionâ¯: sacrificateur de cette année-là , voir Jean 11.49, note, et, quant à la différence du récit de Jean avec celui des synoptiques, comparez verset 16, note.
Verset 14
Comparer Jean 11.49-51.
Notre évangéliste rappelle cette parole inique de Caïphe pour montrer ce que Jésus avait à attendre dâun juge dont le parti était ainsi pris dâavance. La prophétie involontaire de Caïphe allait sâaccomplir.
Verset 15
Les manuscrits se partagent entre un autre (Codex Sinaiticus, B, A) et lâautre disciple (avec lâarticle). Même en admettant la première leçon, il nây a pas lieu de penser que ce disciple soit un inconnu, citoyen de Jérusalem (Augustin, Calvin, Grotius) ou Jacques, frère de Jean (Godet).
Câest notre évangéliste lui-même, qui, selon son habitude, évite de se nommer (Jean 20.2-4â¯; Jean 20.8. Voir lâintroduction).
Le verbe à lâimparfaitâ¯: suivait Jésus, peint la situation.
Verset 16
Comment Jean était connu dans la maison du souverain sacrificateur, câest ce quâon ignore et sur quoi il nây a que des conjectures.
Mais ici se pose une question plus importante. Quel est ce souverain sacrificateur dans la maison duquel les deux disciples viennent dâentrerâ¯? Est-ce Anne chez qui Jésus a dâabord été conduit (verset 13) et qui portait encore ce titreâ¯? Ou bien est-ce Caïphe, que lâévangéliste vient de désigner expressément comme le «â¯souverain sacrificateur de cette année là â¯?â¯Â» (versets 13 et 14).
La solution de cette question nous permettra de fixer le lieu de lâinterrogatoire que va subir Jésus (versets 19-23) et celui des divers reniements de Pierre, que notre récit fait commencer ici même (verset 17).
Après les motsâ¯: ils lâemmenèrent à Anne (verset 13), il ne peut être question que de ce beau-père de Caïphe et de son palais Câest là que Jésus fut interrogé par Anne lui-même et câest là que Pierre le renia.
Selon les synoptiques, au contraire, Jésus fut conduit directement chez Caïphe, dont le palais fut le théâtre de tous ces faits.
Pour sauvegarder leur exactitude et faire disparaître le désaccord quâil y a entre leur relation et le récit de Jean, on a prétendu que, dans tout ce récit (versets 13, 15, 19, 23, 24), le titre de souverain sacrificateur nâest donné quâà Caïphe seul, qui en avait la chargeâ¯; et que, par conséquent, nous sommes ici dans son palais et quâil est seul acteur dans cette scène.
Mais comment expliquer alors le fait mentionné au verset 24 à la suite de lâinterrogatoireâ¯? (versets 19-23) Lâancienne exégèse intercalait ce verset 24 immédiatement après le verset 13, ou prenait le verbe pour un plus-que-parfait, comme le traduit Ostervaldâ¯: «â¯Or Anne lâavait renvoyé à Caïpheâ¯Â», etc.
Câest là ce quâEbrard appelle, avec raison, une exégèse de casse-cou. Il faut donc laisser toute cette scène chez Anne, où lâa placée notre évangéliste, voulant rétablir ainsi un fait omis par les synoptiques.
Seulement, il faut bien se garder de conclure de là que Jean nie ou ignore le jugement de Jésus devant le sanhédrin, sous la présidence de Caïphe, jugement que les premiers évangiles racontent en détail.
En effet, Jean nâattribue aucune action officielle, aucune sentence à Anne, qui nâeut, avec Jésus, quâun entretien privé (verset 13, note).
Tout, au contraire, dans notre récit, suppose et affirme le jugement officiel par Caïphe. On conduit Jésus premièrement à Anne (verset 13) et ce mot fait attendre ce qui eut lieu ensuite. Anne renvoie Jésus à Caïphe le souverain sacrificateur, son vrai juge (verset 24).
Enfin, après sa condamnation, Jésus est emmené de chez Caïphe au prétoire (verset 28).
Mais comment expliquer que les synoptiques aient non seulement confondu lâinterrogatoire chez Anne avec la comparution devant Caïphe, mais placé le reniement de Pierre dans le palais de Caïphe, tandis quâil avait eu lieu dans celui dâAnneâ¯? Une telle erreur nâest-elle pas invraisemblableâ¯?
La solution est des plus simplesâ¯: ces deux dignitaires, le beau-père et le gendre, habitaient le même palais, nâayant quâune seule cour. Ce nâest point là une supposition, mais un fait qui ressort avec évidence du récit de Jean. En effet, au verset 18 nous voyons Pierre se chauffer près dâun feu dans la cour dâAnne où il est entréâ¯; et au verset 25, après que Jésus a été conduit chez Caïphe, nous retrouvons ce disciple auprès du même feu dans la même cour.
Ce fait indubitable est constaté même par de Wette, ainsi que par beaucoup dâautres interprètes. M. Godet, tout en admettant la double comparution de Jésus devant Anne dâabord, puis devant Caïphe, pense que, dâaprès notre récit, même en présence dâAnne, Jésus fut interrogé par Caïphe (versets 19-23)â¯; la mention de Caïphe, au verset 13, fixerait dès ce moment lâattention du lecteur sur lui et reléguerait Anne à lâarrière-plan.
Mais si câest Caïphe qui a présidé à lâinterrogatoire (versets 19-23), il serait peu naturel que lâévangéliste ajoutât, sans autreâ¯: (verset 24) «â¯Anne donc lâenvoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateurâ¯Â».
Le titre de souverain sacrificateur est donné à Anne (Actes 4.6â¯; comparez Luc 3.2, note). Et dans notre Ãvangile même, ce terme, au pluriel, les souverains sacrificateurs, est appliqué à toute la classe des prêtres dâordre supérieur qui constituaient une portion notable du sanhédrin et qui tiennent le rôle principal dans le procès de Jésus (Jean 12.10â¯; Jean 18.35â¯; Jean 19.6-21).
Il nây a donc rien dâanormal à ce que dans notre passage et notamment dans les versets 19 et 22, ce titre désigne Anne.
Verset 17
Voir, sur le reniement de Pierreâ¯: Matthieu 26.69-75â¯; Marc 14.66-72â¯; Luc 22.55-62, notes.
Cette servante, qui remplissait lâoffice de portière, savait sans doute que Jean était disciple de Jésus (verset 15) et comme câest à sa demande quâelle laisse entrer Pierre, elle en conclut que ce dernier doit lâêtre aussi, de là sa questionâ¯: Nâes-tu pas, toi aussiâ¯?
Il y a du mépris dans les motsâ¯: disciple de cet homme.
Jean place le premier reniement pendant la comparution de Jésus devant Anneâ¯; les deux autres eurent lieu après quâil eut été conduit à Caïphe (versets 25-27).
Luc confirme indirectement le récit de Jean en rapportant «â¯quâenviron une heureâ¯Â» sâécoula entre les deux premiers reniements et le dernier (Luc 22.59).
Cette circonstance aggrave singulièrement le péché de ce pauvre disciple, puisquâil eut, entre la première attaque et la troisième, tout le temps de la réflexion.
Verset 18
Jean, si exact en tous ces détails distingue ici les serviteurs de la maison et les huissiers du sanhédrin.
Même cette remarque quâil faisait froid, dénote le témoin oculaire.
Pierre se mêlait à cette foule, moins, sans doute, pour se chauffer que pour nâêtre pas aperçu et peut-être aussi pour apprendre quelque chose de ce qui se passait dans le palais à lâégard de son Maître.
Verset 19
Par cette particule donc lâévangéliste reprend son récit du verset 13.
Câest donc Anne qui interroge Jésus (verset 16, note) et, en effet, il nây a pas le moindre rapport entre ses questions et lâinterrogatoire que Caïphe fit subir au Sauveur devant le Sanhédrin (Matthieu 26.59 et suivantsâ¯; Marc 14.55 et suivantsâ¯; comparez verset 16, note).
Les questions posées à Jésus par Anne concernent dâabord ses disciples, leur nombre, leur caractère, peut-être aussi la manière dont il se les était attachés, puis sa doctrine, câest-à -dire les principes quâil professait dans son enseignement.
La réponse de Jésus peut jeter quelque lumière sur la nature et le but de ces questions qui avaient sûrement une intention insidieuse.
Verset 20
Cette réponse de Jésus indique assez clairement quâil remarquait, dans les questions quâon lui adressait, lâintention de lui faire avouer quâil formait avec ses disciples quelque société secrète, dans laquelle il enseignait des principes subversifs de lâordre religieux social ou politique.
De là , ces termes multipliés pour exprimer la parfaite franchise, la liberté et la publicité de son enseignement. Il a parlé ouvertement, librement, au monde, devant tout le peuple, il a toujours enseigné (grec) en synagogue, câest-à -dire en pleine synagogue, et dans le temple, où tous les Juifs sâassemblent (Le texte reçu porteâ¯: où les Juifs sâassemblent de toutes parts, quelques majusculesâ¯: sâassemblent toujours).
Il nây a donc eu, dans tout son ministère, rien de secret quâon pût suspecter, car même quand il parlait dans le cercle intime de ses disciples, tous pouvaient avoir accès jusquâà lui et il enseignait alors les mêmes vérités quâen public.
Il faut remarquer encore que Jésus garde le silence sur la question concernant ses disciples, soit afin de ne point les compromettre, soit parce que ce quâil venait de dire rendait une réponse inutile.
Verset 21
En effet, interroger ses auditeurs, les témoins de tout son ministère, câétait le plus sûr moyen de connaître la vérité.
Et comment Jésus aurait-il pu faire, devant ce sadducéen, une exposition de sa doctrine, qui ne se laissait point enfermer dans quelques formules� Il y a donc, dans cette réponse, un refus tacite.
Verset 22
Le mot que nous traduisons par un soufflet signifie aussi un coup de bâton ou de verge (Marc 14.65)â¯; mais nous préférons le premier sens, qui nous paraît analogue à Matthieu 5.39 et Actes 23.2.
Cette action et ces paroles trahissent, dans cet huissier, un vil adulateur qui pensait se rendre agréable au souverain sacrificateur.
Verset 23
Grecâ¯: Témoigne touchant le mal.
Quelle dignité, quel calme, quelle douceur dans ces paroles, en présence dâun odieux outrageâ¯! Elles sont le meilleur commentaire de Matthieu 5.39.
Verset 24
Donc (cette particule doit être maintenue, dâaprès B, C, Itala) Anne, nâayant rien obtenu de Jésus qui pût le faire accuser et nâétant pas compétent pour prononcer une sentence, lâenvoya lié (verset 12) à Caïphe, qui seul avait le droit de le juger et qui, dans lâintervalle, avait assemblé le sanhédrin durant la nuit (voir Luc 22.66, note).
En rapportant cet envoi de Jésus à Caïphe, lâévangéliste distingue nettement sa comparution devant Anne de lâaudience officielle qui allait avoir lieu en présence du sanhédrin.
Les interprètes qui confondent ces deux actions et qui sâefforcent de déplacer notre verset, ou traduisentâ¯: Anne lâavait envoyé à Caïphe (comparez verset 16, note), introduisent ainsi une véritable confusion dans le récit de Jean.
Cet évangéliste ne raconte pas le jugement de Jésus devant le sanhédrin, parce quâil le suppose connu par les récits de ses trois devanciers et quâil en a déjà indiqué clairement le résultat (Jean 11.50-53, comparez ci-dessus verset 14).
Verset 25
Comparer verset 16, note et verset 18, note.
Verset 26
Dans notre récit, comme dans les synoptiques, la première question fut adressée à Pierre par une servante (verset 17), les auteurs de la seconde attaque sont ici indiqués dâune manière vagueâ¯: Ils lui dirent donc (verset 25)â¯; lâauteur de la troisième lâest, au contraire, avec beaucoup de précisionâ¯: câest lâun des serviteurs de la maison, parent de celui que Pierre avait blessé, ce qui rendait plus dangereuse encore la situation de ce disciple, cette circonstance fait aussi mieux comprendre sa crainte et son reniement.
Heureusement pour lui, cet homme nâétait pas sûr de le reconnaître, comme lâindique sa questionâ¯: Ne tâai-je pas vu dans le jardinâ¯? Jean a seul conservé ce détail qui dénote le témoin oculaire (Voir, sur le reniement de Pierre, les récits et les notes indiqués au verset 17 et sur les diverses questions qui lui furent adressées, Luc 22.58, note).
Verset 27
Jean ne raconte ni les imprécations de Pierre contre lui-même, qui donnent à sa chute tant de gravité, ni sa repentance par laquelle commença le relèvement.
Il suffit à son but dâavoir remis ces trois reniements à leur vraie place par le récit de la comparution devant Anne et surtout dâavoir montré lâaccomplissement de la triste prédiction de Jésus à son disciple (Jean 13.38).
Verset 28
Jésus devant Pilate (18.28 à 19.16)
Israël a rejeté et condamné à mort son Messie, son Sauveur, et, comme depuis que ce peuple est sous la domination romaine, il a perdu le droit dâexécuter des sentences capitales (verset 31), il a la honte de le livrer à lâautorité païenne alors représentée par Pilate.
Le prétoire (Matthieu 27.27) était à Rome le lieu où le prêteur rendait la justice. Dans les provinces, on appelait de ce nom le palais du gouverneur. à Jérusalem, câétait, selon les uns, lâancien palais dâHérode dans la partie occidentale de la ville hauteâ¯; selon dâautres, un édifice attenant à la citadelle Antonia, où logeait la garnison romaine, à lâangle nord-ouest du temple. Bien que le Gouverneur résidât à Césarée, il venait à Jérusalem durant les grandes fêtes, afin de prévenir les troubles qui sây produisaient souvent.
Câétait le matin, car la nuit sâétait écoulée dâabord chez Anne, puis devant le sanhédrin, où Jésus venait dâêtre condamné à mort. Pilate, sans doute prévenu dès la veille, consentit à donner cette audience matinale (comparer sur ce procès devant Pilate Matthieu 27.11-30, Marc 15.1-20â¯; Luc 23.1-25, note).
Dans le récit quâil fait de celle-ci, Jean est plus complet que les synoptiques et il a seul conservé plusieurs traits dâune grande importance.
M. Godet résume ces transactions dans les termes suivantsâ¯:
Les chefs du peuple, qui venaient livrer Jésus à Pilate, refusent dâentrer dans le prétoire, afin de ne pas se souiller. Effrayante hypocrisie dans ces ministres de la religion, qui, la haine au cÅur, vont commettre le plus odieux des crimes et se font scrupule dâentrer dans une maison païenne où il y avait du levainâ¯!
Câest ici le passage principal de notre Ãvangile sur lequel se fondent les interprètes qui admettent que Jean, contrairement aux synoptiques, place la mort de Jésus au 14 Nisan (voir Jean 13.1, note).
Nous voyons, en effet, les Juifs craindre de se souiller et de ne pouvoir manger la Pâque.
Cette expression manger la Pâque signifie ordinairement manger lâagneau pascal.
Ceux qui pensent que nous sommes au 15 Nisan sâefforcent dâétendre cette expression à la célébration de la fête tout entière. Mais les passages cités (Deutéronome 16.2-3â¯; 2 Chroniques 30.22â¯; 2 Chroniques 35.7-9) sont peu concluants.
Verset 29
Donc, en conséquence de ce que les chefs du peuple ne voulaient pas entrer dans le prétoire.
Cette condescendance pour des scrupules qui devaient lui paraître absurdes et peu respectueux pour lui, montre, dès lâabord, chez ce gouverneur, une certaine crainte quâil avait des Juifs, à cause des accusations quâils pouvaient porter à Rome contre luiâ¯; et câest cette crainte qui finit par triompher de sa conscience (Jean 19.12-16).
Voir, sur Pilate, Matthieu 27.2, note.
Verset 30
Rien nâétait plus naturel que la question de Pilate (verset 29), mais les membres du sanhédrin le trouvent encore trop exigeant, ils entendent que le gouverneur les croie sur parole et ratifie leur sentence sans examiner leur cause.
Verset 31
Puisque vous ne voulez pas produire vos raisons, chargez-vous seuls de la cause et juger vous-mêmes lâaccusé selon votre loi, bien entendu dans les limites de votre compétence.
Le sanhédrin nâavait plus le droit de mettre à mort, mais il pouvait excommunier, condamner à la peine du fouet, à la prison.
Pilate saisit avec empressement lâoccasion de se débarrasser de lâaffaire, mais il nâautorise nullement les Juifs à mettre à mort Jésus sous leur responsabilité. La situation est autre Jean 19.6.
La concession de Pilate ne fait pas le compte des Juifs. Ils ont condamné Jésus à mort ils ont dans lâesprit le dessein arrêté de lâexécuter sans délai, ils sont donc forcés de se récuser, quelque pénible quâil leur soit dâavouer tout haut et de reconnaître devant Pilate leur dépendance (comparer versets 19.15).
Verset 32
Jésus avait prédit, à diverses reprises, quâil serait élevé sur la croix, crucifié, et cela, par la main des païens (Jean 3.14â¯; Jean 8.28â¯; Jean 12.32â¯; Matthieu 20.19).
Sâil avait été condamné par le sanhédrin, jouissant encore du droit de vie ou de mort, ou sâil avait été exécuté comme Ãtienne, contre lâordre établi et à la faveur dâun mouvement séditieux, il aurait été lapidé, car câétait, dâaprès le Talmud le supplice réservé aux faux prophètes.
Le supplice de la croix, au contraire était dâinstitution romaine. Or, lâévangéliste voit, avec raison, dans ce fait que les Juifs doivent se reconnaître incompétents, une direction divine par laquelle la parole de Jésus était accomplie.
Verset 33
Grecâ¯: Toi, tu es le roi Les Juifsâ¯?
Le ton de ces paroles était sans doute celui de lâétonnement et de lâironie.
Mais cette question de Pilate que rien ne motive dans ce qui précède ne se comprend quâen admettant que les Juifs, malgré leur prétention du verset 30, ont fini par articuler leur accusation (comparez Matthieu 27.11, 1re note) qui, en effet, est tout entière rapportée par Luc 23.2.
Le chef principal de cette accusation était que Jésus se disait être Messie, Roi.
Lâiniquité du procédé des Juifs consistait à transformer le grief religieux pour lequel ils avaient condamné Jésus (Matthieu 26.63-65, note), en une accusation politique, quâils renforçaient encore de cette calomnie. «â¯Il défend de payer le tribut à Césarâ¯Â» (Luc 23.2).
Verset 34
La question de Jésus a été diversement interprétée.
Meyer pense que Jésus faisait simplement usage du droit quâa tout accusé de connaître ses accusateurs, car il ne pouvait supposer que Pilate prit le titre de roi dans un autre sens que son sens politique. Mais quel eut été le but dâune telle questionâ¯? Demanderons-nous avec M. Godet. Dâailleurs, si Jésus voulait simplement se renseigner sur ses accusateurs, pourquoi demande-t-il à Pilateâ¯: Est-ce de toi-même que tu dis celaâ¯?.
Dâautres pensent que Jésus voulait rendre suspecte, aux yeux de Pilate, une accusation qui venait de ses ennemis.
Mais tout cela ne rend pas bien compte de la double question du Sauveur. Jésus fait évidemment ici une distinction importanteâ¯: dans le sens politique quâun Romain devait donner à ce titre de roi, il pouvait simplement le nier, mais, dans la signification théocratique et religieuse que les Juifs donnaient au nom de Messie, Roi, il se serait bien gardé de le refuser, car il se serait mis en contradiction avec ses propres paroles (Matthieu 26.64, note, comparez versets 36 et 37).
Câest pourquoi il demande à Pilate sâil est arrivé par lui-même à le soupçonner dâaspirer à la royautéâ¯; en ce cas, il aurait répondu par une simple dénégation, certain que ce titre de roi ne pouvait impliquer que des visées politiques. Mais si cette question a été suggérée à Pilate par le sanhédrin, la franchise fait à Jésus un devoir de sâexpliquer sur ce titre de Messie, quâil a réellement revendiqué et sur le sens dans lequel il lâa pris.
Tel est, pensons-nous avec MM. Weiss et Godet, le vrai sens de la double question, qui prend ainsi une grande importance et paraît pleine de sagesse.
Verset 35
Cette réponse du fonctionnaire romain trahit quelque mépris pour le nom de Juif et signifieâ¯: Est-ce que je puis entendre la moindre chose à vos subtiles distinctions judaïquesâ¯?
Laissons cela et puisque câest ta nation et ses prêtres qui tâaccusent, réponds nettementâ¯: quâas-tu faitâ¯? quel est ton crimeâ¯?
Verset 36
Trois fois Jésus prononce avec solennité ce mot mon royaume (comparez Matthieu 3.2, 2e note), ou mieux encore, ici, ma royautéâ¯; et câest pour déclarer trois fois que cette royauté nâest pas de ce monde, pas dâici-bas.
Par son origine, par sa nature, par son esprit, par son but, elle nâa rien de commun avec les royautés de ce mondeâ¯; elle nâémane point de lâhumanité déchue et corrompue, ni dâaucune force qui soit en elleâ¯; mais elle vient dâen haut, du ciel.
La preuve que Jésus en donne, câest quâil répudie, pour établir cette royauté, toutes les armes charnelles et terrestresâ¯; ses serviteurs nâont point combattu pour sa causeâ¯; il nâagira que sur les cÅurs, par la puissance de la vérité divine (verset 37).
Mais quels sont ces serviteurs�
Ceux quâil aurait eus, dont il nâaurait pas manqué de se pourvoir, si son règne était de ce mondeâ¯; ainsi répondent quelques exégètes (Lücke, de Wette, Tholuck)â¯; mais, selon dâautres (Meyer, Weiss, Godet), Jésus entend par là les serviteurs quâil a réellement, ses adhérents, ces multitudes qui lâacclamaient quelques jours auparavant, lors de son entrée à Jérusalem et qui, en effet, avaient voulu le proclamer roi (Jean 6.15).
Qui dira ce que Jésus, avec son pouvoir sur les masses, aurait pu faire dâelles, sâil avait voulu exciter leur enthousiasme et leurs passions nationalesâ¯? Lâune et lâautre de ces interprétations sont admissibles.
Mais ce qui ne lâest pas, câest dâentendre par ces serviteurs les anges, comme le font Bengel et Stier, sans doute dâaprès Matthieu 26.63. Jésus aurait-il exprimé une telle pensée en présence de Pilateâ¯?
Verset 37
Pilate conclut des paroles qui précèdent que Jésus sâattribue réellement une royauté quelconque, dont il ne comprend pas la nature et il sâécrie avec étonnementâ¯: Tu es donc roiâ¯?
Parle-t-il encore avec ironie, ou avec méprisâ¯? Ou bien, impressionné par les paroles et la dignité du Sauveur, est-il devenu plus sérieux, comme semble lâindiquer la suite de ces transactionsâ¯? Les interprètes sont partagés sur ce point, difficile à décider.
Tu le dis est une affirmation directe qui signifieâ¯: oui, comme tu le dis (Matthieu 26.25-64).
Jésus ajoute avec solennitéâ¯: Je suis roi et il explique dans quel sens il lâest, en rendant témoignage à la vérité.
Câest à cette grande vocation que se rapporte dans lâoriginal le mot deux fois répétéâ¯: câest pour cela. Jésus affirme donc avec solennité que câest pour rendre témoignage à la vérité divine, que lui-même a révélée, quâil est né et quâil est venu dans le monde.
Le premier de ces termes indique sa naissance humaine, le second sa venue dâen haut, du ciel, où il existait avant sa naissance.
Telle est, dans notre évangile, la signification de cette expressionâ¯: venir dans le monde (Jean 9.39â¯; Jean 11.27â¯; Jean 16.28). Il est donc contraire au langage de cet Ãvangile dâentendre ces mots de lâentrée de Jésus dans son ministère, comme le veulent quelques interprètes. Câest précisément parce que le Sauveur est venu du ciel, où il a contemplé la vérité en Dieu même, quâil peut en rendre témoignage (Jean 3.11-32â¯; Jean 1.7).
Ãtre roi par la vérité, câest la seule royauté véritableâ¯; on le comprend si lâon entend ce mot de vérité dans son sens le plus profond, le plus absoluâ¯; qui renferme la réalité éternelle des choses, lâharmonie avec Dieu, la sainteté. Les disciples de Jésus sont appelés à la haute destination de prendre part, avec lui, à cette royauté.
Ãtre de la vérité, câest en dépendre, se sentir en harmonie avec elle (Jean 3.21) se soumettre avec joie à son influence (Jean 7.17), comme être de Dieu (Jean 8.47), câest lui appartenir par le cÅur. Jésus désigne ainsi ceux que le Père attire à lui (Jean 6.44-65)â¯; et ceux-là écoutent sa voix (Jean 10.4-16) et la reconnaissent avec bonheur.
Verset 38
Pilate, dans cette question quâil jette avec une superbe indifférence, sans attendre de réponse, manifeste toute la présomptueuse légèreté de lâhomme du monde, en même temps que la sagesse à courte vue de lâhomme dâÃtat, qui ne croit quâau règne de la violence et de la ruse.
Après cela, Pilate, ne voyant plus en Jésus quâun exalté fort peu dangereux, le déclare innocent quant à lâaccusation politique formulée contre lui.
Mais au lieu de le renvoyer libre, par crainte des Juifs, quâil ne veut pas sâaliéner davantage, il recourt à divers expédients pour le délivrer. Le premier fut de renvoyer Jésus à Hérode (Luc 23.6 et suivants)â¯; le second fut dâoffrir aux Juifs de leur relâcher Jésus, en prenant occasion du privilège quâils avaient de demander, à la fête de Pâque, la libération dâun prisonnier (versets 39 et 40).
Verset 40
Voir, sur cet incident relatif à Barabbas, Matthieu 27.15-21â¯; Marc 15.6-15â¯; Luc 23.17-19, notesâ¯; comparez Actes 3.14.
Marc est celui qui le raconte avec le plus de détails. Selon lui câest le peuple qui prit lâinitiative, en réclamant le prisonnier que le gouverneur relâchait à la fête et qui excité par ses chefs demanda la liberté de Barabbas.
Mais Pilate, désireux de libérer un accusé dont il reconnaissait lâinnocence, saisit avec empressement lâoccasion quâon lui offrait ainsi.
Sur le titre roi des Juifs, que Pilate donne à Jésus, voir Marc 15.10, note.
Les Juifs manifestent, encore ici, les mauvaises passions qui les animent en réclamant, par leurs cris, Barabbas, quâils préfèrent à Jésus. Lâévangéliste juge leur attitude par cette simple remarque, que la situation rend tragiqueâ¯: Or Barabbas était un brigand.
Le motâ¯: crièrent de nouveau, étonne dans le récit de Jean où les chefs du peuple nâont point encore fait entendre ces cris passionnés. Jean suppose connues les relations de ses devanciers (voir Marc 15.8â¯; Luc 23.5-10).