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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Mes petits enfants, expression de tendresse. Le vieil apôtre considère comme des enfants ceux auxquels il écrit, parce quâils sont dâune autre génération.
Le but de Jean, lorsquâil présente la sainteté de la conduite comme un effet nécessaire de la communion avec Dieu (1 Jean 1:5-7), et quâil insiste sur le devoir du chrétien de confesser ses péchés avec une humble repentance (1 Jean 1:8-10), est dâinspirer à ses frères une sainte horreur du péché : Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point.
Il sait, toutefois, et il a déclaré hautement, que les plus avancés ont toujours besoin de pardon (1 Jean 1:8-10), et comme il a déjà indiqué le moyen dâobtenir ce pardon, le sang de Jésus (1 Jean 1:7), il revient sur ce moyen pour lâexposer plus complètement. Quiconque a péché est par là même accusé devant Dieu, et serait infailliblement condamné si son péché restait sur lui. Jean présente à lâhomme convaincu de péché et de condamnation le Sauveur et son Åuvre sous un double aspect.
Dâabord, il lui montre en Jésus un défenseur auprès de Dieu, plaidant par son intercession Romains 8:34; Hébreux 2:17; Hébreux 2:18, notes; comparez Hébreux 7:25; Hébreux 9:21, notes, ensuite verset 2, il lui fait envisager le sacrifice de Christ.
Le terme que nous rendons par défenseur, et dâautres par avocat, est le même que Jésus, dans les discours de la chambre haute, applique au Saint-Esprit, et que la plupart des versions traduisent là par consolateur. Ce mot est formé dâun verbe qui signifie appeler auprès de soi, et aussi encourager, consoler. Lâadjectif substantif dérivé de ce verbe désigne lâavocat ou lâintercesseur quâon appelle à son aide devant un juge ou un maître. On a cru, à tort, y trouver le sens de consolateur ce serait plutôt consolé (voir Jean 14:16, note).
Quant à la différence quâil y a entre lâintercession du Sauveur et celle du Saint-Esprit, dont il est dit aussi quâil «â¯prie pour les saints selon Dieuâ¯Â» voir Romains 8:26, 2e note.
Ce défenseur, Jean le nomme Jésus-Christ juste, épithète qui le caractérise comme celui qui est saint, sans tache, le seul membre de notre humanité qui soit exempt de péché : câest là son titre auprès de Dieu pour intercéder en notre faveur. Dieu regarde à lui, à sa justice, et non à nous, à nos injustices, et il «â¯lâexauce toujoursâ¯Â» (Jean 11:42; 2 Corinthiens 5:21; 1 Pierre 3:18).
Par la conjonction et, qui a, ici comme ailleurs (1 Jean 1:2), la valeur dâun car, Jean introduit le second et principal aspect de lâÅuvre de Christ, sa propitiation, qui donne à son intercession une efficacité infinie et porte le calme et la paix dans les âmes des pécheurs.
Le mot propitiation désigne lâaction de rendre Dieu propice en couvrant le péché au moyen dâun sacrifice (comparer sur ce mot 1 Jean 4:10, et sur la doctrine elle-même Romains 3:25, note; Romains 5:10, note; 2 Corinthiens 5:19-21 et Hébreux 10, notes).
Une vérité importante ressort encore de lâexpression que lâapôtre donne à sa pensée : il ne dit pas que Jésus a fait la propitiation par un acte spécial, mais quâil est propitiation; il lâest par sa personne sainte, par toute sa vie dâabaissement volontaire et dâobéissance, dont sa mort sur la croix a été le couronnement (Jean 17:19), par la position dâintercesseur quâil occupe auprès de Dieu depuis sa glorification.
Et Jean accentue encore cette idée en employant le terme abstrait propitiation au lieu du terme concret victime propitiatoire (que lui prêtent à tort nos versions). Il veut faire sentir que le Sauveur nâa accompli notre réconciliation avec Dieu par aucun moyen extérieur mais quâil est lui-même propitiation (1 Corinthiens 1:30).
Enfin, pour exprimer la valeur infinie de ce sacrifice, et pour que tous puissent y avoir recours dans leur angoisse, lâapôtre affirme que son efficacité sâétend, non seulement à ceux qui déjà ont cru, ou même aux élus de Dieu, comme le prétend une certaine théologie, mais expressément au monde entier.
Il peut et doit être présenté à tous comme lâunique moyen de salut. Non seulement Dieu «â¯veut que tous les hommes soient sauvésâ¯Â» (1 Timothée 2:4), mais Jésus a souffert et est mort comme le second Adam, le représentant de notre race; celle-ci a tout entière le bénéfice de la rédemption quâil a accomplie (1 Corinthiens 15:22; 1 Corinthiens 15:45; Romains 5:12-21).
Connaître (versets 3, 4, 13, 14), dans lâÃcriture et surtout dans le style de Jean, ne signifie jamais une connaissance intellectuelle, théorique, mais une connaissance expérimentale du cÅur.
Connaître est presque synonyme dâaimer (verset 5), ou de ces autres termes être en lui (verset 5) demeurer en lui (verset 6). Câest-à -dire que chacune de ces expressions, entendue dans son sens complet, rend, par un de ses côtés, lâidée de «â¯communion avec Dieuâ¯Â» (1 Jean 1:3; 1 Jean 1:6), dont Jean traite dans cette première partie de sa lettre.
Ici, en effet, il veut donner à ses frères les signes auxquels ils reconnaîtront sâils sont dans cette communion : négativement, ne pas garder ses commandements (verset 4), de même que «â¯marcher dans les ténèbresâ¯Â» (1 Jean 1:6), et prétendre vivre dans cette communion, câest mentir; positivement, garder ses commandements (verset 3; comparez Jean 14:15-21; Jean 15:10), câest-à -dire toute sa parole, et y conformer sa conduite (verset 5); marcher comme il a marché, câest-à -dire suivre Jésus, lâimiter, lui ressembler en toutes choses et en particulier dans cette communion permanente avec Dieu qui a été le principe de sa vie (Jean 5:19; Jean 5:30; Jean 14:10; Jean 17:21), câest la démonstration seule évidente que nous sommes en communion avec lui, et que lâamour de Dieu, notre amour pour Dieu, est véritablement parfait en nous (verset 5) car cet amour seul se plaît dans la volonté de Dieu, et seul il peut lâaccomplir (comparer versets 7-11).
Il est bien évident, du reste, que Jean considère ici la vie chrétienne à son point de vue idéal; car il ne peut pas se mettre en contradiction avec ce quâil vient de dire (1 Jean 1:8-10). Mais cet idéal, quiconque le reconnais et y tend de toutes ses forces, avec la grâce de Dieu, celui-là connaît Dieu (versets 3, 4, 13).
Expression du tendre amour de lâapôtre, qui doit faire pénétrer ses paroles au fond du cÅur de ses lecteurs.
Au lieu de : Bien-aimés (Codex Sinaiticus, B. A, C, versions), le texte reçu porte : Frères.
Ce commandement qui nâest pas nouveau, qui est ancien, et qui toutefois, sous un autre rapport, est nouveau, câest évidemment le commandement de lâamour, ainsi nommé par Jésus (Jean 13:34; comparez ci-dessous 1 Jean 2:9-11; 1 Jean 3:11; 1 Jean 4:7; Jean 15:12).
Il est ancien, car les chrétiens auxquels écrit Jean lâavaient dès le premier moment où ils ont connu lâÃvangile, dès le commencement (verset 7). Câétait même là lâessence de la parole évangélique quâils ont entendue (Le texte reçu répète ici les mots : dès le commencement, contre le témoignage de Codex Sinaiticus, B. A, C).
Et pourtant ce commandement est nouveau, non pas seulement, selon lâinterprétation de Calvin, parce quâil faut le pratiquer toujours de nouveau, mais parce que, comme lâexprime clairement notre apôtre, les ténèbres passent et que la véritable lumière luit déjà .
Les ténèbres, câest lâétat de lâhumanité avant lâapparition de Christ (Jean 1:5), câest la vie de lâhomme naturel, où domine lâégoïsme (Matthieu 6:22; Matthieu 6:23); la lumière, câest la révélation de Dieu qui est lumière (1 Jean 1:5), et spécialement celui qui est le porteur de cette révélation, Jésus-Christ (Jean 1:8-9; Jean 8:12; Romains 13:12-14; 2 Corinthiens 4:6; Ãphésiens 5:8-13; Colossiens 1:12; Colossiens 1:13), qui nous rend capables dâaimer.
On peut connaître lâÃvangile sans avoir encore éprouvé dans son cÅur toute la portée, la beauté, la douceur du commandement de lâamour; mais que le cÅur change, que la vie chrétienne se développe dans la communion du Sauveur et du Dieu qui est amour, alors ce commandement divin devient tout nouveau; il le devient tous les jours davantage, et il le deviendra surtout quand lâamour aura atteint la perfection.
Ce qui prouve encore que cette interprétation est la vraie, ce sont les mots quâajoute lâapôtre : ce qui est vrai en lui et en vous, en lui, car Christ a vécu de cette vie nouvelle de lâamour, il lâa créée dans le monde, et en vous, car les chrétiens peuvent et doivent la vivre dans la communion avec Christ.
Il est dâautres interprétations de ce passage qui nous paraissent moins en harmonie avec lâensemble du texte. Ainsi par le commandement nouveau les uns entendent le devoir de vivre comme Christ a vécu (verset 6) dâautres lâensemble de la doctrine et de la vie chrétiennes.
En admettant quâil sâagit du commandement de lâamour quelques exégètes pensent quâil est ancien, parce quâil a été donné par Moïse (Lévitique 19:18), et nouveau depuis lâÃvangile. Bien plus, on a dit quâil était ancien, parce que Dieu lâa implanté au cÅur de lâhomme, en créant celui-ci à son image (comparer Jean 13:34, note).
Le contraste entre la lumière et les ténèbres désignait ci-dessus (1 Jean 1:5-7) lâopposition absolue quâil y a entre Dieu et le péché dans toutes ses manifestations (comparer Jean 3:19-21, notes).
Aimer ses frères, être avec les enfants de Dieu dans une communion intime, vivante, dévouée, câest, aux yeux de Jean, une preuve quâon est et demeure en communion avec Dieu, qui est lumière et amour.
La lumière divine nous pénètre elle éclaire notre chemin et nous ôte toute (grec) occasion de chute, toute occasion de pécher, dans nos rapports avec nos frères. Tel est le sens de ce mot (Jean 11:9; Jean 11:10).
Dâautres lâentendent, avec moins de raison, du scandale que nous donnons au prochain (Matthieu 18:7).
à côté de lâamour, Jean ne connaît que la haine, car pour lui lâindifférence de lâégoïsme nâest pas autre chose que la communion avec les ténèbres. Lâune ou lâautre de ces dispositions décident de la vie morale : celle-ci sera tout entière lumière ou ténèbres, selon que lâune ou lâautre domine.
Celui qui marche dans les ténèbres, et risque ainsi de faire une chute (verset 10), ne sait, dâune manière générale, où il va (Jean 12:35); parce quâil refuse de voir, il est peu à peu privé de la faculté de percevoir la lumière : les ténèbres ont aveuglé ses yeux (Jean 12:40; Ãsaïe 6:10).
Lâappellation : Petits enfants, répétée du verset 1, sâapplique à tous les chrétiens, sans distinction.
Ils ont obtenu le pardon de leurs péchés à cause de son nom, du nom de Jésus-Christ, de ce nom par lequel il sâest révélé à eux comme le Sauveur.
Ensuite, pour rendre son exhortation plus incisive, lâapôtre interpelle ses lecteurs selon leurs divers âges : pères, jeunes gens. Ces termes sont pris au sens propre, et non comme désignant divers degrés de lâexpérience chrétienne.
Jean dit trois fois : je vous écris, et trois fois : je vous ai écrit (selon Codex Sinaiticus, B. majuscules).
Quelques interprètes pensent que le verbe au passé se rapporte à ce qui précède dans lâépître, le verbe au présent à ce qui va suivre.
Dâautres voient dans ce changement de temps, comme dans la répétition des assurances données aux pères et aux jeunes gens, lâintention de lâauteur de confirmer ce quâil vient de dire pour lâaffermissement de leur foi : «â¯Je vous lâécris et je nâai rien à en retrancher, je vous lâai écrit, cela subsisteâ¯Â» (comparer une expression semblable dans Jean 19:22).
Quelques interprètes pensent que le mot jâécris se rapporte à cette lettre, et le mot jâai écrit, à un autre ouvrage de lâapôtre, à lâÃvangile ou à une lettre perdue.
Beaucoup plus naturelle est lâexplication qui admet que le présent se rapporte à la lettre dans son ensemble ou à lâacte même dâécrire (1 Jean 1:4; 1 Jean 2:1), et le passé à ce quâil a déjà écrit dans cette lettre et spécialement aux dernières paroles (versets 3-11), qui présentent lâobéissance aux commandements de Dieu, notamment à celui de lâamour fraternel, comme la condition essentielle de la vie en Dieu. Pour posséder celle-ci, les chrétiens doivent remplir une autre condition, négative, que Jean va indiquer (versets 15-17).
Quant aux grâces spéciales que lâapôtre rappelle a ses frères pour leur affermissement, il présente dâabord à tous (mes petits enfants, verset 12) lâassurance du pardon de leurs péchés à cause du nom de Jésus; car cette assurance seule, avec la paix et la liberté quâelle procure, peut élever le chrétien audessus de tous les doutes, le préserver de tous les dangers, en lui donnant un filial accès auprès de Dieu qui est sa force.
Aux pères, lâapôtre rappelle deux fois (versets 13, 14) quâils ont eu le bonheur de connaître (versets 5, 6, note) depuis longtemps le Sauveur, Celui qui est dès le commencement (1 Jean 1:1), et de faire déjà lâexpérience de sa fidélité et de son amour. Comment donc ne pas se confier en lui jusquâà la fin ?
Aux jeunes gens, il redit deux fois (versets 13, 14) que, malgré la puissance des tentations qui assaillent leur âge, ils ont vaincu le malin (1 Jean 3:12; 1 Jean 5:18; 1 Jean 5:19), quâils sont forts en Dieu (Luc 11:21; Ãphésiens 6:10) et par sa parole qui demeure en eux (2 Timothée 2.). Comment maintenant deviendraient-ils lâches pour le combat, perdant ainsi tous les fruits de leurs victoires ?
Enfin, aux chrétiens de tout âge, quâil embrasse de nouveau dans ce terme de tendresse : petits enfants, lâapôtre aime à rappeler quâils ont eu, dès leur entrée dans la vie, lâimmense privilège de connaître Dieu comme un tendre Père dont lâamour réclame justement tout leur cÅur, toute leur vie. Que ces paroles devaient être puissantes pour tous, venant dâun apôtre qui avait vieilli dans les combats où il encourage ses frères !
Voici maintenant lâexhortation qui découle de ce qui précède, et qui, selon le contexte et selon la nature des choses, sâadresse surtout aux jeunes gens (verset 14).
Le monde, lâamour du monde, le Père, lâamour du Père : telle est la grande antithèse que lâapôtre établit ici et dont les deux termes, considérés comme les objets de notre amour, sâexcluent absolument.
Mais pour ne pas abuser de ce précepte, ce qui arrive si fréquemment, il faut se faire une idée juste de ce que Jean appelle le monde. Il nâentend point par là lâunivers créé, Åuvre de Dieu, où se manifestent sa sagesse, sa puissance et sa bonté (Romains 1:20); car nous pouvons, nous devons lâaimer, comme les hommes de Dieu qui le chantent dans leurs cantiques (Psaumes 19; Psaumes 104).
Il ne désigne point non plus les hommes qui sont encore du monde (1 Jean 3:13; 1 Jean 3:5.19); car, dans ce sens, Dieu lui-même «â¯a aimé le mondeâ¯Â» (Jean 3:16), et nous devons lâaimer comme il lâaime, câest-à -dire nous efforcer de le sauver, ce qui ne peut avoir lieu sans amour.
Par ce mot, de même que Paul par lâexpression «â¯le siècle présentâ¯Â» (Romains 12:2; Galates 1:4; 2 Timothée 4:10, etc.), Jean entend lâesprit charnel, mauvais, corrompu, qui, depuis la chute, règne parmi les hommes du monde, avec toutes les choses indifférentes en elles mêmes que cet esprit rend funestes en les pénétrant et en les assujettissant à son service.
Le même objet, la même action, la même jouissance peuvent être du monde ou nâen être pas, selon lâesprit quâon y apporte. En un mot, tout est monde, même les choses les plus saintes en apparence, là où nâest pas lâamour de Dieu, occupant la première place; et là où est cet amour, rien nâest monde, car il exclut naturellement, nécessairement, tout ce qui, par sa nature, est incompatible avec lui.
Mais lâapôtre lui-même précise sa pensée (verset 16) en réduisant à trois chefs principaux les choses qui sont dans le monde, quâil a prescrit à ses lecteurs de ne point aimer; et ces trois chefs ne sont pas trois objets particuliers de nos affections, mais trois passions ou convoitises, qui donnent à tout ce quâelles affectent ce caractère de mondanité.
Dâabord, la convoitise de la chair, par où il faut entendre, toute action, tout désir, toute pensée tendant à la jouissance des sens, et dont est remplie lââme vide de lâamour de Dieu (comparer le développement de cette antithèse dans Galates 5:16-25). Celui qui cherche dans la satisfaction de la chair son trésor (son souverain bien), y met tout son cÅur (Matthieu 6:21).
Ensuite, la convoitise des yeux, qui éveille, par le moyen de la vue, la convoitise de la chair. En effet, par cela seul que le mal règne dans le monde aussi bien que dans le cÅur, tout ce que lâhomme voit est propre à exciter la convoitise, et ainsi il y a perpétuellement action et réaction entre la double puissance du mal en nous et hors de nous. Même quand elle nâaboutit pas au péché de la chair, la convoitise des yeux est coupable au jugement de Dieu (Matthieu 5:8). Dâautres interprètes entendent la convoitise des yeux de tout désir du bien dâautrui (Exode 20:17) et lâidentifient avec lâamour de lâargent.
Les biens de ce monde non seulement excitent les désirs de lâhomme et lui fournissent le moyen de satisfaire ses convoitises; mais, quand il les possède il en tire vanité, il se fait un piédestal de sa fortune, de ses talents, de sa beauté. Câest là ce que lâapôtre appelle lâorgueil de la vie.
Le mot que nous traduisons par orgueil, se retrouve, au pluriel, Jacques 4:16, dans le sens de «â¯pensées orgueilleusesâ¯Â»; un substantif de la même racine signifie : vain, vantard (Romains 1:30; 2 Timothée 3:2). Quant au terme rendu par vie, il désigne proprement ce qui sert à entretenir la vie (1 Jean 3:17; Marc 12:44).
La disposition contre laquelle lâapôtre met en garde est donc la fausse sécurité, lâorgueilleuse assurance de lâhomme qui possède des biens en abondance (Luc 12:19). Elle est à la fois dangereuse et coupable, parce quâelle nous porte à croire que nous pouvons nous passer de Dieu, à oublier par conséquent Dieu et la vie éternelle, à faire des biens terrestres des idoles, à nous adorer nous-mêmes, à rendre hommage, en un mot, au prince de ce monde.
Que tout ce qui est dans le monde, et qui porte ces caractères, ne soit pas du Père, câest là une vérité évidente en elle-même; par conséquent, quiconque aime le monde, lâamour du Père nâest point en lui.
On retrouve, en quelque mesure, ces trois convoitises dans la tentation en Ãden (Genèse 3:6) et dans la tentation de Jésus au désert (Matthieu 4:3-10)
Le monde passe (1 Corinthiens 7:31), tout ce quâil renferme, tout ce dont lâhomme jouit et sâenorgueillit, périt, et sa convoitise aussi; ce mot de convoitise est pris ici pour lâobjet de la convoitise, des désirs terrestres et charnels.
«â¯Or si, lorsque tout ce que lâhomme a aimé sur la terre passe et périt, il se sent saisi déjà de cette solitude, de cet abandon sans consolation et sans espérance qui est si horrible, que sera ce quand lui-même, livré sans retour à une misère sans espérance, portant en lui sa convoitise sans objet, il sera comme dévoré dâune soif ardente que rien ne pourra étancherâ¯Â» !
Le triste sort que se préparent ceux qui sâattachent à un monde périssable est mis en évidence par le terme opposé du contraste : celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement; car il a sa vie en Dieu même, en qui rien ne passe et rien ne périt.
Plan
3>A. Enfants de Dieu, nous devons avoir une vie sans péché
Notre assurance à lâavènement du Seigneur
Jean invite ses frères à demeurer dans le Seigneur, afin dâêtre pleins dâassurance lors de son glorieux retour. Dieu est juste, et lâon reconnaît quâun homme est né de Dieu quand il pratique la justice. (28, 29)
Les enfants de Dieu, leur bonheur présent, leur gloire à venir
Jean invite ses lecteurs à considérer lâamour que Dieu leur a témoigné en les appelant ses enfants. Ils ont vraiment cette qualité. Câest pourquoi le monde, qui nâa point connu Dieu, ne les connaît pas. Dès à présent, nous sommes enfants de Dieu. Notre condition future nâa pas encore été révélée ; mais nous serons semblables à Dieu, parce que nous le verrons tel quâil est. (1, 2)
Les enfants de Dieu et le péché
a) Nécessité et possibilité de la sanctification. Une telle espérance oblige celui qui la possède à se purifier. Le péché est la transgression de la loi. Le Sauveur a paru pour ôter le péché. Demeurer en lui est le moyen de ne plus pécher. Qui pèche ne lâa pas connu. (3-6)
b) Le péché nous fait enfants du diable. Jean met ses lecteurs en garde contre ceux qui les inciteraient à négliger de pratiquer la justice. Celui qui pèche est du diable, auteur premier du péché. Le Fils de Dieu est venu détruire les Åuvres du diable. Lâenfant de Dieu, en qui demeure la semence de Dieu, ne peut
pécher. Les enfants de Dieu et les enfants du diable se reconnaissent à ce signe : celui qui ne pratique pas la justice nâest pas de Dieu, non plus que celui qui nâaime pas son frère. (7-10)
En vue de lâavènement du Seigneur, les enfants de Dieu doivent pratiquer la justice et lâamour fraternel 2.28 à 4.6
1 Jean 2:28 à 3.10 Enfants de Dieu, nous devons avoir une vie sans péché.
Et maintenant, à la «â¯dernière heureâ¯Â» (verset 18).
Afin que nous ne soyons pas confus loin de lui à son avènement, que nous ne soyons pas rejetés avec honte loin de lui, ou : «â¯que nous nâayons pas à nous éloigner de lui, couverts de honteâ¯Â» (Stapfer, Weiss).
Lâapôtre pense à lâavènement de Christ, à son retour glorieux pour le jugement (comparez Colossiens 3:4), et non à la présence de Dieu comme plusieurs interprètes le concluent du verset 29, où Dieu est sujet.
Il veut que nous ayons alors une pleine assurance (1 Jean 4:17; Philippiens 1:20; Ãphésiens 3:12).
Lorsquâil sera manifesté; le texte grec (Codex Sinaiticus, B, A, C) porte : Sâil est manifesté, mais cette tournure ne met pas en doute que la manifestation ait lieu, elle fait ressortir son imminence.
La perspective du jugement, quâil vient dâentrouvrir (verset 28), élève la pensée de lâapôtre vers Dieu qui est juste.
La justice, qui est lâessence de Dieu, confond le pécheur et ne lui permet pas dâavoir de lâassurance (verset 28).
Mais les chrétiens doivent reconnaître que tout homme aussi (Sin, à C.) qui pratique la justice est né de lui.
Or ils font la justice; ils sont donc des enfants de Dieu, nés de lui, ressemblant à leur Père qui est juste (la même vérité intime et profonde est exprimée au sujet de lâamour : 1 Jean 4:7), et, par conséquent, ils nâont pas à craindre dâêtre confus à lâavènement du juste Juge.
Plusieurs interprètes entendent ici par celui qui est juste, non Dieu le Père, mais Christ, dont lâapôtre parle au verset précédent comme du Juge. Mais lâexpression nés de lui, se rapporte toujours, à Dieu (Jean 1:13).
Cette consolante assurance conduit maintenant Jean à parler de «â¯lâamour du Père et des glorieux privilèges des enfants de Dieuâ¯Â».