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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-26
Plan du commentaire biblique de Actes 1
Lâactivité de Jésus, jusquâà son ascension, sujet dâun premier livre
Lâauteur rappelle à Théophile quâil a exposé dans un premier livre les actes et les enseignements de Jésus jusquâau jour où il fut enlevé après avoir donné des ordres à ses apôtres et les avoir convaincus quâil était vivant en leur apparaissant pendant quarante jours (1-3).
La dernière entrevue de Jésus avec les apôtres
Verset 1
Introduction, ascension du Sauveur (1-14)
Grecâ¯: Le premier traité je lâai fait touchant toutes les chosesâ¦
Dès les premiers mots, lâauteur rappelle quâil a déjà écrit, dans un premier livre, la vie de Jésus. Il sâagit de lâÃvangile de Luc, désigné par un mot qui peut signifier parole, discours, récit, histoire ou livre.
Luc lâavait dédié au même Théophile dont le nom reparaît ici (Luc 1.3, note).
Cet Ãvangile est résumé en deux motsâ¯: il renferme toutes les choses que Jésus a faites et enseignées.
Il est évident quâil ne faut pas presser ce motâ¯: toutes les chosesâ¯; Luc entend par là tout ce qui, dans la vie si riche de Jésus, est nécessaire à la connaissance que nous pouvons avoir de lui (comparer Jean 20.30, noteâ¯:).
Ce que lâauteur a relevé dans cette vie du Sauveur, ce sont ses Åuvres et ses révélations, ce quâil a fait et enseigné.
Pour sauver le monde, il ne fallait pas seulement une doctrine nouvelle, quelque grande et divine quâelle pût êtreâ¯; il fallait des actes opérés par la puissance de Dieu. Luc caractérise par ces deux termesâ¯: faire et enseigner toute lâactivité de Jésus sur la terre, y compris ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Il place même ses Åuvres avant son enseignement, parce que câest par elles, plus encore que par ce dernier, quâil a révélé Dieu et sauvé notre humanité.
Mais il faut remarquer aussi cette expressionâ¯: «â¯ce que Jésus a commencé et de faire et dâenseignerâ¯Â».
Quelques exégètes (de Wette, Meyer, Wendt) ne voient dans ce terme quâun hellénisme fréquent dans les synoptiques (Matthieu 11.20â¯; Marc 2.23â¯; Luc 3.8â¯; Luc 4.21â¯; Luc 5.21) et destiné à relever lâaction exprimée par lâinfinitif quâil accompagne. Nous le traduisons parâ¯: «â¯Il se mit à â¦â¯Â» De même dans notre passage, disent-ils, il ne faut pas mettre lâaccent sur ce verbe.
Dâautres (Olshausen, Baumgarten, Lechler, Zahn, Barde) estiment que la pensée de Luc est celle-ciâ¯: Jésus, durant sa vie sur la terre, nâa fait que commencer lâÅuvre immense du salut du mondeâ¯; il en a posé le fondement et il la poursuit du haut de sa gloire par son Esprit et par le moyen de ses disciples, jusquâà ce quâelle arrive à sa perfection (Hébreux 2.3).
Or cette action du Sauveur glorifié, qui est la continuation de lâÅuvre du Christ historique, câest précisément le sujet du livre des Actes, ainsi intimement rattaché par Luc à son évangile. Et ceux qui soutiennent cette interprétation la trouvent confirmée par cette circonstance que lâauteur donne, pour introduction à son second livre, les derniers faits de la vie de Jésus après sa résurrection (versets 2-11), indiquant par là que les Actes ne sont que la suite de lâévangile.
On peut objecter cependant à ce sens donné au verbeâ¯: il commença, le complémentâ¯: toutes ces choses. Jésus nâa fait que commencer lâensemble de son Åuvre, mais non toutes les choses racontées dans lâÃvangile, ce qui voudrait dire que chacune dâelles attend son achèvement.
Ceux qui trouveront cette objection décisive pourront prendre lâexpression de Luc comme une sorte de prolepse. Il voulait direâ¯: «â¯Jâai raconté toutes les choses que Jésus a faites et enseignées depuis quâil a commencé son ministère jusquâau Jour où il fut enlevéâ¯Â».
Lâemploi analogue de ce verbe au verset 22â¯: (grec) «â¯ayant commencé depuis le baptême de Jeanâ¯Â», est en faveur de cette interprétation (Blass).
Verset 2
Câest jusquâà ce jour, jour où il fut enlevé (grec pris en haut, verset 9, note), quâallait le récit de lâÃvangile de Luc (Luc 24.50-52).
Mais lâauteur veut rappeler ici avec plus de détails ce qui avait précédé ce jour suprême.
Ainsi dâabord Jésus ressuscité avait donné des ordres (Luc 24.49â¯; Matthieu 28.19-20) aux apôtresâ¯; il le fit par lâEsprit Saint, dont lui-même était rempli, car ces ordres étaient de la plus haute importance, câétait la charte de son royaume sur la terre. Luc rappelle encore que ces apôtres, Jésus les avait choisis (Luc 6.13-16)â¯; câétaient les seuls quâil eût appelés à lâapostolat et en leur donnant ces ordres, il confirmait une dernière fois leur autorité apostolique.
Quelques exégètes (Olshausen, de Wette, Wendt) rapportent ces motsâ¯: par lâEsprit Saint, à ceux-ciâ¯: quâil avait choisis, en sorte que lâEsprit de Dieu aurait présidé à ce choix.
Il est plus naturel de rattacher cette action de lâEsprit aux ordres donnés par le Sauveur (Meyer, Reuss, Holtzmann).
Verset 3
Dans versets 1 et 2, Luc a rappelé ce quâil a raconté dans son premier livreâ¯; la tournure de la phrase grecque montre quâil se proposait dâintroduire ensuite son second livreâ¯; mais la mention faite (verset 2) des derniers rapports de Jésus avec les apôtres sâempare de son esprit et il interrompt le développement de sa pensée pour épuiser ce quâil a à dire de ces rapports (verset 3 et suivants). Que de choses il concentre ici en peu de motsâ¯!
Verset 4
Plusieurs Pères de lâÃglise, la Vulgate et plusieurs exégètes modernes (Meyer, Wendt, Holtzmann, Blass), attribuant à ce mot une étymologie différente, le traduisent ainsiâ¯: «â¯comme il mangeait avec euxâ¯Â».
Ce serait donc un repas dâadieux que Jésus aurait eu avec ses disciples (comparer Luc 24.41-43).
Ici se présente une question sur laquelle les interprètes diffèrentâ¯: Luc mentionne-t-il deux réunions distinctes, la première versets 4 et 5, la second verset 6 et suivants (Meyer)â¯? Ou bien continue-t-il aux versets 4 et 5 la description générale des rapports de Jésus ressuscité avec les disciples (Wendt)â¯? Ou enfin commence-t-il au verset 4 le récit de la dernière réunion, récit quâil poursuit verset 6 et suivants (Holtzmann)â¯?
Le contexte nous paraît décider pour cette dernière explicationâ¯: nous avons ici la relation dâune seule rencontre, celle que Jésus eut avec ses disciples le jour même de son ascension (verset 9) et qui eut lieu sur le mont des Oliviers (verset 12).
Comparer Luc 24.49. Jésus savait combien peu les disciples étaient préparés encore à entreprendre leur Åuvreâ¯; il veut donc quâils attendent à Jérusalem lâaccomplissement de la promesse du Saint-Esprit.
Sans doute, comme le remarque Lechler, câétait un dur renoncement pour eux de rester dans cette ville ennemie où, quelques semaines auparavant, leur Maître avait souffert la mort et où eux-mêmes couraient des dangers.
Sans doute aussi, Dieu aurait pu leur envoyer le Saint-Esprit partout ailleurs quâà Jérusalemâ¯; mais tel était le plan de sa miséricorde éternelle que ses plus grandes grâces fussent encore répandues sur la ville coupable, que lâÃvangile y fût annoncé en premier lieu et que, de là , il se répandît dans le monde (comparer Ãsaïe 2.2-3).
Jésus appelle promesse du Père celle quâils avaient si souvent entendue de lui.
Pour expliquer cette désignation, les interprètes se réfèrent aux nombreuses promesses concernant le Saint-Esprit qui se trouvent déjà dans les prophètes (2.17)â¯; Baumgarten montre même dans lâeffusion de lâEsprit lâaccomplissement de lâancienne alliance tout entière.
Cela est vrai, mais il suffit de remarquer que le Sauveur, en annonçant aux disciples lâenvoi de lâEsprit, attribue toujours à la souveraine puissance du Père ce grand miracle qui devait régénérer le monde (Luc 24.48â¯; Jean 14.16-26â¯; Jean 15.26, comparez Actes 2.33).
Verset 5
Grecâ¯: baptisés (câest-à -dire plongés) dans lâEsprit Saintâ¯: expression qui indique la plénitude de lâaction de lâEsprit, destiné à pénétrer lâhomme tout entier.
Nous retrouvons dans ce verset le contraste frappant, souvent exprimé dans lâÃcriture entre le baptême dâeau et le baptême du Saint-Esprit, qui sont lâun le symbole, lâautre la réalité et qui, ensemble, constituent le vrai baptême (Matthieu 3.11â¯; Luc 3.16â¯; Jean 1.33â¯; Jean 3.5).
Grecâ¯: Non après beaucoup de ces jours-ci, ajoute le Sauveur, câest-à -dire dâici peu de jours, dix jours après quâil aura été glorifié (comparer Jean 7.39, note).
Verset 6
La particule donc reprend le récit au verset 4 et indique quâil sâagit bien de la même réunion.
Les disciples rattachent avec raison à la promesse du Saint-Esprit le rétablissement (Actes 3.21, noteâ¯; Marc 9.12-13, note) de ce royaume dont Jésus leur parlait si souvent (verset 3)â¯; et ils attendent sa restauration de Jésus lui-mêmeâ¯: que tu rétablirasâ¯; mais en le limitant à Israël (grec le royaume pour Israël) ils montrent à la fois leur patriotisme et leur peu dâintelligence de la spiritualité et de lâuniversalité de ce royaume.
Ils sont encore imbus de ce particularisme juif auquel ils ne renonceront que par degrés et au moyen de révélations positives (Actes 10.9 et suivants). Et cette première erreur les induit à croire au rétablissement terrestre et matériel de ce royaume à une époque prochaine, au sujet de laquelle ils interrogent leur Maître.
Verset 7
Dans sa réponse, Jésus ne blâme pas la question des disciplesâ¯; mais pourtant il refuse expressément de leur révéler les temps ou les moments, câest-à -dire les époques générales et les dates précises (ou les moments favorables) du rétablissement du royaume de Dieu (1 Thessaloniciens 5.1).
Ce nâest pas à vous de les connaître, ces temps dépendent exclusivement de lâautorité du Père.
Ailleurs, Jésus va jusquâà déclarer que le Fils lui-même, dans son état dâhumiliation, les ignorait (Marc 13.32). Par ces paroles le Sauveur rectifie aussi indirectement ce quâil y avait dâerroné dans la question des disciplesâ¯; car il leur donne à entendre que le rétablissement du royaume est encore dans un lointain avenir (les temps, les moments) et ne sera pas seulement pour Israël, mais pour tout le peuple de Dieu, Juifs et païens sauvés. Toutefois ce rétablissement reste certain, sans quoi il nâaurait pas ses temps et ses moments que le Père a fixés.
Chose singulièreâ¯! Ces paroles positivesâ¯: Ce nâest pas à vous de connaître les temps ou les moments, le savant et pieux Bengel pensait quâelles ne concernaient que les apôtres à lâépoque où elles leur furent adressées, attendu que les révélations divines ont leurs degrés et que Dieu a fait connaître par lâApocalypse ce que Jésus refusait alors.
à quoi son compatriote, Lechler, répond que Bengel lui-même a totalement échoué quand il a voulu, dâaprès ce livre, déterminer les temps et les moments. Et il en conclut avec beaucoup de raison que les motsâ¯: Ce nâest pas à vous de connaître, subsistent pour nous.
Mais hélasâ¯! Aujourdâhui encore, les disciples veulent être plus sages que le Maîtreâ¯!
Verset 8
Grecâ¯: Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit étant venu sur vous.
Par ces paroles Jésus oppose (mais) la promesse, qui va sâaccomplir, aux vaines spéculations des disciples sur les temps et les moments. Ils seront préparés à leur tache par lâEsprit de Dieu, qui sera en eux une puissance, intellectuelle et morale, telle quâils nâen ont encore aucune idée et leur Åuvre consistera à être les témoins de Jésus-Christâ¯; témoins de sa vie sainte, de ses Åuvres, de sa vérité et tout particulièrement de sa résurrection (Luc 24.48).
Où rendront-ils ce témoignageâ¯!
Tout dâabord à Jérusalem et dans toute la Judée (voir verset 4, note)â¯; puis dans la Samarie et enfin jusquâaux extrémités de la terre.
Ces motsâ¯: jusquâaux extrémités de la terre paraissent au premier abord une exagérationâ¯; mais ils sont littéralement vrais, car, si lâaction personnelle des apôtres fut limitée à un petit nombre de pays, câest bien leur témoignage écrit qui, aujourdâhui même, atteint les extrémités de la terre par lâÅuvre des missions. Les prophètes avaient annoncé cette extension du règne du Christ (Ãsaïe 49.6â¯; comparez Actes 13.47â¯; Romains 10.18).
Verset 9
Il est digne de remarque que Luc emploie deux verbes différents pour exprimer lâacte de lâascension et les deux au passifâ¯; iciâ¯: il fut élevéâ¯; aux versets 2 et 11â¯: il fut prit en haut.
Dâoù lâon peut conclure que ce fut lâaction, non du Sauveur lui-même, mais de la puissance de Dieu. Il ne faut pas oublier du reste que Jésus, déjà glorifié, nâétait plus assujetti aux lois de la pesanteur (comparer Jean 20.19, note).
La nuée, probablement lumineuse (Matthieu 17.5), qui déroba le Sauveur aux regards des disciples
Verset 10
Deux messagers célestes dont les vêtements resplendissaient de lumière (Luc 24.4â¯; Jean 20.12). Ils avaient un important message pour les disciples qui restaient là , les regards arrêtés vers le ciel, comme ne pouvant se séparer de ce Maître quâils aimaient.
Verset 11
Consolez-vous, disent les anges, vous ne serez pas toujours séparés de votre Sauveur, il reviendraâ¯; ce même Jésus que vous contemplez (grec) viendra ainsi de la même manière que vous lâavez vu allant au ciel.
Câest ainsi quâil se montra à Saul sur le chemin de Damas et câest ainsi quâil reviendra au dernier jour dâune manière visible pour tous.
La seconde venue du Sauveur, si souvent annoncée par lui-même et par ses apôtres (Matthieu 24.30â¯; Matthieu 25.31â¯; Luc 21.27â¯; 1 Thessaloniciens 4.16â¯; 2 Thessaloniciens 1.7â¯; Hébreux 9.28â¯; Apocalypse 1.7), suppose le fait de son ascension, ici raconté en détail (voir Luc 24.53, note).
Cette ascension, accomplie sous les yeux des disciples, leur donna la certitude que Jésus, toujours vivant, accomplirait toutes les promesses quâil leur avait faites. Ils reçurent par là aussi lâassurance de toutes les réalités du monde invisible. Là où est Jésus, là est le ciel.
Verset 12
Câest donc sur la montagne des Oliviers, si connue par les évangiles (Matthieu 21.1, etc.), quâeut lieu lâascension, cette même montagne au pied de laquelle se trouvait Gethsémanéâ¯; la scène des douleurs et des humiliations les plus profondes de Jésus fut aussi le témoin de sa gloire.
Ce rapprochement dut se présenter à lâesprit des disciples et les encourager, dans lâattente de leurs propres souffrances.
Le chemin dâun sabbat était de 2000 coudées, environ un kilomètre.
Dâaprès les traditions des rabbins juifs, il nâétait pas permis à un Israélite de dépasser cette distance le jour du sabbat. Quant à la distance de Jérusalem à Béthanie, où, dâaprès Luc 24.50 (voir la note), eut lieu lâascension, elle est environ trois fois plus forte (Jean 11.18-19, note).
Verset 13
La chambre haute était la partie supérieure dâune maison où lâon avait coutume de se retirer pour des communications intimes ou pour prier (Actes 9.37â¯; Actes 20.8).
Dans celle qui est ici mentionnée comme la chambre haute, bien connue, les disciples (grec) étaient demeurant, câest-à -dire sâassemblaient dâordinaire. Ce terme de «â¯chambre hauteâ¯Â» montre quâil sâagit dâune maison privée et non de quelque appartement attenant au temple, comme on lâa quelquefois supposé, dâaprès Luc 24.52-53.
Quant à la liste des apôtres, qui se trouve ici pour la quatrième fois (Matthieu 10.2-4â¯; Marc 3.17-19â¯; Luc 6.14-16), elle est conforme à celle de Luc 6.14-16â¯; seulement Jean et Jacques séparent Pierre dâAndré et Jean se trouve placé avant Jacques, de manière à être à côté de Pierre. Les récits de Actes 3.1, suivants, Actes 8.14, suivants ont motivé ce changement. Voir Matthieu 10.4â¯; Luc 6.16, notes.
Verset 14
Les disciples, privés de la présence visible de Jésus, éprouvaient le besoin de rester dâautant plus étroitement unis (dâun commun accord, comparez Actes 2.1) et de persévérer dans la prière (Le texte reçu ajouteâ¯: et dans la supplication, mots qui ne sont pas authentiques). Sans doute ils demandaient à Dieu lâaccomplissement de la promesse (verset 4).
Avec les apôtres se trouvaient aussi les femmes, que nous connaissons par les évangiles (Matthieu 27.61â¯; Marc 15.40â¯; Luc 24.10), entre lesquelles Luc nomme spécialement Marie, mère de Jésus. Câest la dernière mention qui soit faite dâelle dans le Nouveau Testamentâ¯; dès ce moment elle rentre dans une obscurité complète et ce nâest pas sans dessein quâil en est ainsi.
Pour la première fois nous trouvons les frères de Jésus au nombre des disciples. Il paraît que leur incrédulité (Marc 3.21â¯; Marc 3.31-35â¯; Jean 7.5) avait été vaincue par la résurrection (1 Corinthiens 15.7). Meyer fait observer que ces frères sont distingués des apôtres (verset 13), dâoù il conclut quâaucun dâeux nâétait du nombre de ces derniers (voir les Introductions aux épîtres de Jacques et de Jude).
Verset 15
Le discours de Pierre
Pierre prend la parole dans une assemblée de cent vingt personnes environ (15).
Le choix de Matthias
Lâassemblée présente deux candidats. Elle demande au Seigneur de désigner celui quâil a choisi. Le sort, consulté, tombe sur Matthias, qui est adjoint aux onze (23-26).
Choix dâun apôtre en remplacement de Judas (15-26)
En ces jours-là , câest-à -dire dans les jours qui sâécoulèrent entre lâascension et la Pentecôte. Pierre occupe ici, dès lâabord, parmi les frères (Codex Sinaiticus, B, A, C), câest-à -dire parmi les disciples, comme porte le texte reçu, la première place que le Seigneur lui avait assignée.
Il propose à la communauté de remplacer Judas par un douzième apôtre. Il se garde bien de le nommer lui-même, comme lâaurait fait son prétendu successeur de Romeâ¯; ni les apôtres réunis, ni la petite Ãglise qui les entourait ne voulurent prendre la responsabilité du choix à faire (versets 24 et 26, notes).
Luc remarque que le nombre des disciples alors réunis était de cent vingt personnes (grec)â¯; cent vingt noms. Câétaient là probablement tous les disciples qui se trouvaient à Jérusalemâ¯; mais il y en avait beaucoup dâautres en Galilée, puisque cinq cents dâentre eux sâassemblèrent autour de Jésus ressuscité (1 Corinthiens 15.6).
Verset 16
Le crime et la fin horrible de Judas (verset 18) avaient fait sur tous les disciples une impression qui aurait pu ébranler leur foi. Pierre a donc à cÅur de montrer à ses frères que la destinée de cet homme était lâobjet de la souveraine prescience de Dieu et quâelle avait été prédite dans, lâÃcriture.
Le Seigneur lui-même avait plus dâune fois exprimé cette redoutable pensée (Jean 13.18â¯; Jean 17.12, note), dans laquelle il ne faut point voir lâaffirmation dâune fatalité inévitable, car jamais lâhomme nâest privé de sa liberté, ni partant de sa responsabilité.
Pierre attribue à lâEsprit Saint les paroles de lâÃcriture quâil va citer (verset 20)â¯; et voilà pourquoi, à ses yeux, il fallait quâelles fussent accomplies.
Les paroles que Pierre a en vues sont celles quâil citera au verset 20 et non, comme on lâa supposé, le passage bien connu en Psaumes 41.10 (comparer Jean 13.18).
Verset 18
Avant de citer les passages de lâÃcriture auxquels il a fait allusion, Pierre tient à rappeler à tous qui était Judas et quelle sainte et belle vocation il avait abandonnée pour sâen aller à une fin si affreuse.
Il introduit cette caractéristique par la conjonction car, parce que, qui prend ici, comme Jean 2.18â¯; Jean 9.17, le sens deâ¯: en tant que.
Le second passage cité au verset 20 parle de la destitution dâun serviteur infidèle à sa chargeâ¯; câest pourquoi, par anticipation, Pierre accentue le contraste entre le rôle de Judas et sa qualité dâapôtreâ¯: il était compté parmi nous (apôtres) et (grec) il avait obtenu le lot de ce ministère (ou de ce service).
Ce mot le lot désigne ce qui est échu à quelquâun par le sortâ¯; puis, par extension, toute part quâon obtient, soit par héritage, soit par une charge dont on est revêtu. Pour Judas, câétait lâapostolat. Or ce malheureux vendit ce précieux lot et reçut en échange le salaire de lâinjustice, avec lequel il acquit un champ.
Lâapôtre rattache à cette triste acquisition la fin tragique du traître. Son récit diffère notablement de celui de Matthieu (Matthieu 27.3-10). Dâaprès ce dernier, Judas mit fin à ses jours en sâétranglant et le sanhédrin, après avoir délibéré sur lâemploi quâil devait faire des trente pièces dâargent jetées par Judas dans le temple, décida lâacquisition du champ dâun potier pour la sépulture des étrangers.
On a supposé, pour accorder les deux traditions divergentes, que Judas sâétait pendu et que, la corde ayant cassé, son corps tomba et se rompit et que, dâautre part, Pierre attribue à Judas lui-même lâacquisition du champ faite par le sanhédrin, parce que le prix de ce champ appartenait au fond à Judas. Pour ingénieuses que soient ces tentatives de conciliation, elles donnent de notre texte une interprétation qui sâécarte de son sens premier et naturel.
Verset 19
Ce qui a été généralement connu à Jérusalem, câest tout ce qui est raconté au verset 18. De là le nom donné par le peuple à cette sinistre localité, le champ du sang (Matthieu 27.8, note).
à cause de ces motsâ¯: dans leur propre langue et de lâinterprétation grecque dâun nom hébreu, inutile dans le discours de Pierre qui parlait en cette langue à un auditoire israélite, on a supposé que verset 19 est une remarque insérée ici par Luc, ce qui est très probable.
Calvin et plusieurs interprètes modernes considèrent versets 18 et 19 comme une parenthèse explicative de lâauteur des Actes. Mais le donc du verset 18 semble prouver que celui-ci fait partie du discours de Pierre.
Verset 20
Dans le Psaumes 69.26, le texte hébreu porteâ¯: Que leur demeure soit dévastée et quâil nây ait plus dâhabitants dans leurs tentes.
La seconde citation, Psaumes 109.8, est conforme à lâhébreu et à la version des Septante. Dans lâun et lâautre de ces Psaumes, lâauteur parle de ses ennemis, quâil considère comme les ennemis de Dieu et de son peuple (Psaumes 69.28). Pierre applique à Judas les paroles du psalmiste (comparer Jean 13.18).
Dans cette application, la demeure que Judas a laissée devenir déserte par son crime, câest son apostolat, comme cela ressort de la seconde citation. Dâautres voient dans cette demeure la propriété acquise par Judas (verset 18)â¯; la première partie de la prophétie est accomplie, voudrait dire Pierreâ¯; il nous reste à en accomplir la seconde, en donnant la charge de Judas à un autre.
Le terme traduit par charge signifie proprement la fonction dâun surveillant (épiscopat).
Verset 22
La proposition que Pierre a préparée par son discours est de nommer un apôtre à la place de Judas. Mais puisquâun témoin doit être parfaitement instruit de tout ce quâil affirme, Pierre pose comme condition que lâélu ait (grec) marché avec les premiers disciples de Jésus, quâil ait partagé la vie errante du Sauveur et des siens, et cela, pendant tout le temps que le Seigneur Jésus (grec) est entré et sorti parmi nous.
Les limites du ministère caractérisé par cet hébraïsme (Jean 10.9, note) sont le baptême de Jean, qui lâinaugura (grec ayant commencé depuis le baptême de Jean) et lâascension, qui en marqua le terme.
Lâhomme qui aura ainsi suivi Jésus du commencement à la fin de sa carrière terrestre pourra seul être témoin de sa résurrection. Il sera témoin de sa vie entièreâ¯; mais Pierre concentre celle-ci dans la résurrection, quâil considère comme le fondement de lâÃvangile (comparer Actes 10.38-42).
On voit par ces paroles quelle haute idée les apôtres eux-mêmes se faisaient du témoignage apostolique, source unique et seule autorisée de tout ce que nous connaissons du Sauveur et de son Åuvre.
Verset 23
On reconnut donc dans ces deux hommes les conditions qui précèdent.
Dâoù nous pouvons conclure que plusieurs disciples de Jésus le suivirent dans tout son ministère, comme les apôtres, ce qui nâest point expressément raconté dans les évangiles, mais ressort de récits tels que Luc 6.13â¯; Luc 9.57 à 10.20.
Ils furent présentés par lâassemblée comme les deux candidats entre lesquels le sort devait décider.
On peut se demander si le sujet du verbeâ¯: ils présentèrent, ce sont les onze ou lâassemblée des cent vingt. Dâaprès le cas analogue Actes 6.3-5, il sâagit plutôt de celle-ci.
Ces deux hommes ne sont du reste point connus dans lâhistoire. Selon une tradition rapportée par les Actes apocryphes, ils avaient été des soixante-dix disciples envoyés en mission par Jésus.
Verset 25
Câest sans doute encore lâapôtre Pierre qui prononce cette prière au nom de tous (verset 15), mais câest avec raison quâelle est attribuée à tous les assistants, parce que tous priaient dans leur cÅur.
Ce quâils demandent au Seigneur, câest de montrer, de révéler par le sort qui va être jeté (verset 26), lequel de ces deux il avait choisi, afin que ce choix fut bien de lui et non des hommes.
Les mots ministère (service) et apostolat sâappliquent à une seule et même fonction. Judas lâavait abandonnée pour sâen aller en son propre lieu. Parole tragique qui, ici, ne peut signifier autre chose que le lieu ou lâétat dâun malheur sans remède (Matthieu 26.24). Ainsi chacun, en mourant, sâen va en son propre lieu qui est déterminé par les dispositions intérieures de son âme.
Dâautres explications données de ce terme, comme sa maison, ou le champ quâil avait acquis (verset 18), ne se discutent pas.
à qui sâadresse cette prièreâ¯? Au Seigneur Jésus, répondent Bengel, Olshausen, Baumgarten, Ebrard, Lechler, parce que câest par le nom de Seigneur que les disciples désignent toujours leur Maître (verset 6) et parce que câest lui qui avait choisi tous ses apôtres et qui devait aussi choisir celui-ci.
Câest à lui également que sâadressera la dernière prière dâÃtienne (Actes 7.59). Meyer pense, au contraire, que Pierre parle à Dieu, à qui appartient cet attribut de connaître les cÅurs de tous (Actes 15.8â¯; Luc 16.15â¯; Jérémie 17.10).
Mais Jésus, même dans son état dâhumiliation, «â¯savait ce qui était dans lâhommeâ¯Â» (Jean 2.25â¯; Jean 21.17). Il nây a rien dans le texte qui décide la question dâune manière péremptoire.
Verset 26
Les apôtres eurent recours à ce moyen du sort, parce que, dâune part, ils étaient convaincus que Judas devait être remplacé et le nombre de douze apôtres, voulu par Jésus, complétéâ¯; et que, dâautre part, ils ne voulaient pas prendre la responsabilité de cette élection.
Mais ils nâagirent ainsi quâaprès avoir prié et certains que le sort manifesterait réellement la volonté du Seigneur.
Bengel fait cette remarque que, tant que Jésus fut avec eux, les disciples nâemployèrent jamais ce moyen, parce quâil les conseillait en toutes choses et quâaprès la Pentecôte, ils nây eurent jamais recours, parce que lâEsprit de Dieu les conduisait en toute vérité.
Cette observation est très juste et surtout applicable aux élections dans les Ãglisesâ¯; mais notre récit prouve au moins que consulter ainsi la volonté de Dieu, quand on nâa aucun autre moyen de la connaître, nâa rien de contraire à cette volonté.
Quant à lâAncien Testament, voir Lévitique 16.8â¯; Nombres 26.52-56â¯; Josué 7.14â¯; 1 Samuel 10.20â¯; 1 Chroniques 24.5â¯; 1 Chroniques 25.8â¯; Proverbes 16.33â¯; comparer Luc 1.9.