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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/revelation-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-22
Chapitre 3
«Et à lâange de lâassemblée qui est à Sardes, écris: Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles». Il y a ici une allusion évidente à la manière dont le Seigneur sâétait présenté à lâassemblée dâÃphèse qui, nous lâavons vu, représentait la première condition générale de lâÃglise. Sardes offre le commencement du nouvel état de choses, qui nâest pas strictement ecclésiastique, le Seigneur agissant plutôt par voie de témoignage. Câest pourquoi il nâest pas dit ici quâil marche au milieu des sept lampes dâor, ce qui était dans un ordre tout à fait ecclésiastique, mais il a les sept esprits de Dieu. Il est Dieu; toute puissance, le pouvoir gouvernemental tout entier, sont en ses mains, ainsi que les sept étoiles, câest-à -dire tous les instruments par le moyen desquels il agit sur lâÃglise.
«Je connais tes Åuvres, â que tu as le nom de vivre, et tu es mort». Tel est le protestantisme. â «Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui sâen va mourir, car je nâai pas trouvé tes Åuvres parfaites devant mon Dieu». Ce qui juge le protestantisme, câest quâil possède le témoignage de la parole de Dieu, dâune manière beaucoup plus complète que ceux qui étaient plongés dans le formalisme ecclésiastique du moyen âge. à cette époque la parole de Dieu avait été supprimée, parce que le clergé et cette Parole ne peuvent jamais marcher parfaitement ensemble. Lâeffet du principe clérical est et doit toujours être de substituer plus ou moins lâautorité de lâhomme à celle du Seigneur, comme aussi dâaffaiblir et de gêner lâaction immédiate de lâEsprit de Dieu sur la conscience, action quâil exerce par le moyen de la Parole. Je nâai ici nullement en vue les personnes; je parle du cléricalisme en général, nâimporte où il se trouve, chez les catholiques ou dans des dénominations quelconques, nationales ou dissidentes.
Mais le principe protestant est très différent. On peut ne pas être fidèle à ses principes, et câest ce qui arrive souvent; mais en somme, lâun des grands points pour lesquels on a combattu lors de la Réformation, et qui a été acquis au protestantisme, quelles que puissent être les défectuosités de celui-ci, câest que lâhomme est placé complètement, librement et ouvertement en présence de la Bible. La parole de Dieu peut maintenant agir directement sur la conscience de lâhomme.
Je ne parle pas de la justification par la foi. Luther lui-même, à mon sens, nâa jamais été parfaitement au clair quant à cette doctrine; et si les catholiques, sur ce point, sont misérablement induits en erreur, les protestants, même aujourdâhui, ne comprennent pas la justification. Ils possèdent la vérité en quelque mesure, mais non point de manière à mettre les âmes hors de la servitude, câest-à -dire à les amener distinctement dans la liberté, la paix et la puissance de lâEsprit. Même Luther nâa jamais eu la paix dans son âme, comme lâétat constant dans lequel il marchait. Plus dâun parmi nous sait par quels combats il passa, non seulement au commencement, mais à la fin de sa carrière; et je ne parle pas de ses luttes concernant lâÃglise, mais touchant son âme. Il serait inutile de citer ici les passages des écrits de Luther, qui prouvent combien il fut amèrement éprouvé par des combats intérieurs contre lâincrédulité; ils montrent quâil était loin de la calme jouissance de la paix que procure lâévangile, mais ce serait une erreur de les imputer en eux-mêmes à autre chose quâau manque dâune claire connaissance de la grâce. Dans un tel état, toutes sortes de choses peuvent troubler lâhomme (quels que soient ses talents, quelque honoré quâil soit), qui ne repose pas entièrement sur le Seigneur. Assurément Luther est un de ceux desquels nous avons tous beaucoup à apprendre; son courage, sa fidélité, son renoncement à lui-même, et sa patience à supporter les maux, sont à la fois instructifs et édifiants. Dâun autre côté, il est inutile de supprimer les faits: il était plein dâénergie; il fut lâinstrument dont Dieu se servit pour accomplir une Åuvre immense; mais il resta fort en arrière quant à lâintelligence de ce quâest lâÃglise et lâévangile.
Cependant, malgré tout ce qui a manqué, une chose a été conquise pour les enfants de Dieu en particulier, et aussi pour lâhomme. Câest la Bible ouverte pour tous. Mais câest précisément ce qui condamne lâétat du protestantisme, parce que, tout en ayant la liberté de lire la Bible librement, on a eu à peine la pensée de se conformer en tout à la Bible, et de régler tout dâaprès elle. Rien de plus commun parmi les protestants que dâadmettre une chose comme parfaitement vraie parce quâelle est dans la Bible, sans que lâon ait la moindre intention dâagir en conséquence. Combien cela est sérieux! Les catholiques romains connaissent en général trop peu la Bible pour savoir ce qui sây trouve ou non. Excepté les lieux communs de controverse, ils ignorent à peu près lâÃcriture, et sont tout surpris quand on leur dit quâune chose ou une autre y est contenue. Surtout ils ne la connaissent pas dans son ensemble, ne lâayant presque jamais lue que sous la direction de leur confesseur. Le protestant peut lire sa Bible sans ce contrôle; câest une faveur réelle, un privilège précieux, mais à cause de cela même, combien est grande sa responsabilité!
«Je nâai pas trouvé tes Åuvres parfaites devant mon Dieu. Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai sur toi comme un voleur». Câest la manière même dont le Seigneur menace de venir sur le monde. Sâil y a dans lâétat du protestantisme un trait qui doive frapper plus que tout autre, câest la disposition à rechercher toujours lâappui des pouvoirs du monde pour être délivré de la puissance du prêtre et de lâéglise. Tel a toujours été et tel est encore le piège dans lequel tombe le protestantisme. Dès que lâon touche à ce qui appartient au monde, il se trouble et sâagite. Je ne dis pas cela faute de sympathie ou parce que jâai le moindre doute que ce ne soit un grand péché, que de vouloir effacer toute reconnaissance publique de Dieu dans le monde. Il est impossible de croire que la mondanité sans égale qui apparaît dans lâassociation de dissidents avec des catholiques et des infidèles provienne de motifs purs, justes, saints et désintéressés. Il faut plutôt lâimputer à un esprit croissant dâinfidélité, si ce nâest pas aussi à une vile soumission à la superstition. Sans doute lâincrédulité espère avoir gain de cause, comme de son côté la superstition attend le jour où elle triomphera, mais la vérité est que le diable aura la haute main pour mener à la destruction ceux qui sâattachent à lâune et à lâautre, quand le Seigneur apparaîtra dans son jour pour le jugement de tous ses adversaires.
Le Seigneur avertit donc lâange de lâassemblée de Sardes que sâil ne veille pas, il viendra sur lui comme un voleur, «et tu ne sauras point», ajoute-t-il, «à quelle heure je viendrai sur toi». Ce nâest pas du tout ainsi quâil est parlé de sa venue pour les siens. Ceux-ci lâattendent constamment; sa venue est leur joie; comment les surprendrait-elle comme un voleur? Ils soupirent après sa présence plus que la sentinelle après lâaube du jour. La figure dâun voleur qui vient inopinément ne peut convenir quâau monde et à ceux qui y ont attaché leurs pensées. Cet avertissement solennel suppose donc que lâassemblée de Sardes avait cessé dâattendre patiemment le Seigneur comme lâobjet de son amour. Tout indique quâils le redoutent, et à bon droit, comme un juge. Ils ont glissé dans le monde et partagent ses craintes et ses anxiétés. Ils ont perdu le sentiment de la paix profonde que Christ a laissée aux siens, et ne se réjouissent plus à la pensée quâil vient, plein dâamour, prendre ceux quâil aime parfaitement pour quâils soient toujours avec lui. Sâils jouissaient de la sainte et douce espérance que Lui-même donne dans sa parole quand il dit: «Voici, je viens bientôt», il ne pourrait être pour eux comme un voleur, dont la venue inopportune ne peut que troubler.
«Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs», car il y en avait quelques-uns à Sardes qui nâavaient pas souillé leurs vêtements, et qui devaient marcher avec lui en vêtements blancs, comme en étant dignes. Il se trouve donc là aussi, comme toujours, des âmes précieuses. On doit être heureux de leur aider, si on le peut, à acquérir une plus exacte connaissance de la grâce du Seigneur; non pas, sans doute, en atténuant le fait de leur position ou de leur manière dâagir, mais avec lâamour le plus profond envers eux à lâexemple du Seigneur: «Celui qui vaincra, celui-là sera vêtu de vêtements blancs, et je nâeffacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges».
Nous arrivons maintenant à lâassemblée de Philadelphie.
«Et à lâange de lâassemblée qui est à Philadelphie, écris: Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David, qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul nâouvrira». Chacune de ces paroles, par lesquelles Christ se présente lui-même, diffère de ce qui est dit de lui dans le chapitre 1. Câest là ce qui caractérise le chapitre 3 et surtout la portion dont nous nous occupons en ce moment. On a déjà vu que le commencement de lâépître à Sardes, quoiquâavec une allusion à celle dâÃphèse, offre avec cette dernière un contraste évident. Câest comme un second commencement, et en cela il y a quelque analogie avec Ãphèse; toutefois le Seigneur est présenté sous un aspect tout à fait nouveau. Christ, ayant les sept esprits de Dieu, diffère entièrement de la description qui nous est faite de Lui dans lâépître à Ãphèse; et, dans celles qui suivent immédiatement, nous ne trouvons rien de semblable. Câest un nouvel état de choses, mais qui apparaît dâune manière encore bien plus évidente quand nous en venons à Philadelphie. « Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David»: rien de semblable nâavait été dit du Seigneur dans le premier chapitre.
Dans le second chapitre, ce qui est dit du Seigneur est une répétition de ce que Jean venait de contempler dans sa vision. La seule exception se trouve dans lâépître à Thyatire où il est nommé le Fils de Dieu; mais Thyatire offre un état de transition, comme on lâa déjà fait remarquer. Câest lâÃglise dans sa responsabilité, mais sans puissance réelle; un corps ecclésiastique qui présente des choses abominables aux yeux du Seigneur, tout en renfermant un résidu qui lui est cher. Cet état continue jusquâà la fin et conduit à la venue du Seigneur, ce qui nâest le cas pour aucune des trois premières assemblées. Les mots qui sembleraient sây rapporter dans ce qui leur est adressé ont trait seulement à des jugements présents, tandis que dans les lettres à Thyatire, Sardes et Philadelphie, nous trouvons la mention de la venue du Seigneur.
Mais en outre, câest à Philadelphie quâest manifestée de la manière la plus remarquable la personne du Seigneur et sa gloire morale. Câest Christ lui-même, Christ que la foi découvre revêtu dâune nouvelle beauté, qui ne dépend pas simplement des visions de gloire qui avaient été vues auparavant, mais de ce quâil est réellement en lui-même: «le saint, le véritable». Plus que cela, câest Christ, vu selon toute lâétendue de sa gloire. La foi découvre que le saint, le véritable, est le même qui a la clef de David, câest-à -dire Celui auquel se rapportent les prophéties de lâAncien Testament, de sorte quâici sont introduites les vérités relatives aux diverses dispensations. Il est «celui qui ouvre, et nul ne fermera». Il y a maintenant une parfaite liberté; liberté pour le service du Seigneur, liberté pour chacun de ceux qui lui appartiennent.
«Jâai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force et tu as gardé ma parole». Des Åuvres puissantes, comme celles que Sardes a pu accomplir, ne distinguent pas les saints de Philadelphie. Il nây a parmi eux rien qui attire lâattention du monde, rien qui excite lâétonnement, lâadmiration et lâestime des hommes. Sommes-nous satisfaits dâune aussi petite place? Telle est Philadelphie qui marche sur les traces dâun Christ rejeté. Nous savons tous combien peu de cas on faisait de Lui sur la terre; il en est ainsi de cette assemblée; mais cela nâa-t-il pas du prix aux yeux du Seigneur?
«Tu as gardé ma parole, et tu nâas pas renié mon nom». Jésus avait montré combien il appréciait et aimait la parole de Dieu, lui qui seul, en parlant de lui-même, avait pu dire avec vérité à Satan: «Lâhomme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu»; et la même vie de foi distingue Philadelphie. Il peut sembler à certains que câest peu de ne pas renier le nom de Christ; rien cependant nâest plus précieux au Seigneur. à Pergame, il avait été question de ne pas renier sa foi, mais ici, il sâagit de lui personnellement. Ce quâil est, voilà le point capital: une simple orthodoxie ne suffit pas; il faut tenir à sa personne quoique absente, et à la gloire due à son nom.
«Voici, je donne de ceux de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs â et ils ne le sont pas». Nâest-ce pas le réveil de ce terrible fléau qui avait affligé lâÃglise des premiers temps, câest-à -dire Smyrne? Nâen avons-nous pas entendu parler et ne lâavons-nous pas vu nous-mêmes? Le protestantisme avait rejeté, comme nous le savons, une partie de ce que les Pères avaient travaillé à introduire dans les esprits des hommes; cependant, après tant de siècles, les mêmes tendances se retrouvent, de sorte que maintenant que Dieu a suscité son nouveau témoignage, il sâen élève un contraire: Satan fait revivre lâancien esprit judaïsant, au moment même où Dieu affirme de nouveau le vrai principe de la fraternité chrétienne, et, par-dessus tout, fait que Christ lui-même est tout pour les siens. Examinons les faits. à quoi tend en Angleterre ce que lâon nomme le puséïsme, sinon à faire renaître cet esprit de ceux qui se disent être Juifs et ne le sont pas? Et ce système nâest pas confiné à cette contrée-là . On le retrouve en Allemagne et ailleurs; en réalité partout où existe le protestantisme, mais surtout là où cette tendance est provoquée soit par le scepticisme dâune part, soit dâune autre, par la vérité qui les juge et les condamne tous deux dans lâéclat de la lumière céleste. En voulant se maintenir eux-mêmes sur un terrain religieux, les hommes tombent dans un système dâordonnances légales. Câest là , je pense, ce quâil faut entendre ici par la synagogue de Satan.
Mais le Seigneur forcera ceux-là mêmes à reconnaître le témoignage quâil a suscité pour son nom. Je ne dis pas quand, ni où, ni de quelle manière; mais aussi certainement quâil vit, il justifiera la vérité quâil a donnée; sa parole est certaine: «Je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds; et ils connaîtront que moi je tâai aimé».
Ce nâest pas tout. Nous savons quâun temps terrible doit venir sur ce monde: lâheure, comme il est dit ici, non pas simplement de tribulation, mais de tentation ou dâépreuve. Je pense que lâheure de lâépreuve embrasse toute la période apocalyptique, câest-à -dire que ce nâest pas seulement lâépoque redoutable où Satan, chassé du ciel, descend plein de fureur, et où la bête, ayant reçu de lui sa puissante énergie, arrive au faîte de son pouvoir, mais en outre la période pleine de trouble, de séduction et de jugement qui précède celle-ci. Lâheure de la tentation est, à mon sens, un terme qui embrasse beaucoup plus que la grande tribulation dâApocalypse 7, et encore plus que la tribulation sans égale qui doit tomber sur le pays dâIsraël (Daniel 12, Matthieu 24, Marc 13). Sâil en est ainsi, quâelle est complète et précieuse la promesse: «Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de lâheure de lâépreuve qui va venir sur la terre habitée toute entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre». En vain les hommes essaient dâéchapper; lâheure de lâépreuve doit venir sur tous: elle les atteindra où que ce soit quâils espèrent sây dérober. Ceux-là seuls échapperont, qui à lâappel de Christ seront ravis au ciel. Ils ne traverseront pas cette heure. Remarquez bien que cela ne veut pas dire seulement quâils seront mis à lâabri comme Lot dans Tsoar, ainsi que le prétendent quelques-uns, mais ils seront placés en dehors de la scène de lâépreuve. Quelle pleine et parfaite exemption! Telle est cependant lâétendue de la promesse qui leur est faite et de la bénédiction qui leur est réservée. Je ne puis comprendre dâautre moyen de garder quelquâun de lâheure de lâépreuve qui doit venir sur la terre habitée tout entière, que de le retirer dâabord du lieu de lâépreuve. Câest seulement ainsi que lâon peut être en dehors de la période remplie par le grand trouble ou lâépreuve à venir. Le résidu pieux dâentre les Juifs, devant passer à travers une tribulation spéciale, plus terrible, mais circonscrite dans son étendue, devra seulement sâenfuir vers les montagnes jusquâà ce que Jésus apparaisse en gloire pour confondre leurs ennemis. Mais il en est tout autrement pour les chrétiens.
«Je viens bientôt». Ici, il ne vient pas «comme un voleur», mais pour la joie de ceux qui lâattendent. Le Seigneur a fait revivre dans les cÅurs la vraie espérance de son retour; il en est qui lâattendent ainsi et câest à eux que cette épître semble particulièrement sâadresser. «Je viens bientôt»; en principe, cela est vrai pour tous ceux qui sont réellement fidèles, mais il peut y avoir, et nous savons quâil y a des chrétiens engagés dans lâun ou lâautre des divers états qui ont été décrits et qui évidemment dureront jusquâà la fin. Câest donc en vain que lâon sâattendrait à voir formellement effacées ces conditions coordonnées; cela ne peut avoir lieu avant que le Seigneur vienne.
«Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors; et jâécrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel dâauprès de mon Dieu, et mon nouveau nom». Celui qui vaincra sera revêtu au jour de la gloire dâune puissance aussi remarquable que lâest maintenant la faiblesse dans laquelle il est heureux de se trouver, sur la scène présente où la grâce se déploie.
Nous en venons maintenant à la dernière épître adressée à lâange de lâassemblée de Laodicée. Je nâen dirai que quelques mots. Lâétat qui y est décrit résulte, à mon avis, de ce que le témoignage suscité précédemment par le Seigneur a été haï et méprisé. Si lâon méconnaît et dédaigne la vérité possédée par ceux qui attendent le Seigneur, on est en danger de tomber dans la terrible condition que la Parole met ici sous nos yeux. Christ cesse dâêtre lâunique objet auquel le cÅur sâattache; le sentiment de la bénédiction attachée à sa venue et qui conduit à lâattendre, nâexiste plus; encore moins se glorifie-t-on dans la faiblesse, afin que la puissance de Christ demeure et se manifeste dans cette faiblesse même. Au contraire, on désire être grand, estimé des hommes, de manière à dire: «Je suis riche, et je me suis enrichi, et je nâai besoin de rien». On voit quelle large place lâhomme se fait ici.
Câest pour cela que le Seigneur se présente comme «lâAmen», la fin de toute espérance en lâhomme, la sécurité ne se trouvant plus que dans la fidélité de Dieu. Lui seul est «le témoin fidèle et véritable». Câest précisément ce que lâÃglise aurait dû être et nâétait pas, et par conséquent il doit lui-même prendre cette place. Câest elle quâil occupait quand, plein de grâce, il était ici-bas, et maintenant il doit la reprendre en puissance, en gloire et en jugement. Peut-on concevoir un blâme plus grand et plus solennel infligé à la condition de ceux qui auraient dû être ses témoins sur la terre? En outre, il est «le commencement de la création de Dieu». Câest mettre lâhomme entièrement de côté, et la raison en est que Laodicée est la glorification de lâhomme et de ses ressources dans lâÃglise.
«Je connais tes Åuvres â que tu nâes ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu nâes ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche». Ils sont indifférents en principe et en pratique; leur cÅur nâest quâà moitié du côté de Christ. Je suis persuadé que rien nâest plus propre à faire naître lâindifférence quâune appréhension saine de la vérité, lorsque le jugement de soi-même et une sincère piété nâexistent pas. Plus on se sera trouvé en avant portant la responsabilité du témoignage de Dieu, plus on aura connu et professé connaître la grâce et la vérité de Dieu, le cÅur et la conscience nâétant pas gouvernés et animés par la puissance de son Esprit, par le moyen de cette vérité et de cette grâce qui sont en Christ, plus profondément aussi, tôt ou tard, on tombera dans un état dâindifférence, sinon dâinimitié active. On deviendra indifférent à tout ce qui est bon, et sâil existe encore quelque zèle, ce sera pour ce qui est mal.
Câest là exactement lâétat de Laodicée. «Ainsi, parce que tu es tiède et que tu nâes ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, et je me suis enrichi, et je nâai besoin de rien et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu: je te conseille dâacheter de moi de lâor passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies». Les Laodicéens manquaient de tout ce qui est précieux: «de lâor», câest-à -dire de la justice divine en Christ; et «des vêtements blancs», ce qui signifie la justice des saints. De plus, ils avaient besoin dâun collyre pour oindre leurs yeux, afin quâils vissent. Ils avaient perdu la vraie perception de ce qui était pour Dieu. Tout était obscur quant à la vérité, et incertain quant au jugement moral. La sainteté de la séparation et la saveur de la vie avaient disparu.
«Moi, je reprends et je châtie tous ceux que jâaime; aie donc du zèle et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte et je frappe: si quelquâun entend ma voix et quâil ouvre la porte, jâentrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi». Là même, dans cette triste condition, le Seigneur se présente plein de grâce pour répondre aux besoins des âmes. Mais dans les paroles qui terminent lâépître, nous ne trouvons rien de spécial; elles ne vont pas au-delà de la promesse de régner avec Lui. Or câest ce qui est réservé à chacun de ceux qui auront part à la première résurrection, même aux Juifs qui, à une époque ou à une autre, souffriront sous le règne de lâAntichrist. Câest donc une méprise que de voir dans cette promesse une distinction particulière. Elle revient à ceci, câest quâaprès tout, le Seigneur se montrera fidèle, en dépit de lâinfidélité. Il peut y avoir une foi individuelle réelle dans le milieu le plus misérablement éloigné, de la fidélité, et du dévouement.