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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/1-john-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Verset 1
Mes petits enfants, expression de tendresse. Le vieil apôtre considère comme des enfants ceux auxquels il écrit, parce quâils sont dâune autre génération.
Le but de Jean, lorsquâil présente la sainteté de la conduite comme un effet nécessaire de la communion avec Dieu (1 Jean 1.5-7) et quâil insiste sur le devoir du chrétien de confesser ses péchés avec une humble repentance (1 Jean 1.8-10), est dâinspirer à ses frères une sainte horreur du péchéâ¯: Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point.
Il sait, toutefois et il a déclaré hautement, que les plus avancés ont toujours besoin de pardon (1 Jean 1.8-10) et comme il a déjà indiqué le moyen dâobtenir ce pardon, le sang de Jésus (1 Jean 1.7), il revient sur ce moyen pour lâexposer plus complètement. Quiconque a péché est par là même accusé devant Dieu et serait infailliblement condamné si son péché restait sur lui. Jean présente à lâhomme convaincu de péché et de condamnation le Sauveur et son Åuvre sous un double aspect.
Dâabord, il lui montre en Jésus un défenseur auprès de Dieu, plaidant par son intercession Romains 8.34â¯; Hébreux 2.17â¯; Hébreux 2.18, notesâ¯; comparez Hébreux 7.25â¯; Hébreux 9.21, notes, ensuite verset 2, il lui fait envisager le sacrifice de Christ.
Le terme que nous rendons par défenseur et dâautres par avocat, est le même que Jésus, dans les discours de la chambre haute, applique au Saint-Esprit et que la plupart des versions traduisent là par consolateur. Ce mot est formé dâun verbe qui signifie appeler auprès de soi et aussi encourager, consoler. Lâadjectif substantif dérivé de ce verbe désigne lâavocat ou lâintercesseur quâon appelle à son aide devant un juge ou un maître. On a cru, à tort, y trouver le sens de consolateur ce serait plutôt consolé (voir Jean 14.16, note).
Quant à la différence quâil y a entre lâintercession du Sauveur et celle du Saint-Esprit, dont il est dit aussi quâil «â¯prie pour les saints selon Dieuâ¯Â» voir Romains 8.26, 2e note.
Ce défenseur, Jean le nomme Jésus-Christ juste, épithète qui le caractérise comme celui qui est saint, sans tache, le seul membre de notre humanité qui soit exempt de péchéâ¯: câest là son titre auprès de Dieu pour intercéder en notre faveur. Dieu regarde à lui, à sa justice et non à nous, à nos injustices et il «â¯lâexauce toujoursâ¯Â» (Jean 11.42â¯; 2 Corinthiens 5.21â¯; 1 Pierre 3.18).
Verset 2
Par la conjonction et, qui a, ici comme ailleurs (1 Jean 1.2), la valeur dâun car, Jean introduit le second et principal aspect de lâÅuvre de Christ, sa propitiation, qui donne à son intercession une efficacité infinie et porte le calme et la paix dans les âmes des pécheurs.
Le mot propitiation désigne lâaction de rendre Dieu propice en couvrant le péché au moyen dâun sacrifice (comparer sur ce mot 1 Jean 4.10 et sur la doctrine elle-même Romains 3.25, noteâ¯; Romains 5.10, noteâ¯; 2 Corinthiens 5.19-21 et Hébreux 10, notes).
Une vérité importante ressort encore de lâexpression que lâapôtre donne à sa penséeâ¯: il ne dit pas que Jésus a fait la propitiation par un acte spécial, mais quâil est propitiationâ¯; il lâest par sa personne sainte, par toute sa vie dâabaissement volontaire et dâobéissance, dont sa mort sur la croix a été le couronnement (Jean 17.19), par la position dâintercesseur quâil occupe auprès de Dieu depuis sa glorification.
Et Jean accentue encore cette idée en employant le terme abstrait propitiation au lieu du terme concret victime propitiatoire (que lui prêtent à tort nos versions). Il veut faire sentir que le Sauveur nâa accompli notre réconciliation avec Dieu par aucun moyen extérieur mais quâil est lui-même propitiation (1 Corinthiens 1.30).
Enfin, pour exprimer la valeur infinie de ce sacrifice et pour que tous puissent y avoir recours dans leur angoisse, lâapôtre affirme que son efficacité sâétend, non seulement à ceux qui déjà ont cru, ou même aux élus de Dieu, comme le prétend une certaine théologie, mais expressément au monde entier.
Il peut et doit être présenté à tous comme lâunique moyen de salut. Non seulement Dieu «â¯veut que tous les hommes soient sauvésâ¯Â» (1 Timothée 2.4), mais Jésus a souffert et est mort comme le second Adam, le représentant de notre raceâ¯; celle-ci a tout entière le bénéfice de la rédemption quâil a accomplie (1 Corinthiens 15.22â¯; 1 Corinthiens 15.45â¯; Romains 5.12-21).
Verset 3
Lâobservation des commandements de Dieu, preuve de notre amour pour lui
Câest par elle que nous acquérons la certitude dâavoir connu Dieu. Prétendre le connaître et ne pas pratiquer sa loi, câest mentir. Mais garder sa parole, câest lâaimer parfaitement. Si nous disons que nous demeurons en lui, nous devons vivre comme Jésus a vécu (3-6).
Le commandement ancien et nouveau de lâamour fraternel, condition pour marcher dans la lumière
Lâapôtre ne présente pas à ses frères un commandement nouveau ; ils le connaissent dès lâorigine de leur vie chrétienne. Et pourtant il est nouveau, car il est le fruit dâune vie nouvelle, manifestée en Christ et dans les croyants et dont lâapparition a été comme la lumière qui dissipe les ténèbres. Dès lors, celui qui se dit dans la lumière et hait son frère est encore dans les ténèbres. Celui qui aime ne risque pas de broncher, tandis que celui qui hait ne sait où il va (7-11).
Pour connaître Dieu, garder ses commandements, en particulier celui de lâamour fraternel (3-11)
Verset 6
Connaître (versets 3, 4, 13, 14), dans lâÃcriture et surtout dans le style de Jean, ne signifie jamais une connaissance intellectuelle, théorique, mais une connaissance expérimentale du cÅur.
Connaître est presque synonyme dâaimer (verset 5), ou de ces autres termes être en lui (verset 5) demeurer en lui (verset 6). Câest-à -dire que chacune de ces expressions, entendue dans son sens complet, rend, par un de ses côtés, lâidée de «â¯communion avec Dieuâ¯Â» (1 Jean 1.3â¯; 1 Jean 1.6), dont Jean traite dans cette première partie de sa lettre.
Ici, en effet, il veut donner à ses frères les signes auxquels ils reconnaîtront sâils sont dans cette communionâ¯: négativement, ne pas garder ses commandements (verset 4), de même que «â¯marcher dans les ténèbresâ¯Â» (1 Jean 1.6) et prétendre vivre dans cette communion, câest mentirâ¯; positivement, garder ses commandements (verset 3â¯; comparez Jean 14.15-21â¯; Jean 15.10), câest-à -dire toute sa parole et y conformer sa conduite (verset 5)â¯; marcher comme il a marché, câest-à -dire suivre Jésus, lâimiter, lui ressembler en toutes choses et en particulier dans cette communion permanente avec Dieu qui a été le principe de sa vie (Jean 5.19â¯; Jean 5.30â¯; Jean 14.10â¯; Jean 17.21), câest la démonstration seule évidente que nous sommes en communion avec lui et que lâamour de Dieu, notre amour pour Dieu, est véritablement parfait en nous (verset 5) car cet amour seul se plaît dans la volonté de Dieu et seul il peut lâaccomplir (comparer versets 7-11).
Il est bien évident, du reste, que Jean considère ici la vie chrétienne à son point de vue idéalâ¯; car il ne peut pas se mettre en contradiction avec ce quâil vient de dire (1 Jean 1.8-10). Mais cet idéal, quiconque le reconnais et y tend de toutes ses forces, avec la grâce de Dieu, celui-là connaît Dieu (versets 3, 4 et 13).
Verset 7
Expression du tendre amour de lâapôtre, qui doit faire pénétrer ses paroles au fond du cÅur de ses lecteurs.
Au lieu deâ¯: Bien-aimés (Codex Sinaiticus, B, A, C, versions), le texte reçu porteâ¯: Frères.
Verset 8
Ce commandement qui nâest pas nouveau, qui est ancien et qui toutefois, sous un autre rapport, est nouveau, câest évidemment le commandement de lâamour, ainsi nommé par Jésus (Jean 13.34â¯; comparez ci-dessous 1 Jean 2.9-11â¯; 1 Jean 3.11â¯; 1 Jean 4.7â¯; Jean 15.12).
Il est ancien, car les chrétiens auxquels écrit Jean lâavaient dès le premier moment où ils ont connu lâÃvangile, dès le commencement (verset 7). Câétait même là lâessence de la parole évangélique quâils ont entendue (Le texte reçu répète ici les motsâ¯: dès le commencement, contre le témoignage de Codex Sinaiticus, B, A, C).
Et pourtant ce commandement est nouveau, non pas seulement, selon lâinterprétation de Calvin, parce quâil faut le pratiquer toujours de nouveau, mais parce que, comme lâexprime clairement notre apôtre, les ténèbres passent et que la véritable lumière luit déjà .
Les ténèbres, câest lâétat de lâhumanité avant lâapparition de Christ (Jean 1.5), câest la vie de lâhomme naturel, où domine lâégoïsme (Matthieu 6.22â¯; Matthieu 6.23)â¯; la lumière, câest la révélation de Dieu qui est lumière (1 Jean 1.5) et spécialement celui qui est le porteur de cette révélation, Jésus-Christ (Jean 1.8-9â¯; Jean 8.12â¯; Romains 13.12-14â¯; 2 Corinthiens 4.6â¯; Ãphésiens 5.8-13â¯; Colossiens 1.12â¯; Colossiens 1.13), qui nous rend capables dâaimer.
On peut connaître lâÃvangile sans avoir encore éprouvé dans son cÅur toute la portée, la beauté, la douceur du commandement de lâamourâ¯; mais que le cÅur change, que la vie chrétienne se développe dans la communion du Sauveur et du Dieu qui est amour, alors ce commandement divin devient tout nouveauâ¯; il le devient tous les jours davantage et il le deviendra surtout quand lâamour aura atteint la perfection.
Ce qui prouve encore que cette interprétation est la vraie, ce sont les mots quâajoute lâapôtreâ¯: ce qui est vrai en lui et en vous, en lui, car Christ a vécu de cette vie nouvelle de lâamour, il lâa créée dans le monde et en vous, car les chrétiens peuvent et doivent la vivre dans la communion avec Christ.
Il est dâautres interprétations de ce passage qui nous paraissent moins en harmonie avec lâensemble du texte. Ainsi par le commandement nouveau les uns entendent le devoir de vivre comme Christ a vécu (verset 6) dâautres lâensemble de la doctrine et de la vie chrétiennes.
En admettant quâil sâagit du commandement de lâamour quelques exégètes pensent quâil est ancien, parce quâil a été donné par Moïse (Lévitique 19.18) et nouveau depuis lâÃvangile. Bien plus, on a dit quâil était ancien, parce que Dieu lâa implanté au cÅur de lâhomme, en créant celui-ci à son image (comparer Jean 13.34, note).
Verset 11
Le contraste entre la lumière et les ténèbres désignait ci-dessus (1 Jean 1.5-7) lâopposition absolue quâil y a entre Dieu et le péché dans toutes ses manifestations (comparer Jean 3.19-21, notes).
Aimer ses frères, être avec les enfants de Dieu dans une communion intime, vivante, dévouée, câest, aux yeux de Jean, une preuve quâon est et demeure en communion avec Dieu, qui est lumière et amour.
La lumière divine nous pénètre elle éclaire notre chemin et nous ôte toute (grec) occasion de chute, toute occasion de pécher, dans nos rapports avec nos frères. Tel est le sens de ce mot (Jean 11.9â¯; Jean 11.10).
Dâautres lâentendent, avec moins de raison, du scandale que nous donnons au prochain (Matthieu 18.7).
à côté de lâamour, Jean ne connaît que la haine, car pour lui lâindifférence de lâégoïsme nâest pas autre chose que la communion avec les ténèbres. Lâune ou lâautre de ces dispositions décident de la vie moraleâ¯: celle-ci sera tout entière lumière ou ténèbres, selon que lâune ou lâautre domine.
Celui qui marche dans les ténèbres et risque ainsi de faire une chute (verset 10), ne sait, dâune manière générale, où il va (Jean 12.35)â¯; parce quâil refuse de voir, il est peu à peu privé de la faculté de percevoir la lumièreâ¯: les ténèbres ont aveuglé ses yeux (Jean 12.40â¯; Ãsaïe 6.10).
Verset 12
Jean sâadresse à ses lecteurs selon leur âge
Jean prémunit ses lecteurs contre le danger dâaimer le monde
Quâils nâaiment point le monde ni les choses qui y sont. Lâamour du monde et lâamour du Père sâexcluentâ¯: la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, la fausse sécurité et lâorgueil quâinspirent les biens terrestres ne viennent point du Père. Le monde et sa convoitise passent ; celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement (15-17).
Se garder de lâamour du monde (12-17)
Verset 14
Lâappellationâ¯: Petits enfants, répétée du verset 1, sâapplique à tous les chrétiens, sans distinction.
Ils ont obtenu le pardon de leurs péchés à cause de son nom, du nom de Jésus-Christ, de ce nom par lequel il sâest révélé à eux comme le Sauveur.
Ensuite, pour rendre son exhortation plus incisive, lâapôtre interpelle ses lecteurs selon leurs divers âgesâ¯: pères, jeunes gens. Ces termes sont pris au sens propre et non comme désignant divers degrés de lâexpérience chrétienne.
Jean dit trois foisâ¯: je vous écris et trois foisâ¯: je vous ai écrit (selon Codex Sinaiticus, B, majuscules).
Quelques interprètes pensent que le verbe au passé se rapporte à ce qui précède dans lâépître, le verbe au présent à ce qui va suivre.
Dâautres voient dans ce changement de temps, comme dans la répétition des assurances données aux pères et aux jeunes gens, lâintention de lâauteur de confirmer ce quâil vient de dire pour lâaffermissement de leur foiâ¯: «â¯Je vous lâécris et je nâai rien à en retrancher, je vous lâai écrit, cela subsisteâ¯Â» (comparer une expression semblable dans Jean 19.22).
Quelques interprètes pensent que le mot jâécris se rapporte à cette lettre et le mot jâai écrit, à un autre ouvrage de lâapôtre, à lâÃvangile ou à une lettre perdue.
Beaucoup plus naturelle est lâexplication qui admet que le présent se rapporte à la lettre dans son ensemble ou à lâacte même dâécrire (1 Jean 1.4â¯; 1 Jean 2.1) et le passé à ce quâil a déjà écrit dans cette lettre et spécialement aux dernières paroles (versets 3-11), qui présentent lâobéissance aux commandements de Dieu, notamment à celui de lâamour fraternel, comme la condition essentielle de la vie en Dieu. Pour posséder celle-ci, les chrétiens doivent remplir une autre condition, négative, que Jean va indiquer (versets 15-17)
Quant aux grâces spéciales que lâapôtre rappelle a ses frères pour leur affermissement, il présente dâabord à tous (mes petits enfants, verset 12) lâassurance du pardon de leurs péchés à cause du nom de Jésusâ¯; car cette assurance seule, avec la paix et la liberté quâelle procure, peut élever le chrétien au-dessus de tous les doutes, le préserver de tous les dangers, en lui donnant un filial accès auprès de Dieu qui est sa force.
Aux pères, lâapôtre rappelle deux fois (versets 13 et 14) quâils ont eu le bonheur de connaître (versets 5 et 6, note) depuis longtemps le Sauveur, Celui qui est dès le commencement (1 Jean 1.1) et de faire déjà lâexpérience de sa fidélité et de son amour. Comment donc ne pas se confier en lui jusquâà la finâ¯?
Aux jeunes gens, il redit deux fois (versets 13 et 14) que, malgré la puissance des tentations qui assaillent leur âge, ils ont vaincu le malin (1 Jean 3.12â¯; 1 Jean 5.18â¯; 1 Jean 5.19), quâils sont forts en Dieu (Luc 11.21â¯; Ãphésiens 6.10) et par sa parole qui demeure en eux (2 Timothée 2.19). Comment maintenant deviendraient-ils lâches pour le combat, perdant ainsi tous les fruits de leurs victoiresâ¯?
Enfin, aux chrétiens de tout âge, quâil embrasse de nouveau dans ce terme de tendresseâ¯: petits enfants, lâapôtre aime à rappeler quâils ont eu, dès leur entrée dans la vie, lâimmense privilège de connaître Dieu comme un tendre Père dont lâamour réclame justement tout leur cÅur, toute leur vie. Que ces paroles devaient être puissantes pour tous, venant dâun apôtre qui avait vieilli dans les combats où il encourage ses frèresâ¯!
Verset 16
Voici maintenant lâexhortation qui découle de ce qui précède et qui, selon le contexte et selon la nature des choses, sâadresse surtout aux jeunes gens (verset 14).
Le monde, lâamour du monde, le Père, lâamour du Pèreâ¯: telle est la grande antithèse que lâapôtre établit ici et dont les deux termes, considérés comme les objets de notre amour, sâexcluent absolument.
Mais pour ne pas abuser de ce précepte, ce qui arrive si fréquemment, il faut se faire une idée juste de ce que Jean appelle le monde. Il nâentend point par là lâunivers créé, Åuvre de Dieu, où se manifestent sa sagesse, sa puissance et sa bonté (Romains 1.20)â¯; car nous pouvons, nous devons lâaimer, comme les hommes de Dieu qui le chantent dans leurs cantiques (Psaumes 19â¯; Psaumes 104).
Il ne désigne point non plus les hommes qui sont encore du monde (1 Jean 3.13â¯; 1 Jean 3.5-19)â¯; car, dans ce sens, Dieu lui-même «â¯a aimé le mondeâ¯Â» (Jean 3.16) et nous devons lâaimer comme il lâaime, câest-à -dire nous efforcer de le sauver, ce qui ne peut avoir lieu sans amour.
Par ce mot, de même que Paul par lâexpression «â¯le siècle présentâ¯Â» (Romains 12.2â¯; Galates 1.4â¯; 2 Timothée 4.10, etc.), Jean entend lâesprit charnel, mauvais, corrompu, qui, depuis la chute, règne parmi les hommes du monde, avec toutes les choses indifférentes en elles mêmes que cet esprit rend funestes en les pénétrant et en les assujettissant à son service.
Le même objet, la même action, la même jouissance peuvent être du monde ou nâen être pas, selon lâesprit quâon y apporte. En un mot, tout est monde, même les choses les plus saintes en apparence, là où nâest pas lâamour de Dieu, occupant la première placeâ¯; et là où est cet amour, rien nâest monde, car il exclut naturellement, nécessairement, tout ce qui, par sa nature, est incompatible avec lui.
Mais lâapôtre lui-même précise sa pensée (verset 16) en réduisant à trois chefs principaux les choses qui sont dans le monde, quâil a prescrit à ses lecteurs de ne point aimerâ¯; et ces trois chefs ne sont pas trois objets particuliers de nos affections, mais trois passions ou convoitises, qui donnent à tout ce quâelles affectent ce caractère de mondanité.
Dâabord, la convoitise de la chair, par où il faut entendre, toute action, tout désir, toute pensée tendant à la jouissance des sens et dont est remplie lââme vide de lâamour de Dieu (comparer le développement de cette antithèse dans Galates 5.16-25). Celui qui cherche dans la satisfaction de la chair son trésor (son souverain bien), y met tout son cÅur (Matthieu 6.21).
Ensuite, la convoitise des yeux, qui éveille, par le moyen de la vue, la convoitise de la chair. En effet, par cela seul que le mal règne dans le monde aussi bien que dans le cÅur, tout ce que lâhomme voit est propre à exciter la convoitise et ainsi il y a perpétuellement action et réaction entre la double puissance du mal en nous et hors de nous. Même quand elle nâaboutit pas au péché de la chair, la convoitise des yeux est coupable au jugement de Dieu (Matthieu 5.8). Dâautres interprètes entendent la convoitise des yeux de tout désir du bien dâautrui (Exode 20.17) et lâidentifient avec lâamour de lâargent.
Les biens de ce monde non seulement excitent les désirs de lâhomme et lui fournissent le moyen de satisfaire ses convoitisesâ¯; mais, quand il les possède il en tire vanité, il se fait un piédestal de sa fortune, de ses talents, de sa beauté. Câest là ce que lâapôtre appelle lâorgueil de la vie.
Le mot que nous traduisons par orgueil, se retrouve, au pluriel, Jacques 4.16, dans le sens de «â¯pensées orgueilleusesâ¯Â»â¯; un substantif de la même racine signifieâ¯: vain, vantard (Romains 1.30â¯; 2 Timothée 3.2). Quant au terme rendu par vie, il désigne proprement ce qui sert à entretenir la vie (1 Jean 3.17â¯; Marc 12.44).
La disposition contre laquelle lâapôtre met en garde est donc la fausse sécurité, lâorgueilleuse assurance de lâhomme qui possède des biens en abondance (Luc 12.19). Elle est à la fois dangereuse et coupable, parce quâelle nous porte à croire que nous pouvons nous passer de Dieu, à oublier par conséquent Dieu et la vie éternelle, à faire des biens terrestres des idoles, à nous adorer nous-mêmes, à rendre hommage, en un mot, au prince de ce monde.
Que tout ce qui est dans le monde et qui porte ces caractères, ne soit pas du Père, câest là une vérité évidente en elle-mêmeâ¯; par conséquent, quiconque aime le monde, lâamour du Père nâest point en lui.
On retrouve, en quelque mesure, ces trois convoitises dans la tentation en Ãden (Genèse 3.6) et dans la tentation de Jésus au désert (Matthieu 4.3-10)
Verset 17
Le monde passe (1 Corinthiens 7.31), tout ce quâil renferme, tout ce dont lâhomme jouit et sâenorgueillit, périt, et sa convoitise aussiâ¯; ce mot de convoitise est pris ici pour lâobjet de la convoitise, des désirs terrestres et charnels.
«â¯Or si, lorsque tout ce que lâhomme a aimé sur la terre passe et périt, il se sent saisi déjà de cette solitude, de cet abandon sans consolation et sans espérance qui est si horrible, que sera ce quand lui-même, livré sans retour à une misère sans espérance, portant en lui sa convoitise sans objet, il sera comme dévoré dâune soif ardente que rien ne pourra étancherâ¯Â»â¯!
Le triste sort que se préparent ceux qui sâattachent à un monde périssable est mis en évidence par le terme opposé du contrasteâ¯: celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellementâ¯; car il a sa vie en Dieu même, en qui rien ne passe et rien ne périt.
Verset 18
Leur apparition
Jean avertit ses lecteurs que la dernière heure vient, car les antéchrists sont à lâÅuvre. Ils sont sortis des rangs des disciples, dont ils nâétaient pas vraiment. Dieu a permis leur défection, pour montrer que ceux qui professent la foi chrétienne ne sont pas tous des disciples (18, 19)
La protection contre leur influence
Câest lâEsprit dont les lecteurs ont été oints par le Saint et qui leur révèle toute la vérité. Jean leur a écrit, parce quâils connaissent cette vérité qui exclut tout mensonge (20, 21)
Le mensonge des antéchrists
Il consiste à nier que Jésus soit le Christ et par conséquent à nier le Père et le Fils (22, 23)
Exhortation à demeurer dans la vérité
Quâils restent fidèles aux instructions reçues dès lâorigine et ils seront en communion avec le Fils et avec le Père. La promesse du Sauveur, câest la vie éternelle (24, 25)
LâEsprit est le seul vrai docteur des fidèles
Jean leur a écrit pour les mettre en garde contre ceux qui les égarent. Mais lâEsprit dont ils ont été oints le dispense de les instruire davantage ; cet Esprit les instruit de tout. Quâils demeurent en Dieu ! (26, 27)
Se garder des antéchrists (18-27)
Les pensées que Jean vient dâexprimer sur lâamour du monde et sur le renoncement à un monde qui passe (versets 15-17), reportent naturellement son esprit sur les derniers temps et sur les adversaires de la vérité qui, entraînés précisément par lâamour du monde, doivent faire alors leur Åuvre de ténèbres.
Lâapôtre se sent pressé dâavertir sérieusement ses lecteurs des dangers qui les menacent et de décrire, dans leurs traits principaux, les séducteurs qui déjà sont parmi eux, afin quâétant sur leurs gardes ils ne sây laissent pas tromper.
Par la dernière heure ou les derniers jours (Hébreux 1.1â¯; 1 Pierre 1.20), expression non moins fréquemment usitée dans lâAncien Testament que dans le Nouveau (Ãsaïe 2.2â¯; Actes 2.16 et suivants), les auteurs sacrés entendent toujours lâéconomie du règne de Dieu qui sâouvre avec lâétablissement de lâÃvangile et dont la durée était inconnue des apôtres, Jésus-Christ ayant refusé de la leur révéler (Marc 13.32â¯; Actes 1.7).
La plupart des interprètes actuels estiment que la dernière heure comme «â¯le dernier jourâ¯Â» (Jean 6.39) désigne, dâune manière précise, la fin de lâéconomie présente et le jugement dernier. Jean, comme Pierre (1 Pierre 4.7), croyait que cette dernière heure allait venir.
Ils en jugeaient ainsi par «â¯les signes des tempsâ¯Â» et en particulier par celui que Jean décrit ici, la venue dâantichrists (comparez 2 Thessaloniciens 2)â¯; et ils insistaient sur le devoir des chrétiens dâattendre, dans une sainte vigilance, la venue du Maître, de lâattendre chaque jour.
Se sont-ils trompés en attendant, comme imminent le retour du Seigneurâ¯? Si lâon veutâ¯; mais leur ignorance des desseins de Dieu sur lâavenir les a entretenus dans une vigilante attente et ils ont été en cela les modèles de lâÃglise entière, dont telle est la situation naturelle et nécessaire jusquâà la venue du juste Juge (voir sur ce sujet 1 Thessaloniciens 4.15, note).
Un antéchrist (Codex Sinaiticus, B. Câ¯; texte reçu, majusculesâ¯: lâantéchrist) vient, les chrétiens auxquels écrit Jean le savaient, lâavaient entendu, soit par la prédication de Paul dans lâAsie Mineure, soit par celle de Jean lui-même.
Ces deux apôtres enseignaient que, avant le retour du seigneur, toutes les puissances ennemies du Christ et de son règne se personnifieront en un seul homme qui ne sera pas seulement un adversaire du Christ, mais prétendra jouer le rôle du Christ, être le Sauveur et le roi de lâhumanité, mais en attendant lâesprit dâapostasie et de mensonge se manifeste sous les formes les plus diversesâ¯; il paraissait déjà au temps de lâapôtre en des docteurs hérétiquesâ¯: (grec) plusieurs antéchrists sont devenus, se sont produits.
Jean les caractérise dans ce qui suit (versets 19, 22 et 23). De ces signes avant-coureurs il conclut que la dernière heure approcheâ¯: par là nous connaissons que câest la dernière heure. Lâantéchrist (1 Jean 4.3) est celui que Paul nomme «â¯lâhomme du péché, le fils de perditionâ¯Â» (voir 2 Thessaloniciens 2.1-12, notes).
Verset 19
Lâapôtre enseigne, comme Paul (2 Thessaloniciens 2.1 et suivants), que lâantéchrist et ceux qui sont animés de son esprit sortent du milieu de lâÃglise même.
Jésus appelle les faux docteurs des loups revêtus de peaux de brebis (Matthieu 7.15â¯; Actes 20.29â¯; Actes 20.30).
Cette circonstance les rend plus dangereux. Les âmes peu éclairées, mal affermies dans la grâce, se laissent prendre à des apparences de science ou de piété, tandis quâelles nâéprouveraient que répulsion pour une incrédulité ou une impiété déclarées. Jean exprime encore une double vérité bien importante.
Dâune part, les vrais membres de lâÃglise, qui est le corps de Christ, ne lâabandonnent jamais, ils ne succombent point dans les temps dâépreuve où le Seigneur crible le fromentâ¯: douce et puissante consolation pour eux à la vue des défectionsâ¯!
Mais, dâautre part, il faut que ces défections aient lieu afin quâil soit manifesté avec évidence quâil y a dans lâÃglise des membres qui en sont les ennemis secrets et que les âmes sincères soient excitées à la vigilance et à la prière (1 Corinthiens 11.19).
Grecâ¯: «â¯afin quâils fussent manifestés, que tous ne sont pas des nôtresâ¯Â». Dieu veut quâils soient ainsi connus, démasqués. Leurs chutes sont des jugements anticipés, qui annoncent le grand triage du dernier jour, après lequel il nây aura plus ni mélange, ni confusion ni séduction possible.
Verset 20
Voilà le vrai préservatif contre les séductions des faux docteursâ¯: lâonction du Saint, administrée par le Saint (verset 27), câest-à -dire par Dieu (Jean 17.11) ou par Christ (Apocalypse 3.7), qui, en donnant lâEsprit, donne la vie, la réalité divine, lâexpérience personnelle de la vérité révélée par la Parole.
Lâhuile sainte (Exode 29.7â¯; Exode 30.31), dont on oignait, sous lâancienne alliance, les prophètes les sacrificateurs, les rois, était lâimage de lâEsprit de Dieu. Christ, lâOint par excellence a reçu lâEsprit dans sa plénitude (Actes 10.38â¯; Matthieu 3.13, note)â¯; et ce même Esprit, quâil possède sans mesure, il en oint aussi ceux qui lui sont unis par une foi vivante (Jean 1.16), en sorte que, par cette onction, ils savent toutes choses, tout ce qui appartient au salut éternel de lââme et acquièrent un discernement sûr de la vérité et de lâerreur.
Vous savez toutes choses, est la leçon de la plupart des majuscules, des versions et des Pères.
Codex Sinaiticus, B. portentâ¯: Vous savez tous, vous avez tous la connaissance.
Les critiques modernes adoptent généralement cette dernière leçon. Mais nâest-elle pas une correction provenant de ce que lâautre expression paraissait trop hyperboliqueâ¯? Dâautre part, il se pourrait aussi quâon ait écritâ¯: vous savez toutes choses, pour que le verbe ne fût pas sans objet et parce que tous paraissait inutile.
Verset 21
On trouve dans les premiers mots de ce verset la même tournure quâaux verset 12 et suivants Je vous écris ces choses non parce que vous ignorez la vérité, mais parce que vous la connaissez et quâainsi je nâai quâà vous la rappeler pour vous mettre sur la conscience dâagir en conséquence et vous faire sentir votre responsabilité.
Aucun mensonge (grec) nâest de la vérité, ne peut venir de la même source, ni être inspiré par le même Esprit (Jean 8.44) que la vérité. Vous reconnaîtrez donc les conséquences fausses quâon voudrait déduire de la vérité, ce qui est la méthode la plus subtile, la plus dangereuse des séducteurs.
Verset 22
Le menteur par excellence, auquel lâapôtre pensait en disantâ¯: «â¯Vous savez que nul mensonge ne vient de la véritéâ¯Â», câest lâantéchristâ¯; mais ceux qui sont animés de son esprit (verset 18) sont menteurs comme lui.
Le Christ, lâOint, le Messie divin, la Parole éternelle faite chair en Jésus de Nazareth (Jean 20.31).
Plus tard (1 Jean 4.2), lâapôtre précisera davantage cette négation de la vérité divine concernant la personne de Christ.
Dès les temps de lâapôtre et à travers tous les âges de lâÃglise jusquâà nos jours, il y a eu deux manières, qui paraissent opposées, mais qui proviennent au fond de la même erreur, de nier que Jésus soit le Christ ou de «â¯nier le Filsâ¯Â» (verset 23).
Lâune consiste à admettre sa divinité, en niant son humanité réelle (ainsi, dès les temps apostoliques, de faux docteurs enseignaient quâil nâavait éprouvé nos besoins, nos souffrances et la mort quâen apparence, prétendant que le contraire eût été indigne de Dieu), lâautre consiste à admettre son humanité vraie, mais en niant, à des degrés divers, sa divinité.
Avec lâune ou lâautre de ces erreurs, on supprime la personne de lâHomme-Dieu et dés lors on nâa plus réellement en Jésus, le Christ le Sauveur, le Médiateur entre Dieu et les hommes. LâÃvangile est sapé par sa baseâ¯; Jean appelle cela un mensonge.
Verset 23
Il nây a donc ni connaissance de Dieu comme Père ni communion avec lui pour quiconque nie le Filsâ¯; de fait, il nie aussi le Pèreâ¯: car le Fils est le seul chemin qui conduise au Père (Jean 14.6).
Les motsâ¯: celui qui confesse le Fils a aussi le Père, qui ne sont pas dans le texte reçu, se lisent dans la plupart des documents.
Il faut bien remarquer cette expressionâ¯: avoir le Père, le posséder par une communion vivante, ce qui est plus que le connaître (Jean 14.23).
Verset 24
Ce verset dit dâune manière positive ce que le précédent exprimait négativement et de plus lâapôtre applique directement à ses lecteurs cette profonde vérité.
Si ce quâils ont entendu dès le commencement (comparez verset 7), savoir que la Parole éternelle a été faite chair en Jésus-Christ (1 Jean 1.1-4, Jean 1.18), demeure en eux par une foi vivante, cette vérité ne sera point une croyance stérile, une spéculation de leur intelligence, mais elle deviendra en eux une communion réelle et intime avec le Fils et par lui avec le Père (Jean 14.20-24â¯; Jean 17.21).
«â¯Dieu manifesté en chairâ¯Â» est le «â¯grand mystère de piétéâ¯Â» (1 Timothée 3.16).
Verset 25
Cette remarque confirme et complète ce qui précèdeâ¯: demeurer dans le Fils et dans le Père, câest obtenir lâaccomplissement de la promesse faite par le Père ou par le Fils, câest posséder la vie, la vie éternelle, qui commence dès ici-bas par cette communion divine, pour sâépanouir dans la perfection à venir.
On peut se demander sâil faut rattacher le pronom lui-même au Père (Jacques 1.12) ou au Fils (Jean 3.15â¯; Jean 6.40â¯; Jean 10.28â¯; Jean 17.2), cette dernière attribution est plus conforme à la pensée de Jean.
Verset 27
à tous les artifices des faux docteurs (verset 26), lâapôtre se contente dâopposer une fois encore (comparez verset 20), lâonction que ses lecteurs ont reçue de Dieu.
Elle suffira pleinement à les préserver, car elle demeure en eux. Cette onction, réalité divine, fait dâexpérience qui a transformé leur cÅur et leur vie, est véritable. Elle nâest pas un mensonge. Ils en ont le vivant témoignage en eux-mêmes.
Son onction (grec lâonction de lui, Codex Sinaiticus, B, Câ¯; le texte reçu, avec A et quelques majuscules, porteâ¯: cette même onction) les instruit (Jean 14.26â¯; Jean 16.13â¯; 1 Corinthiens 2.12â¯; 1 Corinthiens 12.10)â¯; ils nâont pas besoin dâautre enseignement.
Mais, ajoute lâapôtre, comme elle vous instruit de toutes choses et selon quâelle vous instruit, demeurez en lui.
Telle est la leçon de Codex Sinaiticus, B. A, Câ¯; le texte reçu porteâ¯: Vous demeurerez en lui. La leçon des principaux manuscrits peut aussi se traduire par lâindicatifâ¯: Vous demeurez en lui. Ce serait une affirmation répondant à celle qui précèdeâ¯: Lâonction demeure en vous.
Demeurer en lui, tout est là .
Verset 28
Notre assurance à lâavènement du Seigneur
Jean invite ses frères à demeurer dans le Seigneur, afin dâêtre pleins dâassurance lors de son glorieux retour. Dieu est juste et lâon reconnaît quâun homme est né de Dieu quand il pratique la justice (28, 29)
Les enfants de Dieu, leur bonheur présent, leur gloire à venir
Jean invite ses lecteurs à considérer lâamour que Dieu leur a témoigné en les appelant ses enfants. Ils ont vraiment cette qualité. Câest pourquoi le monde, qui nâa point connu Dieu, ne les connaît pas. Dès à présent, nous sommes enfants de Dieu. Notre condition future nâa pas encore été révélée ; mais nous serons semblables à Dieu, parce que nous le verrons tel quâil est (1, 2)
Les enfants de Dieu et le péché
En vue de lâavènement du Seigneur, les enfants de Dieu doivent pratiquer la justice et lâamour fraternel 2.28 à 4.6
2.28 à 3.10 â Enfants de Dieu, nous devons avoir une vie sans péché
Et maintenant, à la «â¯dernière heureâ¯Â» (verset 18).
Afin que nous ne soyons pas confus loin de lui à son avènement, que nous ne soyons pas rejetés avec honte loin de lui, ouâ¯: «â¯que nous nâayons pas à nous éloigner de lui, couverts de honteâ¯Â» (Stapfer, Weiss).
Lâapôtre pense à lâavènement de Christ, à son retour glorieux pour le jugement (comparez Colossiens 3.4) et non à la présence de Dieu comme plusieurs interprètes le concluent du verset 29, où Dieu est sujet.
Il veut que nous ayons alors une pleine assurance (1 Jean 4.17â¯; Philippiens 1.20â¯; Ãphésiens 3.12).
Lorsquâil sera manifestéâ¯; le texte grec (Codex Sinaiticus, B, A, C) porteâ¯: Sâil est manifesté, mais cette tournure ne met pas en doute que la manifestation ait lieu, elle fait ressortir son imminence.
Verset 29
La perspective du jugement, quâil vient dâentrouvrir (verset 28), élève la pensée de lâapôtre vers Dieu qui est juste.
La justice, qui est lâessence de Dieu, confond le pécheur et ne lui permet pas dâavoir de lâassurance (verset 28).
Mais les chrétiens doivent reconnaître que tout homme aussi (Sin, A, C). qui pratique la justice est né de lui.
Or ils font la justiceâ¯; ils sont donc des enfants de Dieu, nés de lui, ressemblant à leur Père qui est juste (la même vérité intime et profonde est exprimée au sujet de lâamourâ¯: 1 Jean 4.7), et, par conséquent, ils nâont pas à craindre dâêtre confus à lâavènement du juste Juge.
Plusieurs interprètes entendent ici par celui qui est juste, non Dieu le Père, mais Christ, dont lâapôtre parle au verset précédent comme du Juge. Mais lâexpression nés de lui, se rapporte toujours, à Dieu (Jean 1.13).
Cette consolante assurance conduit maintenant Jean à parler de «â¯lâamour du Père et des glorieux privilèges des enfants de Dieuâ¯Â».