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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-41
Plan du commentaire biblique de Actes 15
Lâéglise dâAntioche envoie des délégués à Jérusalem
Les débats, discours de Pierre
Les apôtres et les anciens sâassemblent ; une grande discussion sâengage. Pierre rappelle comment Dieu lâa choisi, lui membre de lâÃglise de Jérusalem, pour introduire les premiers païens dans lâÃglise et comment il leur a donné le Saint-Esprit aussi bien quâaux Juifs, purifiant leurs cÅurs par la foi. Il en conclut que leur imposer un joug que les Juifs eux-mêmes nâont pu porter, serait tenter Dieu, puisque câest par la seule grâce de Dieu que les Juifs aussi bien que les païens sont sauvés (6-11).
Récit de Barnabas et Paul
Profitant de lâapaisement produit par les paroles de Pierre, Barnabas et Paul racontent les prodiges que Dieu a accomplis par leur moyen au milieu des païens (12).
Intervention de Jacques
Jacques prend la parole après le rapport des deux missionnairesâ¯:
Lettre aux Ãglises de Syrie et de Cilicie
Les apôtres et les anciens, dâaccord avec toute lâÃglise, décident dâenvoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, deux délégués, Jude-Barsabbas et Silas, qui seront porteurs dâune lettre, dont Luc donne le texte. Cette lettre déclare aux frères dâentre les païens que les gens venus de Jérusalem pour les troubler par leurs discours nâavaient aucun mandat. Elle présente les délégués qui viendront avec Barnabas et Paul, auxquels elle rend hommage comme à de fidèles témoins de Jésus-Christ. Elle énonce les seules conditions que les chrétiens de Jérusalem, dirigés par le Saint-Esprit, estiment nécessaire dâimposer aux païens (22-29).
Les délégués à Antioche
Partis de Jérusalem, les délégués arrivent à Antioche, réunissent lâÃglise et lui communiquent la lettre. Sa lecture cause une joie unanime. Jude et Silas, prophètes, fortifient les chrétiens dâAntioche par leurs exhortations ; puis ils sâen retournent à Jérusalem, tandis que Paul et Barnabas continuent à enseigner à Antioche (30-35).
Verset 1
Conférence de Jérusalem
Versets 1 à 35 â Délibération des délégués dâAntioche avec les chrétiens de Jérusalem sur la position dans lâÃglise des païens convertis
Nous retrouvons ici (comparez Actes 11.1-18, notes) en conflit les deux partis qui existaient alors dans lâÃgliseâ¯: dâune part, les Juifs qui avaient embrassé lâÃvangile, mais sans renoncer aux observances de la loi, auxquelles ils attachaient la plus haute importance.
Ils nâétaient point opposés à lâentrée des païens dans lâÃglise mais, convaincus de la perpétuité et des droits divins du judaïsme, ils exigeaient que les païens convertis fussent circoncis et sâengageassent par là à observer toutes les prescriptions de la loiâ¯; en un mot, que les païens devinssent juifs avant de devenir chrétiens.
Lâobservation de la loi nâétait pas à leurs yeux la cause du salut, puisquâeux-mêmes avaient cru au Sauveur, mais ils en faisaient une condition absolueâ¯: Si vous nâavez été circoncis, vous ne pouvez être sauvés.
Si leur opinion avait prévalu, câen était fait du salut par grâce, par la foi seule et de la liberté chrétienne et de lâuniversalité de lâÃvangile. LâÃglise chrétienne serait restée une simple modification du mosaïsme, une secte juive, semblable à celles qui persistèrent durant les premiers siècles. Elle aurait été incapable de conquérir le monde.
Câest ce que sentit vivement lâhomme qui avait pour vocation spéciale de porter lâÃvangile aux païens. Les besoins de son Åuvre (Galates 2.2)â¯; et plus encore les expériences nul avaient fait de lui, pharisien zélé pour la loi, lâapôtre de la grâce, lâamenèrent à combattre vivement les doctrines des judéo-chrétiens.
Paul ne sâopposait pas à ce quâon observât les cérémonies de la loi en les considérant comme moyens dâédification ou par respect pour les traditions des pères. Lui-même fit circoncire son disciple Timothée (Actes 16.3). Mais dès que les exigences des judaïsants nâallaient à rien moins quâà fausser ou à renverser le pur Ãvangile, alors il leur opposait une résistance invincible (verset 2).
Le conflit était inévitable, lâentrée de nombreux païens dans LâÃglise le rendait toujours plus aigu.
Lâorage éclata à Antioche, la principale Ãglise du monde païen, à la suite de lâarrivée de quelques frères de Judée.
Le texte occidental ajoute quâils étaient de ceux de la secte des Pharisiens qui avaient cru (comparer verset 5, note).
Verset 2
Grecâ¯: Or une agitation étant advenue et à Paul et Barnabas une non petite dispute contre eux.
Lâagitation (le mot signifie soulèvement, sédition, Actes 19.40) se produisit dans lâéglise, Paul et Barnabas sâopposant vivement aux docteurs judéens.
Ils résolurent (grec ils ordonnèrent), savoir les chrétiens de lâéglise dâAntioche. Lâéglise choisit pour cette délégation Paul et Barnabas, quâelle considérait comme ses conducteurs et quelques autres de ses membres.
Parmi les délégués était Tite disciple bien-aimé de Paul (Galates 2.1-3).
Lâéglise de Jérusalem, très nombreuse (Actes 21.20), ayant à sa tête les apôtres et les anciens, était la métropole de la chrétienté. Il était donc naturel que celle dâAntioche désirât avoir son avis sur la grave question qui lâagitaitâ¯; dâautant plus que ceux qui avaient soulevé le conflit (verset 1) se donnaient comme agissant par lâautorité de lâéglise de Jérusalem (verset 24). Il importait donc de sâentendre pour conserver la paix.
Quant à Paul, câest bien aussi par amour de la paix quâil consentit à cette délégation (Galates 2.2)â¯; car, comme il le déclare positivement, il nâavait point à soumettre lâÃvangile quâil prêchait aux jugements des autres apôtres, ayant reçu son apostolat directement de Dieu et de Jésus-Christ (Galates 1.1).
Dans le chapitre 2 de lâépître aux Galates (Galates 2), Paul a écrit une relation abrégée de ce voyage à Jérusalem, dans laquelle se trouvent quelques traits qui paraissent différer du récit de Luc et dont il faut tenir compte dans lâexplication de ce dernier.
Ainsi, dâaprès Galates 2.1, ce voyage serait le second depuis sa conversion, tandis que, selon Luc, ce serait le troisième (voir sur cette question, Actes 11.30, note).
Ainsi encore, Paul nous dit quâil le fit «â¯par une révélation de Dieuâ¯Â» (Galates 2.2), tandis que, dans notre récit, il ne paraît obéir quâau vÅu de lâéglise dâAntioche.
Mais ces deux motifs se concilient parfaitement. Paul aurait probablement refusé cette délégation comme contraire à lâautorité de son apostolat, sâil nâavait eu une direction dâen haut.
Quant à lâépoque de ce voyage, la relation de Luc peut sâaccorder avec celle de lâapôtre. Nous lisons dans Galates 2.1 quâil retourna à Jérusalem «â¯quatorze ans aprèsâ¯Â», après sa conversion ou après sa première visite (Galates 1.18), câest-à -dire dix-sept ans après sa conversion. Or, comme on place cette conversion en 35 ou 36 et le concile de Jérusalem dans les années 50 à 52, le voyage raconté par Paul (Galates 2.1) eut lieu dans le même temps que celui-ci.
Verset 3
Les motsâ¯: accompagnés par lâÃglise, montrent que LâÃglise, pénétrée de lâimportance de cette délégation et désireuse de témoigner son attachement à ceux quâelle envoyait, leur fit la conduite, avec solennité, jusquâà quelque distance dâAntioche (Actes 20.38â¯; Actes 21.5).
La Phénicie avait déjà été visitée par des chrétiens (Actes 11.19) et quant à la Samarie, nous savons quâil sây trouvait des frères en grand nombre, qui se réjouirent à lâécoute des récits de Paul et de Barnabas (Actes 8.5-8).
Verset 4
Ils furent reçus, accueillis par lâÃglise, dans une assemblée convoquée pour les entendre.
Ils le furent, en particulier, par les apôtres et les anciens (verset 6, note).
Les termes employés montrent quâils furent reçus officiellement comme délégués de lâéglise dâAntioche.
Le texte occidental (C, Peschito, etc.) porteâ¯: Ils furent reçus grandement.
Verset 5
On peut trouver étrange la manière dont le débat est introduit devant les apôtres et les anciens de Jérusalem.
Les délégués dâAntioche racontent les succès missionnaires de Paul et de Barnabas (verset 4), mais ils ne disent mot du conflit qui avait éclaté dans leur Ãglise et au sujet duquel ils avaient été envoyés à Jérusalem (verset 1).
Ce sont des membres de lâÃglise de Jérusalem, anciens pharisiens, qui commencent le débat en élevant leurs prétentions relatives à la circoncision des païens. Il semblerait, à nous en tenir au texte des principaux manuscrits, que la discussion naquît spontanément à Jérusalem, sans être provoquée par la députation dâAntioche.
Pour éviter cette incohérence du récit, quelques interprètes ont supposé que le verset 5 faisait encore partie du rapport des délégués (verset 4)â¯; ils racontèrent,â¦mais que quelques-uns⦠sâétaient élevésâ¦
Cette explication est peu naturelle.
La difficulté peut être aplanie dâune manière plus naturelle, si lâon admet lâadjonction du texte occidental au verset 1 (voir la note). Dâaprès ce texte les membres de lâÃglise de Jérusalem, qui avaient été troubler lâéglise dâAntioche étaient déjà dâanciens pharisiens et sans doute les mêmes personnages qui élevèrent les premiers leurs prétentions à Jérusalem. Revenus au sein de leur Ãglise, ils engagèrent la lutte, à lâarrivée des délégués dâAntioche, en répétant les exigences quâils avaient formulées à Antioche.
Ces adversaires, nous dit Luc, avaient appartenu, avant leur conversion à la secte des pharisiens et nâen avaient point renié les principes (verset 1, note). Ils nâavaient cru que par lâintelligence et animés peut-être par ce zèle de prosélytisme qui caractérisait les pharisiens (Matthieu 23.15), ils nâavaient admis lâÃvangile que par des motifs intéressés.
En effet, Paul les appelle des «â¯faux frères qui sâétaient introduits parmi nous et sây étaient glissés secrètement pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christâ¯Â» (Galates 2.1).
Verset 6
Paul ne parle (Galates 2.2) que dâune conférence privée où il «â¯exposa lâÃvangile quâil prêchait, dans le particulier, à ceux qui étaient le plus considérésâ¯Â», câest-à -dire, aux apôtres.
Le récit de Luc nous présente, à partir du verset 7 du moins, la convocation dâune grande assemblée de lâÃglise, où il fut délibéré sur la question déjà résolue dans la conférence qui avait eu lieu entre ses conducteurs (voir versets 12, 22 et 25â¯; déjà au verset 6, le texte occidental ajouteâ¯: avec la multitude).
On a prétendu que cette assemblée générale nâétait quâune invention de Luc, sans réalité historique. On se fonde sur le silence de Paul dans lâépître aux Galates. Mais ce silence sâexplique par le fait que ce qui importait à Paul, câétait de démontrer aux Galates quâà Jérusalem, il sâétait trouvé dâaccord avec les apôtres et les conducteurs de lâÃglise (Galates 2.7-9).
La solennelle députation dâAntioche ne pouvait rester ignorée de lâÃglise, non plus que la grave question dont il sâagissait. Or, il eut été contraire à tous les usages du temps apostolique dâexclure lâÃglise de toute participation à un débat dâoù dépendait sa vie (voir Actes 6 et Actes 11).
Le parti pharisaïque, dâailleurs, ardent à faire triompher sa cause, ne dut pas manquer dâinsister pour quâelle fût portée devant LâÃglise entière. Il y a donc mainte bonne raison pour admettre le récit de Luc et la réalité de cette grande assemblée, improprement appelée concile apostolique.
Verset 7
Il y eut une grande discussion, parce que les partisans de la circoncision exposèrent les premiers leurs prétentions. On voit quelle liberté les apôtres laissaient à leurs frères.
Mais Pierre se leva pour parler. Il était lâapôtre de la circoncision et pourtant il avait été choisi le premier de Dieu pour faire entendre à des païens la parole de lâÃvangile.
Il rappelle ce grand événement raconté à Actes 10 et qui, depuis longtemps (grec dès les jours anciens), avait décidé la question. Il y avait, en effet, dix ans au moins que ce fait avait eu lieu et que lâÃglise de Jérusalem lâavait approuvéâ¯; pourquoi donc revenir sur ce sujetâ¯?
Pierre ne dit pasâ¯: Dieu mâa choisi, maisâ¯: Dieu sâest fait un choix, a décidé que⦠Cette tournure fait mieux ressortir lâautorité de Dieu et quant à Pierre, elle est plus modeste.
Nous avons admis, avec la plupart des critiques, la leçonâ¯: parmi vous (Codex Sinaiticus, B, A, C) au lieu de parmi nous (majuscules récents).
Meyer estimait que le sens exigeait nous, car Pierre a dû naturellement se compter au nombre de ses frères.
M. Blass admet nous dans les deux textes.
Mais on peut dire que ce vous accentue le fait que câétait dans lâÃglise de Jérusalem que Dieu avait choisi Pierre pour introduire le premier païen dans son Ãglise.
Verset 9
Voilà un argument auquel il nây avait absolument rien à répondre, car reposait sur le témoignage de Dieu (grec), le connaisseur des cÅurs, qui avait donné aux païens convertis le Saint-Esprit, sans faire aucune différence entre eux et les Juifs.
Pierre avait déjà , dans une autre occasion, produit cette raison irréfutable (Actes 11.15-17).
Ce don de Dieu aux païens avait purifié leurs cÅurs par la foi, sans le secours de la circoncision, qui nâétait que le signe de la purification.
Les Judaïsants exigeaient encore ce signe, parce quâils ignoraient que câest le cÅur qui doit être circoncis (Actes 7.51â¯; Romains 2.28-29).
Verset 11
Maintenant donc, puisque lâÅuvre de Dieu est si évidente à nos yeux, pourquoi tentez-vous Dieuâ¯?
Tenter Dieu, câest provoquer ses jugements, en méconnaissant sa volonté et en lui opposant notre incrédulité et nos révoltes (Exode 17.2).
Les chrétiens judaïsants tentaient Dieu, puisque la grâce de notre Seigneur Jésus leur était prêchée comme unique moyen par lequel lâhomme pécheur peut être sauvé et que, malgré cela, ils voulaient imposer aux païens convertis le joug intolérable de la loi (comparer Matthieu 23.4â¯; Galates 5.1).
Pierre professe hautement sa foi en ce salut par grâce et puisque Dieu nâa point fait de différence entre les Juifs et les païens (verset 9), lâapôtre nâen fait aucune non plusâ¯: de la même manière quâeux aussi. Il est donc en pleine harmonie avec Paul dans cette grande doctrine. Ce dernier, comme le remarque Meyer, le reconnaît lui-mêmeâ¯; car, si plus tard, à Antioche, il dut reprocher à Pierre un moment dâinconséquence (Galates 2.14), il put dans cette circonstance en appeler à leur parfait accord sur le principe même de la justification par la foi (Galates 2.15-16).
Le discours de Pierre est le dernier acte de cet apôtre que Luc raconte.
Verset 12
Le discours de Pierre eut pour effet dâimposer silence aux adversaires (comparez Actes 11.18) et toute la multitude y donna son assentiment tacite.
Barnabas et Paul profitèrent de ce calme de lâassemblée pour raconter les grands résultats quâils avaient obtenus parmi les païens.
Ils en attribuent toute la gloire à Dieu, car lui seul peut faire ces miracles et ces prodiges, par où il faut entendre, non seulement des guérisons, mais aussi et surtout, les effets puissants de la Parole et de lâEsprit de Dieu dans les âmes.
Leur récit était une confirmation éclatante du discours de Pierre.
Verset 14
Après que les deux missionnaires eurent achevé leur exposé, Jacques (voir Actes 12.17, 2e note), qui exerçait une si grande influence dans lâÃglise de Jérusalem, prit la parole (grec répondit, car son discours répond à la situation créée par ce qui venait dâêtre dit, comparez Actes 3.12â¯; Actes 5.8).
Il approuve dâabord lâexposé que Pierre (il lâappelle Syméon, selon lâancienne forme hébraïque de son nom primitif) vient de faire, de la conversion des premiers païensâ¯; il montre ensuite dans ce grand événement lâaccomplissement de la parole prophétique (versets 16-18)â¯; enfin, il fait une proposition pratique qui puisse répondre au vÅu de tous (versets 19-21).
Les termes par lesquels il exprime le fait de lâentrée des païens dans lâÃglise, sont remarquablesâ¯: Dieu, dit-il pour la première fois (comparez Actes 14.16), a pris soin (grec a jeté les regards, considéré) de prendre du milieu des païens un peuple à son nom, câest-à -dire qui portât ce nom.
Le terme de peuple nâétait jamais donné quâaux Juifsâ¯; en lâappliquant aux nations païennes, Jacques les rend égales à Israëlâ¯; câétait, comme le remarque Bengel, «â¯une énigme topique pour des oreilles juivesâ¯Â» (comparer Romains 9.24-26)
Verset 17
Amos 9.11-12
Jacques, comme tous les apôtres, tient à montrer lâaccord de ses affirmations avec les paroles des prophètes.
Ainsi, il trouve la conversion des païens annoncée dans cette prophétie dâAmos, qui, en un temps malheureux de lâhistoire dâIsraël, promet le rétablissement de la maison de David, de sa dynastie, de son royaume spirituel.
Cette maison nâétait plus alors, aux yeux du prophète, quâun tabernacle, une frêle tente, tombée en ruine, parce que dix tribus du peuple sâétaient séparées dâelles.
Mais il viendra des temps où Dieu la réédifiera, la rétablira dans son antique splendeur. Et alors le reste des hommes, toutes les nations païennes sur lesquelles le nom de Dieu sera invoqué, rechercheront le Seigneur et seront reçues en grâce, sans autres conditions.
Câest ce que dit le Seigneur qui, maintenant, fait ces choses, qui sont connues de lui de toute éternité.
Jacques cita cette prophétie dans la langue originale. Luc la rapporte librement dâaprès la version grecque.
Celle-ci diffère à divers égards de lâhébreu, dont voici la traduction littéraleâ¯: «â¯En ce jour-là , je relèverai la tente de David qui est tombéeâ¯; je réparerai ses brèchesâ¯; je relèverai ses ruines et je la rebâtirai comme aux jours anciens, afin quâils possèdent le reste dâÃdom et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, dit lâÃternel, qui fait celaâ¯Â».
On voit les deux principales différences entre lâhébreu et la version grecque. Celle-ci porteâ¯: le reste des hommes, au lieu de le reste dâÃdom.
Ensuite, les traducteurs Grecs transforment lâaffirmation que les Israélites posséderont les nations en celle-ciâ¯: les nations rechercheront le Seigneur, pensée qui nâest pas dans lâhébreu. Ils avaient évidemment sous les yeux un texte différent de notre texte hébreu actuel. Et lâon peut se demander sâil nâen était pas de même pour Jacques, car la parole dâAmos, telle que nous la lisons aujourdâhui dans les bibles hébraïques, ne renferme que très indirectement la prophétie que Jacques invoque.
Verset 18
La leçon que nous avons adoptée avec la plupart des éditeurs, sur lâautorité de Codex Sinaiticus, B, C, réduit verset 18 à ces seuls motsâ¯: connues dès lâéternité.
Ces choses que Dieu avait annoncées par le prophète et quâil connaissait de toute éternité, parce quâil les avait arrêtées dans son conseil, câétait la conversion des païens et la destination du salut à tous les hommes.
Elles ne devaient donc pas être, pour les auditeurs de Jacques, un sujet dâétonnement ou de doute. Lachmann et M. Blass adoptent le texte de A, D, Vulgateâ¯: «â¯Son Åuvre est connue du Seigneur dès lâéternitéâ¯Â»
Enfin le texte reçu, avec quelques majuscules et la plupart des minuscules, porteâ¯: «â¯Toutes ses Åuvres sont connues de Dieu dès lâéternitéâ¯Â».
Dans les trois leçons, lâidée reste la même.
Verset 20
Avec une sagesse tout apostolique Jacques propose donc de ne point (grec) importuner à côté, en outre, les païens qui se convertissent à Dieu, en leur imposant, en plus de la foi, la circoncision et lâobservation de la loi de Moïse (verset 5), mais simplement de leur recommander lâabstention, toute négative et facile, de certaines pratiques autorisées dans le paganisme, mais qui, interdites par la loi, étaient un objet dâhorreur pour les Juifs.
Sans cette précaution, aucunes relations fraternelles nâauraient pu sâétablir entre les croyants nés dans le judaïsme et ceux qui se convertissaient du paganisme.
Ces prescriptions, que les Juifs faisaient déjà aux prosélytes dâentre les païens, portaient sur trois pointsâ¯: dâabord les souillures des idoles, ce qui, dâaprès verset 29, signifie les viandes sacrifiées aux idoles. On en faisait des festins qui dégénéraient en orgies. Et, même sans ces abus, manger de ces bêtes sacrifiées aux idoles était aux yeux de quelques-uns participer au culte païen (voir 1 Corinthiens 8).
Jacques nomme en second lieu la fornication, ou lâimpureté (comparer verset 29, où lâordre de ces prescriptions est différent). On sâest étonné de rencontrer ce précepte tout moral au milieu dâordonnances qui nâavaient quâun caractère rituel. Mais si lâon se souvient de ce quâétaient les mÅurs du paganisme si lâon considère que les meilleurs de ses moralistes ne réprouvaient que lâadultère et encore celui de la femme seule, on ne pensera plus que des païens convertis arrivassent, en un jour, à pratiquer la pure morale chrétienne. Au reste, il se peut, comme le pensent beaucoup dâinterprètes, quâil sâagisse de mariages à des degrés prohibés par la loi (Lévitique 18), ou de relations contraires à la stricte monogamie (1 Timothée 3.2, 1re note).
Enfin, la loi de Moïse interdisait aux Juifs de manger des animaux étouffés (grec de lâétouffé) ou du sang conservé dans les bêtes qui nâavaient pas été saignées (Lévitique 3.17â¯; Lévitique 17.10-14). Ils avaient donc horreur du sang comme aliment et leurs frères devaient, par charité, respecter ce scrupule.
Plusieurs interprètes comptent quatre préceptes en distinguant lâinterdiction de manger fa viande des animaux étouffés de lâinterdiction de goûter du sang, ils fondent cette distinction sur le fait que dans les sacrifices, les païens buvaient le sang des victimes, mélangé à du vin.
Verset 21
Grecâ¯: Dès les générations anciennes.
Les paroles par lesquelles Jacques termine son discours sont évidemment destinées à motiver sa proposition.
Comme elles ne sont pas très claires, on les comprend de deux manièresâ¯: puisque Moïse est lu et prêché, il nâest pas nécessaire de rien prescrire aux chrétiens juifs qui sont instruits par luiâ¯; ils nâont quâà observer la loi comme ils lâont fait jusquâici.
Ou bienâ¯: Moïse étant depuis si longtemps prêché dans chaque ville et lu dans les synagogues chaque jour de sabbat, la loi étant ainsi profondément graves dans lâesprit des Juifs et connue même des païens qui les entourent, il faut empêcher que des hommes admis comme membres dans des Ãglises aient une conduite en contradiction flagrante avec les principes de cette loi. Ce serait un scandale pour leurs frères sortis du judaïsme et un sujet dâétonnement pour les païens eux-mêmes.
Nous pensons que cette dernière pensée est celle que Jacques a voulu exprimer. Si câest dans un tel esprit de charité que ces prescriptions furent proposées par Jacques et votées par lâassemblée, on comprend que Paul ait pu les accepter sans rien concéder de ses principes relatifs au salut par grâce et à la liberté chrétienne. Lui-même, traitant plus tard ces questions dans ses épîtres aux Corinthiens (1 Corinthiens 8-10) et aux Romains (Romains 14 et Romains 15), exhortera les forts à faire des concessions aux faibles.
On a dit que le vote de lâassemblée de Jérusalem, qui aurait prescrit ces conditions aux chrétiens sortis du paganisme, était en contradiction avec lâaffirmation de Paulâ¯: (Galates 2.6) «â¯Ceux qui sont les plus considérés ne mâont rien imposéâ¯Â». Mais sâexprimant ainsi Paul parlait de la circoncision, dont les judaïsants exigeaient lâapplication à Tite. Il pouvait, malgré les ordonnances édictées par lâassemblée de Jérusalem, dire en toute vérité quâon ne lui avait rien «â¯imposéâ¯Â», car ces ordonnances, déjà observées par les prosélytes, nâintroduisaient aucune condition nouvelle et laissaient intacte la question de principe.
Quant à ce que Paul écritâ¯: (Galates 2.10) Seulement que nous nous souvenions des pauvres, ces paroles expriment un vÅu, une recommandation, non une prescription. On ne saurait donc les opposer au récit de Luc.
Verset 22
Avec toute lâÃgliseâ¯; il faut bien remarquer ces mots qui complètent verset 6.
Lâhistoire de cette assemblée, quâon a nommée concile de Jérusalem, répand une précieuse lumière sur la constitution de lâÃglise primitive.
Les partisans du cléricalisme ont prétendu que ce concile nâavait été tenu que par les apôtres, assistés des anciens et que, comme il sâagissait dâune question de doctrines, les simples fidèles de LâÃglise nây avaient point eu de part.
Il est vrai que Lâéglise dâAntioche envoie à Jérusalem pour consulter «â¯les apôtres et les anciensâ¯Â» (verset 2), qui se réunissent afin de délibérer sur cette importante question (verset 6)â¯; il est même très naturel que leur avis eût le plus dâimportance et dâautorité.
Mais, quâon le remarque bien, du commencement à la fin de cette transaction, lâÃglise, comme telle, y prend part. Câest ce qui ressort dâune manière évidente des versets 5, 12, 22, 23, 30. Il en avait été de même lors de lâélection des premiers diacres (Actes 6).
Outre la lettre qui va suivre et dont furent chargés Paul et Barnabas, lâÃglise décida très sagement dâenvoyer à Antioche, avec eux, deux de ses principaux membres (grec gouvernants, comparez Luc 22.26), qui rendraient témoignage de vive voix de ce qui sâétait passé à Jérusalem (verset 27).
Jude Barsabas nâest pas connu dâailleurs.
Quant à Silas, il allait devenir le compagnon dâÅuvre de lâapôtre Paulâ¯: verset 40â¯; comparez Actes 17.4â¯; Actes 18.5â¯; 2 Corinthiens 1.19â¯; 1 Thessaloniciens 1.1â¯; 2 Thessaloniciens 1.1. Dans ces derniers passages, Paul le nomme Silvain, ce qui est la forme latine du nom.
Verset 23
Grecâ¯: par leur mainâ¯; cet hébraïsme ne signifie pas que les envoyés de lâÃglise rédigèrent la lettre, mais quâils en furent les porteurs auprès des Ãglises nommées ci-après.
Cette lettre, dont on a, sans raison suffisante, révoqué en doute lâauthenticité, porte cependant tous les caractères de son origine. Elle est claire et complète dans sa brièveté. Et, comme cet important document fut bien vite répandu dans les Ãglises dâAsie Mineure, pour lesquelles il avait un si haut intérêt (Actes 16.4â¯; Actes 21.25), rien ne fut plus facile pour Luc que de sâen procurer une copie, quâil nous a conservée.
Une variante de Codex Sinaiticus, B, A, C, D, admise par Tischendorf et plusieurs critiques, supprime ces deux motsâ¯: et les, devant frères, en sorte que ce dernier terme sâappliquerait aux anciens et non aux autres membres de lâÃglise.
Il faudrait donc traduireâ¯: «â¯Les apôtres et les frères anciensâ¯Â».
Cette variante a tout lâair dâune correction inspirée par le cléricalisme naissant, qui ne voulait pas que les frères fussent aussi signataires de la lettre.
Il nâest pas probable quâon eût ajouté ces mots, sâils nâavaient pas fait partie du texte primitif.
La lettre est adressée aux frères qui sont dâentre les païens à Antioche et en Syrie, où, de la capitale du pays, lâÃvangile sâétait répanduâ¯; enfin en Cilicie, patrie de Paul, où lui-même avait annoncé Jésus-Christ (Actes 9.30â¯; Actes 11.25â¯; Actes 15.41).
Il faut relever le fait que la lettre est adressée seulement aux Ãglises de ces provinces, dans lesquelles les Juifs étaient particulièrement nombreux.
Il explique dâune part que Paul nây fait aucune allusion dans 1 Corinthiens 8 à 1 Corinthiens 10, où il traite le même sujetâ¯: le décret de Jérusalem était inconnu des chrétiens de la Grèce.
Et dâautre part, on peut voir, avec M. Wendt, dans cette adresse limitée une preuve de lâauthenticité du document.
Si Luc ne lâavait trouvé rédigé en ces termes, il lui eût sans doute attribué une destination plus générale, dâautant plus que, dâaprès son propre récit (Actes 16.4), les missionnaires, dans leur second voyage, recommandaient les décisions de Jérusalem même à des Ãglises situées dans des contrées plus lointaines.
La salutation grecque que nous rendons par salut, signifieâ¯: réjouissez-vous ou joie vous soitâ¯! (comparer Actes 23.26)
On a remarqué que de tous les écrivains du Nouveau Testament, Jacques est le seul qui emploie cette formule dans son épître (Jacques 1.1)â¯; et lâon en a conclu que câest lui qui rédigea notre lettre. Vu sa haute position dans LâÃglise de Jérusalem et la part quâil avait eue à la conclusion du débat, cette opinion nâest pas invraisemblable.
Verset 24
On voit que lâassemblée de Jérusalem a éprouvé de la peine de ce que les chrétiens dâAntioche ont été troublés et bouleversés dans leurs âmes et quâelle désavoue les hommes par qui cela était arrivé.
Aucun ordre, aucun mandat ne leur avait été donné, comme ils lâavaient probablement prétendu.
Le texte reçu avec C, majuscules, versions, ajoute ces motsâ¯: disant quâil faut être circoncis et garder la loi. Les critiques et les exégètes les suppriment.
Cependant il est possible que la lettre exprimât la cause du conflit.
Verset 26
Il y a dans cette partie de la lettre deux choses qui seront de la plus haute importance pour les Ãglises aux quelles elle est adresséeâ¯: câest dâabord le fait Que lâassemblée de Jérusalem était tombée dâaccord (grec devenue unanime) et quâainsi sa décision nâavait point été prise par une majorité seulement.
Câest ensuite que la lettre parle de Paul et Barnabas avec vénération et amour. Ils sont reconnus comme de fidèles serviteurs de Dieu qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
Câest là une allusion aux persécutions quâils avaient souffertes dans leur premier voyage de mission (voir en particulier Actes 14.19).
Quoique, depuis Actes 13.9, Paul soit ordinairement nommé avant Barnabas, il est naturel quâici et au verset 12 se trouve lâordre inverse, parce que Barnabas était connu à Jérusalem depuis plus longtemps que Paulâ¯; câest même lui qui lâavait introduit auprès de lâÃglise (Actes 9.27).
Bleek et Meyer voient avec raison dans ce détail une preuve de lâauthenticité du document conservé par Luc.
Verset 27
Les mêmes choses que celles qui sont renfermées dans la leurs.
Ils les confirmeront de bouche, avec lâautorité dâhommes qui sont délégués par les apôtres de Jérusalem.
Verset 29
Voir verset 20, note.
Cette parole solennelleâ¯: il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous, distingue lâinfluence du Saint-Esprit de la conviction personnelle dans ceux qui parlentâ¯; mais ces deux choses sont inséparables comme la cause et lâeffet.
Câest le Saint-Esprit qui a opéré cette conviction et les auteurs de la lettre en ont clairement conscience (comparer Actes 5.32â¯; Jean 15.26-27, note).
Combien de fois cette formule a-t-elle été répétée dans des conciles où lâerreur et les passions humaines avaient beaucoup plus de part que le Saint-Espritâ¯!
On traduit ordinairementâ¯: Choses dont vous ferez bien de vous garder. Mais lâexpression grecque signifieâ¯: vous vous en trouverez bien.
Les apôtres veulent direâ¯: Vous aurez ainsi la paix et la concorde dans lâÃglise. Rilliet et Oltramare traduisent aussi de cette manière.
Quelques documents présentent au verset 29 trois variantes, dont les deux premières se trouvent également au verset 20â¯:
M. Blass admet les trois variantes dans son texte occidental. Pour M. Zahn la première résulte en tout cas dâune mutilation texte originalâ¯; la seconde est une interpolation faite en Orient dâabord et pour les motifs suivantsâ¯: le décret de Jérusalem nâavait plus dâapplicationâ¯; on chercha à le transformer en une sorte de catéchisme moralâ¯; on laissa tomber lâinterdiction relative aux animaux étouffésâ¯; on entendit celle relative aux viandes sacrifiées aux idoles du culte païen en général et celle relative au sang, de lâeffusion du sang humainâ¯; à la mention des trois péchés capitauxâ¯: idolâtrie, homicide, adultère, on ajouta ce sommaire de toute la loiâ¯: tout ce que vous ne voulez pas qui vous soit fait, ne le faites pas aux autres (comparer Matthieu 7.12â¯; Romains 13.8-10).
Verset 31
à Antioche, comme à Jérusalem, câest la multitude de lâÃglise qui sâassemble pour recevoir la réponse attendue.
On conçoit quâen écoutant la lecture de la lettre tous se réjouirent de la consolation.
Câétait en effet pour eux une consolation immense de savoir quâils ne seraient plus troublés (verset 24) dans leur foi au salut par grâce et quâils restaient affranchis du joug de la loi juive.
Il ne faut pas traduire, comme le font plusieursâ¯: ils se réjouirent de lâexhortation.
Le mot grec a bien aussi ce sens, mais lâexhortation reçue à Antioche était de sâabstenir des choses sacrifiées aux idoles, etc. Or quây avait-il de réjouissant dans ces prescriptionsâ¯?
Verset 32
Voir, sur ce don de prophétie, Actes 11.27-28, noteâ¯; Actes 13.1.
Jude et Silas, ayant ce don là , étaient capables dâexhorter avec puissance.
Verset 33
Grecâ¯: Ils furent congédiés en paix, câest-à -dire, avec des souhaits de paix et de prospérité pour leur voyage.
Le texte reçu porteâ¯: vers les apôtres au lieu deâ¯: vers ceux qui les avaient envoyés (Codex Sinaiticus, B, A, C, D).
à la suite de ces mots le même texte renferme ceux-ci, qui forment verset 34 «â¯Toutefois Silas jugea à propos de rester là â¯Â».
Cette remarque se lit dans C, D, beaucoup de minuscules et de versions.
M. Blass la considère comme appartenant aux deux recensions. Dans le texte occidental, il admet de plus cette adjonction de D. «â¯et Jude seul partitâ¯Â».
Il est nécessaire, en tout cas, de sous-entendre cette indication, puisque, au verset 40, Silas se trouve encore à Antioche.
Verset 35
Grecâ¯: Enseignant et évangélisant la parole élu Seigneur.
Ces deux disciples et même plusieurs autres, trouvaient, dans la grande ville dâAntioche et ses environs, un champ assez vaste pour leurs travaux.
Verset 36
Le différend de Paul et de Barnabas
Paul propose à Barnabas de retourner visiter les Ãglises quâils ont fondées dans leur précédent voyage. Barnabas veut prendre Jean-Marc avec eux. Paul sây refuse à cause de la défection de Jean en Pamphylie. Ce dissentiment fut si vif que les deux missionnaires se séparent. Barnabas, avec Jean-Marc, sâembarque pour Chypre (36-39).
Débuts du voyage de Paul
Paul fait choix de Silas. LâÃglise les recommande au Seigneur. Ils parcourent la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Ãglises (40, 41).
Second voyage missionnaire, lâÃvangile en Grèce (15.36 à 18.22)
Versets 36 à 41 â Le départ
Comment ils vont, câest-à -dire quel est leur état spirituel, depuis leur conversion. Lâapôtre montre son amour et sa vive sollicitude pour les âmes quâil avait amenées à Jésus-Christ.
Fonder des Ãglises est une grande choseâ¯; les affermir, les faire avancer dans la vie chrétienne, en est une autre, non moins importante.
Il y a dans le texte, après le mot retournons, une particule qui indique que cette proposition doit être exécutée immédiatement, sans délai.
Verset 39
On se souvient que Jean surnommé Marc (voir sur ce disciple Actes 12.12, note) était parti avec Paul et Barnabas lors de leur premier voyage de mission (Actes 13.5)â¯; et quâil les avait quittés depuis la Pamphylie pour retourner à Jérusalem (Actes 13.13).
Il paraît que Paul avait désapprouvé et jugeait sévèrement les motifs, à nous inconnus, de cette retraite. Il appliquait sans doute à Marc la parole du Seigneurâ¯: (Luc 9.62) «â¯Celui qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, nâest pas propre au royaume de Dieuâ¯Â».
Il ne veut donc plus prendre avec lui, comme compagnon dâÅuvre, celui qui avait reculé peut-être devant les fatigues et les dangers de la mission. Barnabas, de son côte, par une affection pleine dâindulgence pour Marc qui était son parent (Colossiens 4.10), voulait lâemmener avec eux.
Il y eut un dissentiment (grec de lâirritation) tel quâils se séparèrent lâun de lâautre et que Barnabas, persistant dans son idée, prit Marc avec lui et sâembarqua pour lâîle de Chypre, où il aimait à retourner, parce que câétait sa patrie (Actes 4.36â¯; Actes 13.4, note).
Ce récit laisse dans lââme du lecteur une impression de tristesse. Il nous montre que les plus éminents serviteurs de Dieu sont encore des hommes et que le Maître seul fut «â¯sans péchéâ¯Â».
Nous savons heureusement quâil ne resta, dans le cÅur de ces trois hommes, aucune trace dâanimosité. Plus tard, Paul parle de Barnabas avec la plus haute estime (1 Corinthiens 9.6) et de Marc avec la plus tendre affection (Colossiens 4.10â¯; 2 Timothée 4.11â¯; Philémon 1.24).
Verset 40
Silas (versets 22 et 33, notes) était encore à Antioche, puisque Paul le choisit pour soi, comme son compagnon dans ce second voyage de mission.
Avant de partir, ils furent recommandés (grec) livrés à la grâce de Dieu par les frères, câest-à -dire par lâÃglise (comparer Actes 14.26).
Il résulte de ce fait, selon toute vraisemblance, que lâéglise dâAntioche approuva la conduite de Paul dans son différend avec Barnabas.
Verset 41
Pour aller dâAntioche dans lâAsie Mineure, où lâapôtre avait fondé les Ãglises quâil voulait visiter (verset 36), Paul et Sites devaient traverser la partie septentrionale de la Syrie, ils pénétrèrent bientôt dans la Cilicie, patrie de Paul.
Dans ces deux provinces ils rencontrèrent déjà des Ãglises à affermir (verset 23, 2e noteâ¯; Actes 9.30, note).
Mais le principal but de leur voyage était les provinces du centre de lâAsie Mineure, où avaient été fondées plusieurs Ãglises importantes pendant le premier voyage de mission (Actes 13 et Actes 14â¯; comparez Actes 16.4-5).