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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/revelation-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
«à lâange de lâassemblée qui est à Ãphèse, écris: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes dâor». Nous nous trouvons évidemment ici sur un terrain large, où tous les caractères sont généraux. Cette première épître considère lâétat du témoignage chrétien sur la terre sous sa forme la plus étendue, et, comme je le suppose, dès les jours mêmes de lâapôtre Jean. En conséquence, le Seigneur se présente lui-même à ce large point de vue. Il tient les sept étoiles dans sa droite et il marche au milieu des sept lampes dâor. Câest sa position à la fois ministérielle et ecclésiastique; sa relation avec les anges, câest-à -dire avec ceux qui, à ses yeux, représentent moralement les assemblées, et sa relation avec les assemblées elles-mêmes.
Lâétoile est ce qui avait une action sur lâassemblée, ce qui ouvertement était le vase destiné de la part du Seigneur à projeter la lumière sur les saints de Dieu. Si cette lumière était inefficace, si le mal y était mêlé, lâétat de lâassemblée devait sâen ressentir. Si elle était brillante, le niveau moral de lâassemblée sâen trouvait relevé. Voilà , je pense, ce que signifie lâétoile. Ainsi Celui qui les tient toutes dans sa droite et qui marche au milieu des sept lampes dâor, câest Christ, non seulement tenant sous son autorité ces représentants moraux des assemblées, mais sâintéressant aussi aux assemblées; Christ vu, selon le caractère du livre, dans son aspect ministériel et ecclésiastique le plus complet et le plus général.
Lâétat de lâéglise dâÃphèse est décrit avec la même généralité.
«Je connais tes Åuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs». Ainsi il y avait dans lâassemblée dâÃphèse de la fidélité, en particulier à lâégard du genre de mal que Satan cherchait alors à introduire dans lâÃglise. Les apôtres avaient peut-être tous disparu, sauf Jean. à mesure quâils sâen allaient pour être avec le Seigneur, il était naturel que Satan essayât de susciter des hommes, ses instruments, qui réclamassent leur succession. Lâéglise dâÃphèse, et particulièrement lâange qui lâavait aidée en cela par la grâce du Seigneur, avait éprouvé ces prétendus apôtres et avait trouvé quâils nâétaient point ce quâils se vantaient dâêtre. Lâétoile avait donc jusque-là agi pour le bien de lâéglise.
Il y avait beaucoup plus encore chez ceux dâÃphèse. Non seulement la fidélité, mais un dévouement persévérant les caractérisait: «Tu as patience, et tu as supporté des afflictions pour mon nom, et tu ne tâes pas lassé». Cependant le Seigneur a un sujet de plainte contre eux: «Mais jâai contre toi que tu as abandonné ton premier amour». Il est clair que câest ici, comme toujours, le premier pas, le symptôme le plus général du déclin. Ce qui nuit et finalement conduit à la ruine, vient constamment du dedans, jamais du dehors. Câest en vain que Satan cherche à renverser ceux qui, sâappuyant sur lâamour de Christ, ont en lui lâobjet aimé qui remplit leurs pensées et leur vie. Nâen était-il pas ainsi quand Paul écrivait aux Ãphésiens? Mais ils avaient abandonné ce premier amour. Ils avaient failli à cet égard et sâétaient relâchés, quoiquâils poursuivissent avec diligence leurs Åuvres, leur travail et leur patience. Mais était-ce lâÅuvre de foi, le travail dâamour et la patience dâespérance de notre Seigneur Jésus? Ce qui dâabord avait produit de si beaux résultats nâagissait plus, et ne pouvait plus agir. Lâeffet subsistait, mais la source nâétait plus là : ils avaient abandonné leur premier amour. Câen était fait dâeux, à moins quâils ne se jugeassent eux-mêmes et que, par la puissance du Saint Esprit, Christ ne reprît sa place dans leur cÅur. «Souviens-toi donc dâoù tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières Åuvres; autrement, je viens à toi et jâôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes».
Nous retrouvons encore ici, comme lorsquâil sâagissait de Christ, de lâétat de lâÃglise et de la plainte portée contre elle, la même généralité dans le remède proposé et dans le jugement dont Ãphèse est menacée. Le Seigneur sâattache dans cette épître aux sujets de lâimportance la plus large et la plus générale. On peut le remarquer aussi dans la promesse par laquelle il termine: «Mais tu as ceci, que tu hais les Åuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais. Que celui qui a des oreilles écoute ce que lâEsprit dit aux assemblées. à celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de lâarbre de vie qui est dans le paradis de Dieu». Quây a-t-il de plus vaste que cette promesse?
Dans lâépître suivante, nous nous trouvons en présence dâun état de choses complètement différent. Câest un cas essentiellement spécial. Après que lâÃglise a déchu de la pureté apostolique, et par-dessus tout, après quâelle a abandonné son premier amour, il semble bon au Seigneur dâenvoyer sur elle lâaffliction. Il lâche la bride à la puissance de Satan agissant par des persécuteurs païens et permet que toutes sortes dâépreuves tombent sur les siens. Telle est lâoccasion de la lettre à lâange de lâassemblée de Smyrne.
«Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie: Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et lâoutrage de ceux qui se disent être Juifs; et ils ne le sont pas, mais ils sont de la synagogue de Satan». Remarquez que ce ne sont plus de faux apôtres qui éprouvent les saints: un nouveau mal apparaît. Aussi longtemps que les vrais apôtres furent sur la terre, Satan ne put jamais faire reconnaître le judaïsme dans lâÃglise de Dieu. Le concile de Jérusalem exemptait expressément les gentils du joug de la loi. Lâapôtre Paul montre quâintroduire la loi et lâimposer au chrétien, soit pour la justification, soit comme règle de vie, câest en réalité rendre Christ inutile et déchoir de la grâce. Cette vérité, évidente quand il sâagit de la justification, lâest moins dans le second cas qui cependant est, tout autant que le premier, une véritable négation de lâévangile. En effet, si Christ est pour le chrétien la règle de vie, et si la loi est la règle de mort pour le Juif, il est clair quâabandonner lâun pour lâautre, câest tendre à lâapostasie. Les premiers pères ont ainsi judaïsé et depuis lors le levain nâa pas cessé dâagir. Faire de même, se replacer sous ce régime juif, câest être du nombre de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, et ne sont hélas! que la synagogue de Satan.
Le Seigneur considère ici ces mauvais ouvriers (et câest ce que deviennent les prôneurs dâÅuvres) comme formant un parti. Ce nâest pas simplement Satan luttant pour introduire le judaïsme; il y a une «synagogue de Satan». Ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, ont un caractère compact et peuvent être envisagés comme une congrégation. Ainsi, il ne sâagit pas dâune simple tendance individuelle comme cela avait eu lieu auparavant; il y a plus ici. Câest un parti formé et connu et qui affiche les prétentions les plus élevées. Ceux qui le composent prétendent être plus saints et plus justes que les autres, et les dénoncent comme antinomiens parce quâils sâappuient sur la pure grâce de Dieu. Mais ce sont eux, au contraire, qui corrompaient et détruisaient le vrai christianisme quâils ne connaissaient pas. Séduits par Satan, ils sont ses zélés instruments, travaillant dâautant plus activement à séduire les autres, quâeux-mêmes sont sérieux et honnêtes selon la chair.
Ceux que lâon nomme communément «les Pères», semblent avoir été les chefs du parti auquel il est fait allusion ici. Sur eux repose la honte dâavoir introduit le judaïsme dans lâÃglise de Dieu. Ils ont exercé cette influence dans tous les âges, et câest ici, à mon sens, que leur système est stigmatisé par le Seigneur Jésus Christ. Offensant pour lui, ce système est entièrement opposé au principe de la grâce. Le caractère en est clair; il arrache le chrétien à sa position céleste pour lâabaisser au niveau dâun judaïsme corrompu, et perd toute la précieuse vérité de cette vie réelle qui nous est donnée en Christ, vérité qui est le point capital des écrits de Jean. Ainsi, soit en pervertissant les âmes ou en formant des sectes à la manière des hommes parmi ceux qui, selon Paul, sont du ciel, soit en les sortant de la vie de Christ et leur faisant perdre de vue quâils doivent marcher comme Lui-même a marché, pour les placer sous des ordonnances semblables à celles des Juifs, les Pères, dans leur ensemble, ont, je le crains, pleinement mérité dâêtre désignés ici par le Seigneur.
Quand lâhomme se règle ainsi sur le modèle juif, toute la beauté et le but de lâÃglise de Dieu sont ruinés en principe. Mais le point important à remarquer ici, câest que ce fut vers cette époque même, que les ordonnances et la succession ecclésiastique commencèrent à être érigés en système. On trouve ce grand fait, en contraste avec lâépître inspirée, même chez les Pères qui vécurent avant le conseil de Nicée. Il me semble que le Seigneur, dans cette épître, constate cette action, en même temps quâil montre Dieu employant en quelque mesure pour le bien, ceux qui étaient fidèles dans les persécutions suscitées par les païens. Ainsi, tandis que Satan déployait son activité en formant sa synagogue, Christ disait à ceux qui souffraient: «Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns dâentre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés: et vous aurez une tribulation de dix jours». Lâépreuve devait avoir une durée limitée; le Seigneur en assigne le terme.
«Sois fidèle jusquâà la mort et je te donnerai la couronne de vie... Celui qui vaincra nâaura point à souffrir de la seconde mort». Ils pouvaient tomber sous les coups de la première mort, mais non pas être atteints par ce qui suivra et qui est irrévocable. Il y avait là une question de foi en Dieu, et on doit se rappeler en semblables circonstances que câest par beaucoup dâafflictions quâil nous faut entrer dans le royaume de Dieu.
«à lâange de lâassemblée qui est à Pergame», vient un message très différent et qui est aussi tout à fait spécial.
«Voici ce que dit celui qui a lâépée aiguë à deux tranchants: Je sais où tu habites». Câest une chose sérieuse que de savoir où et avec qui nous habitons. «Tu habites là où est le trône de Satan». Comment cela a-t-il pu arriver? On comprend quâils eussent à passer au travers de la scène où Satan déploie sa puissance, mais y habiter! Aimaient-ils donc à être près dâun trône, à y demeurer, alors même que câétait celui de Satan? Recherchaient-ils la protection de lâéclat du pouvoir humain?
Le Seigneur reconnaît cependant ce quâil y a de bon. «Tu tiens ferme mon nom, et tu nâas pas renié ma foi». Il est digne de remarque quâaprès les plus grandes persécutions, quand la chrétienté et les chrétiens se furent laissés séduire jusquâau point dâaccepter le patronage du monde, même alors il restait assez de fidélité pour repousser tous les efforts tentés contre la divinité de la personne de Christ. Sous le même Constantin qui étendit sur le christianisme le bouclier de la puissance terrestre, se livra la bataille dans laquelle fut vaincu lâennemi Arien. Ce fut sous lâautorité et par lâordre de cet empereur, que se réunit le fameux concile de Nicée qui établit et promulgua publiquement le dogme de la Trinité, je ne dis pas pour les chrétiens qui nâavaient pas besoin dâun semblable rempart, mais pour la chrétienté. Alors fut aussi publié le symbole ou confession de foi vulgairement dit de Nicée, dont lâobjet était dâaffirmer la déité consubstantielle de Christ. Je ne puis mâempêcher de penser que câest à cet état de choses quâil est fait allusion ici. «Tu tiens ferme mon nom et tu nâas pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite». Ãtrange et solennelle association de choses! La proximité du trône de Satan au dehors, et, au dedans, la miséricorde de Dieu continuant à maintenir la foi en cette vérité fondamentale: la gloire personnelle de Christ!
«Mais jâai quelques choses contre toi: câest que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam». Une fois que lâÃglise sâest placée sous la sauvegarde du pouvoir terrestre, le cléricalisme sâintroduit et fait de rapides progrès. Lâautorité du monde présente des appâts mondains et le ministère devient un clergé, une profession qui apporte plus ou moins de profits. Les promoteurs de cet état de choses, voilà ceux qui tenaient la doctrine de Balaam. En même temps sâintroduisaient nécessairement toutes sortes de compromis avec le monde et ses voies perverses, et le clergé les encourageait par de fausses applications des Ãcritures. Câest ainsi quâil est dit ici de Balaam: «lequel enseignait à Balak à jeter une pierre dâachoppement devant le fils dâIsraël, pour quâils mangeassent des choses sacrifiées aux idoles et quâils commissent la fornication». Nul doute que tout cela ne soit symbolique, mais la portée en est assez claire pour toute conscience non émoussée. Il ne faut pas sâétonner si on ne comprend guère ces avertissements là où les mêmes maux existent, et où a disparu tout ce qui pouvait garder lâÃglise comme une vierge chaste, fiancée à Christ. Le monde sâest introduit, il est resté, hélas! complètement minimisé par ceux mêmes qui doivent leur position à cette influence corrompue et corruptrice. Le même esprit dâincrédulité qui fut la source du mal, lui conserve sa puissance et son action, et maintenant, comme alors, détourne de la conscience la pointe de lâépée aiguë à deux tranchants. Les chrétiens avaient été éblouis par la puissance et la gloire du monde qui, en ces jours, sâétaient déployées pour protéger non seulement eux, mais la foi publique de la chrétienté. En même temps, par leur alliance avec le monde, ils avaient, dâune manière fatale, déshonoré Christ, et la conséquence était un retour pratique à ce monde hors duquel la grâce avait tiré lâÃglise, pour lâunir à Christ glorifié.
«Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes pareillement». Lâépître à lâange de lâÃglise dâÃphèse dénonce les Åuvres des Nicolaïtes; maintenant lâiniquité en question, que je suppose être lâantinomianisme, était devenue une doctrine.
«Repens-toi donc; autrement je viens à toi promptement, et je combattrai contre eux par lâépée de ma bouche». Ainsi le Seigneur ne combattait plus pour la défense de son peuple; il nâemployait pas non plus la haine de lâennemi ou la persécution pour retrancher le mal, ou pour lâétouffer dans son germe, comme nous lâavons vu précédemment. Une épreuve plus grande apparaît, mais, hélas! lâétat de ceux qui portent son nom est tel, que le Seigneur se voit forcé dâagir sévèrement envers eux.
«Que celui qui a des oreilles écoute ce que lâEsprit dit aux assemblées. à celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée». Alors que lâÃglise cherchait une position publique et glorieuse, lâencouragement donné à la foi était la manne cachée. La fidélité individuelle envers le Seigneur Jésus, même si elle nâétait pas appréciée, se rencontrait du moins encore. Il y avait des saints qui sâattachaient à son nom, bien que le temps ne fût pas venu où ils dussent se séparer du corps public des professants et en sortir pour prendre la position du résidu.
Peut-être la foi nâavait-elle pas assez dâénergie pour cela, mais en tout cas la fidélité à Christ ne manquait pas, et où elle se trouvait sâappliquait la parole du Seigneur. «à celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit». Son approbation est suffisante pour le cÅur fidèle, elle lui est plus douce quâun triomphe public devant lâunivers.
Puis vient la dernière des quatre assemblées. «Et à lâange de lâassemblée qui est à Thyatire, écris». Je ne puis douter que cette épître ne contienne une esquisse exacte et aussi complète quâelle pouvait lâêtre par le moyen des faits alors présents, de ce que nous trouvons dans les temps du moyen âge.
«Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de lâairain brillant». Christ est présenté maintenant, non seulement avec cette puissance de jugement moral qui discerne tout, mais prêt à agir judiciairement contre le mal: «Ses pieds sont semblables à de lâairain brillant».
«Je connais tes Åuvres, et ton amour, et ta foi, et ton service, et ta patience, et tes dernières Åuvres qui dépassent les premières». Malgré toutes les ténèbres et lâignorance qui existaient au moyen âge quant à la doctrine, il y avait un dévouement remarquable. Ceux qui aimaient le Seigneur montraient leur amour, moins par leur intelligence de ses voies, que par un renoncement à eux-mêmes habituel et sans réserve. Je ne parle pas de ce que produisait la superstition envers Marie ou envers lâéglise, lorsque de chacune on faisait une sorte de «bonne déesse», mais je parle du fruit produit dans la vie par un cÅur tourné simplement vers Christ, si faible que fût dâailleurs la connaissance.
«Mais jâai contre toi que tu laisses faire la femme Jésabel». Câétait un genre de mal tout à fait nouveau. Il nây a pas maintenant simplement le cléricalisme, ou des personnes qui tiennent la doctrine de Balaam, mais un état de choses formellement établi, comme le représente toujours la femme employée symboliquement. Il est facile de sâen assurer en examinant lâÃcriture. Lâhomme est lâagent, la force active; la femme est lâétat de choses produit. Jésabel est donc le symbole qui convenait ici, comme Balaam dans le cas précédent. Lâactivité était dans le clergé qui avait fait avec le monde les plus honteux compromis, et qui avait vendu lâhonneur de Christ pour de lâor et de lâargent, pour du bien-être et des dignités. De là était issue Jésabel. Telle était la condition produite et tolérée pendant le moyen âge dans ce qui portait le nom de Christ.
«Tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse». Voilà précisément la prétention de la soi-disant église, câest-à -dire lâaffirmation de posséder une infaillibilité permanente, dâêtre une sorte dâautorité inspirée pour régler la doctrine, promulguer des dogmes et diriger tout au nom de Dieu. Nâest-ce pas là exactement ce que fait le Romanisme?
«Et elle enseigne et égare mes esclaves en les entraînant à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles». Tout cela était le fruit, sans nul doute, de ce qui avait été auparavant, mais un fruit arrivé à une maturité avancée.
«Et je lui ai donné du temps afin quâelle se repentît; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. Voici, je la jette sur un lit, et ceux qui commettent fornication avec elle, dans une grande tribulation, à moins quâils ne se repentent de ses Åuvres; et je ferai mourir de mort ses enfants». Jésabel était une mère, en vérité, une sainte mère, comme lâappelaient et les séducteurs parmi elle, et ceux qui étaient séduits. Mais quâen pensait le Seigneur et ceux qui préféraient endurer les plus grandes souffrances plutôt que de commettre adultère avec elle? Cette église-monde, dans sa corruption flagrante, était alors une institution établie. Ce nâest pas une erreur passagère comme un nuage, câest un corps constitué et occupant la plus haute position dans le monde, câest une reine, mais une reine qui prétend aussi au pouvoir spirituel le plus élevé, câest une soi-disant prophétesse, établie maintenant dâune manière permanente dans la chrétienté et donnant naissance à une postérité dâiniquité distincte, qui est appelée «ses enfants». Mais, dit Celui dont les yeux sont comme une flamme de feu, «je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les assemblées connaîtront que câest moi qui sonde les reins et les cÅurs, et je vous donnerai à chacun selon vos Åuvres».
«Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire». Ici apparaît clairement le résidu, «vous», «les autres, autant quâil y en a qui nâont pas cette doctrine», et câest à eux, à ce résidu, que le Seigneur sâadresse maintenant.
Arrêtons-nous un instant sur ces paroles remarquables. Ici, pour la première fois, nous voyons formellement reconnus des saints, qui ne sont pas compris dans la condition publique de lâassemblée, sans toutefois en être aussi ouvertement séparés quâon le trouvera plus tard. Cependant, en esprit, ils deviennent et forment plus ou moins un corps rendant témoignage, à part de ce qui, en affichant les plus hautes prétentions, était en réalité dans la plus intime et la plus impie communion avec Jésabel, ainsi que le Seigneur juge et stigmatise ce que lâhomme a nommé «notre mère, la sainte église catholique».
«Je vous dis à vous, aux autres qui sont à Thyatire, autant quâil y en a qui nâont pas cette doctrine, qui nâont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent: je ne vous impose pas dâautre charge; mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusquâà ce que je vienne». Le Seigneur, sans attendre dâeux de grandes choses, parle avec la plus exquise tendresse de ceux qui étaient fidèles à son nom. Je suis persuadé quâil est fait allusion ici à ceux qui sont communément appelés Vaudois et Albigeois et peut-être à dâautres du même caractère. Ils étaient sincères et plein dâardeur pour Christ, mais avec une petite mesure de lumières et de connaissances, si on la compare au témoignage plus complet et plus riche que le Seigneur suscita plus tard, comme nous le montre le chapitre suivant.
à la fin de lâépître le Seigneur fait entendre une promesse appropriée à la condition des saints: «Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes Åuvres jusquâà la fin â je lui donnerai autorité sur les nations». Cette méchante Jésabel ne sâétait pas contentée de persécuter les vrais saints du Seigneur; elle avait recherché la suprématie universelle et la domination sur toutes les âmes. Le Seigneur demande aux siens de ne pactiser en rien avec elle, leur promettant la véritable autorité quand lui-même la prendra en main. En attendant, quâils demeurent dans la patience, même à travers la tribulation, contents de souffrir actuellement pour lâamour du Christ.
«Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes Åuvres jusquâà la fin â je lui donnerai autorité sur les nations; et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi jâai reçu de mon Père». Le fidèle partagera le pouvoir de Christ à sa venue et lui sera associé dans son règne; mais ce nâest pas encore tout ce que la grâce veut lui donner. Le Seigneur ajoute: «Et je lui donnerai lâétoile du matin». Cela nâest pas être associé à Christ quand il régnera publiquement, mais câest le posséder Lui-même, et câest ce qui est tout à fait au-dessus des choses du monde. Lâespérance céleste dâêtre avec Christ, voilà ce qui est donné au fidèle, aussi bien quâune part dans le royaume.
Ici, comme on lâa observé avec raison, se fait remarquer un grand changement. Lâinvitation à écouter ce que lâEsprit dit aux assemblées suit la promesse au lieu de la précéder. La raison en est que, maintenant, il existe un résidu qui nâa plus rien à faire avec lâétat public, et le Seigneur adresse dâabord la promesse à celui qui vaincra, parce quâil nây a pas lieu dâespérer que lâÃglise dans son ensemble la reçoive. Dans les lettres aux trois premières assemblées, au contraire, lâinvitation à écouter vient en premier lieu, parce que le Seigneur sâadresse à la conscience de lâAssemblée toute entière. Maintenant le résidu seul est vainqueur, la promesse est pour lui, et câest lui seul que le Seigneur exhorte à prêter lâoreille.
La division entre le second et le troisième chapitres est donc bien placée, car il y a un immense changement quand on passe aux trois dernières églises. En effet, lâintroduction de lâépître adressée à lâassemblée de Sardes, nous montre le Seigneur recommençant un nouvel état de choses. Lâancienne phase ecclésiastique ou catholique de lâÃglise se termine avec Thyatire qui, néanmoins, en cela, présente ce trait particulier que câest la fin de lâétat public de lâÃglise, et le commencement de cette condition qui dure jusquâà la venue du Seigneur. Nous trouvons en Thyatire la représentation mystique du romanisme, car il serait difficile de nier que Jésabel au moins nâoffre ce caractère; tandis que «les autres», le résidu, représentent ceux qui, sans être protestants, ont formé, à part et en dehors de la papauté, un corps de témoins, avant lâapparition du protestantisme, que le commencement du troisième chapitre place devant nous.
Ainsi nous avons vu la condition générale de lâÃglise dans son premier déclin; puis les persécutions suscitées par le paganisme; ensuite lâÃglise se plaçant sous le patronage du monde, et enfin le romanisme qui seul, dâaprès lâallusion faite à la venue de Christ, doit aller jusquâà la fin.