Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/revelation-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Plan du commentaire biblique de Apocalypse 2
Suscription
Le Seigneur se présente comme celui qui tient dans sa droite les sept étoiles et marche au milieu des sept chandeliers.
Louange et blâme
Invitation et promesse finales
Écouter les paroles de l’Esprit. Au vainqueur, le Seigneur donnera de l’arbre de vie (7).
A. l’Église d’Éphèse
Verset 1
Les épîtres aux sept Églises (chapitres 2 et 3)
Versets 1 à 7 — À l’Église d’Éphèse
Comparer Apocalypse 1.19, note. Ce commandement du Seigneur se renouvelle à chacune des sept lettres. Celles-ci sont composées suivant un ordre qu’il faut observer ; elles ont toutes trois parties :
Les sept lettres sont donc dans un rapport intime avec la vision qui les ouvre ; elles en font comprendre le but. Elles forment, avec le premier chapitre, une introduction à toute l’Apocalypse. Il est évident que ces lettres, comme les épîtres du Nouveau Testament, comme toutes les autres Écritures, ont un caractère de permanence qui en rend les leçons applicables aux Églises de tous les temps ; car l’œuvre de Dieu, d’une part et les besoins du cœur de l’homme d’autre part, restent les mêmes au fond, malgré la diversité infinie des circonstances.
Mais peut-on aller plus loin, et, parce que l’Apocalypse est un livre prophétique, ces lettres ont-elles déjà ce caractère ? En d’autres termes doit-on voir en chacune d’elles le type d’un état religieux et moral de l’Église de Jésus-Christ à telle époque déterminée de son histoire ?
D’excellents exégètes l’ont prétendu (voir l’Introduction), mais dans l’application de ce principe aux faits, leurs vues diffèrent à l’infini, parce qu’ils sont livrés à l’arbitraire. Il faut donc s’en tenir au sens immédiat, historique et pratique de ces admirables exhortations.
La première Église à laquelle le Seigneur s’adresse est celle d’Éphèse, célèbre entre toutes les Églises de Jésus-Christ dans cette partie de l’Asie Mineure, dont elle était le centre (voir l’Introduction à l’épître aux Éphésiens).
Après Paul (Actes 20.31) et son disciple Timothée (1 Timothée 1.3), Jean lui-même séjourna longtemps au milieu de ce troupeau privilégié. Le Seigneur n’en a pas moins un reproche bien grave à lui adresser (verset 4) !
Ces mots répétés à chaque lettre : « Voici ce que dit », rappellent la solennelle formule des prophètes : « Ainsi a dit l’Éternel » (Ésaïe 3.15 ; Jérémie 2.2 ; Ézéchiel 3.11 ; Amos 1.3 ; Amos 1.6 ; Amos 1.9 ; Amos 1.11 ; Amos 1.13, etc.).
Le Seigneur tient les sept étoiles en sa main droite (comparez Apocalypse 1.16, note ; Apocalypse 1.20, note), montrant par là que les Églises et ceux qui les représentent ou les conduisent, lui appartiennent. Il marche au milieu des sept chandeliers (comparez Apocalypse 1.13 ; Apocalypse 1.20 note) ; il est constamment présent et agissant au milieu des Églises, elles reçoivent de lui la lumière et il peut, quand il le veut, « ôter le chandelier de sa place » (verset 5).
Verset 2
Le Seigneur, qui sonde les cœurs et les reins, connaît les œuvres de chaque Église : non seulement les entreprises de son activité ou les actions isolées de ses membres, mais toutes les manifestations de sa vie. Ces œuvres, comme les fruits de l’arbre (Matthieu 7.16 ; Matthieu 7.17), peuvent être bonnes ou mauvaises (Apocalypse 20.12 ; 2 Corinthiens 5.10).
Le mot rendu par labeur implique l’idée de peine (2 Corinthiens 6.5) et exprime les efforts de l’Église d’Éphèse pour la propagation et la défense de l’Évangile ; tandis que la patience, que le Seigneur loue en elle, a rapport aux épreuves, aux souffrances qu’elle supportait pour son nom. Cette double louange, nécessaire à l’encouragement des fidèles dans ces temps difficiles, était si bien fondée que le Seigneur y revient et y insiste (verset 3).
Il ne s’agit pas du support personnel que le chrétien doit exercer envers les méchants eux-mêmes, fussent-ils ses ennemis, mais d’une fausse tolérance pratiquée dans l’Église et qui serait la négation de toute vérité et de toute discipline. Dans ce domaine, le méchant doit être repris, et, s’il ne cède point aux avertissements, les membres de l’Église lui témoigneront leur réprobation en n’ayant plus de relations avec lui (Psaumes 139.21 ; 1 Corinthiens 5.9-13).
Qui étaient ces prétendus apôtres ? On ne peut le déterminer avec certitude. Quelques-uns voient en eux les meneurs parmi les Nicolaïtes (verset 6), mais le titre d’apôtres qu’ils prenaient conduit plutôt à penser qu’il s’agit de docteurs judaïsants, comme ceux qui combattaient Paul (Galates 2.4 ; Galates 4.17 ; Galates 5.12 ; 2 Corinthiens 11.5 ; 2 Corinthiens 12.11) et imposaient aux chrétiens des ordonnances charnelles (Colossiens 2.16-23).
Ils se disaient apôtres, les seuls vrais envoyés de Jésus-Christ. Peut-être leur tentative appartenait-elle au passé. L’Église d’Éphèse les avait éprouvés, soit en observant leur conduite, soit en examinant leur doctrine et elle les avait convaincus de mensonge. En accomplissant avec fidélité ce devoir de toute Église, elle avait montré que ce n’était pas en vain que Paul lui avait précédemment adressé des avertissements à cet égard (voir Actes 20.28-31 ; 2 Timothée 2.16-18 ; 2 Timothée 3.1 et suiv). Timothée était à Éphèse quand Paul lui écrivait ces paroles. Jean fit entendre de semblables exhortations (1 Jean 4.1 et suivants).
Verset 3
La même Église qui ne pouvait supporter les méchants savait très bien supporter les maux et les persécutions pour le nom du Seigneur. Dans combien d’Églises ne trouve-t-on pas précisément l’inverse ?
Verset 4
L’œil pénétrant du Seigneur discerne à côté de ce grand zèle pour la propagation de l’Évangile et pour la pureté de la doctrine un triste manque du premier amour, de cette ardeur intime et toute-puissante du sentiment qui suit la conversion et qui rend capable de tout sacrifier, tant est grande la joie de l’âme qui peut enfin se dire : « Je suis sauvée ! »
Les uns entendent par le premier amour uniquement l’amour pour Dieu et pour Christ. Ils se fondent sur le fait que cette expression paraît empruntée à la comparaison de l’amour conjugal appliquée aux relations de Dieu avec son peuple (Osée 2.16 ; Jérémie 2.2) ou de Christ avec l’Église (Éphésiens 5.25 ; Éphésiens 5.32 ; 2 Corinthiens 11.2).
Les autres objectent que le manque d’amour pour Dieu s’accorderait mal avec les éloges décernés à l’Église dans versets 2 et 3. Ils estiment que le Seigneur a en vue les déficits de l’amour fraternel, qui s’était refroidi dans les cœurs, au milieu des combats du dehors et des discussions du dedans.
Il est probable qu’il faut comprendre ce terme de l’un et l’autre amour, étroitement unis en fait et toujours dépendants l’un de l’autre. L’amour pour Dieu est le plus naturellement indiqué par l’expression employée. Il peut faire défaut précisément là où prédomine un zèle sincère, mais amer (Jacques 3.1), sans intelligence (Romains 10.2), pour la défense de la vérité et de la saine doctrine.
L’effet immédiat et nécessaire de ce déclin de l’amour pour Dieu est la diminution de l’amour pour le prochain. Les œuvres de l’Église continuent, mais ce ne sont plus les premières œuvres (verset 5), parce que l’esprit de la charité leur manque. Cette activité extérieure fait illusion à l’Église sur ce qui lui manque au dedans.
Verset 5
Cet abandon du premier amour était une chute (1 Corinthiens 10.12). Or, pour se relever d’une chute il faut se repentir c’est-à-dire d’abord se souvenir d’où l’on est déchu, se rappeler sa condition précédente (Luc 15.17), reconnaître sa déchéance et sa misère et en éprouver une sainte douleur et une profonde humiliation.
Mais ce n’est encore que la condition négative du renouvellement intérieur qui est requis par le Seigneur pour revenir aux premières œuvres, ou, en d’autres termes, au « premier amour ».
Le mot que nous traduisons par se repentir désigne un changement complet d’esprit, la conversion, la régénération du cœur. Un tel changement pourra seul ramener le premier amour là où il s’est refroidi.
Si l’Église d’Éphèse s’y refuse, la menace que le Seigneur ajoute s’accomplira promptement : Je viens à toi par des jugements (car il ne s’agit pas ici de son dernier retour), et j’ôterai ton chandelier de sa place, c’est-à-dire : je ferai que tu cesses d’être une Église, soit en te supprimant complètement, soit en te frappant de mort spirituelle.
La lumière une fois éteinte (ce qui arrive toujours lorsque l’amour a disparu et que Dieu retire ses grâces), il ne reste plus d’Église, alors même que des formes mortes subsistent encore.
Verset 6
On n’est pas d’accord sur la question de savoir si le nom des Nicolaïtes est la désignation historique d’une secte, ou si c’est un terme symbolique destiné à caractériser les tendances immorales qui sont ici condamnées.
Dans le premier cas, plusieurs font remonter l’origine de cette secte à Nicolas, l’un des sept diacres (Actes 6.5), qui, au rapport d’Irénée serait plus tard déchu de la foi et tombé dans des erreurs impures.
S’il s’agit, au contraire, d’un nom symbolique (comme celui de Jésabel, verset 20), on pourrait être tenté d’y voir l’indication des mêmes égarements qui sont caractérisés au verset 14 sous le nom de « doctrine de Balaam », Nicolas pouvant signifier, en grec : celui qui vainc le peuple et Balaam, en hébreu : celui qui engloutit le peuple.
Plusieurs ont admis cette opinion, sans qu’il soit bien démontré quelle est fondée. Il faudrait pour cela que versets 14 et 15 parlassent des mêmes tendances sous deux noms différents, ce qui est douteux.
Quoi qu’il en soit, nous avons probablement ici les funestes erreurs décrites dans les épîtres de Pierre, de Jean et de Jude, une fausse spiritualité, une liberté charnelle qui se livrait à la sensualité sous prétexte qu’elle ne souille pas l’esprit et que pour le chrétien il n’y a plus de loi.
Les Éphésiens sont loués d’avoir su haïr ces doctrines et le Seigneur lui-même les hait aussi, par un effet de sa sainteté même.
Verset 7
Comparer Matthieu 11.15 ; Marc 7.16, etc. L’Esprit qui parle ainsi aux Églises c’est l’Esprit du Seigneur qui dicte ces lettres à Jean (2 Corinthiens 3.17, comparez Romains 8.9 ; Romains 8.10 ; Jean 16.13-15).
À la fin de chaque lettre, le Seigneur s’adresse aux Églises, c’est-à-dire à toutes les Églises chrétiennes, à moins qu’on ne limite ce terme aux Églises auxquelles l’Apocalypse est adressée. C’est ce que fait la variante de A, qui porte : aux sept Églises.
La promesse qui termine chacune de ces lettres a un rapport intime avec l’état spirituel et avec les besoins de l’Église à laquelle elle est adressée.
Celle d’Éphèse se distingue par son travail, sa patience, sa fidélité dans la doctrine, mais son manque d’amour la mettait en danger de déchoir tout à fait de la vie intérieure et spirituelle. Si elle se repent (verset 5, note) et remporte la victoire dans le combat contre les ennemis du dedans et du dehors elle parviendra par là même à la plénitude de la vie qui lui est ici promise sous une image bien connue. L’arbre de vie qui était au milieu du paradis de Dieu (Genèse 2.9), était le symbole de la communion intime de l’homme avec son Dieu, source de la vie véritable.
Par la chute, l’homme fut exclu de la jouissance de l’arbre : il avait perdu le bien figuré par ce symbole. L’auteur de la vie nouvelle, Jésus-Christ, remet celui qui vaincra (grec le vainquant) en possession de ce qu’il avait perdu (comparez Apocalypse 22.2, note, Apocalypse 22.14 ; Apocalypse 22.19) ; il lui procure bien plus encore que ce que l’homme possédait dans son état d’innocence primitive. La plénitude de la vie et de l’amour, tel est le prix magnifique de la victoire.
Le paradis (comparez Luc 23.43 ; 2 Corinthiens 12.4, notes) est ici appelé paradis de Dieu, parce que Dieu en est la lumière et la vie. D’après A et les versions, le Seigneur dirait : le paradis de mon Dieu. Le mot mon manque dans Codex Sinaiticus, A, C.
Verset 8
Suscription
Le Seigneur s’annonce comme le principe et la fin de toutes choses et comme le Ressuscité (8).
Approbation et consolation
Le Seigneur connaît la richesse de Smyrne, malgré son affliction, sa pauvreté et les calomnies des Juifs ses adversaires. Il la rassure au sujet de la persécution qu’elle a en perspective et l’exhorte à être fidèle jusqu’à la mort pour remporter la couronne de vie (9, 10).
Invitation et promesse finales
Écouter. Le vainqueur évitera la seconde mort (11).
À l’Église de Smyrne (8-11)
Ville située à soixante-dix kilomètres environ au nord d’Éphèse, au fond d’un golfe qui porte le même nom et s’ouvre sur la mer Égée, non loin de l’île de Chios. Smyrne est aujourd’hui encore remarquable par son commerce. Elle compte 225 000 habitants, parmi lesquels un grand nombre de chrétiens de toutes dénominations.
Au temps des apôtres, elle avait avec Éphèse et Pergame, la prétention d’être la première ville de la province d’Asie. Les Juifs y étaient nombreux. On ignore par qui l’Église de Smyrne fut fondée. Elle devint célèbre par son évêque martyr, Polycarpe.
Apocalypse 1.17 ; Apocalypse 1.18. À une Église qui allait souffrir la persécution, l’affliction pour le nom de Jésus et dont les membres dévalent à donner leur vie pour lui, le Seigneur s’annonce comme Celui qui est éternel et qui, lui aussi, a dû donner sa vie pour les siens. Mais s’il a été mort, il est venu à la vie (grec il s’est mis à vivre). Prince de la vie, il assure à ses rachetés la même victoire sur la mort (versets 10 et 11).
Verset 9
Affliction, pauvreté, quant aux biens de la terre, mais richesse en biens spirituels (Matthieu 6.20 ; Luc 12.21 ; 1 Corinthiens 1.5 ; 2 Corinthiens 6.10 ; 2 Corinthiens 8.9), tel est l’état de l’Église de Smyrne. L’affliction peut s’entendre de la persécution (verset 10) ; celle-ci peut avoir été cause de la pauvreté des chrétiens de Smyrne, car les persécutés étaient dépouillés de leurs biens (Hébreux 10.34). Pauvres, ils étaient sans défense contre les calomnies, Mais cette relation entre les trois épreuves n’est pas certaine.
Les mots : tes œuvres ajoutés ici et au verset 13 après : je connais, ne sont pas authentiques. On le comprend, puisqu’à l’égard de ces deux Églises le Seigneur a moins à parler d’œuvres que de souffrances et de tentations.
Ces Juifs se glorifiaient du nom de Juifs (Romains 2.17), bien qu’ils n’y eussent plus aucun droit (Romains 2.29), parce que leur incrédulité et leur haine de la vérité les rendaient serviteurs de Satan plutôt que du Dieu vivant (Apocalypse 2.24 ; Apocalypse 3.9 ; Jean 8.44 ; Actes 13.10).
La qualification de synagogue de Satan faisait contraste avec leur prétention d’être « l’assemblée de l’Éternel » (Nombres 16.3 ; Nombres 20.4). Les Juifs prirent une part active dans les premières persécutions contre les chrétiens (Actes 13.45 ; Actes 18.6). On sait, entre autres, qu’ils contribuèrent à la mort sanglante de Polycarpe, évêque de Smyrne.
Les calomnies de ces Juifs n’étaient pas relatives aux agapes des chrétiens et à la célébration de la cène. Elles consistaient plutôt à les dénoncer aux autorités païennes comme rebelles à César (Luc 23.2 ; Actes 17.7).
Verset 10
Les obstacles mis à l’avancement de l’Évangile et en particulier les persécutions, sont justement attribués au diable, le prince des ténèbres (Apocalypse 12.17).
Le diable tente les enfants de Dieu pour les perdre (Luc 22.31 ; 1 Pierre 5.8). Mais ne peut les tenter qu’avec la permission de Dieu, qui règle son action et ne lui permet pas de les tenter au-delà de leurs forces (Matthieu 24.22 ; 1 Corinthiens 10.13).
Il faut probablement entendre ces dix jours au sens propre, ou du moins, comme désignant une courte durée, proportionnée a la force de résistance des fidèles. Le nombre dix, dans son sens symbolique, signifie ce qui est complet au point de vue humain (comparer Daniel 1.12 ; Daniel 1.14) Le Seigneur promet à tous ceux qui endurent avec fidélité et constance l’affliction pour son nom qu’il saura y mettre un terme et les en délivrer.
Si ces paroles annonçaient à l’Église de Smyrne qu’elle aurait à souffrir le martyre, la mort pour le nom de Jésus, elles lui promettaient aussi une victoire assurée et glorieuse.
Comparez sur cette belle image : la couronne de la vie, ou de la gloire, ou de la justice, 1 Corinthiens 9.25 ; Jacques 1.12 ; 1 Pierre 5.4 ; 2 Timothée 4.8.
La vie elle-même constituera la couronne du fidèle. Ici-bas « cachée avec Christ en Dieu », elle apparaîtra un jour et sera la gloire du croyant (Colossiens 3.3 ; Colossiens 3.4).
Verset 11
Grec : Ne recevra pas dommage (injure) de… (Luc 10.19 ; Apocalypse 6.6 ; Apocalypse 7.2 ; Apocalypse 7.3).
La seconde mort (Apocalypse 20.6-14 ; Apocalypse 21.8 ; Daniel 12.2), c’est la séparation complète éternelle d’avec Dieu qui est seul la source de la vie ; c’est donc une mort définitive. Celui qui, dès ici-bas, possède la vie spirituelle, impérissable, au point de consacrer à Dieu sa vie naturelle en le glorifiant par le martyre, n’a plus rien à craindre de la mort seconde. Et cette assurance, à son tour, donne à l’homme le courage de sacrifier joyeusement sa vie à Celui qui l’a sauvé.
Verset 12
Suscription
Le Seigneur s’annonce tomme celui qui porte l’épée du justicier (12).
Approbation, blâme, exhortation à la repentance
Le Seigneur connaît les dangers auxquels l’Église est exposée et sa fidélité dans la persécution. Il lui reproche les faux docteurs qu’elle a dans son sein. Il la presse de se repentir, sinon il viendra exercer ses jugements sur eux (13-16).
Invitation et promesse finales
Écouter. Le vainqueur recevra de la manne cachée, un caillou blanc, un nouveau nom (17).
À l’Église de Pergame (12-17)
Ancienne capitale florissante dans les temps qui suivirent Alexandre le Grand. Sous la domination romaine (dès 133 avant Jésus-Christ), elle fut le siège d’un tribunal principal. Elle était située à quatre-vingts kilomètres au nord de Smyrne, en Mysie, au bord du Caïcus, à une trentaine de kilomètres de la mer Égée. Elle porte aujourd’hui encore le nom de Bergamo.
On ignore par qui l’Église de cette ville avait été fondée et dirigée ; mais il parait, d’après notre lettre, qui en fait connaître l’état moral, qu’elle entait exposée à de grands combats.
Apocalypse 1.16 (2e note) Là où règne Satan (verset 13), il faut qu’il soit combattu avec énergie pour être vaincu. De là, l’image sous laquelle le Seigneur s’annonce à Pergame et qui présage le jugement annoncé aux Balaamites (verset 16).
Verset 13
Pergame avait un célèbre sanctuaire d’Esculape. Le serpent était le signe symbolique du dieu de la médecine ; c’est ce qui aurait amené les chrétiens à appeler son temple trône de Satan. On donne de ce nom une explication plus plausible encore. En 29 avant Jésus-Christ, un temple avait été élevé à Pergame et consacré à l’empereur et à la déesse Rome. Le culte des empereurs était odieux aux chrétiens, qui attirèrent sur eux de terribles persécutions en refusant de rendre au souverain des hommages blasphématoires. Il est probable que le trône de Satan était ce temple de Pergame, d’autant plus que la persécution était attribuée à Satan (verset 10, 1re note).
Mon nom, c’est la confession du nom de Christ (Actes 5.28 ; Actes 5.41) ; ma foi, c’est la fidélité envers lui. Ces paroles étaient pour l’Église de Pergame un admirable éloge, relevé encore par les détails qui suivent.
Le fidèle témoin (martyr) Antipas n’est point connu dans l’histoire ; mais on voit par ces paroles que le Seigneur le connaissait et ne l’avait point oublié. Son nom et son martyre sont rappelés pour relever encore la fidélité de l’Église de Pergame, qui, même alors, n’a pas défailli.
Verset 14
Le blâme du Seigneur porte sur peu de chose, mais il faut arrêter les petits commencements (Luc 16.10 ; Galates 5.9 ; 1 Corinthiens 5.6 ; 1 Corinthiens 5.7).
La pierre d’achoppement (grec le scandale, voir sur ce mot Matthieu 6.29, note) que Balaam enseignait à jeter devant le peuple (Nombres 24.25 ; Nombres 25.1 et suivants), consistait (verbe sous-entendu dans l’original, où l’infinitif manger est l’apposition du substantif scandale), de la part des Israélites, à participer à un culte idolâtre, qui les entraînait à des relations impures.
Mais ce qui, dans l’histoire d’Israël, ne fut qu’un fait accidentel, était devenu pour quelques-uns, dans l’Église de Pergame, une doctrine, c’est-à-dire qu’ils proclamaient le droit pour le chrétien, sous prétexte de spiritualité et de liberté, de prendre part aux banquets qui suivaient les sacrifices, sans se préoccuper du risque d’être entraînés par là à toutes les souillures du paganisme. Paul avait dû déjà faire entendre à l’Église de Corinthe les mêmes avertissements (1 Corinthiens 10.20-30 ; 1 Corinthiens 5.9-11).
Verset 15
Pareillement aux Israélites, ou : « Tu as des gens qui retiennent également, en même temps, la doctrine de Balaam et celle des Nicolaïtes ».
C’est là, la leçon des majuscules Le texte reçu porte, au lieu de pareillement, les mots : ce que je hais.
Verset 16
Comparer verset 12 et Apocalypse 1.16, 2e note.
Cette menace concerne les Nicolaïtes et ceux qui sont désignés au verset 14. L’Église en entier devait se repentir (comparez verset 5, note) à cause d’eux et avec eux. Sans cela, le Seigneur annonce un jugement qui sera exécuté par l’épée de sa bouche (Apocalypse 1.16, 2e note) c’est-à-dire par sa Parole toute-puissante, cette même Parole qui fait vivre et qui fait mourir (Ésaïe 11.4).
Dans cette image il y a peut-être une réminiscence du trait rapporté Nombres 22.31.
Verset 17
L’épithète de cachée a été expliquée de diverses manières.
On y a vu une allusion au fait que, dans le lieu très saint du premier temple, on conservait de la manne, en souvenir de la nourriture que l’Éternel avait accordée à son peuple au désert.
D’autres retrouvent ici la tradition juive d’après laquelle l’arche et le vase qui contenait la manne avaient été cachés par le prophète Jérémie avant la destruction du temple et devaient reparaître à l’avènement du Messie (2.1 et suivants).
Suivant plusieurs interprètes, la manne serait considérée ici comme l’image du vrai pain du ciel, qui est le Seigneur Jésus lui-même (Jean 6.31-35). Mais c’est au vainqueur que le Seigneur fait cette promesse, dont L’accomplissement nous transporte sur le seuil de l’économie future. La manne n’est donc pas le symbole de la communion actuelle de l’âme avec Christ, mais de sa réunion parfaite et définitive avec lui dans l’éternité (2 Corinthiens 5.6-8).
Celui qui aura vaincu, en s’abstenant des festins impurs des idoles, aura part à cette vie céleste. L’aliment qui la lui communiquera et l’entretiendra en lui peut être appelé la manne cachée, parce qu’il échappe à notre entière connaissance et ne sera manifesté qu’à l’apparition du Seigneur (1 Corinthiens 2.7-9 ; 1 Jean 3.2).
Cette image n’ayant point d’analogie dans les Écritures, a été expliquée de bien des manières différentes.
Les uns ont pensé à l’usage selon lequel les juges écrivaient sur une pierre blanche, signe de l’innocence, le nom de l’accusé qu’ils voulaient absoudre.
D’autres pensent à des amulettes que les visiteurs du temple d’Esculape emportaient avec eux. Comme le livre de l’Apocalypse n’emprunte guère ses images aux mœurs des païens, mais souvent à l’Ancien Testament, il est plus probable que nous avons ici une allusion à quelque ornement du costume du souverain sacrificateur, par exemple aux pierres des épaulettes de l’éphod ou à celles du pectoral, sur lesquelles les noms des douze tribus étaient gravés (Exode 28.9-21). La promesse emporterait alors, d’une part, l’idée de la sacrificature dont l’enfant de Dieu est revêtu ; d’autre part, une marque personnelle de la grâce, garant de l’assurance du salut et qui était d’un prix infini en présence des dangers auxquels l’Église de Pergame était exposée (verset 13 ; comparez Apocalypse 3.12 ; Apocalypse 7.3 ; Apocalypse 14.1).
Le nom inscrit, personne ne le connaît, sinon celui qui le reçoit, parce qu’il exprime un rapport intime entre cette âme et son Dieu, et cela, lui donne un trait de ressemblance avec son Sauveur (Apocalypse 19.12). Ce nom enfin est nouveau (comparez Ésaïe 62.2), parce qu’il date du jour ou a commencé ce rapport avec Dieu et révèle la gloire future du racheté (1 Jean 3.2 ; 1 Corinthiens 13.9 et suivants).
Cette pensée revient sans cesse dans l’Apocalypse, qui annonce le renouvellement de toutes choses. Le nouveau nom du croyant, le nouveau nom du Sauveur (Apocalypse 3.12), le cantique nouveau (Apocalypse 5.9 ; Apocalypse 14.3), un ciel nouveau, une terre nouvelle (Apocalypse 21.1), la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 3.12 ; Apocalypse 21.2), enfin « toutes choses faites nouvelles » (Apocalypse 21.5).
Tout se tient dans l’économie de la grâce. Il faut que toutes choses soient faites nouvelles en nous, pour que nous puissions louer un jour de « toutes les choses » que le Seigneur aura renouvelées.
Verset 18
Suscription
Le Fils de Dieu s’annonce-sous des traits qui relèvent sa sainteté, sa toute-science et sa puissance (18).
Approbation, blâme et châtiment, exhortation
Promesses et invitation
Le vainqueur dominera sur les nations, ayant part au pouvoir que Christ a reçu de son Père et étant associé à sa gloire. Écouter ce que l’Esprit dit aux Églises (26-29).
À l’Église de Thyatire (18-29)
Petite ville de la Lydie, située dans une plaine arrosée par le Lycus, à environ soixante-dix kilomètres de Pergame, entre cette ville et Sardes. C’était une colonie macédonienne connue par son commerce en étoffes (comparer Actes 16.14). Aujourd’hui, c’est un bourg turc appelé Ak-Hissar.
Comparer Apocalypse 1.14 ; Apocalypse 1.15. La dénomination le Fils de Dieu, ne se trouve pas ailleurs dans l’Apocalypse. Ce titre est donné au Christ en vue de la manifestation de sa puissance décrite au verset 27. Les traits qui caractérisent ici le Seigneur ont sans doute rapport à la menace exprimée au verset 23.
Verset 19
L’amour, pour Dieu et les frères, s’était si peu refroidi, qu’il produisait dans l’Église de Thyatire une grande activité.
Le mot service (grec diaconie) indique tout travail, toute bienfaisance, surtout en faveur des pauvres (Actes 11.29 ; 1 Corinthiens 16.15 ; 2 Corinthiens 9.12). Cet amour, allié à une foi vivante (ce terme signifie aussi, fidélité, versets 10 et 13), se montrait encore par la patience, ou persévérance, que le Seigneur avait louée également dans l’Église d’Éphèse.
Il y avait même ici un progrès si marqué, que les dernières œuvres étaient plus nombreuses que les œuvres du premier amour : précisément l’inverse de ce qui s’était passé à Éphèse (verset 4 et 6). Comparer aussi 2 Pierre 2.20.
L’état spirituel de l’Église de Thyatire était donc à divers égards très florissant ; et pourtant… Comparer verset 20.
Verset 20
Mêmes péchés qu’à Pergame (verset 14). Selon quelques interprètes, cette Jésabel ne serait qu’une tendance, une secte personnifiée et désignée par le nom de la fameuse reine d’Israël (1 Rois 16.31 ; 1 Rois 18.4 ; 1 Rois 19.1 ; 1 Rois 21.5 et suivants ; 2 Rois 9.22 et suivants), parce que cette dernière était ardente à propager l’idolâtrie et à combattre les serviteurs de Dieu. Mais cette opinion est aujourd’hui rejetée par les meilleurs exégètes et avec raison.
L’analogie avec verset 14, où des hommes réels, enseignant les mêmes principes corrompus, sont qualifiés de disciples de Balaam ; surtout ce qui est reproché à cette femme, qu’elle se dit prophétesse, qu’elle enseigne et séduit, enfin l’a menace proférée contre elle : (versets 22 et 23) tout cela indique clairement une personne réelle.
On a émis récemment l’hypothèse (Schürer) que Jésabel était prêtresse d’un sanctuaire de la Sibylle chaldéenne qui se trouvait à Thyatire ; c’eût été donc une païenne. Mais le reproche : Tu laisses faire, montre que Jésabel, comme les Nicolaïtes (verset 15), appartenait à l’Église. C’était une prophétesse chrétienne à tendance libertine. Ce qui ne veut point dire qu’elle s’appelât Jésabel ce nom lui est donné par allusion à la femme d’Achab.
A, Q. la Peschito portent : « ta femme », ce qui a conduit plusieurs interprètes Bengel entre autres, à voir dans cette Jésabel la femme de « l’évêque » de Thyatire. Cela est inadmissible, car :
Verset 23
S’ils ne se repentent pas des œuvres qu’elle leur enseigne, grec de ses œuvres, des œuvres dont Jésabel est l’instigatrice.
La menace formulée dans ces versets annonce de terribles jugements de Dieu sur cette fausse prophétesse et sur tous ses adhérents, jugements dont les termes et les images sont aussi empruntés à l’histoire de la destruction de la maison de Jésabel (2 Rois 10.1 et suivants).
Encore ici les interprètes se décident pour le sens littéral ou le sens figuré, selon qu’ils voient dans Jésabel un personnage réel ou un nom symbolique. Toutefois, même dans le premier cas, on peut entendre divers traits de cette menace dans un sens moral, tandis que d’autres ont leur signification littérale.
Ainsi, jeter quelqu’un sur un lit ne peut signifier que le châtier par une sévère maladie ; frapper (grec tuer) de mort, ne saurait avoir que son sens propre. Mais ceux qui commettent adultère avec elle peuvent être ceux qu’elle a entraînés à l’idolâtrie ; ses enfants, ceux qu’elle a séduits.
Quoi qu’il en soit, le but de ce sévère jugement sera de révéler à toutes les Églises, dans lesquelles les désordres de Thyatire avaient eu du retentissement, la toute science et l’inflexible justice de Celui qui sonde les reins et les cœurs et qui rend à chacun selon ses œuvres (Jérémie 11.20 ; Jérémie 17.10 ; Psaumes 7.10 ; Psaumes 62.12).
Verset 24
Le Seigneur s’adresse aux autres, au reste de l’Église, qui n’avaient pas été infectés par cette doctrine.
Ce mot prouve qu’il s’agissait, non pas seulement d’actions coupables, de péchés, mais de principes et d’enseignements mensongers. Ceux qui les professaient se vantaient d’une grande profondeur de pensée, comme le font toujours les hommes qui méprisent la simplicité de l’Évangile.
C’est cette orgueilleuse vanterie qu’expriment les mots : comme ils disent.
Mais le Seigneur, au lieu de leur accorder que ce soit là une « profondeur de Dieu » (1 Corinthiens 2.10), retourne contre eux leurs paroles avec une sainte ironie, en ne leur reconnaissant qu’une profondeur de Satan, de celui qui les séduit. C’est de même qu’il nomme (verset 9) ceux qui se vantaient d’être juifs, une « synagogue de Satan ».
D’autres estiment que la place des mots : comme ils disent, après Satan, oblige à les rapporter à la locution tout entière : les profondeurs de Satan et que les faux docteurs employaient eux-mêmes cette expression pour justifier leur libertinage : le chrétien devait connaître, par son expérience, les profondeurs de Satan, c’est-à-dire la puissance du paganisme et les abîmes du péché.
À ceux qui se sont conservés purs de ces erreurs et de ces souillures, le Seigneur ne fait point de menace, il les rassure et les console, au contraire, en leur déclarant qu’aucun autre fardeau ne sera ajouté aux épreuves déjà assez douloureuses qu’ils auront à endurer lorsque le Seigneur exécutera ses jugements sur Jésabel et ses partisans (versets 22 et 23). La miséricorde est toujours jointe à la sévère justice. D’autres, avec moins de raison peut-être, entendent par fardeau des prescriptions légales (Actes 15.28) et y voient une allusion aux ordonnances que la conférence de Jérusalem avait édictées pour interdire aux chrétiens d’origine païenne l’usage des viandes sacrifiées aux idoles et l’impudicité.
Verset 25
Ce qu’ils ont est indiqué au verset 19.
Le retenir jusqu’à la fin, telle est la fidélité des serviteurs de Dieu (Apocalypse 2.26 ; Apocalypse 3.11 ; Apocalypse 2.10, comparez Matthieu 10.22). Ceux qui voient dans le verset précédent la promesse de ne pas imposer de nouvelles prescriptions, trouvent dans ces paroles la recommandation d’observer les règles établies.
Verset 27
Le Seigneur promet au vainqueur de le faire participer à toute la puissance de roi, à toute l’autorité de juge qu’il a lui-même reçues de son Père et qu’il décrit dans les termes du Psaumes 2.9 (comparer Apocalypse 1.9 ; Apocalypse 3.21 ; Apocalypse 20.4 ; Matthieu 19.28 ; Romains 5.17 ; 1 Corinthiens 6.3 ; 2 Timothée 2.12).
Pour la première fois, la promesse faite au vainqueur précède l’exhortation à écouter ce que l’Esprit dit aux Églises.
Verset 28
L’étoile du matin annonce le jour, la lumière, elle est l’emblème de la gloire future du règne de Jésus-Christ. Le Seigneur porte lui-même ce beau nom (Apocalypse 22.16) et il est notre lumière et notre gloire pour l’éternité (comparer 2 Pierre 1.19 ; 1 Corinthiens 15.49 ; Matthieu 13.43 ; Daniel 12.3).
Je lui donnerai l’étoile du matin peut signifier : je le rendrai tel qu’il annonce et hâte la venue du jour ; ou : je l’associerai à ma gloire.
L’image hardie du texte est difficile à expliquer. Quelque sens qu’on lui donne, ceux qui triomphent des séductions de l’erreur ne pourraient pas recevoir une plus glorieuse promesse.