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Bible Commentaries
Apocalypse 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-29

Plan

D. À l’Église de Thyatire

Suscription

Le Fils de Dieu s’annonce-sous des traits qui relèvent sa sainteté, sa toute-science et sa puissance (18).

Approbation. Blâme et châtiment. Exhortation

a) Éloge. Le Seigneur énumère les-qualités de l’Église, qui a progressé (19).

b) Désapprobation et menaces. Il lui reproche sa tolérance à l’égard de Jésabel. Celle-ci ne veut pas profiter du temps qu’il lui a laissé pour se repentir ; aussi va-t-il la punir, elle et ses partisans, de telle sorte que toutes les Églises le reconnaîtront comme le Juge infaillible (20-23).

c) Enconragement aux fidèles. À ceux qui ne se sont pas laissé égarer, le Seigneur promet de ne pas imposer d’autre épreuve. Il les exhorte à persévérer jusqu’à son retour (24, 28).

Promesses et invitation

Le vainqueur dominera sur les nations, ayant part au pouvoir que Christ a reçu de son Père et étant associé à sa gloire. Écouter ce que l’Esprit dit aux Églises (26-29).

18 à 29 à l’Église de Thyatire

Petite ville de la Lydie, située dans une plaine arrosée par le Lycus, à environ soixante-dix kilomètres de Pergame, entre cette ville et Sardes. C’était une colonie macédonienne connue par son commerce en étoffes (comparer Actes 16:14). Aujourd’hui, c’est un bourg turc appelé Ak-Hissar.

Comparer Apocalypse 1:14; Apocalypse 1:15. La dénomination le Fils de Dieu, ne se trouve pas ailleurs dans l’Apocalypse. Ce titre est donné au Christ en vue de la manifestation de sa puissance décrite au verset 27. Les traits qui caractérisent ici le Seigneur ont sans doute rapport à la menace exprimée au verset 23.

L’amour, pour Dieu et les frères, s’était si peu refroidi, qu’il produisait dans l’Église de Thyatire une grande activité.

Le mot service (grec diaconie) indique tout travail, toute bienfaisance, surtout en faveur des pauvres (Actes 11:29; 1 Corinthiens 16:15; 2 Corinthiens 9:12). Cet amour, allié à une foi vivante (ce terme signifie aussi, fidélité, versets 10, 13), se montrait encore par la patience, ou persévérance, que le Seigneur avait louée également dans l’Église d’Éphèse.

Il y avait même ici un progrès si marqué, que les dernières œuvres étaient plus nombreuses que les œuvres du premier amour : précisément l’inverse de ce qui s’était passé à Éphèse (verset 4 et 6). Comparer aussi 2 Pierre 2:20.

L’état spirituel de l’Église de Thyatire était donc à divers égards très florissant; et pourtant…Comparer verset 20.

Mêmes péchés qu’à Pergame (verset 14). Selon quelques interprètes, cette Jésabel ne serait qu’une tendance, une secte personnifiée, et désignée par le nom de la fameuse reine d’Israël (1 Rois 16:31; 1 Rois 18:4; 1 Rois 19:1; 1 Rois 21:5 et suivants; 2 Rois 9:22 et suivants), parce que cette dernière était ardente à propager l’idolâtrie et à combattre les serviteurs de Dieu. Mais cette opinion est aujourd’hui rejetée par les meilleurs exégètes, et avec raison.

L’analogie avec verset 14, où des hommes réels, enseignant les mêmes principes corrompus, sont qualifiés de disciples de Balaam; surtout ce qui est reproché à cette femme, qu’elle se dit prophétesse, qu’elle enseigne et séduit, enfin l’a menace proférée contre elle : (versets 22, 23) tout cela indique clairement une personne réelle.

On a émis récemment l’hypothèse (Schürer) que Jésabel était prêtresse d’un sanctuaire de la Sibylle chaldéenne qui se trouvait à Thyatire; c’eût été donc une païenne. Mais le reproche : Tu laisses faire, montre que Jésabel, comme les Nicolaïtes (verset 15), appartenait à l’Église. C’était une prophétesse chrétienne à tendance libertine. Ce qui ne veut point dire qu’elle s’appelât Jésabel ce nom lui est donné par allusion à la femme d’Achab.

A, Q. la Peschito portent : « ta femme », ce qui a conduit plusieurs interprètes Bengel entre autres, à voir dans cette Jésabel la femme de « l’évêque » de Thyatire. Cela est inadmissible, car :

  1. cette variante n’a pas pour elle le témoignage des meilleurs manuscrits;
  2. l’ange de l’Église n’était probablement pas lui-même un personnage de l’Église (comparez Apocalypse 1:20, 2e note);
  3. s’il l’avait été, quelle Église apostolique l’aurait souffert avec de telles abominations dans sa maison ?

S’ils ne se repentent pas des œuvres qu’elle leur enseigne, grec de ses œuvres, des œuvres dont Jésabel est l’instigatrice.

La menace formulée dans ces versets annonce de terribles jugements de Dieu sur cette fausse prophétesse et sur tous ses adhérents, jugements dont les termes et les images sont aussi empruntés à l’histoire de la destruction de la maison de Jésabel (2 Rois 10:1 et suivants).

Encore ici les interprètes se décident pour le sens littéral ou le sens figuré, selon qu’ils voient dans Jésabel un personnage réel ou un nom symbolique. Toutefois, même dans le premier cas, on peut entendre divers traits de cette menace dans un sens moral, tandis que d’autres ont leur signification littérale.

Ainsi, jeter quelqu’un sur un lit ne peut signifier que le châtier par une sévère maladie; frapper (grec tuer) de mort, ne saurait avoir que son sens propre. Mais ceux qui commettent adultère avec elle peuvent être ceux qu’elle a entraînés à l’idolâtrie; ses enfants, ceux qu’elle a séduits.

Quoi qu’il en soit, le but de ce sévère jugement sera de révéler à toutes les Églises, dans lesquelles les désordres de Thyatire avaient eu du retentissement, la toute science et l’inflexible justice de Celui qui sonde les reins et les cœurs, et qui rend à chacun selon ses œuvres (Jérémie 11:20; Jérémie 17:10; Psaumes 7:10; Psaumes 62:12).

Le Seigneur s’adresse aux autres, au reste de l’Église, qui n’avaient pas été infectés par cette doctrine.

Ce mot prouve qu’il s’agissait, non pas seulement d’actions coupables, de péchés, mais de principes, et d’enseignements mensongers. Ceux qui les professaient se vantaient d’une grande profondeur de pensée, comme le font toujours les hommes qui méprisent la simplicité de l’Évangile.

C’est cette orgueilleuse vanterie qu’expriment les mots : comme ils disent.

Mais le Seigneur, au lieu de leur accorder que ce soit là une « profondeur de Dieu » (1 Corinthiens 2:10), retourne contre eux leurs paroles avec une sainte ironie, en ne leur reconnaissant qu’une profondeur de Satan, de celui qui les séduit. C’est de même qu’il nomme (verset 9) ceux qui se vantaient d’être juifs, une « synagogue de Satan ».

D’autres estiment que la place des mots : comme ils disent, après Satan, oblige à les rapporter à la locution tout entière : les profondeurs de Satan, et que les faux docteurs employaient eux-mêmes cette expression pour justifier leur libertinage : le chrétien devait connaître, par son expérience, les profondeurs de Satan, c’est-à-dire la puissance du paganisme et les abîmes du péché.

À ceux qui se sont conservés purs de ces erreurs et de ces souillures, le Seigneur ne fait point de menace, il les rassure et les console, au contraire, en leur déclarant qu’aucun autre fardeau ne sera ajouté aux épreuves déjà assez douloureuses qu’ils auront à endurer lorsque le Seigneur exécutera ses jugements sur Jésabel et ses partisans (versets 22, 23). La miséricorde est toujours jointe à la sévère justice. D’autres, avec moins de raison peut-être, entendent par fardeau des prescriptions légales (Actes 15:28), et y voient une allusion aux ordonnances que la conférence de Jérusalem avait édictées pour interdire aux chrétiens d’origine païenne l’usage des viandes sacrifiées aux idoles et l’impudicité.

Ce qu’ils ont est indiqué au verset 19.

Le retenir jusqu’à la fin, telle est la fidélité des serviteurs de Dieu (Apocalypse 2:26; Apocalypse 3:11; Apocalypse 2:10, comparez Matthieu 10:22). Ceux qui voient dans le verset précédent la promesse de ne pas imposer de nouvelles prescriptions, trouvent dans ces paroles la recommandation d’observer les règles établies.

Le Seigneur promet au vainqueur de le faire participer à toute la puissance de roi, à toute l’autorité de juge qu’il a lui-même reçues de son Père et qu’il décrit dans les termes du Psaumes 2:9 (comparer Apocalypse 1:9; Apocalypse 3:21; Apocalypse 20:4; Matthieu 19:28; Romains 5:17; 1 Corinthiens 6:3; 2 Timothée 2:12).

Pour la première fois, la promesse faite au vainqueur précède l’exhortation à écouter ce que l’Esprit dit aux Églises.

L’étoile du matin annonce le jour, la lumière, elle est l’emblème de la gloire future du règne de Jésus-Christ. Le Seigneur porte lui-même ce beau nom (Apocalypse 22:16), et il est notre lumière et notre gloire pour l’éternité (comparer 2 Pierre 1:19; 1 Corinthiens 15:49; Matthieu 13:43; Daniel 12:3).

Je lui donnerai l’étoile du matin peut signifier : je le rendrai tel qu’il annonce et hâte la venue du jour; ou : je l’associerai à ma gloire.

L’image hardie du texte est difficile à expliquer. Quelque sens qu’on lui donne, ceux qui triomphent des séductions de l’erreur ne pourraient pas recevoir une plus glorieuse promesse.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 2". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/revelation-2.html.
 
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